Votre panier est actuellement vide !
Catégorie : ACTUALITÉ
Daniel Ruben Um Nyobè
A cinq mois de la tenue de la présidentielle, le fils du «Mpodol» Ruben Um Nyobè soutient sans frein, sous la bannière d’une tendance de l’Union des populations du Cameroun (UPC), la candidature de Paul Biya audit scrutin.
Cela fait longtemps, semble-t-il, que le camp politique de l’actuel président de la République n’avait pas éprouvé le grand frisson avec un si bon client, qui mêle idéologie anti-colonialiste et progressisme africain. Quand on l’a aperçu le 20 mai dernier au palais de l’Unité, des commentateurs ont dit de cet homme né en 1957 qu’il ne cesse de se réinventer, accomplissant ses mues les unes après les autres.
Tour à tour blagueur ou tribun ulcéré, partageant l’émotion d’un souvenir d’enfance ou vilipendant un journaliste après une question gênante, capable de colères homériques et très médiatiques comme de coups de déprime qui le font un temps disparaître de la scène politique, «Mpodol Junior» fascine… en bon ingénieur informaticien.
0,8 %
L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier l’indice des prix à la consommation finale des ménages camerounais.
Ces prix enregistrent une hausse en glissement de 0,8% au cours du premier trimestre 2018. Cette hausse, était de 0,4% il y a un an et de 1,5% au premier trimestre 2016. «L’augmentation des prix des biens et services divers résulte principalement de la progression des prix du timbre communal.
En effet, la loi de finance pour l’exercice 2017 a relevé les tarifs du droit de timbre communal de 200 FCFA en 2016 à 600 FCFA en 2017, et l’on est passé à 500 FCFA depuis le début de l’année 2018», explique l’INS.
2 242 000 Francs cfa
C’est le coût de la participation au Hadj 2018, selon une note publiée le 17 mai dernier par le ministre de l’Administration territoriale (Minat), président de la Commission du Hadj.
Les billets de banque Malgré le relèvement de 10% de la taxe sur la valeur ajoutée sur tous les services saoudiens, les fidèles musulmans candidats au pèlerinage à la Mecque dépenseront plutôt moins que les 2 342 000 de francs CFA déboursés l’année dernière. C’est que le gouvernement camerounais a décidé de supporter une partie des coûts.
Selon les indications de Paul Atanga Nji, ledit montant couvre le transport international des candidats au Hadj jusqu’à la Mecque, et les différents besoins sur place : hébergement, restauration et autres services supplémentaires. Autres bonnes nouvelles, les fidèles musulmans vont désormais passer un maximum de 26 jours sur la terre sainte au lieu des 40 jours souvent enregistrés du fait de l’indisponibilité des avions.
Code de la famille: L’attente se prolonge
Depuis plus d’une dizaine d’années, le texte n’est toujours pas disponible.
Marie-Thérèse Abena Ondoua: «le document est en de bonnes mains» La 24ème Journée internationale de la famille s’est célébrée le 15 mai dernier. A Yaoundé, pas de flonflon. Tout s’est résumé à une déclaration de Marie-Thérèse Abena Ondoua. La ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), face à la presse, a structuré son propos autour du thème «Famille camerounaise: paix et stabilité sociales».
Elle a relevé que ces dernières années, la planète entière est sous l’emprise de multiples tensions, conflits et violences, mettant en péril la paix, l’équilibre et l’harmonie au sein des familles. «Au Cameroun, les conséquences de ces phénomènes sont l’accroissement de la pauvreté, la violence et l’agressivité, la déliquescence des mœurs, la dégradation de la santé, la sous-scolarisation des enfants, la délinquance et même la mort», a souligné l’oratrice du jour. Pour la Minproff, toute la communauté nationale doit barrer la route aux démons de la division, de l’instabilité et de l’anarchie.
Manifestement, le Code de la famille n’était pas le sujet à l’ordre du jour, contrairement à ce que certains journalistes avaient envisagé. Eux qui avaient, en 2014, couvert les assises du colloque national sur la famille à Yaoundé. Placé sous le haut patronage du Premier ministre, cet événement avait pour thème: «Cinquante ans de promotion et de protection de la famille au Cameroun».
Il était alors question de faire l’état des lieux de la cellule de base de la société, de dresser le bilan des actions menées en sa faveur durant ce demi-siècle, afin d’envisager les perspectives de participation de cette unité à l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. Et au sujet du très attendu Code de la famille, la ministre Abena Ondoua avait assuré qu’il «est en train d’être finalisé pour être un élément dans lequel chaque Camerounais, quelle que soit sa région, puisse se reconnaître». Et d’ajouter : «le document est en de bonnes mains».
A ce jour, aucune ligne de ce document n’est officiellement disponible. Sous anonymat, un responsable du Minproff évoque les différentes mutations survenues au sein de ce ministère. Il n’oublie pas de relever aussi que «ses rédacteurs entendent y intégrer les paramètres religieux, culturels et traditionnels du pays». Sur la date de publication, black-out.
On… on attend
Devenus interminables, les délais poussent à l’exaspération. «Le pays se referme sur lui-même, bloquant de nouvelles possibilités de reconstitution des familles de substitution pour des enfants sans protection parentale. Au niveau national, les avant-projets de lois portant Code de protection de l’enfant et Code des personnes et de la famille n’ont toujours pas abouti et sont en perpétuelle réécriture depuis 1997.
Depuis 21 ans, le pays n’a toujours pas de politique nationale de protection et de promotion des droits de l’enfant et il manque aussi une véritable coordination de la prise en charge de cette cible», dénonce Lucie Nnomo Belinga. La fondatrice de l’ONG «Famille unie», basée à Yaoundé, en veut pour preuve la rareté des sessions de la Commission nationale pour la protection de l’enfance en danger moral, délinquante ou abandonnée, créée par le décret n°90-5724 du 23 mars 1990.
«Cela traduit l’incapacité d’améliorer la planification, la gestion et la gouvernance du sous-secteur de la protection de l’enfance», dit-elle. D’autres acteurs de la société civile, plus pessimistes, pointent «une volonté délibérée de ralentir l’émancipation de la femme et de l’enfant dans une société fortement patriarcale». Selon Agatha Moundi, activiste pour des questions de genre, «le mot de passe du Code de la famille est juste oublié et tant qu’on ne le réinitialisera pas avec des données modernisées, il est fort probable qu’il ne soit pas disponible d’ici une décennie».
Jean-René Meva’aAmougou
Programme avec le FMI: Le Cameroun en sursis
Le pays a manqué son principal objectif 2017. Il a quelques semaines pour mettre en œuvre les mesures correctrices. En jeu, un financement de près de 50 milliards de francs.
Christine Lagarde et Paul Biya. Le principal objectif du programme d’ajustement, que le Cameroun met en œuvre avec l’appui du Fonds monétaire international (FMI) depuis juin dernier, est de réduire le déficit budgétaire afin de reconstituer les réserves de change et éviter la dévaluation du franc CFA. En effet, généralement, plus le déficit est important, plus la dette extérieure augmente et son remboursement consomme davantage de devises.
Pour éviter cela, le gouvernement s’est engagé à ramener la différence entre ses dépenses et ses recettes propres de – 6,2% du Produit intérieur brut (PIB) en 2016 à -3,1% en 2017. Après plus de deux semaines passées au Cameroun, la seconde mission d’évaluation du FMI a rendu ses conclusions lors d’une conférence de presse organisée le 14 mai dernier à Yaoundé: «on a constaté, sur 2017, qu’on n’était pas exactement callé aux objectifs du programme», informe Corinne Déléchat, le chef de cette mission d’évaluation.
Sursis
Selon nos informations, le solde budgétaire global (base ordres de paiements et dons inclus) se chiffre, en fin 2017, à -3,4%. Il est donc de 0,3 point de pourcentage en deçà de l’objectif. Ce résultat mitigé est le fait de l’augmentation en fin d’année passée des dépenses de sécurité. On se souvient en effet que fin novembre, de retour du sommet Afrique-Europe tenu à Abidjan, le président de la République Paul Biya avait annoncé «des actions fortes» contre les «terroristes» qui essaiment la violence dans le Nord-Ouest et le Sud – Ouest. Ce qui s’était traduit par un renforcement du dispositif de sécurité dans ces régions.
Le Cameroun conserve néanmoins des chances de réussir cette seconde revue. Car, comme on peut le voir et comme l’affirme le chef de mission du FMI, la situation reste corrigeable. Le gap entre l’objectif du programme et la performance actuelle n’étant pas important, «on s’est mis d’accord sur des mesures pour rectifier le tir et pour coller aux objectifs du programme en 2018» indique Corinne Déléchat.
Selon le communiqué rendu public à la fin de la mission, ces mesures correctives «pourraient conduire à l’approbation de la deuxième revue (du) programme triennal», ouvrant ainsi la voie au décaissement de la troisième tranche de l’appui budgétaire du FMI d’un montant de 47,5 milliards de francs CFA. Mais cela, on le saura à l’issue du conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods prévu pour se tenir entre fin juin et début juillet. Entre temps, Yaoundé devra s’activer à mettre en œuvre les mesures correctrices. Il s’agit essentiellement de procéder à la révision du budget 2018.
Austérité
Il se trouve qu’auregard de l’expérience de la fin du dernier exercice et de l’évolution des prix des matières premières sur le marché international, certaines dépenses n’ont pas été prises en compte, ou elles ont été sous évaluées. Le reprofilage budgétaire consiste donc à actualiser le budget en prenant en compte ces nouvelles informations.
Concrètement, il s’agira de revoir par exemple à la hausse la provision budgétaire consacrée aux dépenses de sécurité, ou encore de créer une ligne de dépenses pour subventionner les prix du carburant. Le prix du baril de brut se situant désormais au-delà de 60 dollars, cette subvention est redevenue nécessaire pour maintenir échangés, comme semble être la volonté actuelle du gouvernement, les prix à la pompe.
A en croire les services du FMI, avec la loi de finances révisée, le déficit devrait se situer à un peu plus de 2,6 % du PIB contre 2,3 % prévu comme objectif initial dans le programme. Pour réaliser une performance conforme au programme, l’Etat devra davantage réduire son train de vie et mobiliser plus de recettes propres. Les fonctionnaires doivent s’attendre à serrer un peu plus la ceinture et les contribuables à un harcèlement beaucoup plus important de la part du fisc.
Aboudi Ottou
Donatien Nouma Melingui
Un peu plus de 10 mois. C’est le temps qu’a passé cet officier supérieur à la tête de la 21e brigade d’infanterie motorisée (Bim), chargée de la sécurité du Sud-ouest en proie à des velléités séparatistes.
Promu général de brigade et nommé commandant du 21e Bim le 29 juin 2017, l’ancien employé de la Cameroon Television (CTV ancêtre de la CRTV) a été ramené au ministère de la Défense le 07 mai dernier. Il occupe désormais le poste d’inspecteur chargé des forces à l’état-major de l’armée. Le colonel David Jotsa a pris sa relève.
Trois éléments font dire qu’il s’agit d’une sanction: la brièveté de son séjour dans le chaudron du Sud-ouest alors qu’en sa qualité de spécialiste de l’anti-terrorisme et de la lutte contre le grand banditisme, il a le profil de l’emploi ; son remplacement par un colonel et son redéploiement à un poste souvent considéré comme un garage.
L’hypothèse est d’autant plus plausible que le texte de Paul Biya est tombé quelques jours après cette déclaration de l’ancien commandant de la Brigade du quartier général: «nous ne brûlons que les maisons où on découvre des armes». Une sortie qui sonne comme un aveu face aux accusations portées contre l’armée d’exaction sur les populations civiles dans les régions anglophones.
2 500 000 francs CFA
Cyrille Tchatchou et Yannick Tankou ont reçu, l’un et l’autre, cette prime le 10 mai dernier à Yaoundé.
Les billets de banque Ces deux jeunes Camerounais ont été désignés, chacun pour le compte son équipe, meilleurs joueurs. C’était au terme du match de gala organisé par une société brassicole de la place au stade Omnisport de Yaoundé.
Sous l’œil avisé de deux stars mondiales du football (Patrick Mboma et ThierryHenri), ces joueurs amateurs ont été jugés sur des qualités telles: de bons mouvements tactiques, un jeu créatif, d’ingéniosité, le respect des arbitres et des coéquipiers et surtout de fair-play, parmi les 44 sélectionnés.
Journée mondiale de la Croix-Rouge: Pari sur la jeunesse au Cameroun
Le mouvement est allé au-devant d’elle, pour répondre à ses préoccupations et à ses attentes, et l’encourager à développer des compétences humanitaires utiles et durables.
Lancement des activités à Abong-Mbang. «Partout, pour tous : un sourire». En même temps qu’il propose de découvrir le symbolisme propre au mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge à travers le monde, voilà un thème qui trahit l’émancipation de la conscience que véhicule la Croix-Rouge Camerounaise (CRC) partout dans le pays.
En léger différé de la date du 08 mai 2018 consacrée à la 71ème Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant, l’antenne camerounaise de l’institution humanitaire a voulu marquer l’événement d’une vague d’énergie. «Question de révéler un sens nouveau, primal, à l’action que nous menons depuis sur le terrain», souligne Mme Cécile Akame Mfoumou.
La présidente de la CRC entend bien promouvoir la compréhension du public sur l’intervention de la Croix rouge internationale, en mettant en évidence la diversité du travail et l’universalité de l’approche du mouvement qu’elle coordonne depuis le 21 août 2017.
Cela s’est étalé sur une semaine (du 08 au 13 mai 2018). Toute une semaine d’activités au cours desquelles une plateforme de conférences et d’exposés a été construite en faveur de la jeunesse (composée surtout des volontaires) de la CRC. Selon Mme Cécile Akame Mfoumou, «cette démarche entre en cohérence avec les choix plus globaux, où la place accordée à la jeunesse et aux enjeux afférents prend toute sa signification».
Pour cela, un discours fort et mobilisateur a été déployé. On l’a d’abord entendu à Abong-Mbang. «Jeunes épris d’humanisme et de solidarité, la CRC vous appelle !», a lancé sa présidente le 08 mai 2018 au cours de la cérémonie de lancement des activités liées à la Journée de la Croix-Rouge, édition de cette année.
Le choix de cette localité de région de l’Est n’a pas été gratuit : c’est la volonté manifeste de la CRC d’impulser une nouvelle orientation à la politique de valorisations des comités départementaux et locaux qui constituent la charnière de l’organisation. Bien plus, Abong-Mbang c’est l’un des comités les plus actifs du pays. Porté par des jeunes surtout, il se caractérise notamment par le dévouement et le dynamisme de ceux-ci.
Réponse
Ensuite, un phrasé similaire a été entendu à Yaoundé le 11 mai dernier. A cette occasion-là, des centaines de jeunes élèves membres des «Club Croix-Rouge», regroupés par la CRC en son siège ont fait ressortir des idées, des questions, des interpellations lors d’une table ronde. Les interventions des jeunes à la fois respectueuses et sans concession ont été très appréciées.
De celles-ci, l’on retient un intérêt: «que les rapports entre les jeunes et la CRC évoluent». Par le truchement de cette thématique, ils ont proposé de mener une action collective et d’être accompagnés en cela par le top management de la CRC. Pour l’essentiel, ils ont insisté fortement sur ce qui leur semble fondamental : la mise en exergue de leur action.
A la clôture de l’événement le 13 mai 2018 au siège de la CRC, Mme Cécile Akame Mfoumou a apporté des réponses aux avis émis en amont. Dans son discours, elle a montré qu’en matière d’action envers la jeunesse, la CRC a bâti un projet guidé par une ligne claire et cohérente. Ce projet doit réaliser la synthèse de la réalité du terrain (telle que la vivent les jeunes dans les comités locaux) et les valeurs que l’on met au cœur de l’action.
Déjà, au niveau du Cameroun, un projet « Jeunesse » est mis en place pour effectivement permettre aux jeunes volontaires d’être à la fois acteurs et porteurs de projets humanitaires, mais surtout de pouvoir participer au processus de prise de décision. C’est l’argument phare de l’intégration de deux jeunes au sein du Comité de direction de la CRC.
Au-delà, l’accent a surtout été mis sur le volontariat. S’inspirant de l’énoncé de l’une des valeurs d’organisation de l’institution, la présidente de la CRC a précisé que celle-ci «est un mouvement volontaire et désintéressé ; le volontaire est celui qui offre librement de son temps et de sa personne». Question de barrer la voie à ceux qui assimileraient le mouvement à une niche d’emplois.
Visages de la coopération
D’une manière générale, le travail humanitaire se fait entre « amis », ou tout au moins entre institutions qui ont eu une expérience en la matière. «En ce qui concerne la CRC, elle distille fièrement son sourire grâce au soutien sans faille de ses partenaires organiques que sont le Comité international de la Croix-Rouge et la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge», confesse Cécile Akame Mfoumou.
Ensemble, ces organisations dessinent depuis un écheveau des priorités en faveur de la jeunesse (vulgarisation du droit international humanitaire, communication en situation d’urgence, distribution des vivres et non-vivres, rétablissement des liens familiaux, dépistage de la malnutrition prise en charge des femmes enceintes et des enfants de 0 à 5 ans, sensibilisation et mobilisation des communautés, appui à la vaccination…).
A côté, d’autres organismes internationaux (Unicef, Pam et HCR) et des partenaires privés (Books for Africa, Cerac) accompagnent l’action quotidienne de la CRC en direction de la jeunesse.Jean-René Meva’a Amougou
Les tout-petits, pépinière de la CRC. La jeunesse de la CRC en action à Abong-Mbang. Défilé dans les rues de Yaoundé. Dr Antoine Tchoubia: «La vente illicite des médicaments vétérinaires est une réalité au Cameroun»
A Yaoundé, le 11 mai 2018, des discussions de haut niveau portant sur la santé publique animale ont eu lieu sous l’égide de la Cellule d’appui à l’ordonnateur national du Fonds européen de développement (Caon-Fed) et du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales du Cameroun. L’occasion a permis au président de l’Ordre national des vétérinaires du Cameroun de se prononcer sur la question de la réglementation du marché du médicament vétérinaire.
Tout au long de vos discussions avec les officiels de la santé animale de l’Union européenne et du ministère en charge de ce secteur, vous insistiez sur le problème de la disponibilité du médicament vétérinaire au Cameroun. Ce problème, comment le déclinez-vous concrètement ?
Une solution au problème de la disponibilité des médicaments vétérinaires ne pourra être trouvée que si un dispositif cohérent est mis en place prenant en compte les différents aspects du problème, à savoir réglementaire, scientifique, économique. Il s’agit d’un ensemble qui, de du point de vue de l’ONMVC met à mal le marché. Il n’y a pas un cadre législatif actualisé régissant les médicaments vétérinaires et les aliments médicamenteux pour animaux, adaptés aux spécificités du secteur de la santé animale.
A ce jour, comment se présente le marché du médicament vétérinaire au Cameroun ?
Ce marché est divisé en deux secteurs à savoir: un circuit officiel dit formel et un circuit parallèle dit informel. Le volume de vente des médicaments vétérinaires présente une variation en fonction des zones et espèces animales. Cependant, le marché du médicament vétérinaire au Cameroun est lourdement entravé par la présence de marchés parallèles.
C’est un sujet de fortes préoccupations tant pour les pouvoirs publics que pour les entreprises. Au Cameroun, le marché des médicaments vétérinaires est estimé à environ 20 milliards de FCFA. Selon nos enquêtes, les opérateurs officiellement reconnus couvrent à peine la moitié de ce chiffre d’affaire montrant ainsi l’importance du marché parallèle des médicaments vétérinaires le plus souvent tenu par les non professionnels.
Comment s’approvisionne le marché dit parallèle ?
Tout comme les autres pays au Sud du Sahara, la vente illicite des médicaments vétérinaires est une réalité au Cameroun. En effet, les études menées révèlent l’existence de marchés parallèles de installés au Nigéria, en Egypte, en Inde, au Soudan, au Pakistan et en Chine. L’entrée de ces médicaments dans le pays est en général frauduleuse, elle est effectuée par des réseaux de contrebandes.
C’est un trafic très lucratif qui rapporte autant que le trafic de drogue alors que les risques pénaux encourus sont très faibles. Il y a aussi que le marché parallèle mobilise les médicaments vétérinaires issus des laboratoires dont les coûts de production sont moins élevés, notamment les laboratoires
Que faut-il faire ?
Aux pouvoirs publics et à toute la communauté sanitaire, nous recommandons : l’élaboration et l’application des textes portant réglementation de la pharmacie vétérinaire complétant la loi n°2000/018 du 19 décembre 2000 relative à la pharmacie vétérinaire au Cameroun ; la fermeture des points de vente de médicaments vétérinaires détenus par des non-professionnels notamment des commerçants, des vendeurs d’aliments de bétail, des provendiers ; l’établissement d’une étroite collaboration avec les institutions étatiques concernées tels que les ministères du commerce et de la santé, les services de la police et de la douane pour établir une réglementation assurant une lisibilité de tous les acteurs intervenants dans la chaîne de distribution et de dispensation du médicament vétérinaire ; la création d’un laboratoire de contrôle de la qualité des médicaments vétérinaires au Cameroun pour contrôler la qualité des médicaments vétérinaires entrant dans le pays.Propos recueillis par Jean-René Meva’a Amougou
Bilinguisme et multiculturalisme : Une journée de promotion instaurée à Eneo Cameroon
Elle sera observée le 3 mai de chaque année au sein de la structure de fourniture d’énergie électrique.
Joël Nana Kontchou s’exprime parfaitement en français et en anglais. Tous les vendredis, il s’habille en tenue traditionnelle de son pays le Cameroun. Plusieurs collaborateurs du directeur général d’Energy of Cameroon (Eneo) sont dans la même mouvance que leur patron. Ceci dans le but de promouvoir le bilinguisme et le multiculturalisme au sein de leur entreprise.
Ces valeurs très chères à Eneo Cameroon, sont désormais pérennisées chaque 3 mai. Une commission de promotion du bilinguisme et du multiculturalisme a d’ailleurs été installée au sein de l’entreprise le 3 mai 2018, par Ama Tutu Muna, qui représentait le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme. Composée de 12 membres, le mandant de la commission d’Eneo est de deux ans, renouvelable une fois.
Son but est « d’aider à consolider les acquis que nous avons déjà enregistrés jusqu’ici, voire même les dépasser », ambitionne le Directeur général. En effet, de par leur position stratégique, Nana Kontchou rappelle que le bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble ont toujours été leur ADN.
Leurs valeurs « Intégrité, Respect, Cohésion et Engagement » le prouvent à suffisance. « C’est des valeurs qu’un groupe de jeunes de l’entreprises nous ont inspiré il y a trois ans au pied du Mont Cameroun à l’occasion de l’une de nos retraites stratégiques », se souvient Joël Nana Kontchou.
A Eneo, on apprend que le respect renvoie au fait que le staff s’accepte dans sa diversité et dans ses différences. La cohésion comme pilier du travail en équipe et du brassage culturel. « Ceci veut dire qu’Eneo avait déjà pensé à prendre en compte le multiculturalisme dans les valeurs qui guident son fonctionnement.
Sur le plan pratique cela est visible », se félicite le top management. Toujours dans sa quête du vivre ensemble, l’entreprise a une division de la traduction et de l’interprétation opérationnelle depuis 2001. Concernant le partage des richesses générées par la structure, l’Etat détient 44% des parts, l’actionnaire majoritaire Actis en a 51% et 5% revient au personnel.
Ils s’expriment couramment en français et en anglais
Un traitement qui satisfait ses 3750 agents, ainsi que ses plus de 400 sociétés partenaires qui emploient directement plus de 4000 personnes et indirectement plus de 11000 autres, qui s’expriment parfaitement dans les deux langues officielles du Cameroun. Pierre Nseke, agent Eneo en service à Limbe dans le sud-ouest, est francophone à la base.
Nouvellement arrivé dans cette partie du pays pour son travail, il avait des difficultés pour communiquer avec ses clients, il a appris l’anglais au contact de la communauté et à l’aide de plusieurs outils. « A mon arrivée dans la région du sud-ouest, étant donné que mon vocabulaire en anglais n’était pas riche, j’ai eu beaucoup de difficultés à m’exprimer dans cette langue. J’avais également des problèmes dans la compréhension de l’anglais, ce qui a rendu la communication très difficile au départ ». Aujourd’hui, Pierre s’exprime avec un peu plus d’éloquence en pidgin et en anglais.
François Tamgue, en service à Kumba, n’a pas rencontré les problèmes similaires, car né des parents de deux régions différentes. Affecté au sud-ouest par Eneo, il a épousé une fille de père originaire du centre et de mère originaire du nord-ouest. Au contact de ses clients et de sa belle-famille, François a vite appris l’anglais qu’il pratique excellemment aujourd’hui. « Je n’ai vraiment pas connu de difficulté particulière.
Je me suis intéressé à la langue anglaise dès le début de mes études secondaires. Après plusieurs années, lorsque je suis arrivé dans cette région dans le cadre de mon travail, la difficulté que j’ai rencontrée était le manque de fluidité dans mon expression orale. En interagissant avec les gens et en faisant un effort conscient de parler anglais et d’éviter le pidgin, je me suis amélioré considérablement », témoigne-t-il.
Didier Ndengue
3 mai 2018: Célébration dans la douleur à Intégration
A quelques jours de la journée internationale de la liberté de la presse, le siège du journal a été cabriolé et son outil de production emporté.
Le numéro 320 de l’hebdomadaire Intégration a été produit dans des conditions difficiles. Le montage du journal s’est fait à partir d’une machine non appropriée: un ordinateur initialement consacré à la comptabilité de l’entreprise a dû être recyclé pour l’adapter à la tâche.
Deux ordinateurs, spécialement dédiés à ce travail essentiel dans la production d’un journal, ont été emportés lors du cambriolage du siège d’Intégration. Il s’agit d’un ordinateur de marque Macintosh doté d’un écran de 20 pouces et d’une capacité de 500 Giga octets et d’un autre de marque Lenovo de caractéristiques similaires.
L’acquisition des appareils de même type nécessite un investissement de plusieurs millions de francs CFA. Le journal ne peut le consentir à l’heure actuelle, au regard des tensions de trésorerie que connaissent en ce moment les entreprises de presse au Cameroun. A titre d’illustration, près de la moitié du chiffre d’affaires réalisé par Intégration en 2017 est encore non recouvrée à ce jour.
Le journal doit pourtant payer comptant toutes ses charges de fonctionnement et de productions dans un contexte où les institutions bancaires n’accordent quasiment pas de crédits aux médias, jugeant leurs activités trop risquées.
La difficulté est telle que le directeur de publication de l’hebdomadaire, spécialisé sur les problématiques d’intégration régionale, a dû avouer l’évidence: «ce coup de vol sape les fragiles acquis infrastructurels du journal et perturbe considérablement le travail des différents services au sein de notre entreprise de presse».
Dans un communiqué publié à la suite de la découverte du forfait le 30 avril dernier, Thierry Ndong Owona «sollicite par conséquent l’indulgence de ses fidèles lecteurs et partenaires en cas de manquement constaté dans ses supports de diffusion».
Le coup est d’autant plus rude que plusieurs autres objets importants ont été emportés. Il s’agit d’une console technique acquis pour un projet de radio que nourrit l’entreprise, d’un modem MTN Win max complet qui fournissait le journal en connexion internet, d’un pack téléphonique et de la caisse de l’entreprise qui contenait notamment les frais de reportage de plusieurs éditions du journal.
Pour l’heure, le mystère reste entier sur les circonstances et les motivations des auteurs du cambriolage. «Manœuvres d’intimidation ou de musèlement ? Banal coup de vol ? En l’état actuel de l’enquête, l’on ne saurait se prononcer», informe Thierry Ndong Owona. Dans la foulée de la découverte du forfait, la direction du journal a en effet déposé à la police deux plaintes contre inconnu. Et une enquête est ouverte depuis le 02 mai 2018 par les éléments de la Division régionale de police judiciaire (DRPJ). Après une audition du DP et une descente au siège du journal le même jour, la police n’a plus donné de nouvelles.
Aboudi Ottou
Mekulu Mvondo Akame et Saim Yaksan
Le 26 avril 2018 à Douala, la signature de chacun d’entre eux est venue donner plus de solennité et de force à une convention de partenariat entre la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) d’une part, et MTN (filiale camerounaise de l’opérateur de télécommunications sud-africain MTN) d’autre part.
Le document, apprend-on, matérialise l’adoption du service MTN mobile money pour le paiement des prestations sociales. Le partenariat ainsi conclu par le Chief Executive Officer (CEO) de MTN et le directeur général de la CNPS sera mis en œuvre en deux phases. La première phase concerne le paiement de masse des allocations familiales et des prestations familiales via le mobile Money. La seconde phase concernera la collecte des cotisations sociales par mobile Money.
21
Voilà le nombre d’établissements d’enseignement supérieur qui prennent part aux 21èmes jeux universitaires.
Selon le comité d’organisation, il s’agit de toutes les universités d’Etat et privées et d’autres institutions assimilées pour 3000 athlètes appelés à se mesurer sur une quinzaine de disciplines sportives individuelles et collectives.
Des informations en provenance du Conseil fédéral de la fédération nationale du Sport universitaire (Fenasu) précisent qu’un chèque d’un montant de 50 millions de francs a été remis à l’Université de Maroua pour assurer un plein succès aux jeux.
La grande innovation cette année, c’est la participation des institutions universitaires du Nigeria et du Tchad. Entamé le 04 mai dernier, cet événement sportif s’achève le 11 mai prochain.
Electricité: Course contre la montre à Sonatrel
L’entreprise publique a un mois pour prendre en main le segment du transport jusqu’ici dévolu à Eneo.
La Sonatrel a un mois en main le segment du transport. Juridiquement c’est acté. Le 27 avril dernier, l’Etat du Cameroun a concédé à la Société nationale de transport d’électricité (Sonatrel) le transport et la gestion des réseaux de transport d’électricité. Les contrats de concessions ont été signés pour le compte de l’Etat par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, et pour la Sonatrel par son directeur général, Victor Mbemi Nyanga. Mais en pratique, c’est toujours Eneo, détenu à 51% par le fonds d’investissement britannique Actis, qui gère ce segment en plus de ses concessions de distribution et production.
Le gouvernement souhaite que cette période transitoire soit brève. Le Minee «encourage» donc la Sonatrel à «poursuivre toutes les autres diligences qui concourent à un démarrage effectif de ses fonctions au 1er juin». Au sein du personnel de la nouvelle société publique de transport, cette prescription sonne comme une mission impossible. En effet, pour que la Sonatrel soit opérationnelle, plusieurs questions doivent encore être réglées.
Il faut finaliser les négociations de nouveaux contrats d’accès au réseau de transport «avec tous les utilisateurs identifiés». En plus, «d’autres documents bien importants reste encore à produire ou à négocier» indique le Minee sans donner plus de précisions.
Des sources proches du dossier évoquent notamment la mise à disposition par Eneo des données sur la gestion physique, comptable et financière des biens et droits immobiliers du segment du transport et la signature des contrats de travail entre l’entreprise public et le personnel de la direction des transports de l’ancien concessionnaire.
Aussi, Gaston Eloundou Essomba, engage-t-il «tous les acteurs qui accompagnent ce processus depuis le début, de ne ménager aucun effort, pour que dans une période transitoire d’un mois, tout soit fin prêt pour que cette jeune société remplisse de manière autonome mais efficace, ses fonctions de transport et de dispatch».
Résultats
Pour assurer un meilleur suivi des réalisations de la Sonatrel sur les plans technique, environnemental et social, des contrats de performance ont été annexés aux deux contrats de concession signés 27 avril dernier.
Selon ces documents, les résultats attendues à moyen terme, notamment à l’horizon 2022-2023, sont entre autres: l’amélioration de la capacité de transit du réseau de transport; la réduction des pertes sur le réseau de transport ; la réduction du nombre d’heure de coupure d’électricités liées à des dysfonctionnements dans le système de transport et l’amélioration de la stabilité du système de transport de l’électricité.
«L’opérationnalisation de la Sonatrel est bien précieuse pour nous, dans le cadre de notre objectif stratégique de séparation des segments production, transport et distribution, induite par la volonté d’être plus efficace et plus efficient», explique le Minee.
Un objectif prescrit par la loi du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité. En son article 23, le texte institue «une société à capital public, gestionnaire du réseau de transport de l’électricité dont les missions, l’organisation et les modalités de fonctionnement sont fixées par décret du président de la République».
Aboudi Ottou
COE, haut-lieu de dilatation des possibles au Cameroun
Le 1er mai 2018 à Mbalmayo, Centro Orientamento Educativo (COE) a crevé l’écran pendant le défilé de la fête du travail. Zoom sur cette association d’inspiration chrétienne qui oeuvre depuis plus d’un demi-siècle pour l’insertion socioprofessionnelle des catégories sociales défavorisées.
Don Francesco Pedretti ! Si l’on s’attache à ce nom, c’est que depuis près de 60 ans, il est le véritable marqueur de l’«Associazione Centro Orientamento Educativo» (COE). Perpétué de génération en génération, ce nom constitue un emblème, un blason de reconnaissance. Et parce que l’acte de la nomination de cette association chrétienne sert de clé de lecture préférentielle pour qui désire se familiariser avec elle, il devient du coup incontournable. «Le mérite d’avoir inventé le COE revient à cet Italien.
C’est lui, en effet, qui a eu une grande intuition et un grand courage. Nous avons suivi ses orientations et maintenant nous sentons fortement la responsabilité de ce moment historique qui demande la capacité de lire les signes des temps et d’affronter de nouveaux défis», avance Rosa Scandella, la présidente du COE.
Ainsi vanté dans sa simplicité, Don Francesco Pedretti l’est surtout à travers l’ampleur, l’utilité et l’originalité de son travail. Les grands axes de celui-ci se résument à l’action que mène actuellement le COE au Cameroun : choix de s’engager, de manière libre, désintéressée et gratuite, pour offrir du temps, de l’énergie et du savoir-faire à autrui et surtout à la collectivité.
En clair, le COE est une association de laïcs chrétiens engagés en Italie et dans le monde pour la promotion intégrale de l’homme, pour une société plus libre, solidaire et renouvelée dans la culture. Il s’agit d’un mouvement de personnes au service des autres, œuvrant pour la santé et le bien-être et soucieuse de partager, dans un esprit de solidarité et de prévoyance. Aide, responsabilité, prévoyance, solidarité, respect de la personne sont autant d’idées et de valeurs qui guident son action.
Dès sa création, le COE a été proche des jeunes. Soutenue par la vision chrétienne de la vie et de la société, il met sans cesse en pratique un message de l’Evangile : apporter de l’aide aux plus démunis au sein de cette catégorie sociale. Ainsi, dans ses centres spécialisés, on rencontre nombre d’individus jeunes qui souffrent ou ont souffert de difficultés sociales et économiques.
Lieu de dilatation des possibles et de desserrement des contraintes, espace de rattrapage face à l’échec scolaire ou aux échecs répétés dans la vie quotidienne, le COE permet d’effectuer une réparation des blessures, de l’humiliation, de la honte, des stigmates. «Nous offrons aux jeunes la possibilité ou les possibilités de se doter d’armes pour penser ou repenser leur situation dans le monde et pour espérer y occuper une autre place», indique Rosa Scandella.
En filigrane, la vision du COE a une ligne directrice à déclinaison multiple : faire participer au développement la population adulte, en améliorant sa préparation culturelle et sa formation professionnelle ; créer les conditions environnementales pour que soit possible l’émergence de forces actives dans les villages pour conserver le lien culturel avec son propre milieu et pour diminuer l’exode rural aveugle.
De fait, les programmes du COE portent sur un vaste rayon d’actions, répondant aux exigences et aux demandes du milieu: santé, agriculture, éducation, art, culture, formation sociale, sport, etc.
Carte de visite
La représentation du COE au Cameroun est basée à Mbalmayo, au CPS (Centre de Promotion Sociale communément appelé NINA, BP 50 Mbalmayo – Tél. (+237) 222.28.10.34 /699 89 03 76, email : cpscoecam@hotmail.fr). Ailleurs au Cameroun, le COE est implanté à Yaoundé, Garoua, Douala et Bafoussam.
I-Adresses utiles
• Yaoundé
CASS – Centre d’Animation Sociale et Sanitaire
BP. 185 – Tél. +237 222 22 04 03 –2 22 22 04 10
cass@coecameroun.org• Garoua
CPSS – Centre de Promotion Socio-Sanitaire
BP. 1385 Tél.6 99 94 88 40
• BafoussamMJS – Maison des Jeunes et des Sports
BP. 550 Tél. 677 70 07 85
centresportifcamerounais@yahoo.fr
• Centre d’art appliqué (CAA) Mbalmayo (Céramique, Graphisme, Imprimerie) Tél. 6 94 79 64 90 / 677 85 89 95
• Centre de formation professionnelle aux métiers des arts et du tourisme (CEFPROMAT Don Francesco) de Mbalmayo Tél (+237) 699 99 60 85 / 222 28 10 34 magmbarga@gmail.com / cpscoecam@hotmail.fr
• Centre de Formation Artistique (CFART de Deido) BP : 15 710 Douala ‐ Tél(237) 699 57 24 34/ 677 71 65 83 cfart_deido@yahoo.frHôpital privé Catholique Saint Luc de Mbalmayo, BP. 50 Mbalmayo – Tél. 678 57 33 50 hopitalsaintluccameroun@gmail.com
• Centre Médical Monseigneur Jean Zoa à Yaoundé BP : 185‐ Tél (+237) 222 22 04 03 – 697 30 93 07 cass@coecameroun.org
• Hôpital Notre Dame des Apôtres de Djamboutou à Garoua BP : 1385‐ Tél:(+237) 699 94 88 40 coegaroua@coeweb.org
• Programme Enfants en Difficulté Centred’Accueil ‘‘Saaré Jabbaama’’ BP : 1 385–Tél :6 99 94 88 40 coegaroua@coeweb.org
II-Domaines d’intervention :
– santé ;
– éducation – Formation professionnelle – Art et culture ;
– animation sociale et culturelle ;
– développement rural.III-Organes au Cameroun
– une Représentation nationale ;
– des Coordinateurs territoriaux ;
– des Conseils d’Administration ;
– un Conseil d’Etablissement ;
– des Conseils de Direction ;
– un groupe de membres associés ;
– une Association COE-CAM de droit Camerounais ;
– des communautés d’accueil.IV-Valeurs
1-Primauté de Dieu et centralité de l’homme
Les acteurs du COE se considèrent comme les collaborateurs de Dieu, en cherchant de faire sa volonté pour la construction de son Règne. Le COE travaille en mettant l’Homme au centre de toutes les attentions. Ainsi, il s’engage pour une libération et une promotion intégrale de l’homme dans toutes les dimensions.2-Communauté
Ce n’est pas l’individu qui change une société mais une communauté dans laquelle le cheminement de la personne devient plus riche, la communauté et le partage une valeur sociale.3-Dialogue
Attention et écoute de l’autre; dialogue et échange entre les cultures pour mieux se connaître, pour éduquer, pour la richesse dans la diversité, pour grandir ensemble.
4-Gratuité
Comme choix des laïcs ou volontaires de tous pays qui, avec leur professionnalisme et toutes leurs capacités, témoignent de la valeur d’un service gratuit, d’un service à l’homme pour sa promotion personnelle et sociale.5-Esprit de service
Un esprit qui cherche le bien de l’autre et ne s’arrête pas en face des renoncements et sacrifices à faire, en collaboration avec les diocèses et en partenariat avec les institutions publiques et privées poursuivant les mêmes buts.Don Francesco Pedretti en quelques dates
• 10 avril 1922 : Naissance à Albairate, à la périphérie de Milan
• 26 mai 1945 : Ordonné prêtre du diocèse de Milan
• 16 décembre 1959 : Fondation du Centre d’orientation pédagogique (COE)
• 1945 à 1961 : Professeur au Séminaire Seveso puis au Séminaire Venegono
• 1961 à 1980 : Recteur et Doyen du Collège Archiépiscopal de Saronno
• Novembre 1969 : Premier voyage au Cameroun
• 1980 à 1992 : Directeur du Bureau missionnaire diocésain de Milan
• 1980 à 1993 : Membre du Conseil National Missionnaire et de l’Office National de Coopération entre les Eglises de Rome
• 09 juillet 1999 : Décès à Barzio.
• Il était assistant spirituel général de la FOCSIV (Fédération des organisations chrétiennes de service volontaire international).le SNJC réconforte le Journal Intégration
Le SNJC réconforte le Journal Intégration
« Nous sommes ravis d’être venus aujourd’hui réconforter notre camarade qui a été éprouvé par un cambriolage qui aura emporté un matériel important et indispensable pour la production.Les membres du SNJC (Syndicat National des Journalistes du Cameroun) souhaitent beaucoup de courage en espérant que ce coup ne pourra stopper la production de cette entreprise de presse. »
Yannick Ebosse,
Président SNJC Centre.
Louis Paul Motaze
A la faveur du réaménagement du gouvernement survenu le 02 mars 2018, ce natif du Dja-et-Lobo (Sud Cameroun) est désormais le «monsieur finances» du pays.
Fort de cette nouvelle posture, ce diplômé de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam) a, «sous hautes instructions du président de la République», entrepris de reverser la table en pilotant la traque ou fonctionnaires fictifs. Si dans certains cénacles, cette opération est qualifiée d’«un autre grand n’importe quoi», Louis Paul Motaze y croit.
Il parle surtout de comptage physique à la caisse. Histoire de vérifier que le salarié qui perçoit de l’argent est effectivement en vie et qu’il travaille. Histoire aussi de suivre la ligne prescrite par les partenaires au développement, notamment le Fonds monétaire international (FMI), avec lequel le Cameroun est sous programme depuis l’année dernière. Ce programme vise notamment à assurer une consolidation budgétaire en assainissant la dépense publique.
Fonction publique: Comment les agents fictifs sont introduits dans le fichier solde
Cas d’école, acteurs et méthodes.
Le Minfopra à Yaoundé. «Le passé est un rétroviseur qui peut permettre d’avoir les yeux derrière la tête». Un inspecteur d’Etat en service à la présidence de la République use de cette maxime peulh pour se remémorer un scandale. Celui qui, l’année dernière, avait éclaboussé l’Enam (Ecole nationale d’administration et de magistrature) de Yaoundé.
«Des semaines d’enquête obstinée nous ont permis d’amener en pleine lumière les ressorts de cette ignoble affaire. A terme, on s’effarait de découvrir qu’avant la publication officielle des résultats de chaque concours direct ou professionnel, deux réseaux manœuvrent en coulisses pour glisser des noms fictifs et toucher les salaires, selon la catégorie», relate notre interlocuteur, avant de révéler, en guise de preuve, une autre barbouzerie survenue courant 2016.
C’était avant la publication officielle des listes des candidats définitivement admis au concours lancé en 2015, pour le recrutement de 320 élèves sous-officiers de gendarmerie, 2140 élèves-gendarmes, 420 élèves sous-officiers des armées. «Il s’est passé des choses difficiles à décrire entre deux ministères: celui de la Fonction publique et celui des Finances».
En grattant un peu, l’on ne peut garder vierges ses impressions quand s’affichent 13 noms de personnes inexistantes ou n’ayant jamais pris part audit concours. Très proche de cette affaire, un autre inspecteur d’Etat confie : «l’introduction des fonctionnaires fictifs dans le fichier solde de l’Etat commence au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) avant de s’achever au ministère des Finances (Minfi)».
«Monitoring »
Pour qui ne connaît pas les codes de convenance au Minfopra, ce mot reste abstrait, compliqué ou incompréhensible. Mais tout s’éclaire et devient limpide après contacts (informels) avec quelques personnels de la direction du développement des ressources humaines de l’Etat, notamment au service des concours directs et de bourse (4ème étage, portes 405 et 409). «C’est le suivi d’un dossier particulier», souffle un agent sous anonymat.
La suite caricature tous les ingrédients d’un drame grotesque. Dans le fond, c’est l’affaire de quelques acteurs organisés et tapis dans les unités informatiques de ce service. «Ici, les fonctionnaires en service s’assurent que les informations qu’ils ont introduites dans les logiciels sont prioritairement traitées», assure un inspecteur d’Etat.
L’explication qu’il en donne permet de comprendre pourquoi dans ces «cellules», les appareils informatiques utilisés par les décideurs opérationnels sont souvent sollicités en lieu place de ceux des décideurs stratégiques. Exemple : le nom d’un mort qui s’est retrouvé dans la liste des candidats définitivement admis à l’Enam: «Nous avons remonté le manège.
Pour faire glisser son nom, il suffit à un agent, très proche d’un collaborateur d’un directeur au Minfopra d’entrer en possession des fichiers ayant une réelle portée opérationnelle et le tour a été joué», avance-t-il. De ce point de vue, notre interlocuteur (par ailleurs expert en génie informatique) souligne que l’astuce met en relation secrétaires, chefs de bureau, chefs de service… «Le tout avec l’implication plus ou moins avérée du directeur».
«Veille»
Par ce terme, des sources au Minfi désignent au moins deux choses: «la prise en solde définitive d’un fonctionnaire inexistant et l’incidence pécuniaire liée aux reclassements et aux avancements». En clair, au Minfi, c’est de connivence avec la «cellule de monitoring» du Minfopra que l’on travaille. Les outils se résumant à mémoriser les données et à les soumettre aux calculs de la solde.
«C’est pour cela que les dossiers des fonctionnaires fictifs sont toujours tenus à jour là-bas», souffle l’inspecteur d’Etat. Mettant son propos en relation avec le cas du «mort de l’Enam», cet inspecteur d’Etat insiste sur le travail de certains agents de la «cellule de veille» du Minfi. «Leur participation à une telle pratique est libre de toute contrainte. Leur posture leur permet d’éviter qu’ils ne se retrouvent dans l’obligation de renseigner des informations coûte que coûte», dit notre interlocuteur.
Il ajoute qu’au Minfi, «tout nom introduit dans le fichier solde vient du Minfopra; de fait le gros du travail s’articule sur ce qui est appelé là-bas entretien du nom sur la base des informations fournies par des agents du Minfopra». Pour venir à bout, il faut retracer les responsabilités. Car, «la maîtrise de la masse salariale n’est pas une tâche qui incombe prioritairement au ministre des Finances même s’il peut en être regardant. C’est la responsabilité première du ministre de la Fonction publique qui est le responsable des ressources humaines de l’Etat», selon l’ingénieur financier Babissakana.
Jean-René Meva’a Amougou
Kiosque: Votre journal en un clic
www.237kiosk.com est la nouvelle plateforme de vente de la presse en ligne au Cameroun. Elle est la propriété de Think to View, une entreprise de développement des applications web. Le faible taux d’achat du papier journal et la forte demande des fichiers numériques sont les socles qui ont motivé la création de ce kiosque virtuelle.
De la présentation faite le 17 avril à Douala, on retient que sur ce kiosque numérique l’acquisition et l’accessibilité du journal est facilité à travers le monde peu importe le terminal: téléphone, tablette, ordinateurs. La plateforme garantit par ailleurs la sécurité du produit. L’exemplaire du journal acheté en ligne, ne peut être partagé. «Nous sécurisons les articles des éditeurs sur notre plateforme en bloquant tout téléchargement.
Si un lecteur veut faire une capture d’image de la page, nous avons fait qu’elle soit floue», assure directeur général de Think to View. Gabriel Kant Kwaye indique en plus qu’à partir d’un compte qui lui est ouvert, chaque responsable de presse a accès à toutes les statistiques concernant la vente de son journal.
La première cible du kiosque c’est la diaspora. Ensuite le citoyen local capable de payer en ligne. Plusieurs modes de paiement sont prévus dont le mobile money. Il y a aussi la possibilité de créer un portemonnaie en ligne et de l’approvisionner pour payer directement le journal depuis la plateforme.
Alain Biyong
0,1%
Au cours du mois de mars 2018, c’est à cette barre que s’est située la hausse du niveau de vie à Yaoundé, selon l’Institut national de la statistique (INS).
Lui qui vient de publier l’évolution des prix à la consommation finale des ménages dans la capitale camerounaise. D’après l’INS, la ville a connu une inflation presque du même ordre, le mois précédent. Cette variation des prix sur le mois, explique l’Institut, découle principalement d’un nouveau rebond des prix des produits alimentaires (0,4% après 0,2% le mois précédent).
La flambée des prix des produits alimentaires entre février et mars 2018 résulte, elle-même, en grande partie de la progression des prix du pain et des céréales (8,3% après 3,4% le mois précédent), de la viande (1,1%), et du poisson et fruits de mer (0,7% contre 0,4% le mois précédent). Par contre, les prix des fruits, des légumes, et ceux du lait, fromage et œuf ont baissé respectivement de 10,6%, 2,8% et 1,2%.
Festival: Yaoundé, capitale du rire
La 6e édition du Festival international du film d’humour et de comédie (Festico) se déroule du 02 au 05 mai 2018 dans la métropole camerounaise.
Les cérémonies d’ouverture et de clôture se dérouleront dans la salle de cinéma Sita Bella, située à l’intérieur du ministère de la Communication. Le comité d’organisation de ce rendez-vous prévoit des projections des films comiques, des échanges professionnels, des spectacles d’humour et des masters class. Le tout autour du thème «astuces et ambiance».
Il est notamment annoncé, «Couper» de Hawa Sogoba du Mali, «La Punition» de Ghislain Amougou du Cameroun, «Une bonne affaire» de Laurent Ardoint et Stéphane Dup de la France. Les convives auront également l’occasion d’assister à un spectacle du Stand up, On man show et à la remise des prix.
Didier Ndengue
Presse camerounaise: Campost reprend la distribution des journaux
A compter du 02 mai 2018, la Cameroon Postal Services se chargera de la collecte, de l’acheminement, de la distribution point par point, du retour des invendus et de la sécurisation des produits de la vente des journaux.
Le siège de la Campost à Yaoundé. Favoriser le pluralisme de l’information et veiller à l’accès des titres de presse sur tout le territoire et pour tous les lecteurs. C’est le double objectif de la mission de distribution et de transport de la presse confiée à la Cameroon Postal Services à compter du 02 mai 2018. Après l’abandon de cette activité par Messapresse le 07 août 2017, et surtout la pagaille observée dans ce secteur qui plombe l’économie déjà fragile de plusieurs entreprises de presse, voici enfin une bonne perspective pour les journaux locaux.
La Cameroon Postal Services se chargera désormais de la collecte, de l’acheminement, de la distribution point par point, du retour des invendus et de la sécurisation des produits de la vente des journaux et périodiques au numéro. Campost va exercer sa mission de service public dans le cadre d’un accord conclu avec les représentants des éditeurs de presse à travers la Coopérative pour l’édition et la distribution de la presse du Cameroun – Cedipres. Cet accord fait bénéficier aux éditeurs de tarifs postaux privilégiés, homologués par le ministre chargé des postes.
Il leur garantit également un très haut niveau de qualité de service. Grâce à ce service, chaque ville peut ainsi recevoir, sur tout le territoire, les titres de presse. Cet accord est l’aboutissement de plusieurs mois d’études sur la faisabilité du projet et l’amélioration la qualité de distribution de la presse. Il vise entre autres la fiabilisation, la densification et la sécurisation de l’ensemble du processus de la distribution des journaux et périodiques. Campost dispose d’un réseau étendu sur l’ensemble du territoire national, d’un important matériel roulant, d’un personnel qualifié dans la messagerie et d’une bonne assise financière.
Dans la mise en œuvre de cet accord, les journaux édités à Yaoundé seront acheminés vers Douala et d’autres villes du pays à partir de deux points de départ. Primo, un hub créé au Centre des colis postaux à la gare ferroviaire de Yaoundé. Secundo l’imprimerie Sopecam. Les éditeurs de Douala, quant à eux, déposeront leurs journaux à partir du hub de la Poste centrale de Bonanjo et de l’imprimerie Macacos.
Les journaux étant des produits essentiellement périssables, les départs dans les deux sens du voyage Yaoundé-Douala (ou Douala-Yaoundé) se feront entre 3h et 4h du matin de lundi à vendredi. L’enjeu: arriver à temps dans les kiosques et points de vente dans les deux principales métropoles du pays. Signée vendredi dernier par Pierre Kaldadak pour Campost et Georges Messouane Medjue pour Cedipres, la convention de partenariat s’inscrit en droite ligne de ce qui se fait dans plusieurs pays du monde, notamment en France, en Belgique, en Suisse, etc.
Le succès de la nouvelle convention dépendra en grande partie de la volonté et de l’engagement des Directeurs des publications eux-mêmes à s’auto-discipliner, à se remettre en cause, à se prendre en charge, à s’aligner à lutte contre les ventes parallèles et les locations des journaux… Avis aux mafias qui s’engraissent au détriment des entreprises de presse. Ces mafias qui torpillent la recherche de la lisibilité et de la traçabilité dans la distribution des journaux.
Ayrton Cenna Effa (correspondance particulière)
Entrepreneuriat: Le coup de pouce du Gicam aux PME
La plus importante organisation patronale du Cameroun vient de mettre sur pied un centre spécialisé pour accompagner le développement de cette catégorie d’entreprise.
Photo de famille après le lancement du centre. Ce 17 avril 2018, il est un peu plus de 10 heures. Impossible de se frayer un chemin dans la grande salle de réunion du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam). Elle est trop étroite pour contenir tous les responsables des Petites et moyennes entreprises (PME) venus prendre part à la cérémonie du lancement du premier Centre de développement de la PME du pays.
N’ayant pas trouvé de place, près d’une centaine de personnes suivent les différentes allocations debout. Dans son propos de circonstance, le président du Gicam met en lumière les nombreux obstacles auxquels les PME locales font face. Il énumère, entre autres, le manque de financement, une fiscalité inadaptée, les difficultés d’accès aux fonds propres, la concurrence déloyale…
Par ailleurs, ajoute Célestin Tawamba, plusieurs patron des PME n’ont pas encore la culture du remboursement de leurs dettes. «Il est important que les entreprises puissent être des bons payeurs vis-à-vis des banques», conseille-t-il. Ce sont ces difficultés et ces faibles capacités managériales que le Gicam veut corriger à travers le centre. Objectif: permettre à la PME de s’épanouir. Mise en place avec l’appui du Bureau international du travail (BIT), cette structure sera dirigée par Noe Ndi Mbere. Le Centre a pour cibles: les PME, les entrepreneurs, les porteurs de projets, la diaspora économique…
Satisfaction
Cette initiative donne une lueur d’espoir aux patrons des PME. Amadou Hamadou, directeur de Propreté du Cameroun, voit déjà ses problèmes trouver une oreille attentive. «Je portais un projet qui s’appelait Viande du Cameroun. J’ai connu beaucoup de difficultés dans le cadre d’obtention de laboratoire pour étudier mon projet. Je ne connaissais pas où se trouvait les laboratoires.
Avec un centre comme celui-ci, on peut vous orienter et même faciliter l’accès à ce laboratoire», espère ce dernier. «Ce que le Gicam vient de faire est bien. C’est la première initiative de ce type de notre secteur privée. Le Gicam a montré qu’il est le leader incontesté du patronat camerounais», se réjouit Laurent Serge Etoundi Ngoa, le ministre en charge des PME. Les PME portent l’économie camerounaise.
Elles contribuent à hauteur 40% au produit intérieur brut (Bip), emploient 61% de la population et contribuent à hauteur de 31% aux impôts. Mais, le centre est loin d’être une panacée pour booster ces pourcentages. «Il est important que les entreprises, au-delà de tout le soutien qu’on peut leur apporter, de tout l’accompagnement qu’on peut leur donner, qu’elles puissent être habitées d’une volonté d’éthique et d’une obligation d’honorer leurs engagements. Engagements vis-à-vis de l’Etat, engagement vis-à-vis de leurs employés, engagements vis-à-vis de la société», prévient Célestin Tawamba.
Didier Ndengue
1,8 million
Les billets de banque Selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) daté de février 2018, parmi les 3,2 millions de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire au Cameroun, il y a 1,8 million d’enfants. Les besoins de ces derniers se résument à l’éducation, à la santé et à la nutrition.
Selon l’Unicef, les moyens financiers disponibles sont insuffisants pour apporter l’assistance nécessaire à ces personnes en situation difficile, recensées pour la plupart parmi les réfugiés nigérians et centrafricains vivants au Cameroun. «Au 28 février 2018, moins de 100 000 dollars ont été reçus, laissant un déficit de financement de 23,3 millions de dollars, ce qui a un sérieux impact sur la capacité à répondre aux besoins humanitaires, en particulier avec une nouvelle crise dans les régions anglophones», se plaint l’institution onusienne.
Industrialisation: L’impulsion d’Ernest Gbwaboubou
Afin de mettre la question au centre des préoccupations, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique vient d’instituer un forum national de l’industrie. La première édition est prévue du 26 au 27 juin prochain à Yaoundé.
Définir des politiques plus fortes afin d’accélérer le rythme de la croissance économique en mettant un accent sur les atouts du pays, rendre compte et assurer la vulgarisation du contenu du plan directeur d’industrialisation (PDI) du Cameroun. Ainsi sont définis les objectifs de la première édition du forum national de l’industrie du Cameroun (Fonaic), prévu du 26 au 27 juin 2018 à Yaoundé.
En prélude à cet événement «placé sous le haut patronage du président de la République», Ernest Gbwaboubou a tenu un point de presse dans son cabinet le 18 avril dernier. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), a dévoilé le thème central de l’édition inaugurale du Fonaic: «Agro-industrie, sanctuaire de la reconstruction industrielle nationale pour l’émergence du Cameroun», est-il libellé.
Pour le MINMIDT, l’organisation de ce forum trouve son contexte dans le fait que le Cameroun est actuellement dans une ère de développement économique et social durable, avec une économie restée résiliente jusqu’ici face aux chocs extérieurs. Et pour une meilleure appropriation du PDI, Ernest Gbwaboubou a souligné que le Fonaic va auprès du public. «Il s’agira aussi de susciter l’intérêt autour des plans stratégiques de référence et d’encourager l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre dudit PDI», a-t-t-il dit.
Activités
Concrètement, ce sera un rendez-vous d’hommes d’affaires, d’universitaires, des membres de la société civile, de partenaires au développement, de syndicats, de groupements professionnels, et d’autorités administratives… visant à faire connaître les cinq plans stratégiques de référence (forêt-agro-industrie-biomasse- énergie-rail ; infrastructures et économie numériques ; gaz naturel pour véhicule ; intégration industrielle urbanisation-Habitat-BTP ; textile-coton-cuir et confection). «Ces plans permettront de dérouler les projets d’impulsion de la reconstruction industrielle nationale dans le cadre du pacte national pour l’émergence du Cameroun», a en outre dit Ernest Gbwaboubou.
Au sujet des activités liées à ce rendez-vous, il est prévu six villages : expositions, conférences thématiques, travaux en atelier, débats des décideurs, fora d’affaires et journées portes ouvertes. Pour cette première édition du Fonaic, point d’honneur sera principalement fait sur l’agro-industrie. Ce pan du forum sera consacré à la promotion du développement de l’industrie agroalimentaire qui sera animé par le Salon international de l’agriculture et de l’agroalimentaire (Sialy).
Jean-René Meva’a Amougou
Valorisation du patrimoine culturel: l’Unesco met la CEEAC dans son agenda
Salah Khaled, le plénipotentiaire de l’institution onusienne, l’a fait savoir le 10 avril 2018 à Yaoundé.
Salah Khaled (à droite) au cours de son audience avec le secrétaire exécutif du Cerdotola. Le nouveau directeur du bureau régional multisectoriel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) pour l’Afrique centrale a effectué le 10 avril dernier une visite au Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (Cerdotola).
A l’occasion, Salah Khaled a déroulé les points prioritaires de son action dans la sous-région. Ils se déclinent en trois axes clés: «donner une nouvelle architecture au dispositif de l’Unesco hors-siège en Afrique centrale; mettre en œuvre les orientations stratégiques sous régionales répondant aux besoins spécifiques des pays dans les différents domaines de compétence de l’Unesco; et (le plus urgent) mettre en réseau des archives, bibliothèques et musées nationaux des Etats membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC)».
Selon le diplomate onusien, l’enjeu de la préservation du patrimoine culturel dans cet espace est énorme. L’Egyptien estime notamment que «le patrimoine culturel et naturel fait partie des biens inestimables et irremplaçables non seulement de chaque nation mais de l’humanité tout entière. La perte, par suite de dégradation ou de disparition, de l’un de ces biens éminemment précieux constitue un appauvrissement du patrimoine de tous les peuples du monde».
D’où l’ambition de construire des sociétés du savoir en vue de conserver durablement les patrimoines, archivistiques et documentaires ainsi que les collections des musées dans la sous-région. Et ceci en développant la coopération entre les archives, bibliothèques et musées.
Vision
Pour mieux éclairer l’ambition de l’Unesco en Afrique centrale, le bureau régional multisectoriel dans la zone a, d’ores et déjà, évalué les difficultés. Elles se situent autour du manque de personnel formé, des infrastructures inadaptées, de l’équipement inapproprié et l’insuffisance des moyens financiers.
Faisant siennes les différentes recommandations faites au cours du forum pour la valorisation de la culture tenu du 21 au 23 novembre 2012 à Yaoundé, Salah Khaled a dit que l’institution qu’il représente ne lésinera pas sur les moyens pour doter l’Afrique centrale d’une industrie culturelle prospère et dynamique.
«C’est pourquoi la nouvelle vision de l’Unesco vise à faire de la culture un secteur incontournable de la paix et du développement dans 15 ans», a-t-il déclaré face à la presse le 10 avril 2018 à Yaoundé. Salah Khaled est en poste depuis le 1er février 2018. Son mandat assure la couverture de 10 pays (Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe et Tchad).
Jean-René Meva’aAmougou
Développement local:Le Feicom inspire l’Afrique
Les visites de benchmarking des pays du continent se multiplient auprès du Fonds spécial d’équipement et d’intervention inter-communale. La dernière en date s’est déroulée en fin de semaine dernière.
Photo de famille au terme de la visite du vendredi 13 avril 2018.
Au regard de cette dernière visite, on pourrait même dire que le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom) est prophète chez soi. C’est en effet le Programme national de développement participatif (PNDP), un autre instrument local de financement des collectivités territoriales décentralisées, qui a aiguillonné ses hôtes vers la structure que dirige, depuis fin 2005, Philippe Camille Akoa.
La délégation guinéenne, reçue au Feicom ce matin de vendredi 13 avril 2018, est en réalité au Cameroun «à l’effet d’apprécier, in situ, les réalisations du PNDP». Cette expérience, le programme l’a partagée dans le cadre d’un dialogue sud-sud mise en place par la Banque mondiale. Cette plateforme d’échanges regroupe trois programmes financés par l’institution de Bretton Woods: le PNDP du Cameroun, le Projet d’appui aux communautés villageoises (PACV) de Guinée Conakry, et le Projet pôle de développement de la Casamance (PPDC) du Sénégal.
Mais il se trouve que le PACV clôture cette année. Et le pays d’Alpha Condé est en train de mettre en place le Fonds nationale de développement local qui devra prendre le relai de ce projet. Seulement, contrairement au PACV financé par les partenaires au développement, l’agence qui va gérer le fonds devra elle-même mobiliser ses ressources. La séance de travail avec le staff de Philippe Camille Akoa avait donc pour objectif de «s’enrichir de l’exemple et de l’expérience du Feicom en matière de financement des projets de développement des collectivités territoriales décentralisées».
Satisfaction
Durant deux heures, les responsables du Feicom ont expliqué le système de mobilisation et de répartition des ressources, de financement de projets et de recouvrement des prêts accordés aux collectivités territoriales décentralisées du Cameroun. On retient notamment que les ressources du Feicom viennent de la fiscalité locale, des subventions et des ristournes consenties par l’Etat. Le Feicom bénéficie en outre d’une partie des fonds provenant de la coopération orientée vers le développement local.
La répartition, quant à elle, est basée sur le principe de solidarité entre les communes. Et le financement des projets générateurs de revenus repose sur des business plan. «J’ai été fortement impressionné par le directeur général du Feicom. Et je repars dans mon pays avec quelque chose dans mon sac», indique Moussa Traoré, le conseiller technique principal au ministère guinéen de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. «Nous allons beaucoup utiliser les outils du Feicom pour préparer nos textes et nos manuels de procédures…», précise Alhassane Touré, le coordonnateur national du PACV.
Récurrence
Depuis quelques années, le Feicom reçoit annuellement au moins une mission de benchmarking venant d’un pays africain. En 2015, l’organisme a reçu une délégation du ministère gabonais de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation. L’année suivante, c’était au tour de l’Association des maires du Sénégal et du Fonds de prêts aux collectivités locales de Côte d’Ivoire de venir s’inspirer de l’exemple du Feicom. En 2017, l’Agence nationale de financement des collectivités territoriale du Niger leur emboitait le pas. Le succès qui vaut aujourd’hui au Feicom ce rayonnement international n’était pas donné.
En 2005, lorsque Philippe Camille Akoa est désigné administrateur provisoire de l’institution, le Feicom agonise, rongé par la mal gouvernance mise en exergue par deux audits : un du Contrôle supérieur de l’Etat et l’autre du consortium franco-camerounais 2AC/ACP. Dans le cadre du programme d’ajustement structurel que le Cameroun met alors en œuvre pour l’atteinte de l’Initiative pays pauvre très endetté, le Fonds monétaire international demande même de «faire disparaitre le Feicom du paysage institutionnel camerounais».
Aboudi Ottou