Journalistes et associations des consommateurs : pour un accompagnement hors-norme de l’Anor
Ce jeudi 23 novembre au Djeuga Palace de Yaoundé, l’Agence des normes et de la qualité (Anor) a organisé un séminaire d’information sur ses activités de lutte contre les produits non approuvés.
Comment discipliner le secteur informel camerounais dès 2024, domaine employant le plus grand nombre de personnes. Voilà l’une des priorités les plus immédiates de l’Anor. «C’est une mission que nous devons mener ensemble», assure, Luc Claude Mamba, chef de division de la communication, de la Promotion et de l’Accompagnement des entreprises. Cette invite de l’Anor à l’endroit des hommes des médias vise à vulgariser le travail mené par l’Agence. Souvent accusé de laxisme, elle souhaite voir la presse relayer ses actions et activités. Il est donc question de l’amélioration du dispositif de collaboration entre les acteurs.
Au cours des travaux, les responsables de l’Anor édifient les journalistes et même les associations de défense des droits des consommateurs sur trois axes. Le premier axe porte sur la notion de la norme et de qualité. Elle délivre les certificats de conformité au Cameroun, assure la gestion des alertes, la mise en œuvre des enquêtes relatives aux sujets de grande consommation, constatation et répression des infractions…
Le deuxième axe abordé par Serge Sadjo, directeur du Contrôle Qualité et Répression des infractions, parle des enjeux et des résultats obtenus sur le terrain. Il s’agit concrètement «d’assainir les espaces économiques avec comme corollaire une hausse des recettes fiscales et budgétaires, et une meilleure maîtrise de la comptabilité nationale». En passant par «l’amélioration des compétitivité des entreprises locales à travers une hausse des performances». Sans oublier, «la protection des industries locales de la concurrence déloyale des produits importés non conformes», mentionne Serge Sadjo.
Opérations
La troisième articulation porte sur les avancées enregistrées en termes de certification. C’est madame le sous-directeur de la Certification des Produits qui présente les résultats. Les hommes des médias apprennent de l’Anor, l’existence d’opérations musclées dans 8 des 10 régions (Nord-Ouest et le Sud-Ouest). Il s’agit des villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Obala, Bertoua pour ne citer que cela. 1241 entreprises sont contrôlées, 496 infractions sont constatées sur procès-verbal (PV). 96 entreprises sont conformes. L’Anor a saisi 2054 échantillons de produits de qualité douteuse dans 335 entreprises. On compte des produits oléagineux, cosmétiques, les boissons, le matériau de construction, etc.
André Gromyko Balla