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Cholera: le nombre de nouveaux cas en hausse
L’Afrique connaît une augmentation exponentielle des cas de choléra dans un contexte de flambée mondiale, alors que le nombre des cas enregistrés sur le continent au cours du premier mois de 2023 a déjà atteint plus de 30 % du nombre total de cas enregistrés sur l’ensemble de l’année 2022, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué publié jeudi.
Selon le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, basé à Brazzaville, capitale de la République du Congo, environ 26.000 cas et 660 décès ont été signalés au 29 janvier dans dix pays africains confrontés à des épidémies depuis le début de l’année.
Près de 80.000 cas et 1.863 décès ont été enregistrés dans 15 pays touchés en 2022, tandis que 141.467 cas et 4.094 décès ont été enregistrés en 2021.
L’OMS a averti que si la tendance actuelle à la hausse rapide se poursuit, les infections de cette année pourraient dépasser le nombre de cas enregistrés en 2021, la pire année pour le choléra en Afrique depuis près d’une décennie. Le taux de létalité moyen, qui s’élève actuellement à près de 3 %, est supérieur aux 2,3 % atteints en 2022 et largement supérieur au seuil acceptable fixé à moins de 1 %. La majorité des nouveaux cas et des décès a été enregistrée au Malawi, un pays qui est confronté à sa pire épidémie de choléra depuis deux décennies. Les voisins du Malawi, en particulier le Mozambique et la Zambie, ont aussi signalé. des cas récemment. En Afrique de l’Est, l’Ethiopie, le Kenya et la Somalie font face à des épidémies dans un contexte de sécheresse sévère et prolongée qui a mis des millions de personnes dans une situation de besoin urgent d’assistance. Le Burundi, le Cameroun, la République démocratique du Congo et le Nigéria ont aussi rapporté de cas.
« Nous assistons à un scénario inquiétant dans lequel les conflits et les phénomènes climatiques extrêmes aggravent les facteurs de risque du choléra et augmentent son impact sur les vies », a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Il est essentiel que les pays africains amplifient leur préparation pour détecter rapidement les cas et mettre en place une riposte complète et rapide. Nous apportons un appui aux gouvernements pour qu’ils renforcent les principales mesures de lutte visant à enrayer ces épidémies le plus tôt possible », a-t-elle ajouté.
Les épidémies de choléra en Afrique se produisent dans le contexte d’événements climatiques extrêmes, de conflits, d’autres épidémies en cours telles que le poliovirus sauvage, ainsi que de ressources financières limitées et d’un personnel de santé mis à rude épreuve en raison de la réponse à la pandémie de COVID-19.
Avec Xinhua
Inquiétude au Cameroun autour d’une maladie inconnue
Le ministre camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie, a alerté vendredi l’opinion public sur une fièvre hémorragique ayant fait plusieurs « décès inexpliqués » depuis des semaines dans des villages à la frontière avec la Guinée équatoriale.
Face au risque élevé d’importation de cette maladie, les autorités administratives locales ont restreint les mouvements de populations à travers ladite frontière.
Le ministère de la Santé publique a également engagé des actions d’investigations de cas contact, de renforcement de la surveillance épidémiologique et de densification des activités de sensibilisation et de mobilisation communautaire en collaboration avec les responsables équato-guinéens, selon un communiqué de presse signé vendredi par le ministre.
Dans un autre communiqué publié jeudi, Roland Ngu Fankam, le chef de district de santé d’Olamze (sud), localité camerounaise située à la frontière, a évoqué « environ 20 morts » enregistrés mercredi dernier dans la province équato-guinéenne de Kié-Ntem des suites de cette « maladie non identifiée », se manifestant par des hémorragies nasales, de la fièvre, des douleurs articulaires et d’autres signes et symptômes « qui conduisent à la mort au bout de quelques heures ».
Avec Xinhua
Adresse du 11 février: le chef de l’Etat contre l’immigration des jeunes
Le président camerounais, Paul Biya, a invité vendredi soir ses jeunes compatriotes à ne pas céder au découragement qui pousse certains d’entre eux sur les chemins périlleux de l’immigration clandestine, ou vers le mirage de solutions faciles qui ne conduisent qu’à des impasses.
Dans sa traditionnelle allocution radiotélévisée, à la veille de la Fête de la jeunesse du pays, il a exhorté ceux-ci à se détourner des comportements déviants, qui prennent de l’ampleur dans la société.
« C’est malheureusement le cas en milieu scolaire où l’incivisme, la consommation des stupéfiants, les agressions diverses et bien d’autres dérives, sont de plus en plus récurrents. De tels agissements sont à proscrire, car ils ne peuvent vous profiter. Il faut également éviter de céder à la tentation de chercher refuge dans le monde virtuel, avec l’usage abusif d’Internet et des plateformes numériques, au risque de vous couper des réalités », a-t-il déclaré.
En les encourageant à ne surtout pas baisser les bras, M. Biya a appelé les jeunes du Cameroun à s’armer de leur intelligence, de leur sagesse, de leur détermination, de leurs compétences et de leurs talents pour relever les défis du présent et du futur, l’éducation étant à cet égard considérée comme incontournable.
Dans le souci de favoriser leur insertion dans le marché de l’emploi, l’Etat, a souligné le président, mène des actions visant à promouvoir la culture entrepreneuriale, nécessaire à l’autonomisation de la population jeune à travers
par exemple le Plan triennal spécial Jeunes (PTS-Jeunes), prescrit en 2016 et qui a déjà permis de financer plus de 11.000 projets en faveur des jeunes et généré près de 35.000 emplois directs, pour un coût global d’environ 20 milliards de francs CFA (quelque 32 millions de dollars). Rappelant avoir instruit le gouvernement d’accélérer la mise sur pied du Fonds de garantie aux jeunes entrepreneurs, en y intégrant un guichet spécial dédié au financement des projets des jeunes de la diaspora, M. Biya a aussi encouragé les jeunes à se tourner également vers l’auto-emploi, en saisissant les opportunités qui s’offrent à eux dans les domaines tels que l’agriculture, l’artisanat ou encore l’économie numérique. Rappelant avoir instruit le gouvernement d’accélérer la mise sur pied du Fonds de garantie aux jeunes entrepreneurs, en y intégrant un guichet spécial dédié au financement des projets des jeunes de la diaspora, M. Biya a aussi encouragé les jeunes à se tourner également vers l’auto-emploi, en saisissant les opportunités qui s’offrent à eux dans les domaines tels que l’agriculture, l’artisanat ou encore l’économie numérique.
Avec Xinhua
Minette Libom Li Likeng: «Sachez que vous êtes surveillés»
En direction des jeunes utilisateurs des réseaux sociaux à des fins malveillantes au Cameroun, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) répercute la mise en garde du gouvernement.
À en croire la Minpostel, en plus des domaines les plus connus, les activités de renseignement se déploient sur la toile. Entendue comme un espace transversal qui touche tous les champs de l’activité sociale, le cyberespace est devenu un lieu stratégique où se renouvellent des opérations d’influence politique, mais aussi d’espionnage, de sabotage, de déstabilisation, de cybercriminalité, d’entrave et de manipulation… «C’est un espace de liberté. Mais cette liberté est régulée. Sachez que vous êtes surveillés», avertit Mme Minette Libom Li Likeng. «Dans le domaine de la régulation, l’ANTIC, dont la principale mission est la lutte contre la cybercriminalité, travaille aux côtés des autres structures de l’État que sont le SED, la DGSN et la DGRE». S’il était encore permis d’en douter, la Minpostel l’apprend aux jeunes issus d’établissements d’enseignement supérieur de la ville de Yaoundé d’établissements d’enseignement supérieur de la ville de Yaoundé. Ce 8 février 2023, elle profite de la cérémonie de lancement des sessions de formations à l’ intention des pairs éducateurs dans l’utilisation responsable des réseaux sociaux pour rappeler qu’avec le développement massif de l’Internet au Cameroun, le gouvernement dispose déjà d’une stratégie gouvernementale de lutte contre la cybercriminalité dont l’objectif est de bâtir un cyber espace sûr et résilient . «La mise en œuvre de cette stratégie a permis par ailleurs de renforcer le dispositif légal et réglementaire, avec notamment une loi sur la cybersécurité très dissuasive et sévère contre les cybercrimes, y compris la désinformation. Elle a également permis de développer des infrastructures de cybersécurité en vue de la prévention, la détection et la neutralisation des menaces qui pèsent sur les réseaux et les systèmes d’information», détaille Mme Minette Libom Li Likeng
Jean-René Meva’a Amougou
Conférence interministérielle sur la transhumance: CEEAC et Allemagne déjà tournées vers Yaoundé
La capitale camerounaise accueille du 21 au 23 juin prochain la deuxième rencontre du genre en Afrique centrale. Le président de la Commission et l’ambassadeur allemand au Gabon insistent déjà sur la nécessité de réduire la fréquence des conflits résultant de ce phénomène.
L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en République gabonaise a manifesté le 26 janvier dernier à Libreville, un grand intérêt pour la question de la transhumance en Afrique centrale. La maîtrise de cette problématique «échappe presque à plusieurs États et contribue aux conflits à la fois fréquents et souvent ignorés», déplore le diplomate allemand. Pascal Richter s’en est ouvert au cours d’une audience à Gilberto Da Piedade Verissimo. Occasion idoine pour adresser au président de la Commission de la CEEAC l’invitation «à soutenir la Conférence ministérielle sur la transhumance prévue à Yaoundé en République du Cameroun du 21 au 23 Juin 2023», renseigne un communiqué de l’institution sous-régionale.
Le plaidoyer de l’ambassadeur allemand a trouvé un écho favorable auprès du dirigeant communautaire. Lequel a «rassuré son hôte de la coopération et de l’engagement total de la Commission de la Communauté dans la réussite des conférences qui auront lieu cette année». L’institution sous-régionale revèle en effet que Gilberto Da Piedade Verissimo a «promis de discuter avec les organisateurs dans les meilleurs délais». L’intérêt de cet engagement étant notamment d’«affirmer la volonté de de la Commission de la Communauté à travailler avec tous les partenaires techniques et financiers dans tous les domaines de l’intégration régionale en général et dans celui de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles en particulier», a laissé entendre la responsable sous-régional.
Les échanges entre le président de la Commission de la CEEAC et l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Gabon ont permis au deux personnalités de mettre en évidence une réalité importante. «L’Afrique centrale est une région qui dispose d’un potentiel économique très important et pas seulement en ressources naturelles. Elle mérite d’être accompagnée dans la mise en œuvre de sa politique et stratégies relatives à la protection de son environnement et de la gestion des ressources naturelles», a notamment résumé Pascal Richter. Son pays intervient dans ce processus en qualité de facilitateur du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo (PFBC).
Théodore Ayissi Ayissi
Projets d’infrastructures : la solution de la Banque mondiale au problème des indemnisations
L’institution prend la main en matière d’indemnisation des populations pour limiter les blocages induits par ce processus sur l’implémentation des projets.
Elisabeth Huybens, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun et d’autres pays de l’Afrique centrale Pour avoir été Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun et d’autres pays de l’Afrique centrale (Angola, Guinée équatoriale, Gabon et Sao Tomé et Principe) entre juillet 2015 et juin 2019, Elisabeth Huybens est revenue en terrain connu. La Belge a donc une bonne connaissance des dossiers relatifs aux projets d’infrastructures au Cameroun. Et parce qu’elle occupe à nouveau le même poste, elle a de l’étoffe pour parler des lenteurs dans l’exécution de projets de développement dans son pays d’accueil. Selon elle, la Banque mondiale est en quête de solutions pour tenter de noyer l’hydre de mer. Jeudi 2 janvier 2023, Elisabeth Huybens a révélé que l’institution a décidé de prendre en main l’octroi des sommes dues à l’indemnisation des populations impactées par des projets de son portefeuille.
Cette responsabilité incombait jusqu’alors au gouvernement camerounais. «Nous avons appris à appréhender les activités de déguerpissement au Cameroun. Par le passé c’était l’État qui finançait ces processus de déguerpissement, en dehors du projet. D’ores et déjà, nous mettons ça dans le projet pour que ça ne soit pas encore un goulot d’étranglement pour le projet», indique cette dernière.
Les déguerpissements s’illustrent en la matière comme l’une des principales causes. Souvent accompagnées de pertes de biens et de droits fonciers, les expropriations sur les emprises des projets sont problématiques dans le pays. Sous-évaluation des biens, mauvaise qualification juridique des biens à indemniser, non-paiement de certaines victimes, versement des indemnisations aux personnes fictives, barème dérisoire des indemnisations, sont les griefs souvent portés aux équipes déployées pour la cause.
D’autres pesanteurs continuent de miner la bonne exécution du portefeuille du bailleur de fonds. Elles sont en grande partie liées aux lenteurs administratives, laisse entendre Elisabeth Huybens. «Il y a d’abord une période assez large entre l’approbation du projet par notre conseil et la mise en vigueur du projet. Cela comprend les procédures de délivrance du visa jusqu’au décret qui permet la signature des conventions. Il y a aussi les procédures de déguerpissement qui prennent du temps. Dans les discussions avec le Fonds monétaire international, il y a aussi certaines procédures de maitrise de la dette qui aussi freinent l’exécution des projets», liste-t-elle pêle-mêle.
Toujours en quête de gain de temps, la Banque mondiale opte dorénavant pour des missions de contrôles simultanées, apprend-on. Leurs équipes se déploient sur le terrain au même moment que les émissaires du gouvernement.
Louise Nsana
150 milliards d’investissement d’Orange pour améliorer la qualité du réseau au Cameroun
Telles sont les perspectives de l’entreprise pour les cinq prochaines années afin d’améliorer la qualité du réseau et le qualité service dans le pays.
Orange annonce un investissement de 150 milliards FCFA sur les 05 prochaines années pour la sécurisation, l’extension et la modernisation de l’infrastructure réseau à travers le pays. De cette enveloppe globale, un montant de 30 milliards FCFA est réservé pour l’implémentation des activités y relatives en 2023.
Ces perspectives sont présentées à l’Agence de régulation des télécommunications (ART) ce 31 janvier 2023, dans un contexte marqué par une forte croissance du trafic data, du trafic Internet de l’ordre de 40%. D’où l’opportunité pour l’entreprise de d’optimiser ses investissements. «La croissance du trafic en elle-même implique pour nous de réaliser des investissements à des fréquences très régulières pour pouvoir maintenir un dimensionnement approprié de notre réseau et améliorer la qualité de service», souligne Patrick Benon, directeur général d’Orange Cameroun.
Pour continuer dans le registre des perspectives, Orange est tributaire d’un plan d’accompagnement du processus de développement d’une économie numérique au Cameroun. Celui-ci repose sur trois pilliers, apprend-on. Notamment, L’augmentation de la capacité internationale à travers le projet du câble sous-marin ACE ; l’accélération de la diffusion du numérique à travers l’Orange Digital Center (ODC), plus concrètement l’augmentation de l’offre des formations, plus d’accompagnement dans l’entrepreneuriat numérique, l’accès au numérique à Tous ; l’amplification des activités de la Fondation Orange dans la lutte contre les inégalités de plusieurs ordres au Cameroun. «Nous avons profité de cette rencontre pour présenter à l’ART notre approche multi canal de la relation client, en passant en revue les différents canaux disponibles à travers nos boutiques, notre call center, notre plateforme digitale par laquelle nous encourageons justement nos clients à nous contacter lorsqu’il y a des plaintes ou des préoccupations de tous ordres» indique Patrick Benon.
Louise Nsana
Assassinat de Martinez Zogo: des suspects entre les mains de la justice
L’identité de toutes les personnes impliquées dans cet acte devrait être connue à la fin des auditions des inculpés.
Plusieurs personnes arrêtées et d’autres recherchées dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo; du nom professionnel du journaliste de Radio Amplitude retrouvé mort quelques quatre jours après son enlèvement par des hommes non identifiés. Tel est le premier bilan des investigations de la commission mixte police-gendarmerie mise sur pied par la présidence de la République.
«Les auditions en cours et les procédures judiciaires qui s’en suivront permettront de circonscrire le degré d’implication des uns et des autres et d’établir l’identité de toutes les personnes mêlées à un titre ou à un autre à l’assassinat de Martinez Zogo», indique le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, dans un communiqué datant du 2 février 2023.
Ledit texte ne mentionne ni le nombre de personnes placées aux arrêts ni leurs identités. Il ne dévoile pas non plus les circonstances de leurs arrestations.
Louise Nsana
Éloge de l’insoumission
Certaines personnes prennent l’insoumis pour un indiscipliné, un anarchiste, un rebelle, quelqu’un qui refuse de se soumettre. Telle est aussi la définition du dictionnaire «Larousse». La limite principale de cette définition, c’est qu’elle ne nous dit pas pourquoi et à qui ou à quoi X ou Y refuse de se soumettre. Pour moi, l’insoumis ne conteste pas pour contester, ne dit pas « non » pour le plaisir de dire «non», ne s’installe pas dans une contestation permanente et injustifiée. L’insoumis freine des quatre fers face à des lois scélérates ; il se cabre lorsque sont prises des décisions injustes ; il s’insurge contre tout ce qui ne va pas dans le sens de l’intérêt général ; il s’oppose aux choix ou mots d’ordre qui ne sont pas en conformité avec les statuts et règlement intérieur qui régissent le groupe auquel il appartient : mouvement associatif, parti politique, communauté religieuse, syndicat, etc. Pour lui, vivre «sans être en mesure d’inquiéter qui que ce soit en quoi que ce soit” (P. Bourdieu, «Contre-Feux 2», Paris, Raisons d’agir, 2001) n’a aucun intérêt. L’insoumis se rebelle contre le faux, le mensonge, le conformisme, le culte de la personnalité et toute forme de dictature. Les paroles du genre « le chef a dit, le chef ne veut pas ceci ou cela » glissent sur lui comme l’eau glisse sur le dos d’un canard quand il s’aperçoit que les soi-disant envoyés du chef poursuivent leur propre agenda, travaillent non pour le chef mais pour eux-mêmes.
Bref, avant de s’engager, avant d’obéir, l’insoumis veut voir clair, comprendre, être convaincu. C’est pourquoi on peut affirmer que son obéissance n’est jamais aveugle, qu’il « refuse la force qui veut le soumettre» (Tzvetan Todorov dans «Libération» du 1er janvier 2016). La notion d’insoumis comporte ainsi une charge positive chez l’historien français d’origine bulgare. Il en va de même dans l’ouvrage «Le Journal» où, en 1946, André Gide écrivait ceci : «Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis. Sans eux, c’en serait fait de notre civilisation, de notre culture, de ce que nous aimions et qui donnait à notre présence sur terre une justification secrète.» C’est effectivement à eux, insoumis et insoumises, que nous le devons si notre monde a accouché de changements majeurs. Leur capacité de ramer à contre-courant a permis à l’humanité d’accomplir un saut qualificatif. Dresser leur liste serait une véritable gageure. Ici, je voudrais ne citer que le Nazaréen Jésus guérissant des malades le jour du sabbat, l’Allemand Karl Marx dont l’ouvrage culte « Le Capital » reste à ce jour la meilleure critique du capitalisme, le Russe Alexandre Soljenitsyne, qui en décrivant dans « L’archipel du goulag » le système carcéral communiste, contribua à ébranler les fondements du régime soviétique, les Ivoiriennes Marie Koré et Anne-Marie Raggi prônant le boycott d’achat des produits français et marchant, les 22, 23 et 24 décembre 1949, sur la prison civile de Grand-Bassam afin d’obtenir la libération des dirigeants du RDA arbitrairement incarcérés. Je songe aussi à l’Argentin Ernesto Che Guevara, au Cubain Fidel Castro, au Français Émile Zola, auteur d’une lettre ouverte adressée au président de la République française d’alors et intitulée « J’accuse », pendant l’affaire Dreyfus, à l’écrivain camerounais Mongo Beti qui n’eut de cesse de pourfendre la mafia foccartiste en Afrique et l’emprise excessive de la France sur ses anciennes colonies. Norbert Zongo et Martinez Zogo, sauvagement assassinés parce qu’ils enquêtaient sur des scandales, font partie des insoumis dont l’Afrique peut être fière.
Jean Claude DJEREKE
Michèle Florence Dikoume: «Un marché aussi immense ne se construit pas en un jour»
L’internationaliste camerounaise, spécialiste en affaires internationales et diplomatiques, jette un regard sur les dynamiques qui structurent actuellement la ZLECAF de façon globale.
Deux ans après l’entrée en vigueur de l’accord commercial sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Quel bilan général faites-vous pour cette courte période d’opérationnalisation ?
La création d’un marché régional, devant constituer une occasion pour les pays africains à développer leurs exportations, à accélérer leur croissance afin d’attirer de nombreux investisseurs étrangers, se met en place alors même que la pandémie à coronavirus bouleverse les économies mondiales et ébranle les places boursières. Deux ans après la mise en service de la ZLECAF, nous assistons à une faible reprise de la croissance, d’où le ralentissement observé des politiques susceptibles de maximiser les bénéfices. Néanmoins, le potentiel des activités reste immense et les nouvelles opportunités prometteuses. Deux entreprises ghanéennes pionnières de la distribution ZLECAF ont donné le ton des exportations intra-africaines de leurs produits brassicoles en Afrique du Sud et cosmétiques (Gandour) en Guinée.
On parle ici de Made in Cameroon, là de Made in Cemac, là encore de Made in central Africa. Seulement, l’impression que l’on a, est que les pays de la sous-région vont à la ZLECAF en rangs dispersés ou à tout le moins de manière désordonnée. Votre lecture ?
Un marché aussi immense ne se construit pas en un jour. La ZLECAF n’a pas pour ambition la déstructuration des marchés existants. Elle fait l’offre d’un marché plus grand vers lesquels convergent les marchés sous régionaux qui se doivent d’être très dynamiques en offres et en qualité pour sa pérennité. Ces différents marchés interconnectés forment le grand ensemble régional qu’est la ZLECAF.
Parmi plusieurs problématiques, la ZLECAF soulève aussi la question de l’option philosophique à retenir en matière d’intégration. Les pères fondateurs de l’OUA ont préféré à l’approche globale, une approche plus calculée devant se situer à l’échelle des ensembles sous-régionaux. Or, il se trouve que l’Afrique centrale passe encore pour être la région la moins intégrée du continent (Seulement 3% d’échanges intracommunautaires). D’abord, en quoi l’intégration sous-régionale favorise-t-elle l’entrée ou l’arrivée sur ce grand marché continental ?
La mondialisation dans sa philosophie première prônait une globalisation faisant du monde, un village planétaire. Nous assistons aujourd’hui à une restructuration de grands ensembles qui véhiculent les intégrations régionales. À cause des égoïsmes dans le sens de la distribution des ressources de la planète. Chaque région lutte pour la maîtrise et la préservation de son PIB.
Même si l’Afrique Centrale se caractérise par une absence véritable d’intégration, elle se caractérise beaucoup plus par la circulation non libre des personnes. Cependant, ce qui importe ce sont les économies intégrées à la (BEAC) dont l’utilisation du CFA commune à tous les pays, la bourse de valeurs au guichet unique de Douala et la libre circulation des biens et l’exonération des droits de douane aux frontières.
Rappelons que le marché Afrique central ne se résume plus qu’à la CEMAC. La désormais CEEAC compte désormais avec les grands Lacs qui abritent l’une des mastodontes de l’économie naturelle impressionnante qu’est la RDC, et abritent ensemble une forte démographie évaluée à 280 millions d’habitants voire de consommateurs. C’est un apport considérable pour la ZLECAF.
Quels sont ensuite les leviers à actionner rapidement pour sinon combler le gap, du moins éviter de se faire distancer par les autres espaces sous-régionaux ?
La vision repose sur la limitation des importations des produits de première nécessité et la production locale suffisamment exprimée par certains chefs d’États à travers le financement de l’import substitution. La réorganisation des marchés CEMAC -CEEAC conjuguée à la stimulation de la production des industries manufacturières et des ressources naturelles.
Vous qui avez certainement des données là-dessus, quels sont les produits de la sous-région Afrique centrale qui dominent actuellement le marché africain, ou au moins, se vendent bien dans d’autres régions ?
La prédominance vue le ralentissement de la relance est très peu perceptible. Selon les dernières estimations d’ICPPB (l’Indice Composite des cours des produits de bases) publiés par la BEAC.
La CEMAC comptabilise 465.000 tonnes de coton graine. 74,4% soit 350.000 tonnes en valeur absolue pour le Cameroun 🇨🇲, 36,4% soit 123,100 tonnes pour le Tchad 🇹🇩, enfin 0,3%, soit 1300 tonnes pour la République Centrafricaine
Quelles sont en la matière les perspectives ?
La ZLECAF a les possibilités d’accroître les perspectives d’emploi et les revenus. Ce qui contribue à élargir les perspectives de tous les Africains. Elle devrait permettre de sortir de la pauvreté modérée. Environ 68 millions de personnes et de rendre les pays Africains plus compétitifs.
En Afrique centrale, le Cameroun semble être mieux armés que ses voisins en termes de diversification de sa production. Il totalise actuellement le plus grand nombre de produits labellisés Cemac. En quoi est-ce un avantage ? Que gagnent vraiment le Cameroun et les producteurs camerounais dans cette configuration ?
Le Cameroun gagne ainsi le pari d’être le timonier économique d’Afrique Centrale. La rentrée des devises mieux que dans les pays voisins permet une relance de son économie, le financement aisé des parts sociales des producteurs individuels et les projets des Collectivités territoriales décentralisés (CTD). Pour une nette amélioration de sa croissance
Qui dit avantage, dit également inconvénient pour les autres. Quel intérêt ont au final les petits pays (par la production) de la Cemac ou de la CEEAC, à aller vers le Made in central Africa dans un premier temps, et vers la ZLECAF dans un second temps ?
On gagne considérablement à s’arrimer à une économie plus dynamique. L’intégration des économies à la banque centrale pourrait procurer des emprunts à même de juguler des problèmes tant conjoncturels que structurels, utiliser le même label vous vaut des dividendes. Les petits pays jouissant du rayonnement du bloc économique à l’international.
Les pays du continent africain en général et de la sous-région en particulier, présentent la particularité de proposer souvent les mêmes produits. Plusieurs institutions à l’instar de la CEA envisagent pour y remédier, la création des chaînes de valeur adossées sur l’industrialisation. Est-ce que cela a pour vous un sens ? Et comment de façon concrète cela devrait-il s’opérer ?
Les chaînes de valeur régionales soutiennent les activités à fortes valeurs ajoutées, telles que le design et la stratégie de marque. Les politiques ont été essentielles pour les négociations actuelles sur les règles d’origine dans les accords commerciaux régionaux africains. Ces négociations ont pu balayer les doutes qui persistaient autour des chaînes de valeur mondiales. Un exemple peut être tiré du marché du textile où les entreprises axées sur les chaînes de valeur renouvelables remplissent un éventail plus large de fonction. De l’intégration verticale à la fabrication du textile en produisant leurs propres tissus et des activités plus fortes en valeur ajoutée. La conception et l’image de marque plus susceptible de s’approvisionner en intrants au niveau régional.
La règle de l’Origine, élément important dans la création des chaînes de valeurs, est également présentée comme une soupape de sécurité et une garantie. Mais pour qui et comment ? En quoi est-ce nécessaire que cette question soit aussi préalablement réglée ?
Chaque région joue les protectionnistes en matière de préservation de ses ressources naturelles. Afin de dynamiser le marché communautaire il est impérieux que les industries s’alimentent en matière première dans la région, histoire de financer l’import substitution localement
L’idée d’avoir des champions nationaux voire sous-régionaux, vous séduit-elle ? Quels sont les critères qui devraient alors entrer en ligne de compte ?
La paix et la stabilité, le rayonnement diplomatique, la facilité d’accès aux financements, l’attractivité fiscale pour les investisseurs, les réformes agraires et enfin des moteurs de production ambitieux.
En tant qu’acteur de la consolidation de la ZLECAF, êtes-vous à votre aise avec des concepts tels que le patriotisme économique ou l’import-substitution ? Ou les considérez-vous comme des obstacles ?
Les fondamentaux de la ZLECAF ont fait l’objet d’études approfondies. Chaque concept est la résultante du diagnostic posé par un collège d’Experts rompus à la tâche. La création d’un marché unique à l’échelle continentale pour les biens et services, les affaires et les investissements restructurera les économies africaines. La mise en place de la ZLECAF est un pas en avant pour l’Afrique, histoire de montrer au monde que le continent peut devenir un chef de file de la promotion du commerce mondial.
Propos rassemblés par Jean-René Meva’a Amougou
« Global Gateway » et « Global Europe »: la coopération avec l’UE à l’aide de nouveaux instruments
La stratégie de coopération et son instrument financier ont été présentés à Yaoundé ce 31 janvier 2023.Dans sa stratégie de réduction du déficit d’investissement durable mondial, l’Union européenne (UE) a choisi de mettre en place un partenariat axé sur des valeurs, le respect des normes et de la transparence.« C’est suivant cette logique que l’UE a mis sur pied un mécanisme innovant qui permettra de réaliser des projets durables de qualité, en prenant en compte les besoins des pays partenaires et en garantissant des avantages à long terme pour tous », décrit Mme Myriam Ferran. En posture de directrice générale adjointe de la Direction générale des partenariats internationaux de la Commission européenne, elle désigne l’ensemble par un terme: « Global Gateway ». « Il vise à développer des interconnexions dans les domaines du numérique, de l’énergie, des transports, du renforcement des systèmes de santé, d’éducation et de recherche dans le monde entier « .Pour l’application de cette innovation, l’UE s’est dotée d’un nouvel instrument financier de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale: « le Global Europe ». À entendre Mme Myriam Ferran, c’est une nouvelle option qui modifie la manière dont l’UE a organisé sa coopération extérieure. « Il n’y aura d’enveloppes dédiées, mais de l’argent à la disposition des pays qui auront satisfait à certains critères tels que le respect des droits de l’homme et autres » a annoncé Mme Myriam Ferran. Bien plus, ajoute-t-elle, « l’UE entend rester fidèle à l’engagement pris par les dirigeants du G7 en juin 2021.Jean René Mevaa AmougouAssassinat de Martinez Zogo: la présidence ordonne l’ouverture d’une enquête
Les résultats de l’enquête devront être transmis à ladite institution pour information de Paul Biya.
Le secrétaire général à la présidence de la République ordonne l’ouverture d’une enquête sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Dans une correspondance adressée au secrétaire d’Etat à la défense (Sed), Ferdinand Ngoh Ngoh assure que sa démarche tient des «très hautes instructions» du chef de l’Etat; afin que les « responsabilités soient établies ».
Cette instruction survient alors qu’une enquête a cours depuis la découverte de la dépouille en décomposition du journaliste dans une banlieue de la capitale le 22 janvier 2023. Le corps marqué par des sévices est placé à la disposition des forces de l’ordre pour des besoins d’enquête. Les premiers éléments d’investigation sont d’ores et déjà sur la place publique.
Il règne dans le pays une indignation générale consécutivement au décès de Martinez Zogo. La corporation des journalistes est en ébullition. Les évêques font front commun pour réclamer la lumière sur cette affaire.
Louise Nsana
Cameroun: Noah Adolphe Ndongo prend les rênes de la CAA
Le nouveau promu a désormais en charge la gestion de la dette de l’Etat.
Noah Adolphe Ndongo est le nouveau directeur de la Caisse autonome d’amortissement. Il est désigné à cette fonction lundi, 30 janvier 2023, à la faveur d’un décret du président de la République. Il remplace à ce poste Richard Evina Obam nommé directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDEC) depuis le 20 janvier 2023.
Noah Adolphe Ndongo quitte la présidence de la République après y avoir exercé moins de deux ans en qualité de conseiller technique. L’intéressé siégeait par ailleurs depuis 2020 au sein du Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariats (Carpa) en qualité de représentant de la présidence.
Louise Nsana
Assassinat de Martinez Zogo: les évèques réclament justice
Le collège des évêques appelle les autorités compétentes à faire toute la lumière sur le décès du journaliste.
La Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) condamne l’assassinat du journaliste Matinez Zogo, de son vrai nom Arsène Salomon Mbani Zogo. Cet acte « inhumain » et « inacceptable », souligne t-elle, « vient une fois de plus décrire le climat délétère d’insécurité et de violence qui règne dans notre pays ».
Les évêques appellent « vivement les autorités compétentes à tout mettre en œuvre afin que la lumière soit faite sur cette affaire et que les coupables soient identifiés et traduits par devant les tribunaux de la République ».
L’Eglise, par la voix de l’archevêque de Bamenda, Andrew Fuany Nkea, appelle par ailleurs l’Etat à jouer son rôle de garant de la liberté d’expression. « Ce triste évènement vient marquer un tournant regrettable de l’histoire de notre pays qui, malheureusement, baigne dans sous l’emprise de la violence depuis quelque temps, et ce, malgré le désir ardent des populations de vivre en paix », souligne le prélat.
Les condoléances des leaders religieux vont à l’endroit des membres de la famille du regretté ainsi que de tous ceux qui l’ont connu.
Louise Nsana
Vu sur le site: Organisation de la CAN 2025: le Maroc assume sa candidature
Organisation de la CAN 2025: le Maroc assume sa candidature
Auteur d’un parcours historique au Mondial 2022, le Royaume Chérifien se montre prêt à accueillir la Coupe d’Afrique des nations de football dans deux ans.
Cela s’appelle «saisir la balle au bond». Après le retrait de l’organisation de la CAN en 2025 à la Guinée (qui n’est pas prête selon la CAF), le Maroc se positionne comme une bonne adresse parmi ses concurrents. Cela est d’autant plus vrai pour plusieurs raisons: le pays a une grande expérience en matière d’organisation des grands événements footballistiques ; il a été demi-finaliste de la coupe du monde 2022 ; il a été pays hôte avec succès deux éditions de la Coupe du monde des clubs respectivement en 2013 et 2014. Mieux, l’édition 2022 de cette compétition qui a été très bien préparée pour le mois de février 2023. Un peu plus loin, le Maroc a aussi organisé avec brio le CHAN en 2018, la CAN féminine en 2022, qui reste, jusqu’ici, la plus réussie de l’histoire de la compétition.
Le Maroc «écrase» les autres candidats
Le Maroc est le seul pays africain qui remplit le cahier des charges de la FIFA pour l’organisation de la Coupe du Monde 2026 à 48 Équipes et était d’ailleurs le seul candidat face à la candidature du trio USA – Canada – Mexique. Une Task Force composée de dizaines d’experts avaient sillonné tout le Maroc pendant plusieurs mois avant de lui attribuer une note au-delà de la moyenne. Ce qui a rendu sa candidature éligible à la coupe du monde sous le nouveau format de 48 équipes. Sachant que la CAN 2025 sera à 24 équipes, le Maroc est bien dans les cordes et dans la gamme.De plus, le Maroc possède sans conteste la meilleure offre touristique du continent africain, avec des infrastructures de premier plan (hébergements et transports) et des terrains de football répondant aux standards internationaux.
Des infrastructures aux normes
Régulièrement candidat à l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA, le Maroc possède sans conteste la meilleure offre touristique du continent africain, avec des infrastructures de premier plan (hébergements et transports) et des terrains de football répondant aux standards internationaux. Pour rappel, le Royaume dispose aujourd’hui de plus 200 pelouses synthétiques aux normes, d’une vingtaine de stades avec pelouses naturelles et éclairages aux normes, de cinq centres régionaux de formation ainsi que du fameux Complexe Mohammed VI de Football, infrastructure unique en Afrique.
Entre les enceintes de Casablanca (67 000 places), Rabat (65 000), Marrakech (45 000 places), Fès (45 000), Tanger (45 000) ou encore Agadir (45 000), des stades modérés sont déjà sur place au Maroc. Ces installations s’étendent sur presque 30 hectares et offrent des équipements de pointe, conformes aux standards de la FIFA, qui font de ce joyau du football marocain l’un des complexes sportifs les plus importants et performants de la planète.Source: Ambassade du Maroc au Cameroun
Vu sur le site: Aide humanitaire dans le Lac Tchad: l’UE promet 67 milliards FCFA
Aide humanitaire dans le Lac Tchad: l’UE promet 67 milliards FCFA
La Commission européenne promet 102,5 millions d’Euros (67 241 505 048 FCFA) pour faire face à la détérioration de la situation humanitaire dans la région du Lac Tchad. Engagement en a été pris à l’occasion de la troisième conférence de haut niveau sur le Lac Tchad tenue à Niamey les 23 et 24 janvier 2023.
Ce financement, rapporte l’institution sera réparti entre le Nigeria (34 millions d’euros soit 22 304 499 23 FCFA), le Niger (25 millions d’euros soit 16 400 367 085 FCFA), le Tchad (26,5 millions d’euros soit 17 384 389 110 FCFA) et le Cameroun (17 millions d’euros soit 11 152 249 618 FCFA). Lesdits fonds sont dédiés à une aide vitale aux personnes déplacées ainsi qu’aux communautés d’accueil. Il est par ailleurs question de traiter les enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë sévère; de donner accès à des soins de santé aux populations récemment déplacées ou qui se trouvent hors du rayon d’action des autorités sanitaires, et d’améliorer l’accès à l’eau potable et l’assainissement; de soutenir les programmes éducatifs d’urgence et de renforcer la préparation aux catastrophes.
La crise dans le Bassin du Lac Tchad ne cesse de s’aggraver, souligne les organismes humanitaires internationaux. Selon des chiffres relayés par le Comité international de la Croix rouge (CIRC), 11,3 millions de personnes en sont affectées. Pour compléter ces données, les Nations unies affirment que «5,6 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire grave et 300 000 enfants souffrent de malnutrition sévère».
La région du Lac Tchad est en proie à des violences dues à des attaques de groupes armés. Toutes choses qui sont à l’origine d’importants déplacements des populations et de la dégradation du tissu économique. A cela s’ajoutent les effets néfastes su changement climatique et de la pandémie du coronavirus.
La troisième conférence sur le Lac Tchad envisage les solutions durables aux besoins humanitaires y enregistrés. Le CICR estime qu’une «meilleure complémentarité» et «plus d’agilité» sont nécessaires de la part des acteurs. «La région devra trouver une approche commune pour réintégrer et réconcilier les anciens membres des groupes armés afin que le cycle de la violence puisse se terminer et que le traumatisme intergénérationnel qu’il a causé puisse commencer à guérir», a indiqué la sous-secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires Joyce Msuya, s’exprimant à l’ouverture des travaux.
La conférence de deux jours a réuni plus de 30 pays, des organisations internationales et plus de 100 organisations de la société civile. Ces derniers reconnaissent qu’il reste beaucoup à faire malgré des améliorations enregistrées du fait de la mise en œuvre de la Stratégie régionale pour la stabilisation, la résilience et le relèvement de la Commission du bassin du lac Tchad.
Les États membres et les donateurs institutionnels annoncent plus de 500 millions de dollars pour soutenir une réponse régionale globale, complémentaire et coordonnée à ladite crise.
Louise Nsana
Vu sur le site: Perspectives économiques sous-régionales : Menace sur le développement
Projection de développement: vers un nouveau dynamisme du transport aérien
À la fin des échanges dans le cadre de la Citac, ce jeudi 19 janvier 2023 à Douala, les acteurs du secteur proposent quelques solutions afin de sortir le secteur aéronautique de l’Afrique centrale de la zone de turbulence.
La plateforme Citac se donne pour ambitions de rechercher les causes des faiblesses des compagnies nationales, d’examiner les causes du faible niveau de qualité de services et de proposer des solutions pratiques aux acteurs du domaine. L’objectif visé de manière concrète est de mettre en place un cadre de concertation de haut niveau réunissant à la fois des décideurs, des professionnels, les experts, les acteurs économiques financiers et privés au niveau national et international de l’industrie du transport aérien. De manière spécifique, il s’agit de réfléchir sur la nature et les causes des difficultés auxquelles ce secteur -vital pour le développement économique de l’Afrique centrale- est confronté. «On a parcouru les perspectives de développement à moyen et à court termes pour constater que nous avons une opportunité extraordinaire, puisqu’à court terme 2023/2024, l’Afrique centrale représente le principal bassin d’opportunités de croissance en termes de voyage d’affaires. Mais que de manière plus spécifique, les activités opérationnelles des compagnies aériennes commencent à revenir à l’équilibre, pour pouvoir être profitable à l’aune 2023/2024 sachant que sur le long terme, est en train de s’ouvrir une fenêtre de croissance discontinue, toutes choses étant égales par ailleurs, de 15 ans jusqu’à l’horizon 2040 avec un potentiel pour les plus audacieux et les plus rapides» explique Jean-Jacques Nkamgang.
L’autre enjeu est de trouver des solutions pratiques et innovantes à l’intention des maillons de la chaine pour accélérer le développement de la sous-région. Car elles permettront la mise en œuvre des stratégies et politiques efficaces pour la croissance de l’activité. L’accentuation des partenariats de la sous-région entre l’État, les compagnies aériennes, le secteur privé, le secteur public, le régulateur, les financiers et les banques de développement est absolument indispensable. Dans l’optique d’attirer des investisseurs pour une mobilisation pratique et efficiente des financements; d’encourager les partages d’expérience et la mutualisation des moyens et des matériels; d’accroître l’offre et la qualité des services aux clients et renforcer de manière générale la création des valeurs, le produit national brut et le développement des pays de la sous-région. Ce sont quelques recommandations faites par les acteurs du secteur de transport aérien en Afrique centrale le jeudi 19 janvier 2023 à Douala.
«Aujourd’hui, il y a une véritable opportunité parce que le secteur aérien est ressenti comme une évidence et un accélérateur du développement. Il y a besoin d’un accompagnement et d’un coaching beaucoup plus accentué des régulateurs pour permettre aux acteurs aériens d’absorber la complexité des réglementations et des normes, et de se mettre en conformité. Il faut qu’il y ait un volontarisme affirmé et soutenu dans le renforcement d’une intégration régionale réelle pour favoriser l’émergence vers un marché unique. Il faut Mutualiser les efforts plutôt que développer des concurrences improductives», indique un expert.
Aussi, une plus grande cohérence entre les stratégies construites et leur exécutif opérationnel doit être observée. Une plus grande rigueur dans la discipline managériale et budgétaire, une optimisation de la capitalisation des entreprises. À en croire les experts de ce secteur d’activité, les capitaux propres sont absolument essentiels et les erreurs qui peuvent être faites d’appréciation ou de modification rapide du marché doivent pouvoir être absorbées sans mettre en faillite la société. Il est également question de privilégier les stratégies descriptives qui permettent de mettre en place des pôles de profit en créant de nouveaux marchés pour garantir la pérennité et la flexibilité dans le champ des opérations. «Les cycles de 7 ans ininterrompus, c’est quasiment terminé. Il y a des retournements tous les 3 ans. Il faut être capable de s’adapter et de réinventer les règles du jeu. Et vous ne pouvez y réussir que si vous vous appuyez sur les régulateurs et les gouvernants en faisant des partenariats plus intelligents», confirme Jean-Jacques Nkamgang.Les axes prioritaires sur lesquels il faut agir afin de renverser la tendance sont notamment: «la gestion aéroportuaire, la mise en œuvre des résolutions relatives à la sécurité et à la sureté aérienne, la création des compagnies aériennes en ligne qui répondent aux besoins les plus cruciaux des usagers et aux stratégies globales de développement», prescrivent les experts. Pour eux, en respectant tous ces facteurs, «le secteur va être profitable pour l’Afrique en 2024». Serge Esso, avocat au barreau du Cameroun en a la certitude.
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Diane Kenfack
Transport aérien en Afrique centrale: 2,1% du trafic mondial seulement
C’est le chiffre donné au cours de la Citac le 18 janvier 2023 par l’International aviation transport association (IATI). Il est supposé exprimer la faible compétitivité de ce sous-secteur.
L’insuffisance de l’offre de vols, le faible nombre de vols directs entre les pays voisins et le coût exorbitant des billets d’avion sont quelques causes du sous-développement du secteur du transport aérien en Afrique centrale. L’idée est désormais de le sortir d’une zone de turbulence extrêmement importante au niveau mondial. En raison de la crise au Covid-19 qui a totalement remis en cause toutes les certitudes micro-économiques, socio-économiques, nationales, patriotiques et entrepreneuriales en Afrique centrale au cours des vingt-cinq dernières années. Le secteur du transport civil aérien dans la sous-région accuse un grand retard par rapport au reste du monde. Ce retard se matérialise par des infrastructures défectueuses ; une sécurité défaillante ; un déficit de vision ; une inflation importante, inégalement maîtrisée et la guerre en Ukraine et ses conséquences. Il est également toutefois possible de respecter ce chapitre le niveau élevé actuel des prix de l’énergie ; les conflits d’ordre politique; le ralentissement de la croissance mondiale, une insuffisance de liaisons entre les États, une insuffisance dans l’assistance à la navigation aérienne. « Il y a 352 aéroports, mais 50 % de ces aéroports sont hors des pays de la Cemac. En termes de gestion des infrastructures aéroportuaires, il y a des soucis. Les aéroports au niveau de l’Afrique centrale ne sont pas encore au niveau où ils devraient être pour attirer le marché mondial et observer les trafics. Sur les 100 compagnies aériennes les plus importantes, il n’y a que trois qui sont en Afrique, mais sont toutes comprises en Afrique du Sud et il n’y a hélas aucune en Afrique centrale.
De plus, « c’est un métier de précision qui demande des experts qui savent évaluer précisément ce qui va bien, ce qui ne va pas, aider les managers à faire les choix les plus pertinents possibles parce que la moindre erreur se paye cash et peut condamner une activité quelle que soit la qualité de sa stratégie», souligne Émile Christian Bekolo, expert-comptable Cemac et par ailleurs président du Comité d’organisation du Citac.
Marché de l’aviation
Selon l’expert, en 2019, le continent concerné en aviation civile, 198 compagnies aériennes. Seuls 33 transporteurs basés en Afrique du Sud avaient reçu les cotes de sécurité d’Airlinertings.com, et seuls 8 avaient reçu la cote la plus élevée du groupe. L’on totalisait 210,8 millions de sièges passagers transportés de et vers l’Afrique. «Le top trois des lignes les plus évoquées sont Johannesburg (JNB)- Cape Town (CPT); Johannesburg-Durban (DUR), Abuja (ABV)-Lagos (LOS). Le top trois des compagnies aériennes en terme de capacité : éthiopien 7,3% ; South Africa Airways 6,4 % ; autres 5,9%», affirme-t-il.
D’autres données témoignent du faible niveau du transport aérien en Afrique centrale. En 2019, l’Europe a acquis 434 aéronefs, l’Amérique 459 avions, l’Afrique 352 aéronefs commerciaux pour 198 compagnies. Et en Afrique centrale, il y a eu juste 3 nouvelles acquisitions d’avions. C’est 2,1% du trafic mondial. Ce chiffre ressort sur la base des données de l’International aviation transport association (IATA). Aussi, « les Africains peuvent se permettre environ 1,1 billet d’avion par an en moyenne. Contrairement à l’Amérique latine qui elle a 5,4 billets par an et l’Amérique du Nord 33/an», selon la Banque africaine de développement (2019).Les difficultés récurrentes et les faillites successives, au lancement du taux des compagnies aériennes, qu’elle soit nationale ou privée dans la sous-région sont généralement dues à trois principaux facteurs : « absence ou inefficacité du système de reporting financier et de la prise en compte de cette dimension très fortement capitalistique de cette industrie ; faiblesse de la stratégie de framework dans le sens où on se projette dans l’exploitation des avions sans devoir comprendre quelle est la raison d’être de cette compagnie et comment elle s’harmonise avec les stratégies de développement sectoriel du pays pour en faire un levier à la fois du développement du secteur privé, mais aussi du développement socio-économique pour pouvoir booster le développement de notre pays ». À en croire les experts, il y a aussi l’ »absence d’exploitation des expertises requises ». C’est un métier extrêmement complexe, extrêmement exigeant et qui ne souffre pas d’approximation par rapport à l’ambition d’excellence sur tous les plans de la chaîne de valeur de cette industrie. L’Afrique centrale doit essayer de mettre en œuvre un certain nombre de recommandations qui ont été sollicitées au cours de nos échanges », explique Jean Jacques Nkamgang, expert en aéronautique. L’Afrique sortira du rouge en termes de bénéfices enregistrés à l’horizon 2024, s’il n’y a pas plus de turbulences. L’Afrique centrale doit essayer de mettre en œuvre un certain nombre de recommandations qui ont été sollicitées au cours de nos échanges », explique Jean Jacques Nkamgang, expert en aéronautique. L’Afrique sortira du rouge en termes de bénéfices enregistrés à l’horizon 2024, s’il n’y a pas plus de turbulences. L’Afrique centrale doit essayer de mettre en œuvre un certain nombre de recommandations qui ont été sollicitées au cours de nos échanges », explique Jean Jacques Nkamgang, expert en aéronautique. L’Afrique sortira du rouge en termes de bénéfices enregistrés à l’horizon 2024, s’il n’y a pas plus de turbulences.
Diane Kenfack
Législation dans le transport aérien : l’État, le garant en tout
Le cadre général du système de transport aérien d’un pays est défini par son acteur souverain et central qui est l’État.
« L’État fixe les objectifs, les règles, l’organisation, le fonctionnement. Il contrôle la mise en œuvre du secteur des transports. Il permet aux acteurs de s’épanouir, de jouir de leurs rôles et d’en tirer le bénéfice associé. Son unique mais dans le cadre général est de créer un environnement institutionnel cohérent et harmonieux, propice au développement du transport aérien ». L’explication est de Marcel Doung. L’expert en transport aérien détaille le rôle régalien de l’État dans ce secteur névralgique : construire et exploiter les infrastructures ; réguler le transport aérien en élaborant la réglementation, en arbitrant les litiges et en contrôlant le respect des règles ; former les professionnels, définir leurs niveaux de compétence en rapport avec les objectifs de sécurité, etc.
Sur le plan communautaire, il y a le règlement n°07/12-UEAC-066-CM-23 portant adoption du Code de l’aviation civile des États – membres de la Cemac. C’est le principal instrument juridique qui encadre l’aviation civile aérienne au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Il fixe les règles applicables en ce qui concernent les aéronefs, les aérodromes, la navigation aérienne, le personnel et l’exercice des activités dans ce domaine.
Le règlement communautaire crée le code applicable en zone Cemac et traite des points suivants : l’organisation de l’aviation ; les aéronefs ; la navigation aérienne; les aérodromes. «Le transport aérien est un secteur extrêmement régulé et qui ne laisse absolument pas le choix à l’improvisation parce qu’il s’est développé en garantissant d’être le moyen de transport du fret et des passagers avec le maximum de sécurité possible» , affirme Émile Christian Bekolo, expert-comptable Cemac et patron de la firme Bekolo et Associés. « Du fait notamment de la clarification et de l’utilisation du rôle de l’État dans ses multiples dimensions et afin que les contradictions et les conflits d’intérêt ne viennent pas réduire à néant les initiatives des investissements colossaux », rappelle-t-il.
Sur le plan continental, il est indiqué que « les ministres en charges de l’aviation civile des États africains, conscients du rôle prépondérant de la sécurité et la sûreté dans le développement de l’industrie du transport aérien se sont réunis en juillet 2012 afin de mettre en œuvre les stratégies sur la sécurité aérienne, sur le plan continental, régional et national», énonce la déclaration d’Abuja.
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DK
Théodore Monod et les corsaires du désert
Si l es côtes africaines ont été un nid de corsaires, l’Unesco a révélé des éléments de concordance entre navigateurs et hommes du désert grâce à un entretien réalisé par Théodore Monod. À l’âge de 91 ans, il entama une dernière expédition au contact des peuples « corsaires du désert ».
Théodore Monod est un scientifique, biologiste naturaliste, explorateur, érudit et humaniste français. Il est le grand spécialiste français des déserts, l’un des plus grands spécialistes du Sahara au XXe siècle et bon nombre de ses 1 200 publications sont apparues comme des œuvres de référence. Après de nombreuses traversées éprouvées du désert du Sahara en Afrique, Théodore Mono d se consacra au désert libyen. En 1993, à l’âge de 91 ans, il entama une dernière expédition dans la Majabat al
Koubra, le désert des déserts. A l’issue de celle – ci Théodore Monod descendit pour la dernière fois de son chameau. Le Courrier de l’Unesco avait publié en 1994 un entretien où il défendait le peuple touareg, « ces corsaires du désert » dont il admirait le nomadisme. Cette métaphore corsaire mérite d’être approfondie car elle est la source d’une grande créativité littéraire mais aussi d’un voyage des profondeurs de l’histoire humaine aux aspirations du futur. En Loire Atlantique, on associe le port de Cordemais à l’origine latine : « Cor Maris » autrement dit « Cœur de Mer ». Son centre de découvertes, Terre d’Estuaire est l’un des rares lieux d’ interprétation thématique en Europe à la croisée de la puissance corsaire de Jacques Cassard et des vents porteurs de Jules Verne. L’espace saharo –sahélien est un lieu idéal pour débattre du parallélisme étonnant entre ces deux personnages. En Bretagne, p lusieu rs temples de la connaissance y contribuent comme la médiathèque Théodore Monod de Betton (Ille – et – Vilaine) ou encore le rue Théodore Monod de Saint – Malo, berceau des industries créatives et culturelles de la côte d’Emeraude. Sans oublier, le lycée français de Théodore Monod d’Abu Dhabi, interprété en 2006 par Nicolas Sarkozy .Moins connu que son cousin Surcouf, le corsaire de l’estuaire de la Loire, Jacques Cassard, fut chargé en 1710 par le secrétaire d’État français Pontchartrain de protéger des convois de b lé venant de Tunisie vers la France menacée de famine. Le petit âge glaciaire du XVIIe siècle sévissait sous l’Ancien régime avec une succession d’hiver glacial et d’été pourri. Le froid atteignait – 25 °C en rase campagne et il gelait dans les chaumières. L’adversité corsaire permit de venir en aide à cette crise de subsistance. Et nourrir la créativité littéraire de Jules Verne. En 1905, année de la mort de l’écrivain, son dernier roman : « L’Invasion de la mer », est garanti à l’utopie des bâtisseurs d’une seconde Méditerranée en plein Sahara. L’énorme évaporation produite par le soleil saharien, renforcée par les vents du Sud vers les crêtes élevées de l’Aurès, irait s’y réparer en pluies, y créer des sources, y ramener la fertilité qui faisait jadis des plateaux de Sétif le Grenier de Rome. Vigies ou lanceurs d’alerte de la diplomatie du climat, les corsaires du désert existent – ils toujours ? Après son Youth Summit : Y7, la Présidence allemande du G7 a relancé une campagne Corsaires du plastique . Cette initiative allemande associe désormais le Portugal et la Slovénie : https://www.plastic-pirates.eu/ fr dans la lutte contre les déchets plastiques. Les outils de vulgarisation et de médiation scientifique de cette campagne éco – citoyenne pourraient – être inspirateurs des stratégies de valorisation de la perliculture et de l’économie circulaire en Afrique et dans l’ océan indien . Pendant longtemps, le cauri a été un coquillage utilisé comme monnaie dans une grande partie de l’Afrique et de l’océan Indien. Le principal fournisseur était aux Maldives, qui conservait encore ce coquillage comme symbole sur tous ses billets de banque. Certains États africains (Bénin, Burkina Faso) utilisent encore les cauris en complément de leur monnaie. Ce coquillage a été choisi comme emblème de la banque malienne ne de développement.
Longue vie aux corsaires du désert et de la circularité.
Kévin LOGNONE
Extrême-Nord: les sinistrés des inondations retournent chez eux
Les victimes, pour la plupart, ont été recasées dans des 25 sites spontanées, où les conditions de vie sont précaires.
Le retrait des eaux dans le Mayo Danay, le Logone Et Chari et le Mayo Tsanaga favorise le retour progressif des victimes des inondations dans leurs localités d’origine. Le retrait des eaux a favorisé le retour des populations dans le Mayo Danay où la reconstruction des abris a repris depuis octobre dernier. « Un des quatre sites aménagés dans le Mayo-Danay (le site de Dana), a été complètement démantelé par les autorités après le départ des 1 031 personnes déplacées (146 ménages) qui occupaient ce site. Les trois autres sites se vident progressivement » , rapporte le Bureau de coordination des actions humanitaires des Nations unies (Ocha). Le suit à un rythme moins soutenu dans le Logone et Chari.Et pour cause, les personnes déplacées n’ont pas les moyens de reconstruire leurs abris sans assistance. Les retours concernent uniquement les populations dont les maisons ont résisté aux inondations.
Bilan des inondations
Plus de 314 000 personnes ont été touchées par les inondations dans la région de l’Extrême-Nord dès la mi-août 2022. 113 324 Camerounais et 47 249 ressortissants tchadiens fuyant les inondations au Tchad ont provoqué un mouvement migratoire à la suite des intempéries . « Plus de 33 600 abris ont été détruits, 151 écoles inondées privant près de 54 000 enfants de l’accès à l’école dans le Logone et Chari et le Mayo-Danay pendant une partie du premier trimestre », rapporte l’Ocha. Les fortes précipitations enregistrées dès la mi-août 2022 ainsi que la montée des eaux du fleuve Chari et de ses affluents ont par ailleurs conduit à la mort de 22 personnes, la destruction de 48 hectares de plantations et la disparition de 10 566 animaux d’ élevage.
Nalova vient démontrer qu’elle copie la démarche pédagogique occidentale
Madame la Ministre des Enseignements Secondaries, Nalova, sort une incongruité par ce texte du 16 Javier 2023, interdisant l’ usage du fouet en milieu scolaire au Cameroun, comme mode de punition. Pourquoi, Dieu Lui-même a-t-il dit, pour paraphraser, que si on néglige le fouet, on perd l’ enfant?
Madame Nalova vient tout juste de démontrer, avec ce texte prohibitif, qu’ elle copie in- extenso, la démarche pédagogique occidentale dans les institutions scolaires. Connaît-elle la psychologie des enfants, et précisément de l’enfant Africain? Nous doutons fort bien. En tout cas, Elle a ouvert avec cette décision, le grand boulevard qui mène sans faillir, à une têtutesse soutenue, une délinquance calculée ou méditée, et à répétition. Tant pis pour les professeurs et surveillants. Elle se trouve au bureau, au Ministère. Advienne que pourra.
Elle doit se repentir, et arriver à la restitution, qui ici est le retrait du texte querellé. Et bien parce qu’elle a péché, en sortant des mains de l’ enseignant, son dernier instrument de dissuasion, faisant don ainsi des cornes aux écoliers et élèves du Cameroun. Piètre décision Nalova.
Théologien Maffira à Buéa
Afrique-Occident: reconquérir notre liberté et notre souveraineté en prenant un autre chemin
La visite des mages, ces savants venus d’Orient, à l’enfant Jésus, on peut en tirer différentes leçons. L’une d’entre elles sera proposée à la fin de ce post. Mais, bien avant, je voudrais répondre aux questions suivantes:
Quelle place Hérode le Grand occupait-il dans la société? Quel genre d’homme était-il? Quelles intentions avait-il à l’égard de Jésus? Hérode était le roi de Judée, titre qu’il obtint de l’empire romain grâce à ses nombreux pots-de-vin. Il était connu pour sa cruauté comme le montrent la manière dont il traita sa propre famille (enfants et belle-famille) et le massacre des innocents. C’était surtout un homme jaloux, c’est-à-dire incapable de supporter la présence et la réussite d’une autre personne à côté de lui. Il voulait briller seul, être la seule personne qui soit connue et reconnue, qui soit admirée et aimée. Sa philosophie pourrait se résumer dans cette formule : tout pour lui et rien pour les autres. Son intention était donc de tuer le roi des Juifs bien qu’il fît croire aux mages qui s’étaient arrêtés chez lui qu’il voulait se prosterner, lui aussi, devant l’enfant Jésus. Hérode avait peur de Jésus. Il le voyait comme une menace, comme un dangereux concurrent.
De nos jours, qui joue le même rôle que le roi Hérode ? Qui ne nous veut pas du bien ? Qui pille nos richesses sans aucune contrepartie ? Qui a mis des hommes de paille à la tête de nos pays ? Qui se proclame amis des Africains tout en les poignardant dans le dos ? Les dirigeants occidentaux.
À la fin du récit de la visite des mages, l’évangéliste Matthieu écrit que, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ceux-ci regagnèrent leur pays par un autre chemin.La traite occidentale qui dura 3 siècles, la colonisation et les 60 ans des pseudo-indépendances sont nos avertisseurs. Ces douloureux événements devraient ouvrir l’intelligence des Africains et conduire chacun de nous à comprendre que nous ne pouvons qu’emprunter un autre chemin si nous ne voulons pas disparaître, si nous voulons nous faire respecter. Mais, avant de s’engager sur un autre chemin, il est nécessaire d’abandonner l’ancien. L’ancien chemin, c’est notre naïveté, notre propension à composer avec Hérode pour tuer nos propres frères dès qu’un désaccord surgit entre nous, notre manque de solidarité, notre tendance à vouloir que Dieu fasse les choses à notre place, les dévotions et jeûnes qui ne sont pas suivis d’actions contre l’injustice et la dictature, le complexe d’infériorité qui nourrit certains parmi nous.
Le Centrafrique, le Mali et le Burkina sont en train de nous montrer qu’il est possible de prendre un autre chemin, qu’il existe une autre façon de se comporter avec Hérode.
L’épiphanie, c’est la manifestation de Dieu. Et Dieu qui a créé tous les hommes égaux se manifeste aujourd’hui dans les actes et décisions des dirigeants centrafricains, maliens et burkinabè. Ne Le cherchons pas ailleurs. Il nous appelle à de nouveaux comportements. Il nous veut lucides, libres et debout.
Jean-Claude Djereke
Cameroun: Covid-19, choléra et variole du singe sous contrôle (gouvernement)
Les épidémies de COVID-19, de choléra et de variole du singe sont désormais sous contrôle au Cameroun, a déclaré ce 29 décembre 2022 le ministre de la Santé, Manaouda Malachie, au cours d’un conseil de cabinet. Au 28 décembre 2022, a-t-il affirmé, ces trois maladies n’ont pas connu d’évolution particulière; la tendance étant plutôt à la maîtrise de la situation épidémique sur le terrain.
S’agissant de la COVID-19, le ministre camerounais en a fait état de 122.223 cas pour 1.965 décès, soit le même nombre de morts enregistrés au 19 octobre dernier.
En ce qui concerne le choléra aujourd’hui actif dans quatre régions du pays, Manaouda Malachie indique qu’il a fait 276 décès pour 15.085 cas au 27 décembre 2022. Il annonce d’ors et déjà le lancement prochain d’une campagne de vaccination ciblée dans le pays.
La variole du singe touche pour sa part quatre des dix régions du pays. Elle a jusqu’ici fait trois décès pour 113 cas depuis son apparition en octobre dernier dans le pays, a-t-il ajouté.
Intégration avec Xinhua
Election à l’ONMC: encore un enrayement!
L’élection du président de l’Ordre national des médecins du Cameroun prévue ce 29 décembre 2022 est reportée à une date ultérieure après une journée de tensions.
Des désaccords ont éclaté jeudi, conduisant au report du processus de désignation du président et des 12 membres su conseil de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC). En cause: l’absence d’un fichier électoral. La principale opposition dans ce sens porte sur le non respect des textes. Lesquels stipulent que la liste des électeurs soit publiée au moins dix jours avant le scrutin.
Tout était pourtant prêt pour la tenue de cette élection. Bulletins uniques, isoloirs Urnes transparentes, observateurs, scrutateurs, listes des électeurs préenregistrés, énonçait jeudi, le ministre de la Santé Manaouda Malachie. Le membre du gouvernement a par ailleurs mis à contribution un site Internet pour les opérations d’enregistrement des électeurs. Ceci, « en vue de garantir la transparence et de se prémunir contre des éventuelles fausses inscriptions et procurations », fait-il savoir dans un tweet.
C’est la troisième fois qu’un processus de renouvellement des organes de base de l’ONMC connait un échec cette année. Le 19 avril et le 13 mai dernier, deux assemblée générale élective convoquées par le président Guy Sandjo ont avorté; au motif de « quorum non atteint ». À peine 165 médecins avaient répondu à l’appel sur les 10 432 médecins attendus. Il faut pourtant un minimum 6 790 membres pour l’ouverture de cette assemblée.
Il faudra donc faire montre de patience pour connaitre le successeur du Dr Guy Sandjon dont le mandat est expiré depuis mars 2022. Manaouda Malachie, qui s’illustre pour cette session en réparateur de brèche, se veut optimiste. « Je salue l’exceptionnelle mobilisation des médecins qui démontre l’intérêt qu’ils portent à leur prestigieuse organisation. Je réitère mon engagement à vos côtés pour une élection au dessus de tout soupçon. Ne vous découragez donc pas, reprenons rendez-vous », fait-il savoir.
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Minette Libom Li Likeng: « la modernisation de la météorologie rentre dans la stratégie de l’économie numérique »
L’intégralité du discours du ministre des Postes et Télécommunications à l’occasion de la rétrocession des équipements technologiques et des applications relatifs à la modernisation de la météorologie nationale jeudi.
C’est un immense plaisir et un honneur pour moi, de prendre la parole ce jour, à l’occasion de la cérémonie de rétrocession officielle des équipements technologiques et applications numériques, relatifs à la modernisation de la météorologie au Cameroun. Plaisir, parce que la cérémonie de ce jour est la démonstration éloquente de l’impact du numérique dans le développement de la société. Honneur, parce que nous assistons aujourd’hui, à une étape fondamentale du processus de modernisation de la météorologie nationale, engagé par le Gouvernement, sur Très Hautes Prescriptions du Président de la République.
Je voudrais donc, en ce début de propos, exprimer mes sentiments de profonde gratitude. A tous les membres du Gouvernement qui, malgré des
contraintes calendaires, sont venus vivre ces moments de synergie gouvernementale. A toutes les personnalités et autres participants à cette rencontre, de leur intérêt pour la transformation numérique du Cameroun. Je ne saurais clore ces moments de reconnaissance, sans exprimer ma gratitude toute particulière à Monsieur le Ministre des Transports, pour sa présence ce jour, et en cette mémorable circonstance, pour toutes les synergies développées entre nos deux départements ministériels, dans la mise en œuvre de ce projet dont nous célébrons aujourd’hui, l’aboutissement de la première phase. Distingués Personnalités, Mesdames et Messieurs La cérémonie qui nous rassemble ici dans les locaux de la station météorologique de Yaoundé ville, concerne le projet de modernisation du système national de collecte, de traitement et d’archivage des données météorologiques, mené en liaison avec le Ministère des Transports.L’objectif général du projet est de renforcer la collecte et la fourniture des données et informations météorologiques, en vue de réduire substantiellement les effets négatifs des catastrophes d’origine météorologique en utilisant les nouvelles technologies de l’information et
de la communication. De manière pratique, il s’agit :
– De disposer d’un système national moderne de collecte et de traitement des données météorologiques ;
– D’optimiser la production des informations et prévisions de qualité en vue de l’assistance météorologique aux secteurs socio-économiques tributaires du Temps et du Climat (protection civile, agriculture, travaux publics, transport, santé, aménagement du territoire, gestion des ressources en eau, énergie, tourisme…) ;
– D’améliorer la diffusion des informations et prévisions météorologiques, en vue de l’établissement de véritables systèmes d’alertes précoces, pour un
développement durable et résilient. Et dans cette optique, les prestations réalisées par l’entreprise adjudicataire, sur financement du Fonds Spécial des Télécommunications concernent:– l’acquisition et l’installation des équipements météorologiques à savoir 06 stations automatiques synoptiques destinées à Yaoundé-ville, Batouri, Guider, Koundja, Ebolowa, Tiko ainsi qu’une station de radiosondage ;
– l’analyse, la modélisation, la conception et le développement de 04 applications informatiques de gestion des données et de diffusion des informations météorologiques, ainsi qu’une interface Web ;
– la formation des personnels chargés de l’exploitation et de la maintenance des équipements météorologiques ainsi que l’administration des applications informatiques.
Ce projet, dès la mise en œuvre de sa première phase, permettra de renforcer la collecte et le traitement des données météorologiques, grâce à utilisation des techniques modernes basées sur les TIC. Il s’agit donc ici, d’un marqueur essentiel des avantages de l’utilisation du numérique, dans la modernisation des processus et fonctionnements des institutions et organisations, au bénéfice de la société. En effet, grâce aux TIC : les données météorologiques seront mieux collectées sur l’ensemble du territoire national et traitées à la Direction de la Météorologie Nationale. Les informations météorologiques fiables produites à base des données seront disponibles sur les plateformes numériques de diffusion. Ces informations seront accessibles pour la protection civile, l’agriculture, l’élevage, la gestion des ressources en eau, les travaux publics, le tourisme, les transports, l’aménagement du territoire et bien d’autres secteurs. Grace aux TIC, l’exploitation de ces données permettront également de faire un suivi efficient des phénomènes météorologiques, et d’améliorer la qualité des prévisions météorologiques émises à l’attention du grand public. Grace aux TIC, la nouvelle Station de radiosondage installée, permettra de renouer avec la collecte des données en altitude, interrompue depuis plus de 30 ans. Grace aux TIC, la contribution de la météorologie aux actions de développement durable du Cameroun, sera significative et déterminante, à travers :
la disponibilité des données météorologiques fiables ainsi que des prévisions météorologiques de qualité ;
la croissance de la production dans les secteurs économiques tributaires du temps et du climat ; la réduction des pertes en vies humaines et dégâts matériels liés aux catastrophes d’origine météorologique.
Grâce aux TIC, les données issues des nouvelles stations météorologiques, sont déjà transmises à l’international, dans le Système d’Information de
l’Organisation Météorologique Mondiale (SIO), ce qui participe à améliorer l’image de marque du Cameroun. Enfin, grâce aux TIC, la météorologie nationale a pris son envol vers une véritable modernisation, en application des Très Hautes Prescriptions du Président de la République, sur le renforcement à tous les niveaux et de manière régulière, de l’information météorologique, afin de permettre aux populations des disposer de renseignements utiles, sur les variations climatiques. Aujourd’hui, il est donc clair que le numérique qui, depuis quelques années, est devenu en quelque sorte l’outil roi, l’outil incontournable, pour booster les performances des entreprises et des administrations, est en train de révolutionner le secteur météorologique au Cameroun.Les TIC constituent aujourd’hui un véritable catalyseur de la croissance économique et un outil essentiel, pour l’amélioration de la qualité de vie des
populations, en particulier celles résidant dans les régions les moins développées et les zones enclavées. En effet, les deux dernières décennies ont vu
l’évolution exponentielle et progressive des technologies de l’information et de la communication et, leur intégration dans presque tous les aspects de notre vie. La bulle du numérique a explosé, au point que, évoluant jadis dans une sphère limitée de l’économie, le numérique s’est répandu dans tous les pans de notre société, en s’infiltrant dans presque tous les métiers, même les plus traditionnels, les technologies et même les produits et services, si bien qu’aujourd’hui, il est devenu très difficile d’en définir les limites. Et chaque jour, l’on voit apparaitre les vagues successives par lesquelles le numérique pénètre de nouveaux secteurs. Les TIC rendent également possible un accès plus facile et moins coûteux à l’information, à un moment où la maîtrise de celle-ci est devenue un facteur capital du développement, et où la capacité à y accéder, à la manipuler et à la diffuser, conditionne la faisabilité et la durabilité du développement socioéconomique.Par ailleurs, en raison de l’importance croissante prise par l’information dans tous les types d’activités, les TIC s’affirment désormais, dans les pays développés et émergents, comme des outils d’aide à la formalisation des stratégies de développement (à l’échelle nationale comme à l’échelle locale). L’information, dont les TIC sont le vecteur, est à cet effet, devenue une ressource stratégique. Au cours de la crise sanitaire liée à la Covid-19, le numérique a prouvé son caractère essentiel. De nouvelles habitudes et pratiques ont été adoptées durant cette crise et la transformation numérique des administrations et des entreprises s’est considérablement accélérée. Ainsi, dans l’optique de bénéficier des avantages de la transformation numérique, plusieurs gouvernements se sont orientés vers le digital, comme outil leur permettant de fournir des services numériques aux usagers, par la facilitation de l’accès à l’information et simplification les procédures administratives, dans le but de rapprocher le citoyen de l’administration publique. Au Cameroun, la révolution numérique, prescrite par le Chef de l’Etat, son Excellence M. Paul BIYA a été adoptée pour booster l’économie et, utiliser le potentiel des TIC pour impulser le développement à travers notamment, la création d’emplois, la facilitation de l’accès à l’information, le développement du commerce, ou encore l’amélioration de l’éducation par les contenus en ligne. En bon visionnaire, le Président PAUL BIYA, dans son ouvrage Pour le libéralisme communautaire p. 71, disait déjà (je le cite) : «Les Technologies de l’information et de la Communication doivent bénéficier d’une plus grande attention, au regard des succès remarquables qu’elles ont en Afrique» et par la suite: «Nous devons nous arrimer à cette évolution et transformer nos modes de production, par l’introduction et l’accroissement du contenu numérique dans les différents secteurs d’activité. Il en est ainsi du e-learning dans l’éducation, de la télémédecine dans la santé, de l’e-administration dans le secteur public, du e-commerce en matière de vente. Il s’agit pour nous d’opter pour cette « Nouvelle Économie » qui se traduit par une forte dématérialisation et qui exige des différents acteurs, une adaptation à des méthodes nouvelles d’offre et de demande des biens et des services, pour lesquels Internet et ses outils constituent un capital de base.»
Depuis lors, il n’a eu de cesse d’engager la Nation toute entière, à tout mettre en œuvre pour rattraper le retard du pays dans le développement de l’économie numérique. C’est dire que le développement du digital au Cameroun est d’abord l’objet d’une vision, celle de la Plus Haute Autorité de l’Etat, qui dans la mise en œuvre des différentes politiques de développement de la Nation, a toujours su réserver une place particulière à ce secteur.
C’est ainsi que le Gouvernement, sous la coordination du Premier Ministre, s’est engagé à donner corps à cette Vision du Chef de l’Etat, et à mettre tout en œuvre pour la transformation numérique de l’économie et de la société camerounaise. Une stratégie permettant de tirer avantage de l’économie numérique a été élaborée, et dont l’une des principales articulations est la transformation des autres secteurs d’activités par les TIC, pour accroître la demande numérique.
En parlant de transformation numérique, il s’agit de l’intégration des technologies numériques dans tous les domaines de la société. Et dans ce cadre, le Ministère des Postes et Télécommunications s’attèle au quotidien, à promouvoir l’adoption effective des services numériques, au sein des institutions gouvernementales. Nous ne saurions donc rester indifférents, à la demande faite par le Ministère des Transports, pour ce qui est de la modernisation de la météorologie nationale grâce à l’intégration des TIC.C’est donc l’occasion pour moi, d’exprimer une fois de plus, mes sentiments de vive reconnaissance à Monsieur le Ministre des Transports. Le projet de modernisation de la météorologie nationale, rentre en effet dans la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique, en application des Très hautes Prescriptions du Chef de l’Etat, relatives à la transformation digitale du Cameroun. La réalisation réussie de ce programme, constitue par ailleurs le signe visible de la synergie et de la solidarité au sein du Gouvernement, dans la mise en œuvre des idéaux du Président de la République, sous l’impulsion du Premier Ministre Chef du Gouvernement. Le Ministère des Postes et Télécommunications est engagé à accompagner la transformation digitale de la météorologie nationale, par la réalisation des phases restantes, à savoir l’acquisition et l’installation de 24 Stations météorologiques synoptiques, et de 02 stations de radiosondage et accessoires. Ce, pour un suivi efficient des phénomènes météorologiques et l’amélioration de la qualité des prévisions météorologiques, à travers des outils numériques.
Sous l’autorité du Premier Ministre Chef du Gouvernement, mon département ministériel, qui coordonne également un groupe d’études interministériel, visant à développer un programme spatial au Cameroun, reste par ailleurs ouvert à toute collaboration avec le Ministère des Transports, en vue du développement de la météorologie spatiale et également avec toutes les administrations compétentes, afin de doter le Cameroun des outils et des technologies nécessaires à la conquête de l’espace.
Dans son message de fin d’année et de vœux à la Nation, le 31 décembre 2018, le Président Paul Biya, disait «Il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer le numérique au fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra
pas les retardataires ». Ces propos du Chef de l’Etat camerounais, qui font eux même suites, à ceux prononcés à maintes occasions auparavant, sur les problématiques relatives au Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), montrent à quel point, Son Excellence Paul BIYA, attentif aux défis de son temps, consacre une place de choix, à ce que l’économiste et Prix Nobel, auteur du désormais classique Économie du bien commun, Jean Tirole, appelle «la révolution numérique». Comme le fait encore remarquer Jean Tirole, «La révolution numérique est riche en opportunités. Et que nous l’appelions de nos vœux ou non, elle se produira, quoi qu’il arrive. Tous les secteurs sont affectés ». L’on comprendra donc que la météorologie ne pût échapper à ce vaste mouvement, qui affecte littéralement tous les domaines de la vie quotidienne. Le gouvernement camerounais, sous l’impulsion du Premier Ministre, et en application des Très Hautes Directives du Président de la République, s’est mobilisé pour hisser son engagement au niveau des enjeux qui l’interpellent dans ce domaine. Dans ce contexte, je lance un appel aux acteurs publics, afin qu’ils saisissent l’opportunité du digital, pour améliorer les services à l’usager, continuer à gagner en efficience, capitaliser sur les données dont ils sont dépositaires, et offrir ainsi, de nouveaux services, permettant de revoir leur positionnement. Le Gouvernement, à travers le Ministère des Postes et Télécommunications, reste déterminé à mettre en place des stratégies et programmes, en vue de leur accompagnement dans leurs processus de digitalisation.Extrême-Nord: l’Eglise appelle à l’intégration économique des réfugiés
L’évêque de Maroua-Mokolo appelle à une action collective pour apporter une réponse plus efficace à la crise humaine que connaît la région.
Le Diocèse de Maroua-Mokolo (Extrême-Nord) multiplie les actions en faveur de quelques 500 000 personnes déplacées du fait des exactions de Boko Haram. Ce démembrement de l’Eglise poursuit son engagement auprès de 116. 564 réfugiés nigérians, 6.267 camerounais de retour du Nigéria, 339. 610 personnes déplacées internes et 128. 990 retournés, révèle Mgr Bruno Ateba Edo dans une interview accordée à l’agence Vaticannews .va .
« La Caritas Maroua-Mokolo a entrepris plusieurs actions visant à atténuer les souffrances des personnes supportées par la crise, à sauver des vies et à préserver la dignité de la personne humaine, surtout des filles et des femmes. Pour y contribuer, elle a pu mobilisateur des ressources auprès des communautés chrétiennes du diocèse, des anciens missionnaires et des organisations partenaires à l’instar de la Fondation Léger et de Caritas Allemagne, Catholic Relief Service, Misereor et du diocèse », indique le Prélat.
L’assistance humanitaire de l’Eglise se poursuit depuis cinq ans. La situation devient cependant difficile à gérer du fait du prolongement de l’insécurité dans cette partie du pays et dans les États voisins. Mgr Bruno AAteba Edo explore déjà d’autres pistes de solutions qui comprennent le volet économique. « L’Église doit poursuivre ses efforts pour contribuer à la résolution des causes profondes avec des efforts de développement des populations dans leur communauté, notamment à travers l’amélioration de la sécurité alimentaire, la promotion des droits humains, le renforcement de la cohabitation pacifique et le relèvement économique ». Mais encore : « Il faut former ces jeunes déplacés et leur trouver du travail ».
L’évêque en appelle à une mobilisation collective afin de maintenir les services d’assistance humanitaire (distributions alimentaires, prise en charge des soins de santé, eau, hygiène et assainissement, etc.).
Intégration
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Cameroun: près de 200 milliards FCFA de pertes dues aux accidents de la route
Les accidents de la circulation font perdre en moyenne 200 milliards de francs CFA par an à l’Etat du Cameroun, a alerté lundi le cabinet Securoute.
La structure spécialisée dans les questions de sécurité routière a estimé à plus de 70% les drames de la route attribués aux causes humaines. Dans une note d’information rendue publique le 26 décembre 2022, elle estime à plus de 200 milliards les pertes induites par les accidents.
Citant les statistiques du ministère camerounais des Transports, le cabinet Securoute a noté que 35% des accidents de la route étaient dus à l’excès de vitesse, 17% à l’état du véhicule, 10,5% à l’état d’ébriété des conducteurs, 10,5% à la non-maîtrise du volant, 10% à l’état de la route et 7% au mauvais dépassement.
L’excès de vitesse reste cependant la cause majeure des accidents de la route au Cameroun. Le ministère des Transports note que sur les cinq derniers mois, 2476 infractions du genre ont étés commises sur la nationale n°3. Compagnies de transports et voitures personnels en battent les records, avec respectivement 1426 et 825 infractions. Il s’ensuit 179 excès de vitesse attribués aux véhicules administratifs.
Pour faire baisser le poids du préjudice, qui se ressent très lourdement en termes de primes d’assurance, le cabinet, à travers son département de formation Securoute Academy, vient de s’aligner sur le gouvernement camerounais avec des sessions de recyclage de 3 mois couplées à des séances de perfectionnement, les formateurs étant pour leur part constitués d’experts de plus de 20 ans d’expérience au volant.
En ce moment Grâce à eux, nous sortirons bientôt de la grande nuit
Journal Intégration avec Xinhua
Grâce à eux, nous sortirons bientôt de la grande nuit
En 1968, le musicien camerounais Pierre Tchana enregistrait, chez Philips, «Il n’est jamais trop tard». Dans les boums organisées par nos aînés de l’époque, qui étaient fiers de porter leurs pantalons et chemises de nouveaux collégiens ou lycéens, ce morceau ne manquait jamais au menu. Entre autres choses, Tchana y faisait remarquer que, «petit à petit, l’oiseau fait son nid».
Petit à petit, le Burkina Faso avance sur le chemin de la liberté et de la souveraineté. Petit à petit, il se donne les moyens de combattre efficacement ce terrorisme que des criminels sans foi ni loi ont fabriqué de toutes pièces pour voler nos matières premières. Fabriqué car les Africains ont fini par comprendre que les gens qui prétendaient en délivrer les pays du Sahel ne sont pas différents de ceux qui fournissent armes, munitions, véhicules et renseignements aux terroristes à qui, dans le même temps, leurs médias-mensonges tendent complaisamment le micro. Une histoire de pompier pyromane comme l’a chanté Alpha Blondy dans l’album «Eternity» sorti en mars 2022. Le problème avec le reggae-man ivoirien, c’est que, après avoir critiqué les bases militaires françaises installées dans certains pays africains, il n’a jamais demandé le départ du 43e BIMA d’Abidjan pendant le règne du despote Dramane Ouattara.
Petit à petit, disais-je, le Burkina avance. Les lignes y bougent lentement mais sûrement grâce aux dirigeants de la transition qui ont su prendre les bonnes décisions: suspension de France 24 et Rfi, rappel de leur ambassadeur à Accra après le honteux kpakpatoya de Nana Akufo-Addo qui voulait plaire à ses maîtres occidentaux en parlant de la présence du groupe russe Wagner à Ouaga, expulsion de Barbara Manzi, la coordinatrice résidente de l’ONU.
Le pays des hommes intègres fait son petit bonhomme de chemin comme le Mali d’Assimi Goïta et Choguel Kokalla Maïga à qui la Turquie vient de livrer des drones dernier cri.
Certes, on aurait aimé que toute l’Afrique francophone agisse depuis longtemps comme le Mali et le Burkina mais «il n’est jamais trop tard» pour rectifier le tir, pour défendre les intérêts des peuples africains, pour dire « non » à tous les Tartuffes prompts à donner des leçons de bonne gouvernance et de démocratie aux autres alors qu’eux-mêmes sont loin d’être des parangons de vertu, pour se sacrifier comme Ibrahim Traoré qui a renoncé à son salaire de président de la République et décidé de vivre avec celui que perçoivent les capitaines burkinabè.
Je cite ces deux exemples (le Mali et le Burkina Faso) pour attirer l’attention de chacun sur le fait que notre continent peut renaître plus fort et plus grand si les autres pays emboîtent le pas à Bangui, Bamako et Ouaga, qu’il n’y a pas lieu d’être pessimiste, que quelques hommes et femmes courageux, éclairés, déterminés et pensant d’abord à la patrie suffisent pour changer le destin d’un pays comme Jerry Rawlings et ses compagnons le firent au Ghana hier.
Touadéra, Assimi et Traoré, l’Afrique digne et combattante est avec vous! Dieu, qui est justice, liberté et vérité, ne vous abandonnera point. Um Nyobè, Félix Moumié, Kwame Nkrumah, Lumumba, Sékou Touré, Nyerere, Machel, Amilcar Cabral, Olympio, Boganda, Modibo Keïta, Ngouabi, Sankara, Rawlings prient pour vous. Ne reculez pas!
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Jean-Claude Djereke
Jean Emmanuel Pondi: « L’Afrique ne doit pas aller au Conseil de sécurité sans droit de veto »
Le Pr. Jean Emmanuel Pondi donne les contours du rôle que joue la communauté internationale en Afrique, à l’occasion de la Semaine panafricaine tenue le 10 décembre 2022 à Douala.
Qu’est-ce que la Communauté internationale?
La Communauté internationale est une communauté à définition très variable. En réalité, personne ne peut vous dire avec exactitude les contours de ce concept. Est-ce que la communauté internationale c’est l’ensemble des pays-membres des Nations unies qui sont à 193 pays? Est-ce que la Communauté internationale ce sont les membres du Conseil de sécurité qui siègent avec droit de Veto, c’est-à-dire cinq? Est-ce que c’est encore le Conseil de sécurité élargi à quinze membres? Est-ce que c’est l’Union Africaine? Bref, c’est difficile à dire. Mais, ce qu’on sait quand même, c’est que c’est un ensemble de pays ou de personnes qui prétendent avoir les normes qui doivent faire fonctionner le monde. Et ces normes qui sont les leurs, qu’ils ont présentées comme les normes universelles. Et c’est là que se trouve tout le problème. Parce qu’il n’y a pas d’universalité dans l’approche culturelle. Chaque culture a son approche, son histoire et on ne s’aurait imposer l’histoire d’une culture autre. La Communauté internationale telle qu’elle est, c’est surtout l’occident et quelques pays de l’orient comme la Russie et autres. Elle doit être inclusive. La notion africaine c’est que les choses se font à l’intérieur des communautés et non pas par les individus et pour les individus.Quel est le rôle de la Communauté internationale dans les crises africaines?
Elle a ses intérêts, qui sont de tirer de la plupart des continents un meilleur profit. Ça veut dire de contrôler ces continents et de les mener vers le chemin qui est en leur faveur. Par conséquent, de s’assurer que ceux qui empêchent que cela soit possible, qu’on les neutralise d’une manière ou d’une autre. Ce n’est pas quelque chose de nécessairement angélique parce que les intérêts ont des clashes. Les Africains doivent comprendre que le monde d’aujourd’hui est un celui dans lequel alterne la douceur et la violence. Quand il y’a des intérêts, il faut d’abord les définir. Comment nous les avons définis et quelles stratégies avons-nous mis sur pieds pour les défendre? Ceci se retrouve dans nos systèmes éducatifs qui ne parlent pratiquement jamais de nous-mêmes, toujours des autres. Je n’ai rien contre les autres, mais je suis pour que les Africains comprennent qu’on ne pourra aller nulle part en faisant toujours les vœux des autres. La Communauté internationale n’a pas pour raison de s’assurer que tous les continents fonctionnent bien.La Communauté internationale est considérée comme un outil de domination. Comment l’expliquez?
C’est une domination qui est acceptée par nous. Vous ne pouvez pas dominer un milliard trois cent millions de personnes si elles ne sont pas d’accord que ce soit ainsi. On doit arrêter de croire que nous ne pouvons rien décider de nous-même et par nous-même. La Covid-19 a bien montré que nous avons des forces endogènes qui nous permettent de bien survivre. Pourquoi les Africains ne tirent pas bénéfice de ces leçons et de ces enseignements? Pourquoi toujours être en train d’attendre que d’autres viennent faire pour vous?Quel doit être l’attitude de l’Afrique vis-à-vis de la Communauté internationale?
Il n’est pas question de rompre avec la Communauté internationale. Ce n’est pas souhaitable et pas envisageable. Il s’agit plutôt de faire en sorte que les termes du commerce que nous entretenons avec la société internationale, nous soit de plus en plus favorable. Et cela veut dire que, nous devons comprendre cette Communauté internationale mais, elle doit également tout faire pour nous comprendre dans nos intérêts. Il n’est pas normal que chaque fois que nous disons nos intérêts, ils sont interprétés comme étant des suggestions de telle ou de telle puissance. Comme si nous n’avons pas la capacité de réfléchir sur nos problèmes et proposer nos solutions. C’est cette incompréhension qu’il faut absolument évacuer. Il faut désormais qu’on considère que les Africains ne sont pas des enfants mais des adultes.Vous avez insisté sur la nécessité pour l’Afrique de ne plus courir après une place au Conseil de sécurité. Pensez-vous qu’il faut créer un Conseil de sécurité alternatif africain?
Des gens ont créé leur structure nous n’étions pas là. En 1945 il n’y avait que quatre pays africains qui étaient indépendants formellement, et qui sont des membres-fondateurs de l’ONU. Les autres sont venus trouver cet appareil déjà là avec ses avantages et ses problèmes. Et je pense qu’on ne peut pas s’entêter à vouloir aller au Conseil de sécurité sans droit de veto. Il en faut absolument un. Si jamais on y allait, on doit aller avec les mêmes armes que tout le monde. Les pays qui siègent ne sont pas prêts à accepter cela. Paradoxalement, je les comprends forcément. Il ne s’agit pas de diluer ma force si j’en avais. Comme je les comprends, je pense qu’il faut laisser cette affaire et aller créer un autre pôle de puissance ailleurs qui répond d’une manière ou d’une autre à ce Conseil de sécurité. Pas nécessairement par l’armement, parce que je ne crois pas que la résolution des problèmes c’est par les armes. Les armes peuvent stabiliser, mais ne peuvent pas être la solution. La vraie solution c’est la création des richesses économiques. Parce qu’à la base de tout, c’est cette pauvreté qui créé la frustration et amène l’utilisation des armes.Comment est-ce que l’Afrique parviendra à s’imposer et à faire prévaloir sa culturelle dans ce Conseil des nations?
Ceci ne se fait pas de façon administrative, cela se fait par le travail et par la force de ce que vous proposez qui finit par devenir évident. Cela veut dire qu’il faut travailler vers la spécificité que vous avez. N’essayez pas d’imiter les autres, et encore moins leurs clones. Ce qu’il faut, c’est être vous-même. Quand vous avez présenté votre singularité au monde et qu’elle est suffisamment attractive, alors vous vous imposez. Pour être singulier, il faut oser, aller dans des chemins différents. Et c’est ça que beaucoup d’entre nous ne font pas. Mais, il faut le faire ainsi vous êtes plus intéressants et vous pouvez tirer plus de dividendes. Le village global dont on parle, il faut bien qu’il soit différent, que les habitants apportent chacun leurs spécificités. C’est cet ensemble qui fait que le monde est intéressant. Mais, si nous sommes en train d’être chacun comme l’autre, ça ne sera pas quelque chose d’intéressant.À cette conférence l’on rend hommage au Pr. Kalala Omotunde. Que pensez-vous de cet hommage qui lui est rendu?
C’était un ami, un collègue, un frère dans le sens africain du terme. C’est quelqu’un qui avait foi en quelque chose, et malheureusement ce qu’on reproche à beaucoup d’Africains, c’est que nous traversons la vie sans aucun idéal. Et notre idéal c’est ce qu’on peut faire et voir. Il avait une idée claire de pourquoi il est sur la terre. C’est pour expliquer au reste des humains ce qu’est vraiment l’Afrique d’après sa compréhension, et je pense qu’il a réussi à montrer que puisque nous sommes à la base de l’humanité, il est normal que la plupart de choses soit venu d’ici. Et je ne comprends pas pourquoi on s’offusque de cette position qui est tout à fait logique. Les plus anciens habitants de la terre nécessairement ont réfléchi sur les premiers problèmes et ceux ceux qu’affronte aujourd’hui l’humanité. Il n’a rien dit d’autre que cela et je crois qu’il avait parfaitement raison. Donc je lui rends hommage comme quelqu’un qui a dédié sa vie à éclairer les Africains sur qui ils sont, à les décomplexer, à leur donner leur valeur réelle qui n’est pas contre quelqu’un mais, qui est nous-même.Propos recueillis par Diane Kenfack