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Sécurité routière : Les transporteurs en route contre les accidents

Malgré l’affluence et la pression de la rentrée scolaire, les compagnies de transport interurbain entendent se conformer aux mesures édictées par le gouvernement.

L’affluence dans une compagnie de transport interurbain à la veille de la rentrée scolaire.

Ce jeudi 2 septembre 2021 au lieu-dit Mvan (Yaoundé 4), l’on observe une forte affluence dans les agences de voyage. Jeunes, adultes et personnes âgées s’agglutinent devant les guichets pour acheter leurs tickets. De leur côté, ceux qui se sont déjà acquittés de la tâche patientent assis dans les salles aménagées à cet effet et visionnent des films. D’autres par contre, éreintés, sont adossés au mur ou assis sur leurs bagages dans l’attente du prochain bus. «Nous sommes là depuis 9 heures. J’ai déjà acheté mon billet. On nous a demandé d’attendre. Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas de bus, le motif étant la forte demande pendant la rentrée scolaire. Nous attendons impatiemment les véhicules pour embarquer», lâche le jeune Joël Bissai.

Pour sa part, Guy martin Amougou Mbarga croît connaître la cause profonde de la rareté des bus dans les compagnies de transport interurbain. À en croire ce parent d’élève, «le constat fait est qu’à la dernière semaine de la rentrée scolaire, c’est très compliqué. Cette saturation s’explique par la sécurité routière. Certainement, les bus respectent le kilométrage requis pour la distance entre les deux villes Douala-Yaoundé, en l’occurrence, et se font donc rares. Conséquence les passagers sont obligés d’attendre un peu plus longtemps pour rallier leur destination». À cette période, poursuit l’interlocuteur «soit le passager vient très tôt, soit il est contraint de patienter. Pour le cas de mes enfants, ils vont partir en soirée puisqu’il est déjà 12 heures. Surtout que je ne sais pas combien de billets ont été livrés aux passagers avant notre arrivée à l’agence», se demande-t-il inquiet.

Dispositions
Pour parer au problème de l’affluence, les chefs agences se sont toutefois préparés. Ils l’ont fait en toute conscience de ce que la rentrée scolaire a toujours été une période très mouvementée. Ceci sans parler des bouchons dans les entrées et sorties des grandes villes. Ainsi, «ce qu’on fait à notre niveau, c’est de rassurer le passager, compte tenu de la longue attente. Et on l’informe que le ministre des Transports nous autorise en ce moment à faire 5 heures, voire 6 heures de route sur l’axe Douala-Yaoundé en aller simple. Et avec la prévention routière, c’est 6 heures de route effectives. Ce qui perturbe le trafic et rend les attentes plus longues. Raison pour laquelle, on a tenu à réaménager et à rééquiper nos salles avec des écrans. C’est pour éviter aux passagers de s’ennuyer», laisse entendre Francis Ekodo.

D’après le chef d’agence de Bucavoyages de Yaoundé, «pour ce qui est des longues attentes, on sensibilise les voyageurs à travers les micros et haut-parleurs. Nous indiquons notamment que cela ne dépend plus de nous. Nous fonctionnons conformément à la circulaire du ministre qui nous demande de faire 5 heures ou 6 heures de route. À travers cette sensibilisation, ils se montrent compréhensifs. Jusqu’ici, on n’a pas de problème», déclare le responsable.

Sécurité
Pour ce qui est du volet de la sécurité, avant la rentrée scolaire «on révise notre flotte entière. Il y a une équipe technique des pneumaticiens, des électriciens et mécaniciens qui révisent les véhicules. Au fur et à mesure, il y a un contrôle systématique des véhicules. Et en dehors de ce pan mécanique, on a eu des séminaires avec le ministère des Transports qui nous autorise de rouler à 80, 90 km/h» fait encore savoir Francis Ekodo. Mais pour être «sûr que les chauffeurs respectent ces consignes, nous avons installé des GPS dans tous nos véhicules, qui nous alertent les cas de vitesse. Par ailleurs, nous sensibilisons les chauffeurs sur la lecture des panneaux de circulation. Et enfin, nous évitons la surcharge», conclut le chef d’agence Bucavoyages de Yaoundé.

Olivier Mbessité

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