Presse camerounaise: Campost reprend la distribution des journaux

A compter du 02 mai 2018, la Cameroon Postal Services se chargera de la collecte, de l’acheminement, de la distribution point par point, du retour des invendus et de la sécurisation des produits de la vente des journaux.

Le siège de la Campost à Yaoundé.

Favoriser le pluralisme de l’information et veiller à l’accès des titres de presse sur tout le territoire et pour tous les lecteurs. C’est le double objectif de la mission de distribution et de transport de la presse confiée à la Cameroon Postal Services à compter du 02 mai 2018. Après l’abandon de cette activité par Messapresse le 07 août 2017, et surtout la pagaille observée dans ce secteur qui plombe l’économie déjà fragile de plusieurs entreprises de presse, voici enfin une bonne perspective pour les journaux locaux.

La Cameroon Postal Services se chargera désormais de la collecte, de l’acheminement, de la distribution point par point, du retour des invendus et de la sécurisation des produits de la vente des journaux et périodiques au numéro. Campost va exercer sa mission de service public dans le cadre d’un accord conclu avec les représentants des éditeurs de presse à travers la Coopérative pour l’édition et la distribution de la presse du Cameroun – Cedipres. Cet accord fait bénéficier aux éditeurs de tarifs postaux privilégiés, homologués par le ministre chargé des postes.

Il leur garantit également un très haut niveau de qualité de service. Grâce à ce service, chaque ville peut ainsi recevoir, sur tout le territoire, les titres de presse. Cet accord est l’aboutissement de plusieurs mois d’études sur la faisabilité du projet et l’amélioration la qualité de distribution de la presse. Il vise entre autres la fiabilisation, la densification et la sécurisation de l’ensemble du processus de la distribution des journaux et périodiques. Campost dispose d’un réseau étendu sur l’ensemble du territoire national, d’un important matériel roulant, d’un personnel qualifié dans la messagerie et d’une bonne assise financière.

Dans la mise en œuvre de cet accord, les journaux édités à Yaoundé seront acheminés vers Douala et d’autres villes du pays à partir de deux points de départ. Primo, un hub créé au Centre des colis postaux à la gare ferroviaire de Yaoundé. Secundo l’imprimerie Sopecam. Les éditeurs de Douala, quant à eux, déposeront leurs journaux à partir du hub de la Poste centrale de Bonanjo et de l’imprimerie Macacos.

Les journaux étant des produits essentiellement périssables, les départs dans les deux sens du voyage Yaoundé-Douala (ou Douala-Yaoundé) se feront entre 3h et 4h du matin de lundi à vendredi. L’enjeu: arriver à temps dans les kiosques et points de vente dans les deux principales métropoles du pays. Signée vendredi dernier par Pierre Kaldadak pour Campost et Georges Messouane Medjue pour Cedipres, la convention de partenariat s’inscrit en droite ligne de ce qui se fait dans plusieurs pays du monde, notamment en France, en Belgique, en Suisse, etc.

Le succès de la nouvelle convention dépendra en grande partie de la volonté et de l’engagement des Directeurs des publications eux-mêmes à s’auto-discipliner, à se remettre en cause, à se prendre en charge, à s’aligner à lutte contre les ventes parallèles et les locations des journaux… Avis aux mafias qui s’engraissent au détriment des entreprises de presse. Ces mafias qui torpillent la recherche de la lisibilité et de la traçabilité dans la distribution des journaux.

 

Ayrton Cenna Effa (correspondance particulière)

 

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