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Étiquette : Unicef
Aide humanitaire: 25 millions d’enfants ciblés en Afrique de l’Ouest et du Centre
Ces derniers courent le risque d’être confrontés à des problèmes de malnutrition, de déplacement, de mauvaise santé et de perte d’apprentissage, selon l’Unicef.
Le Fond des Nations unies pour l’enfance (Unicef) table pour une enveloppe de 1,89 milliard de dollars; afin de porter une assistance humanitaire à 24,1 millions d’enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre. Un an plus tôt, les actions de cette institution étaient portées en faveur de 23,5 millions d’enfants.
Plus d’un tiers des besoins de financement en 2024 sont destinés à lutter contre la malnutrition dans la région, et la prévalence de l’émaciation chez les enfants de moins de cinq ans reste élevée. Il est spécifiquement question de couvrir les besoins en vaccination pour 1n6 millions d’enfants; de fournir des soins à 3,5 millions d’enfants souffrant d’une émaciation sévère entre autres.
« Au Cameroun, 4,7 millions de personnes (dont 2,5 millions d’enfants) ont d’urgence besoin d’une aide humanitaire en raison de crises complexes et multiformes. La violence, les mouvements de population et les catastrophes naturelles continuent de peser lourdement sur les enfants de République centrafricaine. Malgré une certaine diminution de l’insécurité et des violences liées au conflit, 2,8 millions de personnes (près de la moitié de la population du pays) auront besoin d’une aide humanitaire en 2024, dont 1,3 million d’enfants », relate le Bureau de coordination de l’action humanitaire sur la base de données de l’Unicef.
Louise Nsana
Au Cameroun, dans l’attente des stocks de vaccin BCG
les autorités en charge des questions sanitaires annoncent l’arrivée, dès le 15 septembre, des stocks de vaccins.
Les autorités sanitaires ont pris des mesures pour mettre un terme à la pénurie de vaccin contre la tuberculose, ces dernières semaines dans les formations sanitaires. Il en résulte que 300 000 doses de ce produit seront disponibles à compter jeudi 15 septembre. Il découle d’une commande faite par les responsables du Programme élargi de vaccination tandis qu’à côté, le gouvernement a lancé la procédure pour l’acquisition de 1,6 millions de doses.
Les autorités camerounaises expliquent cette situation en invoquant des retards d’approvisionnement. Elles mettent également en cause les conditions imposées par les producteurs pour l’acquisition de ce produit.
Au Cameroun, la rupture du vaccin BCG n’est qu’une nouveauté. Au mois de mars, le pays avait été confronté à ce même problème, obligeant le gouvernement à passer d’urgence commande de 175 000 doses. En 2017 déjà, le même phénomène était observé dans les formations sanitaires.
Lire aussi : Vaccination : le Cameroun sur la planche de la biométrie
L’intégration
688 millions
Nombre de personnes soignées dans des établissements sans aucun service d’hygiène) et sont donc exposées à un plus grand risque d’infection, selon le dernier rapport du Programme commun OMS/UNICEF de surveillance de l’eau et de l’assainissement. Publié le 30 août 2022, le document précise qu’en Afrique centrale, «5 formations hospitalières sur 10 n’ont pas accès à l’eau potable et aux services d’hygiène et d’assainissement de base; les hôpitaux et les centres de soins peuvent devenir un piège mortel pour les femmes enceintes, les nouveau-nés et les enfants. Chaque année, environ 670 000 nouveau-nés décèdent des suites d’un état septique. Ce chiffre est scandaleux – d’autant plus qu’il s’agit là de décès évitables».
Promotion de l’allaitement maternel: encore des efforts à faire au Cameroun!
L’Unicef et l’Oms appellent le gouvernement à optimiser les financements en faveur des programmes sur l’allaitement maternel.
La Semaine mondiale de l’allaitement maternel s’ouvre ce 01er août 2022 sous le thème «Go pour l’allaitement ! Éduquer, promouvoir, soutenir». A cette occasion, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) appelle le gouvernement camerounais à «allouer davantage de ressources à la protection, à la promotion et au soutien des politiques et des programmes en faveur de l’allaitement maternel, en particulier pour les familles les plus vulnérables vivant dans des contextes d’urgence».
Les deux organisations internationales appellent notamment à: doter les agents de santé et les professionnels de la nutrition travaillant au sein d’un établissement ou des communautés des compétences nécessaires afin qu’ils apportent des conseils de qualité et un soutien concret aux mères pour un allaitement réussi ; réduire l’influence marketing du secteur des préparations pour nourrissons en adoptant et en mettant en œuvre le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel; mettre en œuvre des politiques favorables à la famille qui permettent aux mères de disposer du temps, de l’espace et du soutien dont elles ont besoin pour allaiter.
Au Cameroun, 40% des enfants âgés de moins de six mois sont allaités exclusivement au lait maternel, selon les statistiques nationales de 2018. Les pourcentages enregistrés étaient de 28% en 2011 et de 32% en 2014. Malgré la courbe ascendante sur lequel le pays surfe, le Cameroun reste en deçà des standards internationaux.
Louise Nsana
Lutte contre le coronavirus au Cameroun : Près de 25 millions de dollars à mobiliser
L’information est contenue dans un récent rapport publié par l’Unicef.
L’Unicef à la traque du coronavirus Le document est disponible depuis le 5 septembre dernier. Après celui couvrant la période allant du 23 juillet au 6 août 2020, le rapport qui vient d’être publié s’attarde sur la période comprise entre le 26 août et le 5 septembre 2020. Selon les données compilées par l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), sur l’intervalle temporel cité supra, au Cameroun, «il y avait eu plus de 19 142 cas de Covid-19 confirmés, avec 17 651 guérisons et 411 décès (taux de mortalité: 2,1%)». La suite révèle que des cas ont été signalés dans les dix régions du pays, bien que la majorité demeure dans les régions du centre et du littoral. Et de poursuivre: «Le pic a été atteint la semaine du 25 juillet. Depuis l’intensification des tests, les nouveaux cas détectés n’augmentent pas proportionnellement. Cependant, la vigilance et le respect des mesures barrières contre la Covid-19 restent d’une grande importance pour éviter une seconde vague».
Besoins
Pendant qu’elle continue d’aider le gouvernement camerounais à répondre en tant que codirecteur sectoriel du pilier communication des risques et engagement communautaire (RCCE), en particulier pour lutter contre la stigmatisation croissante des personnes infectées, l’Unicef, dans son rapport, chiffre les besoins du pays à 24 007 500 dollars américains. Les postes de dépenses sont les suivants: Protection de l’enfance (3 807 500 US $); l’éducation (4,000,000 US $); inclusion sociale (500,000 US $); partenariat, plaidoyer et communication (250,000,205 US $); soutien aux opérations 1 600 000 US $); suivi et évaluation (150 000 US $)Toujours dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, l’Unicef annonce qu’elle va diriger les efforts d’achat et d’approvisionnement de vaccins dans les prochains jours. L’opération sera menée au profit de 92 pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure dont les achats de vaccin seront soutenus par le mécanisme au titre de la Garantie de marché de Gavi pour les vaccins contre la Covid-19 (AMC Covax). La Facilité Covax est ouverte à tous les pays dans l’objectif de veiller à ce qu’aucun pays ne se trouve dans l’impossibilité de se procurer l’un des futurs vaccins contre la Covid-19. «Il s’agit d’un partenariat entre des gouvernements, des producteurs et des partenaires multilatéraux qui exige la contribution de tous pour remporter cette bataille décisive contre la pandémie de Covid-19», indique Henrietta Fore, directrice générale de l’Unicef.
Jean-René Meva’a Amougou
Développement local : L’Onu appelle les jeunes à une action mondiale
Après les avoir impliqués dans les plaidoyers pour la justice et le climat, l’organisation planétaire les sollicite maintenant pour l’implémentation du concept à l’échelle de chaque pays.
Le 12 août 2020, le monde entier a célébré la 21e Journée internationale de la jeunesse. Sous le thème : « L’engagement des jeunes pour une action mondiale », l’Onu (Organisation des Nations unies) a voulu faire de l’édition de cette année une occasion de plaidoyer pour l’association plus affirmée des jeunes aux différents processus de prise de décisions dans la gestion des affaires publiques et privées au niveau de leurs pays respectifs. C’est la raison pour laquelle, au Cameroun, quelques organismes du système des Nations unies (Pnud, Unicef et Unesco notamment) ont décidé d’accompagner le Conseil national de la jeunesse, dans le cadre son engagement pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable de l’agenda 2063 de l’Union africaine.
A travers ses différents programmes, les partenaires onusiens ont souligné leur engagement à soutenir la jeunesse locale. Rappelant que l’Afrique est le continent qui compte le plus de jeunes sur la planète, soit 400 millions (15-35 ans), l’Unesco préconise aux gouvernements africains d’accroître leur investissement dans la Jeunesse pour tirer le meilleur de ce dividende démographique. Dans son discours, Mputum Hilaire (directeur du Bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale), l’Unesco entend investir dans les domaines jugés prioritaires : le développement des compétences, l’emploi, l’entrepreneuriat des jeunes, la gouvernance, la paix, la sécurité, la santé des jeunes, les droits en matière de santé sexuelle, l’agriculture, les changements climatiques et l’environnement.
Dans son discours de circonstance, le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, Mounouna Foutsou, a remercié les partenaires du Minjec pour leur contribution dans l’accompagnement de la Jeunesse. « En effet, cela fait déjà plus de 20 ans que le Cameroun a décidé de s’unir à la communauté des peuples du monde, pour célébrer, les 12 août de chaque année, la Journée Internationale de la Jeunesse consacrée par la résolution du 17 décembre 1999 de l’Assemblée Générale de l’ONU sur les «Politiques et programmes mobilisant les jeunes».
C’est le 17 Décembre 1999 que le Cameroun a ratifié les accords avec l’Onu pour commémorer la journée Internationale de la Jeunesse le 12 Aout. Une initiative qui s’inscrit dans la logique de valoriser sa jeunesse et de respecter ainsi les Objectifs du Développement Durable.
Olivier Mbessité, Stagiaire
Crise sanitaire : L’enchantement du présent
En cette période marquée par la pandémie du coronavirus, divers gadgets et autres sont offerts aux instances impliquées dans la lutte contre le coronavirus.
Des dons pour aider à lutter contre le Covid-19 Des donations à n’en point finir depuis la survenue de la maladie à coronavirus au Cameroun. Dans un élan de générosité, politiciens, entreprises, ONG et autres s’activent. En offrant des dons aussi diversifiés que leurs moyens, ils disent apporter leur contribution dans la bataille contre la maladie.
Kits d’hygiène
L’une des personnalités à avoir réagi est le président de la République. Face à la pandémie qui décime ses «chers compatriotes», Paul Biya a débloqué une importante somme d’argent pour équiper les 360 communes du pays de kits d’hygiène. Il s’agit précisément des sceaux, des cartons de savons, des gels désinfectants et des masques de protection. Comme lui, plusieurs membres de la classe politique lui ont emboité le pas. Sans oublier les entrepreneurs et entreprises et les ONG qui se sont attelées au même exercice.
Voitures
La lutte contre la maladie à coronavirus ne se limite pas qu’aux kits. C’est le rappel qu’a fait l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’institution Onusienne a offert 14 véhicules flambants neufs au gouvernement camerounais. Selon nos sources, ces voitures 4×4 servent à renforcer le processus de décentralisation du dispositif de lutte contre le virus mis en place par l’instance gouvernementale. Une dotation nécessaire selon Nasri Paul Bea, gouverneur de la région du Centre.
Denrées alimentaires
En pleine pandémie, la nutrition est un volet tout aussi important, surtout pour les malades de Covid-19 dont la prise en charge est assurée par l’État camerounais. Fort de cela, la société Orca a offert 4000 sacs de riz au ministère de la Santé publique (Minsanté) directement impliqué dans cette lutte. Les 4 tonnes de céréales ont été réceptionnées le 9 avril 2020 par Dr Manaouda Malachie, Minsanté, en présence de son homologue du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.
Comme cette entreprise, certaines organisations ont apporté un soutien nutritif, cette fois aux populations vulnérables, frappées par les ravages socioéconomiques du Covid-19. C’est le cas de la fondation Eto’o. À l’initiative de Samule Eto’o Fils, ancien capitaine de l’équipe fanion de football, cette ONG a distribué des denrées alimentaires de première nécessité à 50 000 foyers dans les villes de Douala, Buea, Yaoundé et Bafoussam.
Matériels médicaux
Face à cette crise sanitaire, la défaillance des plateaux techniques des hôpitaux s’est accentuée. Pour tenter de résorber cette situation, des âmes de bonne volonté ont entrepris d’équiper des centres hospitaliers en matériels d’intervention. L’une des plus récentes dotations date du 15 mai 2020. La sénatrice Din Bell Armande a offert matelas, sceaux, savons, gants médicaux et autres à l’hôpital de Bonassama. Ce n’est pas un cas isolé. Le 8 mai de la même année, la Croix-Rouge camerounaise (CRC) a offert des dons à l’Hôpital central de Yaoundé, pavillon de prise en charge dédié aux malades atteints de Covid-19. C’était à l’occasion de la commémoration de la 73e édition de la fête à elle dédié.
Réductions des coûts des transactions
Les entreprises de téléphonie mobile ne sont pas en reste. Comme contribution à la lutte anti-Covid-19, elles ont suspendu les couts des transactions financières électroniques allant jusqu’à 20 000 FCFA pour MTN Cameroon. Orange Cameroun quant à elle a instauré la gratuité dans les transferts et le paiement des factures via ses services. L’objectif est de privilégier les transactions électroniques en vue de limiter les contacts entre les populations et éviter la propagation du virus.
Mégaphones
La sensibilisation semble être un atout important dans la lutte contre la pandémie. Ainsi, Jacques Boyer, représentant de l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), a offert 400 mégaphones de trois dimensions au ministère de la Communication. Le matériel, réceptionné le 18 mai 2020 à Yaoundé, servira à la mobilisation des caravanes sonores motorisées à travers les rues des villes et des campagnes.
Pactole
Dans la même lancée, l’on enregistre plusieurs appuis financiers. L’une des plus récentes est celle du groupe Congelcam. Via son président-directeur général, l’entreprise a remis un chèque de 250 millions FCFA au Minsanté. Dans la même veine, la banque UBA et le groupe Alliances ont remis 150 millions de FCFA. Autre donateur, le gouvernement français. Le 18 mai dernier, Paris a octroyé 6,5 milliards FCFA au Cameroun en guise de soutien dans la lutte contre le virus. La convention y relative a été signée entre l’Agence française de développement (AFD) et le ministère camerounais de l’Économie (Minepat). Tout cet argent est domicilié dans un compte à BGFI-Bank, qui abrite le fonds de solidarité contre le Covid-19.
Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire
À la traversée des mercis
En recevant les kits d’hygiène et autres des mains de leurs donateurs, les récipiendaires promettent un usage codifié selon les canons de la lutte anti-Covid-19.
Les actes de générosité posés par les uns et les autres pour soutenir les entités impliquées dans la bataille contre le virus ne sont pas anodins. Pour les bénéficiaires, ils sont la preuve d’une certaine union par ces temps de crise sanitaire. C’est tout le sens des messages de remerciement qu’ils adressent à ces personnes bien généreuses.
Centres hospitaliers
À l’hôpital de district de Bonassama? Le 15 mai 2020, le docteur Alphonse Bayiha, médecin en chef, a remercié la sénatrice Din Bell Armandine. Le soldat anti-Covid-19 a révélé que le matériel (gants, gels hydroalcooliques…) reçu contribuera grandement à «renforcer» les mesures barrières et à assurer le confort des malades atteints par cette pandémie.
Populations vulnérables
Même son de cloche à Mokolo dans le Mayo Tsanaga. Dans cette partie du pays, Chimène Manaouda a offert des kits d’hygiène et autres. Et les populations ont su lui dire «merci». C’est par, exemple le cas du Centre des aveugles de Mokolo. «C’est un don qui est arrivé à point nommé, particulièrement pour les personnes handicapées qui ne pouvaient pas bénéficier de ce genre de dons», a déclaré le directeur du centre, Emmanuel Magwa, parlant au nom des pensionnaires de cet institut.
Institutions gouvernementales
Directement impliqué dans la riposte contre la Covid-19, le ministère de la Santé publique (Minsanté) se hisse aux premières loges des bénéficiaires. Il reçoit principalement les aides adressées au gouvernement camerounais. Conscient de ce que ces dons profitent à sa politique de lutte, Manaouda Malachie accorde beaucoup d’importance aux actes de générosité de ses concitoyens. Alors qu’il recevait un chèque de 50 millions FCFA du groupe Saham Assurance il y a quelques jours, le ministre de la Santé s’est une fois de plus montré satisfait de cet acte. «Cela nous réjouit, d’autant plus que ce que nous recevons comme étant la contribution de nos compatriotes et des entreprises citoyennes comme Saham vise à permettre à nos équipes sur le terrain de bien se mouvoir».
Parmi les instances publiques ayant reçu des matériels dans le cadre de l’éradication de la pandémie, il y a le ministère de la Communication (Mincom). L’institution gouvernementale a reçu 400 mégaphones le 18 mai dernier de la part du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Au nom du Mincom, Félix Zogo, secrétaire général de ce département ministériel, a salué la «réponse de l’Unicef» vis-à-vis du gouvernement. Selon lui, cette aide permettra d’optimiser l’opérationnalisation des caravanes mobiles dans les villes de Yaoundé et Douala, ainsi que dans d’autres coins du pays.
Autre récipiendaire, la région du Centre. Lors de la cérémonie de réception des véhicules offerts par l’OMS, Nasri Paul Bea a dit l’opportunité de ce don. «Le Centre avait besoin de ces véhicules. Nous avons des départements éloignés et enclavés comme Ngambe Tikar, comme Yoko et autres. Ce qui fait que le besoin était énorme pour nous. Nous voulons dire merci à l’OMS. En bon observateur et bon accompagnateur, qui nous sont venus en aide avec 14 véhicules et autant de chauffeurs et l’appui en carburant», a-t-il déclaré.
JJOO
Covid-19
Les mouvements de dépouilles sous haute surveillance
Les tentatives d’exhumer clandestinement les corps des personnes décédées des suites de la Covid-19 sont à l’origine de cette vigilance accrue au Cameroun.
«Je n’arrive pas à comprendre le fait que quelqu’un décède et qu’on l’enterre aussi tôt, sans que tous les membres de la famille soient présents». En s’exprimant ainsi, Éric s’insurge contre la «nouvelle» pratique qui consiste à inhumer les corps des personnes décédées du Covid-19, quelques heures seulement après la survenue du décès. Il n’est pas le seul à penser ainsi. Beaucoup de ses concitoyens rencontrés dans la ville de Yaoundé trouvent que cette façon de faire «porte atteinte aux rites et coutumes traditionnels». En marge de ce dispositif visant à éviter la propagation du virus, plusieurs familles se livrent à des exhumations clandestines de leurs défunts parents. «Des comportements irresponsables» selon Cyrille Yvan Abondo. Pour le préfet de la Sanaga maritime, ceux qui posent ces actes sont simplement «des personnes encore inconscientes, qui mettent en danger leur vie, celle de leurs familles et de leur entourage».
Dans son édition numérique du 6 mai 2020, le quotidien national Cameroon Tribune indique que «les corps des personnes décédées de maladies infectieuses comme le Covid-19 sont enterrés au plus tard 12 heures après le constat du décès». L’hypothèse est davantage confortée par l’avis d’un expert du corps médical contacté par le journal. «Pour les corps déclarés Covid-19, la procédure veut qu’ils ne soient pas déplacés et qu’ils soient enterrés dans les heures qui suivent. Cela est fait avec la collaboration des hygiénistes de la mairie, qui vont procéder à l’inhumation du corps. Avec une épidémie comme celle-ci, on ne peut pas autoriser un enterrement normal.
Parce qu’on ne sait pas quel est le degré de contagion du corps. Les maladies extrêmement contagieuses comme celles-ci, il vaut mieux ne pas déplacer le corps. Généralement les corps sont plus contagieux que lorsque le sujet est vivant». Les médecins exhortent les familles à faire montre de compréhension dans cette situation. Car le corps d’une personne déclarée Covid-19 doit être rapidement traité et enterré en présence de quelques membres de la famille, sous l’encadrement d’une équipe médicale.»
Face à cette dérive et pour le bien du plus grand nombre, les autorités administratives envisagent de durcir le ton. «Le ministre de l’Administration nous a saisis pour nous demander de faire très attention et qu’on contrôle les mouvements de dépouille mortuaires», a expliqué le chef de terre de la Sanaga maritime. Ainsi, Cyrille Yvan Abondo a mis en place une stratégie. «Désormais, nous allons vérifier les certificats de genre de mort pour vérifier exactement de quoi est morte la personne. La règlementation prévoit qu’un corps qui voyage d’un département à un autre devrait avoir un document de transfert de corps signé par le préfet, qui désigne le trajet», a-t-il indiqué.
JJOO
Fonds spécial contre le Coronavirus
Plus de 3,5 milliards FCFA au compteur
Les contributeurs ayant répondu favorablement à l’appel du chef de l’État se recrutent parmi plusieurs catégories juridiques.
La chaine de solidarité contre le coronavirus ne cesse de s’allonger au Cameroun. Depuis la création par Paul Biya, le 31 mars dernier, d’un fonds spécial dédié à la lutte contre cette pandémie, plusieurs actes de générosité ont déjà été recensés. Au dernier pointage le 14 mai dernier, les contributions enregistrées se situaient autour de 3,5 milliards FCFA. C’est au cours de la réunion hebdomadaire d’évaluation du plan de riposte contre la pandémie que le ministre de la Santé publique (Minsanté) a fait cette révélation. Manaouda Malachie faisait ainsi vœu de «transparence».
Toutefois, celui qui est par ailleurs l’ordonnateur principal dudit fonds n’a pas donné de précisions, ni sur l’identité des contributeurs ni sur le montant de chaque contribution. C’est finalement de la voix la plus autorisée qu’un pan de voile a été levé sur cet aspect des choses. «Nous avons eu également la satisfaction de recevoir l’aide et les encouragements des pays amis, des organisations internationales, des dirigeants d’entreprises nationales et étrangères, ainsi que de diverses personnalités» ont noté pour s’en féliciter le président de la République. Paul Biya s’adressait ainsi à la nation, le 19 mai dernier.
Honneur aux entreprises
Au moment de la création du Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus, le chef de l’État l’a doté d’un montant d’appoint d’un milliard FCFA. Autrement dit, les plus 2,5 milliards supplémentaires sont le fruit de la générosité de différents donateurs. Et parmi les premiers à avoir répondu favorablement à l’appel du président de la République se trouvent en bonne place les chefs d’entreprise. Ces unités de production ont déjà apporté au Fonds plus de 1,37 milliard FCFA. Et dès le 1er avril, c’est Baba Ahmadou Danpoullo qui ouvre le bal.
L’homme d’affaires offre un chèque de 100 millions FCFA et est imité deux jours plus tard par le sénateur Sylvestre Ngounchinghe. Le président-directeur général de Congelcam va injecter dans le Fonds spécial 250 millions de nos francs. On retrouve également parmi les entreprises la SABC, avec 250 millions FCFA; le métallurgiste français Prometal, avec 100 millions FCFA; la société de fabrication d’huile raffinée et de savon de ménage SRC Maya, avec un apport de 150 millions; l’entreprise de BTP Alliance construction Cameroun à hauteur de 150 millions FCFA et le Groupe Socfin (Socapalm, Safacam et SPFS-Paml-Or) et ses 50 millions d’apports.
Cette liste serait cependant incomplète si l’on ne mettait pas également en musique la partition exceptionnelle jouée par les entreprises du secteur bancaire et des assurances. Ont en effet pris place dans la chaine de solidarité, UBA-Cameroun pour une participation à hauteur de 150 millions; Saham Life Insurance et Saham Assurance pour une enveloppe de 50 millions.
L’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac) a aussi donné de la voix le 8 mai dernier en mettant dans la cagnotte 120 millions FCFA. À date, la dernière contribution est celle d’Expression Union. Le représentant de l’établissement de microfinance était, le 18 mai dernier, chez le Minsanté, muni d’un chèque de 25 millions FCFA. Mais ce montant n’est pas compris dans les 3,5 milliards FCFA vantés le 14 mai dernier par Manaouda Malachie.
Belle portion pour les institutions
Qu’elles soient nationales ou étrangères, qu’il s’agisse d’États ou d’organisations internationales, les institutions ne sont pas en reste dans la contribution à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Et déjà, deux institutions camerounaises se sont illustrées par leur élan de solidarité. Il s’agit de la chambre haute du parlement, le Sénat, dont les membres ont destiné, en avril dernier, 100 millions FCFA au Fonds spécial. Au cours du même mois et à l’initiative du Premier ministre, Joseph Dion Nguté, les membres du gouvernement ont eux aussi mis la main à la poche.
La somme de 165 millions FCFA a alors été collectée et reversée au Fonds. Mais c’est un autre acteur étatique qui a la palme d’or des contributions. À l’occasion d’une audience à la primature, le haut-commissaire de Grande-Bretagne au Cameroun a fait une annonce forte. Rowan James Laxton a en effet fait savoir le 8 mai dernier que la Couronne britannique entendait injecter 1 milliard FCFA dans le fonds créé par le chef de l’État camerounais. Ce qui porte la contribution financière des institutions à 1,265 milliard FCFA. Au total, les bailleurs de fonds, entreprises ou institutions, ont déjà apporté 2,66 milliards au milliard initial, portant le total global des contributions à 3,66 milliards FCFA.
Équipements et matériels
Plusieurs organisations nationales et internationales, dont le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ont apporté des dons en matériels et en équipements. Le 18 avril dernier, un premier lot de matériels d’une valeur de 3,9 millions de dollars a été reçu de la part de cette institution par le gouvernement camerounais. Le 19 mai dernier, c’est l’Unicef qui offrait également des équipements de protection, une autre partie de ce don étant attendue dans les prochains jours.
Des pays comme les États-Unis, la France, la Suisse, la Chine, voire même l’Union européenne, se sont également montrés très proactifs dans ce sens, au travers notamment de leurs missions ou représentations diplomatiques. Toujours à l’international, le milliardaire chinois Jack Ma a, à plusieurs reprises, fait preuve de générosité à l’égard du Cameroun. Le 26 mars dernier, Yaoundé a ainsi reçu de la part du PDG d’Alibaba 36 tonnes d’équipements et matériels.
Le chef de l’État, Paul Biya, l’en a d’ailleurs remercié lors de sa dernière adresse à la Nation. Au plan local, et sans être exhaustif, on peut citer la Sabc, Orange-Cameroun ou encore Orca Cameroun, une société spécialisée dans l’ameublement. Cette dernière a remis, le 9 avril dernier, 4000 sacs de riz de 25 kg chacun aux autorités camerounaises.
Au demeurant, et ce jusqu’au 15 avril dernier, les modalités de contribution au Fonds spécial de solidarité nationale de lutte contre le coronavirus n’étaient pas encore définies. C’est seulement depuis lors que le ministre des Finances a communiqué sur la question. Louis Paul Motaze a alors indiqué que lesdites contributions pouvaient être faites «soit en numéraire ou par chèque bancaire ou par virement, soit au guichet des postes comptables du trésor à la Trésorerie générale, soit encore auprès des missions diplomatiques dans le compte n° 470 542». D’ailleurs selon le ministre, «un autre compte n°8000 57 25 011/73 a été ouvert dans les livres comptables de la BGFI». Autrement dit, même si le compte est bon, il n’est pas à exclure qu’il y ait aussi eu des contributeurs anonymes.
Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)
Fonds de soutien/Fonds spécial
Un champ de couverture à redéfinir
Le service minimum offert par la direction de la Protection civile contraste avec la nécessité d’une intervention plus musclée contre la pandémie de coronavirus.
La pandémie de Covid-19 gagne du terrain au Cameroun. Alors que tous les acteurs de la lutte contre ce fléau se mobilisent pour conjuguer leurs efforts, un maillon essentiel de la chaine se fait plutôt discret: la Protection civile. Tout se passe en réalité comme si elle n’était pas concernée au premier chef. La direction logée au ministère de l’Administration territoriale (Minat) est pourtant en charge de la gestion d’un compte d’affectation spécial. Baptisé «Fonds de soutien aux populations victimes de cataclysmes naturels» le 20 septembre 2012 à Garoua (région du Nord) par Paul Biya, le compte en question n’est évidemment pas à confondre avec «le Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus», également créé par Paul Biya.
Tout de même, les ressources qui lui sont affectées sont inscrites chaque année au budget de l’État. D’ailleurs, au moment de sa création en novembre 2012, le Fonds avait été pourvu d’un montant de 2 milliards. C’était pour le compte de l’exercice budgétaire 2013, selon la loi de finances de cette année-là.
Dans sa conception, le Fonds de soutien aux populations victimes de cataclysmes naturels est destiné à apporter des réponses d’urgence aux situations de catastrophes et de calamités naturelles. Il reste donc simplement à savoir si la pandémie de Covid-19 rentre dans l’une de ces deux catégories. Le contraire serait, pour dire le moins, étonnant, au vu du rythme de propagation du fléau sur l’étendue du territoire national et au vu du nombre de morts déjà enregistrés.
La direction de la protection civile a bien été associée à une ou deux actions d’importance. Ainsi en est-il par exemple de la distribution des dons aux 360 arrondissements que compte le pays. Les équipes de cette administration étaient alors censées apporter un appui aux autorités administratives et municipales pour l’acheminement, mais surtout pour la distribution du matériel ainsi mis à la disposition des populations.
Mais là où le bât blesse, c’est que cette direction n’est pas encore à l’initiative. Elle est simplement prise à la remorque. Au moment où l’État est à la recherche de ressources pour lutter efficacement contre le coronavirus, il serait bon d’élargir son champ d’intervention à cette pandémie. De la sorte, elle pourra agir de son propre chef ou alors, les ressources qui lui sont affectées pourront venir utilement renflouer le Fonds spécial dédié à la lutte contre la pandémie.
TAA
Leadership américain dans la lutte mondiale pour vaincre COVID-19
Peter Henry Barlerin, l’ambassadeur des États-Unis à Yaoundé Lundi 13 avril 2020
L’histoire du leadership américain dans la bataille mondiale contre le Covid-19 remonte à des décennies, des mois et des jours. Chaque jour, une assistance technique et matérielle supplémentaire des Etats-Unis arrive dans les hôpitaux et les laboratoires du monde entier. Ces efforts s’appuient sur des décennies d’investissements américains dans la santé mondiale. Notre bilan en matière de partage de l’expertise scientifique américaine, de générosité financière et planification des ressources de santé publique est sans pareil dans l’histoire.
Les États-Unis aident pour des raisons à la fois altruistes et pragmatiques. Nous pensons que c’est ce qu’il faut faire. Nous sommes également conscients que les pandémies ne respectent pas les frontières. Si nous aidons les pays à améliorer leurs systèmes de santé, ils pourront mieux répondre à toute épidémie éventuelle, et pourront, par ricochet, sauver des vies aussi bien à l’étranger que chez nous, aux États-Unis.
C’est cette générosité et ce pragmatisme qui font que les États-Unis ont été l’un des premiers pays à venir en aide au peuple chinois lorsque l’épidémie de COVID-19 a commencé, en envoyant 18 tonnes de matériel médical. Depuis lors, le gouvernement des Etats-Unis a débloqué près de 500 millions de dollars pour l’assistance. Plus de 60 pays parmi les plus menacés du monde reçoivent cette aide américaine, y compris le Cameroun. Les fonds destinés au Cameroun contribuent à mieux contrôler les infections dans les principales formations sanitaires, à renforcer les laboratoires et la surveillance, à préparer les communautés, et à renforcer la communication au niveau local.
Notre aide ne se limite pas à l’argent et au matériel. Ce sont les médecins et les professionnels de santé publique formés, grâce à l’argent et aux institutions éducatives des Etats-Unis. Ce sont les experts que nous avons déployés dans le monde entier ou qui aident leurs homologues dans le monde par téléconférence. Notre ambassade au Cameroun comprend un grand bureau des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) qui travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Santé publique pour aider le pays à répondre au COVID-19 et à prévenir la propagation de l’infection.
Au Cameroun, CDC, en collaboration avec l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), a investi plus de 45 millions de dollars (26,5 milliards de francs CFA) depuis 2014 pour renforcer les capacités du secteur de la santé en matière de prévention, de détection et de réponse aux épidémies de maladies infectieuses. Les fonds américains ont permis de construire le Centre d’opérations d’urgence de santé publique du Cameroun qui coordonne la réponse au COVID-19. Les épidémiologistes de terrain qui suivent les contacts des patients du COVID-19 ont été formés par un programme financé par les États-Unis sur la surveillance et les enquêtes de cas.
L’assistance des États-Unis a aidé à accroître considérablement les capacités des laboratoires, permettant ainsi au Cameroun d’être l’un des premiers pays de la région d’Afrique centrale à pouvoir effectuer des tests de dépistage du COVID-19. L’USAID et CDC continuent d’annoncer de nouveaux dons en argent et en matériel pour répondre aux besoins des laboratoires et des hôpitaux. CDC a fourni plus d’un million de dollars (590 millions de francs CFA) pour financer les efforts de réponse au COVID-19 et pour approvisionner en matériel au cours de ces dernières semaines, tandis que l’USAID a annoncé une aide de 1,4 million de dollars.
Notre pays reste le plus grand donateur dans les domaines de l’aide humanitaire et de la santé, que ce soit pour le développement et le renforcement des capacités à long terme avec les partenaires, ou pour des interventions d’urgence face aux crises récurrentes. Ces fonds ont permis de sauver des vies, de protéger les personnes les plus vulnérables aux maladies, de construire des infrastructures de santé et de contribuer à la stabilité des communautés et des nations.
Notre assistance soulage les populations dans les circonstances les plus difficiles. Par exemple, le gouvernement des Etats-Unis travaille avec des ONG pour approvisionner le peuple syrien en médicaments, en matériel médical et en nourriture, y compris dans les zones en conflit comme le Moyen-Orient, l’Asie, et l’Afrique, notamment dans plusieurs régions du Cameroun affectées par la violence.
Les États-Unis sont le plus grand bailleur de fonds de l’Organisation mondiale de la santé depuis sa création en 1948. Nous avons donné plus de 400 millions de dollars à cette institution en 2019, soit près du double de la deuxième contribution. De nombreuses organisations internationales en première ligne dans la lutte contre le Covid-19 bénéficient également de l’élan de générosité exceptionnel des Etats-Unis.
Il en va de même pour l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, que les États-Unis ont financée à hauteur de près de 1,7 milliard de dollars en 2019. C’est plus de quatre fois le montant de la deuxième contribution.
L’année dernière, le Programme alimentaire mondial a bénéficié d’une contribution américaine de 3,4 milliards de dollars, soit 42 % du budget total de cette institution et près de quatre fois la quote-part du deuxième contributeur. Nous avons également donné plus de 700 millions de dollars au Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
Lorsque ces organisations internationales fournissent de la nourriture, des médicaments et d’autres aides dans le monde entier, c’est aussi dans une large mesure grâce à la générosité du peuple américain en partenariat avec d’autres pays donateurs, et nous en sommes fiers.
En plus de l’aide à la sécurité sanitaire au Cameroun depuis 2014, les États-Unis sont le premier donateur en matière de santé au Cameroun, avec un investissement de 390 millions de dollars au cours des 20 dernières années pour aider le pays à lutter contre le VIH/sida, les menaces de maladies infectieuses d’origine animale et diverses maladies tropicales. Les États-Unis ont investi plus de 960 millions de dollars au Cameroun au cours des 20 dernières années, dans tous les secteurs de développement.
Les Etats-Unis financent près de 40 % des programmes internationaux d’aide à la santé, à hauteur de 140 milliards de dollars investis sur les 20 dernières années, soit cinq fois plus que le deuxième bailleur de fonds. Depuis 2009, les contribuables américains ont généreusement financé plus de 100 milliards de dollars d’aide à la santé et près de 70 milliards de dollars d’aide humanitaire dans le monde.
Bien sûr, il n’y a pas que notre gouvernement qui aide le monde. Les entreprises, les ONG et les organisations confessionnelles des États-Unis ont donné au moins 1,5 milliard de dollars pour lutter contre la pandémie à l’étranger. Les entreprises américaines mettent au point des innovations technologiques destinées au développement de vaccins, de traitements, des systèmes de diagnostic et de ventilation. C’est l’exceptionnalisme américain dans sa plus belle expression.
Comme toujours, les États-Unis aident les autres lorsqu’ils en ont besoin. La pandémie de COVID-19 ne fait pas exception à cette règle. Nous continuerons d’aider les pays à mettre en place des systèmes de soins de santé résilients, permettant de prévenir, de détecter les épidémies de maladies infectieuses, et d’y répondre. De la même manière que les États-Unis œuvrent pour un monde plus sain, plus pacifique et plus prospère depuis des générations, de la même façon nous tiendront le leadership pour vaincre ensemble la pandémie, notre ennemi commun. Nous en ressortirons tous plus forts.
Crimes et exactions dans le Noso : L’Unicef accuse les séparatistes
Dans un rapport publié le 5 novembre dernier, l’agence onusienne pointe les groupes armés comme auteurs des enlèvements, des viols, des assassinats et des incendies d’écoles dans les régions anglophones.
Tristesse et désolation dans les écoles au Nord-ouest Un tableau, celui que transmet le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour décrire la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest (Noso), est désolant. Dans un rapport publié la semaine dernière, le démembrement onusien fait état de 529 incidents de sécurité survenus dans les deux régions depuis le début 2019. Deux mois après le début de l’année scolaire en cours, 4 100 écoles, soit 90 % d’écoles primaires publiques, et 744 institutions secondaires (77 %) restent fermées ou non opérationnelles. Plus de 850 000 enfants n’ont plus droit à l’éducation scolaire. Les enfants ainsi non scolarisés sont enrôlés de force dans ces groupes armés.
Ceux qui ne le sont pas encore, du fait de cette situation, courent un grand risque d’être recrutés par ces bandes armées, de se marier, d’avoir des grossesses précoces et d’être victimes d’autres formes d’exploitation et de maltraitance. Un nombre croissant d’ONG ont été victimes de prises d’otages et d’extorsions de la part des bandes armées. «Les régions anglophones du Cameroun, qui étaient jadis les endroits où l’éducation était la meilleure dans tout le pays, doivent désormais faire face à une politique permanente de non-scolarisation mise en place par des groupes armés non étatiques; des milliers d’enfants au Cameroun vivent dans la peur. Ils ont besoin de la paix pour pouvoir reprendre leurs études et recouvrer leur avenir», déplore Henrietta Fore, directrice exécutive de l’Unicef.
Agir
Meurtrie par cette situation, l’institution invite les responsables de ces organisations armées à respecter les enseignants et les autres personnels de l’éducation, y compris les prestataires de l’enseignement à domicile. Henrietta Fore appelle à une action pour contraindre ces groupes à permettre aux enfants d’aller à l’école. À son avis, il est temps de créer les conditions pour que les enfants apprennent «dans un environnement sûr et protecteur». «Nous ne pouvons plus perdre de temps. Si nous n’agissons pas maintenant. Nous courrons le risque d’avoir une génération perdue de jeunes, plutôt qu’un jeune engagé et informé qui peut aider à reconstruire leurs communautés», insiste la directrice exécutive de l’Unicef.Bobo Ousmanou
Rentrée scolaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest : Mystères et boules de crainte
Deux sons de cloches sonnent avant la reprise des classes dans les régions anglophones du pays. Entre assurances gouvernementales et surenchères séparatistes, parents et élèves sont aux abois.
Une école incendié à Kumbo (Nord-ouest) Entre la fin 2017 et juin 2019, lit-on dans une récente note du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), 4 400 écoles ont fermé leurs portes dans les zones anglophones du Cameroun. «Par les temps qui courent, il est peu probable de voir les cours de récréations grouiller d’élèves dès le 2 septembre prochain», conclut le Social Democratic Front (SDF). Dans leur logique régalienne, les pouvoirs publics tiennent leur calendrier. «La rentrée scolaire aura bel et bien lieu partout au Cameroun le 2 septembre 2019», a martelé Laurent Serge Etoundi Ngoa. Au cours d’une sortie dans l’émission Espace politique diffusée sur la CRTV-télé le 22 août dernier, le ministre de l’Education de base a assuré la communauté éducative nationale que «l’offre sécuritaire n’a pas décliné , donc rien à craindre !». Avec ses homologues des Enseignements secondaires, de la Communication et de l’Enseignement supérieur, il a réitéré la même maxime au cours d’une conférence de presse conjointe donnée le 26 août 2019 à Yaoundé.
Sur le terrain
Sur sa page facebook, le parti de Ni John Fru Ndi pense que «dans les régions du Notrd-Ouest et du Sud-Ouest, la perspective d’une rentrée scolaire sereine est dans le rouge». «Envers l’école ici, toute civilité a disparu», s’indigne un parent basé à Babessi (Ngoketunjia). «Des menaces de mort sont ouvertement adressées aux parents et élèves par des milices séparatistes. Elles annoncent même une opération villes mortes étalée du 2 au 13 septembre prochain sur toute l’étendue des régions anglophones du pays», renseigne Ndefcam Radio. Sur la foi de nombreux témoignages recueillis par ce média émettant sur 94.9 Mhz à partir de Bamenda, l’annonce émane du Ground Zero Defense Council (GZDC) et de l’ Ambazonia Military Forces (AMF). Les deux factions séparatistes, apprend-on, entretiennent la glose du «Here, no school this year» (Pas d’école cette année ici). L’une comme l’autre, ces organisations ne manquent pas d’ailleurs d’enfoncer le clou en exposant leur projet commun : tuer tous ceux qui tenteront de transgresser cette directive.Initiatives
Et du coup, tout comme l’an dernier, le thème de la rentrée scolaire dans cette partie du Cameroun est promu dans le débat public. Face à la presse le 21 août 2019 à Douala, le cardinal Christian Tumi a jugé «inadmissible que cette année encore, des centaines de milliers d’élèves soient privés d’école…». Sous la bannière de l’«Initiative populaire pour la paix», l’archevêque émérite de Douala qu’accompagne Jean Jacques Ekindi, leader du Mouvement progressiste (MP), a lancé un appel au retour de l’école dans les deux régions anglophones du pays par le biais d’un conclave. Ce dernier ouvert à toutes les forces sociales (églises, société civile, presse, politiques, artistes…) éprises de paix, se tiendra le 29 août prochain à la salle des fêtes d’Akwa (Douala).Face à la presse lui aussi, Peter Ngufor s’est exprimé sur le sujet le 23 août 2019 à Bamenda. «Si priver les enfants d’aller à l’école était le moyen pour faire passer le message aux autorités, le message est passé et il n’est pas nécessaire d’essayer de trop insister. Il serait malveillant de continuer à garder les enfants à la maison», a dit le promoteur de Farmers House.
À l’examen, les uns tiennent schémas du boycott de la rentrée scolaire. Se lançant dans une valse d’encouragements à l’endroit des parents et élèves, les autres exposent le contraire. Dans un tel contexte, la population prise entre le marteau des séparatistes et l’enclume du gouvernement, ne sait plus à quel saint se vouer. Cela est davantage observable dans les zones rurales. Ici, le risque d’une nouvelle année blanche est trop grand. Contrairement à Bamenda, Buea et certains chefs-lieux de départements (Nkambe, Kumba, Limbe, etc.) où quelques établissements scolaires sont obstinés à ouvrir leurs portes.
Zéphirin Fotso Kamga
Le passé se recompose
Comme l’an dernier, veille de rentrée scolaire rime avec exode massif des populations de ces régions. Reportage.
En pidgin english, le dialecte courant dans les villes et villages du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, cela s’appelle «go for go» (partir pour partir). Etranglées méthodiquement par les provocations et les déclarations martiales des miliciens séparatistes, plusieurs localités de la partie anglophone du pays se vident au fil des jours. Dans cet engrenage délétère, la valse des départs est en hausse. Car, «on ne sait pas ce qui peut arriver», se perd Mariama Bi, candidate au départ. C’est que l’imminence de la rentrée scolaire est, cette année encore, une étape extrêmement inquiétante. Face à la menace, les habitants des zones «dangereuses» n’ont d’autre choix que l’exode. Plusieurs dizaines (selon les sources), sont passées vers le Littoral, l’Ouest et le Centre.
Ambiance
Le pic a été observé vendredi et surtout samedi voire dimanche. Lors d’un tour dans des agences de voyage à Bamenda, ce samedi 24 août 2019, difficile à se frayer du chemin. De longues files devant les guichets pour obtenir les tickets de transports. Des bagages constitués essentiellement des lits, matelas, sacs de voyages, sacs de nourritures notamment les pommes de terre et autres jonchent les cours de ces agences de voyage. Dans la foule bigarrée, certains sont prêts à débourser 5000F voire 7O00F contre 2000 FCFA pour rallier Bafoussam, une distance de 70Km environ.Mariama Bi tient entre les mains sept billets de transports pour Yaoundé. A côté d’elle, se trouvent ses enfants. «Je n’ai ni maison, ni un emploi. Dès que j’arrive à Yaoundé, je vais chercher un motel à côté de l’agence de voyage et installer mes enfants avant de me mettre à la recherche d’une maison à louer. Même si ça va me prendre le temps que ça peut prendre. Si en trois ou quatre jours, mes enfants mangent seulement du pain pendant que je cherche la maison à louer, ils ne vont pas mourir. Nous allons en aventure», lâche-t-elle sans ambages. Dans une autre compagnie de transports, un autre voyageur qui a requis l’anonymat précise qu’«on avait espoir que les choses vont changer et l’école va reprendre. Malheureusement, le constat qui se dégage est que ce n’est pas de si peu. Les activistes ont décrété trois semaines de villes mortes pour empêcher la reprise des classes ici». «Je préfère partir avec mes enfants les inscrire à l’école dans la zone francophone», explique Moh Peterson.
Bien plus, le tribunal militaire de Yaoundé a condamné à vie les leaders séparatistes. Tout ceci mis ensemble, rend le climat délétère dans les régions anglophones. «Voyez-vous, avec la condamnation à perpétuité des leaders séparatistes, la ville de Bamenda du moins le centre urbain s’est vue imposer mercredi dernier un mouvement de désobéissance civile (ville morte) improvisé. Ce qui traduit que nous allons vers une autre année scolaire difficile dans ces régions anglophones. Autant mieux prendre dès maintenant, des dispositions pour se mettre à l’abri de ces perturbations», développe Vanessa Anchong.
240 millions FCFA
Cette somme vient d’être mise à la disposition de 18 organisations de la société civile basées au Nord-Ouest et au Sud-Ouest par le Japon et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Le premier offre 59 millions FCFA et le second 180 millions FCFA. L’accord signé le 1er août 2019 à Douala entre les différentes parties permettra de remettre les membres de ces différentes organisations sur la scène de la productivité, à travers des activités génératrices de revenus. L’argent servira aussi à préparer la rentrée scolaire dans de bonnes conditions, souligne Tsutomu Osawa, ambassadeur du Japon au Cameroun. Dans les deux régions, relève le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), plus de 80 % des écoles ont été fermées et plus de 600 000 enfants ne vont pas à l’école.
Charlotte Dipanda
C’est elle la nouvelle ambassadrice au Cameroun du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Dans un communiqué qu’il a publié le 13 juin dernier, l’organisme onusien souligne que l’icône de la musique camerounaise a choisi de mêler sa voix au plaidoyer en faveur des droits de l’enfant. «Sa notoriété et sa capacité d’influence peuvent aider à attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur la situation des enfants au Cameroun et au-delà». Née le 18 juillet 1985 à Yaoundé, l’ancienne pensionnaire de l’Institut Art Culture Perception (IACP) de Paris affiche un CV qui en dit long sur sa capacité à transcender les frontières et œillères. L’église, le chant choral, le gospel, et puis le soul, de Jill Scott à Anita Baker, cette voix de contralto, profonde, grave, peut aborder bien des registres, tout comme son répertoire emprunte aux dix régions qui façonnent le Cameroun.1,7 milliards francs CFA
Voilà le montant du « Peacebulding Fund » (projet d’assistance humanitaire transfrontalier entre le Cameroun et le Tchad). L’information a été donnée, le 14 février 2019, à l’occasion des premiers travaux annuels du comité de pilotage de ce programme. Débloqué par le Cameroun et le Tchad, cette enveloppe sert au financement de ce projet qui s’achève en mai. Il a pour objectif de prévenir l’extrémisme violent à travers le renforcement des mécanismes de consolidation de la paix au niveau communautaire, et l’inclusion des jeunes dans les zones situées aux frontières des deux pays. Le programme se met en œuvre en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
32 millions de dollars
Selon une annonce publiée le 1er novembre sur le site internet du système des Nations unies (Onu) au Cameroun, voilà le montant alloué à deux projets de santé publique dans ce pays d’Afrique centrale. Il s’agit du projet d’appui à la santé maternelle, néonatale et infantile (PASMNI) et du Projet de renforcement du système national de transfusion sanguine. Le premier, apprend-on, a pour but de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile dans 35 districts de santé des 5 régions (Adamaoua, Extrême-Nord, Nord, Est et Centre). Il est conjointement appuyé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). Le second vise à doter le Cameroun, d’ici 5 ans : d’un cadre institutionnel pour un système de transfusion sanguine effectif ; d’un système de recrutement de donneurs de sang volontaires, anonymes et non rémunérés ; de structures de transfusion sanguine opérationnelles et équipées ; d’équipements pour quatre-vingt-dix-huit (98) hôpitaux de districts et des ressources humaines compétentes pour un programme national de transfusion sanguine performant. Il est piloté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Lutte contre la poliomyélite : Sanofi Pasteur, prêt pour le dernier round
Le laboratoire de production et de déploiement de vaccins dans le monde annonce la destruction, à l’échelle planétaire, de tous les foyers de poliovirus sauvage d’ici 2021.
Le vaccin, arme de destruction des foyers du poliovirus sauvage. «Dans 3 ans, le combat contre la poliomyélite sera gagné grâce à une simple dose de vaccin». Ce défi, David Loew ne se paie pas de mots pour le décliner à la communauté scientifique mondiale ce 22 octobre 2018. Au cours d’une vidéoconférence qu’il anime à partir de Paris (France), le directeur de Sanofi Pasteur capitalise sur les résultats obtenus. «En 1988, près de 1.000 cas de poliomyélite paralytique étaient recensés chaque jour dans 125 pays endémiques. À ce jour, le nombre de cas recensés a chuté de plus de 99 % à l’échelle mondiale depuis 1988, passant d’environ 350.000 cas à seulement 22 en 2017», brandit-il. Selon David Loew, cette performance tient sur une astuce : la vaccination de tous les enfants de 0 à 5 ans.
Pour en finir véritablement avec le poliovirus sauvage (microbe responsable de la paralysie des membres inférieurs des enfants), Sanofi Pasteur dit remettre un point d’honneur sur l’immunisation par le vaccin. Conformément à sa vision d’un monde où personne ne souffre ou ne meurt d’une maladie évitable par la vaccination. Cela requiert des vaccins de qualité, sûrs et innovants, un approvisionnement fiable et une collaboration avec les acteurs de la santé publique pour garantir l’accès aux vaccins. À cet effet, de concert avec des organisations internationales (OMS, Unicef, Fnuap) et humanitaires et les États, le laboratoire est prêt à répondre aux enjeux de financement, d’accès et de distribution pour favoriser le déploiement de campagnes de vaccination dans les pays dotés d’infrastructures insuffisantes.
Pour être plus concret, Sanofi Pasteur renseigne que pour la dernière phase de l’initiative, il a déjà fourni plus de 6 milliards de doses du vaccin polio oral et plus d’un milliard de doses du vaccin polio inactivé injectable et de vaccins combinés contenant le vaccin polio.
Ce dispositif, annonce-t-on, permet de combler les lacunes. David Loew parle d’innovations notamment dans la mise à disposition des combinaisons vaccinales (plusieurs antigènes en une seule injection) dans les principaux foyers de la polio (Afghanistan, Nigéria et Pakistan). À en croire le directeur de Sanofi Pasteur, celles-ci offrent l’avantage de simplifier les calendriers vaccinaux, de réduire les coûts de santé associés et d’améliorer le confort des personnes vaccinées en diminuant le nombre d’injections nécessaires.
Pour 2018, la Journée mondiale de lutte contre cette maladie, célébrée le 24 octobre, est placée sous le thème : «L’effort mondial d’éradication de la polio : est-il temps d’y mettre fin?» Sanofi Pasteur y répond par l’affirmative, rassurant les bailleurs de fonds sur la production des vaccins antipolio pour tous les pays demandeurs.
Jean-René Meva’a Amougou
Violation du droit à l’éducation : L’Unicef menace les sécessionnistes de représailles
Face aux violences qui entravent la rentrée scolaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, Jacques Boyer, le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance, sort de sa réserve.
Dans une école au Nord-ouest du Cameroun Des responsables d’établissements enlevés ou tués; des élèves kidnappés; des campus assiégés ou incendiés ; des parents terrorisés par des messages de menaces des bandes armées. La rentrée scolaire 2018-2019 en zone anglophone du Cameroun et son lot de violence n’ont pas manqué de défrayer la chronique la semaine dernière. Si les mesures d’urgence ont abouti à la libération de quelques élèves et autres responsables d’établissement, «il n’en demeure pas moins que la situation reste préoccupante», s’inquiète Jacques Boyer.
Dans un communiqué qu’il publie ce 06 septembre 2018 à Yaoundé, le représentant de l’Unicef au Cameroun rappelle qu’«aucune intimidation ne devrait être tolérée par tous les partenaires bien intentionnés qui cherchent à promouvoir les droits des enfants à une éducation de qualité dans un environnement sûr, protecteur et sécurisé». Pour le fonctionnaire onusien, aucune raison ne peut être avancée pour justifier les attaques contre les enfants. Par conséquent, dit-il, «l’Unicef promet des représailles aux auteurs de ces actes qui veulent à coup sûr tuer l’école dans la partie anglophone du Cameroun». Mais quelle forme pourrait prendre ses représailles ? Le Communiqué est muet sur la question.
Alarmant
Pour le diplomate, «un enfant non scolarisé sur 4 vit dans un pays touché par une crise; dans 35 pays en situation de crise, les urgences humanitaires et autres conflits de longue durée ont déjà bouleversé l’éducation de 75 millions d’enfants âgés de 3 à 18 ans; dans ces pays, plus de 17 millions d’enfants en âge d’être scolarisés sont des réfugiés, déplacés au sein de leur pays ou à l’étranger. Parmi eux, seule la moitié fréquente l’école primaire et moins d’un quart l’école secondaire. Pour ceux qui continuent d’aller à l’école pendant ces crises, la qualité de l’éducation qu’ils reçoivent est loin d’être toujours satisfaisante. Dans ces contextes de conflit, les filles ont 2,5 fois plus de chances d’être non scolarisées que les garçons».
Et Jacques Boyer d’alerter: «Que les enfants du Nord-ouest et ceux du Sud-ouest du Cameroun ne viennent pas alourdir ces statistiques préoccupantes». Pour cela, il est dès lors nécessaire que les bourreaux de l’école placent celle-ci hors du champ de leurs cibles.Jean-René Meva’a Amougou
Journée mondiale de la Croix-Rouge: Pari sur la jeunesse au Cameroun
Le mouvement est allé au-devant d’elle, pour répondre à ses préoccupations et à ses attentes, et l’encourager à développer des compétences humanitaires utiles et durables.
Lancement des activités à Abong-Mbang. «Partout, pour tous : un sourire». En même temps qu’il propose de découvrir le symbolisme propre au mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge à travers le monde, voilà un thème qui trahit l’émancipation de la conscience que véhicule la Croix-Rouge Camerounaise (CRC) partout dans le pays.
En léger différé de la date du 08 mai 2018 consacrée à la 71ème Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant, l’antenne camerounaise de l’institution humanitaire a voulu marquer l’événement d’une vague d’énergie. «Question de révéler un sens nouveau, primal, à l’action que nous menons depuis sur le terrain», souligne Mme Cécile Akame Mfoumou.
La présidente de la CRC entend bien promouvoir la compréhension du public sur l’intervention de la Croix rouge internationale, en mettant en évidence la diversité du travail et l’universalité de l’approche du mouvement qu’elle coordonne depuis le 21 août 2017.
Cela s’est étalé sur une semaine (du 08 au 13 mai 2018). Toute une semaine d’activités au cours desquelles une plateforme de conférences et d’exposés a été construite en faveur de la jeunesse (composée surtout des volontaires) de la CRC. Selon Mme Cécile Akame Mfoumou, «cette démarche entre en cohérence avec les choix plus globaux, où la place accordée à la jeunesse et aux enjeux afférents prend toute sa signification».
Pour cela, un discours fort et mobilisateur a été déployé. On l’a d’abord entendu à Abong-Mbang. «Jeunes épris d’humanisme et de solidarité, la CRC vous appelle !», a lancé sa présidente le 08 mai 2018 au cours de la cérémonie de lancement des activités liées à la Journée de la Croix-Rouge, édition de cette année.
Le choix de cette localité de région de l’Est n’a pas été gratuit : c’est la volonté manifeste de la CRC d’impulser une nouvelle orientation à la politique de valorisations des comités départementaux et locaux qui constituent la charnière de l’organisation. Bien plus, Abong-Mbang c’est l’un des comités les plus actifs du pays. Porté par des jeunes surtout, il se caractérise notamment par le dévouement et le dynamisme de ceux-ci.
Réponse
Ensuite, un phrasé similaire a été entendu à Yaoundé le 11 mai dernier. A cette occasion-là, des centaines de jeunes élèves membres des «Club Croix-Rouge», regroupés par la CRC en son siège ont fait ressortir des idées, des questions, des interpellations lors d’une table ronde. Les interventions des jeunes à la fois respectueuses et sans concession ont été très appréciées.
De celles-ci, l’on retient un intérêt: «que les rapports entre les jeunes et la CRC évoluent». Par le truchement de cette thématique, ils ont proposé de mener une action collective et d’être accompagnés en cela par le top management de la CRC. Pour l’essentiel, ils ont insisté fortement sur ce qui leur semble fondamental : la mise en exergue de leur action.
A la clôture de l’événement le 13 mai 2018 au siège de la CRC, Mme Cécile Akame Mfoumou a apporté des réponses aux avis émis en amont. Dans son discours, elle a montré qu’en matière d’action envers la jeunesse, la CRC a bâti un projet guidé par une ligne claire et cohérente. Ce projet doit réaliser la synthèse de la réalité du terrain (telle que la vivent les jeunes dans les comités locaux) et les valeurs que l’on met au cœur de l’action.
Déjà, au niveau du Cameroun, un projet « Jeunesse » est mis en place pour effectivement permettre aux jeunes volontaires d’être à la fois acteurs et porteurs de projets humanitaires, mais surtout de pouvoir participer au processus de prise de décision. C’est l’argument phare de l’intégration de deux jeunes au sein du Comité de direction de la CRC.
Au-delà, l’accent a surtout été mis sur le volontariat. S’inspirant de l’énoncé de l’une des valeurs d’organisation de l’institution, la présidente de la CRC a précisé que celle-ci «est un mouvement volontaire et désintéressé ; le volontaire est celui qui offre librement de son temps et de sa personne». Question de barrer la voie à ceux qui assimileraient le mouvement à une niche d’emplois.
Visages de la coopération
D’une manière générale, le travail humanitaire se fait entre « amis », ou tout au moins entre institutions qui ont eu une expérience en la matière. «En ce qui concerne la CRC, elle distille fièrement son sourire grâce au soutien sans faille de ses partenaires organiques que sont le Comité international de la Croix-Rouge et la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge», confesse Cécile Akame Mfoumou.
Ensemble, ces organisations dessinent depuis un écheveau des priorités en faveur de la jeunesse (vulgarisation du droit international humanitaire, communication en situation d’urgence, distribution des vivres et non-vivres, rétablissement des liens familiaux, dépistage de la malnutrition prise en charge des femmes enceintes et des enfants de 0 à 5 ans, sensibilisation et mobilisation des communautés, appui à la vaccination…).
A côté, d’autres organismes internationaux (Unicef, Pam et HCR) et des partenaires privés (Books for Africa, Cerac) accompagnent l’action quotidienne de la CRC en direction de la jeunesse.Jean-René Meva’a Amougou
Les tout-petits, pépinière de la CRC. La jeunesse de la CRC en action à Abong-Mbang. Défilé dans les rues de Yaoundé. 1,8 million
Les billets de banque Selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) daté de février 2018, parmi les 3,2 millions de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire au Cameroun, il y a 1,8 million d’enfants. Les besoins de ces derniers se résument à l’éducation, à la santé et à la nutrition.
Selon l’Unicef, les moyens financiers disponibles sont insuffisants pour apporter l’assistance nécessaire à ces personnes en situation difficile, recensées pour la plupart parmi les réfugiés nigérians et centrafricains vivants au Cameroun. «Au 28 février 2018, moins de 100 000 dollars ont été reçus, laissant un déficit de financement de 23,3 millions de dollars, ce qui a un sérieux impact sur la capacité à répondre aux besoins humanitaires, en particulier avec une nouvelle crise dans les régions anglophones», se plaint l’institution onusienne.
9,8 milliards Francs CFA
Le projet «S’attaquer à la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans dans les régions de l’Extrême-nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est», dans lequel sont engagés le gouvernement camerounais et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), va bientôt entrer dans sa seconde phase. Pour accompagner ledit projet, le gouvernement allemand vient de mettre le pactole ci-dessus mentionné à la disposition des autorités camerounaises. Cette contribution permettra d’étendre les activités à un total de 68 districts de santé, soit 31 de plus que durant la première phase, afin de couvrir la totalité des régions ciblées par le projet. De manière plus spécifique, cette action contribue à améliorer la couverture et la qualité des interventions nutritionnelles en faveur des enfants de moins de 5 ans et des femmes en âge de procréer dans les régions les plus touchés de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est, à travers 4 composantes principales: la prise en charge adéquate des cas de malnutrition aigüe sévère, l’amélioration de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, la lutte contre les carences en micronutriments et le renforcement des capacités des communautés, des dirigeants et des systèmes en termes de prévention de la malnutrition.
9,8 : Milliards de francs CFA
Le projet « S’attaquer à la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans dans les régions de l’Extrême-nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est», dans lequel sont engagés le gouvernement camerounais et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), va bientôt entrer dans sa seconde phase. Pour accompagner ledit projet, le gouvernement allemand vient de mettre le pactole ci-dessus mentionné à la disposition des autorités camerounaises. Cette contribution permettra d’étendre les activités à un total de 68 districts de santé, soit 31 de plus que durant la première phase, afin de couvrir la totalité des régions ciblées par le projet. De manière plus spécifique, cette action contribue à améliorer la couverture et la qualité des interventions nutritionnelles en faveur des enfants de moins de 5 ans et des femmes en âge de procréer dans les régions les plus touchés de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est, à travers 4 composantes principales : la prise en charge adéquate des cas de malnutrition aigüe sévère, l’amélioration de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, la lutte contre les carences en micronutriments et le renforcement des capacités des communautés, des dirigeants et des systèmes en termes de prévention de la malnutrition.