Du 29 au 31 janvier à Douala, l’évènement réunit l’élite de l’écosystème digitale de la sous-région Afrique centrale à cet effet.
L’élite de l’écosystème de la finance digitale en zone Cemac est réunie dans la capitale économique camerounaise à l’occasion de la Cemac Fintech Forum. Le rendez-vous initié par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) se déroule du 29 au 31 janvier 2024, sur le thème «accélérer l’inclusion financière dans la sous-région». Objectif, échanger sur l’amélioration et l’encadrement réglementaire des fintechs et les défis de l’entrepreneuriat dans le monde des technologies financières.
Enjeu
La question des fintechs constitue donc un enjeu majeur pour le développement des pays de l’Afrique centrale. Ce d’autant plus que, les transactions concernant les services adossés à la monnaie électronique sont passées de plus de 14 822 milliards FCFA en 2020 à plus de 23 332 milliards de FCFA en 2023. Il est donc question de fédérer les start-ups de la zone Cemac dans l’ultime but de rendre les services financiers accessibles à tous dans un cadre réglementaire futur.
Les transactions financières dématérialisées ne se comptent plus au bout des doigts. Dans sa communication lue par Christian Essame, administrateur d’Ecam (Entreprises du Cameroun), Protais Ayangma, co-président du Gecam (Groupement des entreprises du Cameroun) évoque entre autres la billetterie, le paiement des factures, le paiement des salaires, frais de scolarité, paiement des polices d’assurance, de la sécurité sociale et même des impôts.
«Nous ne connaissons pas assez la Beac, la Cosumaf, la Cobac et les fintechs. Nous avons chacun un rôle important pour le paiement dans la zone pour nos populations. Il vaut mieux se connaître, se parler pour que les choses soient bien construites et qu’elles marchent bien», a expliqué Jean-Clary Otoumou, directeur général de l’exploitation de la Beac.
Niche d’opportunités
Protais Ayangma, pour sa part, invite les entrepreneurs locaux à saisir cette niche d’opportunités que constituent les fintechs pour développer des entreprises qui seront structurées, pérennes et rentables.
D’autre part, il faut garantir la traçabilité, l’usage et la sécurité de l’argent qui passe ainsi par des canaux immatériels. Les travaux déboucheront sur l’adoption des recommandations pour réguler «tout naturellement» les services de finance digitale, comme le pense le directeur général de l’exploitation de la banque centrale.
Il est à noter que la Beac a conçu le Cemac Fintech Forum dans le but de promouvoir ces nouvelles solutions et de faciliter un dialogue inclusif avec tous les acteurs de l’écosystème sous régional. Ce concept a pour finalité de libérer le potentiel des fintechs pour une bancarisation réelle des populations de la zone.
Diane Kenfack