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Mois : novembre 2020
Paix et réconciliation au Cameroun : Gospel Vibes élève la voix vers les cieux
Solliciter le regard de Dieu sur le pays, telle était la ligne de force des chants et louanges au menu de la première édition du concert du 22 novembre 2020 à Yaoundé.
Des cris d’allégresse qu’on pouvait entendre dans le Hall de la CMCI au quartier Damase. La foule était ivre, ce dimanche 22 novembre 2020, des louanges et adorations faites par les choristes à l’occasion de la première édition du Gospel Vibes qui avait pour thème «Jéricho va tomber». La crise sociopolitique qui règne au Cameroun interpelle l’Église. Il s’agit de la crise sécessionniste dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, le terrorisme dans l’Extrême-Nord avec la nébuleuse Boko Haram, et la flambée, depuis 2018, des discours haineux et tribaux dans l’espace public avant et pendant la période postélectorale. Tout ceci met en mal la stabilité du pays. Et malgré toutes les initiatives des pouvoirs publics, l’on assiste à l’enlisement des conflits. Pour les hommes de Dieu, la seule solution réside dans les mains de Dieu. «Nous traversons une situation entre “chaotique”, quand on regarde ce qu’il se passe.
Hier on parlait de Boko Haram, aujourd’hui c’est la sécession; on parle de crimes, on parle de tout ce que nous sommes en train de voir aujourd’hui, on regarde les situations postélectorales bizarres. Je pense que l’État est en train de donner son tout pour pouvoir retrouver sa paix, son rythme de vie normal. Nous avons vu la solution militaire et d’autres solutions, notamment le Grand dialogue national, et ça ne fait que perdurer. Dieu m’a mis en cœur cette plateforme. Parce que quand on loue Dieu dans l’honnêteté, dans la vérité, à l’unisson, Dieu descend et des choses extraordinaires se passent. Cette mission que Dieu m’a donnée est en fait de prier pour le Cameroun», révèle le Révérend Docteur Aimé Zebaze de la Baptist Native Church of Cameroon. Et de poursuivre: «quand je parle de “Jéricho va tomber”, je fais allusion aux murailles invisibles. Les murailles invisibles sont ces choses qui motivent les rébellions que l’on ne connait pas, ce que le commun des mortels ne comprend pas. Mais en réalité, il y’a quelque chose qui ne va pas, que l’on ne peut véritablement pas expliquer aux Camerounais lambdas. Nous, en tant que chrétien, en tant qu’homme d’Église, je vois Dieu. Et je sais que rien n’est impossible à Dieu».
Face à ces situations périlleuses de nature à faire vaciller le pays, les armes les plus efficaces sont les louanges et les adorations. «Si vous lisez l’histoire de Jéricho, vous allez comprendre que ce sont des louanges et adorations qui ont renversé le mur de Jéricho. Les murs invisibles c’est cet ensemble de situations qu’on ne maitrise pas. Et Dieu ne peut agir sans que les hommes ne se lèvent, sans que l’Église ne se lève dans la louange et les proclamations. Les choses vont bien se passer, j’en suis persuadé», fait savoir Aimé Zebaze.
Olivier Mbessité, (Stagiaire)
Direction générale des impôts du Cameroun : À voir d’un œil fermé et l’autre immobile
Les nouveaux locaux des services centraux de l’administration fiscale n’en finissent pas d’éblouir, en même temps qu’ils déclinent une vision moderniste.
La reconnaissance d’un lieu comme ordinaire, et à fortiori son choix comme lieu potentiel de visite, implique justement de le sortir du registre de l’ordinaire. Quelqu’un qui comprend cela, c’est le comédien Kékégué international pour qui le nouvel immeuble-siège de la Direction générale des impôts (DGI) «est extraordinaire». Inauguré ce 27 novembre par le Premier ministre Chief Joseph Dion Ngute, l’édifice s’impose dans un tissu d’art, de vie et de vision. «Oui, ce bâtiment livre un récit où la construction n’est qu’un squelette qui n’a d’autre but que de servir de support au renouveau de l’immobilier urbain dans la capitale et de décliner la vision moderniste de l’administration fiscale», commente Luc Messi Atangana. À travers ce qui semble n’être qu’une remarque sur le vif, le maire de Yaoundé estime aussi que «c’est extraordinaire». Poétique, Louis Paul Motaze suggère de «regarder l’ensemble de face, à une distance déterminée, un œil fermé et l’autre immobile». En ce sens, dit le ministre des Finances (Minfi), «les lignes et couleurs du bâtiment se manifesteraient pour elles-mêmes et déploieraient leur puissance propre».
Histoire
Bien évidemment, toute cette prose, c’est toujours «la tour de la DGI» qui l’inspire. Le joyau architectural a une histoire. Réalisés en 50 mois par la China First Highway Engineering Co. Ltd. (CFHEC), les travaux ont impliqué un investissement de près de 22 milliards FCFA débloqués par les pouvoirs publics. Techniquement, l’immeuble est constitué d’un empilement géométrique en quinconce de 4200 modules, «avec un très haut degré de précision», selon CFHEC.
Dans le détail, le tout occupe une superficie de 19 821 m². D’après l’architecte-concepteur Buban Ngu Desco du cabinet Urbatech Conseil, «c’est une tour de 11 étages et un immeuble de rapport de 4 étages, 206 bureaux, 3 niveaux de parking en sous-sol pour 1500 véhicules, une salle de réunions par étage, plus une grande salle de réunions pour les meetings avec système de rétroprojection, de visioconférence et de traduction automatique, un système de surveillance avec caméras et détecteurs de présence, un auditorium de 150 places; un restaurant de 100 places, une bibliothèque; une salle de sport avec espace aérobic, sauna, bains de vapeur, des plaques solaires pour suppléer les ruptures d’énergie, un call center pour six opérateurs dotés d’écrans et un data center ultra moderne». Et pas de risque de voir le complexe partir en fumée, précise avec insistance Buban Ngu Desco. À l’en croire, conçues selon une géométrie régulière et symétrique, l’épaisseur du plafond et celle du plancher sont telles qu’un feu ne les carboniserait que superficiellement. Flanquées de verre dichroïque, les façades sont assorties de balcons aux formes irrégulières.
Motivations
Regarder une œuvre aussi colossale, c’est rechercher ce qui l’a historiquement motivée, quels ont été les impératifs contextuels qui ont guidé son adoption. Ernest Christophe Atangana, chef de cellule de la communication de la DGI, répond: «Des difficultés liées entre autres à l’exigüité des locaux, à la vétusté globale du bâtiment et des installations, avaient fini par rendre nécessaire l’édification d’une infrastructure à même de donner satisfaction. C’est que, au fil du temps, la DGI, installée, depuis près de 40 ans dans les anciens locaux, s’est vue confier des missions et objectifs sans cesse croissants. De nouveaux défis ainsi définis induisaient de fait un accroissement de structures installées dans le bâtiment abritant ses services centraux. D’où la nécessité d’un cadre plus adapté». L’on apprend également que, créée par décision du Minfi et placée sous la supervision du DGI, l’équipe projet s’est constituée autour d’un comité de pilotage et d’un secrétariat technique en charge respectivement de la définition et de la mise en œuvre des modalités optimales d’exécution du projet, ainsi que du suivi efficient des opérations techniques et de procédures budgétaires y afférant.
Projections
Dans une lettre adressée à ses collaborateurs le 24 novembre dernier, Modeste Mopa Fatoing indique que «l’inauguration du nouvel immeuble constitue une étape d’un plan plus vaste déjà lancé». Selon le directeur des impôts, la rénovation des centres divisionnaires des impôts et la construction d’un centre de perfectionnement sont aussi des acquis qui méritent un intérêt. «Mais, avise-t-il, nous n’entendons pas en rester là. Avec l’appui constant de notre hiérarchie, un programme de construction des hôtels des impôts dans les régions à l’intérieur du pays sera bientôt lancé afin que notre administration puisse refléter en tout lieu la modernité». Pour Modeste Mopa Fatoing, l’ultime challenge demeurera la consolidation et la capitalisation des acquis, en vue de la préservation de l’ouvrage érigé dans des conditions optimales.
Jean-René Meva’a Amougou
USA-UA : Premier contact entre Joe Biden et l’UA
Au cours d’un échange téléphonique, le président sud-africain, président en exercice de l’UA, Cyril Ramaphosa et le président élu américain Joe Biden ont convenu de renforcer les relations entre les États-Unis et le continent africain.
Le futur locataire de la Maison Blanche, Joe Biden, prépare son déploiement diplomatique. Il a finalisé la construction de son équipe diplomatique avec la désignation (proposition) des diplomates. Notamment à l’ONU où il a proposé Linda Thomas-Greenfield, une diplomate afro-américaine chevronnée de 68 ans, ancienne secrétaire d’État adjointe pour l’Afrique. Il entend faire de John Kerry, ancien secrétaire d’État de Barack Obama, son émissaire spécial sur le climat.
C’est dans cette dynamique, marquée par un farouche besoin de rupture avec son prédécesseur, qu’il entame le réenchantement des relations avec les autres entités du monde. Il a eu un échange téléphonique avec Cyril Ramaphosa, président en exercice de la conférence des chefs d’État de l’Union africaine.
Au cours de cet échange, le mardi 17 novembre, les deux hommes «ont discuté des moyens de renforcer les relations USA-Afrique», a déclaré le cabinet du président Ramaphosa dans un communiqué. Cyril Ramaphosa «espère un solide partenariat entre les États-Unis et le continent africain pour promouvoir la paix et la stabilité dans les relations internationales et faire avancer le multilatéralisme», ajoute le communiqué.
Parmi les informations intéressantes de cet échange, la présidence sud-africaine révèle que «Biden et la vice-présidente élue Kamala Harris ont identifié l’Afrique comme un acteur majeur des relations internationales et de la progression du multilatéralisme».
Rupture
L’une des statistiques navrantes de la présidence Trump vis-à-vis de l’Afrique c’est qu’il est le premier président américain à avoir achevé son premier mandat sans se rendre en Afrique, depuis Ronald Reagan (1981–1989). Il y a aussi ses frasques.
Moins d’un an après sa prise de fonction, il avait évoqué le système de soins de la «Nambie», au lieu de prononcer «Namibie», lors d’un discours aux Nations unies. Des mois plus tard, il avait, lors d’une réunion à huis clos à la Maison Blanche, qualifié Haïti et des pays africains de «pays de merde», provoquant un tollé mondial.
Les premières propositions de nomination de Joe Biden font état de ce qu’Antony Blinken sera le prochain secrétaire d’État. Il était le numéro deux du département d’État sous le président Barack Obama et l’un des principaux conseillers en diplomatie de Joe Biden. Fervent partisan du multilatéralisme, l’homme de 58 ans devrait s’attaquer en priorité au dossier du nucléaire iranien et au retour des États-Unis dans l’Accord de Paris sur le climat. S’il est confirmé par le Sénat, il succèdera à Mike Pompeo, chef de la diplomatie de Donald Trump.
Bobo Ousmanou
Pierre Buyoya démissionne de l’UA
L’ancien président burundais a démissionné de son poste de haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel. C’était le mardi 24 novembre dernier. Pour lui, c’est une «décision personnelle», prise en son «âme et conscience». Il veut laver son «honneur terni», dit-il dans un entretien accordé à Iwacu.
Le 20 octobre dernier, Pierre Buyoya a été condamné à la prison à perpétuité dans son pays pour l’assassinat, en 1993, de son prédécesseur, Melchior Ndadaye. La justice burundaise l’a trouvé coupable, avec une vingtaine de proches, «d’attentat contre le chef de l’État, attentat contre l’État et attentat tendant à porter le massacre et la dévastation».
Même si ce verdict est qualifié de «parodie de justice», il assure ne pas vouloir «être une source d’embarras» pour l’Union africaine. Hors de question de «gêner ceux qui lui ont fait confiance» pour ce poste prestigieux au sein de l’UA. «C’est un poste qui demande de l’énergie, de la concentration». Il estime qu’avec le combat pour son «honneur» qu’il veut mener, il ne serait plus suffisamment concentré sur son travail.
Ligne de défense
«Le tribunal a dressé tout un tas d’obstacles pour nous empêcher de faire valoir nos moyens de défense: refus de visa à nos avocats étrangers, refus à nos avocats burundais d’accéder au dossier, refus du greffe de réceptionner nos dossiers d’appel, bref tout a été orchestré pour nous condamner à huis clos», regrette l’ancien président. Pour lui, c’est un procès qui a enfreint «les droits élémentaires de la défense tels que prescrits par les lois burundaises et internationales».
«Très serein» de son point de vue, il rappelle que c’est la troisième fois qu’il prend lui-même «la décision de quitter de hautes fonctions». L’ancien président confie qu’«un homme politique doit pouvoir faire face à toutes les situations; il ne doit pas avoir peur d’une traversée du désert s’il le faut».
Bobo Ousmanou
Zlecaf : Le fonds des exportations siège au Rwanda
Le fonds continental de développement des exportations de Afreximbank devant atteindre une capacité de 1 milliard dollars aura pour siège le pays de Paul Kagame.
Le Rwanda et la banque africaine d’import-export (Afreximbank) viennent de parafer l’installation du Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA) au Rwanda. La signature de trois accords entre le Rwanda et Afreximbank a eu lieu dimanche 22 novembre en Égypte. Il s’agissait d’un accord d’établissement, un accord de siège et un mémorandum d’accord. Les signataires étaient, pour le Rwanda, Alfred Kalisa, ambassadeur du Rwanda en Égypte, et le professeur Benedict Oramah, président d’Afreximbank. Dans le cadre des accords signés, le Rwanda s’est engagé à offrir certains avantages à la FEDA. L’accord d’établissement est un traité multilatéral que chaque État membre signera, tandis que l’accord de siège est un accord bilatéral qui permet à la FEDA d’avoir ses bureaux au Rwanda.
Le MoU, en revanche, est un accord qui énonce des engagements spécifiques du gouvernement du Rwanda envers FEDA, y compris la fourniture de loyers et de terrains gratuits. L’ambassadeur Kalisa a indiqué que le pays s’efforcera de garantir que la FEDA réussisse à conduire et à remplir son mandat, qui consiste essentiellement à fournir des capitaux d’amorçage aux entreprises des secteurs de l’agroalimentaire, de la fabrication, de la consommation et de la vente au détail, et des services financiers. Les autres secteurs susceptibles de bénéficier du programme concernent les entreprises de technologie, de voyage et de tourisme, de transport et de logistique, ainsi que les parcs industriels opérant à travers l’Afrique.
Dans sa quête de promotion du commerce intraafricain et de facilitation des flux d’investissement direct étranger dans les secteurs du commerce et des exportations en Afrique, Afreximbank lance ce fonds d’actions en direction des entreprises africaines. «Le Rwanda est heureux d’accueillir la FEDA alors que nous travaillons ensemble pour réaliser les rêves de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) sur le continent», a déclaré l’ambassadeur Kalisa.
«La signature des accords d’établissement de la FEDA est une étape importante vers la réalisation des objectifs stratégiques d’Afreximbank en matière de promotion du commerce intraafricain et du développement des exportations», a déclaré Oramah. Le président a souligné qu’il était essentiel pour le continent d’accélérer et d’attirer des financements importants pour le développement des infrastructures commerciales entre les pays africains.
Focus sur les PME
Le Fonds investira dans tous les segments du marché, mais se concentrera principalement sur les petites et moyennes entreprises, selon les responsables de la banque à Le Caire en Égypte. Il investira également dans des entreprises matures et des entreprises en démarrage où il existe un vide sur le marché et où les investissements ont un niveau élevé de valeur ajoutée et un impact sur le développement en Afrique. Selon Afreximbank, l’objectif à long terme est de fournir des fonds propres et un soutien connexe aux opérateurs des secteurs marchands et de soutien en Afrique, en mettant l’accent sur les activités qui soutiennent le commerce intraafricain et les exportations à valeur ajoutée. Le Fonds, initialement ciblé à 500 millions dollars, devrait atteindre plus d’un milliard dollars au cours des prochaines années. Afreximbank a déjà injecté 350 millions dollars dans le fonds.
Bobo Ousmanou
Mairie de Galim : Elie Saker Tshouongang prend les commandes
Le nouvel exécutif municipal RDPC de la commune de Galim (département des Bamboutos) a été officiellement installé dans ses fonctions, le 18 novembre 2020, par le préfet de céans.
Le chef de l’exécutif municipal de Galim, Élie Saker Tshouongang et ses collaborateurs, Christophe Meno et Jeannette Pepopoho, respectivement 1er et 2e adjoint, ont été installés dans leurs fonctions par le préfet des Bamboutos, Ernest Ewango Budu. La cérémonie d’installation s’est déroulée à l’esplanade de la place des fêtes de Galim. C’était en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles les chefs supérieurs de la localité, les sous-préfets et maires des arrondissements de Mbouda, Batcham et Babadjou, les parlementaires Rdpc du département ainsi que les conseillers municipaux. L’évènement du jour a donné lieu à plusieurs interventions.
Prenant la parole au nom de tous les conseillers municipaux de la commune, André Nossupuwo laisse entendre que l’installation d’Élie Saker dans sa fonction de chef de l’exécutif municipal, en ce jour, n’est pas anodine. «Il y a lieu pour nous de nous réjouir de ce qu’il a abattu comme travail dans cet arrondissement, non seulement pour sortir notre commune des mains de nos adversaires politiques, mais surtout pour maintenir le Rdpc au sommet de sa gouvernance, d’où son 4e mandat à la tête de cette municipalité», dit-il.
Le représentant des conseillers municipaux soutient que la cohésion, l’entente, la solidarité et l’amour ont toujours régné au sein du conseil municipal, malgré quelques couacs qui ont failli déstabiliser l’union du groupe. Toutefois, aucune œuvre humaine n’étant parfaite, «nous avons pris la résolution de regarder dans la même direction. Car un conseiller municipal, loin d’être un gendarme du maire, est avant tout, un allié, un conseiller». André Mussupuwo déclare que la présence de Christophe Meno et de Jeannette Pepopoho aux côtés du chef de l’exécutif municipal met en exergue un attelage de choc pour relever les défis nécessaires pour le plein épanouissement des populations.
Décentralisation
Au cours du rituel d’installation des élus du jour, le représentant de la tutelle, après avoir ceint le maire de céans de son écharpe tricolore, symbole de ses attributs, déclare: «pour une élection qui s’est ouverte sur plusieurs candidatures, il y a toujours des grincements de dents. Seulement, nous ne devons pas perdre de vue qu’une fois arrivés à la tête de la mairie, nous sommes là pour l’intérêt général. Pour ceux-là, qui n’ont pas eu la chance d’arriver au niveau de l’exécutif municipal, que le maire, à leur égard, ne se montre pas triomphaliste. Mais qu’il les invite et qu’ensemble, ils voient comment rebondir dans le sens d’une synergie d’action, pour la priorisation et la maturation des projets destinés à l’amélioration des conditions de vie des populations dans un contexte de décentralisation.Je crois que c’est un autre message. Les candidats malheureux au poste de maire doivent comprendre qu’ils ont intérêt à assumer leur rôle de conseiller municipal en venant travailler pour la cause communautaire. Nous sommes convaincus que les choses iront bien». Aux dires de l’édile de la commune, «le 4e mandat que je rempile» va désormais assurer la transition entre l’ancienne gestion et celle de la décentralisation. Avec la complicité de tous les conseillers municipaux et des populations, «nous franchirons, rassurez-vous, cette étape cruciale relative» au développement des mairies.
Elie Saker Tshouongang a par ailleurs souligné que les propos du représentant de la tutelle méritent quelque attention. «Nous nous y attèlerons, pour que triomphent les intérêts de la commune», dit-il. Quels sont les grands axes des défis prioritaires du magistrat municipal? À ce questionnement, le maire se veut circonspect: «La première des choses, c’est de maitriser les textes et lois de la décentralisation. Quand ce sera fait, avec les populations et conseillers municipaux, nous pourrons, dans un cadre concerté, définir nos priorités. Par ce fait, elles seront les nôtres. Maintenant, si je verse dans l’énonciation d’une quelconque priorité, sans préalablement avoir rencontré ces populations et conseillers municipaux, ce serait une dictature qui ne dit pas son nom».
Filbert Azap Ndongo à Galim
Ngomedzap : Grâce au Feicom, la cité tient son hôtel de ville
Construit à hauteur de près de 500 millions FCFA, le joyau architectural révèle la marque de la «banque des communes».
Une vue de la façade principale de l’hôtel de ville de Ngomedzap Ce 20 novembre 2020, l’actualité municipale est braquée sur Ngomedzap (Nyong-et-So’o). La ville tient désormais son nouvel hôtel de ville. Construit devant un épais rideau de forêt, l’édifice est assis sur une assiette foncière d’environ 1200 m² et à forte rente de situation. Image d’une modernité triomphante sur fond de tradition, sa réussite a été fulgurante. À ce jour se dresse, en toute majesté, un bâtiment principal. Affublé de bureaux et de toilettes modernes, l’intérieur dégage à la fois un sentiment d’intimité et de chaleur familière. À l’extérieur, un bâtiment annexe précédé d’une plateforme piétonne exceptionnelle. Le lieu a déjà une âme dans le nouveau quartier administratif de Ngomedzap. Le tout, apprend-on, est l’œuvre de SAR-Métal SARL. En 8 mois, cette entreprise a rempli son contrat en lien avec les priorités fixées par le maire Bleue Régine Tsoungui, élu en février 2020.
Accompagnement
Conçu sur fond de refonte de la gouvernance communale à Ngomedzap, le projet est devenu, depuis décembre 2015, le dogme officiel de la municipalité. Derrière cette étiquette, il y a surtout la structuration d’un système d’acteurs et d’un management biberonné à l’esprit du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom). Selon Philippe Camille Akoa, le directeur général, cette structure a cru en ce projet et y a injecté environ 500 millions FCFA. En contemplant l’édifice (officiellement inauguré ce jour par Georges Élanga Obam, ministre de la Décentralisation et du Développement local), le patron de la «banque des communes» se félicite de la mise en convergence des politiques et des acteurs, du chainage des différentes actions et des mises en partenariat. À ce sujet, il est frappant d’observer qu’à travers cette stratégie, le Feicom s’affirme une nouvelle fois comme un «véritable partenaire opérationnel, technique et financier aux côtés des communes du pays».Au regard des marges plus que confortables qui encadrent l’action de l’entreprise à capitaux publics qu’il dirige, celle-ci entend aller plus loin, indique Philippe Camille Akoa. D’après lui en effet, depuis décembre 2017, une division des études et de la prospective locale, chargée, entre autres, de formuler des programmes de développement économique et social, a été créée. Par cette démarche, dit-il, le Feicom souhaite dépasser l’image répandue dans l’opinion, d’une entreprise de financement du béton, pour devenir un véritable outil de développement permettant aux collectivités d’organiser/structurer les acteurs et les filières économiques.
Il s’agira par ailleurs de développer des synergies avec les sectoriels, les organisations de la société civile, d’accompagner la structuration des groupements d’intérêt économique. «Sauf que les concours financiers du Feicom dans ce type de projets sont généralement des prêts remboursables en totalité. À l’observation, les magistrats municipaux affichent une certaine préférence pour des projets sociaux subventionnés à hauteur de 85%. Je voudrais également relever que de tels projets exigent, en contrepartie, beaucoup de rigueur sur le plan managérial en vue de la pérennité, de la durabilité et de la soutenabilité de l’investissement réalisé», nuance Philippe Camille Akoa.
Pour Georges Élanga Obam, le nouvel hôtel de ville de Ngomedzap est moins un objet qui se donne à voir parmi d’autres que ce qui rend visible l’action de l’exécutif municipal. En ce sens, il instruit celui-ci de se transformer en «instrument de lutte contre la pauvreté, d’être le promoteur d’opportunités économiques et le levier majeur pour le développement».
Assistance psychologique : La Croix-Rouge camerounaise valide le 1511
Le numéro vert est mis à la disposition du public dans la prise en charge psychologique de celui-ci.
La présidente de la CRC entourée des récipiendaires Simone Thierry Ezeogu est pasteur, psychologue clinicien et chef service de la cellule d’assistance psychologique nationale à la CRC (Croix-Rouge camerounaise). Le 13 novembre dernier, dans une interview accordée au quotidien Cameroon Tribune, il s’est adressé à toute personne ressentant le besoin de parler, sans distinction d’âge ou de situation. Il s’est adressé à tous ceux qui, à l’échelle nationale, connaissent des périodes difficiles à vivre, qu’elles soient liées à la solitude, à la violence physique ou morale, au conflit relationnel, à l’addiction… Pour tous ces gens, il y a une oreille qui écoute: celle de la CRC.
«L’assistance psychologique nationale est un service où on prend en charge, à partir d’un simple appel téléphonique, des personnes qui ont des problèmes d’ordre psychologique. On formule le 1511 pour toute situation de mal-être, de souffrance psychologique ou mentale, de stress secondaire, de violences conjugales, de dépression, d’envies suicidaires, d’abus sexuels, de stigmatisation, de sentiments de rejet, d’angoisse et de solitude. Tout Camerounais peut composer le 1511 lorsqu’il ressent le besoin d’être écouté. Nous disposons en première ligne de secouristes volontaires de la Croix-Rouge camerounaise; et au second plan, nous avons des psychologues de la sous-direction de la santé mentale au ministère de la Santé publique. Nous sommes en ligne 24 h/24 pour vous écouter et vous aider à vous sentir mieux», explique Simone Thierry Ezeogu.
Sur le plan pratique, le chef service de la cellule d’assistance psychologique nationale à la CRC expose la facilité de l’appel: «lorsqu’une personne appelle, l’un de nos dix secouristes bénévoles lui demande tout d’abord de se présenter. Ensuite, il l’écoute. S’il décèle lors de leur premier échange qu’il s’agit en effet d’un problème qui nuit à sa santé mentale, il le met directement en ligne avec l’un de nos 20 psychologues. Celui-ci va également l’écouter et l’amener plus tard à se sentir mieux. Mais si c’est une situation qui va au-delà des premiers secours psychologiques, qui nécessite une prise en charge proprement dite, l’assistance psychologique nationale transfère le patient dans un hôpital public comme Jamot afin qu’il bénéficie d’une thérapie».
Jean René Meva’a Amougou
Source: CTAfrique centrale : Les frontières comme moteur de l’intégration des peuples
Avec un meilleur tracé des frontières, les pays d’Afrique centrale vont améliorer l’attractivité des zones frontalières pour l’intensification des échanges.
Photo d’ouverture des travaux sur le programme frontières de la CEEAC L’Afrique centrale a mal à ses frontières. Elles sont soit trop rigides pour fluidifier les échanges soit sources de tensions entre les populations riveraines, entre les États et les bandes criminelles et entre les États. La récente explication entre le Cameroun et la Guinée équatoriale est à ranger dans ce registre.
Une mauvaise maitrise du tracé des frontières et une gestion inadaptée des zones frontalières constituent des accélérateurs naturels de la montée des tensions. Il n’est un secret pour personne que plusieurs conflits en Afrique centrale, comme le confirme le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur l’Afrique centrale, ont pour foyer les zones frontalières.
Selon la GIZ, agence de développement de la République fédérale d’Allemagne, 65% des frontières des onze pays membres de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) sont délimitées de manière trop rudimentaire.Des risques considérables en découlent pour les populations locales. Elles finissent généralement par s’y établir et mener des activités légitimes en totale méconnaissance des limites territoriales. Les États, souvent sans précaution, finissent par intégrer ces parcelles de terre dans leur patrimoine foncier. Au passage, il y aura peut-être eu altercation entre deux communautés vivant de part et d’autre de la frontière, car l’une aura empiété sur le domaine de l’autre. C’est généralement le phénomène du pastoralisme transfrontalier.
Le tracé arbitraire des frontières sépare trop souvent des communautés ethniques et des familles entières. C’est le cas depuis la colonisation. Le tracé imprécis des frontières génère des tensions entre États et conduit à l’escalade. À cela s’ajoute le fait que les autorités chargées de la gestion des frontières se laissent fréquemment corrompre et prennent souvent des mesures arbitraires. Il en découle des risques significatifs en termes de droits humains et de liberté de circulation, en particulier pour les populations défavorisées.
Solution
Pour enrayer la situation, l’Union européenne, l’Allemagne à travers la GIZ et la CEEAC en qualité d’organe sous-régional de coordination, lancent le programme frontières de la CEEAC. Il prévoit l’amélioration de la gouvernance régionale et nationale des frontières, favorise la paix, la sécurité, la prévention des conflits et la coopération économique dans la région de l’Afrique centrale.Dotée de 6,5 milliards FCFA, l’enveloppe de cette phase couvre sept pays et sept frontières. Ces frontières, désignées comme pilote sont: Gabon-Cameroun; RD Congo-Congo; Tchad-Cameroun; Congo-Cameroun; Rwanda-RD Congo; Gabon-Congo; Cameroun-République centrafricaine. Présent sur plus de 57% des frontières ciblées, le Cameroun devrait tirer son épingle du jeu. À la cérémonie de lancement du projet, le 18 novembre dernier à Yaoundé, le ministre de l’Administration territoriale du Cameroun, n’a pas caché sa satisfaction.
Devant les gouverneurs des 10 régions, il a insisté: «le gouvernement camerounais ne ménagera aucun effort afin que la mise en œuvre de cet important projet connaisse le succès escompté. C’est le lieu pour moi, d’émettre le vœu que les gouvernements des quatre pays limitrophes du Cameroun, concernés par cette phase pilote, nous accompagnent dans cet élan pour donner l’impulsion nécessaire aux administrations de chacun des États suscités, afin que ce projet puisse être exécuté de manière concertée et sans heurts. Il en va de notre crédibilité auprès de nos partenaires techniques et financiers, voire de la communauté internationale».
Bobo Ousmanou
Gestion des frontières
Une affaire de tous!
L’implication effective de l’ensemble des parties prenantes au développement des zones frontalières est un gage de développement de celles-ci.
Les bailleurs de fonds du programme frontières de la CEEAC insistent sur l’implication des communautés locales, de la société civile et des autres acteurs privilégiés. Certes les questions de frontières relèvent de la compétence des États, mais pour la dynamisation de la coopération transfrontalière, les peuples devront avoir leur mot à dire.
Corrina Fricke, ambassadrice et chef de la mission diplomatique d’Allemagne au Cameroun, y a mis de l’emphase dans sa prise de parole: «toutes les parties prenantes du projet doivent s’engager fortement dans la mise en œuvre. Je suis convaincue qu’avec un effort commun, ce projet sera un véritable succès».
Pour la GIZ, le projet doit relier la gouvernance régionale des frontières avec les projets locaux en vue d’une coopération transnationale. Les processus de planification communs et les mécanismes communautaires pour le traitement des conflits favorisent l’intégration régionale, ainsi que des approches durables dans des domaines tels que le pastoralisme nomade, le commerce, la culture et la sécurité.
Aujourd’hui, la faiblesse des structures étatiques dans la région ne permet guère d’assurer la sécurité. De surcroit, la coopération transfrontalière, faiblement développée, n’est pas formalisée ou se caractérise par la méfiance. L’implication de l’ensemble des acteurs permettra de faire tomber la méfiance, raviver la confiance et faire baisser les tensions.
Risques
Il y a bien évidemment des risques en l’absence d’une large participation sociale: le manque de soutien de la population locale, caractérisé par une faible durabilité des solutions de délimitation & démarcation et l’aggravation des conflits locaux. Autre risque, le manque de consensus de la population, déterminé par des conséquences judicatives en termes de droit international et une perte de réputation pour le gouvernement (niveau international et national). Enfin, l’absence de la population aux opérations de ce projet se répercutera en implémentation insuffisante des mesures, ce qui engendrera des pertes économiques et financières pour les mesures, une intensification des activités criminelles dans les zones frontalières et une détérioration des relations intergouvernementales.
Optimisation
Le projet ambitionne de favoriser les dynamiques transfrontalières d’intégration portées par les acteurs locaux, la société civile et la coopération transfrontalière de proximité ou d’initiative locale. Les collectivités territoriales décentralisées, la société civile et ses initiatives sont donc des interlocuteurs directs de ce projet.Bobo Ousmanou
Le casse-tête des frontières fluviales
Le ministre Paul Atanga Nji l’a martelé: «s’agissant du cas particulier des frontières fluviales, il est de toute évidence nécessaire de réitérer les règles qui encadrent le tracé des frontières, de sensibiliser les populations, ainsi que les autorités frontalières sur la nécessité de respecter lesdites règles».
Plusieurs experts camerounais l’ont dit en coulisses «le casse-tête quotidien, c’est les frontières maritimes». Dans ce sens, pour plusieurs d’entre eux, il faudra intégrer la Guinée équatoriale dans ce mécanisme mis en place par l’UE et l’Allemagne. D’où l’invitation du ministre de l’Administration territoriale: «au Cameroun, lesdites activités sont focalisées particulièrement sur les frontières avec le Congo, le Gabon, la RCA et le Tchad avec une possibilité, nous le souhaitons vivement, d’extension à la frontière avec la Guinée Équatoriale».
De toute évidence, à la GIZ, on assure que tout cela sera pris en compte. Le projet veillera à faciliter le dialogue entre les États membres, encourager leur participation pour une appropriation du programme. L’assistance et les conseils de la GIZ viendront soutenir la planification et la mise en œuvre des activités de gouvernance des frontières, en collaboration avec les points focaux des organismes nationaux de gestion des frontières des États membres.
Il revient donc aux États de jouer leur partition pour mieux s’approprier et pérenniser ce programme. Cela passe par la désignation de bons points focaux.
Bobo Ousmanou
Attentes des acteurs
Paul Atanga Nji, ministre camerounais de l’Administration territoriale
«Une imprécision des tracés, source potentielle de tensions entre les populations frontalières»
Au niveau de la sous-région Afrique centrale, le projet d’appui au programme frontières de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a été élaboré pour accélérer le processus de mise en œuvre du programme frontières de la communauté. Sous-projet du programme d’appui aux réformes et au renforcement des capacités institutionnelles de la CEEAC (Parcic), ce projet bénéficie de l’appui financier et technique de l’UE et de la République fédérale d’Allemagne.
Au Cameroun, les activités sont focalisées particulièrement sur les activités avec le Congo, le Gabon, la RCA et le Tchad, avec une possibilité, nous le souhaitons vivement, d’une extension à la frontière avec la Guinée Équatoriale. Ces activités visent les opérations ci-après: la démarcation, la réaffirmation ou la réhabilitation des frontières, la densification des bornes frontières, la coopération transfrontalière, le renforcement des capacités en matière de gestion des frontières.
Concernant les opérations de démarcation et de réaffirmation des frontières, il convient de noter que les frontières du Cameroun avec les pays limitrophes ont été délimitées et démarquées pendant la période coloniale, il y a plus de 100 ans. Aujourd’hui, de nombreuses bornes implantées pour marquer la position des frontières sur le terrain ont disparu du fait du temps ou de l’homme. Il en résulte une imprécision des tracés, source potentielle de tensions entre les populations frontalières.
Corinna Fricke, Ambassadrice et Chef de la mission diplomatique d’Allemagne au Cameroun
«Au lieu de considérer les frontières comme des barrières, elles peuvent servir de facteurs de stabilisation et de ponts entre les communautés»
L’Allemagne soutient l’approche choisie par les gouvernements membres de l’Union africaine pour la clarification et une meilleure affirmation des frontières dans le but de prévenir les conflits. Le programme frontières vise la promotion de la prévention des conflits et de l’intégration continentale à travers des frontières sures, pacifiques et prospères. Le programme se base sur les principes de la subsidiarité et du respect de la souveraineté des États. Les Communautés économiques régionales jouent un rôle important en tant qu’organe de coordination et de soutien stratégiques.
La lutte proactive des services, en coopération étroite avec les communautés locales et la société civile, permettent aux régions frontalières de prospérer. Au lieu de considérer les frontières comme des barrières, elles peuvent servir de facteurs de stabilisation et de ponts entre les communautés. Toutes les parties prenantes du projet doivent s’engager fortement dans sa mise en œuvre. Je suis convaincu qu’avec un effort commun, ce projet sera un véritable succès.
Sébastien Bergeon, chargé d’affaires à la délégation de l’UE au Cameroun
«Les menaces sécuritaires et les maladies ne s’arrêtent pas aux frontières»
Ce projet vise absolument la paix et la sécurité dans la sous-région Afrique centrale. L’UE est très engagée dans la consolidation de la paix et la prévention des conflits. La particularité des crises aujourd’hui c’est qu’elles n’ont pas de frontières et elles nous obligent à chercher des voies de coopération commune, tout en assurant d’ailleurs la souveraineté des États. Toutes les coopérations transnationales dans le domaine de la sécurité sont donc nécessaires. Depuis de nombreuses années, l’UE est un partenaire solide sur le plan sécuritaire dans l’espace de la CEEAC qui inclut le Cameroun. Cette coopération sécuritaire avec la CEEAC s’articule principalement autour de trois axes: la coopération maritime et la lutte contre la piraterie maritime et d’autres actes criminels en mer; la lutte contre la criminalité liée aux expressions majeures de trafics illicites des ressources naturelles dans la sous-région d’Afrique centrale; et enfin ce projet d’appui au programme frontières de la CEEAC. L’ensemble de ces composantes se base sur le constat que la paix, la sécurité et la stabilité ainsi que la santé publique [comme nous l’avons vu récemment] ne peuvent plus être garanties par les États seulement. Les menaces sécuritaires et les maladies ne s’arrêtent pas aux frontières
Indice de gouvernance : L’Afrique diabolisée?
Selon le rapport Mo Ibrahim, en 2020, six Africains sur dix vivent dans un pays où la gouvernance s’est améliorée.
La gouvernance au brouillon en Afrique La directrice exécutive de la Fondation Mo Ibrahim est formelle: «60% (61,2%) des Africains vivent dans des pays où la gouvernance est meilleure en 2019 qu’en 2010». Nathalie Delapalme confirme que «depuis 2010, des progrès ont été faits par les différents gouvernements en Afrique».
Pour être plus précis, sur la décennie 2010-2019, l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG) évalue que la performance des pays africains en matière de développement humain s’est améliorée de 3% (51,9 sur 100 en 2019), tandis que celle en matière de fondements pour les opportunités économiques a augmenté de 4,1% (47,8 sur 100 en 2019).
Enfin de compte, l’Afrique n’est peut-être pas cet enfer à ciel ouvert que présentent certains schèmes de pensée. La gouvernance en Afrique réalise donc des avancées. Bien entendu, la vitesse est peut-être celle d’une tortue. Mais, le rapport Mo Ibrahim fait remarquer qu’il y a de bonnes choses réalisées. Depuis 2010 jusqu’en 2019, la gouvernance s’est améliorée en Afrique chaque année. «Car l’Afrique s’inscrit toujours dans une tendance longue d’amélioration de la gouvernance» affirme Nathalie Delapalme.
Stagnation et recul
Malgré une appréciation globale encourageante caractérisée par des chiffres positifs, le niveau de gouvernance en Afrique est en berne depuis plusieurs années et a carrément chuté. La Fondation Mo Ibrahim fait remarquer que l’Afrique a démarré la décennie 2010 avec une importante énergie d’amélioration de la gouvernance. Tous ces progrès ont «ralenti assez considérablement depuis 2015. C’est la raison pour laquelle on aboutit à une chute de 0,2 point en 2019. Cette baisse est légère, mais il faut y porter attention, car l’impact de la Covid-19, particulièrement sensible sur les plans économiques et sociaux, va nécessairement aggraver les tendances», explique Nathalie Delapalme.Cette stagnation et ce recul font que 2020 soit la première année, en 10 ans, que la gouvernance, en appréciation globale, recule en Afrique. Selon le nouveau rapport, la moyenne africaine, en ce qui concerne l’indice Mo Ibrahim de la bonne gouvernance, est de 48,8 en 2019 contre 49 sur 100 en 2018, soit un recul de 0,2 point. En réalité, l’Afrique n’a jamais franchi la barre de 100%. Pour Abdoulie Janneh, le directeur exécutif de la Fondation chargé de la liaison avec les gouvernements et les institutions en Afrique, ce résultat est «préoccupant» et tous les décideurs devraient «aller voir ce qu’il y a derrière ces données, quelle histoire elles racontent» en matière de chute de la gouvernance.
Covid-19
La pandémie sera un accélérateur de la chute de la gouvernance en Afrique. Pour Camilla Rocca, chef du département recherche de la fondation , «le rapport une image de la situation juste avant la pandémie, nous avons réfléchi aux conséquences que celle-ci allait avoir pour le continent. Il est évident que tout ce qui concerne la participation des citoyens à la vie publique et le respect des droits risque d’être touché, alors qu’on observait déjà une dégradation».«La pandémie aura des répercussions conséquentes sur le recul de la gouvernance. D’une part, parce qu’elles sont de nature à aggraver les dégradations observées en matière de participation et de droits, et d’autre part, parce que l’impact de la Covid-19 en Afrique est d’abord économique et social. De plus, le continent est déjà frappé par une insécurité alimentaire assez forte, aggravée par l’invasion acridienne à l’est du continent, en cours depuis plus d’un an, qui est sans doute la plus grave depuis 70 ans. La Covid-19 risque fort de mettre à mal les progrès accomplis en termes de développement économique et humain. La conjugaison de ces différents facteurs risque d’aggraver les tensions nationales internes et l’instabilité, voire d’allumer de nouvelles mèches» prévient Nathalie Delapalme.
Bobo Ousmanou
Évaluation de la gouvernance
Performance en Afrique
L’Afrique australe domine et l’Afrique centrale, fidèle à elle-même clôture le baromètre.
Le classement par région du continent montre que l’Afrique australe réalise la meilleure performance en matière de bonne gouvernance avec une note de 53,3. Vient ensuite l’Afrique de l’Ouest (53,1), l’Afrique du Nord (52), l’Afrique de l’Est (46,2) et l’Afrique centrale (38,8). On peut conclure que la logique est respectée.
Pour ce qui est des pays, Maurice reste le meilleur pays africain en termes de gouvernance, avec un indice de 77,2, tandis que la Somalie est le pire pays du continent en la matière avec un indice de 19,2. Au cours de la dernière décennie, c’est la Gambie qui a réalisé la plus forte progression (+9,2) alors que la Libye détient la palme de la plus forte détérioration avec -5,5. Le Cameroun dégringole en passant de la 36e à la 37e place. Sa note est de 43,5/100, alors qu’elle était de 46,3 l’année dernière.
Dans toute l’Afrique, sur la décennie tant saluée, seuls 8 pays sur 54 ont amélioré leurs performances dans toutes les catégories d’évaluation. Il s’agit de l’Angola, du Tchad, de la Côte d’Ivoire, de l’Éthiopie, de Madagascar, des Seychelles, du Soudan et du Togo.Mo Ibrahim
L’indice Mo Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG) «est conçu comme un outil, un tableau de bord qui permet aux décideurs politiques de prendre leurs décisions. Il ne peut pas y avoir de politique publique adéquate si elle ne repose pas sur des données fiables», précise Nathalie Delapalme. Il évalue la performance de la gouvernance dans 54 pays africains sans faire de recommandations ou donner des leçons. Il fournit un cadre d’appréciation à tout public intéressé afin de se faire une idée sur l’offre de services publics en Afrique, mais surtout sur la portée des politiques publiques dans les pays africains.L’IIAG constitue l’ensemble de données le plus complet mesurant la gouvernance africaine, fournissant des scores et des tendances spécifiques aux niveaux continental, régional et national. Il est composé de 79 indicateurs répartis dans les 4 catégories que sont: participation, droits et inclusion; sécurité et État de droit; développement humain; fondements des opportunités économiques.
Publié depuis 2007 par la Fondation Mo Ibrahim, l’IIAG est devenu l’arme d’influence du riche homme d’affaires anglo-soudanais Mo Ibrahim. Après avoir fait fortune avec sa compagnie de téléphonie mobile Celtel, il la revend en 2005. Il crée en 2006 sa fondation, dont le siège est à Londres et qui se donne pour mission de promouvoir la bonne gouvernance en Afrique.
Bobo Ousmanou
Migration occidentale vers l’Afrique
L’Afrique, cet eldorado qui s’ignore!
Et si l’Afrique était la nouvelle terre de destination des migrants internationaux! L’équation sonne faux lorsqu’on mesure les paramètres techniques pour y arriver. Au regard des développements sur la grippe en Occident, des taux de ravage de la maladie à coronavirus, l’idée grandit de plus en plus. L’Afrique sera la terre d’accueil du futur.
C’est l’une des conclusions du cycle des visioconférences qu’a ouvert l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) sur le thème «Comprendre le monde». Pour Pascal Boniface, directeur de l’Iris, le monde post Covid-19 sera particulier. L’Afrique va accueillir les Occidentaux qui fuient le froid et la grippe. Ces Occidentaux qui veulent moins dépenser en argent pour du chauffage et bénéficier des sources de chaleur naturelle, tout en étant à l’abri du Covid-19. Dans le monde post Covid-19, les préjugés et autres grandes conjectures risquent de laisser place au réalisme de la survie.
Mobilité estudiantine
Dans le cadre de la mobilité estudiantine, l’Afrique opère déjà une percée importante. En 2019, l’Afrique subsaharienne, à elle seule, a accueilli près de 2 millions d’étudiants occidentaux parmi lesquels 13 455 étudiants américains. Le rapport américain Open Doors de l’Institut international pour l’éducation du département d’État américain précise la cohorte américaine en Afrique au cours de l’année académique 2018/2019.La répartition sous régionale montre que c’est l’Afrique australe qui a accueilli le plus grand nombre d’étudiants, soit 6799 personnes. Elle est suivie de l’Afrique de l’Est 3775, l’Afrique de l’Ouest 2815 et enfin l’Afrique centrale avec 66 étudiants. L’Afrique du Sud, le Ghana et la Tanzanie sont les trois principales destinations, avec respectivement 5278, 2147 et 1334 étudiants.
Dans le cadre de sa réflexion stratégique sur les migrations intracontinentales, l’Union africaine publie le chiffre de près de 2 millions d’étudiants provenant d’Europe, d’Amérique du Nord, qui ont séjourné en Afrique dans le cadre d’un cursus académique. De quoi illustrer les propos de Pascal Boniface.
Bobo Ousmanou
Covid-19 et l’Afrique : Le manifeste
Peut-être n’a-t-on pas été suffisamment attentif au fait que, dans les controverses particulièrement virulentes qui se sont développées autour du coronavirus partout dans le monde, la question du médicament est au cœur des tensions les plus vives. Plus encore que la théorie causale de l’épidémie, qui focalise les attentions, c’est le problème de l’efficacité des décoctions africaines qui constitue l’enjeu essentiel, pratique mais aussi idéologique, de ces polémiques.
C’est du reste, de manière significative, autour de l’invention proclamée de traitements africains anti-Covid-19, que sont nées ces controverses. Au cours de celles-ci se sont exprimés méfiance et ressentiment à l’égard des savoirs patrimoniaux africains. Dans ce contexte, la question de l’efficacité de ceux-ci s’est trouvée posée dans l’espace public selon deux logiques presque contraires. D’une part, les produits anti-coronavirus africains contournent toutes les procédures habituelles d’évaluation scientifique des médicaments. D’autre part, un immense espoir est né, non seulement pour les malades, mais aussi, et surtout, parce qu’il est le fruit d’une recherche locale.
Pour porter ce dernier aspect, Charles Binam Bikoi, Secrétaire Exécutif du CERDOTOLA (Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines) vient de publier un manifeste. Intitulé « La Covid-19 et l’Afrique : les médecines et les savoirs patrimoniaux dans le choc de l’Histoire… Manifeste pour une Afrique structurellement déconfinée », le document est une ode à la pharmacopée africaine.
Cliquer ici pour télécharger la version complète en français
Jean René Meva’a Amougou
Crise anglophone et tueries de Kumba : Les reines mères du Nord-Ouest portent encore le deuil
Elles ont plaidé le 24 novembre dernier à Bamenda pour la fin des hostilités entre belligérants et pour le retour à la paix dans le NOSO.
Avenue commerciale de Bamenda, mardi 24 novembre 2020. Des dizaines de reines mères, à l’initiative de Mafor Yah Sunday Judith Epse Achidi se sont retrouvées à la place des fêtes de la cité capitale du Nord-Ouest. Sur les pancartes qu’elles tenaient à la main, on pouvait lire entre autres messages : «Ngarbuh, Kumba, Muyuka, plus jamais Ça. Nous les femmes sommes les plus touchées par cette crise. Pour nos enfants tombés. Nous avons besoin des bics et non des armes. Stop aux tueries. Ensemble mettons fin à cette crise. Cette crise nous a ramené en arrière d’une décennie etc».
Elles ont versé des larmes et prié pour les enfants assassinés dans le cadre de cette crise sociopolitique et sécuritaire qui perdure depuis quatre ans environ dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Elles appellent alors au cessez-le-feu et plaident pour le retour de la paix dans les régions anglophones. Dans un mémorandum à l’attention du public et remis au sous-préfet, Nicolas Maschang, de l’arrondissement de Bamenda II, Mme le directeur général de Camtel, au nom des reines a laissé entendre : «nous les reines mères du Nord-Ouest déplorons et condamnons fermement les tueries récurrentes de nos enfants depuis l’escalade de la crise dans nos chères régions anglophones. Des mois auparavant, c’était Ngarbuh. Avant que nous n’ayons essuyé nos larmes, Comfort Tumasang a été charcutée à Muyuka alors que Florence Ayafor avait subi le même sort à Santa. Et plus récemment, sept de nos enfants, à la recherche de l’éducation, ont été brutalement assassinés à Kumba le 24 octobre 2020 à l’école».
Après la scène de lamentation et de prière, les reines mères qu’accompagnaient les députés de Mbengwi, Ndu et de la Menchum, ont effectué une marche à l’Avenue commerciale afin de crier leur indignation contre les tueries, décapitations, enlèvements et autres maltraitances perpétrés sur la population.
Par la suite Mafor Yah Sunday Judith Epse Achidi, directeur général de Camtel, s’est rendue au Centre DDR de Bamenda où elle a remis entre autres, des denrées alimentaires, des cartons de savons, ou encore des papiers hygiéniques aux pensionnaires dudit Centre. Elle a rassuré les pensionnaires du centre de sa détermination à les soutenir dans leur processus de réinsertion sociale. Aussi, a-t-elle encouragé ces derniers à convaincre les autres combattants en brousse de déposer les armes et de rejoindre la République. Pour leur part, les ex-combattants ont promis d’être des ambassadeurs de la paix en œuvrant aux côtés du gouvernement, afin de convaincre les séparatistes en brousse de revenir à la raison, notamment pour le retour à la sérénité et à la normale.
Zéphirin Fotso Kamga
PEA-Jeunes : Les partenaires techniques et financiers évaluent
L’alliance FIDA, BIT et ETD/BP-Yaoundé organise des ateliers de concertations régionales pour apprécier leurs rôles en direction du Programme depuis 2017.
Marquer un temps d’arrêt sur la valeur ajoutée et de l’efficience de leurs actions respectives en faveur du Programme de promotion de l’Entrepreneuriat Agropastoral des Jeunes (PEA-Jeunes), c’est à cet exercice que se livre l’alliance BIT, ETD/BP Yaoundé (assistance technique) et FIDA (assistance financière). Dès ce mois de novembre 2020, ces partenaires conduisent des ateliers de concertations régionales. Selon la note de présentation desdites sessions, celles-ci portent sur l’amélioration de l’environnement des affaires dans le secteur agro-pastoral et la définition des méthodologies d’intervention des opérateurs de facilitation et des structures d’incubation en matière de renforcement des capacités entrepreneuriales des jeunes dans la perspective de 2021.
Les objectifs visés, précise le document, vont de la facilitation de l’accès à la terre et la sécurité foncière aux jeunes et aux femmes, pour un meilleur ancrage de leur investissement dans le domaine agropastoral et l’évaluation du dispositif de financement actuel des activités agropastorales dans le secteur rural.
Au terme de ces ateliers, un recueil de bonnes pratiques pour l’accès à la terre et la finance rurale sont validés et des propositions de solutions sont formulées pour lever les obstacles/difficultés rencontrés par les jeunes dans le financement de leurs activités et l’accès au foncier.
Sur financement FIDA, le Cameroun met en œuvre depuis 2015 le PEA-Jeunes qui a pour objectif de soutenir le développement d’entreprises rentables gérées par de jeunes hommes et femmes, dans les chaînes de valeurs des filières agropastorales porteuses, et offrant des opportunités d’emplois viables en milieu rural. Il s’agit spécifiquement de : fournir des appuis financiers et non-financiers adéquats pour la création et la gestion d’entreprises agropastorales performantes par les jeunes ; promouvoir le développement d’un cadre politique, organisationnel et institutionnel favorable à la création et au développement des entreprises agro-pastorales de jeunes. La zone d’intervention du Programme couvre 16 bassins de production répartis dans les régions du Centre, du Littoral, du Nord-Ouest et du Sud. A son achèvement en 2021, le PEA-Jeunes ambitionne de créer 3 700 entreprises agro-pastorales et de développer 353 entreprises existantes des jeunes (18 à 35 ans) dans les chaînes de valeur des filières agro-pastorales éligibles.
Ongoung Zong Bella
L’UGTC interpelle les collectivités territoriales décentralisées
Le président de l’Union générale des travailleurs du Cameroun, Isaac Bissala, syndicaliste engagé, plaide pour la création d’emplois décents en cette période de décentralisation.
Isaac Bissala interpelle les mairies face à leurs responsabilités Depuis le mois d’octobre 2020, le président de l’Union générale des travailleurs du Cameroun célèbre le 75e anniversaire de son mouvement syndical. De ce fait, une série d’activités est organisée pour montrer une autre image du syndicat qui est au cœur du développement du pays et de l’amélioration des conditions de vie des populations. C’est cet esprit qui a animé Isaac Bissala, pour l’organisation, ce 18 novembre 2020, d’un séminaire à la Chambre de commerce de Yaoundé. Cet atelier de formation, dont l’emphase a été mise sur l’emploi des jeunes, avait pour thématique «Création d’emplois et décentralisation». Ainsi, dans un contexte politique marqué par l’accélération du processus de décentralisation, les communes sont au cœur de la création de niches d’emplois pour répondre aux problèmes existentiels des jeunes dans leurs localités.
Le mobile de la réflexion sur le sous-emploi de la jeunesse se résume en ces termes: «Les jeunes du monde en général, et plus particulièrement ceux du Cameroun, nous interpellent. Nous pensons que nous n’avons pas répondu à l’appel des jeunes qui se sont rebellés. Ils sont devenus des djihadistes, des terroristes et des microbes. Je pense que nous avons compris leur appel et il faut maintenant essayer de résoudre leur problème. Ils demandent du travail, de l’emploi. C’est pourquoi nous avons organisé cet atelier, qui regroupe pratiquement tous les ministères concernés par l’emploi, les collectivités territoriales décentralisées, le Feicom et le Fonds national de l’emploi. Je pense qu’au sortir de cet atelier, tout sera fait dans ce pays pour qu’on aille reprendre les armes dangereuses entre les mains des jeunes, et leur donner les armes de la vie, c’est-à-dire le travail», argumente Isaac Bissala, président de l’UGTC.
Le taux de chômage augmente chaque année au Cameroun. Les jeunes diplômés sortis des universités et autres écoles de formation éprouvent des difficultés à s’insérer dans le monde professionnel, d’où cette dure réalité: «Les problèmes de conjoncture ainsi que la volonté politique. Nous avons des outils au Cameroun à l’instar de HIMO (haute intensité de la main-d’œuvre), qui sont là et ne nous coûtent rien. Où est la volonté politique? Nous avons réalisé plusieurs séminaires et ateliers sur le HIMO, mais jusqu’à présent rien ne décolle. Il faut que nous comprenions que nous avons un grand problème qui est l’emploi jeune. Il faut tout utiliser pour récupérer ces jeunes. Ne leur donnons pas le temps de liberté; il ne faut pas leur donner du temps de faire n’importe quoi», s’indigne le président de l’UGTC.
Olivier Mbessité (Stagiaire)
Approche HIMO : Implémentation tous azimuts
Destinée au secteur du génie civil, une série d’ateliers sur l’utilité de cette méthode a lieu à la fois à Maroua, Douala et Yaoundé.
Le plan stratégique de l’approche Himo en validation Entendue comme stratégie en action humanitaire visant à investir dans des projets favorisant l’emploi des populations locales, l’approche Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) est au centre d’une série d’ateliers à travers le pays, du 18 novembre au 2 décembre prochain. Placés sous le thème «Introduction des approches et techniques HIMO dans les curriculums de formation des ingénieurs, techniciens supérieurs et techniciens de génie civil et de génie rural», les différents modules servent de plateforme idoine de partage d’expériences et de bonnes pratiques, en vue d’une plus grande prise en compte de ces approches dans l’élaboration et la planification des programmes de développement dans les communes camerounaises.
Opportunité
Selon Cyrano Ombolo, spécialiste HIMO au BIT (Bureau international du travail), «ces sessions dispensées offrent de meilleures perspectives pour les petits entrepreneurs de s’établir sur le marché intérieur des travaux publics, qui a été, jusqu’à présent, dominé par les grandes entreprises étrangères dans la plupart des pays en développement. Enfin, ces programmes sont attractifs pour les donateurs et les gouvernements, en ce qu’ils répondent aux objectifs d’emploi et de lutte contre la pauvreté, améliorent les revenus et le niveau de vie dans les régions rurales et urbaines, réduisent les besoins en devises et renforcent le secteur national de la construction».Se situant sur la même ligne lors de l’ouverture de l’atelier de Yaoundé, Médard Kouatchou, Coordonnateur national de l’Unité technique HIMO au ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), souligne que : «c’est une série d’ateliers qui est une version résumée des directives générales consacrées principalement aux questions opérationnelles et aux défis auxquels sont confrontés les praticiens travaillant dans le cadre de projets de travaux d’infrastructure réalisés avec le concours du secteur privé. Pour accroître l’emploi productif et de qualité dans le secteur de la construction au Cameroun, il y a lieu de mettre en œuvre des approches imaginatives et alternatives comme celle HIMO dans les secteurs des travaux publics en vue de la création d’un énorme potentiel».
Via HIMO, au cours de la période 2020-2025, le gouvernement camerounais entend créer 100 000 emplois pour lutter contre le chômage des jeunes. Selon le ministère de l’Économie, entre 2013 et 2020, l’État a injecté une enveloppe globale de 9 milliards FCFA dans 38 communes du pays, pour la réalisation de projets suivant cette approche. Grâce à ces projets, 6200 emplois ont été créés dans ces collectivités territoriales, avec environ 3 milliards FCFA distribués aux populations au titre des salaires.
JRMA
Croisade contre la Covid-19 : La Croix-Rouge Camerounaise cible les prisons
Cinq pénitenciers figurent sur la liste de l’institution humanitaire.
Fortement impliquée dans la lutte contre le coronavirus à l’échelle du territoire national, la Croix-Rouge Camerounaise (CRC) va descendre dans certaines prisons du pays dans les prochains jours. L’organisation humanitaire est parée pour mener à bien la campagne de désinfection dans les prisons de Yaoundé, Eseka, Bertoua, Bafia et Ebolowa. Ce 25 novembre 2020, elle a reçu des mains du Conseil du personnel de la BAD du matériel approprié en vue de réduire au maximum les risques d’infection à la Covid-19. Les livraisons portent sur plusieurs paires de bottes, lunettes de protection, des atomiseurs, des masques chirurgicaux, des imperméables, des pulvérisateurs, de l’hypochlorite, du savon de ménage entre autres. Le matériel sera acheminé et installé dans les prisons très prochainement.
Lors de la cérémonie de remise au siège de la CRC à Yaoundé, Cécile Akame Mfoumou a adressé ses profonds remerciements au Conseil du personnel de la BAD pour « ce cadeau significatif ». Face à la presse ce 25 novembre 2020, la président de la CRC a estimé qu’ « il est en important d’assurer un milieu carcéral sain afin de diminuer les risques de propagation du virus entre les détenus et entre les membres du personnel administratif, de sécurité et paramédical ». Et parlant des prisons camerounaises, Cécile Akame Mfoumou a indiqué que l’institution dont elle a la charge travaille en étroite collaboration avec les responsables de l’administration pénitentiaire.
De son côté, Solomane Koné, le Responsable-Pays du Groupe de la BAD au Cameroun, a tenu à préciser que c’est conformément aux pratiques de la Banque et de son Conseil du personnel que la CRC a été classée au rang des bénéficiaires.
Jean-René Meva’a Amougou
Détérioration de la compétitivité-prix des économies de la Cemac
«La compétitivité-prix des économies de la Cemac, appréciée à partir du taux de change effectif réel (TCER) global 1, s’est détériorée au cours du T3/2020, comme au T2/2020».
C’est la principale information qui transparait de la «note sur le taux de change effectif réel (TCER) au troisième trimestre 2020» publiée sur le site Internet le 16 novembre dernier, de la Banque des États de l’Afrique centrale.
Et pour être encore plus précise, la banque sous-régionale indique qu’«au T3/2020, les économies de la Cemac ont enregistré des pertes de positions concurrentielles sur les marchés internationaux. Puisque la compétitivité s’est dégradée sur le front des importations (+0,3%), dont les effets ont été atténués par une amélioration de la compétitivité sur le front des exportations (-0,2%)».
De façon plus détaillée, on apprend de la note de la Beac qu’au cours du 3e trimestre de l’année en cours, «l’évolution du TCER des exportations montre une dépréciation de l’ordre de seulement 0,2%. Cette situation est notamment due à l’effet combiné de la dépréciation du taux de change effectif nominal (TCEN) des exportations (-1,9%) et du faible niveau d’inflation des pays de la Cemac par rapport aux principaux concurrents». Mais dans le même temps, «le TCER des importations s’est accru de 0,3 % entre le T2/2020 et le T3/2020». Et pour la Beac, «La variation de la position concurrentielle concernant les importations s’explique par l’appréciation du franc CFA par rapport aux monnaies des principaux fournisseurs dont les effets ont été atténués par le différentiel d’inflation favorable aux pays de la Cemac par rapport à ses plus grands fournisseurs, notamment les États-Unis et l’Inde», révèle l’institut d’émission de la monnaie en Afrique centrale.
S’agissant précisément du franc CFA et de ses effets sur la compétitivité-prix des pays de la Cemac, l’institution bancaire sous-régionale se fait aussi fort de souligner qu’en raison de la dépréciation, en terme nominal, de la monnaie sous-régionale par rapport aux monnaies de la majorité de ses principaux partenaires commerciaux , «le TCEN s’est inscrit en hausse de 1,8% au T3/2020, contre 2,3% au T2/2020». D’après la note de la Beac en effet, le FCFA «s’est apprécié vis-à-vis du dollar américain (+6,9%), du yuan (+3,9%), de la livre sterling (+2,6%), et de l’euro (+1,3%)».
Théodore Ayissi Ayissi
Avenir prometteur pour les projets intégrateurs de la Cemac
La table ronde des investisseurs des projets intégrateurs de la Cemac s’est tenue du 16 au 17 novembre dernier à Paris.
L’opération de charme de la Commission de la Cémac et du Programme des réformes économiques et financières de la sous-région (Pref-Cemac) a porté ses fruits. La délégation de la sous-région est revenue les mains pleines: «3,8 milliards d’euros mobilisés. Une réussite au-delà de toute espérance» fait savoir, pour s’en réjouir, la Commission de la Cemac à travers un communiqué de presse rendu la semaine dernière.
Les onze projets intégrateurs, objet du déploiement des officiels de la Communauté dans la capitale française, se déclinent en quatre principaux axes. Il s’agit précisément de la facilitation du transport et des échanges; de la production et l’interconnexion des réseaux électriques et de communication; du marché commun et de la diversification économique; et du capital humain. Pour leur financement, l’Afrique centrale avait bon espoir de mobiliser 3,4 milliards d’euros, mais au final, la sous-région a obtenu 400 000 euros de plus. Un exploit.
En effet, au moment où débutait à Paris la table ronde des donateurs sous la haute impulsion du président congolais, Denis Sassou Nguesso, président dédié du Pref-Cemac, rien n’était gagné. Il se trouve que pour la délégation de la Cemac, conduite par le président de la Commission, le Pr Daniel Ona Ondo, le contexte de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 dans lequel se déroule la rencontre était de nature à émousser, voire doucher l’enthousiasme des investisseurs. Ainsi que s’est du reste attaché à le rappeler le chef de la délégation de la Cemac, «les activités économiques ont été mises à rude épreuve. Les gains des efforts d’assainissement des finances publiques et des réformes ont été effacés. La situation sociale s’est tendue avec la perte de nombreux emplois… En 2020, la Cemac enregistrerait une récession estimée à -3,1% contre une croissance initiale projetée avant la crise sanitaire estimée à 3,3%».
Après l’étape de Paris, l’Afrique centrale a désormais le regard tourné vers le démarrage effectif des travaux. «L’horizon de la réalisation est fixé à 2025, ce qui devrait accélérer durablement l’intégration physique et commerciale de la sous-région», précise à toutes fins utiles, la Commission de la Cemac.
Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)
Nouveau départ entre la CEEAC et l’Unesco
La Commission de la CEEAC et l’Unesco sont sur le point de jeter les bases d’un nouveau partenariat.
Verissimo et khaled Salah lors des échanges à Libreville C’est au cours d’une rencontre entre le président de l’institution sous-régionale et le directeur régional de l’organisme onusien pour l’Afrique centrale que les deux personnalités sont parvenues à cet accord de principe. Le 17 novembre dernier à Libreville, Gilberto Da Piedade Verissimo et Khaled Salah ont alors clairement envisagé «la révision de l’accord de coopération liant les deux institutions». Comme principale raison évoquée pour justifier cette évolution, il y a que «le passage d’un secrétariat général à une Commission a fait naitre d’autres aspirations et d’autres impératifs au sein de l’organisation sous-régionale. De même, les mutations qui s’opèrent dans le monde n’épargnent pas l’Afrique centrale, qui rêve d’un développement dans tous les secteurs de la vie humaine et au sein de toutes les couches sociales» a présenté le dirigeant communautaire.
Mais la révision envisagée est également motivée par le souci de favoriser la créativité et l’employabilité de la jeunesse en Afrique centrale. Pour ce faire, le président de la Commission de la CEEAC entend «relancer les jeux d’Afrique centrale; donner à la biennale de Luanda une dimension régionale et faire figurer en bonne place dans l’accord de coopération, les questions d’éducation, de formation, de paix et de sécurité». Pour sa part, le directeur régional de l’Unesco pour l’Afrique centrale a laissé entendre que son organisation projette aussi «d’autonomiser les jeunes en les aidant à travailler ensemble pour encourager l’innovation et les changements sociaux, pour participer pleinement au développement de leur société, pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, et favoriser une culture de la paix».
Théodore Ayissi Ayissi
Non-double imposition : Yaoundé et Berne sur la ligne droite
De l’accord sur «la non-double imposition» entre le Cameroun et la Suisse, on en a reparlé à Yaoundé le 19 novembre dernier.
Une attitude du Minepat (en gandoura) et de son hôte En effet, ce jour-là, Pietro Lazzeri et Alamine Ousmane Mey ont longuement discuté des mécanismes devant aboutir à la signature d’une convention entre les deux pays. Selon le communiqué mis à la disposition de la presse, ladite signature est imminente. «Il me semble indiqué de relever que dans l’optique de rapprocher ces deux secteurs privés [camerounais et suisse], nous allons travailler à l’aboutissement, si possible dans les meilleurs délais, de la signature d’une convention de non double-imposition pour encourager les investisseurs à davantage mettre les ressources dans un pays qui a autant de potentiels», a révélé le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).
Coulisses
À en croire une source proche du dossier, Yaoundé et Berne ont déjà écrit un relevé de conclusions commun qu’il faut faire voir et valider par leurs parlements respectifs. D’après notre informateur, les discussions entre l’ambassadeur helvétique et le Minepat se situent dans la suite de celles entamées en Suisse en juin 2018 et poursuivies à Yaoundé en juillet 2019. Elles découlent de ce que les investisseurs suisses exerçant au Cameroun ne trouvaient pas justes de s’acquitter de leurs obligations fiscales dans leur pays d’origine et au Cameroun. Une telle situation pouvait pousser les entreprises à pratiquer l’optimisation fiscale, c’est-à-dire «des techniques comptables qui permettent à ces sociétés de moins déclarer leurs revenus, et donc de minorer les revenus à déclarer, ce qui a pour conséquence de minimiser les impôts à payer». D’où l’importance de s’entendre avec les autorités camerounaises.
Il convient de souligner qu’en matière fiscale, le Cameroun et la Suisse entretiennent des relations sur le double volet bilatéral et multilatéral. Au plan multilatéral, la coopération fiscale entre le Cameroun et la Suisse repose sur leur participation commune à des instances fiscales multilatérales, notamment le Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales et le cadre inclusif de L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Au plan bilatéral, les deux pays disposent d’un accord fiscal en vigueur, relatif au transport aérien, conclu en janvier 2009 et entré en vigueur le 23 novembre 2010.Près de 44 milliards FCFA levés par le Cameroun et le Tchad
Le Cameroun et le Tchad ont une nouvelle fois tendu la main en direction des investisseurs actifs sur le marché monétaire de la Beac. Il était alors question de mobiliser la somme de 50, 893 milliards FCFA.
Mais les deux pays de la sous-région n’ont pas connu la même fortune, puisqu’au final, ils n’ont pu lever que 44 milliards FCFA. À ce propos d’ailleurs, les communiqués des résultats d’adjudication rendus publics le 19 novembre dernier renseignent que «pour le Tchad qui a procédé le 18 novembre dernier à une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) d’une valeur de 15, 893 milliards à 26 semaines de maturité, le taux de couverture a été de 100, 377%, soit 15, 953 milliards FCFA».
Pour le cas du Cameroun par contre, «le taux de couverture s’est situé à 86% du montant mis en adjudication, et qui était de 35 milliards FCFA. Si le montant total des soumissions s’est élevé à 30, 100 milliards FCFA, le montant servi a quant à lui été de 28 milliards FCFA», précise un communiqué signé le 19 novembre dernier par le directeur du Trésor, de la Coopération financière et monétaire, Sylvester Moh Tangongho.
Quoi qu’il en soit, deux autres pays de la Cemac entendent aussi, cette semaine, faire des yeux doux aux investisseurs de la plateforme monétaire de la Beac. Pour ce que l’on en sait, la Guinée Équatoriale espère mobiliser à travers «des BTA à 52 semaines, un montant de 30 milliards FCFA», tandis que de son côté, le Gabon, lui, souhaite obtenir via «des Obligations du Trésor assimilables (OTA) à deux ans de maturité, une enveloppe comprise entre 15 et 17,5 milliards FCFA», font savoir des communiqués signés par les autorités de ces deux pays. Pour le reste, il est prévu que les deux opérations se déroulent le même jour, à savoir ce 25 novembre.
Théodore Ayissi Ayissi
Élections régionales : Les chefs traditionnels en colère
Paru dans le quotidien Cameroon Tribune, un article montre des «Majestés» manquant d’argent pour financer leurs campagnes électorales sur le terrain.
Des chefs traditionnels au Cameroun Voici la campagne en vue des élections régionales ouverte. Lancé samedi dernier, ce grand moment va régenter la vie politique nationale jusqu’au 5 décembre à minuit. Mais déjà, les dépositaires des pouvoirs traditionnels sont habités par un sentiment d’injustice. Après l’empathie et la bienveillance à l’égard des pouvoirs publics, c’est désormais la posture revendicative parmi quelques dignitaires du commandement traditionnel. À travers le pays, certains parmi eux sont sortis de leur distance et de leur surplomb en remettant en cause la loi du 19 avril 2012 portant Code électoral.
Elle n’a pas prévu la prise en charge par l’État du financement de la campagne électorale. «Nous comprenons très mal que nous soyons exclus des financements publics de la campagne électorale. Nous sommes quelque peu dans l’embarras par rapport aux dispositions légales qui sont muettes en ce qui concerne le financement de la campagne électorale des chefs traditionnels», note Firmin Jean Benoît Etundi Atanga (candidat et chef de 2e degré du groupement Yanda de Yaoundé), approché par le quotidien Cameroon Tribune (CT) le 19 novembre 2020.
Sous anonymat, un autre «chef-candidat» cherche ses mots, refusant de verser dans le seul registre de la colère. «En colère, on passe pour des imbéciles. Mais ils devraient se méfier là-haut, car on est loin d’être des cons et surtout, on se renseigne. On voit bien que nous sommes victimes d’une profonde injustice», peste notre interlocuteur. Dans la forme comme dans le fond, ces constatations posent comme principe le financement de la campagne de tous par le Trésor public. Seulement, il n’en est rien, si l’on s’en tient aux dispositions de l’article 285 du Code électoral. D’après ce texte en effet, «dans le cadre des élections des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux ou des conseillers municipaux, les fonds publics destinés au financement des campagnes électorales sont répartis en deux (2) tranches d’égal montant aux partis politiques qui participent à ces élections».
Choix
Dans un tel contexte, les approches en termes de stratégies ont libre cours dans les cours royales. Ici et là, l’on s’engage dans un choix plus «résilient» pour battre efficacement campagne sur le terrain. Pour Roger Issa Abba, chef traditionnel et candidat dans la région de l’Adamaoua, pas besoin de lésiner sur ses propres deniers. «Nous avons l’avantage de présenter une liste consensuelle qui sera seule en compétition dans notre circonscription. Cela a favorisé la mobilisation de nos modestes moyens pour préparer les descentes sur le terrain afin de rencontrer nos électeurs», explique-t-il.Pour d’autres comme Gabriel Tsidie (tête de liste du commandement traditionnel du département de la Menoua dans l’Ouest du pays), trouver de l’agent pour battre campagne intègre des stratégies opérationnelles basées sur le modèle participatif. «C’est vrai que nous avons fait appel à nos élites, mais nous avons tenu à maintenir notre indépendance et notre engagement personnel lors de la campagne», avance-t-il dans les colonnes du média cité supra.
Jean-René Meva’a Amougou
Contentieux électoral: déjà vu ou prémonition pour l’Afrique?
C’est pour le moins Africanesque, la tournure que prend l’élection présidentielle américaine! On se croyait dans un de ces pays ensoleillés du continent africain.
Entre contestations, accusations de fraudes, exhalaisons conspirationnistes et manifestations des partisans des candidats… l’élection présidentielle américaine a fait basculer la première puissance du monde dans le cercle fermé et très restreint des peuples qui écrivent la démocratie au crayon et à la gomme sur du brouillon. Joe Biden, largement donné vainqueur et félicité par les chefs d’État et de gouvernement du monde. On en dénombre les plus respectés. Qui ne se risquerait pas à féliciter un vainqueur de la présidentielle américaine sans s’être entouré des assurances et de la prudence qu’exigent la diplomatie, le droit international et les usages protocolaires d’État. L’Afrique peut-elle être simpliste et apprécier cet épisode de la présidentielle américaine comme un épiphénomène?
Trump, le malfamé
La réputation sulfureuse de Donald Trump et l’image de mauvaise foi collée à son entrain laissent planer l’idée d’un mauvais perdant. La quasi-totalité des puissances mondiales et du système politico-médiatique américain (qui influence souvent le monde) a déjà validé la défaite du président sortant. Mais Trump, comme plusieurs chefs d’État africains battus aux élections alors qu’ils étaient en fonction, n’admet pas sa défaite. Comme ses pairs du continent noir qu’il a souvent traité de vieux et corrompus, il évoque le complot, la conspiration, la fraude.Pour le multimilliardaire, les pays africains sont d’ailleurs des pays de merde. Très peu aidée par les couacs d’entrée et d’exercice de sa fonction présidentielle, la réputation de Donald Trump donne une peinture du déjà vu sur le continent, à cette élection. D’ailleurs, en 2016, face à Hillary Clinton durant le débat présidentiel, il a refusé de dire si oui ou non il se plierait aux résultats publiés. De toutes les façons, pendant son mandat, à l’échelle nationale ou internationale, il a toujours été violent (verbalement) contre toutes les décisions allant contre ses intérêts (et leurs auteurs). Comment imaginer qu’il accepte aisément le verdict des urnes?
Renvoyé sur les cordes par toutes ces personnes qu’il a froissées ou contre qui il a usé de violence verbale, et ne pouvant compter désormais sur la «prudence de la Russie», le «flegme chinois» ou «l’espérance brésilienne», Donald est donc isolé.
Sécurisation des élections
En Afrique, l’opinion semble se délecter de cette reprise aux États-Unis de la boucle temporelle dans laquelle certains peuples africains sont coincés en matière de démocratie. On en rigole sur les réseaux sociaux. Parmi les plus insolites, des internautes se demandent s’il n’est pas temps pour l’armée américaine de surprendre les réalisateurs et scénaristes hollywoodiens. Et si l’armée opérait un putsch?
Faisons un peu de science-fiction. Prenons-nous au jeu d’Hollywood. Et si Donald Trump avait raison? Et si l’élection présidentielle américaine avait été influencée par un vaste système de fraude électronique? L’Afrique, qui tend inexorablement vers l’usage de l’électronique dans l’organisation des consultations électorales, doit tirer toutes les leçons de cette présidentielle dans le pays de l’Oncle Sam.
Comment se rassurer en Afrique qu’une entreprise étrangère ne puisse être en mesure d’introduire dans le système (serveur) des votes fictifs pour gonfler les scores d’un candidat? En Afrique, pourra-t-on un jour intégrer le vote anticipé ou le vote par correspondance?
Voilà des défis structurels pour la démocratie en Afrique.
Autre donnée, aucun candidat, aucun acteur politique (la classe politique) n’a remis en cause la confiance en la loi électorale ou dans l’organe qui régit l’organisation des élections.
La sureté du système électoral. Voilà la leçon à tirer pour le continent!
Rémy Biniou
Port autonome de Kribi : Un 1000e navire accoste
Le «Maersk Copenhagen Singapore» a jeté l’ancre au Terminal à conteneurs le 18 novembre 2020.
Patrice Melom (le directeur général du PAK) et son staff, composé de Bertrand Ndi (capitaine de port) et Michael Mama (directeur des opérations), avaient la mine particulièrement heureuse ce jour. Sous leurs yeux, un porte-conteneur de 250 mètres de long a accosté ce 18 novembre 2020. Pour cet appel symbolique, une cérémonie protocolaire a été organisée au Port le jeudi 19 novembre à midi.
À cette occasion, Patrice Melom et ses proches collègues sont allés porter un toast à l’équipage du navire. Noel S. Asuncion, capitaine du Maersk Copenhagen Singapore, a été agréablement surpris par cet accueil. «Nous avons accosté la veille et personne ne nous a soufflé que nous représentions une escale symbolique pour le port de Kribi. Notre manœuvre d’accostage a été parfaite, et nous avons tout de suite eu le plaisir de découvrir un port très fonctionnel, avec des portiques fonctionnant à un rythme particulièrement satisfaisant. Nous quitterons le port de Kribi très heureux. Heureux d’avoir pu rencontrer le directeur général, d’avoir reçu un cadeau, mais surtout heureux de marquer l’histoire de ce jeune port», a-t-il déclaré.
Quant à Patrice Melom, il est très excité de compter le nombre d’escales des navires. «Nous sommes partis de 1, puis 10, 100, 500 pour arriver aujourd’hui à 1000. Le symbolisme est évident. En tout cas, c’est une véritable source de satisfaction pour l’autorité portuaire de Kribi. Il montre que le trafic augmente progressivement au port de Kribi. De plus, nos utilisateurs sont satisfaits de la qualité des services rendus dans notre port, ce qui devrait faire la fierté du Cameroun dans son ensemble.»
De plus, «les installations sont encore très limitées», précise le directeur général. Allusion a été faite notamment à la ligne de quai, à moins de 700 mètres seulement. Ainsi, «si en moins de trois ans d’exploitation, on parvient encore à immatriculer 1000 navires dans cet environnement hypercompétitif, cela signifie que le potentiel est incontestable. Les prévisions restent prometteuses, ce qui a d’ailleurs motivé les travaux d’extension en cours, à disposer de 7000 mètres de quais supplémentaires, d’une meilleure capacité de stockage et d’équipements supplémentaires». Cette 1000e escale est une bonne indication de l’attractivité toujours croissante du port de Kribi, du dynamisme de tous les acteurs de sa communauté et un gage de la confiance des acteurs clés dans le domaine du transport maritime international.
Jean-René Meva’a Amougou
Joseph Beti Assomo
En fin de semaine dernière, le ministre délégué à la présidence de la République en charge de la Défense (Mindef) était en visite de travail dans la région du Nord-Ouest. Y étant, il s’est confié, le 20 novembre 2020, aux micros de la Crtv. Sur le média d’État, le Mindef s’est félicité du fait que, sur le terrain, les populations vaquent à leurs occupations malgré l’existence des enclaves séparatistes. Concernant l’enquête instruite par la présidence de la République au sujet des enfants assassinés le 24 octobre 2020 dans un établissement scolaire privé de Kumba (région du Sud-Ouest), le Mindef a également révélé que les investigations sont bouclées. À ce stade, a-t-il précisé, 3 des 9 assassins sont aux arrêts.
«90 – 90 – 90»
Plus qu’un chiffre, c’est le nom de baptême d’une initiative antisida à laquelle le Cameroun vient d’adhérer. Il s’agit d’«une vision qui correspond au fait qu’au moins 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, au moins 90% de ces personnes sont mises sous traitement antirétroviral et au moins 90% ont une charge virale indétectable», précise un communiqué du ministère de la Santé publique (Minsanté). «L’objectif majeur de cette autre initiative est d’une part d’améliorer l’accès universel au dépistage, à travers notamment l’approche centrée sur la famille, comme porte d’entrée vers le dépistage communautaire; de contribuer à l’amélioration de la rétention des personnes vivant avec le VIH sous traitement, à travers le désengorgement à grand volume», apprend-on.
Oliver Chinganya
Il est le directeur du Centre africain pour la statistique, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). À la faveur de la Journée africaine de la statistique, célébrée le 18 novembre dernier, il a plaidé pour la modernisation des systèmes statistiques nationaux afin de fournir des données et des statistiques pour la prise de décision en temps opportun. «Les statistiques de gouvernance sont fondamentales pour garantir que la relation entre l’État et son peuple soit inclusive, transparente et responsable. Elles aident à surveiller la performance du gouvernement, à mieux comprendre la contribution de la gouvernance dans ses diverses dimensions au développement et à garantir que l’élaboration des politiques soit fondée sur des preuves. Les effets de la pandémie de Covid-19 ont démontré qu’il est nécessaire, non seulement de renforcer, mais de réorganiser les systèmes statistiques. Cela doit être fait maintenant, et la Journée africaine de la statistique est l’avènement de ce changement», a-t-il déclaré à cette occasion.
166 millions
Dans une note récemment parue et éditée par le Fonds urgence identité Afrique, créé à Bruxelles en février 2020 et abrité par la Fondation roi Baudouin, l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance) estime que c’est le nombre d’enfants, de 0 à 5 ans, qui n’ont pas été déclarés et enregistrés à l’état civil dans le monde. À en croire le même document, même si la déclaration des naissances au niveau mondial a progressé de 20% sur 10 ans, passant de 63% à 75%. Ce chiffre cache d’importantes disparités à la fois à l’intérieur d’un même pays, mais aussi entre pays différents. Et la note de poursuivre que «malgré la décennie de repositionnement de l’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques des faits d’état civil en Afrique, décrétée par l’Agenda 2063 de l’Union africaine (2017-2026), seule une naissance sur deux est enregistrée en Afrique de l’Ouest et du Centre, quand le pourcentage est de 4 naissances pour 10 en Afrique de l’Est et australe».
Déplacés et réfugiés à l’Extrême-Nord du Cameroun : Les effectifs redeviennent pléthoriques
Selon la Caritas du diocèse de Maroua-Mokolo, le flux fuyant les exactions de la secte djihadiste Boko Haram est aujourd’hui à 550 000 personnes.
Instantané dans un camp de réfugiés dans le septentrion Le chiffre est soumis à l’attention de l’opinion publique internationale par Edouard Kaldapa. Repris par le site Vatican News (VN) le 18 novembre 2020, le secrétaire permanent de la Caritas du diocèse de Maroua-Mokolo évoque la situation alarmante qui prévaut actuellement à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. «Depuis pratiquement le début de l’année 2020, nous assistons à des attaques régulières des éléments de la secte islamiste Boko Haram, qui obligent la plupart des ménages à quitter leurs maisons et à fuir. C’est ainsi que le nombre de personnes déplacées et de réfugiés nigérians continue d’augmenter» alerte le prélat dans une interview accordée à VN. Et de poursuivre: «On peut estimer aujourd’hui à 550 000 le nombre de personnes déplacées, dont environ 100 000 réfugiés nigérians. Et le reste ce sont des déplacés internes camerounais. Or la tendance était déjà à la baisse».
Insécurité minorée
Selon Edouard Kaldapa, la région de l’Extrême-Nord et les villages qui sont à la frontière sont régulièrement victimes d’attaques quasiment pas connues. Les populations vivent ces menaces dans le silence et n’arrivent pas à recevoir les aides dont elles ont besoin pour mener une vie normale. «Donc, nous invitons la communauté internationale à être un peu plus attentive, même si cette communauté internationale ne fait généralement attention qu’aux actions un peu plus spectaculaires, comme des attentats kamikazes, alors que tous les jours des personnes vivent dans la précarité et dans la peur, et ne sont pas du tout soutenues. Nous lançons donc un cri d’alarme pour que les gens aient en tête que la crise de Boko Haram, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, n’est pas terminée», insiste l’interviewé de VN.Par ailleurs, dans une description poignante, ce dernier fait savoir que les personnes restées dans leurs villages à la frontière continuent de vivre une situation assez alarmante. Elles sont obligées de passer des nuits dehors et se font même attraper par des éléments de Boko Haram dans leurs cachettes.
Jean-René Meva’a Amougou
Yaoundé : Nigérians et Ghanéens «broient» du fer pour survivre
Sans emploi formel, ils se sont mués en récupérateurs de métaux au quartier Nkoabang.
Mba’asan, des jeunes nigérians et ghanéens à la recherche du fer. Sans doute faudrait-il commencer en évoquant le lieudit Mba’asan. Niché à Nkoabang, le site sert de décharge aux populations de cette banlieue à l’est de Yaoundé. Ce 16 novembre 2020, Onwuka progresse en short sur un tas d’ordures. Tatouage d’araignée sur l’épaule gauche, il a le regard serein. À ses côtés, Awiwa, qui confesse 24 ans, dont 3 passés au Cameroun. Munis de burins, de haches et de marteaux, les deux jeunes Nigérians s’apprêtent à désosser un vieux taxi. Tout en gérant les mouvements d’un engin lourd, Onwuka insinue que ce job réclame deux choses: force physique et expertise. «Nous faisons ce métier depuis; c’est de ça que nous vivons ici au Cameroun», explique-t-il, tout en se plaignant d’un mal de hanches.
«Ajustement»
Malgré ce désagrément, on le comprend: Onwuka et une vingtaine d’autres jeunes parmi ses compatriotes résidant à Nkoabang sont sans-emploi. Ils se sont «ajustés» et ont fait de la profession de récupérateur informel de déchets un tremplin leur permettant de se redonner des moyens de se construire, se reconstruire une vie. «Certaines personnes pensent que (…) nous sommes fous», rigole Awiwa. Comme éléments complémentaires de sens, l’on obtient de lui qu’«il vaut mieux accepter cela que de voler». Ce qui se dit en filigrane dans ce propos englobe à la fois la peur du bien d’autrui et le génie de la récupération des métaux.Selon plusieurs avis glanés au sein du groupe, la collecte du fer est rythmée par les moments de décharge des camions, entre 4 h et 7 h du matin. «Nous connaissons les immatriculations des camions qui font la collecte dans les quartiers des riches», expose Igwari, un jeune Ghanéen. Dans ce ciblage de fers intéressants, tous cherchent à optimiser l’efficacité de l’ensemble de la chaine de valeur, essentiellement à deux niveaux: remarquer la tendance générale du marché, en amont et en aval, et satisfaire les clients. Dans le fond, il s’agit d’un processus consistant à analyser les opportunités existant sur le marché du fer à Yaoundé, et à définir une offre concurrentielle s’adressant à une demande identifiée.
Difficultés
Substances chimiques, bactéries, bruit, horaires de nuit, mais aussi souffrances psychiques liées aux incivilités et à une mauvaise image de leur métier: «des risques multiples» pèsent sur ces jeunes. La fouille, qui se fait à mains nues dans les buissons, les interstices et les creux de Nkoabang, provoque parfois des frictions avec les riverains. Pour mieux contenir les déconvenues, ces jeunes entendent s’organiser au sein d’une coopérative et à sortir de la tutelle des mafieux du recyclage, à négocier des contrats avec des importateurs de métaux basés dans leur pays d’origine. Pour l’instant, ils n’ont aucune autonomie économique, puisqu’ils sont totalement dépendants d’une longue chaine. Les déchets qu’ils récupèrent sont pris en charge par des grossistes et semi-grossistes, via des intermédiaires basés au Camp Yabassi à Douala. Toutefois, à Nkoabang, ils ont réussi à donner naissance à une nouvelle catégorie d’«entrepreneurs des déchets», éloignés de la figure classique des chiffonniers dans la jungle urbaine.Jean-René Meva’a Amougou
CAF : Ahmad Ahmad viré !
Le président de la confédération africain de football candidat à sa propre succession vient d’être suspendu 5 ans par la FIFA pour des faits graves.
L’information est tombée ce lundi 23 novembre en fin de matinée. La Fifa (Fédération internationale de football association) interdit le président Ahmad Ahmad de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international pour une durée de cinq ans. Le président de la confédération africaine de football (Caf) et vice-président de la Fifa est reconnu coupable de plusieurs infractions au code d’éthique de l’organisation mondiale de gestion du football.
Des faits graves reprochés à Monsieur Ahmad Ahmad, il est établi qu’il a enfreint les articles 15 (devoir de loyauté), 20 (acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages) et 25 (abus de pouvoir) de l’édition 2020 du code d’éthique de la Fifa, ainsi que l’article 28 (détournement de fonds).
La chambre de jugement de la commission d’éthique indépendante a prononcé sa décision ce matin et notifiée le mis en cause. Laquelle décision est entrée en vigueur. L’enquête sur le comportement de M. Ahmad au poste de président de la CAF a été menée sur la gouvernance de l’institution entre 2017 et 2019. De l’exploitation des bribes d’informations issues de l’enquête et de la longue audition menées par la chambre d’instruction, il ressort que M. Ahmad à la tête de la CAF a accepté des cadeaux et avantages et en a distribué ; il a géré les fonds de la Caf de manière inappropriée ; il a abusé de sa fonction de président de la Caf pour orienter son fonctionnement, ses décisions et bénéficier de faveurs pour son propre compte. A titre d’exemple, l’organisation et le financement d’un pèlerinage mené par M. Ahmad à La Mecque est évoqué par la Fifa. De même, on lui reproche des accointances collusives avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel.
Au-delà de la suspension, il écope également d’une amende de 121 millions 385 mille 822 fcfa (200 000 francs suisse).
Récemment déclaré candidat à sa propre succession à la tête de la Caf, Ahmad Ahmad doit non seulement quitter ses fonctions mais aussi toutes activités liées au football. Rappelons que la Caf avait déjà été mise sous normalisation de 6 mois par la Fifa en 2019. Très récemment encore, des frictions sont apparues sur les questions de calendrier du football international. Entre la prolifération des compétitions et la discrimination du calendrier africain.
Bobo Ousmanou