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Archives des Unoca - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Unoca

  • Combats au Soudan : l’Unoca en bouclier de la RCA et du Tchad

    Combats au Soudan : l’Unoca en bouclier de la RCA et du Tchad

    Cette réalité des affrontements en cours au Soudan devait être connue. Le représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), Antonio Guterres, s’est chargé le 5 juin dernier de la faire connaître à la Communauté internationale.

     

    Les dirigeants du monde sont informés depuis lors que la guerre civile au Soudan «a des conséquences humanitaires dévastatrices au Tchad et en République Centrafricaine (RCA)», déclare Abdou Abarry. Le chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca/ Brenuac) ajoute à l’appui de sa déclaration que ces deux pays de sa zone de compétence «ont respectivement accueilli 100 000 et 10 000 réfugiés soudanais. Je voudrais saluer la générosité et la solidarité extraordinaires dont le Tchad et la Centrafrique ont fait preuve».

    Le diplomate onusien ne s’en cache donc pas, la situation est suffisamment critique et elle devrait encore se dégrader au cours des prochaines semaines. «Le Tchad a besoin de 130 millions de dollars pour accueillir 100 000 réfugiés soudanais dans les six prochains mois», prévient-il. À l’en croire, c’est le prix à payer pour éviter une crise humanitaire de plus grande envergure. L’autre solution étant de parvenir le plus tôt possible à un retour au calme au Soudan. «Une résolution pacifique et rapide du conflit est nécessaire afin d’éviter les conséquences désastreuses pour ce pays et pour tous les autres pays du Bassin du Lac Tchad», a insisté Abdou Abarry auprès du Conseil de sécurité de l’Onu.

    TAA

  • Jeanne Danielle Nlaté: «Pour la Fotrac 2022, on est bien parti pour un bal CEEAC-CEDEAO»

    Jeanne Danielle Nlaté: «Pour la Fotrac 2022, on est bien parti pour un bal CEEAC-CEDEAO»

    La présidente du Réseau des femmes actives de la Cemac (Refac) fait le point des préparatifs de la Foire transfrontalière annuelle d’Afrique centrale prévue du 28 juillet au 6 août 2022 dans la zone des trois frontières à Kyé-Ossi, Bitam et Ebibeyin

    Journal Intégration: Quelles sont à ce stade les grandes étapes de l’organisation déjà franchies?
    Jeanne Danielle Nlaté: À moins de deux mois, puisque la Fotrac commence le 28 juillet 2022, on peut dire que nous sommes à 75%. Nous avons eu la confirmation de plusieurs partenaires, institutionnels notamment. Déjà d’office le ministère du Commerce (Mincommerce) avec lequel nous travaillons. Et puis les entreprises parapubliques et publiques. Au niveau de la sous-région, on a la CEEAC avec le Projet d’appui aux frontières-GIZ et le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca). D’autres sont encore attendus. Nous avons sollicité les grandes institutions bancaires, les banques de développement bien sûr. On attend et, en même temps, on est dans la mobilisation des participants.

    Justement, comment se présente la mobilisation?
    On a déjà enregistré la confirmation de la participation des pays de l’Afrique de l’Ouest. Il y en a déjà sept. On est bien parti pour un bal CEEAC-Cedeao avec une majorité sénégalaise. Puis le Togo, la Côte d’Ivoire et le Benin.

    Qu’en est-il des délégations du Refac censées venir de différents pays?
    En principe, avec l’appui de la GIZ au Programme frontières, on pourrait avoir les onze pays de la CEEAC, en plus des experts venus de Guinée, du Mali. Ce sont des experts des questions de médiation. Parce que nous parlerons certes de la Zlecaf, du commerce intra régional, de la facilitation des échanges, des problèmes enregistrés le long des corridors, des difficultés à franchir les frontières, des questions de visas, mais on abordera également les questions de négociation et de médiation. Nous avons prévu une formation des médiateurs et médiatrices au profit des jeunes et des femmes aux frontières.

    Est-ce que tout est déjà au point au plan administratif pour que les difficultés de libre circulation des délégations ne soient plus à l’ordre du jour?
    On avait eu la grâce d’avoir en face les différents gouverneurs et préfets des trois pays. Et le plaidoyer est monté très haut. Ce qui fait qu’au retour, l’année dernière, toutes les barrières étaient levées. Nous pensons que cela a fait tache d’huile et que cette fois-ci, on pourra éviter cela.

    Mais déjà pour anticiper et prévoir ces désagréments, on a pensé que les participants venus des pays étrangers vont se retrouver trois jours avant à Yaoundé, et nous partiront en cortège. Ils visiteront la ville, échangeront avec les artisans, PME et autres opérateurs qui n’ont pas la possibilité de se déplacer. Autrement dit, on intègre l’aspect tourisme, découverte et visites des marchés.

    On ne va pas dire que la route n’est pas en bonne état entre Ébolowa et Yaoundé, même si c’est une réalité. Mais on ne veut pas qu’ils partent avec une image désastreuse du Cameroun. On va donc passer trois jours à Yaoundé, et le départ se fera ensuite en groupe les 27 et 28 juillet.

    Qu’est-ce qui a été arrêté à la dernière réunion préparatoire de Kyé-Ossi?
    Les autorités se sont montrées favorables. Celles locales se sont mobilisées sous la houlette du préfet qui a présidé la réunion. Les autorités gabonaises ont aussi déclaré être prêtes à accueillir de leur côté, comme l’année dernière, la manifestation.
    Pour ce qui est de la Guinée Équatoriale, on a rencontré le consul à Ébolowa. Il a indiqué que l’édition 2021 qu’il a vécue était une très bonne expérience. Et qu’il mettrait un point d’honneur à transmettre toutes les correspondances à sa hiérarchie. Donc, nous attendons officiellement qu’il se manifeste.

    Quelles sont les grandes mesures d’accompagnement dont vous bénéficiez de la part du gouvernement camerounais?
    Nous avons déjà l’appui institutionnel du gouvernement qui est immense. Parce qu’il y a un arrêté du Premier ministre depuis 2012 instituant un Comité ministériel élargi au secteur privé. La seule difficulté, c’est les moyens financiers de fonctionnement. On a également l’engagement du Mincommerce, Luc Magloire Mbarga Atangana qui saisit ses homologues des pays voisins. C’était encore le cas récemment avec le ministre de la RDC qui a souhaité être notifié officiellement parce que ça l’intéresse. Nous sommes également en attente. Mais on sait déjà que pour l’Afrique centrale, la RDC est le pays à l’honneur. Ce sera le Sénégal pour les pays de la Cedeao.

    Nous avons par ailleurs un appui financier conséquent du Mincommerce. Ce qui fait que nous bénéficions d’un appui institutionnel, technique et financier du gouvernement du Cameroun.

    Interview menée par

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Prévention des conflits en Afrique centrale : La Copac obtient le soutien de l’Unoca

    Prévention des conflits en Afrique centrale : La Copac obtient le soutien de l’Unoca

    Le secrétariat provisoire du Comité de la Coalition régionale des organisations de la société civile concernées par ces questions, sera installé le 27 novembre prochain à l’issue d’une mission de prise de contact de cinq jours à Libreville.

    Les membres du Comité exécutif de la Coalition régionale des organisations de la société civile pour la prévention des conflits en Afrique centrale (Copac) vont effectuer un voyage à Libreville du 23 au 27 novembre prochain. C’est en substance l’information que s’est chargé de véhiculer le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca). Dans un mémorandum interne daté du 5 novembre dernier et parvenu récemment à notre rédaction, on apprend alors que le déplacement dans la capitale gabonaise va permettre à la délégation de la Copac «de prendre part à la cérémonie d’inauguration du bureau régional de l’Unoca à Libreville, mais aussi, d’aller à la rencontre de plusieurs autorités et d’entamer avec celles-là une série de travaux en vue du soutien de leurs activités».

    Sur la foi du programme qui a été joint au mémorandum de l’Unoca, il est prévu plusieurs autres temps forts au cours de la mission et notamment une remise de dons. En effet, l’équipe de la Copac «composée du président, Robert Mabala Kasongo (Kingshasa-LBV-Kingshasa) ; de la vice-présidente, Danielle Nlaté (Yaoundé-LBV-Yaoundé) ; de la conseillère, Maximilienne Ngo Mbe (Douala-LBV-Douala) ; de la 2ème vice-présidente, Thérèse Ntinjinama (Bujumbura-LBV-Bujumbura) ; et du représentant de la Copac au Gabon et rapporteur adjoint, Guy Christian Moussavou (Ntoum-LBV-Ntoum), recevra un don de matériels de la part du Bureau régional des Nations unies».

    Pour le reste, des audiences sont programmées dès le 24 novembre 2020 avec le président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Verissimo et avec le commissaire aux affaires politiques de la CEEAC. Au cours de cette même mission en terre gabonaise, la délégation de la Copac est également censée prendre part le 26 novembre prochain «aux travaux des chefs d’Etat et à une réunion des membres du Comité régional», précise l’Unoca. Mais au bout du compte, il sera procédé ce 27 novembre à l’installation du secrétariat provisoire de la Copac. Il s’agira à ce moment-là d’une onction supplémentaire qui permettra à l’organisation de démarrer immédiatement ses activités.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • L’UNOCA fait face à la Covid – 19

    L’UNOCA fait face à la Covid – 19

    La newsletter trimestrielle du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) couvrant les mois de juillet, août et septembre 2020 est désormais disponible, y compris sur le site internet de l’institution.

    La newsletter propose un focus sur la 17e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), au cours de laquelle l’ONU a réitéré son soutien aux efforts que déploie la sous-région pour atteindre ses objectifs en matière d’intégration et pour faire face à la COVID-19. Elle met aussi en relief les premiers contacts entre l’UNOCA et la nouvelle Commission de la CEEAC, ainsi que les domaines dans lesquels les deux institutions ont décidé de renforcer leur partenariat stratégique.

    Par ailleurs, INTERFACE s’intéresse à la situation en République centrafricaine, avec notamment un article sur le processus électoral et la mise en œuvre de l’accord de paix dans ce pays. Les interactions du représentant spécial/Chef de l’UNOCA avec les partenaires nationaux, régionaux et internationaux complètent le contenu de cette publication où on retrouve aussi des informations sur la célébration de la Journée internationale de la paix, le 21 septembre dernier. L’atelier sur la protection des journalistes lors des reportages dans les zones de conflit mérite également d’être signalé.

    De manière générale, INTERFACE revient sur l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur les activités menées par l’UNOCA durant les trois derniers mois.

    Théodore Ayissi Ayissi

  • L’Afrique centrale au scanner du Conseil de sécurité l’ONU

    L’Afrique centrale au scanner du Conseil de sécurité l’ONU

    Le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) n’a pas chômé au cours du deuxième trimestre de l’année en cours.

    L’Unoca privilégie le dialogue dans la résolution des conflits

    Lors de la présentation, il y a quelques semaines, du 18e rapport du secrétaire général de l’ONU au Conseil de sécurité, le chef de l’Unoca a eu l’occasion de le démontrer. En sa qualité de représentant spécial pour la sous-région d’Antonio Guterrès, François Lounceny Fall a fait un bilan exhaustif de la situation en Afrique centrale et des activités de l’Unoca. En fait de présentation, le responsable onusien a surtout insisté sur les enjeux politiques et sécuritaires en les situant dans le contexte de la crise sanitaire liée à la survenue de la pandémie de Covid-19. «La persistance des conflits armés dans certaines parties de l’Afrique centrale sape les efforts en vue de répondre aux défis posés par cette pandémie, alors qu’un appel pour un cessez-le-feu mondial a été lancé le 23 mars par le secrétaire général», a déploré, devant les membres du Conseil de sécurité, le chef de l’Unoca.

    Sur ces aspects, le Congo, le Tchad et surtout le Cameroun étaient au cœur des préoccupations de François Lounceny Fall. Au cours de sa présentation en visioconférence, le responsable onusien est longuement revenu sur la crise anglophone. «Il a fait observer qu’à la suite de l’attaque armée survenue en février 2020, trois officiers accusés de meurtre ont été placés en détention préventive à la prison militaire de Yaoundé. Une commission d’enquête indépendante prescrite par le président Paul Biya avait facilité cette diligence», a-t-il fait savoir. Mais le chef de l’Unoca a également rappelé qu’un appel pour la mise sur pied d’une commission similaire avait été lancé par des ONG «pour élucider les circonstances de la mort, en août 2019, du journaliste Samuel Ajiekah Abuwe, plus connu sous le nom de Wazizi».

    Au cours des mois d’avril, mai et juin derniers, l’Unoca a soutenu, contre la Covid-19, l’adoption d’une stratégie commune et a appelé la CEEAC à soutenir les populations vulnérables. On l’a également vu sur le terrain des droits de l’homme en lien avec le mouvement «Black Lives Matter» et sur celui de la coopération militaire. Le bureau onusien a aussi su se tenir aux côtés des populations gabonaises et burundaises à l’annonce du décès de l’ancien chef de la diplomatie gabonaise, Emmanuel Issoze Ngondet et de l’ancien chef d’État Pierre Nkurunziza décédé le 8 juin dernier.

    TAA

  • Sommet de la CEEAC : l’ONU réitère son soutien aux efforts d’intégration régionale et de riposte face à la COVID-19

    Sommet de la CEEAC : l’ONU réitère son soutien aux efforts d’intégration régionale et de riposte face à la COVID-19

    Le Représentant spécial et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. François Louncény Fall, a pris part à la 17e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) tenue le 30 juillet par visioconférence.

    Il a félicité les Etats pour l’organisation de cette importante rencontre, qui intervient dans un contexte régional impacté par la COVID-19. Il a noté avec satisfaction que les Gouvernements n’ont ménagé aucun effort pour contenir la progression de cette pandémie et pour atténuer ses conséquences sanitaires et socio-économiques. 

     M. François Louncény Fall a réitéré la disponibilité de l’ensemble du système des Nations Unies à accompagner la sous-région dans la « réponse à la crise de la COVID-19 ». Il a évoqué « l’appel historique » lancé le 23 mars dernier par le Secrétaire général de l’ONU « en faveur d’un cessez-le-feu mondial immédiat afin de permettre un accès aux soins des plus vulnérables dans les zones de conflits »

  • Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest : Les trois ans de crise sous le scalpel de l’ONU

    Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest : Les trois ans de crise sous le scalpel de l’ONU

    D’après l’organisation planétaire, ce qui se passe dans la partie anglophone du Cameroun reste toujours préoccupant.

    La crise anglophone à ses débuts.

    Le 12 juin dernier, François Louncény Fall a rendu le 18e rapport sur «la situation en Afrique centrale et les activités du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale». Devant le Conseil de sécurité, le représentaient spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies en Afrique centrale s’est étendu sur la partie anglophone du Cameroun. «Les conditions de sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont continué de se détériorer, selon les informations faisant état d’attaques lancées contre des civils, notamment des exécutions extrajudiciaires, tortures, arrestations arbitraires, destructions de biens, représailles, enlèvements, viols et autres formes de violence sexuelle, touchant de manière disproportionnée les femmes et les enfants», a résumé le patron du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca).

    Dans sa présentation, François Louncény Fall a déploré «la persistance des déplacements forcés, des violations des droits humains et des atteintes à ces droits, ainsi que des attaques contre le personnel humanitaire et les civils». Illustré par de nombreuses remontées d’informations de terrain, son récit a servi de grille chiffrée des déplacements de citoyens, tant en interne qu’en externe. Selon l’orateur, au mois d’avril 2020, le tableau montrait 679 000 personnes déplacées et 58 000 autres personnes réfugiées au Nigéria voisin.

    D’après François Louncény Fall, les situations sanitaire et scolaire suscitent encore des inquiétudes. «Plus d’un tiers des établissements sanitaires ont été fortement touchés, ce qui a perturbé l’administration de vaccins, de soins de prévention de la rougeole et d’autres traitements essentiels, notamment dans le domaine des services de santé sexuelle et procréative, essentiels pour les femmes… Plus de 70% des enfants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’étaient toujours pas scolarisés au dernier trimestre de 2020», a-t-il exposé.

    Grand dialogue
    En souscrivant aux assises organisées du 30 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé, le chef de l’Unoca a surtout relevé les avancées dans la mise en œuvre des recommandations de cette grand-messe instruite par Paul Biya. «Je me félicite de la création d’un comité chargé de suivre les recommandations issues du dialogue national, dirigé par le Premier ministre, et j’encourage le comité à appliquer sans délai ces recommandations afin de remédier aux grands problèmes soulevés à l’occasion du dialogue», indique François Louncény Fall. «Pour obtenir des résultats tangibles, il faudra que le gouvernement, les acteurs politiques et les parties prenantes concernées, notamment la diaspora, redoublent d’efforts et d’engagement», conclut-il. D’où l’éloge pour le lancement, le 3 avril 2020, du programme présidentiel pour la reconstruction et le développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

  • Les questions d’actualité et les rendez-vous à court terme au centre des entretiens CEEAC/UNOCA

    Les questions d’actualité et les rendez-vous à court terme au centre des entretiens CEEAC/UNOCA

    Libreville (Rép. Gabonaise), le 20 février 2020– Le Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), son Excellence Ahmad Allam-mi s’est entretenu avec le Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU, chef du Bureau sous régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), son Excellence François Louncény Fall, au siège de la CEEAC.

    Au cours de leur entretien, les deux interlocuteurs ont, comme à l’accoutumée, fait le tour d’horizon de l’actualité brûlante de la région d’Afrique centrale et évoqué les rendez-vous à réaliser à court terme.

    S’agissant de l’actualité brûlante au sein de la région, François Louncény Fall et Ahmad Allam-mi ont échangé sur la situation post-électorale en république du Cameroun, notamment sur le massacre d’une vingtaine de personnes, dont une majorité d’enfants, lors d’une opération militaire dans la partie anglophone du pays. Pour le Secrétaire général de la CEEAC, qui soutient la position du gouvernement, il est impérieux que les commanditaires soient retrouvés et présentés à la justice afin qu’ils répondent de leurs actes odieux.

    Même son de cloche que le diplomate onusien qui a martelé que l’ONU a réclamé mardi 18 février aux autorités camerounaises une enquête « indépendante, impartiale et complète et que les responsables rendent des comptes ». Une mission tripartite CEEAC-UNOCA-UA devrait se rendre très prochainement à Yaoundé pour rencontrer le gouvernement à ce sujet.

    Le deuxième sujet d’actualité concernait la situation en république centrafricaine. Au regard de la lecture faite par les deux interlocuteurs il ressort une volonté commune d’apporter un appui considérable à la mise en œuvre du treizième accord de paix en Centrafrique, communément appelé Accord de Khartoum, signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain du président Faustin-Archange Touadéra et quatorze groupes armés centrafricains. Il est censé entériner les processus de paix entamés depuis 2012. Le Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU a souhaité que les pays voisins s’impliquent aussi dans le processus de mise œuvre dudit Accord et propose une réunion qui regrouperait la CEEAC, la MINUSCA et l’UNOCA.

    S’agissant des rendez-vous à court terme à réaliser, il a été évoqué l’organisation de la réunion sur l’implication des femmes dans la résolution des conflits prévue à Malabo, mais qui pourrait être délocalisée, face au silence jusque-là gardé par le gouvernement équatoguinéen sur la tenue ou non de cette rencontre dans son pays.  La réunion pourrait être délocalisée à Kinshasa (RD Congo) au début du mois de juin.

    Les dirigeants de l’UNOCA et de la CEEAC ont ensuite tablé sur l’organisation de :la célébration du 20è anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée à l’unanimité le 31 octobre 2000. La Résolution 1325 reconnait l’impact différencié des conflits sur les femmes et les filles ainsi que leur rôle central dans la prévention, le règlement des conflits et la consolidation de la paix. Le texte appelle donc non seulement à une approche sexo-spécifique de la gestion des conflits pour mieux répondre aux besoins particuliers des femmes et des filles, mais aussi à leur participation “sur un pied d’égalité à tous les efforts visant à maintenir et à promouvoir la paix et la sécurité” (CSNU, 2000).

    Le processus de Réforme institutionnelle de la CEEAC et les modalités de passage du Secrétariat à la Commission, la coopération CEEAC-CEDEAO-CGG, le Centre interrégional de coordination (Cic) pour la sûreté et la sécurité dans le Golfe de Guinée qui est fonctionnel depuis le 11 septembre 2014, mais qui traverse actuellement d’énormes difficultés financières, les rendez-vous ratés avec la CEDEAO sur la mise œuvre des décisions du sommet conjoint CEEAC-CEDEAO et bien d’autres sujets ont été abordés par les deux chefs d’institutions. Les experts de l’UNOCA et de la CEEAC seront mis à contribution pour mieux peaufiner les dossiers devant faire l’objet de réalisation d’ici le mois de juin.

     

  • Municipales et législatives 2020 au Cameroun : Le sens pour sens des participants

    Municipales et législatives 2020 au Cameroun : Le sens pour sens des participants

    Au terme d’une formation de trois jours portant sur les opérations électorales et organisée par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) à Yaoundé, quelques auditeurs disent leur satisfecit.

    Baudouin Hamuli Kabarhra (le représentant l’ambassadeur Ahmad Allam-Mi, secrétaire général de la CEEAC) l’avait dit dès l’entame : «la session qui s’ouvre ce jour, ne va pas se terminer de la façon la plus modeste». Et pour s’en convaincre, il a suffi de se rendre à la cérémonie de clôture ce 10 janvier 2020 à Yaoundé. Au moment où se jouent les préparatifs des élections municipales et législatives du 9 février prochain au Cameroun, la CEEAC peut se targuer d’avoir fait œuvre utile. C’est du moins ce que trahissent les impressions des participants à l’atelier de formation des agents d’Elections Cameroon (Elecam) sur les opérations électorales.

    Acquis
    Formellement, ces avis s’inscrivent dans des schèmes représentatifs les plus variés, mais convergents sur le comment doit se gérer la prochaine consultation électorale affiché sur le calendrier politique camerounais. Venu du département du Koung-Khi (Ouest-Cameroun), Arsène Kouetcheu dit repartir à l’antenne Elecam où il officie avec «un background étoffé sur les normes internationales encadrant les élections». «Celles-ci, explique-t-il, montrent bien que les élections sont un exemple de droits de l’homme mis en application».

    En termes de leçon retenue, celle relative à la tenue d’un bureau de vote s’impose chez plusieurs participants. À en croire Yamanock Batoura, venu du Mayo-Sava (Extrême-nord), «les experts commis par la CEEAC ont montré que la qualité d’un bureau de vote lors d’une élection détermine son issue et sa crédibilité et, partant, la confiance en la démocratie». À côté, Lynda Wekoua dit avoir «enfin compris qu’un bureau de vote n’est pas un capharnaüm». Bien plus, appuie l’agent d’Elecam de Yokadouma (Est-Cameroun), «grâce à la CEEAC, il a été prouvé que le déroulement du scrutin comporte un certain nombre de risques juridiques que les élus et ceux qui les assistent doivent maîtriser. Ils pourront ainsi faire échec à certaines tentatives de fraude et garantir ainsi la sincérité du scrutin».

    La suite du propos s’intéresse au «comportement des cadres d’un processus électoral», catégorie dans laquelle l’on retrouve les agents d’Elecam. «Nos formateurs nous ont conseillé que la mise en place d’une administration électorale professionnelle n’est pas qu’une question technique et managériale, c’est aussi un processus qui engage de manière déterminante des parties prenantes politiques avec leurs intérêts et objectifs propres. De nombreuses expériences montrent qu’il est important qu’une administration électorale soit capable d’agir d’une manière résolument indépendante et de gérer des processus électoraux de manière efficace et viable», assure Valère Essam venu de l’antenne Elecam de Bengbis (Sud-Cameroun).

    De quoi réjouir Erik Essousse, directeur général des élections. Il se satisfait notamment de l’initiative de la CEEAC. «À un niveau comme un autre, dit-il, les enseignements reçus aideront à garantir que chacune des catégories des acteurs du processus électoral sait ce qu’elle a à faire, comment et quand le faire pour la tenue d’élections de qualité».

    Pour le suivi de la formation, la CEEAC a bénéficié de l’accompagnement des experts des Nations unies (à travers l’Unoca), de l’Union Africaine (par le département des affaires politiques) et de l’EISA (Electoral Institute of Southern Africa). Pour la fin, Baudouin Hamuli Kabarhuza a par ailleurs annoncé un second atelier du 15 au 17 janvier 2020 à Yaoundé. Celui-ci portera sur la sensibilisation des médias sur la conduite des processus électoraux pacifiques.

  • Législatives et municipales 2020 au Cameroun : La CEEAC en pilier d’avant-scène

    Législatives et municipales 2020 au Cameroun : La CEEAC en pilier d’avant-scène

    L’institution communautaire forme pendant deux jours des agents d’Election Cameroon (Elecam) à Yaoundé. 

    C’est connu : les Camerounais vont élire leurs députés et  conseillers municipaux le 9 février 2020. Étant donnée la complexité du processus électoral et la variété des activités qui le composent, l’on devrait s’attendre à une série de questions et de problèmes tout aussi variés et nombreux. C’est le sens que la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) donne à l’atelier ouvert ce 8 janvier 2020 à Yaoundé. Destinée aux agents d’Elecam (Elections Cameroon), ladite session obéit à l’esprit et la lettre  du mandat donné par la conférence des chefs d’États  et de gouvernement  depuis 2005 à Brazzaville.

     

    Au cours de la cérémonie d’ouverture, l’ambassadeur Baudouin Hamuli Kabarhuza a insisté sur ce détail. Pour le représentant l’ambassadeur Ahmad Allam-Mi, secrétaire général de la CEEAC, l’institution sous régionale s’intéresse désormais à la préparation adéquate de tous les acteurs impliqués dans les processus électoraux en Afrique centrale. « En tant que tel, cela constitue une autre préoccupation qui devrait bénéficier de l’attention de tous ceux qui ont le souci de la gestion de qualité des élections dans la sous-région. D’où une préparation des acteurs», a-t-il expliqué à la presse.

    Par préparation des acteurs impliqués dans la gestion des élections,  Erik Essousse, directeur général des élections, suggère d’entendre « la prise de toutes les initiatives susceptibles d’aider à garantir que chacune des catégories des acteurs du processus électoral sait ce qu’elle a à faire, comment et quand le faire pour la tenue d’élections de qualité ».

    Pour le suivi de la formation, la CEEAC bénéficie de l’accompagnement des experts des Nations unies (à travers l’UNOCA), de l’Union Africaine  (par le département des affaires politiques)  et de l’EISA (Electoral Institute of Southern Africa). Baudouin Hamuli Kabarhuza  a par ailleurs annoncé un second atelier du 15 au 17 janvier 2020 à Yaoundé. Celui-ci portera sur la sensibilisation des médias sur la conduite des processus électoraux pacifiques.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun : De l’efficience à la résilience pour l’aide humanitaire

    Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun : De l’efficience à la résilience pour l’aide humanitaire

    C’est le nouveau schéma de l’action coordonnée du Gouvernement et du système des Nations unies dans les régions anglophones du pays.

    Allegra Maria Del Pilar Baiocchi

    Ces dernières semaines dans la partie anglophone du Cameroun, une longue suite de situations difficiles et complexes montre les limites des organismes humanitaires internationaux en matière de prévisibilité, de coordination et d’efficacité. Aussi, en sa double qualité de coordonnateur résident des Nations unies et coordonnateur humanitaire au Cameroun, Allegra Maria Del Pilar Baiocchi se félicite des réflexions régissant les interactions des acteurs sur le terrain.

    Ce 4 juillet 2019 à l’immeuble Étoile à Yaoundé, celles-ci sont menées avec le Premier ministre, les représentants du Gouvernement camerounais, les chefs de mission diplomatiques et le personnel humanitaire. « Je me félicite de la création des centres de coordination à Buea et Bamenda sous la tutelle de la protection civile nationale. Il incombe à ces centres de remplir leur rôle de soutien et de facilitation de l’action humanitaire. Les informations faisant état de retards dans l’acheminement de l’aide humanitaire m’ont préoccupée. J’ai insisté auprès du Gouvernement sur la nécessité de veiller à ce que ces centres reçoivent les pouvoirs nécessaires afin de servir de point d’entrée unique pour le partage de l’information et la coordination », déclare Allegra Maria Del Pilar Baiocchi au terme de la rencontre.

    Pour la fonctionnaire onusienne, la priorité absolue pour les Nations unies et la communauté humanitaire opérant dans le pays est de veiller pour que protection et assistance soient fournies aux personnes dans le besoin, sans distinction d’identité ou du lieu de résidence. Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest, la priorité immédiate est d’atteindre les populations des communautés rurales coupées des services de base. « Cela ne peut se faire sans le respect et l’acceptation de notre travail », mentionne Allegra Maria Del Pilar Baiocchi.

    Dans son récent rapport, publié fin mai, le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) observe qu’au Cameroun, les besoins humanitaires ont fortement augmenté au premier trimestre de l’année 2019. Pour la même période, indique l’Unoca, plus de 530 000 personnes ont été déplacées dans les deux régions anglophones du Cameroun et dans les régions du Littoral et de l’Ouest, et 35 858 personnes ont cherché asile au Nigéria.

    Alors que ce conflit a déjà fait 1 850 morts en 20 mois de combats, selon un récent rapport d’International Crisis Group, la faible implication des acteurs internationaux fait craindre un pourrissement de la situation humanitaire. Dans la prospective, l’organisme onusien prévoit que le nombre de personnes qui auront besoin d’une aide humanitaire au Cameroun en 2019 s’élèvera à environ 4,3 millions, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2018. La réunion avec les autres parties impliquées devrait impacter sur la qualité des prestations des uns et des autres sur le terrain pour identifier de possibles améliorations.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Afrique centrale : Attention… Danger

    Afrique centrale : Attention… Danger

     

    L’Onu constate la phobie du dialogue. Toutes choses qui conduisent les pays de cette communauté économique régionale vers l’impasse.

    Attention danger

    Le16e rapport du Secrétaire général de l’Onu sur la situation en Afrique centrale et les activités de l’Unoca estime qu’«un des facteurs clefs de la stabilité en Afrique centrale est la mise en œuvre de processus électoraux inclusifs, authentiques et crédibles». Bien plus, la promotion et la protection des droits de l’homme permettraient, selon ledit rapport, des «solutions durables aux conflits et qui doivent s’inscrire dans le cadre d’un dialogue politique pacifique et sans exclusive».

    Le rapport sur l’Afrique centrale, présenté le mardi 4 juin 2019 par le représentant spécial François Louncény Fall, couvre la période allant du 30 novembre 2018 au 15 mai 2019. Sur cette période «la situation politique en Afrique centrale est restée instable et très tendue du fait des récentes élections, des problèmes liés à la sécurité et des difficultés rencontrées dans le domaine des droits de l’homme», souligne le rapport.

    Afrique en miniature
    Le Cameroun est une illustration parfaite du diagnostic posé par l’Onu dans la région. Cristallisant plusieurs situations délicates sur le plan sécuritaire, politique et humanitaire, le pays est à la frontière des braises de certains membres du Conseil de sécurité concernant la situation humanitaire et des droits de l’homme.

    «Le règlement pacifique de la crise par la voie du dialogue n’a pas enregistré d’avancées décisives, et les répercussions humanitaires ne cessent de s’aggraver. Je suis également préoccupé par la situation alarmante des droits de l’homme dans les deux régions», relève le rapport de l’Onu. Avant de recommander : «j’exhorte les autorités nationales à tirer parti de tous les appuis nécessaires afin d’engager un dialogue politique véritable et sans exclusive». Votre journal propose de lire à travers des chiffres – clés actualisés la situation de l’Afrique centrale vue de l’Onu.

    Zacharie Roger Mbarga

     

     

  • L’Unoca privilégie le dialogue dans la résolution des conflits

    L’Unoca privilégie le dialogue dans la résolution des conflits

    Dans une interview accordée à François Soudan de Jeune Afrique, François Lounceny Fall, Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale et chef du bureau de l’ONU en Afrique centrale, estime qu’«en Afrique centrale, sans dialogue, pas de solution».

    Pour lui, l’état de santé de la sous-région reste préoccupant malgré quelques avancées. Les sources d’inquiétudes du moment sont entre autres, la Centrafrique, les événements du Sud-ouest et du Nord-ouest Cameroun, la tension à la frontière entre le Tchad et la Libye, avec les récentes attaques de groupes armés. Par contre, il peut estimer refroidies les situations dans les deux Congo, malgré le triste développement récent en RDC. Dans le pool, le désarmement se poursuit sereinement. Pour le diplomate onusien, la condition sine qua non de sortie de crise en Afrique centrale c’est le dialogue.

    Le système onusien présent en Afrique centrale entend densifier sa contribution pour le respect des accords négociés. Ainsi, dorénavant il se propose de renforcer la collaboration avec l’ensemble des parties prenantes aux dialogues, y compris les partenaires au développement et les partenaires bilatéraux. Cela passe par l’appui aux organisations de la société civile, notamment les organisations de femmes, de jeunes et des médias, afin de renforcer leurs capacités et leurs actions dans la prévention des conflits.

    Plusieurs pays de la région ne disposent pas d’un mécanisme interne de prévention de conflit ou même de gestion. Cependant, ils sont outillés en force de maintien de l’ordre. Il serait peut-être utile d’encourager à l’édification des instruments nationaux en la matière qui assureront la médiation. C’est le cas des médiateurs de la République sous d’autres cieux, qui se veulent des institutions indépendantes chargées d’améliorer les relations entre les citoyens et l’administration (l’État).

    Zéphirin Fotso Kamga

  • RCA: la CEEAC et l’Onu appellent les États à plus de solidarité

    RCA: la CEEAC et l’Onu appellent les États à plus de solidarité

    La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’Organisation des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) vont mener une tournée auprès des États de l’Afrique centrale afin de « mobiliser davantage leur engagement ».

    Les trois acteurs suggèrent notamment que les pays accélèrent «le processus de réactivation de leurs commissions mixtes respectives» avec la République centrafricaine (RCA). La 47e session ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (Unsac), tenue à N’Djamena le 7 décembre 2018, en avait fait la recommandation.

    Un atelier sous-régional se tiendra du 9 au 11 avril 2019 dans la capitale tchadienne. Il traitera des répercussions socioéconomiques, notamment les questions de sécurité liées au pastoralisme et à la transhumance. La 48e session ministérielle de l’Unsac, qui aura lieu à Kinshasa du 27 au 31 mai, en fera également largement cas.

    Défis
    La facture de la mise en œuvre de l’accord politique de paix et de réconciliation conclu à Khartoum reste entière. La RCA est en outre confrontée au défi de la situation humanitaire. Il en est de même pour le financement du retour de l’autorité de l’État sur l’étendue du territoire, qui reste une extraordinaire inconnue.

    Les élections générales de 2020-2021 approchent. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine et chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye, a annoncé, le 5 avril dernier, «la mise en place d’un fonds fiduciaire logé au sein de la représentation centrafricaine du Pnud». Il a par ailleurs encouragé le gouvernement «à trouver des partenariats supplémentaires pour boucler le budget dans les meilleurs délais».

     

    Zacharie Roger Mbarga

  • Lutte contre l’insécurité : la société civile veut plus de moyens pour agir

    Lutte contre l’insécurité : la société civile veut plus de moyens pour agir

    Réunies à Douala (Cameroun) du 25 au 29 mars 2019, les organisations de la société civile (OSC) d’Afrique centrale ont plaidé pour un accompagnement optimal.

    Avec plus de moyens, elles pensent pouvoir améliorer le système de prévention et de résolution des conflits. À travers l’alerte précoce, la sensibilisation, l’éducation et même la médiation, les OSC, qui ont la proximité avec le terrain, peuvent démanteler les gênes et organisations de conflictualité. Dans les esprits et dans les faits, il s’agit en fait de donner de la profondeur sociale à l’action des institutions.

    Elles ont besoin de voir leurs capacités renforcées, et plaident pour le financement de leurs actions de terrain. Pour l’Organisation des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca), c’est au niveau des États que les financements sont à rechercher. Mais le secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) estime qu’il faut d’abord réussir à professionnaliser la société civile. Le séminaire n’a pas accouché d’une solution pérenne. Une plateforme des OSC a été mise sur pied. Elle devrait se doter d’un plan d’action permettant d’améliorer la gouvernance des OSC d’une part, mais également le partenariat entre celles-ci et les institutions telles que l’Union africaine, la CEEAC, l’Unoca, l’Union européenne…

     

    Zacharie Roger Mbarga

  • Cameroun: la goupille de la grenade Cemac

    Cameroun: la goupille de la grenade Cemac

    La crainte de voir imploser le Cameroun se fait de plus en plus entendre. La crise sociopolitique, dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, fait désormais réagir dans la communauté.

    Dans son traditionnel message délivré à l’occasion de la journée Cemac, le président en exercice de l’institution communautaire a eu ce mot : «j’exhorte les frères du Cameroun à la sagesse et au dépassement, en vue de ramener la quiétude dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, en proie à des violences sur des bases de revendication sectaire et identitaire».

    Cette préoccupation rejoint celle du bureau des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca). Dans son récent rapport au Conseil de sécurité de l’Onu, la structure dit «craindre un déséquilibre plus important de la région à partir de l’aggravation de la situation dans les régions camerounaises du Nord-ouest et du Sud-ouest».

    Déstabilisation
    Première économie de la Cemac, avec près de 40% du produit intérieur brut ; principal financier de l’organisation communautaire, avec près de 55 % de collecte de la Taxe communautaire d’intégration et grenier de la sous-région ; le Cameroun est le poumon économique de la Cemac. Douala, sa capitale économique, est une plateforme d’affaires pour les opérateurs économiques des pays de la communauté. Le Cameroun abrite également plusieurs institutions régionales de premier ordre tel que la Banque centrale et nombreux réfugiés notamment centrafricains. Au regard de ce qui précède, on comprend les inquiétudes exprimées et celles moins explicites des dirigeants de la communauté. Le sommet de la Cemac a d’ailleurs été l’occasion de se pencher sur l’impact des foyers de tensions sur l’insuffisante mise en œuvre des réformes économiques et financières en cours.

    Zacharie Roger Mbarga

  • La RCA cherche sa rédemption à Khartoum

    La RCA cherche sa rédemption à Khartoum

    Dans le cadre de l’initiative africaine de paix pilotée par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’Union africaine (UA), la capitale soudanaise a accueilli l’ultime étape de la réconciliation en République centrafricaine (RCA).

    Une attitude des négociations restreintes entre le G5 et le gouvernement centrafricain

    u 24 au 28 janvier 2019, le gouvernement et 14 groupes armés ont discuté des possibilités d’un accord politique en vue de faire cesser les hostilités de manière pérenne en RCA. Ainsi, autour de la table, se trouvaient également l’UA, la CEEAC, l’ONU, l’Union européenne, la Minusca, les États-Unis et bien d’autres partenaires.

    Dissensions
    Ce dialogue est miné par des désaccords et menaces de non-aboutissement. Le mercredi 23 janvier dernier, veille du démarrage de la rencontre, Patrice-Édouard Ngaïssona, le leader de la milice à majorité chrétienne (anti-balaka), arrêté en France il y a un peu plus d’un mois, a été extradé à la Cour pénale internationale. Il y sera jugé pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Or, l’une des exigences des rebelles pour la poursuite des négociations a toujours été la remise en liberté de l’ensemble des personnes détenues, notamment les chefs de milices.

    Le gouvernement pour sa part estime qu’il ne peut y avoir d’impunité, même en cas de recherche de la réconciliation. Car c’est la vérité et la justice qui conduisent à la réconciliation. La CEEAC, l’Union africaine et l’Unoca se disent toutefois « confiants » selon les termes de Smaïl Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Centrafrique : 10 jours pour mettre fin à la crise

    Centrafrique : 10 jours pour mettre fin à la crise

    Sous l’égide de l’ONU, le gouvernement et les mouvements rebelles sont actuellement réunis à Khartoum pour trouver une solution définitive à la crise sociopolitique qui secoue le pays depuis plusieurs années.

    Pourparlers centrafricains. Les représentants de l’ONU.

    Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et chef de l’UNOCA, François Louncény Fall, et son collègue Parfait Onanga-Anyanga, représentant spécial pour la RCA et chef de la MINUSCA, ont pris part jeudi 24 janvier à Khartoum (Soudan), à l’ouverture des pourparlers de paix entre les autorités de Bangui et les quatorze groupes armés actifs sur le territoire centrafricain.

    Ces pourparlers, censés durer au moins une dizaine de jours, devraient favoriser la fin des violences que continuent de commettre abusivement ces groupes armés contre des civils, des Casques bleus et des travailleurs humanitaires.

    L’un des enjeux est donc l’adoption d’un accord pour la paix et la réconciliation, sous l’égide de l’Union Africaine avec l’appui des Nations Unies. Cet accord sera accompagné d’un mécanisme ou d’un comité de suivi afin de garantir la mise en œuvre effective des recommandations et des engagements pris par les différentes parties prenantes.

    L’implication du représentant spécial et chef de l’UNOCA dans ces négociations est en cohérence avec le mandat que lui a confié le Conseil de sécurité des Nations Unies. Dans sa déclaration du 10 août 2018, le Conseil de sécurité l’invite « à continuer de prêter [son] concours à la MINUSCA, et d’intensifier les efforts visant à faire progresser le processus de paix et de réconciliation en cours en République centrafricaine ».

    Le Conseil rappelle que ces efforts sont « menés par la région dans le cadre de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine et la feuille de route connexe adoptée le 17 juillet 2017 à Libreville, qui constituent le principal mécanisme porteur d’une solution politique pour le pays ».

    Avant le début des travaux François Louncény Fall et Parfait Onanga-Anyanga avaient participé à une rencontre avec les représentants des groupes armés présents à Khartoum. Le message à leur endroit est constant et conforme aux attentes du Conseil de sécurité : cesser toute forme de violence et de déstabilisation, « déposer les armes immédiatement et sans condition et à participer sans réserve au processus de paix ».

    Journal Intégration, avec l’UNOCA

  • Diplomatie : visite de courtoisie de François Louncény Fall au Cameroun

    Diplomatie : visite de courtoisie de François Louncény Fall au Cameroun

    Le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique central est venu prendre langue avec les nouvelles autorités de Yaoundé. La crise anglophone et les questions d’intérêt sous régional ont été abordées.

    François Louncény Fall Et Joseph Dion Ngute.

    Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), François Louncény Fall, a rencontré lundi 21 janvier à Yaoundé le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute, et le ministre, Directeur du cabinet civil de la présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo.

    Leurs discussions ont porté essentiellement sur les priorités du gouvernement rapporte l’UNOCA. Ces priorités sont :  la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la lutte contre les menaces transfrontalières y compris celles posées par le groupe terroriste Boko Haram, etc.

    Plusieurs autres questions d’intérêt commun relatif à la situation en Afrique centrale ont été abordées, nous apprend l’UNOCA.

    Le représentant spécial a saisi cette occasion pour féliciter le Premier ministre Joseph Dion Ngute pour sa nomination à la tête du gouvernement le 4 janvier, et le ministre Samuel Mvondo Ayolo pour sa reconduction dans ses fonctions. Il a réaffirmé la disponibilité des Nations Unies à accompagner les autorités nationales dans la réalisation de leurs objectifs. Ces rencontres ont eu lieu dans le cadre d’une visite de courtoisie que le Représentant spécial a effectué du 19 au 22 janvier auprès des autorités camerounaises.

    Bobo Ousmanou, avec UNOCA

  • Le développement durable contre les conflits en Afrique centrale

    Le développement durable contre les conflits en Afrique centrale

    Autour du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC/ UNOCA), les experts de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), des institutions partenaires et de la société ont adopté un consensus. Selon les lignes de ce dernier, c’est en investissant dans les domaines connexes tels que le genre, la gouvernance, la jeunesse et la gestion des ressources naturelles que l’Afrique pourrait remporter le défi de la prévention des conflits.

    François Lounceny Fall, directeur de l’UNOCA a reconnu que, dans ce contexte, le «défi est de pouvoir faire plus en matière de prévention des conflits, avec moins de ressources». Il plaide pour «des mesures susceptibles d’avoir un impact réel et positif sur la vie et sur l’avenir des citoyens». À ce sujet, sa conviction est «qu’investir dans le développement, y compris l’éducation, c’est prévenir les conflits ; et prévenir les conflits, c’est créer les conditions du développement durable».

    Renforcement des capacités de la CEEAC
    Ces échanges se tenaient à l’occasion de la réunion de Libreville sur «le renforcement des capacités de prévention des conflits au niveau sous-régional en Afrique». François Louncény Fall a précisé que l’UNOCA est prêt pour «l’appui au renforcement des capacités de la CEEAC, y compris dans le cadre de son processus de réforme en cours». Un engagement qui a sans doute trouvé un écho favorable auprès de Baudouin Hamuli Kabarhuza. Le directeur des Affaires politiques et du MARAC, représentant le Secrétaire général de la CEEAC à la réunion de Libreville, s’est dit satisfait de la densité des échanges qui ont donné lieu à des propositions concrètes sur les politiques communes de prévention des conflits dans les communautés économiques régionales.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Les prescriptions de l’Unoca sur la conjoncture électorale

    Les prescriptions de l’Unoca sur la conjoncture électorale

    «L’Afrique centrale connaitra en 2018 plusieurs consultations électorales. Le Cameroun abrite une élection présidentielle, le Gabon organise les législatives et les régionales, d’ici la fin d’année le Tchad tiendra les élections législatives et Sao Tome aura ses élections législatives et régionales».

    François lounceny fall, Chef de l’UNOCA

    Telle est le chronogramme électoral de la sous-région présenté par François Lounceny Fall, le chef du bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca). Cette situation se présente à un moment où la région est durement parsemée de crises (économique issue de la chute des cours de certaines ressources naturelles, sécuritaire entretenue par des bandes armées et paramilitaires) mais aussi des tensions sociopolitiques nées au lendemain des consultations électorales ou à la suite des revendications sociétales réprimées.

    Pour le chef de l’Unoca, les pays en consultation électorales doivent garder le cap de l’apaisement et du dialogue tels qu’entamé avec les conciliabules politiques nationaux dans plusieurs pays. Il s’exprimait à l’occasion de la 73ème Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies. Le diplomate onusien a également rencontré le 26 septembre à New York la représentante spéciale du secrétaire général pour les enfants et les conflits armés. Il était question d’entrevoir la définition d’une plateforme d’action commune entre les deux bureaux à l’effet de minorer l’engagement des enfants dans les conflits armés qui minent la région Afrique centrale.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Une coalition contre les armes légères en Afrique centrale

    Une coalition contre les armes légères en Afrique centrale

    Le Secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le bureau du représentant de l’ONU dans la région (Unoca) et le Centre régional des Nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique (Unrec) ont entamé la mise sur pied du projet «soutien aux Etats africains dans la vision-faire taire les armes en Afrique d’ici 2020: renforcement des capacités en Afrique centrale».

    Le 06 septembre dernier, dans les locaux du bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), sous la présidence du Représentant du secrétaire général des Nations unies, François Louncény Fall et de S.E. l’ambassadeur Ahmad Allam-Mi, secrétaire général de la CEEAC, en présence du directeur d’Unrec, Anselme Yabouri, les trois institutions ont posé les jalons d’une collaboration en vue d’harmoniser des vues, d’accélérer le processus et déterminer les rôles attribués à chaque partie en vue de la concrétisation de ce projet.

    Ratification
    L’Unoca et la CEEAC invitent les Etats à ratifier la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage. Dite «Convention de Kinshasa», elle est entrée en vigueur le 08 mars 2017.

    Cette convention, selon Allam-Mi, «donne au secrétariat général de la CEEAC, entre autres, la mission de coordination et de suivi de sa mise en œuvre au niveau sous-régional. Jusqu’ici, la CEEAC a entrepris la préparation du plan de mise en œuvre (2019-2023) destiné à apporter une assistance technique intégrale couvrant les différents domaines réglementés par la Convention».

    Zacharie Roger Mbarga

  • Le prix de la quiétude en Afrique centrale

    Le prix de la quiétude en Afrique centrale

    Dans le numéro 50 de son bulletin trimestriel « Interface», le bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Brenuac/Unoca) présente ses options pour la paix en Afrique centrale.

    François Lounceny Fall, Chef de l’UNOCA

    Ces options ont pour la plupart été diffusées entre avril et juillet 2018. En Afrique centrale, l’insécurité est alimentée par les crises sociopolitiques. En matière de paix, l’Unoca recommande ainsi la formalisation des dialogues inclusifs devant déboucher sur des accords politiques. François LouncényFall, chef de l’Unoca, invite les dirigeants de pays à « placer l’intérêt général au-dessus de toute autre considération et à faire le choix d’un dialogue inclusif et de bonne foi pour résoudre leurs différends et tracer une voie pacifique pour leurs nations respectives».

    Pour ce qui est de la sécurité, face aux répercussions des fléaux de l’extrémisme violent, en particulier Boko Haram, l’Unoca interpelle les Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale sur l’intérêt de l’accélération du processus de mise en œuvre de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes légères et de petit calibre adoptée en novembre 2015 à Libreville (Gabon).

    Activités

    En séjour à Bangui en mai, le chef de l’Unoca a réitéré la détermination des Nations unies à continuer d’œuvrer, aux côtés des autres partenaires du pays, pour le retour d’une paix durable en République Centrafricaine. Il en a profité pour saluer les initiatives du Cardinal Nzapalainga en appui au processus de paix. A N’Djamena, du 17 au 19 avril 2018, LouncényFall s’est entretenu avec le président Idriss Deby Itno sur la situation locale et sous-régionale. Les résultats du Forum national sur les réformes institutionnelles, la crise du bassin du lac Tchad et les menaces transfrontalières du groupe terroriste Boko Haram étaient au centre de leurs échanges.

    Suzanne Bilo’o (stagiaire)