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Archives des ACTUALITÉ - Page 47 sur 56 - Journal Intégration

Journal Intégration

Catégorie : ACTUALITÉ

  • Boko Haram : le Cameroun accueille 35 000 nouveaux réfugiés Nigérians

    Boko Haram : le Cameroun accueille 35 000 nouveaux réfugiés Nigérians

    Au moins 35 000 réfugiés nigérians fuyant le conflit dans le nord du pays sont arrivés au Cameroun, ont annoncé les Nations Unies.
    Des réfugiés dans l’Extrême-nord du Cameroun.

    Les réfugiés qui ont commencé à arriver il y a quelques semaines fuient les atrocités commises par les combattants de Boko Haram qui ont attaqué plusieurs villages ces dernières semaines.

    L’agence des Nations Unies au Cameroun affirme avoir besoin d’une aide humanitaire et d’une protection.

    Il y a quelques semaines, les Nations Unies ont appelé les autorités camerounaises à ne pas renvoyer environ 15 000 réfugiés nigérians fuyant le conflit dans le nord du pays.

    Le Conseil norvégien pour les réfugiés a également exhorté les autorités camerounaises et nigérianes à protéger les 15 000 réfugiés nigérians fuyant les violences.

    Bobo Ousmanou

  • Luc Magloire Mbarga Atangana : « l’avènement de la Zone de libre échange continentale ne nous laisse pas le choix »

    Luc Magloire Mbarga Atangana : « l’avènement de la Zone de libre échange continentale ne nous laisse pas le choix »

    Au cours du Conseil de cabinet du mois de janvier, le ministre camerounais du Commerce a dressé un état des lieux du « Made in Cameroon » ; alors que la Zone de Libre Echange Continental (ZLEC) est annoncée pour le mois de juillet.
    Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce.

    Ma présentation s’articulera, si vous en avez convenance, en deux parties, à savoir :

    Première partie : L’état des lieux, entendu comme la structure de nos importations ;

    Deuxième partie : La stratégie de promotion des produits camerounais.

     

    L’état des lieux

     

    Nous avons tous en mémoire ce constat, sous forme d’alerte et d’appel à une prise de conscience, du Président de la République dans son discours d’ouverture du Comice Agropastoral d’Ebolowa, au cours duquel il déclarait : « … L’insuffisance de certaines productions, comme le riz, le maïs, le sucre, le poisson, nous oblige à en importer d’importantes quantités, ce qui déséquilibre gravement notre commerce extérieur. Or, nous pourrions sans difficultés produire davantage de ces denrées ou leur substituer des produits locaux, comme le plantain, le manioc ou d’autres tubercules……..Pour les céréales, il est clair que nous devrions en produire beaucoup plus pour éviter… d’avoir à en importer… Nous devons absolument nous libérer de cette dépendance……L’Afrique ne doit plus importer pour manger. »

     

    Plus qu’un constat, il s’agit d’une triste réalité, qui détonne au regard notamment de notre agro-pédologie riche, diverse et variée, ainsi que de notre potentiel industriel.

    A titre d’illustration, il y a lieu de relever qu’au cours du triennat 2015-2017, la valeur globale de nos importations a été de 9 634 milliards de FCFA, ventilée ainsi qu’il suit :

     

    Hydrocarbures : 1652,1 milliards de FCFA ;

    Véhicules automobiles et tracteurs : 653,6 milliards de FCFA ;

    Riz : 508,5 milliards de FCFA

    Poissons et crustacés : 448 milliards de FCFA ;

    Produits pharmaceutiques : 372 milliards de FCFA ;

    Matières plastiques : 306,2 milliards de FCFA ;

    Autres froments et méteil : 296,6 milliards de FCFA ;

    Appareils téléphoniques : 288 milliards de FCFA ;

    Ouvrages en fonte, fer ou acier : 264,1 milliards de FCFA ;

    Clinkers : 225,1 milliards de FCFA ;

    Friperie : 126, 4 milliards de FCFA ;

    Parfums et produits de beauté : 114, 1 milliards de FCFA ;

    Boissons et liqueurs : 94, 3 milliards de FCFA ;

    Verres et ouvrages en verre : 34, 4 milliards de FCFA ;

    Tabac : 32, 2 milliards de FCFA.

     

     

     

    En d’autres termes, notre pays importe des produits alimentaires ainsi que des produits manufacturés pouvant pourtant être fabriqués localement pour la satisfaction, non seulement du marché intérieur, mais également du marché régional. Ces importations, on s’en doute bien, ont un coût élevé pour notre économie.

     

    Tableau : Evolution des 40 principaux produits importés par le Cameroun entre 2015 et 2017 (en millions de FCFA)

      Produits 2015 2016 2017 Total
    1 Hydrocarbures 723 267 497 858 431 029 1 652 154
    2 Véhicules automobiles et tracteurs 239 512 212 910 201 190 653 612
    3 Riz 181 127 143 636 183 726 508 489
    4 Poissons et crustacées 166 823 166 835 114 294 447 952
    5 Produits pharmaceutiques 130 469 109 960 131 617 372 046
    6 Matières plastiques 106 798 101 787 97 633 306 218
    7 Autres froments et méteil 102 024 90 848 103 735 296 607
    8 Téléphone 81 387 146 217 60 452 288 056
    9 Ouvrages en fontes, fer et acier 93 927 88 955 81 241 264 123
    10 Clinkers 62 907 81 395 80 854 225 156
    11 Papiers et cartons 68 938 59 791 52 329 181 058
    12 Produits chimiques inorganiques 73 875 47 982 56 681 178 538
    13 Insecticides, fongicides et herbicides 46 774 35 436 45 548 127 758
    14 Friperie 43 859 42 082 40 554 126 495
    15 Parfums et produits de beauté 41 846 38 481 33 849 114 176
    16 Appareils d’optique et de photographie 44 175 35 948 31 164 111 287
    17 Produits de la minoterie et malt 36 294 38 424 33 766 108 484
    18 Engrais 40 639 31 695 32 191 104 525
    19 Boissons et liqueurs 30 992 29 446 33 935 94 373
    20 Pneumatiques neufs 32 466 28 559 28 337 89 362
    21 Meubles et mobiliers médicaux 34 028 27 319 24 905 86 252
    22 Préparations alimentaires diverses 29 938 25 462 25 639 81 039
    23 Lait en poudre ou concentré 31 171 19 709 24 012 74 892
    24 Carreaux (produits céramiques) 20 691 22 263 30 300 73 254
    25 Préparations alimentaires pour enfants 22 497 22 962 22 796 68 255
    26 Sucre raffinés de canne 11 338 17 623 35 519 64 480
    27 Huiles brutes raffinées 7 786 18 250 31 499 57 535
    28 Aluminium et ouvrages en aluminium 16 253 23 620 17 479 57 352
    29 Articles de robinetterie 19 694 13 417 14 309 47 420
    30 Accessoires de véhicules 16 781 13 985 13 131 43 897
    31 Chaussures 14 474 14 171 11 544 40 189
    32 Savons et lessives 14 441 13 386 11 666 39 493
    33 Produits chimiques organiques 13 489 10 458 14 832 38 779
    34 Produits de l’imprimerie et de l’édition 13 433 11 477 11 090 36 000
    35 Verres et ouvrages en verre 13 196 10 563 10 657 34 416
    36 Véhicules et matériels pour voies ferrées 21 613 5 493 5 511 32 617
    37 Tabac 12 660 8 867 10 756 32 283
    38 Peintures, vernis, mastics et encres 10 786 10 499 9 879 31 164
    39 Ordinateurs et accessoires 10 072 10 365 6 974 27 411
    40 Sel 7 400 6 682 7 251 21 333

    Source : INS

    La stratégie de promotion des produits camerounais en vue de la réduction des importations

     

    Sans prétendre à l’autarcie, notre pays doit pouvoir contenir le volume de ses importations en les circonscrivant à l’essentiel, c’est-à-dire, aux produits nécessaires à la croissance de son économie et indispensables à sa compétitivité.

     

    A la question de savoir comment, je vois une réponse obéissant au tryptique: disponibilité/accessibilité/ attractivité, synonyme de compétitivité du « Made in Cameroon ».

    De la disponibilité des produits estampillés « Made in Cameroon »

    Pour qu’un produit soit demandé, et donc consommé, il faut avant toute chose en assurer la disponibilité, une disponibilité en continu, 365 jours/365, par opposition au spot. C’est la condition sine qua non pour intéresser le consommateur et le fidéliser.

    A ce niveau, la situation dans notre pays est contrastée, avec d’un côté des filières, peu nombreuses hélas, de référence et de l’autre, celles qui se cherchent.

     

    Dans le premier cas de figure, et s’il m’était donné de dresser un tableau d’honneur, je citerais :

     

    Les huiles végétales raffinées et autres produits dérivés, notamment le savon : alors que jusqu’à une période récente, les huiles de table consommées au Cameroun étaient essentiellement issues de l’importation, la tendance s’est renversée depuis lors, grâce à une capacité installée conséquente, en dépit de l’insuffisance de la matière première qu’est l’huile de palme brute.

    L’on enregistre à cet égard une production de 18 000 tonnes / mois, pour une consommation domestique de 15 000 tonnes.

     

    Il en est de même pour le savon, dont la production s’élève à 33 000 tonnes/mois, pour une demande nationale mensuelle de 15 000 tonnes.

     

    Cette filière à fort potentiel de croissance et à forte valeur ajoutée, qui a investi à ce jour un peu plus de 630 milliards de FCFA et emploie en direct près de 60.000 salariés, montre véritablement la voie à suivre ;

    Le ciment : jusqu’à la crise des années 2008, notre pays ne produisait qu’environ 1,1 million de tonnes de ciment par an. Depuis 2010, avec la création de nouvelles cimenteries, la capacité installée est passée à un peu plus de 4 millions de tonnes, couvrant ainsi l’intégralité des besoins du marché national, le surplus étant, au même titre que pour les huiles raffinées et le savon, exporté vers les marchés de la Sous-Région, voire au–delà. Cette tendance va aller crescendo, avec la construction en cours de deux nouvelles unités à Nomayos, à la lisière de Yaoundé.

    Dans cette filière, non seulement l’offre s’est accrue, mais également la qualité des produits offerts s’est diversifiée, pour le plus grand bonheur des utilisateurs. Il reste bien sûr que notre pays demeure importateur de la matière première qu’est le clinker ;

    La volaille : les mesures de restructuration de la filière avicole, en dépit des aléas liés particulièrement à la crise aviaire, font qu’aujourd’hui le poulet importé congelé a disparu de nos marchés, au bénéfice du bon poulet de chair bien de chez nous.

     

    La situation de ces filières justifie les mesures de protection prises par le Gouvernement, qui consistent soit en l’interdiction pure et simple ou alors la restriction des importations, soit en l’instauration des valeurs mercuriales dissuasives à l’importation. Il s’agit là de ce qu’on appelle dans le jargon de ce corps de métier les obstacles non tarifaires à l’importation, l’une des techniques les plus régulièrement utilisées par les Etats pour protéger un segment donné de leur marché et promouvoir concomitamment la production nationale.

    Ces exemples contrastent malheureusement avec des filières comme le riz ou le poisson.

     

    De l’accessibilité des produits « Made in Cameroon »

     

    La disponibilité du produit est une condition nécessaire, mais pas suffisante. Il faut encore qu’il soit accessible, mieux, accessible au plus grand nombre. C’est le sens des importants efforts faits au cours des dernières années par le Ministère Commerce, avec le concours de certains acteurs publics et privés, tendant à la modernisation des réseaux de distribution des produits camerounais et à la multiplication des manifestations foraines dédiées.

    L’intensification de la création des grandes surfaces, assortie d’un maillage territorial intégrant non seulement le cœur des grandes villes et les quartiers huppés, mais

    Également la périphérie et certaines agglomérations populaires ou populeuses, a permis d’en vulgariser et d’en démocratiser l’accès. Entre 2015 et 2016, le nombre d’hypermarchés (05) dans notre pays s’est accru de 150%, celui des supermarchés (133) de 44,56% et celui des superettes (443) de 5,88%.

     

    Les gens d’une certaine génération se souviennent qu’il y a une vingtaine d’années, le Cameroun ne comptait que 2 superettes, réparties entre Yaoundé (PRINTANIA) et Douala (MONOPRIX), dont l’accès était réservé à la seule élite, expatriée pour l’essentiel, et qui ne commercialisaient que des produits importés. C’était la belle époque des « pommes de France ».

     

    Aujourd’hui, les grandes surfaces sont l’un des meilleurs canaux de promotion du « Made in Cameroon », les produits locaux représentant a minima 18% des références, avec un objectif de moyen terme de passer à 50%. Cette politique d’exposition à tout vent a permis l’éclosion des produits dont on n’aurait jamais imaginé qu’ils pouvaient être commercialisés et consommés à une telle échelle, à l’exemple du poisson d’eau douce, du foléré, du tapioca, du njansang, de la farine de manioc, de la farine de maïs, du haricot, du koki, du poisson et du poulet fumé, de la viande boucanée, du macabo, de l’igname, de la patate, du ndolé, du kpwem, et j’en passe.

     

    Les exemples vivants étant d’un autre pouvoir, pour reprendre un grand auteur français, j’invite tout simplement les Membres du Gouvernement qui le souhaitent à faire un tour chez DOVV Bastos par exemple, où un rayon entier est réservé à ce genre de produits, typiquement  de chez nous.

     

    S’agissant des manifestations promotionnelles et autres fêtes foraines dédiées aux produits locaux, dont l’initiative appartient en partage au Ministère du Commerce et à certaines Collectivités Territoriales Décentralisées ou à des organisations interprofessionnelles, on peut signaler la Foire Gastronomique du Ndé (NDE’LICES), portée dans ses fonts baptismaux il y a 7 ans avec une Collègue ici présente, FESTI KANGA, la Fête du Plantain, le Festival du Cacao (FESTICACAO), le Festival du Café (FESTICOFFEE), ou encore la Journée Mensuelle de Consommation du Café, organisée à l’esplanade du Ministère du Commerce tous  les derniers mercredi du mois et qui draine à chaque occasion du très beau monde. Exit donc de nos tasses le café de la marque NESCAFE, c’est-à-dire du café importé, et bonjour aux cafés PIERRE ANDRE, BIMELA INTERNATIONAL, BRULERIES NOUVELLES, CAFE D’OR, NWCA, UCCAO, CAFES MONT MANENGOUBA et autres CAFE GOLDEN, tous estampillés « Made in Cameroon ».

    De l’attractivité des produits « Made in Cameroon »

     

    Un certain nombre d’actions ont été réalisées, ainsi que je viens d’en faire la présentation, en faveur de la disponibilité et de l’accessibilité de nos produits.

    Il reste à en améliorer l’attractivité, dans un monde où le consommateur se veut de plus en plus exigeant et la compétition rude. C’est dans cette optique que le Ministère du Commerce a initié la création d’un label « Origine Cameroun certifiée » et la mise en place d’une plateforme publique d’e-commerce.

     

    Du label « Origine Cameroun certifiée »

     

    La labellisation des produits constitue un instrument privilégié de promotion et de protection des produits locaux.  Il est question ici d’attribuer à ces produits un label de qualité ou un signe d’authentification, qui apportent des garanties spécifiques aux consommateurs, à la fois sur le respect des normes de qualité et sur la provenance et l’origine des produits.

    A titre de comparaison, la France a développé depuis 2010 une démarche de labellisation dénommée « Origine France Garantie » (OFG), avec pour objectif de favoriser la compétitivité des entreprises produisant en France, en leur proposant une démarche professionnelle, structurée et crédible, pour leur permettre de démontrer les vertus de leurs produits sur le marché intérieur, comme à l’exportation, et de fournir au consommateur une information fiable et sincère sur l’origine et la fabrication desdits produits. Constat a été fait que le label OFG a permis la croissance des exportations françaises de 5,36% et le recul du déficit du solde commercial de 13,74% en moyenne par an entre 2010 et 2015.

     

    Par rapport au processus d’Indication Géographique (IG), dont bénéficient le miel d’Oku et le poivre de Penja, la démarche labélisation se démarque en ce qu’elle s’étend au-delà des produits naturels  et agricoles et qu’elle emporte une dimension intégration des chaînes de valeurs nationales, puisque les composantes d’un produit labellisé  peuvent provenir de plusieurs localités dans un même pays, alors que dans le cas de l’Indication Géographique, l’organisme en charge, dans le cas d’espèce, l’Organisation Africaine  de la Propriété Intellectuelle (OAPI), doit s’assurer en préalable à toute homologation que les composantes du produit  proviennent exclusivement d’une seule et même localité.

     

    De la plateforme publique d’e-commerce

     

    Dans le cadre de la promotion de l’économie numérique, notre Gouvernement a bénéficié de l’appui technique du Secrétariat du Commonwealth pour l’élaboration de la Stratégie de Développement de l’e-commerce au Cameroun. Ce document, en attente de validation, a formulé quelques recommandations à l’endroit du Ministère du Commerce, notamment la révision de la Loi sur le Commerce Electronique et la mise en place d’une plateforme publique d’e-commerce destinée à la promotion des produits « Made in Cameroon ».

     

    Cette plateforme a vocation à contribuer gratuitement à la promotion des produits agroalimentaires, des biens manufacturés et des services « Made in Cameroon », en permettant aux entreprises locales (i) de rivaliser avec les produits importés et d’étendre leur portée géographique au-delà des frontières nationales, (ii) d’améliorer leur expérience client, (iii) de recueillir auprès de leurs clients une masse critique d’informations et (iv) de réduire leurs coûts d’exploitation.

     

    Certes, les activités d’e-commerce connaissent une évolution notable dans notre pays, avec la présence de nombreuses plateformes privées, à l’instar de JUMIA et AFRIMARKET, mais celles-ci exposent majoritairement les produits importés.

     

    Sous ce registre des innovations, on peut enfin citer, à l’initiative conjointe de la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Elevage et des Forêts (CAPEF) d’une part, et des opérateurs privés d’autre part, la création, au sein de la Délégation Régionale de la CAPEF du Littoral, d’un espace permanent d’exposition et de vente des produits « Made in Cameroon ». J’ai sollicité le haut accord de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, pour un déplacement à Douala, demain 1er février 2019, afin de procéder à l’ouverture officielle de ce Centre dénommé « Espace Madika ».

    On peut dire, en conclusion, que le Président de la République n’a pas prêché dans le désert. Son Message Subliminal a été reçu 5 sur 5 par les acteurs économiques, spectres public et privé confondus. Le Gouvernement travaille à accélérer et à renforcer le processus ainsi engagé, dont il convient de reconnaître qu’il enregistre déjà quelques success stories.

    L’avènement, dans les mois à venir, du grand marché unique africain, avec l’entrée en vigueur, probablement au courant du mois de juillet 2019, de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine, avec pour slogan « Produire pour l’Afrique, Consommer africain », ne nous laisse guère de choix.

     

  • Transport urbain : bientôt un tramway à Douala

    Transport urbain : bientôt un tramway à Douala

    Début des travaux courant premier semestre 2019. C’est le contenu d’une publicité parue dans le quotidien Cameroon Tribune de ce 30 janvier 2019.

    Un tramway.

    Au terme des travaux qui dureront 3 ans, la capitale économique camerounaise disposera  d’une pilote d’un linéaire de 18 kilomètres, avec une centrale électrique autonome basée à Bonabéri (Douala IV).  C’est pour répondre à la politique de désengorgement de la ville, signalent les autorités municipales locales.

    Si tout roule sur les rails, il est même envisagé une mise en service partielle en 2021.  C’est en tout cas le choix que le gouvernement camerounais a fait en signant avec un groupement de sociétés belge et turque; Iristone Consulting et Turc Ilci Holding notamment.

    D’ores et déjà, « les études d’insertion de la ligne, la solution énergétique et les plans de financements éligibles aux fonds internationaux ont été réalisés et approuvés par les parties », indique-t-on.

    On se souvient qu’en son temps, Emmanuel Nganou Djoumessi, alors ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat) et Joseph Rode, le directeur général de la société PREFARAIL avaient, en juillet 2014 à Yaoundé, paraphé un mémorandum d’entente pour la construction dès l’année prochaine, d’une ligne de tramway dans la capitale.

    On parlait alors de « Bus Rapid Transit » (BRT), un système de transport utilisant l’autobus ou trolleybus. Des études de faisabilité avaient été menées pour la construction et l’exploitation des lignes-pilotes de BRT et de tramway dans les villes de Yaoundé et Douala, ainsi que des réseaux-bus de Bamenda (Nord-ouest) et d’autres villes universitaires. Depuis, c’est le black-out sur le projet.

     

    Jean-René Meva’a Amougou

  • 8 mars 2019 : Le gros œil du Minproff sur le business du pagne

    8 mars 2019 : Le gros œil du Minproff sur le business du pagne

    Pour garantir la disponibilité du tissu et éviter la spéculation, un système informatisé est mis en place cette année. Seulement, il présente des failles.

    Cela s’appelle « prendre le problème à bras-le-corps ». Le 24 janvier 2019 à Yaoundé, à l’occasion de la toute première réunion préparatoire de la célébration de la 34e Journée internationale de la femme (JIF), Marie Thérèse Abena Ondoua a choisi, entre autres, de s’intéresser aux incongruités du marché du pagne dédié à l’événement. La ministre de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff) a jeté un regard sur les prix et les basses manœuvres autour de ceux-ci. « 6 800 francs CFA la pièce », a martelé la Minproff devant les responsables des administrations publiques, parapubliques et privées, les organisations de la société civile, les réseaux d’associations et les partenaires techniques et financiers.

    L’oratrice a par ailleurs indiqué que cette année, des mesures sont prises pour préserver le «pagne du 8 mars au régime d’emballement et d’inflation». Selon elle, les précédentes éditions de la JIF ont consacré le développement de pénuries, propice aux spéculations. « Le dispositif mis en place par les pouvoirs publics est destiné à mettre à mal les auteurs de ces ignobles initiatives », a-t-elle prévenu.

    Traque
    Sur le terrain, l’anticipation est de mise. Depuis sa mise sur le marché, le pagne est soumis à une formule permettant de mieux cerner l’organisation du système de distribution, d’approvisionnement et de commercialisation. « À travers un système informatisé, nous mettons à rude épreuve les acteurs des circuits informels par lesquels transite une partie du pagne du 8 mars alimentant généralement les seconds marchés », assure Mélanie, huissière de vente dans un magasin à Nkoabang (banlieue de Yaoundé). Elle recense alors plusieurs cas précis, tous datés de la semaine dernière. « Lundi nous avons reçu un client désirant acquérir 250 pièces d’un coup ; jeudi, un autre s’est présenté à nous pour en avoir 400. Nos systèmes ont débusqué le fait qu’ils en avaient fait l’achat ailleurs », énumère-t-elle.

    Pas de risque zéro
    À comprendre qu’une technique informatique capable de saisir des mouvements des « grands acheteurs » est appliquée. «Cette année, avance Florine, préposé aux ventes dans une boutique de gros à Mokolo (Yaoundé II), le marché noir fait face à un resserrement systématique».

    Selon des responsables de magasins rencontrés dans la capitale, la formule n’est pas entièrement fiable. «Nous ne disposons pas d’informations plus précises sur les intermédiaires affiliés à un ou plusieurs canaux de revente du pagne au prix fort. De plus, quelques clients connaissent le système, en jouent et s’adaptent aux nouvelles exigences», déplore Engelbert Tomdjeu, grossiste au marché Mvog-Mbi.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • «Marches blanches» : En petite allure de croisière

    «Marches blanches» : En petite allure de croisière

    Après une première séquence, le bras de fer entre le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et le régime de Yaoundé est en passe connaître l’escalade. 

    La ville de Douala bousculée dans sa serénité, le 26 janvier 2019

    Passé ce qui, sur les réseaux sociaux, est appelé «Acte I». En une journée (26 janvier 2019), le mouvement du MRC aura ressemblé à une cocotte en ébullition dans quelques localités du pays (Yaoundé, Douala, Dschang, Mbouda). La chronique retient que Me Michèle Ndoki et Célestin Njamen sont devenus des figures médiatiques du mouvement. Sur la foi des images disponibles sur la toile, la première tout comme le second ont reçu chacun une balle «réelle ?» au pied.

    Ailleurs, en France et en Allemagne notamment, des images de mise à sac des représentations diplomatiques du Cameroun dans ces pays-là circulent. Pour certains analystes, le mouvement va bien au-delà de la simple com’. Tous les décryptages instantanés tiennent compte de son ampleur. Appréciant le cran et l’ardeur des marcheurs, Maurice Kamto fait valoir que «le peuple, lui, semble avoir compris la leçon des derniers mois et se déclare par conséquent prêt à une confrontation directe, nécessairement aporétique et hystérique avec l’exécutif, qui l’a bien cherché puisqu’il avait même érigé cela en méthode». «On ne s’attendait pas à un tel engouement, il y a une vraie soif de démocratie, de débat», confie le président du MRC, candidat à la dernière élection présidentielle au Cameroun. Le temps n’a pas modifié l’opinion de l’agrégé de droit sur sa «victoire» à ce scrutin. In fine ses les marches blanches sont l’expression du «droit contre le hold-up électoral».

    Riposte
    Secoué, le gouvernement a coupé court à cette dynamique. A Yaoundé et à Douala, au nom de l’ordre public, les forces de sécurité ont dispersé les militants, «faisant montre de maitrise et de professionnalisme, les forces de maintien de l’ordre ont dû procéder à des mises en demeure (…) non suivies d’effets de la part des manifestants», selon René Emmanuel Sadi. 124 personnes interpellées et 6 autres blessées, brandit le ministre de la Communication (Mincom) au cours d’une conférence de presse donnée conjointement avec Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale (Minat). Devant la presse nationale et internationale, les deux membres du gouvernement sont formels: «le MRC veut inciter nos compatriotes à braver l’ordre républicain».

    Perspectives
    Alors que «l’acte II» de sa mobilisation s’annonce pour cette semaine et qu’un grand débat national est lancé, le mouvement initié par Maurice Kamto semble se trouver à la croisée des chemins. Contre-débat sur les réseaux sociaux, nouvelles actions de terrain… comment se réinventer pour ne pas s’essouffler? Sur les plateformes numériques, les partisans s’interrogent de plus en plus : comment continuer à exister et à peser dans le débat public? Le mouvement doit-il se réinventer, se réorganiser? Et si oui, sous quelle forme? Des questions qui reçoivent pour l’heure autant de réponses que le mouvement comprend de tendances.
    Les uns penchent clairement pour un tout autre rapport de force: la grève générale. Cette action doit être menée en coopération avec des syndicats de transporteurs. Le socle de leur position est l’hystérisation du langage opérée par le pouvoir lui-même. «Engagé résolument dans un traitement répressif du mouvement, ce dernier va nous trouver sur sa route», avertit un internaute-militant.

    A côté, les autres font le point sur les revendications et sur les modes d’action, puis réflexion sur une éventuelle restructuration du mouvement. Doit-on créer des associations départementales, régionales? Devons-nous nommer des délégués par localité pour éviter que certains s’autoproclament porte-paroles? Des questions qui laissent présager que tout n’est pas fini.

     

    Jean-René Meva’a Amougou

     

  • S.E Al-Zein Ibrahim Hussein Hassan

    S.E Al-Zein Ibrahim Hussein Hassan

     

    Cela fait à peine un an qu’il est à la tête de la représentation diplomatique du Soudan au Cameroun en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire. C’est d’ailleurs à ce titre que ce diplomate a présidé le 63e anniversaire de l’indépendance de son pays, le 22 janvier 2019 à Yaoundé. À cette occasion, il a fait la promotion du thème lié à cet événement («Je suis Africain, je suis Soudanais ») pour magnifier l’intégration continentale.

    Pour celui qui, avant sa nomination, assurait les fonctions de chef du département de l’Union africaine au ministère des Affaires étrangères de son pays, c’est le refus de la prise en compte de toute dimension politique de l’intégration qui conduit à vouloir occulter, derrière un discours technicien, tout ce qui peut donner lieu à un débat politique franc en Afrique.

  • 6,9 %

    6,9 %

    Selon une note publiée le 23 janvier 2019 par l’(INS), c’est à cette barre que se situe l’indice de la consommation finale au Cameroun au troisième trimestre de 2018. Le constat d’accélération fait par l’INS (de 5,5 % observé au trimestre précédent à 6,9 %) traduit le fait que, durant la période évoquée, la croissance du PIB a été essentiellement tirée par la consommation finale.

    Sa contribution à la croissance s’élève à 5,4 points. Cette force de la consommation finale provient du comportement de ses deux composantes privée (2,7 points) et publique (2,6 points). L’évolution à la hausse de la consommation publique se justifie, à en croire l’INS, par une importante augmentation des achats de biens et services, en liaison notamment, avec l’accroissement des dépenses supplémentaires de sécurité et de l’organisation de l’élection présidentielle d’octobre 2018.

  • Jacqueline Casalegno

    Jacqueline Casalegno

    De cette Française de 93 ans, l’hebdomadaire Jeune Afrique dit qu’« elle s’en est allée comme elle a vécu, dans la discrétion », dans la nuit du 22 au 23 janvier, à Douala. Peu connu du grand public, elle était pourtant une égérie de l’assurance, charmant par son air sauvage, ses oreilles un peu décollées, son profil racé et le sérieux propre à elle.

    Sa vie, « une vie de défis au service des métiers de l’assurance au Cameroun », se confond avec celle de la compagnie d’assurances Chanas Assurances S.A. C’était sa créature. Cette entreprise était de bonne taille (23 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires en 2012). Elle en a perdu le gouvernail à la suite d’un imbroglio juridico-financier avec des actionnaires, entre 2012 et 2014.

  • Centrafrique : un homme tire sur la foule pendant une veillée funèbre

    Centrafrique : un homme tire sur la foule pendant une veillée funèbre

    L’attaque a fait 18 morts et 23 blessés au quartier Bornou à Ippy, dans la nuit du 24 au 25 janvier.

    Antibalaka fighters walk in Gambo, southeast Central African Republic, on August 16, 2017.
    Antibalaka fighters fought against a Seleka militia to chase them out of Gambo in early August. They say that they are now hundreds in town, with most of the civilians have fled to escape the battles. / AFP PHOTO / ALEXIS HUGUET

    C’est un homme identifié comme un élément du mouvement armé Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) qui a ouvert le feu sur des civils lors d’une cérémonie funéraire dans le quartier Bornou, à Ippy. Le bilan de cette attaque est de 18 morts, dont cinq femmes, et de 23 blessés.

    Suite à ce tragique incident, les casques bleus se sont immédiatement rendus sur les lieux pour sécuriser les populations, lancer les recherches afin d’appréhender le suspect en vue de le remettre aux autorités judiciaires compétentes, a rapporté le bureau d’information de la MINUSCA. Cependant, selon les dernières informations, l’auteur des tirs, ainsi qu’un de ses supposés complices auraient été appréhendés et abattus en public sur ordre d’un responsable local de l’UPC.

    Le bureau régional de la MINUSCA à Bambari a aidé à fournir les premiers secours à des blessés et a facilité leur évacuation dans des hôpitaux en complément des interventions menées par des acteurs humanitaires. La mission de l’ONU en a profité pour condamner fermement « ce terrible massacre et exprime ses profondes condoléances aux familles des victimes ainsi qu’à l’ensemble de la population d’Ippy ».

    Les mouvements rebelles restent très actifs en République centrafricaine. Et c’est pour ramener définitivement la paix dans ce pays d’Afrique centrale que des pourparlers intercentrafricains se tiennent depuis le 24 janvier à Khartoum (Soudan) entre le gouvernement et les mouvements rebelles.

    Bobo Ousmanou

  • Cameroun : l’opposant Maurice Kamto et ses lieutenants aux arrêts

    Cameroun : l’opposant Maurice Kamto et ses lieutenants aux arrêts

    Ils ont été arrêtés hier et à Yaoundé. Le leader du MRC a ensuite été transféré à Yaoundé.

    Maurice Kamto.

    L’opposant camerounais Maurice Kamto, qui revendique toujours la victoire de la présidentielle d’octobre après être arrivé deuxième derrière Paul Biya, a été arrêté lundi soir à Douala, deux jours après avoir été à l’initiative d’une vague de manifestations contre le pouvoir en place.

    « M. Kamto a été arrêté au domicile d’Albert Dzongang (un de ses soutiens), il a été conduit à la police judiciaire de Douala », a déclaré M. Simh, confirmant une information d’une source proche des autorités de Douala.

    Contactées par l’AFP, les autorités n’ont pas donné suite lundi soir.

    Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto avait appelé à marcher samedi dans tout le pays contre la réélection de Paul Biya, 85 ans dont 36 au pouvoir.

    117 personnes ont été arrêtées lors de ces manifestations, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes et jets d’eau pour disperser la foule.

    Au moins six personnes dont l’avocate réputée Michele Ndoki, ont été blessées samedi. Le MRC a affirmé que la police avait tiré à balles réelles sur les manifestants, ce que Yaoundé a démenti.

    A Paris, l’ambassade du Cameroun en France a été investie et saccagée par des manifestants samedi soir.

    Le même soir, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, avait estimé que le parti de Maurice Kamto avait « franchi la ligne rouge ». Le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, avait pour sa part accusé le camp Kamto de « tentative de déstabilisation » du pouvoir en place.

    -« Réunion de crise »-

    Après l’arrestation de M. Kamto lundi soir, environ 300 personnes se sont massées autour de la maison de M. Dzongang à Douala, selon un journaliste de l’AFP sur place.

    Une cinquantaine de policiers présents et des tirs en l’air ont rapidement dispersé la foule.

    Une « réunion de crise » était en cours lundi soir au MRC, a encore indiqué M. Simh à l’AFP à 22H15 (21H15GMT). Plusieurs cadres et soutiens du MRC ont été arrêtés depuis samedi.

    Outre M. Kamto, Albert Dzongang et Christian Penda Ekoka, un économiste réputé proche de l’ex-candidat à la présidentielle, ont été arrêtés au domicile de M. Dzongang lundi soir.

    Alain Fogue, universitaire qui est l’un des principaux soutiens de M. Kamto, a également été interpellé lundi soir, selon le MRC.

    Samedi, l’ex-directeur de campagne de Maurice Kamto, Paul-Eric Kingue, et le célèbre rappeur pro-Kamto Valsero avaient été arrêtés.

    Depuis le scrutin, plusieurs manifestations non autorisées ont été organisées par le MRC contre ce qu’il qualifie de « hold-up électoral ».

    Aucune n’a été autorisée par Yaoundé, et chacune d’entre elles a donné lieu à de nombreuses arrestations.

    Peu de militants arrêtés ont toutefois été déférés, la plupart étant relâchés au terme de leur garde à vue.

    Mais tous ceux arrêtés samedi « resteront en détention et répondront de leurs forfaits devant les instances judiciaires compétentes », a indiqué en conférence de presse M. Atanga Nji.

    Maurice Kamto, ancien ministre de la Justice de Paul Biya, n’avait quant à lui jamais été arrêté depuis l’élection.

    – « Hors-la-loi » –

    Depuis octobre, Yaoundé a plusieurs fois tenté de dissuader le camp Kamto de continuer sa lutte, affirmant que le chef de file du MRC se mettait « hors-la-loi » en n’acceptant pas les résultats.

    Las! Lui n’a cessé de les contester et d’appeler à manifester pacifiquement contre les autorités en place.

    « Au moment où le Cameroun s’achemine résolument vers son émergence, tout doit être et sera fait pour préserver la paix et la stabilité », avait averti samedi soir M. Sadi.

    En octobre, l’ex-candidat du MRC était officiellement, selon les résultats du Conseil constitutionnel, arrivé deuxième dans les urnes (14,23% des suffrages) derrière Paul Biya, réélu pour un septième mandat consécutif avec 71,2% des voix.

    Depuis 1982, Paul Biya règne en maître absolu au Cameroun, où il a tout verrouillé pour assurer son maintien à la tête du pays, s’appuyant sur l’administration et sur un parti-Etat, le RDPC, qu’il a créé en 1985.

    Journal Intégration, avec Afp

  • Tropicale Amissa Bongo : Manzin double, Bonifazio garde le jaune

    Tropicale Amissa Bongo : Manzin double, Bonifazio garde le jaune

    L’Italien a conservé son maillot jaune après la dernière étape remporté par Lorrenzo Manzin.
    Lorrenzo Manzin.

    L’Italien Niccolo Bonifazio a remporté le classement final de la 14e édition de la Tropicale Amissa Bongo aujourd’hui après avoir gardé son maillot jaune de la première à la dernière étape. Le sprinter de l’équipe Direct Energie a décroché également trois étapes pour parfaire sa domination sur l’épreuve gabonaise.

    Pour sa première course avec sa nouvelle équipe, il tenait à briller et à prouver que Jean-René Bernaudeau ne s’est pas trompé en le recrutant. Les routes gabonaises lui ont même permis de faire mieux, en remportant la première course par étapes de sa carrière.

    «C’était important pour moi de gagner une course comme ici au Gabon, explique-t-il, car ça m’a demandé beaucoup de concentration et de régularité durant toute la semaine. C’est la première fois que je venais courir en Afrique, j’en garderai un grand souvenir.»

    Lorrenzo Manzin était aussi heureux aujourd’hui en remportant sa deuxième étape après celle obtenue à Oyem jeudi dernier. Le jeune français de l’équipe Vital Concept-B&B Hotels a réussi la performance de battre André Greipel.

    Avec tropicaleamissabongo.com

  • Stade Paul Biya : la vraie raison d’une grève

    Stade Paul Biya : la vraie raison d’une grève

    Pour les ouvriers du chantier encore en cours, surfacturations, détournements et silence des autorités doivent appeler, dans l’urgence, la grande lessive.

    Des grévistes au Stade Paul Biya.

    Image pour image, difficile de ne pas retenir celles des ouvriers qui, autour d’une table à l’entrée du site du chantier de construction du Stade Paul Biya sis à Olembé (Yaoundé II), tiennent une sono. Après chaque gorgée, un homme s’affaire à recracher toute une série de chansons contestataires, ou en tout cas leurs basses. Clamés par ses camarades fringants, les refrains convoquent la colère, la frustration, le désarroi.

    Leur vie au chantier ressemble à quoi ? On le leur demande. Ça part dans tous les sens, ils ne savent pas par où commencer. En chœur, ils évoquent une exaspération générale. « La justice sociale! C’est le tag inscrit dans nos cœurs, voici bientôt six mois!», martèle ce gaillard. Ce dernier explique: «nous travaillons sans salaire, alors que la mafia existe ! » Son débit est empli de passion et de rancœur. Du coup, il est vain de vouloir mettre quelque raison dans ses analyses.

    Ce soir du 22 janvier 2019, tout cet essaim d’ouvriers affirme avoir repris le travail. Au passage, ils assimilent le huis clos du 18 janvier 2019 à un saupoudrage externe, destiné à sauver les apparences. Toutefois, ils croient que leurs opinions individuelles sur l’importance du chantier se sont muées en une vision du bien commun. « C’est le stade des Camerounais. C’est pour cela que nous avons repris », lance l’un d’eux. « Comme un divorce suivi d’un remariage », ajuste ironiquement une bruyante voix.

    Scandales

    Entre deux phrases, la langue reprend une actualité oubliée, selon eux. «Tous les jours ici, dit quelqu’un, on surfacture le sac de ciment, la benne de sable, la barre de fer ! » « On détourne de l’argent sans nous payer ! », ajoute une autre voix. Celle-ci cite des chiffres en milliards de francs CFA, et qu’importent les approximations. Comme une chanson populaire, cette accusation de détournement s’en va et revient en boucle. Dans cette ambiance, toute réclamation, qu’elle soit catégorielle ou pas, se dirige aussitôt vers les pouvoirs publics. «Nous avons observé cette grève pour que les autorités frappent ceux qui nous méprisent en se remplissant les poches», assume un homme au regard vif. Il semble avoir une remontée d’hormones. «Tant qu’on laissera faire, il y aura encore grève ! », assure-t-il.

    Sur la situation, Arsène Rodrigue Nguekam pense que le mouvement de grève à Olembé s’est davantage construit comme une révolte ouvrière contre le laisser-faire. «Il a libéré une parole polymorphe et longtemps contenue concernant les présumées élucubrations financières qui ont inondé la toile», théorise le sociologue. Damien Ekouty, spécialiste des marchés publics, évolue sur la même trajectoire d’interprétation. Selon lui, «à proportion que les travailleurs d’Olembé réclament qu’on les considère avec dignité (affiliation à la CNPS, élaboration des bulletins de paie, paiement des indemnités de logement, le paiement des primes de risques, de rendement et de responsabilités, l’augmentation de la prime de ration et de meilleures conditions générales de travail), ils semblent demander que ceux qui incarnent le pouvoir agissent dignement en ouvrant une enquête sur ces soupçons de détournements».

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Cameroun : « Déclassification des archives coloniales,  ces documents sont cruciaux pour déterminer les responsabilités »

    Cameroun : « Déclassification des archives coloniales, ces documents sont cruciaux pour déterminer les responsabilités »

    Le fonctionnaire camerounais, diplômé de l’école de bibliothéconomie et de sciences de l’information de l’Université de Montréal (Canada) situe sur les enjeux de la déclassification récente des documents secrets sur l’Histoire du Cameroun détenus par la France.

    Samuel Owono

     

    Quels sont les niveaux de classification des documents ?

    La quasi-totalité des Etats du monde retiennent quatre niveaux de classification pour les informations sensibles. Dans l’ordre décroissant, on a l’information dite « très secret », l’information estampillée « secret », celle relevant du « confidentiel » et celle à « diffusion restreinte ». Chacun de ces niveaux accorde une protection proportionnée au risque encouru en cas de divulgation des informations qu’ils couvrent. Cette protection est matérialisée par le marquage des documents et supports.

    Et maintenant, c’est quoi la déclassification ?

     Qu’entend-t-on par document « secret » ?

    Un document est marqué « secret » seulement quand l’information qu’il contient est d’une grande importance et quand la protection de cette information contre certains acteurs est de première nécessité. Il s’agit d’un document couvert par le secret, et qui bénéficie à ce titre d’une protection supplémentaire par rapport aux délais de communicabilité. En clair, c’est un document dont la divulgation est  de nature à nuirenuire gravement ou très gravement à certains acteurs.

    Selon une actualité récente, la France a décidé de déclassifier certains documents sur la lutte d’indépendance au Cameroun. En tant que spécialiste, pouvez-vous vous étendre sur la nature desdits documents ?

    Il s’agit notamment d’archives émanant des conseillers diplomatiques et militaires français et également de compte-rendus de conseils restreints de défense de l’époque. Ils sont relatifs, on le présume, à la présence et aux usages politiques de ladite époque. De façon générale, il s’agit de documents, de données ou de fichiers qui ont fait l’objet de mesures de protection destinées à restreindre leur diffusion depuis l’époque que vous évoquez. On parle de classification. L’activation du dispositif de classification lui-même a été dictée par l’évaluation de la sensibilité de l’information et, implicitement, de l’intérêt qu’elle recouvre pour la France et pour le Cameroun, tout au moins en ce qui concerne la répression de la résistance à la colonisation. Déclassifier, c’est une avancée vers la réécriture de l’Histoire. Il y cependant un bémol à cela. Il s’agit de l’impossibilité de connaître le nombre exact de documents classés secret dans une affaire comme la lutte d’indépendance au Cameroun. Mais ces documents sont cruciaux pour savoir, par exemple, qui a fait quoi pour l’assassinat des Um Nyobe, Ouandié et autres.

    Ces documents situent sur ce qui s’est déroulé entre 1950 et 1960 au Cameroun. Pourquoi avoir attendu 2019  pour les déclassifier?

    Le délai légal international de communication d’un document couvert par le secret, après déclassification préalable, est de 50 ans, voire de 100 ans si sa communication est de nature à porter atteinte à la sécurité de personnes nommément désignées ou facilement identifiables. Des dérogations à ces délais sont possibles. Un accès anticipé, toujours après déclassification préalable, peut notamment être autorisé à la suite d’une demande formulée dans le cadre de recherches scientifiques, par exemple historiques. C’est à l’autorité émettrice qu’il revient d’accéder ou non à cette demande.

    Pour les documents sur une partie de l’Histoire du Cameroun qui viennent d’être déclassifiés par la France, je pense que le délai légal dont je parlais est atteint. Cependant, la contradiction entre la réglementation sur les documents classifiés et la loi de 1979 en France existe à plusieurs niveaux. Les principes retenus par la loi de 1979 sont l’égalité d’accès de tous, le droit de savoir, car les archives relèvent du patrimoine public, donc commun. Tous les documents deviennent communicables aux termes de délais fixés selon une typologie du secret ou des documents. Ces délais sont donc fixés a priori par la loi ou ses décrets d’application, en tout état de cause par le droit écrit. De manière sous-jacente, y figure l’idée que le temps efface toutes les sensibilités, et, selon le vers de Racine, qu’« il n’est pas de secret que le temps ne révèle », ou ne doive révéler. À l’inverse, la réglementation sur la classification des documents pose le principe de la hiérarchie du secret, c’est-à-dire de la hiérarchie du droit « à en connaître », dans un domaine qui est celui de l’information. La décision de classification d’un document est forcément d’opportunité, et de circonstance, prise par l’émetteur lui-même.

    On suppose, de fait, un rapport de linéarité au temps ?

    L’idée d’un secret inscrit « dans » le temps existe évidemment, et le rapport linéaire au temps apparaît dans toutes les mesures visant à anticiper l’échéance du délai de communicabilité, mais la classification répond également à des secrets de nature différente. Elle peut, en effet, correspondre à une mesure rendue nécessaire par l’intensité et non par la durée du secret : dans le domaine opérationnel en particulier, un secret (un plan de déplacement de forces par exemple) peut être extrêmement protégé mais pour un laps de temps très court, le secret qu’elle protège « tombant » parfois de lui-même en quelques heures… Or dans ce type de secret, que l’on pourrait qualifier d’« intensif » et non d’« extensif », en l’absence de mesures de déclassification explicites, les conséquences sur la communicabilité, et leur durée, sont identiques à celle d’un secret protégé sur le long terme, quand bien même seul le support de l’information, et non plus sa notoriété, serait désormais protégé.

    Il faut ici souligner que l’idée largement répandue dans le public que les documents les plus secrets présenteraient une tendance naturelle à « s’évanouir dans la nature » est totalement fausse, et prouve une méconnaissance profonde des mécanismes de déclassification. Le secret est au contraire garant de la protection des documents. Les règles de rédaction, de suivi et de conservation des documents sont d’autant plus strictes et contrôlées que le niveau de classification s’élève. Le danger est dans la rétention de l’information et la difficulté est d’organiser le passage au statut d’archives historiques.

     par Jean-René Meva’a Amougou

     

  • « Grande marche » du MRC : la colère du gouvernement contre Maurice Kamto

    « Grande marche » du MRC : la colère du gouvernement contre Maurice Kamto

    Le ministre de l’Administration territoriale a prévenu que cette formation politique pourrait être interdite sur l’ensemble du territoire pour trouble à l’ordre public.

    Maurice Kamto, le président du MRC.

    Deux ministres pour montrer la colère du gouvernement. Paul Atanga Nji ministre de l’Administration territoriale (Minat) et René Emmanuel Sadi de la Communication (Mincom) sont montés au créneau, samedi 26 janvier, pour lancer un ultimatum au Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). « Le Minat est en droit de prendre certaines mesures conservatoires. Et ces mesures conservatoires sont : l’interdiction de ce parti politique », a déclaré Paul Atanga Nji, au cours d’une conférence de presse.

    Dans une posture qui se voulait ferme, le patron de la territoriale, « tutelle » des organisations et associations au Cameroun, a prévenu : « si jamais les indices concordants de perturbations de l’ordre public sont établis contre ce promoteur de parti politique, son parti politique peut être définitivement interdit sur l’ensemble du territoire national ».

    « Ce promoteur de parti politique », c’est Maurice Kamto. Le président national du MRC a organisé une « grande marche » pour protester contre ce qu’il qualifie de « hold-up électoral ». Maurice Kamto se revendique en effet vainqueur de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Le MRC s’insurge également contre la gestion de la crise anglophone par le gouvernement et la gestion foireuse du dossier de la Can 2019.

    Les partisans et militants du MRC ont battu le pavé dans les villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Dschang entre autres. Des échauffourées avec les forces ont été enregistrées à Douala, où des manifestants ont été blessés par balle.

    Cependant, le gouvernement assure « les forces de l’ordre n’ont fait usage d’aucune arme à feu à Douala, toute information contraire est de la pure manipulation ». René Emmanuel Sadi, le Mincom a pour sa part déploré la « bravade des [manifestants] à l’encontre des institutions républicaines ».

    En Europe, l’ambassade du Cameroun à Paris (France) a été mise à sac. Même scénario pour la représentation diplomatique du Cameroun à Berlin (Allemagne).

    Bobo Ousmanou

  • Gaston Eloundou Essomba : « les barrages de Memve’ele et Mekin seront mis en service en 2019 »

    Gaston Eloundou Essomba : « les barrages de Memve’ele et Mekin seront mis en service en 2019 »

    Le ministre de l’Eau et de l’Energie l’a confirmé Lors de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés de son département ministériel. Extrait de son propos du 24 janvier.

     

     

    « […] Nous inspirant de la vision du Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, extraite de son discours de prestation de serment le 06 novembre 2018, je cite :

    « D’une façon générale au cours du septennat qui s’annonce, nous veillerons à consolider nos acquis, tout en explorant les pistes nouvelles nous permettant de saisir toutes les opportunités d’un monde en constante évolution. », fin de citation.

    Au regard de ce cap qui est clairement défini, le Ministère de l’Eau et l’Energie doit capitaliser les performances et avancées enregistrées au cours de l’année 2018, et d’en tirer toutes les leçons des manquements constatés pour mieux se projeter cette année.

    En effet, notre feuille de route 2018, analysée à travers nos différents Programmes, a enregistré des réalisations concrètes et impactantes, qui constituent une base solide pour améliorer qualitativement le service public de l’eau et de l’énergie tant pour les ménages que pour les industries.

    Le CHEF DE L’ETAT, lors de son adresse à la nation du 31 décembre dernier, disait je cite « … nous continuerons à améliorer encore plus l’accès à l’eau potable et à l’électricité, y compris dans les zones rurales », fin de citation.

    Vous l’auriez compris, c’est dans ce contexte que se tient la présente Conférence dont  le thème central est : « Amélioration de la qualité du service public de l’eau et de l’énergie : enjeux et défis ». Ce thème est évocateur car il nous permet de faire le bilan de la mise en œuvre des objectifs fixés, mais surtout de nous projeter dans le futur, afin d’associer à la quantité, la qualité.

    Il s’agit concrètement pour nous pendant ce conclave, d’évaluer nos actions et nos procédures, de partager les feed-back des usagers de notre administration, de questionner notre attitude professionnelle et notre rapport à la déontologie, en vue d’une amélioration palpable de la qualité des services publics d’eau et d’énergie, afin d’apporter une contribution remarquable à l’émergence de notre cher pays à l’horizon 2035.

    Rappelons-nous toujours que le Ministère de l’Eau et de l’Energie a, conformément aux textes en vigueur, la responsabilité principale d’élaborer et d’exécuter la politique du Gouvernement dans le domaine de l’Eau et de l’Energie.

    Ce domaine, dois-je le souligner, a des tentacules dans tous les pans de la vie sociale (santé, sécurité, agriculture, éducation, économie…etc.). Cela va sans dire que de nombreux défis nous interpellent et nous devrions pouvoir les relever.

     

    Ces moments de réflexion et d’échanges entre acteurs du sous-secteur eau et énergie devront nous emmener à nous interroger sur la qualité du service public d’eau et d’énergie. Ce questionnement induit inéluctablement celui de la perception que les populations ont des services que nous leur fournissons.

    Il est indéniable que des avancées significatives dans nos actions permettent de croire que nous améliorons quotidiennement la vie de nos populations mais il est aussi vrai que les plaintes persistent.

    Dès lors, nous devons au cours de cette rencontre trouver des stratégies appropriées en vue d’améliorer efficacement le service public de l’eau et de l’énergie dans notre pays. Il s’agira de focaliser les échanges dans les ateliers sur la recherche des méthodes les plus efficaces à développer pour atteindre cet objectif.

    Pour cela les problématiques ci-après devraient être abordées :

    1-l’intensification du contrôle de la qualité du service public d’électricité et d’eau à travers les missions  de veille permanente mises en place au MINEE pour réduire les périodes d’interruptions observées dans certaines parties du pays ;

    2-le suivi des projets et travaux des infrastructures d’eau et d’énergie ;

    3-la mise en service en 2019 des nouveaux ouvrages de production d’énergie de Memve’ele et Mekin,

    4-le suivi des autres projets d’infrastructures de production et de transport d’eau et d’énergie en cours de construction ;

    5-l’accompagnement des collectivités territoriales décentralisées dans le cadre de la décentralisation ;

    6-les approches innovantes pour l’entretien des infrastructures d’eau et d’énergie  déjà en service;

    7-l’appropriation des nouvelles réformes dans l’exécution du budget.

    En ce qui concerne particulièrement le service public de l’Eau et de l’Assainissement, nous recevons encore des plaintes sur la qualité du service fourni, je vous invite par conséquent à approfondir votre réflexion pour faire des propositions en vue de l’amélioration de la qualité du service de fourniture d’eau potable, car comme le dit l’adage «  l’eau c’est la vie ».

    Pour ce qui est de l’électricité, la meilleure qualité du service public passera par la réduction sensible du nombre mais aussi du temps de coupure. Pour cela j’attends de vous des propositions d’indicateurs fiables pour permettre aux concessionnaires ENEO et SONATREL de travailler dans ce sens conformément aux contrats qui les lient à l’Etat.

    Je me réjouis dores et déjà des résultats issus de la plateforme mise sur pied qui nous permet déjà d’apprécier la fréquence des coupures et d’y apporter des solutions idoines.

    Nous sommes conscients que les moyens mis à votre disposition pour assurer le fonctionnement de vos structures, pour vous acquitter efficacement de vos missions, restent insuffisants. Nous savons que les conditions et les divers équipements de travail ne sont pas des plus idoines. Mais, nous essayerons d’y remédier, dans la mesure de nos moyens.

    A moyen terme, il sera question de doter les services déconcentrés des moyens de déplacement adéquats pour assurer un suivi efficace des projets, de doter toutes les structures (Services centraux et Services déconcentrés) d’un cadre de travail à la mesure des attentes placées en notre Département ministériel.

    Je voudrais donc vous encourager à redoubler d’efforts dans vos différentes missions et féliciter toute la chaîne notamment les Délégués Régionaux, les Délégués Départementaux,  ainsi que la coordination au niveau central pour tout ce qui a déjà été fait.

    Au terme de nos travaux, les conclusions de nos échanges seront d’application immédiate dans le but d’améliorer nos performances.

    À cet effet, et à l’issue des échanges fructueux et constructifs que vous entamerez dans cette enceinte,

    j’attends de vous des solutions durables pour la poursuite du Développement de notre sous-secteur.

    Je ne saurais clore mon propos sans  vous recommander, sous la coordination du Secrétaire Général, d’aller à l’essentiel pendant cette réflexion au cours de laquelle nous attendons un canevas d’actions concrètes, susceptibles de transformer qualitativement le quotidien des populations camerounaises.

    Il ne me reste plus qu’à déclarer ouverte la conférence annuelle 2019 des responsables des services centraux et déconcentres du Ministère de l’Eau et de l’Energie autour de la question centrale: « Amélioration de la qualité du service public de l’eau et de l’énergie : enjeux et défis ».

     

  • CAMTEL: 17 agents virés

    CAMTEL: 17 agents virés

    Ils sont accusés de plusieurs délits au sein de l’entreprise.

    LA direction générale de CAMTEL

    Judith Yah Sunday, la nouvelle DG de la Cameroon Telecommunications (Camtel) vient de se séparer de 17 de ses agents.  Selon  une note d’information signée du 24 janvier 2019 par la DG, ces désormais ex-employés ont été reconnus coupables de « détournements des valeurs de l’entreprise », « malversations financières », « arnaques financières », « vols de câbles », « faux et usage de faux », « trafics frauduleux de lignes », « absences injustifiées ». « Ces agissements inadmissibles sont constitutifs de perte de confiance avec des répercussions négatives sur l’image de la Cameroon Telecommunications », écrit la DG. Selon nos informations, les  travaux des conseils de discipline de l’entreprise du 5 au 7 décembre 2017 et du 30 et 31 octobre 2018 ont validé le licenciement desdits agents. Et Judith Yah Sunday de menacer : « Tout agent, à quelque catégorie qu’il appartienne, qui se prêtera à des actes similaires sera purement et simplement licencié sans autre forme de procès ».

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Cameroun : le gouvernement confesse l’inefficacité du DSCE et annonce un nouveau document

    Cameroun : le gouvernement confesse l’inefficacité du DSCE et annonce un nouveau document

    Le ministre délégué en charge de l’Economie, a annoncé un nouvel instrument de planification  le 23 janvier  2019 à Yaoundé.

    Le ministre Paul Tasong.

    Chiffres à l’appui, le membre du gouvernement a finalement percé l’abcès. Pour lui, le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE)  a montré son inefficacité. « Le tout premier indicateur portait sur une croissance économique soutenue pendant les 10 ans. Le souhait était d’atteindre une croissance moyenne de 5,5% sur la période de planification. A ce jour, nous n’avons pas atteint de manière totalement satisfaisante ce taux de croissance. Le taux de croissance moyen de nos jours est de 4,5% », évalue Paul Tasong.

    D’autres indicateurs passés au crible obligent le ministre délégué à reconnaître l’échec du DSCE en matière de lutte contre la pauvreté au Cameroun. Seulement une réduction de 3%, très loin des 10% attendus. Une contre-performance que le ministre délégué impute à deux facteurs : la chute du cours du pétrole et la crise sécuritaire dans le Nord-ouest, le Sud-ouest, à l’Est et dans l’Extrême-Nord.

    « Le DSCE arrive à son terme le 31 décembre 2019. Dès le 1er janvier 2020, nous devons disposer d’un nouvel instrument de planification », a déclaré Paul Tasong. Le nouveau document  devra servir de boussole dans l’élaboration des politiques publiques de 2020 à 2027.

    Il y a quelques mois, des voix issues de certains cénacles économiques rendaient compte de ce que  le DSCE repose sur la  théorie de la « grande poussée ». Il était alors considéré comme un document chargé d’implémenter le développement dans tous les secteurs (primaire, secondaire, tertiaire) au même moment, à la même cadence. Trois grands problèmes étaient de ce fait décriés : celui de la coordination, (avec la duplication de certains programmes entre les ministères) ; le problème de financement (puisqu’il faut beaucoup d’argent pour tout faire en même temps) et le problème de visibilité.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Cameroun-Ligue de football : le clash génère 210 millions FCFA

    Cameroun-Ligue de football : le clash génère 210 millions FCFA

    Cette somme devra être versée par l’opérateur de téléphonie mobile MTN pour avoir rompu son contrat avec la Ligue.

    Le président de la Ligue

    Dans une interview parue le 23 janvier 2019 dans le quotidien à capitaux publics, Cameroon tribune, Pierre Semengue, le président de la Ligue football professionnel du Cameroun (LFPC) indique que le pactole sera versé par l’opérateur de téléphonie mobile en guise de prime de bonne séparation LFPC.

    Dans le même journal, le général en deuxième section déclare à ce propos : « Nous avons rompu avec MTN. Il existe une prime de bonne séparation qui s’élève à 210 millions [de FCFA]. Nous devons la recevoir d’ici la fin du mois [janvier 2019] ».  Le soldat le plus gradé de l’armée camerounaise renseigne aussi avoir, au nom de la LPFC, adressé une correspondance y relative  à l’opérateur sud-africain. Lequel ne s’est pas encore prononcé sur le sujet.

    On se souvient qu’au moment de la signature du contrat entre les parties, le 11 mai 2017, Philisiwe Sibiya, ex-directrice générale de MTN Cameroon avait souligné que l’essentiel des financements à la LFPC était étalé sur une période de 3 ans. MTN avait pris l’engagement d’investir 1 milliard de FCFA chaque année pendant 3 ans dans la Ligue camerounaise de football.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • RDC : Felix Tshisekedi fait un malaise pendant son investiture

    RDC : Felix Tshisekedi fait un malaise pendant son investiture

    Le nouveau président du Congo-Kinshasa s’est senti mal alors qu’il prononçait son discours inaugural. Petite frayeur au sein de l’assistance.

    Felix Tshisekedi soutenu par un de ses collaborateurs.

    Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est officiellement président de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis ce 24 janvier 2019. Il a été fait  5ème président du Congo-Kinshasa. Il a été investi dans la capitale, en présence de l’ancien prédisent Joseph Kabila qui a passé une quinzaine d’années au pouvoir.

    Felix Tshisekedi a provoqué quelques frayeurs au cours de cette cérémonie, lorsqu’en plein discours, il s’est subitement arrêté, a demandé de l’eau à boire, puis s’est plaint de ne pas se sentir bien. Il va ainsi disparaitre des écrans pendant plusieurs minutes. La télévision nationale a interrompu la retransmission en direct du Palais de la nation, cadre de cette cérémonie de passation de pouvoir entre l’ancien et le nouveau président.

    Le nouveau président sera sur pied une dizaine de minutes plus tard. « Comprenez mon émotion », va tenter d’expliquer le vainqueur de l’élection présidentielle de décembre 2018. Felix Tshisekedi a fait savoir qu’il a été victime de surmenage, lié à la campagne présidentielle et à la préparation de son mandat.

    Zephyrin Fotso Kamdem

  • Boko Haram : des prêtres occidentaux échappent à un enlèvement au Cameroun

    Boko Haram : des prêtres occidentaux échappent à un enlèvement au Cameroun

    Les assaillants de la secte djihadiste ont attaqué un presbytère à Manguirlda, région de l’Extrême-nord dans la nuit du 23 au 24 janvier. Trois personnes tuées.

    Une patrouille de soldats camerounais déployée dans l’Extrême-nord.

    L’attaque n’a pas été revendiquée, mais selon des sources sécuritaires, il s’agit bien des combattants de Boko Haram. L’attaque s’est produite à Manguirlda, petite localité de l’arrondissement de Meri, région de l’Extrême-nord.

    Au moins trois morts ont été enregistrés dans cette tentative, au presbytère de  Manguirlda . Un prêtre jésuite de nationalité américaine figurait parmi les prêtres séquestrés. Trois assaillants ont été arrêtés par les populations et une arme de guerre saisie, a rapporté le journal L’œil du Sahel.

    D’après une source citée par l’Agence France presse (AFP), le groupe djihadiste voulait enlever ces prêtres occidentaux établis ou séjournant dans le presbytère de Manguirla. « Trois personnes ont été abattues et douze autres blessées par des assaillants soupçonnés d’être des Boko Haram », a affirmé un responsable sécuritaire local, confirmant une information donnée par une source proche des autorités régionales

    « Les assaillants sont arrivés dans la nuit dans le but d’enlever des prêtres occidentaux, mais les gardiens ont donné l’alerte », a-t-il expliqué à l’AFP et « les populations sont sorties avec des gourdins et des machettes et il s’en est suivi un affrontement » où les trois personnes ont été tuées.

    Bobo Ousmanou

  • Commerce : 2019, l’année du « label made in Cameroon »

    Commerce : 2019, l’année du « label made in Cameroon »

    Le vœu a été formulé par le ministre camerounais du Commerce, alors qu’il recevait les souhaits de nouvel an de ses collaborateurs.

    Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre camerounais du Commerce.

    Pour la 15eme fois consécutive, le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana a reçu les vœux de nouvel an de la part du personnel du département ministériel qu’il dirige. L’évènement s’est tenu le 23 janvier au cercle municipal de la communauté urbaine de Yaoundé.

    Une occasion pour le ministre de repréciser la politique du gouvernement du Cameroun en matière de commerce. Après avoir déclaré,  quelques semaines plus tôt , que les produits camerounais allaient partir à l’assaut de la futur Zone de libre échange continentale, le ministre du Commerce s’est engagé à faire de 2019, l’année du « label made in Cameroon ».

    Pour sa part, Magellan Omballa, l’inspecteur général à qui est revenu la charge de dresser un bilan rétrospectif de l’année 2018; il a  révélé que la brigade de contrôle et de répression des fraudes a permis d’effectuer 165 32 contrôles dans les établissements commerciaux.

    Luc Magloire Mbarga Atangana est arrivé dans la salle accompagné de deux nouveaux collègues : les ministres de la Santé publique ; et celui des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’artisanat. Tous deux anciens secrétaires généraux du ministère du Commerce.

    André Balla (stagiaire) 

  • Cameroun : une vingtaine de morts dans un accident de la route

    Cameroun : une vingtaine de morts dans un accident de la route

    La collision entre un camion et un bus de transport commun est survenue le 23 janvier sur la route Toubouro-Ngaoundéré.

     

    L’accident du 23 janvier sur la route Toubouro-Ngaoundéré.

    L’accident impliquant un bus de la compagnie de transport interurbain « Touristique express » et un camion de marchandise s’est produit dans la journée du 23 janvier, sur le tronçon de route reliant Toubouro à Ngaoundéré, région de l’Adamaoua.

    Le bilan officiel établit par les autorités fait état de 24 morts, dont 5 enfants. De nombreux blessés ont été conduits à l’hôpital régional de Ngaoundéré. Le camion de marchandise était en provenance du Tchad. D’après les premiers éléments de l’enquête révélés par le gouverneur de la région, l’excès de vitesse est la cause de l’accident.

    Les routes du Cameroun sont parmi les plus dangereuses de la sous-région-Afrique centrale. Des centaines de morts sont enregistrés chaque année, avec comme causes principales : le mauvais état des routes et l’excès de vitesse.

    Bobo Ousmanou

  • Tropicale Amissa Bongo : Bonifazio remporte une seconde étape consécutive

    Tropicale Amissa Bongo : Bonifazio remporte une seconde étape consécutive

    L’Italien s’est imposé ce mardi 22 janvier au sprint comme lundi face à André Greipel.

    L’arrivée de la seconde étape.

     

    Après sa victoire hier à Moanda, l’Italien Niccolo Bonifazio a renouvelé sa performance en s’imposant pour la deuxième fois consécutivement.

    Comme la veille c’est au sprint qu’il a décroché ce nouveau trophée, devant André Greipel l’Allemand de l’équipe Arkéa-Samsic qui n’a pas encore réussi à trouver l’opportunité alors qu’il était arrivé au Gabon dans la peau du grand favori des sprints. « J’ai commis quelques erreurs, expliquait-il, mais je sens que je suis sur la bonne voie.

    Lire aussi : https://journalintegration.com/tropicale-amissa-bongo-premier-coup-de-pedale-lundi-21-janvier-gabon/

    Les repères avec mes équipiers commencent à se mettre en place.» Son collègue sprinter de Direct Energie, Niccolo Bonifazio n’a pas attendu si longtemps avec sa nouvelle équipe de Direct Energie pour décrocher ses premiers succès.

    L’Italien a pu profiter aussi de l’expérience de son manager Jean-René Bernaudeau qui connaît parfaitement les routes du Gabon avec son équipe présente à la Tropicale Amissa Bongo depuis 2008. Le vainqueur du jour est en pleine confiance comme le prouve son début d’étape aujourd’hui où il s’est retrouvé dans la difficulté, lâché dans un deuxième groupe derrière le peloton à cause de problèmes d’estomac.

    Lire aussi : https://journalintegration.com/tropical-amissa-bongo-defi-gabonais-dandre-greipel/

    C’est au courage qu’il était revenu alors parmi les premiers avant de suivre le rythme de ses équipiers jusqu’à l’arrivée où l’attendait un nouveau succès. Il a ainsi consolidé son maillot jaune de leader.

    source : tropicaleamissabongo.com

  • Ndoumbe «Le morguier» : « Je donne maintenant ma vie à Dieu »

    Ndoumbe «Le morguier» : « Je donne maintenant ma vie à Dieu »

    L’ancien «croque-mort» de l’hôpital Laquintinie de Douala dit se sentir  à l’aise par l’amour de Jésus.

     

    Le  »nouveau Ndoumbè » à gauche avec le pasteur SEM 

     Dans une vidéo disponible sur la page Facebook de Liberty. Tv, Ndoumbe Dibobe alias « Ndoumbe le morguier » dit mettre le reste de sa vie terrestre au service de Dieu. C’était au cours d’un culte dans la chapelle du Ministère international de la liberté. Comme pour matérialiser sa nouvelle vie, le célèbre ancien «croque-mort» de l’hôpital Laquintinie de Douala a d’ailleurs coupé ses dreadlocks au cours d’une séance d’évangélisation à la chapelle Liberty, dans la capitale économique. Comme une récompense à sa «conversion», l’homme sur qui pesaient des soupçons de trafic d’organes humains, et qui était réputé consommateur de chanvre indien, a bénéficié d’une «offrande prophétique» de 118.000 francs Cfa. Une enveloppe que « tes frères et sœurs en Christ ont décidé de te donner pour montrer leur amour pour toi. C’est toute l’église», lui a dit le  pasteur Eric Sem, « prophète »  du Ministère international de la liberté.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Bamenda : Tractations sur la conférence générale anglophone

    Bamenda : Tractations sur la conférence générale anglophone

    Les leaders religieux, initiateurs de ce conclave sur la question anglophone étaient dans la capitale régionale du Nord Ouest le weekend dernier. 

    Quelques leaders religieux initiateurs de la réunion de Bamenda

    Le Cardinal Christian Tumi et les autres leaders religieux, concepteurs de la conférence générale anglophone, initiative visant à juguler la crise anglophone, se sont retrouvés à Bamenda ce samedi 12 janvier 2019. Il était question de trouver une nouvelle date à l’organisation de cette conférence. Programmée au mois de novembre l’an dernier, la Conference n’a pas pu se tenir à Buéa à cause du mutisme de l’administration publique. Par prudence, les initiateurs de ces assises n’avaient pas voulu engager un bras de fer avec l’administration, surtout que la question à débattre était très sensible.

    Missions à l’étranger
    Samedi dernier à Bamenda, l’ancien archevêque de Douala et les membres du comité d’organisation n’ont pas toujours trouvé une date pour cette conférence générale anglophone. Et pour cause, selon Christian cardinal Tumi: «Nous avons changé de date et aujourd’hui (12 janvier 2019 Ndlr) nous pensions annoncer une nouvelle. Malheureusement nous avons constaté qu’on n’avait pas fait assez de consultation. C’est pourquoi nous allons envoyer des missions à l’étranger. A la suite des résultats obtenus de ces missions, nous allons annoncer une nouvelle date».

    Elie Smith, secrétaire général de Conférence générale anglophone (CGA), souligne quelques résolutions prises au cours de la réunion de samedi: «les leaders religieux réaffirment leur engagement à contribuer à la paix définitive dans notre pays. Ainsi, alors qu’ils restent engagés dans la planification de la réunion imminente de l’CGA, les organisateurs affirment également leur rôle consultatif en matière de paix et la cohésion sociale. La crise actuelle a fait beaucoup de victimes et continue d’en faire. D’où l’urgence d’engager toutes les parties concernées et des gens de bonne volonté pour un dialogue sincère qui va garantir la paix définitive.

    Les organisateurs ont passé en revue les consultations en cours et ont accordé leur violon sur la nécessité d’étendre ces consultations afin d’inclure toutes les parties concernées, singulièrement la diaspora Camerounaise anglophone d’opinions diverses et variées. Pour ces raisons, des missions consultatives ont été assignées en Amérique du nord, en Europe et ailleurs dans le monde. D’autres missions consultatives ont été commises au niveau national pour donner l’opportunité à tout Camerounais de bonne volonté de se faire entendre à la conférence imminente».

    Le critère de choix de différents participants à cette conférence imminente a été également dévoilé. Etre anglophone de souche, ou du moins ceux dont les parents vivent dans ces deux régions avant 1961, car ceux-ci maitrisent parfaitement le problème anglophone. Toutefois étant entendu que la question ne se limite pas seulement aux anglophones, précise Elie Smith, certains francophones seront consultés et leurs avis pris en compte.

    Zéphirin Fotso Kamga

     

    Crise anglophone : Le calvaire des populations du Nord Ouest

    Six jours de « ville morte ». Voilà le supplice qu’ont enduré les populations des deux régions anglophones la semaine dernière. 

    Samedi 5 janvier 2019 marquait la commémoration du premier anniversaire de l’arrestation au Nigéria et de l’extradition à Yaoundé au Cameroun de Sissiku Ayuk Tabe Julius et d’autres leaders du mouvement séparatiste de la république virtuelle de l’ambazonie. A cet effet, les leaders du gouvernement intérimaire dudit mouvement tapis à l’étranger avait imposé samedi dernier «une journée de ville morte» aux populations des deux régions anglophones. Cette journée s’était soldée avec des véhicules et motos calcinés dans certains endroits de la ville de Bamenda. Des coups de feu avaient été également entendus.

    Sur le terrain, la milice séparatiste avait quant à elle imposé pratiquement six jours de «ville morte», rompant avec la décision des leaders de la diaspora. Même la clarification sur les réseaux sociaux de Mark Bareta, porte-parole du gouvernement intérimaire, faisant état de ce que les «villes mortes» s’observent seulement les lundis et les jours où les leaders incarcérés à Kondengui vont au tribunal, n’a pas été entendue de cette oreille. Par conséquent, les populations du Nord-ouest et du Sud-ouest ont été contraintes d’observer ce mouvement de désobéissance civile jusqu’à jeudi dernier 10 janvier.

    Ce jour-là, Sissiku Ayuk tabe Julius et compagnie étaient au tribunal militaire. Six jours sans activité, les populations se sont terrées à domicile. Bamenda, Buea, les villes secondaires, les villages, bref tout était complètement aux arrêts dans ces deux régions. On eût dit des régions cimetières. Le silence de la nuit et du jour était parfois interrompu par les échanges de coups de feu à certains endroits entre la milice ambazonienne et les forces de défense et de sécurité. Bilan: des morts d’hommes dans la Manyu, à Bolifamba, à Nanga Street Bamenda, à Jakari, à Ekona.

    Ces deux régions étaient coupées du reste du pays pendant six jours. Ce n’est que vendredi dernier que les activités ont repris dans ces deux régions. Pour combien de temps ? Selon les séparatistes, le pire est à venir.

    Zéphirin Fotso Kamga

  • Parfait eloundou enyegue

    Parfait eloundou enyegue

    Il est professeur de sociologie du développement à l’université Cornell, coordonnateur du projet d’investissement au capital humain (Pichnet), auteur de travaux portant sur la démographie et la sociologie des inégalités et participe au réseau de chercheurs d’Afrique francophone qui se consacrent à l’étude des possibilités de dividende démographique dans la région. Le Camerounais a fait valoir ce profil pour conduire, du 10 au 11 janvier 2019 à l’Iford, au campus de Ngoa Ekellé à Yaoundé, un atelier visant à renforcer les capacités des journalistes dans la collecte des données scientifiques. Thème inscrit à l’ordre du jour : « le dividende démographique, l’émergence et le développement durable en Afrique ». Et face aux hommes de médias présents à l’atelier, il a tenu à rappeler que « la maitrise du dividende démographique entraine aussi la maitrise des ressources : économiques, et naturelles ».

  • Mairie de Yaoundé II : Yannick Ayissi prend le pouvoir

    Mairie de Yaoundé II : Yannick Ayissi prend le pouvoir

    Elu le 18 janvier 2019 par 21 voix sur les 36 du conseil municipal, il devient l’un des plus jeunes maires du Cameroun.

    Le maire Yannick Ayissi

    Le successeur du regretté Luc Assamba est connu. Yannick Ayissi (38 ans) a été porté à la tête de l’exécutif municipal de Yaoundé II au terme d’un scrutin auquel ont pris part 3 autres candidats.

    Originaire de la Lékié (région du Centre), il n’est pas un inconnu dans l’administration camerounaise. Major de sa promotion à l’ENAM (section des régies financières), il est sous-directeur du budget au ministère des Enseignements secondaires.

    Sur le plan social, le nouveau maire tient sa réputation  des championnats et des initiatives de vacances dans l’arrondissement de Yaoundé II.

    S’intéressant d’emblée au calendrier politique de cette année au Cameroun, il apparait serein et confiant. Il sait déjà ce qu’il doit faire comme travail. « Ma priorité est de rassembler tous les fils et militants de Yaoundé II, afin de préparer les échéances électorales qui arrivent », a-t-il déclaré à la presse.

    André Balla

     

     

  • Jean Samuel Noutchogouin

    Jean Samuel Noutchogouin

    Jean Samuel Noutchogouin

    Le milliardaire camerounais, fondateur de la Société des Provenderies du Cameroun, important actionnaire du groupe CFAO et de la Banque Atlantique, PDG de Icrafon (la marque d’ustensiles en plastique), est décédé dans la matinée du vendredi 11 janvier à l’hôpital parisien de Neuilly.

    Très discret et peu connu du public, le natif de Bandjoun (région de l’Ouest) était considéré comme l’une des plus grandes fortunes du Cameroun. En 2017, le magazine Forbes évaluait son patrimoine à plus de 315 millions de dollars.
    Né en 1933, Jean Samuel Noutchogouin était également un grand propriétaire immobilier dans les villes de Yaoundé et de Douala. Il publie ses mémoires en 2015 dans un livre intitulé « À la mesure de mes pas ».

  • 140

    140

    Selon Jean Ernest Ngallé Bibehé, c’est le nombre de compagnies de transport interurbain exerçant sans agréments valides au Cameroun. Inspiré par un audit piloté par ses services dans les 10 régions du pays, le ministre des Transports (Mintransports) estime que lesdites compagnies font du transport clandestin, eu égard à leurs situations administrative et technique lamentables.

    Parmi les sociétés de transport ainsi épinglées, l’on retrouve l’immense majorité des grandes compagnies opérant sur les grands axes routiers du pays. Dans un communiqué signé le 2 janvier 2019, le Mintransports accorde un moratoire de 30 jours à ces sociétés de transport interurbain, afin que celles-ci se conforment à la règlementation en vigueur, sous peine de fermeture de leurs agences et de retrait de leurs agréments.

  • Élection Présidentielle en RDC : le jeu trouble de la SADC

    Élection Présidentielle en RDC : le jeu trouble de la SADC

    Après avoir apposé leur signature sur la dernière déclaration de l’UA appelant à suspendre la proclamation des résultats, l’institution régionale vient de féliciter le candidat déclaré Félix Tshisekedi.

    La communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) vient d’adouber Félix Tshisekedi. Déclaré élu par la cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo aux premières heures de ce dimanche 19 janvier 2019. Hage G. Geingob, Président en exercice de cette institution et Président de la Namibie déclare « au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), et en mon nom propre en tant que président, nous félicitons le président élu de la RDC Félix Tshisekedi, après les élections du 30 décembre et l’arrêt de la Cour constitutionnelle du 19 janvier ».

    La fermeté du communiqué s’illustre par les mots suivant « la SADC réitère la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. La SADC demande à toutes les parties prenantes de soutenir le président élu et son gouvernement dans le maintien de l’unité, de la paix et de la stabilité ».

    Outre la position du Président en exercice, plusieurs Chefs d’Etat membres de cette organisation ont félicité le président déclaré élu. Le Burundi et la Tanzanie ont également félicité le nouveau président congolais. Sur leur compte Twitter respectif, John Magufuli de la Tanzanie et Pierre Nkurunziza ont adoubé leur désormais collègue.

    Volte-face

    Ce nouveau volte-face, le quatrième en l’espace d’une semaine. Après avoir appelé à un recomptage des voix et à un gouvernement d’Union nationale le 13 janvier dernier. Quatre jours plus tard, l’institution communautaire a tenu une rencontre à Addis Abeba à l’issue de laquelle elle félicitait le leadership de Joseph Kabila et de la CENI ; appelant l’ensemble des formations politiques engagées au respect de la loi. Pour les acteurs internationaux, la SADC a invité à reconnaitre la sacralité de la souveraineté de la RDC.

    Quelques plus tard, à une réunion de haut niveau convoqué par le président en exercice de l’UA, l’institution d’Afrique australe a signé le communiqué qui demandait aux autorités kinoises de suspendre la proclamation des résultats.Une position motivée par les sérieux doutes qui faisaient peser des suspicions sur la conformité des résultats publiés le 10 janvier par la CENI. Les félicitations de ce dimanche matin achèvent de démontrer la curieuse danse de cette institution qui compte parmi les plus intégrée du continent africain.

                                                                        

    Zacharie Roger Mbarga