INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Tchad-FMI: quand Glencore bloque le démarrage des programmes de financement

La société multinationale Glencore fait de nouveau parler d’elle en Afrique centrale. Cette fois cependant, c’est en position de créancier de la République du Tchad.

Le Fonds monétaire international (FMI) se retrouve sur son dos en raison de ce que ces dernières semaines, il fait un forcing auprès du Comité des créanciers de ce pays. L’idée est de parvenir à un compromis pour éviter un défaut de paiement à cet État présentant un risque de surendettement élevé. L’institution de Bretton Woods affirme avoir déjà «progressé dans ses discussions avec le Tchad sur un programme de financement». Il ne reste donc plus que «ce pays arrive à conclure un accord sur la restructuration de sa dette avec ses créanciers pour débloquer les fonds», d’après une déclaration de Gerry Rice, le porte-parole du FMI le 14 juillet dernier à Washington.

Le Tchad fait partie des trois États africains à faible revenu à avoir officiellement demandé la restructuration de leur dette. Et «sur les 3 milliards de dollars de dettes extérieures que ce pays d’Afrique centrale cherche à restructurer, le tiers est dû à ce négociant de matières premières basé en Suisse», rapporte le site d’information Tchadinfos. Le trader anglo-suisse, Glencore, se retrouve ainsi parmi les créanciers privés affichant encore une réticence à faire des concessions et à accompagner le Tchad dans le processus de redressement en cours. Il constitue de fait un obstacle à l’Initiative de suspension du service de la dette et au Cadre commun pour les traitements de la dette. Ce sont deux mécanismes mis en place par les pays du G20 en réponse aux effets de la Covid-19. Un accord a pourtant déjà été trouvé depuis le début de l’année 2021 avec les créanciers publics du Tchad.

Théodore Ayissi Ayissi

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