INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Corridors d’Afrique centrale: démantèlement en vue de postes de contrôle au Gabon

A la suite du Cameroun, le Gabon a annoncé le 10 mai, son intention de démanteler des postes de contrôle sur les corridor le liant aux Etats voisins.

Plusieurs semaines après l’initiative du ministre camerounais de la Défense de démanteler des postes de contrôle le long de la partie camerounaise de certains corridors, c’est au tour du Gabon de rentrer dans la danse. Le ministre gabonais du Commerce, des Petites et Moyennes entreprises a en effet annoncé le 10 mai dernier son intention de s’inscrire à cette école. Yves Fernand Mamfoumbi se propose ainsi de s’attaquer d’abord «au poste de Ntoum. Celui-ci sera alors suivi de celui de Mebo», rapporte l’Agence d’information d’Afrique centrale. Ces deux postes représentent des points de contrôle et de filtrage sur les corridors liant le Gabon à ses voisins. Leur démantèlement va dès lors permettre «de fluidifier la libre circulation des personnes et de biens dans l’espace de la Cemac», a laissé entendre le membre du gouvernement.

D’après plusieurs témoignages recueillis par l’Agence d’information d’Afrique centrale, «les transporteurs congolais et camerounais confirment l’existence de fortes tracasseries policières et douanières, et dénoncent la corruption, ainsi que la multiplication des taxes le long des corridors». Il se trouve en effet qu’«entre Eboro (frontière avec le Cameroun) et Libreville, on dénombre environ cent postes de contrôle intervenant pour plusieurs administrations» fait observer le site d’information. D’où l’espoir partagé par le président de la Confédération patronale gabonaise de voir les mesures annoncées par le ministre du Commerce, «être intégralement mises en œuvre pour qu’on puisse facilement vendre nos produits dans la sous-région».

La position de Alain Ba Oumar est sur ce point en phase avec celle de la Commission de la Cemac et du Pref-Cemac. «Il a été demandé aux pays de rationaliser les postes de contrôle au niveau des différents corridors, et si possible de faire une communication sur les contrôles officiels», confirme le directeur de la surveillance multilatérale à la Commission de la Cemac, Jean-Claude Nguemeni. Le Pr Daniel Ona Ondo, président de l’institution sous-régionale, n’a lui-même eu de cesse de dénoncer cet état de chose. Et sous son leadership, «la Commission est en train de mettre en œuvre une politique sectorielle pour lever des barrières sur les corridors. Cela s’effectuera avec l’appui et l’accompagnement des États», a relevé Bertrand Doukpolo de la Commission Cemac.

Théodore Ayissi Ayissi

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