INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Toujours sous le coup d’une suspension: libreville récupère le siège de la CEEAC

«La Conférence a décidé de maintenir la décision de suspendre la participation du Gabon aux activités de la Communauté jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel, conformément aux textes de la Communauté et de l’Union africaine». Ainsi se décline le point 14 du Communiqué final de la 5ème session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Les travaux du 18 décembre dernier se tenaient à Djibloho en Guinée Équatoriale dans le cadre du Conseil de paix et sécurité (Copax) de l’Afrique centrale. Ils étaient essentiellement consacrés à la transition politique au Gabon. Et ils ont entre autres permis au général Brice Clotaire Oligui Nguema d’arrondir les angles et de marquer quelques points. Après sa tournée entamée quelques mois plutôt dans la sous-région et qu’il a achevée le 6 décembre dernier par une rencontre au sommet à Yaoundé avec le président camerounais, Paul Biya.

Première victoire pour le nouvel homme fort du Gabon, le retour à Libreville du siège de l’institution sous-régionale. «S’agissant de la décision relative à la délocalisation provisoire du siège de la Communauté à Malabo, en Guinée Équatoriale, la Conférence a tenu compte de l’évolution encourageante de la situation politique et sécuritaire actuelle au Gabon». En raison de quoi, souligne le communiqué final, les chefs d’État et de gouvernement ont décidé «de surseoir à sa mise en œuvre jusqu’à nouvel ordre».

Autre cible atteinte pour le tombeur d’Ali Bongo Ondimba, sa participation active à ce Sommet extraordinaire de la CEEAC. «La Conférence a suivi la présentation du chronogramme de transition de la République gabonaise faite par le général Brice Clotaire Oligui Nguema», est-il indiqué. L’organe suprême de la CEEAC a d’ailleurs pris acte de son «engagement à œuvrer au maintien de la durée de la transition à 24 mois fermes». Tout en «exhortant les autorités de la transition à apporter au Facilitateur de la CEEAC, (Pr Faustin Archange Touadéra, Ndlr), tous les appuis nécessaires à la poursuite de sa mission», peut-on aussi lire. En vue notamment de la mise en place d’une feuille de route. La Conférence s’est malgré tout dite «préoccupée» par l’état de santé de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, «ainsi que des conditions des membres de sa famille».

 

Théodore Ayissi Ayissi

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