La bonne mine du marché monétaire en Afrique centrale

Il n’existe pas à proprement parler de concurrence directe entre le marché financier et celui monétaire en Afrique centrale.

Force est cependant de constater que ces derniers mois, c’est le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) qui arrache la préférence des Etats de la sous-région. En témoigne en tout cas, les trois émissions faites sur ce marché depuis le début de l’année par le Cameroun.

La dernière opération en date a été faite le 8 avril dernier et porte sur «des Obligations du Trésor assimilables (OTA) à 5ans de maturité, rémunérées à 5,7%», d’après les indications du ministère camerounais des Finances (Minfi). Les investisseurs actifs sur la plateforme des titres publics sont ainsi appelés à souscrire pour une mobilisation de financements compris entre 50 et 100 milliards FCFA.

Pour ce qui est du Cameroun, le virage à 180 degré s’explique par les avantages que le marché de la BEAC présente sur la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC). Ainsi et selon Samuel Tela, directeur de la trésorerie à la direction générale du Trésor au Minfi. «L’Etat s’est recentré sur le marché monétaire, qui est le marché traditionnel des Trésors publics et des banques, pour émettre des OTA dont la durée moyenne du prêt est plus longue que les emprunts obligataires.

Les OTA offrent un délai de grâce plus long, dans la mesure où le principal n’est remboursé qu’au terme de sa maturité, contrairement aux emprunts obligataires dont le remboursement intervient généralement par quart, à partir de la 2è année». Des chiffres officiels du gouvernement indiquent par ailleurs qu’au total «1867,4 milliards FCFA ont été levés sur le marché de la BEAC à fin février 2020».

TAA

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