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Planification : Le Cameroun à l’école de la redevabilité

Jusqu’au 18 octobre 2019 à Yaoundé, des statisticiens et acteurs du secteur de la planification prennent part à un atelier de renforcement des capacités sur l’amélioration des systèmes de programmation du développement national.

 

Intégrer la redevabilité dans le processus de planification du développement au Cameroun, tel est l’objectif escompté par la formation qui regroupe une trentaine de statisticiens, de planificateurs et autres, depuis le 7 octobre 2019 à Yaoundé. Placé sous la houlette du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), l’événement est coordonné par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), institution des Nations unies. L’atelier, qui va durer deux semaines (du 7 au 11 et du 14 au 18 octobre), s’inscrit dans le cadre du projet intitulé “Renforcement des capacités des gouvernements africains à intégrer la redevabilité dans le développement national”.

Selon le Pr Sylvain Boko, conseiller général principal à la CEA, chargé de la planification, il est plus qu’urgent d’introduire la redevabilité dans les systèmes de la planification du développement, pour obtenir un bon rendement au Cameroun. Parce que, a-t-il expliqué, elle permet à la haute hiérarchie gouvernementale de faire le suivi-évaluation des projets de développement. “La redevabilité est la composante de la révision des comptes.

C’est-à-dire que ceux-là qui sont chargés de gérer les ressources publiques doivent sentir l’obligation de rendre compte de l’utilisation qu’ils auront faite de ces ressources”. Ce n’est pas tout. “Il y a aussi la composante de la participation des populations non seulement dans l’élaboration des politiques publiques, mais aussi dans la mise en œuvre de ces politiques. Et ces participations doivent se faire de façon systématique, où la population doit sentir la liberté de demander le compte-rendu à leurs dirigeants”, ajoute le coordonnateur de l’atelier de Yaoundé.

Pour y parvenir, la CEA recommande plus de collaboration entre planificateurs et statisticiens. Pour l’expert de cette institution, “la conception d’un plan doit reposer sur les données fiables qui reflètent les conditions de vie des citoyens”. Par ailleurs, il faut “instaurer un dialogue permanent entre les experts qui se chargent de la planification dans nos pays africains et ceux qui se chargent de la statistique”, poursuit-il.

Objectifs
Ainsi, l’atelier de formation de Yaoundé devra permettre aux participants de “compiler, produire et utiliser des données pour suivre et évaluer l’intégration des cadres de redevabilité et de l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes dans les processus de planification ‘, précise la note conceptuelle de la session.

Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire

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