INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Présidence de la BDEAC: le Tchad revendique le poste

Le président tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno, s’oppose à la désignation du Camerounais Dieudonné Evou Mekou et l’a signifié ce 12 mai 2022 au président sortant de l’institution bancaire sous-régionale.

Un litige est sur le point d’ébranler la quiétude et la marche sereine des institutions de la sous-région vers leur plein accomplissement. Il met aux prises l’État du Cameroun et la République sœur du Tchad. L’opposition trouve son fondement dans la récente déclaration faite au président sortant de la BDEAC par le président tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno. «Le Tchad est surpris du changement qui va s’opérer à la BDEAC et en l’occurrence la nomination du nouveau président», résume le ministre tchadien des Finances et du Budget au sortir de l’audience avec Fortuna-Ofa Mbo Nchama. À en croire Tahir Hamid Nguilin, «c’est au tour du Tchad d’assurer la prochaine présidence». Le Cameroun pourrait alors légitimement le faire à sa suite.

Arguments

Pour la partie Tchadienne, on clame en effet haut et fort que «la pratique à la Cemac voudrait que le mandat revienne à l’État membre et non à l’individu». Or, «l’actuel gouverneur de la Beac a été président de la BDEAC entre juin 2015 et février 2017, soit moins de cinq ans». Le problème ici étant qu’au moment de choisir son successeur, «il est remplacé à la tête de la BDEAC non pas par un national, mais par un Équato-Guinéen, l’actuel président». Cela alors qu’il appartenait encore au Tchad «de désigner un national pour la durée du mandat qui restait à courir», souligne le ministre des Finances et du Budget.

Théodore Ayissi Ayissi

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