INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Ministres de l’UEAC : le c hante le Conseil extraordinaire

Sauf changement de dernière minute, les ministres de l’Union économique des États de l’Afrique centrale (UEAC) devraient se réunir en session extraordinaire ce mardi 10 août 2021 à Douala.

D’après le projet de rapport des experts du Comité inter-États parvenu à notre rédaction, la rencontre ministérielle a pour thème l ’«évaluation de la situation macro-économique dans la Cemac en contexte de pandémie de la Covid-19 et analyse des mesures de redressement». Les ministres en charge de l’Économie de la sous-région évaluent ainsi les grands (dés)équilibres macro-économiques des pays membres de la Communauté. A la suite de l’évaluation, ils doivent proposer des voies et moyens pour rétablir lesdits équilibres.

Pour y parvenir, l’organe sous-régional est appelé à passer en revue «l’évolution récente de l’impact de la Covid-19 sur les économies de la sous-région; les réformes actuellement mises en œuvre en zone Cemac; les besoins de financement des économies de la Cemac et la stratégie de mobilisation des ressources, ainsi que la coopération monétaire; la situation sanitaire et la stratégie sous-régionale de riposte; et la matrice des mesures de redressement», fait savoir le projet de rapport.
La session extraordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC est préparatoire à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cemac annoncée dans les prochains jours. Et sur tous les points inscrits dans le projet d’ordre du jour, l’avis technique des ministres est attendu.

C’est en effet à eux qu’il reviendra d’éclairer les dirigeants sur les options de mobilisations des ressources. Compte tenu par exemple de ce que «dans le cadre du plan de relance économique adopté par le Copil du Pref-Cemac et approuvé par le président dédié, l’estimation des coûts des mesures contenues dans le plan communautaire s’élève à 9048,31 milliards FCFA sur la période 2021-2025», indique le projet de rapport des experts.

Il faut dire que les grands déséquilibres macroéconomiques liés à la pandémie de Covid-19 inquiètent le Fonds monétaire international (FMI). En décembre 2017 déjà, l’institution de Bretton Woods avait tiré avantage d’une situation similaire (liée cette fois-là à la chute drastique des réserves de change) pour imposer un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cemac. Il s’agissait alors à l’époque d’éviter une dévaluation du FCFA.

Au vu du projet d’ordre jour de la session extraordinaire du Conseil des ministres de ce mardi 10 aout 2021, l’on constate que l’institution internationale est encore à la manœuvre. Pour s’en convaincre, il faut par exemple considérer que dans le projet de rapport, les experts de la Cemac s’appuient abondamment «sur les principales conclusions de l’étude conjointe FMI-Banque mondiale intitulée‘‘Renforcer la croissance durable et inclusive dans la Cemac : politiques et réformes structurelles suggérées’’», pour faire des propositions de redressement économique aux ministres et aux chefs d’État. Dans la foulée, certains pays de la sous- région bouclent des accords avec le Fonds monétaire internationale. Un exemple, le Cameroun qui assure la présidence de la Conférence des Chefs d’État de la Cemac, vient de conclure un programme de deuxième génération de 375 milliards FCFA avec cette institution.

Théodore Ayissi Ayissi

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