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Étiquette : Cameroun

  • Au Cameroun, dans l’attente des stocks de vaccin BCG

    Au Cameroun, dans l’attente des stocks de vaccin BCG

    les autorités en charge des questions sanitaires annoncent l’arrivée, dès le 15 septembre, des stocks de vaccins.

    Les autorités sanitaires ont pris des mesures pour mettre un terme à la pénurie de vaccin contre la tuberculose, ces dernières semaines dans les formations sanitaires. Il en résulte que 300 000 doses de ce produit seront disponibles à compter jeudi 15 septembre. Il découle d’une commande faite par les responsables du Programme élargi de vaccination tandis qu’à côté, le gouvernement a lancé la procédure pour l’acquisition de 1,6 millions de doses.

    Les autorités camerounaises expliquent cette situation en invoquant des retards d’approvisionnement. Elles mettent également en cause les conditions imposées par les producteurs pour l’acquisition de ce produit.

    Au Cameroun, la rupture du vaccin BCG n’est qu’une nouveauté. Au mois de mars, le pays avait été confronté à ce même problème, obligeant le gouvernement à passer d’urgence commande de 175 000 doses. En 2017 déjà, le même phénomène était observé dans les formations sanitaires.

    Lire aussi : Vaccination : le Cameroun sur la planche de la biométrie

    L’intégration

  • Année scolaire 2022-2023: les déficients auditifs dans le train de la rentrée

    Année scolaire 2022-2023: les déficients auditifs dans le train de la rentrée

    L’École spécialisée pour enfants déficients auditifs (ESEDA) a accueilli le 5 septembre dernier à Yaoundé, de jeunes bambins qui font leurs premiers pas à la maternelle.

    L’année scolaire 2022-2023 a bel et bien démarré sur toute l’étendue du territoire du Cameroun. L’Ecole spécialisée pour enfants déficients auditifs (ESEDA) n’est pas restée à la traine. Elle a ouvert ses portes aux nouveaux élèves qui font leurs premiers pas à la maternelle. Mais dans la salle de classe ce 8 septembre 2022, six élèves seulement sont présents. La stigmatisation des parents y est pour beaucoup. «L’une des difficultés que nous rencontrons pendant cette période est la lenteur des parents qui traînent le pas et tardent à inscrire leurs enfants», regrette Francine Angue, directrice de l’ESEDA.

    C’est un problème qui date, puisque l’enfant handicapé est «toujours pris en charge après l’enfant dit normal. Donc les parents scolarisent dans un premier temps l’enfant normal, et l’enfant handicapé vient après. Nous saisissons souvent les périodes de la rentrée scolaire pour les sensibiliser sur la nécessité de donner les mêmes chances d’éducation à tous les enfants. Tous les enfants ont droit à l’éducation. Donnez les mêmes chances à vos enfants, handicapés soient-ils, et vous serez surpris», poursuit-elle.

    Adaptation
    La première semaine est une période d’observation des enfants. Surtout ceux de la maternelle qui ont de la peine à se détacher des parents. Pour y parvenir, «nous faisons ce qu’on appelle la guidance parentale. Parce que le parent qui vient avec son enfant handicapé est le premier handicapé. Il est figé dans son esprit et plein d’idées préconçues. Il faut donc lui redonner espoir. Ensuite pour permettre à l’enfant de se détacher de son parent, il passe un petit temps avec l’enfant, et dès qu’il est distrait, le parent s’en va. Il va certes pleurer, on substitue le parent avec quelques jouets. Ce n’est pas facile au début, mais ils finissent par s’adapter avec le temps», explique le professeur spécialisé des enfants déficients auditifs.

    Nonobstant les préjugés liés aux enfants déficients auditifs, le personnel enseignant n’abdique pas dans ses missions d’insertion et d’intégration des jeunes de la maternelle en milieu scolaire. «Quand l’enfant arrive à la maternelle, l’objectif premier c’est de lui apprendre à communiquer. La deuxième chose c’est de lui apprendre à parler à travers les séances d’orthophonie, et lui apprendre le bruit à travers les séances d’éducation auditive, voilà comment nous lançons les bases. Et nous y mettons également les signes de la langue française. Parce que la langue des signes, c’est la première langue des enfants déficients auditifs», explique la directrice de l’Eseda. En dehors de ces disciplines spécifiques des enfants déficients auditifs, nous enseignons toutes les autres disciplines au programme dans le cursus normal pour une formation complète de nos enfants», renchérit-elle.

    Activités périscolaires
    Pour le plein épanouissement de l’enfant handicapé, l’année scolaire repose sur plusieurs activités périscolaires, notamment la journée de la langue des sourds le 23 septembre, la journée mondiale de la personne sourde du 25 au 29 septembre et la journée de la personne handicapée le 3 décembre. «Il s’agit là des activités post et périscolaires pour épanouir les enfants. Pour ce faire, nous organisons des danses, des sketchs, les matchs de football et autres disciplines. Lorsque ces enfants découvrent leur domaine, ils explosent», conclut Francine Angue directrice de l’Eseda.

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    Année scolaire 2022-2023 au Cameroun: sous de bons auspices pour les Maliens

    Olivier Mbessité

  • Jeannette Marcelle Gotchanga: une dame aux manettes de la diplomatie centrafricaine

    Jeannette Marcelle Gotchanga: une dame aux manettes de la diplomatie centrafricaine

    Ce n’est pas sur un lit de roses que Jeannette Marcelle Gotchanga fera ses premiers pas en tant que cheffe de mission diplomatique. En face, au moins trois grands challenges.

    Elle prend son temps pour répondre. Cela pourrait passer pour de l’hésitation. Non. Jeannette Marcelle Gotchanga n’hésite pas. Elle veut être précise en posant les mots justes. Ceux qui côtoient cette diplomate disent qu’elle a une approche plus directe et plus pragmatique des dossiers, une approche différente de celle des hommes dans le règlement des conflits, chose qui lui permet de trouver des solutions créatives. Après avoir occupé le terrain comme chargée d’affaires par intérim à la chancellerie de RCA à Yaoundé, la voici propulsée «ambassadeur plénipotentiaire et extraordinaire», à l’issue du récent mercato diplomatique opéré par le président Faustin Archange Touadéra.

    Défis
    Du haut de ce poste, Jeannette Marcelle Gotchanga devra gérer des problématiques nécessitant un doigté opérationnel avéré. Parmi celles-ci, il y a la mise en œuvre des recommandations des assises de la 5e session de la Commission Ad-hoc des frontières et de la 2e session de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre la République du Cameroun et la RCA. Lors de ce double conclave tenu à Yaoundé le 13 juin 2022, Jeannette Marcelle Gotchanga, membre de la commission des frontières de la RCA, roulait activement pour l’achèvement immédiat du projet de démarcation du tracé frontalier entre le Cameroun et son pays. À son avis, «cela mettrait fin aux tensions et aux rivalités qui entravent la libre circulation des personnes et des biens et ralentissent la croissance économique dans les villages situés à la frontière contestée».

    Autre challenge: la gestion de l’importante communauté centrafricaine basée au Cameroun. En tant que cheffe de mission diplomatique, Jeannette Marcelle Gotchanga devra porter une attention particulière au quotidien des milliers de réfugiés centrafricains. Elle devra s’inspirer des résolutions conférence ministérielle régionale du 27 avril 2022 à Yaoundé.

    Enfin, Jeannette Marcelle Gotchanga devra prouver que la diplomatie sied à la gent féminine. Le challenge est d’autant plus grand qu’elle est la toute première dame à occuper ce prestigieux et stratégique poste à Yaoundé. Après avoir appris sous l’aile de Martial Beti-Marace (ancien doyen du corps diplomatique accrédité à Yaoundé), l’heureuse promue rejette le féminisme antagoniste qui chercherait à déconstruire les hommes.

    Sur le site: Programme «Yaoundé cœur de ville»: Yaoundé entre en chantier

    Ongoung Zong Bella

  • Prix à la consommation des ménages: l’escalade se poursuit

    Prix à la consommation des ménages: l’escalade se poursuit

    L’inflation se situe à 3,8% en juin 2022 contre 2,2% pour la même période en 2021.

    Au premier semestre 2022, les prix à la consommation finale des ménages ont augmenté de 5,1% en glissement annuel. L’information est de l’Institut national de la statistique qui observe qu’en moyenne sur les douze derniers mois, la hausse du niveau général des prix est de 3,8%. Cette variation était de 2,2% il y a un an, de 2,4% en janvier 2022, de 2,7% en février 2022 et de 2,9% en mars 2022. «Les tendances inflationnistes demeurent et sont entretenues par les prix des produits alimentaires, et ce malgré les mesures de lutte mises en œuvre par le Gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat des populations. Les principales hausses des prix des produits alimentaires ont concerné la viande, le pain, les céréales, les farines, les poissons, les huiles et les légumes», indique l’Institut.

    Les données rendues publiques, l’augmentation des prix des produits alimentaires s’est située à 8% sur la période impartie. Les articles d’habillement et chaussures ainsi que le logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles ont vu leur pour leur part leurs prix croître respectivement de 2,9% et 1,8%.

    «Si le rythme actuel de progression des prix est maintenu, le taux d’inflation devrait s’établir à fin décembre 2022 au-delà de 4%, en l’absence des mesures additionnelles à prendre par le Gouvernement ; dans un contexte international souhaité plus apaisé. Il convient de souligner qu’en l’absence de la stabilisation des prix des produits pétroliers à la pompe, l’inflation se serait déjà envolée ; stabilisation à travers le soutien budgétaire de l’Etat qui se situe à environ 317 milliards de FCFA à fin juin 2022. Le maintien de cette politique de stabilisation renvoie à la problèmatique de la soutenabilité budgétaire, sans risque d’effet d’éviction de ce soutien sur les autres dépenses publiques prioritaires de l’Etat»

    Bamenda, Maroua, Bafoussam, Ebolowa, Buea, Garoua, Yaoundé, Douala et Ngaoundéré, sont les villes camerounaises les plus affectées par la hausse généralisée des prix.

     

    Louise Nsana

  • Regroupement stratégique tournoi Ndamba-Along: le Tchad remporte la toute première édition

    Regroupement stratégique tournoi Ndamba-Along: le Tchad remporte la toute première édition

    Les Sao du Tchad sont venus à bout des Lions Indomptables du Ndamba-Along du Cameroun samedi 13 Aout 2022, c’était au palais des sports de Yaoundé 

    Cinq alongs pour le Tchad et trois alongs pour le Cameroun. Voilà le score de la finale mettant aux prises les deux équipes finalistes du tournoi international Ndamba-Along. Malgré les 5 tirs francs (tirs aux buts) de chaque équipe après la rencontre, le Cameroun ne rattrape pas son écart. 

    Cette discipline sportive, nouvelle et peu connue du public, fait ses débuts comme compétition. Et pour cette première aventure, le Tchad s’octroie la palme d’or. Pour le capitaine de la sélection tchadienne, «la différence vient de la détermination et de l’engagement de notre équipe. Nous avions le mental au beau fixe même quand nous étions menés au score», évoque Massadi Aboubakar. Ce dernier salue le courage des Camerounais. «Nos homologues camerounais n’ont pas démérité, c’est une compétition et il devait y avoir un vainqueur», dit-il. Pour Vivianne Nguepi, capitaine de l’équipe camerounaise, «ce n’est que partie remise, nous apprenons de nos erreurs», évoque-t-elle. 

    Vision

    Le tournoi joué à Yaoundé n’est que la face visible d’un projet que Fils Owona Mbida Otto veut grand. En 2025, il ambitionne de former 50000 «Ndamba-Alongeurs». « C’est une vision démarré en 2020 permettant d’avoir d’ici quelques années plusieurs joueurs dans cette discipline », a-t-il prédit lors de son allocution.  C’est aussi la raison pour laquelle, le tournoi joué à Yaoundé est une autre opportunité pour la formation des formateurs et des pères formateurs à l’échelle continentale. Les parchemins sont décernés et ces derniers deviennent les ambassadeurs du Ndamba-Along à travers l’Afrique. 

    Officiel

    Le tournoi étant encore nouveau, même les arbitres nécessitent un rodage permanent. Voilà pourquoi l’officiel de la rencontre n’est autre que l’inventeur de la discipline fils Owona Mbida Otto. Il officie tel un pédagogue, chaque fois qu’il siffle une faute, il parle aux joueurs en montrant par un geste ce qu’il fait et comment il doit faire. «On ne reçoit pas la bal comme ça»,peut-on observer.   

    Intégration

    A titre de rappel, le Ndamba-Along est une discipline qui se joue en trois mi-temps. Cinq joueurs par équipe, avec une parité homme-femmes sur le terrain. Les sauts de canards accroupis sont le mode de déplacement, quand le joueur n’a pas de ballon, il peut poser ses deux pieds au sol. Quand il dépasse la ligne médiane, il se lève mais saute sur un pied. En cas de coup de sifflet, tous les joueurs gardent leurs positions, jusqu’à la relance de la partie.

    André Gromyko Balla

  • Police municipale: Paul Biya met un terme à la violence

    Police municipale: Paul Biya met un terme à la violence

    Suivant un décret du chef de l’Etat le 09 août, les agents de police municipale ne peuvent faire usage de la violence ni exercer de contrainte sur la population dans le cadre de l’exercice de leur fonction.

    L’acte pris mardi par le président de la République du Cameroun, Paul Biya, apparait comme une réponse aux dérives observées ci et là en rapport avec l’exercice des fonctions des polices municipales. Ces derniers, en effet ont brillé ces dernières années par des abus de tous genres: corruption, violences, coups et blessures, actions causant la mort, confiscation de biens privés, etc. Ce qui avait poussé le préfet du Mfoundi courant 2019 à suspendre provisoirement les activités de cette police à Yaoundé.

    Entre autres mesures apportées par le chef de l’Etat, la limitation des heures de services entre 6h et 18h, «à l’exception de la régulation de la circulation sur la voie publique, des gardes statiques des bâtiments communaux ou de la surveillance des cérémonies, fêtes et réjouissances organisées par ou sous le patronage de la commune» ; la limitation des pouvoirs desdites instances qui, le rappelle-t-il, restent ne «se substituent pas aux forces de maintien de l’ordre et de sécurité».

    De manières concrètes, elles sont chargées dans leurs circonscriptions de l’hygiène et la salubrité, la prévention des risques, la protection de l’environnement, la santé des populations et de l’assistance publique. L’essentiel de leurs activités portent dorénavant sur le nettoyage, l’éclairage public, l’enlèvement des encombrements, la démolition ou la rénovation des édifices en ruine, l’enlèvement de tout objet ou substance susceptible de causer de causer des dommages, la facilitation de la traversée de la route aux élèves et autres  usagers. Il est également attendu d’eux la fluidification de la circulation sur la voie publiques, sous l’encadrement des forces de maintien de l’ordre; la régulation du stationnement des véhicules sur la voie publique; le transport des personnes décédées, l’inhumation et l’exhumation, le maintien du bon ordre et de la décence dans les cimetières; la participation aux opérations d’inspection des appareils et instruments pour les denrées qui se vendent au poids ou à la mesure conduites par les administrations compétentes; la mise en œuvre des activités de protection civile ; la prévention et l’intervention lors de fléaux calamiteux, la mise en œuvre des mesures d’urgence en matière de sécurité, d’assistance et de secours; la démolition des édifices construits sans permis de bâtir ; l’appui à la recette municipale dans le recouvrement des recettes de la commune; le contrôle et la vérification des titres et autorisations émis par la commune, la communauté urbaine ou la commune d’arrondissement.

    Lire l’intégralité du décret du 09 août 2022 fixant les modalités d’exercice de la Police municipale

    Louise Nsana

  • L’AFD a octroyé 89 milliards FCFA pour le développement du Cameroun en 2021

    L’AFD a octroyé 89 milliards FCFA pour le développement du Cameroun en 2021

    De cette enveloppe, 67,565 milliards de FCFA ont déjà été versés au Trésor. Il reste à décaisser 347,680 milliards F.

    Le portefeuille des investissements de l’Agence française pour le développement (AFD) au Cameroun durant l’exercice 2021 s’est élevé à 137,2 milliards d’Euros (89,999 milliards de FCFA). Cette enveloppe a été mis à profit de 52 projets liés aux infrastructures et développement urbain (49%) ainsi qu’aux appuis budgétaires et fonds d’études (51%). C’est ce qu’indique le bilan d’activité Afrique centrale 2021 de l’AFD.

    Dans le détail, 51% des financements fournis en 2021 par l’AFD proviennent des prêts souverains, 48,5% issus du Contrat de désendettement et développement (C2D) et 0,5% du Fonds d’expertise technique et d’échanges d’expériences (Fexte).

    Les autres secteurs visés par ce mécanisme de coopération français sont: la gouvernance économique et financière, décentralisation et appui aux collectivités (renforcement des capacités des collectivités territoriales décentralisées); le développement urbain (transports/mobilité, eau & assainissement); l’énergie; le développement rural, agriculture et sécurité alimentaire; les forêts, climat, biodiversité (gouvernance, filière économique, valorisation patrimoniale, lutte contre la déforestation, aménagement du couvert forestier); les secteurs sociaux (santé, éducation, protection sociale); l’appui à l’entrepreneuriat et la formation professionnelle.

    Intégration 

     

     

     

  • Cameroun-méteo: Extrême-Nord et Nord sous la menace d’inondations

    Cameroun-méteo: Extrême-Nord et Nord sous la menace d’inondations

    L’alerte est de la Direction de la météorologie nationale du Cameroun

    Des pluies modérées à fortes restent attendues dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord, avec des risques élevés d’inondation et de glissement de terrain, a prévenu ce 07 août 2022, la Direction de la météorologie nationale du Cameroun. «Il est recommandé de nettoyer les canaux de drainage, d’éviter ces zones à risque et de suivre régulièrement les mises à jour des bulletins météorologiques», souligne l’organisme.

    Selon les prévisions du bulletin météorologique des 06 et 07 août , les départements du Logone – et –Chari, Mayo Tsanaga, Mayo Sava, Diamaré, Mayo-Kani, Mayo Danay (Extrême-Nord) et du Mayo Louli, Mayo-Rey, Faro, Benoué (Nord) sont les plus concernées par l’alerte.

    Toutefois, les régions du Centre et Sud restent exposées à des pluies modérées et éparses pouvant s’intensifier, de même que l’Adamaoua, le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, le Littoral et l’Ouest.

    Depuis le début d’années, quelques 600 ménages ont été sinistrés dans la région de l’Extrême-Nord du fait des intempéries, informe Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha). Au mois de mars dernier, une grande pluie, accompagnée de vents violents, a causé de nombreux dégâts dans l’arrondissement de Vélé, département du Mayo-Danay.  105 ménages y ont été affectés avec des besoins importants en abris et en matériels d’assainissement. A ceux-là s’ajoutent 502 autres ménages sinistrés après les pluies d’avril. Mais sur place, les voies d’accès devenues impraticables du fait de ces aléas, rendent difficile la réponse humanitaire aux sinistrés, déplore l’Ocha.

    Louise Nsana

  •  Covid-19: résurgence de la pandémie au Cameroun

     Covid-19: résurgence de la pandémie au Cameroun

    Le ministre de la Santé publique appelle à plus de vigilance.

    Selon des données actualisées et publiées par le ministre de la Santé, Manaouda Malachie, 575 cas de cas actifs de covid-19 ont été enregistrés ces dernières semaine dont 35 sont pris en charge dans les formations sanitaires et 04 patients se trouvent sous oxygène. Ce qui, indique-t-il, porte à 120 967, le nombre de cas recensés dans le pays pour 118 459 guérisons et 1 933 décès. Au 06 avril dernier, la situation épidémiologique au Cameroun faisait état de 119 780 cas positifs, 117 791 rémissions, 1 927 décès, 62 cas actifs, aucun patient hospitalisé.

    «Attention, vaccinons-nous», a twitté le membre du gouvernement ce vendredi 05 août 2022. En écho, à voix, le gouverneur de la région de l’Ouest, les populations de sa circonscription à se «ressaisir» quant à l’observance des mesures barrière de l’Organisation mondiale de la Santé. Et pour cause, 79 nouveaux cas de contagion au coronavirus a été détecté dans cette partie du pays au 02 août 2022.

    A lire: Covid-19 : les Camerounais appelés à reprendre avec les mesures barrières

    Awa Fonka Agustine concrètement au «port obligatoire du cache-nez dans les lieux publics, le lavage systématique des mains, la distanciation sociale et la non-participation aux regroupements de plus de 50 personnes».

    Ces données actualisées surviennent près de trois mois après que le gouvernement ait mis un terme à la gratuité des tests de dépistage rapide de Covid-19 pour les voyageurs du fait de contraintes financières. Ils sont désormais accessibles au taux forfaitaire de 30 000 FCFA. S’agissant des tests PCR de routine ou prescrits par un médecin à l’occasion d’une consultation, ils restent et demeurent gratuits au Cameroun.

    Lire aussi:  Covid-19 : le trait vrai du test payant

    Louise Nsana

     

     

  • Année scolaire 2021-2022: baisse à 66% du taux de réussite au baccalauréat général

    Année scolaire 2021-2022: baisse à 66% du taux de réussite au baccalauréat général

     Le pourcentage de réussite à cet examen était de 73,54% un an auparavant.

    Un taux de réussite de l’ordre de 66,27% a été enregistré à la session 2022 de l’examen du baccalauréat de l’enseignement secondaire général au Cameroun, contre 73,54% un an auparavant, selon les résultats provisoires rendus publics vendredi par l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC).

    Le tableau global fait ainsi état de 137.608 candidats enregistrés, avec 135.082 ayant effectivement participé aux épreuves de l’examen, qui ouvre les portes de l’enseignement supérieur, et 89.522 finalement admis.

    Concernant le classement par région, la région du Centre, qui était au deuxième rang l’année dernière, s’adjuge le podium cette année avec un taux de réussite de 56,87%. Elle est suivie de l’Ouest (70,88%) et du Littoral (68,7%).

    Il convient aussi de noter que les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où un conflit séparatiste a vidé plusieurs établissements scolaires depuis bientôt cinq ans, se positionnent aux 8e et 4e place respectivement, alors que le Nord moins tourmenté est arrivé au 10e et dernier rang.

    Avec Xinhua 

  • Promotion de l’allaitement maternel: encore des efforts à faire au Cameroun!

    Promotion de l’allaitement maternel: encore des efforts à faire au Cameroun!

    L’Unicef et l’Oms appellent le gouvernement à optimiser les financements en faveur des programmes sur l’allaitement maternel.

    La Semaine mondiale de l’allaitement maternel s’ouvre ce 01er août 2022 sous le thème «Go pour l’allaitement ! Éduquer, promouvoir, soutenir». A cette occasion, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) appelle le gouvernement camerounais à «allouer davantage de ressources à la protection, à la promotion et au soutien des politiques et des programmes en faveur de l’allaitement maternel, en particulier pour les familles les plus vulnérables vivant dans des contextes d’urgence».

    Les deux organisations internationales appellent notamment à: doter les agents de santé et les professionnels de la nutrition travaillant au sein d’un établissement ou des communautés des compétences nécessaires afin qu’ils apportent des conseils de qualité et un soutien concret aux mères pour un allaitement réussi ; réduire l’influence marketing du secteur des préparations pour nourrissons en adoptant et en mettant en œuvre le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel; mettre en œuvre des politiques favorables à la famille qui permettent aux mères de disposer du temps, de l’espace et du soutien dont elles ont besoin pour allaiter.

    Au Cameroun, 40% des enfants âgés de moins de six mois sont allaités exclusivement au lait maternel, selon les statistiques nationales de 2018. Les pourcentages enregistrés étaient de 28% en 2011 et de 32% en 2014. Malgré la courbe ascendante sur lequel le pays surfe, le Cameroun reste en deçà des standards internationaux.

    Louise Nsana

     

  • Au Cameroun, Macron accuse la Russie d’occasionner la crise alimentaire africaine

    Au Cameroun, Macron accuse la Russie d’occasionner la crise alimentaire africaine

    Il promet à l’inverse un accompagnement de la France pour le développement d’une agriculture résiliente en Afrique.  

    Le sujet du conflit armé Ukraine/Russie était au centre d’une intervention du président français Emmanuel Macron au Cameroun ce mardi, sous le prisme de la l’actuelle crise alimentaire africaine. Se penchant sur le sujet, l’Homme d’Etat  a décliné toute implication de l’Europe face à ce problème. Il en attribue par contre toute la responsabilité à la Russie. «On est attaqué tous par certains qui explique que les sanctions européennes sont la cause de la crise alimentaire mondiale et donc africaine. C’est totalement faux. C’est simplement que l’alimentation comme l’energie sont devenus des armes de guerre russes. Par contre, comme nous tous nous avons nos responsabilités, nous devons aider le continent africain à produire davantage pour lui-même», a soutenu Emmanuel Macron devant la communauté française du Cameroun ce mardi 26 juillet.

    Pour lui, cette crise est une occasion pour l’Afrique de développer son agriculture. La France apportera son soutien à cette initiative, promet-il. «L’agenda développement agricole soutenable reforestation est clé. C’est pourquoi cet après-midi, les ministres auront à piloter une réunion sur notre initiative dit Farm et je la conclurai pour répondre à l’urgence alimentaire, renforcer la résilience des systèmes agricoles et aider à produire davantage par de la formation, par un partenariat public et privé, par la capacité à développer de davantage d’exploitations, permettre aussi d’avoir des engrais et fertilisants en grande quantité sur le sol africain et réduire les dépendances».

    Louise Nsana

  • Cameroun: les jeunes attendent Macron sur la question de la refonte des relations avec la France

    Cameroun: les jeunes attendent Macron sur la question de la refonte des relations avec la France

    Les participants au Nouveau sommet Afrique-France de 2021 se sont préparés à discuter des questions de démocratie, entreprenariat, innovation, développement durable et de mémoire collective.

    Ils ont d’ores et déjà préparé leurs propositions et entendent les soumettre au président français Emmanuel Macron dans le cadre d’échanges que celui-ci aura avec la jeunesse mardi. Réunis au sein du Conseil pour le suivi des recommandations du Nouveau sommet Afrique-France (NSA) d’octobre 2021 à Montpellier, plus de 80 jeunes Camerounais se sont retrouvés à l’Institut français de Yaoundé au mois de juin, en prélude à la visite du chef d’Etat français.

    Leurs échanges ont porté sur les thématiques de gouvernance locale, participation citoyenne, démocratie, histoire, culture patrimoine, entreprenariat, innovation et développement durable. Les mêmes sujets se trouvaient au centre des échanges que le président Emmanuel Macron a eu  avec la jeunesse africaine le 8 octobre dernier à Montpellier, dans le cadre du 28e sommet Afrique-France.

    Pour la rencontre de ce mardi, le Conseil pour le suivi des recommandations du NSA est armé d’une série de propositions formulées en marge du conclave de juin et préalablement portées à la connaissance de l’ambassadeur de France Christophe Guilhou. Il s’agit notamment de la création d’une commission scientifique mixte entre les parties camerounaise et française sur le devoir de mémoire ; la fourniture d’un appui technique à l’élaboration et à la mise en œuvre de la Stratégie nationale de restitution des biens culturels camerounais illégalement exportés à l’étranger.

    Lire aussi: E. Macron et le contentieux historique entre la France et le Cameroun

    S’agissant des questions d’entreprenariat liées aux changements climatiques, ces derniers proposent la création d’un Institut Afrique-Europe pour l’innovation verte, la mise en place d’un Programme uni-vert-cité qui se déploiera au travers d’une plateforme de laboratoires d’accélération en économie circulaire ; ainsi que la création d’un fond patient pour le financement des projets relatifs à l’économie circulaire; entre autres.

    La présidence de la République de France semble accorder de l’intérêt aux propositions touchant les changements climatiques et la démocratie participative locale. Ces sujets sont à l’ordre du jour du programme officiel de la visite d’Etat France-Cameroun.

    Louise Nsana

     

  • Gestion de l’aide publique au développement: le Cameroun en quête de performance

    Gestion de l’aide publique au développement: le Cameroun en quête de performance

    Le gouvernement est en quête d’un consultant pour l’élaboration du cadre directeur de la gestion de l’aide au Cameroun.

    Le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) recrute un consultant pour l’élaboration de la politique nationale de l’aide publique au développement du Cameroun. Un avis de sollicitation de manifestation d’intérêt a été lancé à cet effet ce 06 juillet, en lien avec le Projet d’amélioration de l’efficacité de la dépense publique et du système statistique (PEPS) avec la Banque mondiale.

    Financé à hauteur de 31 millions de dollars (plus de 19 milliards de FCFA), le PEPS vise à consolider la réforme des finances publiques aux ministères de l’Education et de la Santé; à améliorer l’efficacité de l’investissement public; appuyer la réforme des marchés publics à travers l’introduction d’un  système de rémunération axée sur les résultats; renforcer le système statistique à travers la mise en place des infrastructures informatiques et de diffusion.

    Malgré les efforts du gouvernement pour garantir l’efficacité de ce projet, la gestion de l’aide publique au développement reste confrontée à certains obstacles. Notamment: «la faiblesse du leadership stratégique, le déficit organisationnel du schéma institutionnel caractérisée par une pléthore d’intervenants et de textes juridiques, l’absence d’une procédure harmonisée de mobilisation de l’aide au sein de l’administration, la non maitrise des processus de mobilisation des financements innovants ainsi que le faible sentiment de responsabilité à l’égard des résultats obtenus en matière de développement», fait savoir l’unité technique d’appui à la coordination du PEPS.

    Le consultant sélectionné devra aider le gouvernement à élaborer une politique d’aide lui permettant d’avoir des outils nécessaires pour accroitre ses ressources. Il est spécifiquement question pour lui de «adapter la politique en matière d’aide à la situation socio-politique et économique du pays; de définir les grandes orientations de la politique de l’aide en matière notamment, de mobilisation de l’aide, de coordination gouvernementale et de canalisation des ressources de l’ide au Cameroun; de définir les engagements mutuels et obligations du gouvernement camerounais et des partenaires au développement; d’identifier les acteurs intervenant dans l’exécution de la politique nationale de l’aide et de définir leurs rôles et responsabilités; d’élaborer les outils et les procédures nécessaires à une meilleure harmonisation des interventions des acteurs de l’aide», précise le même texte. L’élaboration de l’étude attendue sur la politique nationale de l’aide se fera sur une durée de 100 jours étalés sur cinq mois.

    Louise Nsana

  • Pénurie de carburant ou l’image de ce qui nous attend

    Pénurie de carburant ou l’image de ce qui nous attend

    Par Dieudonné Essomba, économiste
    Certains Camerounais ne comprennent pas ce qui se passe sur le carburant et la communication gouvernementale ne fait qu’aggraver la confusion. Les choses sont pourtant très simples. Le Gouvernement subventionne le carburant, ce n’est pas faux. Toutefois, cette subvention n’est pas un transfert de ressources venant d’autres secteurs visant a maintenir les prix a un niveau faible. Non. Il s’agit tout simplement d’une renonciation à des taxes que le Gouvernement aurait dû normalement prélever sur le secteur. Par exemple, quand un Ministre dit que la Cameroun a payé des subventions de 300 milliards, il laisse véhiculer le message que la Direction Générale des Impôts aurait collecté l’argent auprès des entreprises pour payer le carburant, ce qui n’est pas vrai. Cela signifie tout simplement que les taxes qu’auraient du collecter l’Etat sur le carburant sont de 300 milliards.
    C’est une sorte de manque à gagner et non un transfert de ressources collectées dans un autre secteur. Des lors, les pénuries du carburant s’expliquent simplement: il n’y a pas de devises…
    Et c’est ici que nous atteignons la plus terrible tragédie de notre gouvernance macroéconomique, a savoir l’incapacité des gestionnaires du pays a faire la différence entre le Franc CFA et les devises. Pour eux, le fait que nos banques soient surliquides en CFA et que l’Etat puisse avoir accès à cet argent a travers des emprunts obligataires est la preuve que le pays se porte bien.
    Or, ce qui est important ici, ce sont plutôt les devises qui nous permettent d’acheter a l’extérieur et non le CFA. Car, même si par nature, le CFA peut être converti en Euro qui est une devise, cette conversion se limite au stock en devises qui est dans la BEAC. Des lors que les demandes de conversion du CFA déborde notre stock en devises, l’opération de conversion se transforme immédiatement en une dette extérieure. Comme on peut donc le voir, la dette extérieure du Cameroun se constitue de deux manières.
    1. Soit de manière contractuelle, quand le Gouvernement va prendre l’argent en Chine pour construire un barrage. C’est la dette la plus visible, mais en réalité la moins dangereuse
    2.Soit de manière fonctionnelle, à travers des déficits cumulés de la balance courante. Autrement dit, quand nous importons trop et nous exportons trop peu, car évidemment les autres pays ne sont pas nos esclaves pour nous donner leurs biens sans payer.
    Un pays dont les dirigeants n’ont pas la claire maîtrise de ces notions est un pays perdu. Et c’est le cas du Cameroun.
    Comment a-t-on pu envisager un développement basé sur la dette contractuelle pour réaliser les grands projets sans bloquer la dette fonctionnelle alimentée par le déficit de la balance courante? Et comment a-t-on pu croire à la durabilité d’un tel modèle de développement? C’était du pur suicide économique. A l’instar de vrais Economistes nationaux qui sont malheureusement rares, je me suis battu pour qu’on sorte de cette gouvernance schizophrène, devant les moqueries des imposteurs de métier qui ont pris la décision économique en otage. Nous sommes maintenant ou? Avec une dette extérieure de 8000 milliards en devises, pour 2500 milliards de recettes qui plus est, grèves de 1000 milliards d’un déficit commercial de plus en plus explosif, nous pouvons éviter un ajustement structurel en faisant quelle magie?
    Les réserves en devises sont pratiquement nulles, et nous n’avons plus rien pour acheter ne serait-ce que la carburant. Et pour un modique montant de 49 milliards en devises, le FMI mène le gouvernement par une laisse. Et vous avez pu voir comment nos ministres mendient les approbations des bureaucrates du FMI, avec la docilité d’un toutou qui mendie un regard amène de son maître, en frétillant la queue. Aujourd’hui, le FMI a instruit le gouvernement de mettre fin aux subventions du carburant. Comme je l’ai dit plus haut, le FMI demande que l’Etat prélève désormais les taxes auxquelles il renonçait jusque là. Le but n’est pas de renflouer les caisses de l’Etat, mais de lui remettre cet argent afin de rembourser la dette monstrueuse que le Cameroun doit aux étrangers.  Je ris de ces petits rigolos qui vocifèrent partout que le gouvernement ne peut pas. Est-ce que le gouvernement va faire parce qu’il veut? Il fait l’idiot le FMI ne donne plus aucun sous et nous nous retrouvons sans carburant du tout.
    Vous croyez que la pénurie actuelle est gratuite ? C’est bien ce qui nous attend si le gouvernement fait le fanfaron en refusant de suivre les terribles instructions de Maître FMI, huissier de justice, commissaire priseur au niveau des pays mauvais payeurs.
    En définitive, c’est avant 2015 qu’il fallait nous écouter pour éviter la crise et prendre des mesures idoines. Maintenant, c’est tard, beaucoup trop tard pour éviter un sévère ajustement structurel. Les Camerounais doivent donc se préparer a mener une vie misérable de ver de terre pendant 20 ans encore. Contrairement à ce qu’ils croient, ils subiront l’augmentation des prix, la baisse des revenus et notamment des salaires publics, la compression des effectifs, la braderie des quelques entreprises d’Etat rescapées du premier ajustement, et enfin, de la dévaluation. Il n’existe absolument rien qui peut nous éviter ce misérable destin. Et contrairement aux fanfaronnades, ils ne feront rien.
    Dieudonné ESSOMBA
  • Cameroun: 22 services bancaires gratuits en 2023

    Cameroun: 22 services bancaires gratuits en 2023

    À partir du 1er janvier 2023, tous les établissements de crédit et de microfinance devront offrir gratuitement l’ensemble des vingt-deux (22) services du SBMG (Service bancaire minimum garanti

    Certains établissements de crédit et de microfinance n’offrent pas l’ensemble des SBMG prescrits par le Cobac. Louis paul Motaze dit l’avoir constaté. Le ministre camerounais des Finances (Minfi) vient d’adresser une lettre dans ce sens et à titre de rappel, aux directeurs généraux du secteur bancaire. Il somme ces  derniers de respecter  le règlement de la Commission bancaire de l’Afrique centrale Cobac du 30 juillet 2020 ; lequel était censé entrer en application depuis le 1er février 2021. Ce texte  dispose que ces établissements sont tenus d’offrir, et sans frais, 22 services aux consommateurs des produits et services bancaires.

    Les produits concernés

    Il s’agit de:

    -L’ouverture de compte ;

    -La tenue de compte ;

    -Le changement d’éléments d’identification constitutifs du dossier du consommateur ;

    -La délivrance du relevé d’identité bancaire ;

    -La délivrance d’un livret d’épargne et son renouvellement ;

    -La consultation du compte dans les agences de l’établissement ;

    -La consultation de solde dans les guichets automatiques de l’établissement du porteur de la carte ;

    -L’avis de débit ou de crédit par voie électronique ;

    -La remise, une fois par mois, sur support papier au guichet, ou par voie électronique, du relevé de compte mensuel ;

    -La remise, une fois par an, sur support papier au guichet, ou par voie électronique, au consommateur qui en fait la demande, d’un récapitulatif des frais et opérations effectués au cours de l’année ne résultant pas d’un ordre du consommateur ;

    -La délivrance d’une attestation de non redevance par an et à la clôture du compte ;

    -La domiciliation du salaire ;

    -Le versement d’espèces dans les agences de l’établissement ;

    -La délivrance au guichet des formules de retrait d’espèces ;

    -La délivrance de cinquante formules de chèque par an au titulaire du compte ;

    -Le retrait d’espèces dans les agences de l’établissement ;

    -Le retrait de billets dans les guichets automatiques de l’établissement du porteur de la carte ;

    -Le paiement par carte dans la Cemac ;

    -Le paiement par chèque ;

    -L’encaissement de chèques tirés sur une banque de la Cemac ;

    -Le virement de compte à compte dans le même établissement ;

    -L’encaissement de virements nationaux, communautaires et internationaux.

    Les sanctions

    Selon le règlement, en cas de violation dûment constatée par la Cobac, celle-ci adresse au contrevenant par les diligences du directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale Beac, un ordre de versement de la somme indûment prélevée aux clients victimes de l’infraction, ainsi qu’une mise en demeure l’enjoignant à mettre fin à cet acte, dans un délai maximum de 30 jours. En cas de la récidive, la Commission peut déterminer elle-même les pénalités à appliquer, proportionnellement au préjudice subi par le client.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Cameroun: deux suspects arrêtés suite à l’explosion d’une bombe artisanale à Yaoundé

    Cameroun: deux suspects arrêtés suite à l’explosion d’une bombe artisanale à Yaoundé

    Deux personnes ont été appréhendées mardi après-midi dans la capitale camerounaise Yaoundé, suite à l’explosion d’une bombe artisanale qui n’a toutefois fait qu’un blessé léger, a-t-on appris de source sécuritaire.

    Lesdits individus, a indiqué un haut responsable de la police s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, sont des commerçants au marché Mokolo, l’un des marchés les plus populaires de la ville où l’explosion a eu lieu non loin d’une brigade de sapeurs-pompiers.

    Une zone de sécurité a rapidement été circonscrite autour du lieu de l’accident, et une enquête a été ouverte en vue de déterminer l’origine de la bombe artisanale.

    Le 2 juillet, un engin explosif dissimulé dans un sac plastique avait explosé sur le même site, faisant quatre blessés, dont deux graves.

    Condamnant avec la dernière énergie « cet acte criminel perpétré par des individus sans foi ni loi », le gouvernement avait expliqué dans un communiqué que l’engin explosif était constitué d’un détonateur, d’un interrupteur constitué d’un commutateur de moto pour déclenchement à distance.

    Avec Xinhua 

  • Gabriel Zabo

    Gabriel Zabo

    Actuellement engagé, avec l’équipe du Cameroun, à la Coupe d’Afrique de nations de football féminin 2022 au Maroc, il a servi d’élément de mise en visibilité des failles des Lionnes indomptables. En raison des «attentes extrêmes» des fans, il a été accusé de n’avoir pas réalisé les bons choix et… donc responsable des mauvaises prestations collectives des filles. L’ancien gardien des buts du club de Maïscam de Ngaoundéré a reçu une volée de bois vert après les matches contre la Zambie et le Togo. Face au succès des commentaires sauvages qui ont parasité les réseaux sociaux au sujet du jeu des Lionnes indomptables, le praticien a décidé «d’occuper le terrain» avec une victoire sur la Tunisie (2-0) samedi dernier. Bien sûr, on pourrait commenter sur un mode effrayé l’affiche Cameroun-Nigéria lors des quarts de finale. En tout cas, grâce à l’ascenseur moral créé par la victoire sur la Tunisie, le coach des Lionnes indomptables a eu le temps de se refaire une santé psychologique et éloigner ses pouliches de la défaite. Ce qui ne parait pas impossible.

  • Services financiers numériques: le Minpostel ouvre le marché

    Services financiers numériques: le Minpostel ouvre le marché

    Le département ministériel conduit par Madame Minette Libom Li Likeng appelle tous les opérateurs économiques du pays à intégrer le National payement switch infrastructure (NPSI)

    Elles sont quarante-deux, les entreprises connectées à la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques (NPSI). Minette Libom Li Likeng en veut plus. «Imaginez qu’on a un réseau de 100 entreprises, cela n’est pas intéressant. Il faut que tous les opérateurs économiques adhèrent massivement», a-t-elle lancé mardi, 05 juillet 2022, à l’occasion de la présentation du NPSI.

    L’infrastructure logée à la Campost a pour but d’ouvrir le marché des services financiers numériques en favorisant pour tous les opérateurs, l’accès à la plateforme API et par ricochet au code USSD. Laquelle était jusqu’ici la chasse gardée de certains grands opérateurs. Le NPSI a été créé «suite aux plaintes d’acteurs comme Express union qui était victime d’une concurrence déloyale. Aujourd’hui, Express Union se porte au mieux. Les opérateurs n’ont plus besoin de passer des contrats individuels avec des fournisseurs de réseaux mobiles pour pouvoir exercer», a fait savoir le Dr Winfred Mfuh, conseiller technique n°2 au Minpostel. Les structures y agrégées ont alors accès à 23 millions de Camerounais.

    Dans Son fonctionnement, le NPSI garantit également l’interopérabilité des différents réseaux; la réduction des coûts des transactions et des prestations de services de communication électronique à valeur ajoutée; facilite l’identification et la localisation instantanée des utilisateurs.

    La Plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques constitue par ailleurs une réponse aux difficultés que rencontre la Cameroon postal services (Campost). «De nouvelles possibilités sont ouvertes à la Campost», se félicitait la ministre Minette Libom Li Likeng à l’occasion de la présentation officielle de ladite infrastructure mardi, 05 juillet dernier. La plateforme placée sous l’égide de l’opérateur public doit conduire à l’amélioration de ses finances suite notamment à des tensions de trésorerie manifestée en fin d’exercice 2020 par un déficit de 79 milliards FCFA. Fort de cela, un plan de restructuration a cours depuis un an. Financé à hauteur de 22,87 milliards FCFA, grâce au concours de la Banque africaine de développement, est adossé à un contrat-plan avec l’Etat.

    «Pour y parvenir, Campost devait engager un programme de modernisation à travers le développement des produits innovants, face à la concurrence et l’intégration des nouvelles technologies dans les services fournis. C’est ainsi que depuis lors, dans le cadre de l’amélioration de la qualité des services et produits ainsi que de l’augmentation de ses ressources propres, de nombreux services innovants ont été développés, ou sont en cours. Et la plateforme d’agrégation se trouve donc au cœur de ce processus d’amélioration de la qualité des services ainsi que de ses ressources», a souligné Minette Libom Likeng, à l’occasion de la présentation officielle de la NPSI.

    L’atout majeur de Campost pour l’accueil de cette infrastructure est son data center adossé à un réseau d’interconnexion de 710 km de fibre optique, un réseau satellitaire contrôlé par un Hub. De quoi permettre à l’entreprise d’accompagner la transformation digitale du Cameroun.

    Louise Nsana

  • Entreprises publiques: les contrats de performance de retour au Cameroun

    Entreprises publiques: les contrats de performance de retour au Cameroun

    Les entreprises et établissements du portefeuille de l’Etat camerounais seront mis sous contrats de performance pour une période de deux ans, à compter du 1er janvier 2023, selon une circulaire du ministre des Finances Louis-Paul Motaze, parvenue

    Dans une circulaire aux dirigeants desdites sociétés, il a défini le contrat de performance comme un accord formel par lequel l’Etat d’une part et l’établissement public ou l’entreprise publique d’autre part, conviennent des objectifs à atteindre par ces derniers sur une période donnée, des moyens nécessaires ainsi que des modalités d’évaluation des résultats obtenus conformément au plan de développement stratégique ou au plan d’entreprise et aux objectifs des politiques publiques.

    L’Etat camerounais, note-t-on, avait déjà au milieu des années 1990, et sous la pression des bailleurs de fonds, conclu une trentaine de contrats de ce genre avec des entreprises du secteur public et parapublic dont l’évaluation reste attendue.

    Le ministère a indiqué que la mise en œuvre de cette réforme ciblait la faible performance de ces sociétés dans l’accomplissement de leurs missions statutaires et dans la génération de profits, de leur poids important sur les finances publiques ainsi que des risques budgétaires pour l’Etat.

    Lesdits contrats, applicables aux 38 entreprises publiques du pays, s’inscrivent dans un horizon de trois à cinq ans, avec une évaluation à mi-parcours soit par un comité d’experts, soit par un cabinet indépendant.

    A travers l’instauration de règles managériales basées sur la performance, le gouvernement camerounais se plie à une contrainte du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du programme économique et financier triennal 2021-2024, qui devrait entre autres permettre de se séparer des entreprises improductives, budgétivores et vivant essentiellement de subventions.

    Selon la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), à fin mars 2022, la dette directe des établissements et entreprises publics du pays était estimée à 860 milliards de francs CFA (environ 1,34 milliard de dollars américains), soit 3,4% du produit intérieur brut (PIB).

    Avec Xinhua

  • Compétition sur le marché européen et britannique: La banane africaine à un doigt du boycott et de l’exclusion

    Compétition sur le marché européen et britannique: La banane africaine à un doigt du boycott et de l’exclusion

    C’est le risque commercial encouru en cas de non-conformité aux exigences de Fairtrade et de Rainforest Alliance, ou de mise en œuvre par le gouvernement britannique de la mesure querellée de baisse des droits de douanes. 30 000 emplois sont menacés

    Au vu des nombreuses critiques formulées contre la proposition de salaire décent de Fairtrade et de Rainforest Alliance, il y a fort à parier que les producteurs africains ne s’y conformeront pas. Le risque réel est que «dans cette espèce de complot commercial, ces deux organisations poussent à ce que la grande distribution puisse déréférencer les produits africains». Joseph Owona Kono croit cela faisable simplement «en leur donnant la possibilité de dire qu’ils ne prennent plus de notre banane, puisque que nous ne sommes pas conformes». Aux yeux du président d’Afruibana, il s’agit en clair «de quelque chose qui nous pend au nez».

    Le Mincommerce pour sa part relativise et relève à cet égard que «de telles prises de position idéologique ne sauraient être contraignantes. Je vois mal la Commission de l’Union européenne (UE) aller jusque-là. Ce qui signifierait alors l’éviction du marché européen des producteurs africains et appellerait un contentieux». De l’avis de tous, une telle perspective ne peut s’opérer qu’au bénéfice des producteurs d’autres continents. Luc Magloire Mbarga Atangana constate par exemple que «le marché de la banane s’est retourné entre le marché américain et le marché européen. L’écart est aujourd’hui trop important au détriment du marché européen. Alors que c’était l’inverse». La responsabilité d’un tel état des choses est à la charge exclusive de l’UE. Puisqu’«en ouvrant le marché et en oubliant les engagements qui sont les siens dans le cadre des conventions successives avec nos États, l’UE a conduit à une érosion des parts de marché, mais également des revenus des producteurs africains», explique le membre du gouvernement.

    Londres
    La décision du gouvernement britannique en vue de lutter contre la vie chère présente aussi le risque de produire le même effet. Les échanges entre Afruibana et les différents membres du gouvernement camerounais permettent cependant d’arriver à une certitude. «Cette décision est contraire aux règles du commerce multilatéral. C’est pourquoi elle ne peut être que ponctuelle», est-il expliqué. «En attendant de savoir si véritablement, la banane fait partie en Grande-Bretagne des produits de première nécessité devant bénéficier des baisses de droits de douanes», précise encore le Mincommerce. Et le chef de la délégation des producteurs et exportateurs africains de banane de s’interroger: «qu’elle est en réalité le poids de notre production face à la banane subventionnée qu’ils peuvent avoir ailleurs?». Avant d’indiquer que «c’est aussi cela le risque et je pense qu’effectivement, on doit pouvoir monter au créneau pour que cette tentative-là ne prennent pas corps».

    Directive de l’UE
    Lorsqu’il parle du salaire décent, Jean-Marie Kacou-Gervais évoque surtout «le risque de contamination». À en croire le vice-président, «l’exigence de Fairtrade et de Rainforest Alliance n’est peut-être pas contraignante. Mais le fait de le répéter pourrait à la longue intéresser l’Union européenne». Il se trouve d’ailleurs, selon Jean-François Billot, qu’il y a «un mouvement qui s’organise actuellement autour de la directive de l’Union européenne sur la responsabilité sociale des entreprises». Le secrétaire général d’Afruibana-Europe croit en plus savoir que celle-ci «associe la question de salaire décent à la méthodologie. En présentant le défaut d’un manque de lisibilité et de prévisibilité». D’où aussi les discussions menées avec la délégation de l’UE au Cameroun pour éclaircir ces points.

    Délégation de l’UE au Cameroun
    La question de la lisibilité et de la prévisibilité de la méthodologie était donc au menu des échanges ce 1er juillet 2022, entre les responsables d’Afruibana et le représentant de l’ambassadeur, chef de délégation de l’UE au Cameroun, Philippe Van Damme. Les exigences liées au Pacte vert et au travail des enfants conformément aux axes prioritaires de la coopération à l’ère post-Cotonou ont également certainement meublé les échanges. Étant donné qu’elles entrent en résonnance avec les mesures préconisées par Fairtrade et Rainforest Alliance. Et que l’enjeu desdites exigences est en définitive l’accès au marché européen.
    Le président d’Afruibana souligne par ailleurs que «le nouvel Instrument de voisinage n’a pas pris en compte dans sa programmation les préoccupations de nos filières bananières. Il était donc bon que l’on voit avec la délégation dans le cadre de la coopération qui existe, dans quelle mesure d’autres voies sont à explorer dans cette filière». Et sur l’ensemble des préoccupations abordées, Joseph Owona Kono se dit plutôt rassuré. «Tous nos interlocuteurs nous ont écoutés avec beaucoup d’attention et nous ont promis leur entier soutien. Nous n’avons aucun doute à cet effet», a-t-il déclaré.

    30 000 emplois menacés
    En cas d’éviction, d’exclusion ou de boycott des productions africaines de banane, «ce sont pas moins de 30 000 emplois directs et non qualifiés qui sont menacés et qui auront envie d’aller en exil en Europe. Soit 12 000 au Cameroun, 12 000 en Côte d’Ivoire et un peu moins au Ghana», laisse entendre le ministre du Commerce. La mise à exécution par Fairtrade et Rainforest de leurs menaces en cas de non-conformité des producteurs africains est en outre «susceptible de créer des troubles sociaux dans nos pays», a également prévenu la délégation d’Afruibana en séjour au Cameroun.

    Théodore Ayissi Ayissi 

  • Vaccination: le Cameroun sur la planche de la biométrie

    Vaccination: le Cameroun sur la planche de la biométrie

    La carte « Pass VacSanté » permet aux voyageurs d’avoir des certificats authentiques et sécurisés contre le Covid-19 et les autres vaccins obligatoires. 

    «L’application VacSanté permet à une personne qui souhaite avoir cette certification de s’enrôler, de se faire vacciner et d’avoir sur son téléphone un certificat digital et s’il le souhaite également, sous forme d’une carte physique qui ressemble à la carte nationale d’identité», décrit  Shalom Ndoula. Invité de la CRTV le 6 juillet 2022, le secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination (PEV) explique qu’«il s’agit d’une carte qui possède une mise à jour sur les vaccins fièvre jaune, méningite, rappel de diphtérie, tétanos, polio, grippe…Il permet de retrouver l’historique vaccinal d’un tiers en un clic, grâce à un lecteur de code barre».

    En termes d’acquisition du document, Shalom Ndoula indique qu’en 2 mois, plus de 10 000 cartes ont déjà produites dans les différents points agréés, notamment les antennes du Centre international de vaccination (CIV) de Yaoundé, de Douala, de Garoua, Maroua et de Ngaoundéré.

    Jean-René Meva’a Amougou

     

  • Filière bovine en Afrique centrale: l’herbe plus verte en Inde, Argentine et au Brésil

    Filière bovine en Afrique centrale: l’herbe plus verte en Inde, Argentine et au Brésil

    Le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale affichent une claire préférence pour des importations en provenance de ces trois pays. Au détriment des cheptels du Tchad, du Cameroun et de la RCA, en grande majorité convoités par le Nigéria

    La filière bovine constitue également pour la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) une source de préoccupation. Dans la mesure où elle se retrouve aussi, à l’instar de la filière halieutique, au cœur du processus de fuite des devises et d’érosion des réserves de change de la sous-région. Des données disponibles et rendues publiques ce 14 juin 2022 par la Banque centrale donnent en effet à savoir que les pays de la Cemac dépensent environs «237 milliards de francs CFA par an (pour importer hors zone Cemac, Argentine, Inde et Brésil, Ndlr) de la viande et abats comestibles». Alors que les cheptels recensés dans la sous-région suffisent à satisfaire les besoins de la Communauté. À titre d’exemple, l’étude commandée par le Comité de politique monétaire de la Beac renseigne que le Tchad est en la matière bien équipé. Il représente à lui seul «le troisième cheptel d’Afrique».

    Importations
    «Des six pays de l’Union, seulement trois peuvent être considérés comme producteurs de viande bovine (et autres produits dérivés, Ndlr). Il s’agit du Cameroun, de la RCA et du Tchad». Des indicateurs présentés par la Banque centrale, on retient aussi que «le Tchad possède en termes de cheptel, 55% de l’effectif de la Cemac, suivi du Cameroun et de la RCA. Cependant, tout le cheptel n’est pas destiné à l’exploitation. Dans tous ces pays, le taux d’exploitation des troupeaux est estimé à 12% du potentiel».

    Toutefois, le véritable problème relevé ici est l’absence d’un cadre formel d’échange entre les pays producteurs et ceux consommateurs de la Cemac. «Le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale importent en effet d’énormes quantités de carcasses de viande en provenance de l’Argentine, du Brésil et de l’Inde». L’étude de la Beac démontre pourtant que «le bétail et la viande du Tchad, de la RCA et du Cameroun peuvent potentiellement approvisionner toute l’Afrique centrale». Pour preuve, les exportations bovines de la RCA et du Tchad ont été tellement importantes ces dernières années qu’elles «ont pu couvrir les importations de poisson, se traduisant par un excédent commercial pour chacun d’eux. Mais la somme des gains de ces deux petites économies ne saurait amortir les déficits structurels observés dans les autres pays», souligne toutefois la Banque centrale.

    Cela dit aussi, «le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale s’approvisionnent essentiellement sur les marchés de la zone (s’agissant des animaux sur pied)», se félicite par contre l’institution bancaire sous-régionale.

    Exportations vers le Nigéria
    S’agissant des exportations, «le Tchad et la RCA sont exportateurs nets dans la zone», commence par souligner l’étude. Seulement, «à la différence du Tchad, la RCA importe également du Soudan (en vue d’écouler vers le Congo et la RDC). La quasi-totalité des exportations du Tchad est en direction du Nigéria, suivi par le Cameroun; et le Nigéria absorbe à lui seul environ 80% des exportations des pays de la Cemac», apprend-on.

    À en croire la Beac, «une grande partie du bétail de la Cemac est en effet exportée vers le Nigeria et ces échanges représentent 90% des exportations de bovins du Tchad». Et «au total, il existe quatre grands itinéraires d’exportation de bovins sur pied vers le Nigeria: l’itinéraire du Lac, l’itinéraire de Ndjamena, l’itinéraire de Bongor et l’itinéraire de Pala». Après quoi, selon la Banque centrale, «les animaux sont ensuite acheminés par camion vers Lagos, Ibadan et les autres villes intérieures du pays». On apprend enfin que «le nombre d’animaux empruntant chacun des itinéraires est fonction de nombreux facteurs, notamment: l’importation de bovins soudanais vers la RCA, l’importation de bovins de la RDC vers le Congo, les échanges de bovins entre le Cameroun et le Nigeria».

    Freins
    Plusieurs facteurs sont identifiés pour expliquer la situation présentée par la Beac. Ils constituent autant de freins au commerce de viande et de bétail dans la Cemac. La Banque centrale évoque notamment «les formalités administratives multiples et relativement onéreuses, les difficultés de mise en œuvre du principe de libre circulation des personnes, des biens et des services, l’absence de statistiques fiables sur les quantités échangées du fait de la prévalence de circuits parallèles d’exportation et de la pratique de la sous-déclaration des quantités exportées». Sont aussi pointés du doigt, «le coût élevé des différents modes de transport, le faible niveau d’organisation des marchés frontaliers, et l’instabilité socio-politique dans les États post conflits».

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    Théodore Ayissi Ayissi 

  • Patrick Bakounga Awa: vaincre le handicap par le sport

    Patrick Bakounga Awa: vaincre le handicap par le sport

    Parcours et trajectoire d’un champion atypique

    Il se définit comme le leader d’opinion des déficients visuels. L’homme de 35 ans est devenu une référence en matière d’handisport au Cameroun et ailleurs. «Je suis tombé aveugle à l’âge de 14 ans, j’étais en classe de 4e. J’ai passé deux ans à la maison et je déprimais». Ce succès sur les terrains de sport a également forgé le mental de l’homme. Ce dernier est devenu un leader dans sa communauté en matière de production d’idées et de réflexions dans la recherche des solutions aux problèmes que rencontrent les handicapés, qu’ils soient visuels ou moteurs.

    Rencontres, déclic et participation
    L’existence dans son quartier d’une structure qui prend en charge les handicapés est décisive. «Habitant à Mimboman dans le 4e arrondissement de Yaoundé, je savais qu’il y’avait PROMHANDICAM (promotion des handicapés du Cameroun) situé au petit marché de Mimboman», déclare-t-il. Mais en 2006 alors qu’il perd son père, il rencontre M. Kibanbélé qui est le directeur administratif de PROMHANDICAM. Le tournant s’opère. «Je lui fait état de ma situation et de ce que je voulais faire de ma vie en jouant au foot. Il m’a convaincu de retourner à l’école tout en pratiquant le sport sans dépenser un centime», expose le champion. En deux ans, il va apprendre le braille plus encore. Il a la chance de rencontrer l’entraineur national des sports des défiants visuels, Pascal Ela Mvogo , qui donnait des cours de sport à l’époque aux handicapés.

    Malgré le fait qu’il est capitaine de l’équipe nationale de «cécifoot», il ne participe pas aux compétitions notamment les jeux de l’avenir des personnes handicapés en Mauritanie en 2006, faute de passeport. Pour les jeux africains de 2007 en Algérie, il ne participe pas alors qu’il a son passeport. Les raisons de sa non-sélection lui sont inconnues. «Je suis laissé ; je ne connais pas la raison, or je suis leaders dans tous les sports que nous pratiquons et je suis vraiment énervé au point ou je déprime».
    Le déclic arrive avec la nomination d’un nouvel entraineur Omer Abaté Engamba la même année. Il remonte le moral de l’athlète. «Il me demande de ne pas baisser les bras, parce que en 2008 on organise les jeux de l’avenir pour handicapés d’Afrique centrale et il compte sur moi», révèle aussi Patrick. Lors de cette compétition, il gagne 3 médailles d’or au 100, 200 et 400 m, il est le tout premier à réaliser cet exploit. En 2009, à Niamey pour les mêmes jeux mais à l’échelle continentale, il rafle toujours la mise dans les mêmes disciplines, avec un chrono de 11,7 seconde en 100 m, il bat le record détenu ici par un ivoirien. En 2011, lorsque le Cameroun organise les mêmes jeux sur le plan continental le natif de Mimboman rafle encore trois médailles et améliore son record de 100 m passant à 11,5 secondes, «je le détient pendant 11 ans», assure l’athlète. En 2014 au meeting de Faza au Qatar, il remporte 3 médailles dont une en argent au 100 m et deux en or pour les 200 et 400 m. à cause des lourdeurs administrative il manque les jeux Olympiques de Londres en 2012.

    Palmarès
    Ce père de 3 enfants compte à son actif 37 récompenses. 21 médailles en compétitions internationales (dont 11 en or 4 en argent et 6 en bronze et 16 titres de champion goalball et cécifoot sur le plan nationales). Il faut aussi noter qu’il occupe actuellement le poste de président provisoire de gestion de la ligue du centre des sports pour déficients visuel.

    Article lié   Gouvernement/handicapés: Les 10% de la discorde

    André Gromyko Balla 

  • Commonwealth: la voix de l’Afrique centrale plus audible

    Commonwealth: la voix de l’Afrique centrale plus audible

    Au sein du «Club des gentlemen», le Cameroun et le Gabon entendent dessiner un nouvel échelon d’action collective

    C’est l’une des informations majeures du récent sommet des chefs d’État et de gouvernement du Commonwealth tenu à Kigali au Rwanda . Après un long et rigoureux processus de 18 mois, le Gabon a (enfin) intégré le «Club des gentlemen» le 25 juin 2022. «Cette adhésion offre au Gabon un cadre supplémentaire pour la défense de ses positions et aspirations sur la scène internationale. Pour en tirer les meilleurs bénéfices, nous devons nous organiser et faire les investissements nécessaires», a déclaré Noel Nelson M’Essone, repris par Gabon Media Time le 28 juin dernier. D’après l’ancien ministre gabonais des Affaires étrangères, au-delà du souci de Libreville d’afficher une identité spécifique, c’est le poids de l’Afrique centrale qu’il faut considérer.

    Dynamique sous régionale
    Telle qu’elle est abordée, «cette réflexion insinue un nouvel échelon d’action collective», traduit l’internationaliste camerounais Éloge Moungang. «À travers cette adhésion du Gabon, on mesure aisément une dynamique sous régionale qui doit être appréhendée dans un contexte d’interactions intenses entre le Cameroun et le Gabon. En fait, en plus d’œuvrer à la construction d’un poids économique et commercial au sein du Commonwealth, le Cameroun et le Gabon ont travaillé en amont en vue de se doter des instruments de projection de leur influence politique, à travers la mise en place d’un réseau diplomatique propre et efficace», analyse-t-il. D’une certaine manière, «que le 55e État-membre du Commonwealth soit issu de la sous-région, cela est chargé d’enjeux stratégiques articulés dans une dynamique du nombre», poursuit le Camerounais Éloge Moungang.

    De ce point de vue, au sein du Commonwealth, l’Afrique centrale est en passe de devenir une puissance diplomatique. «Avec le Cameroun et le Gabon, la diplomatie sous régionale entend construire une position structurelle forte, avec plus de chances de sortir victorieuse dans les négociations», entrevoit Patrick Njomo, un autre internationaliste. Selon ce dernier, l’effet du nombre place objectivement l’Afrique centrale comme force capable de desserrer ou de briser les contraintes imposées par le système politique et économique international.

    Ongoung Zong Bella

  • Viabilité de la filière banane en Afrique: le gouvernement camerounais sollicité

    Viabilité de la filière banane en Afrique: le gouvernement camerounais sollicité

    Le plaidoyer mené par Afruibana, une association de producteurs camerounais, ivoiriens et ghanéens, vise à obtenir son intervention auprès des organisations internationales sur un ensemble de problèmes parmi lesquels le salaire décent.

    Ils sont producteurs et exportateurs de bananes et d’autres fruits au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Ghana, et ils sont réunis au sein de l’association Afruibana. C’est au nom de cette organisation qu’ils ont entamé ce 30 juin 2022 à Yaoundé, un plaidoyer auprès du gouvernement camerounais. L’objectif «depuis deux semaines, est de sensibiliser nos gouvernements et solliciter leur soutien pour l’appui  à nos producteurs et exportateurs, au regard des problèmes pressants que connaît notre filière, notamment ceux concernant le salaire décent», ont laissé entendre Joseph Owona Kono et George Kporye, le président et le vice-président d’Afruibana.

    À les croire, le fond du problème est que «dans le système dans lequel nous évoluons à l’exportation, il est imposé des niveaux de salaires qui nous semblent évoluer en marge de nos législations et conventions collectives». Puisque selon Joseph Owona Kono, «ces salaires n’ont pas fait l’objet de concertations, ni avec les États, ni avec les travailleurs et encore moins avec les producteurs. Et cela est de nature à créer des troubles sociaux dans nos pays».

    Pourtant, «nous les producteurs des trois pays que nous représentons ici, militons pour un salaire décent pour tous les employés, ce qui est notre crédo», assure la délégation de producteurs présente à Yaoundé. Ce qu’elle déplore surtout, c’est d’être «confrontée à une décision de Fair Trade et Rainforest Alliance, qui tend à imposer un niveau de salaire qui ne semble pas compatible avec nos propres économies et que nous ne sommes pas en mesure de payer».

    Primature, Minader et Mincommerce

    La tournée camerounaise fait suite à une autre déjà achevée en Côte d’ivoire et au Ghana. La première journée a connu son point d’orgue dans notre pays à l’Immeuble Étoile. Où les leaders d’Afruibana, parmi lesquels le vice-président, Jean-Marie Kacou-Gervais et le secrétaire général (Afruibana-Europe), Jean-François Billot, étaient reçus en audience par le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute.

    La tournée a toutefois débuté au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et s’est poursuivie au ministère du Commerce (Mincommerce). Les ministres Gabriel Mbaïrobé et Luc Magloire Mbarga Atangana ont ainsi été briefés sur les contours des différents défis à relever par la filière banane. La principale attente formulée à leur intention est de faire jouer leur entregent.

    Et notamment, «pour ce qui est du Minader, de s’adresser à la FAO et à toutes les institutions qui sont en mesure de connaître de ce problème», a énoncé Joseph Owona Kono en s’interdisant «de dicter d’avance au gouvernement ce qu’il a à faire, puisqu’il est dans son rôle de facilitateur». Au Mincommerce, les leaders d’Afruibana ont assuré avoir obtenu de Luc Magloire Mbarga Atangana «qui connaît bien la question, quelques pistes d’intervention ou de travail. Nous allons poursuivre et creuser ces pistes avec ses services et avec lui-même pour nous permettre d’apporter des réponses appropriées à cette menace».

    Pour le Mincommerce en effet, «la question de la rémunération des employés de la filière banane est légitime. Mais elle ne peut pas être abordée de façon isolée, en faisant fi de tous les autres postes de coûts et de la question des revenus des producteurs». Luc Magloire Mbarga Atangana propose alors «en contrepartie de la question des salaires, d’obtenir de l’Union européenne le respect de ses engagements vis-à-vis des filières bananières africaines».

    Programme

    Ce 1er juillet 2022, il est prévu une rencontre avec l’ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun. En plus de la compétitivité de la filière, les exigences liées au Pacte vert et à l’interdiction du travail des enfants seront probablement au menu des échanges entre Philippe Van Damme et la délégation d’Afruibana. Ces aspects sont également censés être évoqués ce jour, avec le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Louis Paul Motaze, et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona.

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Le FMI exige la fin des subventions de carburant au Cameroun

    Le FMI exige la fin des subventions de carburant au Cameroun

    L’institution de Bretton Woods donne jusqu’à la fin d’année au gouvernement pour répercuter les véritables prix dans les essenceries.

    Le Fonds monétaire international (FMI) ne cache plus ses préoccupations face à la montée des subventions consenties par l’Etat du Cameroun pour maintenir le prix des hydrocarbures dans le pays à un niveau soutenable. L’enveloppe desdites subventions au cours des quatre derniers mois se chiffre à 120 milliards de FCFA. La facture pourrait s’accroitre dans les prochains mois, craint l’institution. Elle tire la sonnette d’alarme sur les risque que de tels investissements font peser  sur la réalisation et l’atteinte des objectifs du Cameroun, notamment dans le cadre de l’exécution du programme économique et financier conclu en juillet 2021.

    Par le biais d’une équipe de cadres en mission en terre camerounaise, le FMI donne jusqu’à la fin d’année aux autorités afin d’afficher la vérité des prix dans les essenceries. Faute de quoi, il procèderait au gel de la validation des différentes revues du programme triennal en cours.

    Pressé par les attentes de la population camerounaise, le gouvernement se retrouve d’autre part écartelé par les oppositions de ce partenaire financier contre certaines initiatives des autorités pour réduire le coût de la vie. Le projet d’augmentation des salaires à la fonction annoncée en 2006 et abouti en 2011, n’avait pas trouvé l’assentiment du Fonds. De même que l’opération de recrutement de 25 000 jeunes diplômés en 2011.

    Lire aussi: Critère de convergence : la Cemac évalue la conformité du Cameroun

     

     

  • Cameroun: les avocats et leurs diables

    Cameroun: les avocats et leurs diables

    Une crise à mèche lente consume, depuis de longues années, l’Ordre des Avocats au Barreau du Cameroun

    Captées le 20 juin 2022 au palais des sports de Yaoundé, les séquences ci-dessus relatées ne sont en réalité que des dernières manifestations en date d’une crise. Celle-ci, assume Me Patrice Monthe (porte-parole de la Conférence des anciens bâtonniers du Cameroun et président de l’Union des Avocats d’Afrique centrale, approché par Radio France Internationale), s’est commuée en cercle vicieux avec la «politisation et la communautarisation du Barreau entretenues par les pouvoirs publics». Loin d’être une simple procédure narrative qui tend à anecdotiser la vie de l’Ordre des avocats, cette expression miniaturise et illustre un problème. «Disons ici les choses clairement: nous sommes divisés eu égard aux rapports que certains parmi nous entretiennent avec les sphères institutionnelle et culturelle», valide Me Michel Voukeng. Là, l’avocat au barreau du Cameroun parle des groupes qui imposent un sens politique à toute initiative, et qui, ce faisant, contribuent à une politisation des problèmes. Cela s’est (une fois encore) vérifié lors de la derrière Assemblée générale tenue au palais des sports de Yaoundé où les trajectoires de certains avocats ont pu être marquées comme des vecteurs de politisation du barreau. L’on comprend pourquoi, pendant les tractations électorales, il a été particulièrement difficile de neutraliser une thématique comme «la proximité» de certains avocats avec le pouvoir ou avec les activistes séparatistes. Tout comme il a été fastidieux de désactiver la différence entre les avocats anglophones et leurs confrères francophones.

    Éternel cycle
    En examinant des actions protestataires qui, depuis les scrutins passés, ont nourri la chronique au sein de l’Ordre des avocats, l’on débusque des registres d’action pluriels qui se déploient à chaque Assemblée générale. Plusieurs fois, cet état de choses a débouché sur ce que les avocats eux-mêmes appellent «insurrections électorales». L’on l’a vécu en 2006 et en 2008. Pour Me Patrice Monthe, au cours des Assemblées générales tenues au cours de ces années- là, il est apparu évident que le champ de forces en présence était traversé par les luttes que se livrent les avocats entre- eux. De ce point de vue, théorise Pr Belinga Zambo, la crise au sein du barreau camerounais revêt trois expressions permanentes. «L’alternance systématique, tout d’abord. «Sortez les sortants» est devenu un mot d’ordre. Depuis 2006, le balancier électoral est systématique. Le Conseil en place est toujours battu. La protestation, ensuite. Elle s’exprime dans les urnes avec la montée des suffrages des avocats protestataires et, enfin, l’abstention», croit savoir un avocat proche du nouveau Conseil de l’Ordre.

    «Notre profession est en crise, comme l’est toute l’institution judiciaire aujourd’hui», diagnostique Me Patrice Monthe. Avec lui, d’autres anciens bâtonniers (Yondo Black, Luke Sendze, Akere Tabeng Muna, Charles Tchoungang, Junior Eta Besong et Jackson Francis Ngnie Kamga).

    Lire aussi:  Cameroun: les avocats et leurs diables

    Jean René Meva’a Amougou

  • Ordre des avocats: noyaux visibles  d’un grand désordre

    Ordre des avocats: noyaux visibles d’un grand désordre

    Scènes de vie au cours desquelles des conditions sensibles ont fait déraper l’ambiance autour du vote du bâtonnier

    Ce 21 juin 2022, CRTV Web est allé à la rencontre de Me Mbah Eric Mbah. Élu bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun la veille, le juriste de 52 ans, originaire du Nord-Ouest «est immédiatement allé travailler». Selon le média d’État, «il a commencé par une visite à son proche collaborateur qui a subi un malaise le premier jour de l’assemblée générale élective au complexe sportif multifonctionnel de Yaoundé». Son geste, poursuit CRTV Web, «a pour but de promouvoir l’unité parmi les avocats conformément à sa devise pour le mandat de deux ans». Ainsi relaté, le lendemain de victoire de Me Mbah Eric Mbah est une petite histoire plaisante. Tout comme sa première déclaration: «Le bâtonnier ne doit pas être le plus riche ou le plus expérimenté, mais il doit être un rassembleur. Je suis votre rassembleur». Porté par un courant au nom exotique («Ubuntu»), l’homme est inscrit au tableau de l’Ordre des avocats du Cameroun depuis 2001. Il avait été élu pour la première fois au sein du Conseil de l’Ordre en 2018. Il était le représentant du bâtonnier dans le Nord-Ouest au cours du précédent mandat. «Pour arriver à ce niveau, on a bataillé dur», commente un de ses proches. Pour tout comprendre, la succession de Me Charles Tchakoute Patie (décédé le 4 octobre 2020 des suites de maladie) n’a pas été facile.

    «Plaidoiries divergentes»
    Ce 20 juin 2022, la cour et les couloirs du palais polyvalent des sports de Yaoundé bruissent de pas lourds de personnalités et de la bruyance des groupes familiaux. Ce jour se tient l’Assemblée générale de l’Ordre des Avocats au Barreau du Cameroun. Point d’orgue à l’ordre du jour: l’élection du nouveau Conseil de l’Ordre dont sera issu le bâtonnier. En course, une dizaine de candidats. Dans la cour, de nombreuses accolades entre avocats esquissent un tableau idyllique: celui d’une corporation à l’union enviée. Me Jean De Dieu Momo, le ministre délégué auprès du ministère de la Justice, s’offre un bain de foule auprès de ses confrères, assurant qu’il n’est là que dans le cadre de la confraternité. Très vite, derrière cette façade clinquante et ripolinée, des scènes de hurlements et d’insultes s’enchaînent. De temps à autre, étayés par de nombreux documents, des témoignages vertigineux déferlent. Revendiquant une érudition sophistiquée du code électoral en vigueur, certains dénoncent des procédures suffocantes et l’inaction des superviseurs du scrutin. D’autres mélangent coups de fils, chantage au licenciement et à la radiation de la corporation. Devant des journalistes, les caprices les plus enfantins se déploient pour dévoiler des récits qui ont souvent été tus. Les phrases ne manquent pas de patauger dans des marronniers usés à toutes les sauces dans les actualités. Par exemple, on entend dire: « C’est Tchoungang qui, comme toujours, a envoyé ses gens… » «Je suis passé par l’école de Yondo Black…» «Racaille»… «Irresponsables»… « On sait chez qui vous mangez!« … Contre tout discours raisonné, des rebonds de phrases incandescentes. Certains avocats n’ont pas les mots pour exprimer ce qu’ils ressentent. D’autres savent juste parler en mettant le feu dans l’air.

    À l’intérieur
    Du haut d’une tribune du palais des sports, «Le vieux» (comme on l’appelle ici, en référence à sa longue expérience dans le métier d’avocat) dit que le système électoral et de validation des candidatures «est tellement kafkaïen». Pêle-mêle, l’homme regrette «le mauvais niveau général des jeunes avocats» et des «entorses très graves à la déontologie». Harassé, il quitte les lieux avant d’être retenu, in extremis, au perron oriental du palais des sports. Rapidement, on découvre un climat que des observateurs décrivent comme très violent. Présent dans la salle, Me Eta Bessong. L’ancien bâtonnier (2008-2012) pique une vive colère. Il soupçonne des avocats francophones de manœuvrer pour élire un avocat francophone au poste de bâtonnier. Le ton monte. Me Kless Yves Patrick Kouanou, le président de l’Assemblée générale de l’Ordre, superviseur de l’élection du bâtonnier prend la parole pour annoncer la suspension des travaux. Le processus électoral est annulé avant le vote et la proclamation des résultats. Les travaux de l’Assemblée générale sont suspendus vers 10 heures avant de reprendre aux alentours de 13 heures. Entre temps, après des désistements et des alliances, seuls 5 candidats restent en course. Il s’agit de Me Atangana Bikouna, Me Duga Titanji, Me Ebah Ntoko, Me Mbah et Me Memong.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Cameroun : plus de 30 morts dans un conflit intercommunautaire

    Cameroun : plus de 30 morts dans un conflit intercommunautaire

    Le modérateur de l’Eglise presbytérienne camerounaise (EPC) dans la région anglophone du Sud-Ouest, Fonki Samuel Forba, a signalé lundi la mort de plus de 30 personnes dans un conflit intercommunautaire dans la localité d’Akwaya du département de Manyu de la région.

    Dans un communiqué, il a exprimé sa plus grande indignation à la suite de ce bain de sang ayant opposé samedi et dimanche le peuple d’Oliti au peuple de Messaga Ekol, lors d’une cérémonie funéraire.

    A l’origine de la bataille, ce pasteur a fait état d’un conflit foncier remontant à fin avril dernier lorsque les premiers ont attaqué et assassiné certains de ce clan voisin, puis à nouveau sollicité du renfort et revenus à la charge.

    Les attaques ont conduit à l’incendie de maisons, certaines victimes ayant été brûlées dans leurs maisons dont des enfants et personnes âgées parfois décapités, parmi eux se trouvaient 5 ressortissants nigérians.

    « Cela nous fait honte en tant que peuple de la même communauté. Je condamne avec véhémence les auteurs de ces actes honteux et inhumains sur les enfants de Dieu, et prie pour que de telles atrocités ne se reproduisent plus jamais dans notre communauté« , a indiqué le pasteur.

    Craignant une escalade de la tension, au moment où on déplore également de nombreux blessés, Fonki Samuel Forba a appelé les autorités politiques et traditionnelles de la localité à agir dans l’urgence pour éviter de nouveaux affrontements entre Oliti et Messaga Ekol.

    Xinhua