ACTUALITÉINTÉGRATION NATIONALE

Bilinguisme et multiculturalisme : Une journée de promotion instaurée à Eneo Cameroon

Elle sera observée le 3 mai de chaque année au sein de la structure de fourniture d’énergie électrique.

Joël Nana Kontchou s’exprime parfaitement en français et en anglais. Tous les vendredis, il s’habille en tenue traditionnelle de son pays le Cameroun. Plusieurs collaborateurs du directeur général d’Energy of Cameroon (Eneo) sont dans la même mouvance que leur patron. Ceci dans le but de promouvoir le bilinguisme et le multiculturalisme au sein de leur entreprise.

Ces valeurs très chères à Eneo Cameroon, sont désormais pérennisées chaque 3 mai. Une commission de promotion du bilinguisme et du multiculturalisme a d’ailleurs été installée au sein de l’entreprise le 3 mai 2018, par Ama Tutu Muna, qui représentait le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme. Composée de 12 membres, le mandant de la commission d’Eneo est de deux ans, renouvelable une fois.

Son but est « d’aider à consolider les acquis que nous avons déjà enregistrés jusqu’ici, voire même les dépasser », ambitionne le Directeur général. En effet, de par leur position stratégique, Nana Kontchou rappelle que le bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble ont toujours été leur ADN.

Leurs valeurs « Intégrité, Respect, Cohésion et Engagement » le prouvent à suffisance.  « C’est des valeurs qu’un groupe de jeunes de l’entreprises nous ont inspiré il y a trois ans au pied du Mont Cameroun à l’occasion de l’une de nos retraites stratégiques », se souvient Joël Nana Kontchou.

A Eneo, on apprend que le respect renvoie au fait que le staff s’accepte dans sa diversité et dans ses différences.  La cohésion comme pilier du travail en équipe et du brassage culturel. « Ceci veut dire qu’Eneo avait déjà pensé à prendre en compte le multiculturalisme dans les valeurs qui guident son fonctionnement.

Sur le plan pratique cela est visible », se félicite le top management. Toujours dans sa quête du vivre ensemble, l’entreprise a une division de la traduction et de l’interprétation opérationnelle depuis 2001. Concernant le partage des richesses générées par la structure, l’Etat détient 44% des parts, l’actionnaire majoritaire Actis en a 51% et 5% revient au personnel.

Ils s’expriment couramment en français et en anglais

Un traitement qui satisfait ses 3750 agents, ainsi que ses plus de 400 sociétés partenaires qui emploient directement plus de 4000 personnes et indirectement plus de 11000 autres, qui s’expriment parfaitement dans les deux langues officielles du Cameroun. Pierre Nseke, agent Eneo en service à Limbe dans le sud-ouest, est francophone à la base.

Nouvellement arrivé dans cette partie du pays pour son travail, il avait des difficultés pour communiquer avec ses clients, il a appris l’anglais au contact de la communauté et à l’aide de plusieurs outils. « A mon arrivée dans la région du sud-ouest, étant donné que mon vocabulaire en anglais n’était pas riche, j’ai eu beaucoup de difficultés à m’exprimer dans cette langue. J’avais également des problèmes dans la compréhension de l’anglais, ce qui a rendu la communication très difficile au départ ». Aujourd’hui, Pierre s’exprime avec un peu plus d’éloquence en pidgin et en anglais.

François Tamgue, en service à Kumba, n’a pas rencontré les problèmes similaires, car né des parents de deux régions différentes. Affecté au sud-ouest par Eneo, il a épousé une fille de père originaire du centre et de mère originaire du nord-ouest. Au contact de ses clients et de sa belle-famille, François a vite appris l’anglais qu’il pratique excellemment aujourd’hui. « Je n’ai vraiment pas connu de difficulté particulière.

Je me suis intéressé à la langue anglaise dès le début de mes études secondaires. Après plusieurs années, lorsque je suis arrivé dans cette région dans le cadre de mon travail, la difficulté que j’ai rencontrée était le manque de fluidité dans mon expression orale. En interagissant avec les gens et en faisant un effort conscient de parler anglais et d’éviter le pidgin, je me suis amélioré considérablement », témoigne-t-il.

Didier Ndengue

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *