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Archives des #CAN2024 - Page 2 sur 2 - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : #CAN2024

  • Second tour de la CAN : Relance du business activée à Mvan et Warda

    Second tour de la CAN : Relance du business activée à Mvan et Warda

    Constat fait dans ces deux arrondissements de Yaoundé où décrispation et ambiance de gaieté règnent.

     

    À l’exemple de Kirikou qui a donné de l’eau dans son village, les Lions indomptables relancent les activités commerciales à Mvan. «La victoire des poulains de Rigobert Song Bahanag est une vraie bouffée d’oxygène pour le business dans les agences. Ce mercredi 24 janvier 2024, l’ambiance est détendue à Mvan, tout le long des agences.

    Les chargeurs regagnent de la vigueur. Pourtant à la veille, les visages de ces derniers sont fermés. Aujourd’hui, plusieurs parmi eux portent des maillots. Les clients sont bien accueillis comme le constate les policiers, dirigeant la circulation. Les vendeurs d’appareils retrouvent aussi le sourire. Ils sont fiers de la victoire. «Depuis le matin, j’ai eu 3 clients. Deux téléphones et une torche ont été achetés. Alors qu’hier à cette heure-ci, je n’avais encore rien vendu», se réjouit Jean un vendeur ambulant, rencontré à Touristique Express. Les vendeurs d’habits ne sont pas en reste. Garba, vendeurs de pantalons tailleurs, est aussi content. «Je crois que les pantalons vont passer aujourd’hui, les clients sont contents. Je ne viens pas ici par hasard».

     

    Autre lieu

    Les vendeurs de drapeaux sont aussi aux anges. Après les deux premiers matchs où l’ambiance était morose, ces derniers sont plein de sourires à Warda. Félix Nnang, un des plus grands vendeurs de ces gadgets est heureux. «Au dernier match contre le Sénégal, je suis allé dormir avant la fin du match. Le lendemain, je ne suis pas venue ici», déclare-t-il. Son euphorie se poursuit lors qu’il passe un coup de fil à son livreur qu’il fuie depuis plus d’une semaine. Ce dernier sans poser de question lui dit de passer prendre sa cargaison de 40 drapeaux. Il est convaincu de voir les drapeaux se vendre comme des bouts de pains. «Les lions jouent samedi et je suis sûr que demain et vendredi je vendrai beaucoup», affirme Ngaba. Joignant l’acte à la parole, son collègue ajoute des maillots vert rouge jaune dans sa zone. Il surfe sur l’enthousiasme de l’heure pour gagner un peu plus d’argent.

    André Gromyko Balla

  • Match du 23 janvier 2024 : le duel à l’avantage de la CEEAC

    Match du 23 janvier 2024 : le duel à l’avantage de la CEEAC

    Une rencontre particulièrement suivie par plusieurs ressortissants de la sous-région à Yaoundé.

     

    De la vie, à la mort, et enfin à la résurrection, les supporters du Cameroun sont passés par toutes les émotions. C’est le cas dans un bar au quartier Ngoa-Ekelle à Yaoundé, où une foule s’est amassée. Parmi eux, Cheryl Gabana, Diane Altelgoun, et Arouna Osei. Ils sont respectivement étudiants gabonais, centrafricain et tchadien. Partis de leur foyer universitaire, ils sont aux bons soins d’un ami camerounais répondant au nom de Fabrice.

    Bien que les sélections de leur patrie ne participent pas à la CAN de Côte d’Ivoire, ils ont décidé de supporter un géant de la sous-région en danger à l’entame de ce match. Rien d’étonnant qu’ils se plient avec beaucoup de volonté au cérémonial d’avant-match à travers l’exécution des hymnes nationaux des adversaires. Ici, cet exercice se reprend en cœur et tout le monde est débout. Cheryl Gabana, installée depuis bientôt onze ans au Cameroun, a la main sur le cœur et prête à en découdre avec les scorpions gambiens.

    Le moral est gonflé à bloc, son Vuvuzela autour du coup met de l’ambiance dans ce bar. Les pronostics en faveur de son équipe. «J’espère qu’on va éviter l’AVC (Accident vasculaire cérébral). Le Cameroun va gagner par 2-1», est convaincu le Gabonais.

    Après une première mi-temps presque terne, la seconde démarre sur le chapeau de roue. Un premier frison est vécu à la 56e minute ou le joueur camerounais Karl Toko Ekambi ouvre la marque en reprenant de la tête une merveille de passe de Kevin Nkoudou. C’est l’euphorie. Diane Atelgoun peut exulter. «Il en manque encore deux», lance-t-elle. Une joie de courte durée, ou les Lions vont d’abord se faire rattraper au score et puis menés 1 but contre 2. Certains joueurs de la sélection sont pointés du doigt de ne pas avoir suffisamment mouillé le maillot.

    Remontada

    Tel un scénario bien pensé à l’avance, l’équipe nationale du Cameroun fait preuve de caractère et rétablit l’équilibre puis la consécration à la (90+1). Le coup de tête salvateur du défenseur Christopher Wooh vient conclure une soirée qui s’annonçait triste. Cheryl n’en croit pas ses yeux. «Je me suis retrouvé sur la table en train de chanter avec mon ami de Yaoundé Fabrice. Je suis content et bravo aux Camerounais», peut-on encore entendre de sa voix complètement rouillée.

    Joseph Ndzie Effa, stagiaire

  • Qualification au second tour : Carton plein pour l’Afrique centrale

    Qualification au second tour : Carton plein pour l’Afrique centrale

    Après un début poussif, les quatre équipes de la sous-région ont réussi à décrocher leurs tickets pour la prochaine phase de la CAN.

     

    Qualifiées pour les huitièmes de finales, la Guinée Équatoriale, l’Angola, le Cameroun et la RDC n’ont pas fini de surprendre. Toutefois, le parcours de chacune de ces équipes de football renseigne à suffire sur leur capacité à poursuivre ou non l’aventure ivoirienne.

     

    Guinée Équatoriale

    Après plusieurs doutes sur ses victoires souvent obtenues «au pif» contre certaines «grandes équipes», la Guinée Équatoriale a consolidé sa réputation de «tombeur de géants». À la suite d’un nul enregistré face au Nigéria à la première journée, les éclairs de la Guinée Équatoriale ont foudroyé les Djurtus de la Guinée Bissau (4-2). Lors de leur troisième match, le groupe de Juan Micha a réussi à humilier les Éléphants de Côte d’Ivoire, pays organisateur de la 34è édition du tournoi en cours (4-0). Les Équato-Guinéens enregistrent 7 points tout comme le Nigéria dont ils se distinguent par le nombre de buts. Ce qui vaut au Nzalang Nacional d’occuper le premier rang dans ce groupe.

    Les joueurs de la sélection angolaise à la Can 2023

    Angola

    Tout comme les autres pays de l’Afrique centrale en course pour le 34e trophée continental, l’Angola a débuté la phase finale par un nul le 15 janvier dernier face à l’Algérie. Contre la Mauritanie, en revanche, les Angolais ont remporté la partie. Cela leur a permis de se réserver une place à la tête du groupe D avec 4 points. Cerise sur le gâteau, la victoire engrangée haut la main face aux Étalons du Burkina Faso (2-0). Ils occupent donc la première place du groupe D avec 7 points, devant le Burkina Faso et la Mauritanie.

    Les Lions indomptables en côte d’ivoire

    Cameroun

    Quintuple champion d’Afrique de football, le Cameroun n’affiche pas vraiment fière allure en Côte d’Ivoire. Après une entame douloureuse marquée par un nul face à la Guinée le 15 janvier dernier, les Lions indomptables se sont inclinés face à ceux de la Teranga (3-1). Une cuisante défaite qui faisait déjà craindre des huitièmes de finale sans les poulains de Rigobert Song Bahanag. Il a fallu que les coéquipiers du portier Fabrice Ondoa, rugissent eux-aussi pour écraser les scorpions sur un score final de 3-2. Les Camerounais finissent deuxième dans le groupe C, derrière le Sénégal, avec 4 points.

     

    Des joueurs de la sélection de la RDC en plein match

     

    RD Congo

    En s’engageant dans la phase finale de la CAN, les Léopards de la RD Congo n’ont pour seul objectif que de ramener le trophée sur leur terre, pour la troisième fois, après 50 ans de convoitise. Malheureusement, ils n’ont pas su venir à bout de la Zambie ni du Maroc avec lesquels ils se sont séparés sur un nul (1-1). Pour ce qui est de la troisième journée, les poulains de Sébastien Desabre n’ont pas pu faire mieux face à la Tanzanie. Les tentatives de marquer des buts conformes se sont avérées vaines. Toutefois, la RD Congo passe en huitièmes de finale, à la suite de la victoire du Maroc sur la Zambie (1-0). La RD Congo finit donc deuxième du groupe F avec 3 points, derrière le Maroc qui en possède 7.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • CAN ivoirienne : en haute définition dans les ministères

    CAN ivoirienne : en haute définition dans les ministères

    Les bureaux et salles de conférence servent de lieux de visionnage à des fonctionnaires.

     

    Mardi, 23 janvier 2024, trois hommes en costumes dévissent dans la salle de conférence du Secrétariat général du ministère des Finances. Leur conversation sur le football accompagne les actions des joueurs camerounais et gambiens retransmises sur grand écran. Ces collègues se trouvent là par la force des choses. Car, du fait de leurs fonctions, ces derniers n’ont pas pu se libérer très tôt pour visionner le match tant attendu dans leurs domiciles respectifs. «Quand il y a un match important comme celui des Lions indomptables, les bureaux se vident plus tôt que d’habitude. Mais ici chez nous, c’est différent, notre programme dépend de celui du ministre et donc tu ne peux pas bouger, il faut être disponible et prêt à fournir tout ce dont il peut avoir besoin pour le travail», expliquait un instant avant le match, Simon Nsemba, employé du même service.

    Une vingtaine de minutes plus tard, le reporter du journal Intégration fait la rencontre de douze hommes au ministère de la Communication. Ces derniers sont réunis autour d’un écran de 32 pouces dans le hall de l’immeuble. L’anxiété se lit sur les visages des hommes arborant les casquettes de vigiles, employés, et visiteurs. Et les nombreuses tentatives de but des Scorpions renforcent l’électricité dans l’air. «Il n’y a plus de joueurs dans notre équipe. Mieux on sélectionne les gars dans les petits clubs ici, on les forme et on part aux compétitions avec eux», déclare un jeune homme identifié sous le prénom de Fridolin.

    Des cris nous parviennent de temps à autres des bureaux alentours. Preuve que ces premiers supporters des Lions indomptables ne sont pas seuls. Eric T, la quarantaine environ, est resté au bureau, le temps d’achever du travail. À 18h38, le concerné corrige quelques documents tout en s’accordant quelques instants sur son téléphone pour le suivi de la rencontre. L’issue de la première partie du jeu semble confirmer ses pronostics de la journée. Car pour lui, les compétences des joueurs retenus pour la compétition pose problème: «Notre défense est nulle, les gars sont debout et personne ne s’engage véritablement pour contrer l’adversaire. Nos joueurs n’arrivent même pas à courir au stade. En fait, ils se comportent comme s’ils n’ont pas de pression».

    Cameroun-Gambie sur toutes les lèvres

    Eric T. n’en est pas à sa première conversation sur le sujet. Plus tôt dans la journée de mardi, des collègues et lui ont trouvé du temps pour se livrer à quelques analyses des précédentes sorties des Lions indomptables. «Si le Cameroun avait remporté son match contre la Guinée, l’on en serait pas là. Maintenant il faut à tout prix que l’on gagne. Mais de l’autre côté s’ils sont éliminés ça va permettre qu’on change définitivement le management du football au Cameroun. Parce que ce qu’on vit là c’est une catastrophe», a lancé l’un des interlocuteurs venu déposer un parapheur.

    Ils ne sont pas seuls dans cette situation. Le bureau de Olivier S. au ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire est pris d’assaut en début d’après-midi par deux collègues; qui, au détour des espoirs placés en la sélection camerounaise, moquent les performances de la Côte d’Ivoire la veille. Les réseaux sociaux sont fouillés pour la cause. Et chaque publication ingénieuse fait l’objet de commentaires appuyés. La séance y relative dure une trentaine de minutes, tant il y a à voir et tant il y a à dire. «Les   Ivoiriens-ci se sont trop moqués de nous quand on a perdu contre la Guinée et eux ils se font battre 4-0. Il est donc vrai qu’il ne faut pas se moquer de celui qui se noie tant qu’on n’a pas encore soi-même traversé le cours d’eau», lance Olivier S.

    Louise Nsana

  • Christopher Wooh : «Le fighting-spirit doit nous animer»

    Christopher Wooh : «Le fighting-spirit doit nous animer»

    Le plus important c’est la qualification, on est qualifiés pour les huitièmes de finale. Je suis content de la victoire parce qu’on sort de loin. Personne ne nous attendait. Le Cameroun réalise une très grande performance pour se qualifier en huitièmes de finale. On rend grâce à tous ces supporters, tous ceux-là qui ont cru en nous. Il fallait nous qualifier. Je pense que le fighting-spirit qu’on a eu aujourd’hui doit nous animer pour les prochains matchs.

    Ateba, joueur de Dynamo de Douala

    «Le plus important c’est la qualification»

    Le plus important c’est la qualification. Quelle que soit la manière d’avoir joué. Maintenant, le plus important c’est de gagner chaque match. C’est un match qu’il fallait gagner.

     Tom Saintfiet, coach de la Gambie

    «Mon ambition est la Coupe du Monde»

    Maintenant je suis libre. Mon ambition est de me préparer pour la Coupe du monde prochaine. S’il y a les possibilités de nous qualifier c’est mon ambition.

    Propos retranscrits par Olivier Mbessité

  • Les Lions en huitièmes de finale : bon timing de l’esprit indomptable

    Les Lions en huitièmes de finale : bon timing de l’esprit indomptable

    Au cours d’une rencontre âprement disputée, les poulains du manager-sélectionneur Rigobert Song Bahanag parviennent à éliminer dans la douleur les Scorpions de la Gambie.

     

    La dernière sortie de l’équipe nationale du Cameroun le 23 janvier dernier au stade de Bouake (Côte d’Ivoire) dans le match de poule l’opposant à la Gambie a provoqué diverses émotions. À la fanzone des anciens Lions indomptables, les fans oscillaient entre anxiété et liesse au regard de l’évolution du match. Il a fallu ce but salvateur de Christopher Wooh à la 90ème minute, suivi du temps additionnel, pour que les supporters soient délivrés du stress d’un match aussi fou. Score finale 3-2 en faveur du Cameroun. Sur le site, les supporters sont soulagés de cette qualification au forceps, face à une équipe de la Gambie bien en place et dont l’objectif était de faire tomber l’équipe nationale du Cameroun. L’espoir pour les Scorpions de la Gambie étant de faire ainsi partie des meilleurs troisièmes et d’enregistrer la première qualification en huitièmes de finale de leur histoire.

    À l’issue de la rencontre, les supporters sont malgré tout satisfaits de cet accouchement difficile. «Je crois que la rencontré était très disputée, je crois que les deux nations ont cherché à prendre l’avantage l’une sur l’autre, et le Cameroun a pris le dessus. Cela est certainement inhérent à son expérience de la compétition, le vécu de certains joueurs, nous pensons que l’avenir est prometteur», se réjouit Bertin Ebwelle, ancien Lion indomptable du Cameroun. La compétition se poursuit et «nous souhaitons qu’ils aillent de l’avant et que le meilleur soit pour le Cameroun», poursuit-il. C’est la même rhétorique que propose le Dr Ekongolo, enseignant à l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic). «Ce fut un match très disputé et le score finale nous plonge dans la joie parce qu’on est allé chercher cette victoire. C’est ce qu’on veut de cette équipe, c’est-à-dire aller fouiller au fond d’eux la victoire», dit-il. Claude Kana, supporter, dit également être resté optimiste de la victoire des Lions sur la Gambie. «C’est le patriotisme qui m’anime à être derrière notre équipe nationale, malgré toutes les péripéties rencontrées,  on a eu froid, on a eu chaud, mais grâce au fighting-spirit, le «Hemlé» des joueurs, nous avons marqué ce troisième but qui nous mène au deuxième tour de la compétition», fait-il savoir. Le Cameroun profite aussi de la victoire du Sénégal sur la Guinée (2-0), pour terminer deuxième du groupe C.

      Projections

    Après la victoire des Lions indomptables, les fans se projettent sur la suite de la complétion. Le Cameroun affronte le Nigéria en huitièmes de finale le 27 janvier prochain. Un match qui sera animé et de fortes intensités et émotions également. Les fans pensent que les Lions indomptables ont tous les arguments. «Grâce au fighting-spirit qui renaît, nous croyons en cette équipe, et qu’elle peut se défaire des Supers Eagles, pour ainsi redorer son blason et retrouver son image de meilleure équipe d’Afrique», souligne Claude Kana.

    Dr Ekongolo, pour sa part, estime que cette équipe a du potentiel. «Elle ne découvre pas la Can, elle peut tenir tête à n’importe quelle équipe, elle a à son actif cinq Coupes, elle a joué sept finales. Je pense qu’à cette étape, elle va prendre chaque match au sérieux en fonction de l’adversaire, je pense qu’on les moyens d’aller loin dans cette 34ème édition de la CAN», conclut-il.

     

    Olivier Mbessité

  • Cameroun-Gambie : Première victoire des Lions indomptables

    Cameroun-Gambie : Première victoire des Lions indomptables

    Grâce à un score final de 3 buts contre 2, le pays de Samuel Éto’o est sur un nuage et valide son billet pour les huitièmes de finale. 

     

    Les supporters sont sur un nuage. Ils n’en croient pas leurs yeux. Leur joie est débordante. À la fanzone de la Communauté urbaine de Douala (CUD), au lieu-dit Parcours Vita. Ça hurle et ça exulte à coup de sifflets. Couvercles de marmites et trompettes résonnent. On dirait que le Cameroun a remporté la Coupe d’Afrique des nations (Can). «Nous célébrons chaque victoire comme si c’était la dernière. Quand c’est bon, on le manifeste. Quand c’est mauvais, on manifeste également. Il y a de quoi être dans la joie, parce que c’était un match conditionné. On n’avait pas le droit à l’erreur», justifie Yvan, supporter des Lions indomptables.

    «Nous avions absolument besoin de cette victoire contre la Gambie pour rejoindre les huitièmes de finale. Grâce à Dieu nous l’avons fait. Merci à Toko Ekambi pour ce dernier magnifique but, qui nous a projetés très loin. Il a sauvé tout un «continent». Nous sommes dans une joie immense. On espère qu’on ira bien loin dans la compétition», raconte un supporter.  Pour lui, cette rencontre n’était pas une partie de plaisir. «Le match a été un peu difficile au départ, mais à la fin, nous nous sommes rendu compte que nous sommes de vrais Lions indomptables. Nous sommes parvenus à cette rencontre et on a gagné. Voici donc le fruit de notre jeu. La fois dernière, le match a été difficile, c’est ça le football. Mais aujourd’hui on a pu corriger nos erreurs et nous étions très contents. On espère qu’on va continuer la compétition dans de très bonnes conditions et pourquoi pas remporter ce trophée», explique Jacques, débordant de joie.

    Cette victoire des Lions indomptables vient montrer à suffisance l’efficacité du sélectionneur, de l’avis de certains. Ce d’autant plus qu’après la victoire du Sénégal face au Cameroun, sur le score de 3 buts à 1, le nom de Rigobert Song Bahanag était trainé dans la boue. Ceux qui pensaient que le sélectionneur-manager de cette équipe devait déposer sa démission ont changé d’avis après cette victoire. «Comme le pronostic est bon aujourd’hui, Rigobert Song peut encore rester. Aujourd’hui, il a fait un bon classement, ce qui a donné de bons résultats. Il a corrigé ses erreurs», énonce un supporter. «Merci au sélectionneur parce qu’il a fait du bon travail aujourd’hui. Il a mis des joueurs valables sur le terrain et on a obtenu des résultats satisfaisants», ajoute un autre.

     

    Diane Kenfack

  • CAN ivoirienne à Yaoundé : le Marché central en mode fanzone

    CAN ivoirienne à Yaoundé : le Marché central en mode fanzone

    Quelques alentours de ce lieu de commerce ont assuré la projection des matchs ce 23 janvier 2024. Le public ici est constitué de commerçants, badauds et travailleurs (employés des entreprises environnantes).

     

    Ça passe ou ça casse! Voilà la symbolique du match des Lions indomptables, face à la Gambie. Ce petit poucet fait peur à une bonne partie des Camerounais. Ceux de Yaoundé, plus précisément du secteur commercial du centre-ville, trouvent refuge à deux endroits. Visiblement, ils n’avaient plus le choix que de vite trouver un site pour regarder le match. Le temps va vite et les calculs des uns et des autres ne permettent plus de prendre soit un taxi, soit rouler et arriver à temps pour les propriétaires de véhicules.

    Juste avant le carrefour Abbia et jouxtant l’agence UBA banque, un espace projette le match à l’aide d’un mini-écran géant. Ces Yaoundéens se trouvent des deux côtés des trottoirs. On compte à la fin de la première mi-temps pas moins de 300 spectateurs. Même les taxis et voitures personnelles ralentissent. «Même les conducteurs de voitures regardent le match, c’est grave», lance un passant. C’est en effet le cas. Des clients descendent même pour se faire une idée de la prestation des Lions. Dans cet endroit dangereux, on assiste aussi à une alternance entre l’affluence et la désertion des lieux par les spectateurs. «Les Lions sont nuls, des vauriens. Ils me font marcher avec ma marchandise pour rien», profère des insultes, un vendeur de maillots des Lions indomptables. D’autres expriment leurs courroux en passant la commande des bières. Le cas de Tcheuky, un revendeur d’accessoires de téléphone à la maison MTN.

    Non loin de là, au Merina hôtel en face de la célèbre boîte de nuit «Katios», le match est projeté. Et malgré la disposition du grand écran, il est exclusivement réservé aux personnels et aux clients. Malgré tout, de nombreuses personnes agrippées à la barrière de l’hôtel parviennent à suivre le déroulé de la rencontre. Et malgré le volume haut du reportage, ils s’en foutent. Leur souci est de voir les images. Les discussions et querelles remplacent celui-ci. Cette situation agasse bon nombre de personnes. D’autres préfèrent abandonner. «Comment peut-on voir un match sans suivre mes frères. Vous dérangez et vous exagérer vous les Camerounais», s’exprime visiblement excédé un fonctionnaire. «Tu parles ta langue», répond un badaud. Cette réponse insolente amène le monsieur à quitter les lieux. Cette scène survient lors du premier but camerounais.

    André Gromyko Balla

  • Victoire et qualification face aux Éléphants : Un trône pour le Nzalang Nacional à Yaoundé

    Victoire et qualification face aux Éléphants : Un trône pour le Nzalang Nacional à Yaoundé

    Les étudiants équato-guinéens ont érigé le lieu-dit Coron en sanctuaire à la gloire de leur équipe nationale de football après la performance du 22 janvier dernier.

     

    «On ne nous avait jamais respectés en Afrique en matière de football. Mais aujourd’hui, les choses ont changé. J’espère que le monde a vu la bastonnade infligée au pays organisateur, une grande nation de football». Cette phrase à elle seule traduit toute la joie et la fierté de José, un Équato-Guinéen et un très grand fan du Nzalang Nacional. Tout souriant, il jubile à la suite à la victoire des siens sur un score de 4-0 face aux Éléphants de la Côte d’Ivoire.

    Les faits se déroulent dans un bar situé au quartier Coron, où ces supporters de l’équipe équato-guinéenne ont domicilié leur quartier-général (QG). On compte une centaine d’Équato-guinéens décidés à festoyer toute la nuit. En ce haut lieu, la tenue quasi-obligatoire est le maillot de couleur rouge, identité de l’équipe de leur pays. Les moins nantis se permettent d’arborer un simple T-shirt de couleur rouge. En plus de cela, le snack-bar est bardé de drapeaux, alors que certains fans préfèrent accrocher ce maillot sur leurs épaules.

    La bière coule à flot, et les travailleurs dudit snack-bar sont sous pression. Ils doivent non seulement servir, mais aussi décharger et mettre la bière au frais. «Nous allons boire toute la nuit, donc il faut mettre la bière au congélateur», dit François, un autre fan de nationalité équato-guinéenne.

                        Réjouissance conflictuelles

    Sur le podium improvisé, les filles se trémoussent au rythme des sonorités espagnoles et Fang. Celles-ci passent en boucle. Mais après constatation d’une baisse de régime d’ambiance, Kougnor, le DJ, va mettre une musique d’ambiance ivoirienne. Il s’agit du titre «Coup du marteau» de Tam-Sir. La musique a une saveur particulière, elle lève tout le monde et permet de redonner un coup de neuf à l’ambiance. Jouée après près de deux heures, elle permet aussi de chambrer les Ivoiriens. Même si ceux-ci ne sont pas sur les lieux, l’on les entend de temps en temps également crier.

    La soirée prend une autre saveur, lorsqu’un individu s’invite et provoque la bagarre. Cette situation ne déteint pas sur l’ambiance. Raymond Edu, le chef de cette communauté, se dit très soulagé de voir la situation revenir à la normal. Le fauteur de trouble est même invité à la grande soirée de célébration. «Nous sommes dans la fête, et le monsieur est du quartier, dont nous devons fêter avec lui», déclare-t-il.

    Nouveaux rois

    «On devait même mettre 5 buts à zéro! Ici au Cameroun, les Ivoiriens nous avaient piégés en marquant un but à la dernière minute», se souvient Juan. Ce dernier est en pleine conversation WhatsApp avec un de ses frères se trouvant à Bata. On peut aussi voir d’autres petits groupes échanger, soit par WhatsApp, soit par Facebook. Dans une autre conversation, via un coup de fil de Maria, une des grandes animatrices de la soirée dit à une de ses amis: «nous sommes les nouveaux rois de la zone Cemac dans le domaine du football. Votre époque est révolue», dit-elle, s’adressant aux Camerounais.

     

    André Gromyko Balla

  • «Les Lions ont tout cassé dans les vestiaires avant le match contre le Mali en 2002»

    «Les Lions ont tout cassé dans les vestiaires avant le match contre le Mali en 2002»

    ‘’Et à la fin de la rencontre, le président Malien qui a été mis au courant de la mésaventure et de l’incident est descendu aux vestiaires pour présenter ses excuses. 

    Malheureusement, il y a quand-même eu la réaction de Tommy qui l’a vertement repris. Ce n’était pas politiquement et diplomatiquement correct. Ça n’a pas du tout été apprécié ici à Yaoundé. Cela a valu à Thomas Nkono sa mise à l’écart pendant quelque temps de l’encadrement technique de l’équipe nationale’’  Fierté et déception résument bien l’état d’esprit de cet ancien cadre de la CRTV affecté entre autres à la couverture des CAN 1996, 2002 et 2008.  

     

     

    Quelle est au plan professionnel la première Coupe d’Afrique des nations que vous couvrez?

    Il y avait deux manières de couvrir la CAN. Faire des plateaux ici à Yaoundé ou aller sur le terrain. Et de ce point de vue, la première CAN à couvrir ici c’était en 1988 sur le plan local. Mais sur le terrain, je suis allé en 1996 en Afrique du Sud, la première CAN qui marquait le retour de ce pays dans le giron du football continental. Et nous avons connu beaucoup de problèmes, tout comme les Lions indomptables. Autant les joueurs avaient des problèmes au plan administratif, autant nous avions des problèmes au niveau de la délégation de la CRTV. Nous sommes pratiquement arrivés en Afrique du Sud le matin du match d’ouverture contre le pays organisateur. Je me souviens d’ailleurs que les Lions n’avaient même pas de maillots. Pour jouer ce match, on va acheter des maillots au quartier qui nous faisaient plus ressembler au Nigéria. La rencontre s’est soldée par trois buts à zéro. Cela a été très difficile pour nous. Et pour finir, on est sortis de la compétition au premier tour. Ça a été sur le terrain une très mauvaise expérience tant sur le plan sportif que professionnel. Il y a eu ensuite beaucoup d’autres CAN que l’on a eu à couvrir après, avec plus ou moins de bonheur. Mais sur le terrain, je n’ai pas vraiment eu la chance en tant que reporter de remporter une CAN. Chaque fois qu’on a eu à en remporter une, je n’ai pas été là. On les couvrait tout de même à partir de Yaoundé sur les plateaux de la CRTV. Quelle autre édition de la compétition continentale vous a le plus marqué? On sait qu’en 2002 et 2008, il y a eu des faits que le journaliste que vous êtes, avez captés. En 2002 sur le terrain, on avait une équipe solide sur laquelle on avait toutes les certitudes. On ne doutait de rien. La preuve c’est qu’ils n’ont encaissé aucun but toute la compétition, ils en ont marqué neuf. C’était du costaud. L’équipe était à maturité à tel point qu’on était même cité parmi les favoris de la Coupe du monde Corée-Japon 2002. Malheureusement, on a tout gâché au cours de ce Mondial. Mais au Mali on s’est fait respecter sur le terrain. On l’a prouvé par la manière de faire et par les résultats. Il y a quand-même une tache noire lors de cette édition. C’est la demi-finale contre le Mali, le pays organisateur. L’entraîneur camerounais des gardiens de but s’est fait molester par les éléments des forces armées maliennes parce qu’ils l’avaient pris pour un marabout. Alors qu’il était sorti pour tâter le terrain. On l’amenotté, on l’a pratiquement mis à nu et ils sont venus le jeter dans les vestiaires. Ce qui a provoqué le courroux des joueurs qui s’en sont d’abord pris à ces éléments des forces de sécurité maliens. Les joueurs se sont ensuite mis à tout casser dans les vestiaires. Et dans les couloirs, toutes les personnes qu’ils attrapaient étaient fouettées. Cela s’est d’ailleurs poursuivi sur le terrain où les Maliens ont été balayés 3-0, vite fait, bien fait. Et à la fin de la rencontre, le président Malien qui a été mis au courant de la mésaventure et de l’incident est descendu aux vestiaires pour présenter ses excuses. Malheureusement, il y a quand même eu la réaction de Tommy qui l’a vertement repris. Ce n’était pas politiquement et diplomatiquement correct. Ça n’a pas du tout été apprécié ici à Yaoundé. Cela a valu à Thomas Nkono sa mise à l’écart pendant quelque temps de l’encadrement technique de l’équipe nationale. C’est en gros ce qui s’est passé en 2002. Et personne n’a oublié le discours du chef de l’État lorsqu’il les a accueillis ici. Un discours plein d’emphase, plein de bonhomie et d’ironie. Donc, ça été cela 2002.

    Quels faits majeurs sont relevés lors de la CAN 2008 au Ghana?

    Cette édition se passe en effet au Ghana et on perd la finale bêtement sur une erreur grossière de notre sélectionneur actuel. Alors que pour une fois, on tenait l’Égypte qui nous avait infligé un 4 à 2 à Kumasi. On s’est retrouvés en finale et c’était la finale de la revanche. Mais  malheureusement, on prend un but à 10 minutes de la fin alors qu’on avait déjà fait le plus dur en éliminant le Ghana, pays organisateur, entrainés par Claude le Roy en demi-finale, 1 but à zéro. Et c’est une finale qui jusqu’à ce jour m’est restée en travers de la gorge. De retour à Yaoundé, j’ai fait deux semaines cloué au lit. Je ne savais même pas de quoi je souffrais. Rien ne m’intéressait. Et jusqu’à ce jour, je n’ai toujours pas avalé cette finale perdue contre l’Égypte.

    Parlant maintenant de l’édition 2024, quelles sont les chances des Lions indomptables en Côte d’Ivoire?

    Quels sont nos atouts et nos faiblesses, la liste des 27 est désormais connue? Je crois que nous avons toutes nos cartes en main. C’est maintenant une question de discours et de message que le sélectionneur manager va passer aux Lions pour les rendre féroces. Parce que tout est dans la tête désormais. C’est déjà bon que l’équipe soit rajeunie à pratiquement 80%. Cela veut dire que physiquement, nos joueurs répondront. Comme on le dit, le football aujourd’hui c’est 80 à 85% de physique et puis pour les 15% restants, la technique fait le reste. Si vous pouvez déjà tenir et courir pendant 90 minutes, c’est déjà un atout et je crois que de ce côté-là, avec une moyenne d’âge de 23-24 ans, c’est une très bonne perspective. Maintenant, la gestion des jeunes, comment le coach va les manager? Et la vie du groupe? C’est là que cela va se passer. C’est pour nous le plus important, le message que va véhiculer le coach à ses éléments. C’est cela qui sera déterminant. Déterminant face à quels favoris pour vous aujourd’hui? C’est toujours les mêmes. Sénégal, Nigéria, Côte d’Ivoire qui organise, Cameroun, Afrique du Sud, Algérie, Égypte, Maroc. Il y a donc une dizaine d’équipes qui peuvent prétendre remporter ce trophée. Maintenant, ça dépendra des dispositions particulières des uns et des autres et de l’état d’esprit dans lequel chacun abordera la CAN. Parce que c’est quand-même une compétition particulière. Mais je vois mal une surprise en dehors de ceux que j’ai cités. Ça va être difficile qu’il y ait une surprise jusqu’au sommet.

    En tenant compte des ambitions de ces favoris, est-ce qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter de l’absence de certains cadres dans la liste des 27?

    Toutes les équipes ont les mêmes problèmes. Il n’y a pas de cadres en tant que tels. Le cadre c’est au niveau du rendement et non au niveau des noms. Parce que lorsque l’on va analyser justement le rendement, on va bien se rendre compte que l’on a surtout des noms et non des cadres en tant que tels. Donc moi je pense que l’équipe nationale n’étant pas statique, et étant au contraire dynamique, ceux qui sont là et qui veulent bien jouer pour les Lions sans chichis, sans marchandage aucun, c’est ceux-là qu’on emmène. Tout est dans la tête et dans l’état d’esprit. Cela ne sert à rien d’avoir un gros nom qui vient ronronner et vous foutre dans les problèmes. Mieux vaut des gens volontaires, des gens qui ont faim, plutôt que des sénateurs pour certains avec un talent pas très évident, et qui se prennent pour les nombrils de la terre. Nous sommes partis au Jeux olympiques en 2000 et c’est de la même façon que nous sommes partis à la CAN de 2017. Il faut croire en ceux qui sont appelés parce qu’ils vous surprendront. Transmettons leur seulement cette foi-là, cette confiance, et je crois que l’on ne sera pas déçu.

    Pour finir, comment vivez-vous cette Coupe d’Afrique des nations?

    Malheureusement je ne suis pas allé en Côte d’Ivoire. Des contingences familiales m’ont empêché de m’éloigner. Mais je vis intensément la CAN et j’espère que je ne serai pas déçu. Je crois que nous irons le plus loin possible.
    J’attends impatiemment tous les matchs, et déjà le premier contre la Guinée qui a donné des paramètres pour mieux envisager la suite et pour voir s’il y a des raisons d’espérer à quelque chose ou non. Mais je sais qu’on ne sera pas déçu, quelle que soit la situation. Surtout avec la guéguerre qu’il y a avec les Ivoiriens. J’espère qu’ils sortiront avant nous, c’est le moindre mal que je leur souhaite.

    Propos recueillis par
    Théodore Ayissi Ayissi

  • Match Guinée Équatoriale – Guinée bissau : l’UCAC aux couleurs du Nzalang

    Match Guinée Équatoriale – Guinée bissau : l’UCAC aux couleurs du Nzalang

    À Yaoundé (Coron) le 18 janvier dernier, les fans ont transformé la boutique du campus de l’Université catholique d’Afrique centrale en Fanzone. 

     

    La coupure du courant électrique dans plusieurs quartiers de la ville de Yaoundé met les populations en colère. Pour autant, cette situation n’a aucun impact sur la détermination des compatriotes de Maelle. Au contraire, ils prennent d’assaut le campus de l’UCAC à Ayene. Ceci après s’être triturés les méninges pour trouver un endroit adéquat dans n’importe quelle partie de la ville aux sept collines. Quand ils désespèrent d’en trouver un à 30 minutes du match, une de leurs compatriotes fait un poste dans leur groupe WhatsApp. Celui-ci renseigne que le match passe au campus de Coron (Yaoundé 4). Le campus dispose d’un générateur. Ils quittent leur QG et montent juste la colline et rejoignent le campus. On assiste alors à une véritable migration. C’est une véritable ruée vers la télévision. Pour la circonstance, ils sont les seuls admis dans l’enceinte de l’Université. Match Durant près de 3 heures, ces derniers se font remarquer. Et ils impriment peu à peu leur marque par leur manière de supporter. Ils regardent le match en faisant des bruits. C’est au rythme des cris de joie, des Vuvuzela, de chants et même de musique. Le reportage ne les intéresse pas. «Nous c’est le show», répond l’une d’elle à un personnel. Celui-ci se plaint des bruits. Les Équato-Guinéens montent même encore en puissance lorsque le premier but du Nzalang Nacional est inscrit. L’on assiste alors à l’hystérie. Avec des gambades, des courses folles dans le campus, l’hymne national est même entonné. Même l’égalisation de la Guinée Bissau ne calme pas leur ferveur. Les populations n’ayant pas la possibilité de regarder le match, le suive en écoutant cette communauté. Le boucan est plus intense lorsque Nsue, la star, leur chouchou inscrit un triplé. «La Guinée Équatoriale a déjà le meilleur buteur. C’est une double victoire», entend-on çà et là. Sans attendre la fin du match, ils engagent la fête. Ils reprennent en chœur l’hymne national dans le QG de circonstance. Ce vacarme ne prend fin qu’une heure après la fin du match, lorsqu’ils regagnent leur base pour continuer la fête.

    André Gromyko Balla

  • Côte d’ivoire 2023 : le coup franc de l’intégration en Afrique de l’ouest

    Côte d’ivoire 2023 : le coup franc de l’intégration en Afrique de l’ouest

    Déjà réelle bien avant le tournoi, la libre circulation des personnes et des biens donne à voir l’accomplissement de l’idéal communautaire dans cette partie du continent. 

     

    Soirée football à Yamoussoukro. Klaxons, cris, drapeaux, embouteillages et chants rythment l’ambiance. À divers  lieux de la ville, l’expression linguistique est soutenue par le wolof, le bambara, le haussa. «C’est normal quand on sait que partout en Afrique de l’ouest, ces schèmes langagiers sont courants. Et parce qu’elle accueille la CAN, cet aspect trouve une bonne explication dans les rues de San Pedro, Korogho, Yamoussoukro ou d’Abidjan réputées être des zones carrefours ou de transit facilement accessibles par voie terrestre à partir de tous les pays voisins de la Côte d’Ivoire», démontre Damady Ousmane, citoyen camerounais basé au Mali. Si chaque jour il expérimente la libre circulation des personnes et des biens entre tous les pays de la zone Uemoa, cet homme d’affaires dit vivre une expérience plus enrichissante à l’occasion de la CAN 2023. «Toute l’Afrique de l’ouest est libre d’accès en Côte d’Ivoire. Il n’y a aucune restriction qui soit imposée à quiconque. La seule condition, pour tout ressortissant ouest-africain, est la présentation d’une pièce d’identité valide», explique Damady Ousmane. Dans le monde des supporters… Pour beaucoup, être présent en Côte d’Ivoire, sur le lieu de la compétition est très valorisé et constitue la version la plus «noble» de l’engagement. À Bouaké, Yamoussoukro et autres, ils sont venus par escouades. Qu’il s’agisse du 12e Gaindé sénégalais, des Mbaîou burkinabè, du Silyma guinéen ou encore de tout autre groupe, la ferveur des supporters des équipes ouest-africaines à la CAN déborde aussi hors des stades. Elle s’étend aux espaces publics avant et après les matchs. Ce qu’il faut comprendre, c’est que la Can en Côte d’Ivoire engendre des mobilités humaines qui visent à accompagner les différentes équipes. Entre le pays de Félix Houphouët Boigny et le Mali par exemple, le corridor routier Bamako-San Pedro long de 140 km, fait également office de musée à la gloire de l’intégration sous-régionale. Avec la Can, le sentiment que ce tronçon est une propriété collective s’agrège de plus en plus, ce d’autant plus que les liens de proximité entre supporters se sont distendus sous l’effet de la libre circulation des biens et des personnes en Afrique de l’ouest. Selon Gustave Samnick, journaliste camerounais présent en Côte d’Ivoire, «la forte mobilité géographique qui préside à la distribution de la population sur les villes ivoiriennes hôtes de la Can s’accompagne de la création de nombreuses sections délocalisées de supporters attachés à leurs équipes respectives». «Sur le terrain, observe encore l’homme de médias, avant même le début de la compétition, la géographie et la démographie des supporters s’est affranchie des frontières, favorisant la réalisation de déplacements, plus ou moins systématiques, afin de se rendre dans les stades où se produit leur équipe favorite; d’où de puissants mouvements migratoires». Ainsi, le tableau qu’affichent les supporters venus du Burkina Faso, de Gambie, du Sénégal, du Nigéria, du Ghana, le voyage vers la Côte d’Ivoire, théâtre de la Can 2023, est de loin l’expérience la plus importante à leurs yeux. «L’acte de présence en ces lieux est perçu comme le gage de l’authenticité et de la sincérité de la passion, une manière de conforter leur identité communautaire», explique Gustave Samnick. Ainsi pensée, «la CAN 2023 résonne comme un hymne qui, non seulement évoque des territoires distincts, mais reflète également le brassage culturel et identitaire de toute l’Afrique de l’Ouest. «Hors des stades, l’intégration des peuples de cette partie du continent se vit. Il est évident que là-bas, elle fonctionne comme un étendard; dans un espace où les citoyens de pays voisins ou non à la Côte d’Ivoire se côtoient fréquemment», articule Emmanuel Mbarga, expert camerounais en intégration sous-régionale. D’après de nombreux autres observateurs sur place, l’événement Can 2023 autorise la réalisation de la communauté imaginée, puisque l’afflux de
    nombreuses communautés ouest-africaines au stade s’apparente à un rite unificateur. Séjour À quoi ressemble celui de ce beau monde en terre ivoirienne? Selon quelques-uns approchés par nos différents correspondants, le jour de match est d’abord l’occasion d’une exploration partielle et «orientée» de la ville. Tel un pèlerinage sur des lieux saints, la venue à Bouaké, Yamoussoukro et autres a à voir avec une forme de «tourisme sportif» dont il est possible de dégager les principes. Des catégories de hauts lieux peuvent être relevées. Structurant l’espace de la ville investie par les supporters, organisant leurs cheminements, flux et circulations, ils sont hiérarchisés selon l’échelle
    des valeurs propre à ces derniers. Après leurs arrivées en Côte d’Ivoire, de nombreux supporters étrangers se dirigent avec empressement vers les fans zones. Dans ces lieux, où ils se bousculent pris d’une frénésie sans pareille. Tel qu’ils sont construits par leurs promoteurs, les fans zones sont au plus près des équipes. Ces endroits sont ainsi des points de ralliement des supporters. Bien sûr, le lien avec le stade est, en effet, très fort. Tel un sanctuaire, le lieu fait l’objet de la vénération de tous les supporters. Aussi les abords de stades ressemblent-ils à des sites fortement touristiques les jours de match. Dès le matin, le ballet des voitures et des minibus est incessant. Des grappes de supporters arborant des vêtements aux couleurs des équipes et appareils photographiques à la main, envahissent l’esplanade face à l’enceinte. En ce sens, rejoindre les supporters locaux en se rendant au stade marque si profondément les membres des groupes de supporters. Là, plus qu’en tout autre endroit, ils peuvent clamer, eux aussi, leur fierté. Surtout, ces espaces de sociabilité sont fondés sur l’importation du rôle de supporter en dehors des enceintes sportives. Lors des grands rendez-vous, les individus revêtent un maillot ou arborent une écharpe aux couleurs de l’équipe pour manifester symboliquement leur attachement et leur solidarité vis-à-vis des supporters présents dans le stade. Des chants y sont parfois entonnés. Le sens de cette pratique tient d’abord à ce que les passionnés peuvent participer individuellement à la fête collective dont le match est l’occasion. Plutôt que de clamer silencieusement la passion pour quelque équipe, en privé, les individus revendiquent haut et fort leur appartenance à la communauté des supporters, parfois en se confrontant aux partisans adverses. Moment de convivialité partagé entre amis, le match vu est aussi et surtout un moyen privilégié d’être en prise avec le stade et la communauté des supporters de «son» équipe. Dans les esprits vit l’image de leur communion, d’une fraternité et d’une camaraderie profondes.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Yaoundé 1972 – Yaoundé 2019 : l’art de triomphe des éléphants blancs 

    Yaoundé 1972 – Yaoundé 2019 : l’art de triomphe des éléphants blancs 

    Des projets qui n’aboutissent pas, bien qu’ils aient consommé d’importantes ressources. Tableau constant des deux éditions de la Can organisées au pays de Paul Biya.

     

    Stade d’Olembe, le casse-tête camerounais du canadien Magil: Ayant remplacé l’italien Piccini pour achever le com-
    plexe sportif, l’entreprise est sous la pression de ses sous-traitants, qui lui réclament plus de 18 millions d’euros, et se heurte au refus de Yaoundé de payer un montant équivalent tant qu’elle ne justifie pas l’utilisation de quelque 64 millions d’euros…» Fâcheuse actualité relayée par le magazine Jeune Afrique en novembre 2022. Ramenée à des termes simples, c’est l’histoire d’une réalisation sportive, d’envergure prestigieuse, qui s’est avérée en définitive plus coûteuse que bénéfique et dont les travaux de finitions sont devenus un fardeau financier. La structure a été commandée en décembre 2015 au groupe italien Piccini, qui revendique le leadership mondial dans le domaine de la construction d’ouvrages civils, pour un montant de 163 milliards FCFA. De désaccords en mésententes entre la partie camerounaise et l’Italien, le contrat a été rompu. Par la suite, voulant sauver ce qui pouvait l’être, l’Etat du Cameroun et l’entreprise canadienne Magil ont signé le 3 janvier 2020, un «contrat commercial » pour «l’achèvement des travaux du complexe sportif d’Olembe, pour un montant total de 55 milliards FCFA.Mais tout s’est passé comme si un schéma de détournement de fonds s’était mis en place avec l’implication d’intérêts à la fois locaux et étrangers.
    Les 55 milliards de FCFA étaient financés par un prêt contracté par le gouvernement camerounais auprès de la banque anglaise Chartered Bank. Il était alors entendu que tout le complexe sportif serait totalement achevé avec un maximum de 50 milliards FCFA. À ce jour, non seulement le complexe est loin de l’achèvement (les travaux de la piscine olympique, court de tennis, etc. n’ont pas commencé), mais l’argent décaissé par la banque anglaise est introuvable. Au commencement était la CAN 2019… «Des superstructures presqu’inutiles qui ont surgi de terre, défiguré le paysage des quartiers Olembe à Yaoundé et Japoma à Douala, avec des bâtiments, une équipe a été nommée à la radio par décret présidentiel». L’expert financier camerounais Lucien Aleokol évoque plusieurs
    charlataneries qui, sous le prétexte de la CAN 2019, ont mis à mal des visions expertes. «Ce scandale, à défaut d’être original, a eu le mérite d’être associé à des preuves concrètes de vastes détournements de deniers publics», explique aujourd’hui Lucien Aleokol. Son analyse permet d’ailleurs de saisir un écosystème caractérisé par des flux financiers illicites. «Des villages ont trépigné de joie pour leurs fils qui ont occupé des postes juteux dans ces projets très courus pour leurs avantages matériels et financiers», souffle Babissakana. Selon cet ingénieur financier, la dynamique interne des chantiers de construction des stades d’Olembe et d’autres infrastructures de la CAN 2019 au Cameroun est celle d’«un petit nombre au nom de tous». Allusion faite à la task force décorée «au nom du président de la République» en fin 2023. Et pourtant, si la task force se pense légitime à installer ou à éviter certains débats dans l’espace public, il reste que, depuis la fin de la CAN 2019 au Cameroun, plus rien ne s’est passé. Le métal a lentement rouillé au soleil et sous la pluie, les écailles ont parfois volé en éclats à Olembe, pour ne citer que ce cas. Ci-gît un éléphant blanc… Selon le Cradec (Centre régional africain pour le Développement endogène et communautaire), il s’agit d’un scandale fondé sur ce thème. Et à la suite de l’Ong camerounaise, une source diplomatique fortement impliquée dans le chantier d’Olembe se contente de forger des images. «Un volcan financier en arrière-plan, son cône majestueux, une CAN mi-burlesque, mi-tragique, avec tout le bataclan des détourneurs à ciel ouvert, des cracheurs de feu, jongleurs et autres acteurs loufoques, personnes inédites, classiques, pour drainer le chaland, avec un dispositif monté de toute pièce». Au Cameroun, des projets qui n’aboutissent pas, bien qu’ils aient consommé d’importantes ressources, ne sont hélas pas chose rare. Avant Olembe et Japoma, d’autres initiatives ont prospéré. «Pour le volet indemnisation des populations autochtones du quartier Mfandena où a été construit le stade Ahmadou Ahidjo, on assiste jusqu’à ce jour, à des logarithmes sans grande précision même au plus haut niveau», crache Lucien Aleokol. D’après lui, malgré la mobilisation de personnes, la suite n’a rien produit depuis la fin de la 8e CAN. L’expert financier pointe même qu’«une équipe a masqué cette affaire avec une habileté remarquable, en omettant ses propres défaillances en matière de qualité des chiffres, en rejetant la responsabilité de l’arrêt des
    procédures sur des supérieurs, au niveau gouvernemental». De même, certains aspects des infrastructures de la CAN 2019 n’ont jamais vu le jour. Il en est ainsi des piscines aux normes olympiques à Japoma et à Olembe. Leur construction ayant été abandonnée quand on a pris conscience de l’énormité de son coût et de sa faible valeur économique.

    Ongoung Zong Bella

  • Afrique du Nord : frontière ou trait d’Union africaine?

    Afrique du Nord : frontière ou trait d’Union africaine?

    Cela a l’air d’être une histoire de cow-boys, mais ce n’est qu’une histoire dont le scénario s’écrit en Afrique du Nord,
    sous la plume de l’Algérie et du Maroc. La vieille rivalité entre les deux géants régionaux fait encore parler d’elle. En jeu, cette fois-ci, le siège tournant de premier vice-président de l’Union africaine. Mais Alger et Rabat sont tous les deux candidats et refusent de se désister. La bataille a son importance: le premier vice-président devrait automatiquement prendre la présidence de l’organisation panafricaine. À Alger tout comme à Rabat, chacun s’enferme dans un cadre argumentatif dont il cherche à tout prix à préserver la cohérence, le tout dans un contexte de tension et de nombreuses passes d’armes. À quelques semaines du 37e Sommet des chefs d’État, prévu du 17 au 18 février prochain à Addis-Abeba, personne n’a bougé d’un cil. Et rien n’augure mieux pour l’instant. Ce d’autant
    plus que les deux voisins ont rompu, depuis août 2021, leurs relations diplomatiques. Dès lors, cela ne saurait contribuer à harmoniser les visions qu’ont l’Algérie et le Maroc des enjeux géopolitiques et stratégiques qui découlent de leurs présences respectives au sein de l’UA. En ce sens, en Afrique du Nord, nommer ce type de choses est une gageure. Parfois, ce qui sépare les pays de cette zone est soit de nature infime, soit immense. Usage du secret, divergence – si ce n’est incompatibilité – des intérêts, gestion des émotions, rapports de force, alchimies diplomatiques, ruses et stratégies, jongleries mêlant coopération et confrontation, tous ces éléments restent fondamentaux… Voilà l’Afrique du Nord. S’agissant du siège tournant de premier vice-président de l’Union africaine, dans un premier temps, la Libye avait nourri les mêmes ambitions avant de se retirer de la course en faveur de l’Algérie. Le Polisario avait aussi tenté de faire le buzz autour de sa candidature au même poste. Dans un deuxième temps, la Mauritanie a décliné l’offre de jouer l’«arbitre» entre les deux puissances du Maghreb. Entre temps, l’Égypte entendait assumer cette fonction sans craindre des «représailles» de la part de Rabat ou d’Alger. Au vrai, l’UA est un véritable lieu d’affrontement diplomatique direct entre le Maroc et l’Algérie. Entre les deux frères ennemis, il y a la République arabe sahraouie démocratique (RASD). «Invisible», aux yeux des Marocains qui évitent soigneusement d’en prononcer le nom. La RASD est reconnue seulement dans cette institution panafricaine où elle est soutenue à bout de bras par l’Algérie, au nom du principe du droit à l’autodétermination. Ces tensions entre l’Algérie et le Maroc polluent l’UA, confrontée à des défis bien plus importants, et renforcent le clivage entre deux
    axes, deux philosophies. D’un côté, les pays inconditionnellement attachés à un panafricanisme nourri aux luttes de libération, portés par l’Algérie et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), mais qui fascinerait de moins en moins les jeunes, soit 60% de la population du continent. De l’autre, des «pragmatiques», qui pensent l’Afrique en chiffres et en développement économique, en création d’emplois et d’infrastructures, et qui se reconnaissent sous la bannière marocaine.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Alain NGONO : CAN ou vitrine du panafricanisme

    Alain NGONO : CAN ou vitrine du panafricanisme

    La messe sportive peut-elle enfin devenir le Babel de l’unité continentale?

     

    Depuis le passage de la CAN à 24 équipes lors de la 33ème édition en 2022 au Cameroun, l’événement sportif majeur du continent s’est affirmé un peu plus comme un rassemblement linguistique et culturel gigantesque qui réunit le continent dans sa diversité linguistique et culturelle pendant un mois pour célébrer le football.

    L’un des enjeux désormais, au-delà du succès financier incontestable, c’est d’en faire un puissant instrument de renforcement du sentiment de communauté de destin loin de l’attrait évanescent des futiles chauvinismes nativistes observés ça-et-là sur les réseaux sociaux.

    Fête de la diversité culturelle et linguistique Commençons par les langues. Cette édition couvre toutes les cinq langues officielles de l’Union africaine, à savoir : l’anglais, l’arabe, le français, le portugais et le swahili. Ainsi, l’on dénombre 10 pays francophones contre 11 en 2022, 8 anglophones contre 9 l’édition précédente, 5 luso-
    phones contre 4, et 5 arabophones contre 4. Les swahilophones qui n’étaient presque pas représentés, si l’on exclue le fait qu’une partie de la RDC parle swahili, ont vu leur représentativité améliorée avec la qualification de la Tanzanie. C’est dire donc que du point de vue linguistique, la diversité du continent est amplement respectée.

    De même, toutes les quatre sous-régions y sont bien représentées avec l’Afrique de l’ouest qui, du haut de ses dix représentants, occupe le peloton de tête. On retrouve donc, outre la diversité linguistique, une représentation des grandes aires géographiques du continent où se côtoient chrétiens, musulmans et traditionalistes, hommes et femmes, jeunes et vieux pour magnifier et communier autour de la magie du football. Historiquement, le sentiment que la CAN est un événement qui va au-delà de l’aspect sportif a bien souvent été exprimé lors des cérémonies d’ouverture riches en couleurs alliant magnifiquement les apports culturels locaux et de la diaspora. La nouveauté de
    cette édition réside dans le fait que le nombre de fédérations d’Afrique subsaharienne semble avoir fait le pari d’habiller leurs différentes délégations en tissu pagne confirmant ainsi la tendance croissante à considérer la CAN aussi comme une vitrine pour montrer ce que l ‘ L’Afrique a d’unique à elle-même et au reste du monde.
    En 2022 au Cameroun, l’ensemble des pays représentés à la CAN totalisaient 788 millions d’habitants sur une population africaine estimée actuellement à près d’un milliard et demi. Un nombre aussi important de personnes concernées par un événement par essence significatif peut cependant charrier de nombreuses passions antagonistes et renforcer la primauté des identités nationales sur les valeurs partagées et les enjeux communs. La tentation est bien grande, mais surmontable. CAN comme catalyseur de l’unité et de l’émancipation
    de l’Afrique À défaut de la promotion des infrastructures à caractère sous-régional voire régional dans les préparatifs
    de chaque CAN, du fait que l’événement est généralement organisé par un ou Deux États, il demeure qu’une énorme opportunité s’offre aux Africains.

    L’utilisation des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’extrême jeunesse du continent et le niveau d’alphabétisation sans cesse croissant des populations africaines peuvent permettre de briser les barrières physiques, culturelles, religieuses ou linguistiques afin de transformer cette grande messe sportive en une opportunité pour les filles et fils du continent de se découvrir, se parler, se comprendre et agir davantage ensemble pour la transformation du continent. CAN, pas une imitation de la coupe de l’UEFA Car, en effet, le sport à travers ses grands événements ne peut pas avoir le même sens en Afrique qu’en Occident. Il ne devrait pas se limiter à sa dimension financière et ludique. Empruntant à Frantz Fanon dans Les Damnées de la terre, l’on pourrait soutenir
    avec lui que la priorité de nos dirigeants ne doit pas tant être de fabriquer des sportifs, que des hommes conscients qui, par ailleurs sont sportifs. De sorte que le football s’intègre harmonieusement dans la construction d’un idéal commun continental et échappe au piège de se laisser gangrener par le commercialisme, le professionnalisme, les nationalismes ombrageux, le chauvinisme ethnique, l’inculture grossière et la grossièreté. Au regard du soutien instinctif – détermination des nations, ethnies, religions et des langues que reçoivent les sportifs africains en général et les footballeurs en particulier lors des compétitions africaines et mondiales, il apparaît clairement que la CAN peut générer des énergies et des valeurs positives transcendantes. . les clivages politiques et le pouvoir de
    l’argent. Autour de ces énergies positives, d’autres initiatives parallèles orientées sur le génie social, culturel et intellectuel africain peuvent être organisées par une société civile transgénérationnelle basée sur le continent et dans sa diaspora avec l’appui des pouvoirs publics et du secteur privé. A ce titre, partant de l’hypothèse selon laquelle l’Afrique est peu ou mal connue de ses propres fils et filles, de gigantesques foires culturelles panafricaines, des festivals d’art, de musique, de cinéma, de peinture, des hackathons, et d’autres grands rendez-vous exposant le génie africain dans sa diversité peuvent être encouragés autour des enjeux de mémoire tels que le patrimoine panafricain, les nuits des musées, l’Afrique dans la Science. Ainsi à travers des manifestations aussi bien virtuelles que physiques, la CAN peut aussi être l’occasion de créer d’autres temps forts hors des stades permettant aux publics sportifs et non sportifs de se retrouver et de construire une autre forme de dialogue autour du génie. . culturel africain, notre communauté de destin et notre patrimoine commun. À tout prendre, gagons que dans une telle perspective chaque rendez-vous de la CAN pourrait bien être l’occasion de s’éloigner des vieilles rancœurs et d’inutiles querelles sur les réseaux sociaux. Au contraire, elle devrait approfondir les nobles mais panafricains autour de la tolérance, la solidarité, l’hospitalité, l’éthique, l’excellence et offrir l’opportunité de reconstruire le sentiment africain où l’Afrique se parle à elle-même et se connaît mieux du cap Blanc en Tunisie au cap des Aiguilles en Afrique du Sud en passant par le Ras Hafun en Somalie et Santo Antão au Cap-Vert.

  • Coopération: Cemac-Banque mondiale, on fait le point

    Coopération: Cemac-Banque mondiale, on fait le point

    Le siège provisoire de la Commission à Malabo accueille du 22 au 24 janvier prochain une réunion dite «deep dive» entre l’exécutif de la Communauté et deux hauts responsables de l’institution de Bretton Woods. «Faire le point et un tour d’horizon de la coopération entre la Cemac et la Banque mondiale». Tel est l’objectif consigné dans la note d’information relative à la mission de l’Institution de Bretton Woods appelée à séjourner du 22 au 24 janvier prochain à Malabo en Guinée Équatoriale. La visite met en perspective la rencontre au sommet entre le président de la Commission de la Cemac, Baltasar Engonga Edjo’o, la directrice de l’Intégration régionale de la Banque mondiale pour les régions Afrique et MENA, d’une part, et le directeur pays en charge des pays de la Cemac, d’autre part. Boutheina Guermazi et Cheick Fantamady Kanté conduisent en effet conjointement la délégation. Avec l’ensemble du gouvernement de la Commission de la Cemac, il est spécifiquement prévu «d’échanger sur les priorités respectives; de passer en revue les projets du portefeuille avec la Banque mondiale et d’examiner l’état de leur mise en œuvre, les contraintes y afférentes et les mesures idoines pour améliorer la performance de la qualité du portefeuille», apprend-on. Une étape délicate faite de présentations stratégiques, entre autres sur l’étude en cours sur l’évaluation des infrastructures régionales de transport de la zone Cemac. À en croire toujours le communiqué de presse signé ce 21 janvier 2024 par le directeur de la Communication de la Commission de la Cemac, un dernier point important sera «de discuter du partenariat futur avec l’institution de Bretton Woods». Il restera alors à toutes ces personnalités et experts, à élaborer un rapport conjoint récapitulant les discussions et assorti d’un plan d’action.

  • SFI/Banque mondiale: vers un doublement des engagements en faveur du secteur privé

    SFI/Banque mondiale: vers un doublement des engagements en faveur du secteur privé

    Le ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III, a présidé ce mercredi 17 janvier 2024 à Douala, des travaux à l’occasion de la Journée du secteur privé. C’était en présence d’un hôte de marque, en la personne du vice-président de la Société financière internationale (SFI/IFC) pour la région Afrique, Sergio Pimenta. Ont également pris part à ces échanges, le coprésident par intérim du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), Célestin Tawamba, et plusieurs

    autres dirigeants d’entreprises représentant le secteur privé camerounais. Il convient de souligner que c’est la première fois que la SFI organise une activité de cette envergure en Afrique centrale. Dans son propos, le vice président de l’IFC pour la région Afrique, Sergio Pimenta, a fait le point des actions menées par l’IFC en vue de soutenir le secteur privé camerounais. Des actions et financements qui s’élèvent à 240 millions de dollars US, soit environ 120 milliards de FCFA. Et au regard du potentiel et des besoins exprimés, Sergio Pimenta a promis que l’IFC doublerait son engagement financier au Cameroun dans les années à venir. Pour le Minpmeesa, les travaux de Douala font suite à la cérémonie de présentation du diagnostic du secteur privé organisée par l’IFC en décembre 2022. Achille Bassilekin III en a profité pour former le vœu que l’ensemble des parties prenantes poursuivent la concertation, afin de veiller à ce que les financements proposés par l’IFC cadrent avec les besoins du tissu économique camerounais. Le co-président par intérim du Gecam, Célestin Tawamba, a tenu le même langage. En l’appelant à s’adapter aux besoins du secteur privé camerounais, majoritairement dominé par les PME. La Société financière internationale est l’une des cinq filiales du groupe de la Banque mondiale dont l’action est spécifiquement dédiée au financement du secteur privé. La visite de travail de Sergio Pimenta se tient à la demande du gouvernement camerounais. Celui-ci l’avait formulée en marge des Assemblées annuelles des institutions de Bretton
    Woods qui se sont déroulées à Marrakech au Maroc, en octobre 2023.

    Diane Kenfack

  • Abandon de poste aux enseignements secondaires : 2326 enseignants font un trait sur leur paie

    Abandon de poste aux enseignements secondaires : 2326 enseignants font un trait sur leur paie

    L’annonce de la ministre Nalova Lyonga prend effet dès ce mois de janvier.

     

    Le scénario des représailles contre les enseignants en situation d’absence irrégulière s’est précisé le 31 décembre
    2023. Ceci à l’occasion du traditionnel discours de fin d’année du président de la République, Paul Biya. Celui-ci y déclare alors: «Des mesures fermes vont à cet égard être prises pour veiller à ce que nos enfants ne se retrouvent pas victimes d’une éducation au rabais». Paul Biya semble ainsi avoir sonné le glas de l’anarchie qui a régné plusieurs années durant dans le secteur de l’éducation. Car moins d’un mois après, la ministre des Enseignements secondaires lance les hostilités. Elle suspend le versement de salaires à 2326 enseignants à compter de ce mois de janvier 2024.
    Les concernés en ont été avertis et «se sont soustraits aux justifications de leurs positions administratives», indique Nalova Lyonga dans un communiqué daté du 17 janvier. Les pris en faute tombent entre autres sous le coup de dénonciations anonymes via la plateforme www.minesecdrh.cm, fait savoir un autre communiqué du membre du gouvernement le 23 octobre dernier. Dans l’ensemble, ces derniers sont épinglés pour abandon de poste, absence et non-reprise de service. Un grand nombre de ces fonctionnaires sont désormais établis hors des frontières nationales, mais continuent de percevoir indûment un salaire au Cameroun; selon ce que révèle la liste publiée par le ministère.
    Le phénomène est bien connu. Des dispensateurs de savoir refusent de joindre des lieux d’affectation jugés trop éloignés.

    Dans le même registre, certains profitent du climat d’impunité dans le pays pour se reconvertir sur le plan professionnel. Certains encore usent de procédés souterrains pour se maintenir en poste dans les grandes villes, au détriment de la campagne. Résultat, l’on dénombrait un sureffectif de 3000 enseignants à Yaoundé, selon des données officielles exploitées par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune. Ce dernier relève un déficit de 2000 personnels observé dans la région de l’Adamaoua sur la même période. Question embarrassante Pendant ce temps dans le pays, le système éducatif est paralysé par un mouvement de fronde prolongé des enseignants du primaire et du secondaire. Lesquels réclament l’amélioration de leurs conditions de travail et le remboursement des arriérés de salaire. Ils observent de ce fait une opération dénommée «craie morte». Contre ces derniers, le chef
    de l’État durcit aussi le ton. «Il sera dès lors difficilement admissible que l’éducation de nos enfants continue d’être prise en otage par une frange d’enseignants, dont les motivations réelles semblent s’écarter des objectifs affichés», déclare-t-il. Au-delà des faits évoqués, le secteur de l’éducation est source d’embarras pour le gouvernement. Robert Simo Kegne, directeur de la Dépense du personnel et des Pensions au ministère des Finances, en a dessiné les contours à l’occasion du Salon de l’action gouvernementale (Sago) le 28 juin 2022. «Au Cameroun, en 15 ans, la taille des effectifs des enseignants est passée de 23 000 à 99 000. C’est un problème! Il faut changer la donne», avait-il déclaré; expliquant dans la foulée qu’«il n’y a pas que les enseignants dans un pays. Il faut former dans tous les
    secteurs. Le secteur de la santé par exemple est sinistré. On ne peut pas avoir une Fonction publique qui du jour au lendemain se fait phagocyter par un corps de métier. C’est tout! Ils étaient 14% des effectifs de la Fonction publique il y a quinze ans. Aujourd’hui, ils sont 33%. C’est un problème». Le gouvernement tente toutefois de répondre aux préoccupations des enseignants. Plus de 72 milliards de francs CFA ont été débloqués en 2023 pour apurer la dette due à ces derniers. Une provision de 102 milliards de francs CFA est également constituée dans le budget de l’État,
    au titre de l’exercice 2024.

    Louise Nsana

  • Après sa victoire sur les Fennecs d’Algérie : le Nzalang Nacional sur un nuage

    Après sa victoire sur les Fennecs d’Algérie : le Nzalang Nacional sur un nuage

    Les supporters équato-guinéens se voient pousser les ailes. Ils croient aux chances de qualification en huitièmes de finale de leur équipe nationale.

    Grand moment de joie au sein de la sélection équato-guinéenne après l’exploit contre l’Algérie

    En ce dimanche 16 janvier 2022, la Guinée Équatoriale crée la sensation en battant l’Algérie au Stade de Japoma à Douala. Le score à l’issue de cette deuxième sortie du Nzalang Nacional contre les Fennecs champions d’Afrique en titre est de 1-0. Par ce succès, la sélection nationale équato-guinéenne se retrouve deuxième de la poule E avec trois points. Les fans et supporters croient dès lors à une qualification en huitième de finale, après une victoire contre la Sierra Leone. «En cas de bon résultat jeudi face aux Leones Stars, on peut rêver d’accéder aux huitièmes de finale», dit un fan. Ce dernier se souvient encore de ses émotions à l’issue du match de dimanche. «Quand l’arbitre a sifflé la fin du match, c’était l’ébullition totale du côté de la Guinée Équatoriale. Tout portait désormais à croire que le Nzalang Nacional va remporter la coupe», se rappelle-t-il.

    La joie des supporters équato-guinéens est débordante. Les fans célèbrent leur double victoire et conviennent tous que c’est «incroyable!», s’exclame par exemple un supporter. «Nous n’avons pas seulement gagné l’Algérie. Nous avons aussi et surtout gagné le champion en titre, l’ancien tenant en titre», exulte tout ému un autre Équato-guinéen.

    Fin de règne
    C’est finalement le défenseur central Obiang qui a créé la surprise, en profitant d’un ballon mal dégagé à la suite d’un corner, pour ouvrir le score à la 70ème minute. Le but du joueur du Antequera CF, en quatrième division espagnole a également eu pour conséquence de permettre à la Guinée Équatoriale de mettre fin à la série de 35 matchs sans défaite de l’Algérie. Depuis cet exploit, plusieurs supporters équato-guinéens considèrent Esteban Orozco Obiang Obono comme un héros.

    Il faut dire que la Guinée Équatoriale participe à sa troisième CAN. C’est aussi la première, après avoir organisé ou co-organisé deux éditions. Johosana Efouba, encore sur le nuage de la victoire, croit aux chances du Nzalang Nacional et le dit. «C’est vrai que la CAN TotalEnergies nous donne de l’énergie. Maintenant nous savons que nous aussi avons la capacité d’obtenir le trophée. Nous restons cependant objectifs». En termes d’émotions, elle n’en revient toujours pas de ce que la sélection équato-guinéenne leur a fait vivre. Et comme plusieurs de ses compatriotes, elle reste convaincue que la 33ème édition de la CAN «réserve encore des surprises». Elle ajoute: «la Guinée Équatoriale a réalisé une performance exceptionnelle. Les joueurs doivent désormais se battre pour obtenir ce dont ils ont le plus besoin, c’est-à-dire une victoire sur la Sierra Leone et une qualification en huitième de finale. Les Fennecs d’Algérie devront quant à eux absolument battre la Côte d’Ivoire pour espérer également se qualifier. Nous nous ferons notre part».

    Diane Kenfack

  • Retransmission de la Can ivoirienne : grâce à la Caf, 180 pays obtiennent le droit de diffusion

    Retransmission de la Can ivoirienne : grâce à la Caf, 180 pays obtiennent le droit de diffusion

    C’est le résultat d’un important accord conclu par l’instance faitière du football africain et des détenteurs desdits droits avant le coup d’envoi de la compétition.

     

    Les matches de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) seront retransmis dans tous les pays du monde. C’est ce qui découle de l’annonce faite le 10 janvier dernier par la Confédération africaine de football (Caf). L’instance dirigée par le sud-africain Patrice Motsepe a annoncé avoir conclu des accords de diffusion globale avec des détenteurs des droits de télédiffusion d’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique du Sud, d’Amérique du Nord et des Caraïbes. Parmi les heureux élus, se trouvent Sky (Royaume-Uni), BBC (Royaume-Uni), LaLiga+ (Espagne), SportItalia (Italie), Sport Digital (Allemagne et Suisse), SportTV (Portugal), Viaplay (pays nordiques) et Band TV au (Brésil). BeIN Sport, CANAL+, New World TV et environ 45 diffuseurs Free To Air ont également conclu des accords de partenariat avec la Caf. Ce qui permettra à la Can TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023 d’être diffusée dans environ 180 pays.

    6000 demandes
    Dans la même veine, la direction de la communication de la Caf indique avoir enregistré près de 6000 demandes d’accréditations pour la Côte d’Ivoire. Un chiffre qui représente une augmentation de 100% par rapport à l’édition 2022 jouée au Cameroun.

    Cette augmentation substantielle de l’audience de la Can dans le monde, engendrera également d’énormes retombées financières qui permettront de développer le football sur le continent noir. «Le football africain et la Can TotalEnergies sont reconnus comme étant parmi les plus compétitifs et les plus passionnants du football mondial. Nous sommes ravis des accords de diffusion globale conclus par la Caf avec les détenteurs de droits de diffusion télévisuelle. D’énormes investissements sont réalisés dans le football des jeunes, y compris le football scolaire, les ligues professionnelles, la formation des entraîneurs et des arbitres, ainsi que la construction et la modernisation des infrastructures de football en Afrique. Cela contribue énormément à la qualité du football africain, qui devient compétitif au niveau mondial et n’a rien à envier aux meilleures équipes du monde. La Caf s’engage à travailler ensemble et à aider les médias pendant la Can TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023 et lors de toutes les compétitions et événements futurs de la CAF», a déclaré Dr Patrice Motsepe, président de la Caf.

    Joseph Ndzie Effa, stagiaire

  • Au Minproff : 2023 raconte déjà 2024

    Au Minproff : 2023 raconte déjà 2024

    Pr Marie Thérèse Abena Ondoua et son équipe s’approprient les performances de l’an dernier pour esquisser de nouveaux horizons. 

     

    Si certaines maisons semblent ne pas pouvoir espérer pérenniser leur activité, au Minproff on réfléchit sereinement à leur développement, que ce soit en termes de poursuite à l’identique ou d’évolution. En recevant les vœux de nouvel an de ses collaborateurs ce 17 janvier 2024 à Yaoundé, Pr Marie Thérèse Abena Ondoua s’appuie sur 2023. Le récit est clair et efficace. Selon la Minproff, l’an dernier pose déjà le décor de 2024. Raffinant son propose par du concret, l’oratrice cite, entre autres, « le programme 140 Autonomisation économique des femmes ; le Programme 141 Promotion du Statut Social de la Femme et du Genre ; le Programme 142 Développement de la Famille et Protection des Droits de l’enfant ; le Programme 143 Appui institutionnel et gouvernance ; la formation de 2061 femmes et filles dans les Centres de promotion de la femme et de la jeune fille ; l’appui à l’insertion professionnelle de 439 femmes et filles formées dans les Unités Spécialisées ; l’appui à la participation à quatre foires et Salons (FOTRAC-CEMAC, SADECO, Salon de l’immobilier ) ». Il s’agit, relève Pr Marie Thérèse Abena Ondoua, de quelques éléments de base pour formuler la stratégie adéquate du Minproff en 2024. Pour y parvenir, elle engage ses collaborateurs à plus de discipline et de dévouement au service de la femme camerounaise et de la famille. Au programme : l’efficacité organisationnelle pour l’atteinte de ces objectifs. « Pour le personnel nouvellement promu J’ose croire que vous serez à la hauteur des attentes, soyez courtois et réaliste », at-elle déclaré.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Contingent de la Minusca : un soldat camerounais mort au champ d’honneur

    Contingent de la Minusca : un soldat camerounais mort au champ d’honneur

    Emmanuel Steve Atebele a été victime d’un engin explosif lors d’une patrouille le 15 janvier dernier dans le nord-ouest de la Centrafrique. Cinq autres soldats camerounais de la paix sont blessés.

     

    Un soldat camerounais de la paix a perdu la vie en Centrafrique le 15 janvier dernier. À en croire la note d’information publiée le même jour par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (Minusca), le drame est survenu «au cours d’une patrouille de la Force dans le village de Mbindale (entre Kowone et Pougol), à 45 km au nord-ouest de Paoua, dans la préfecture du Lim Pendé (nord-ouest de la République centrafricaine)».

    Emmanuel Steve Atebele faisait partie «du contingent camerounais qui assurait l’escorte d’une équipe de l’Organisation internationale pour les Migrations». Sa patrouille est tombée sur un engin explosif. «Cinq autres Casques bleus ont été blessés, dont deux grièvement, à la suite de cette explosion. Une évacuation médicale des blessés a été réalisée entre Pougol et Bouar, où ils reçoivent les premiers soins», précise la note d’information.

    «Je condamne fermement l’utilisation d’engins explosifs, qui constitue l’une des menaces les plus fatales à la Protection des civils, à l’acheminement de l’aide humanitaire et aux activités des populations dans les zones affectées». La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RCA et cheffe de la Minusca a avant cela, salué «la mémoire du casque bleu tombé pour la paix et souhaité une prompte guérison aux blessés».

    Pour Valentine Rugwabiza, «cet incident vient une fois encore rappeler le sacrifice consenti quotidiennement par les soldats de la paix pour protéger les populations civiles en République Centrafricaine». Et c’est au nom de cet engagement pour cette cause que «la Force de la Minusca a maintenu sa présence et sa posture robuste dans ses différentes zones d’opérations conformément à son mandat». Selon le Lieutenant-colonel Bertrand Dakissaga, «la semaine écoulée, nos troupes ont en effet conduit plus de 1313 patrouilles robustes dans les différents secteurs afin d’assurer la protection des civils».

    Diane Kenfack

  • Brics en Centrafrique: le feu vert de Touadera pour cinq projets stratégiques

    Brics en Centrafrique: le feu vert de Touadera pour cinq projets stratégiques

    Ils vont de la construction du chemin de fer au satellite, en passant par la technologie 5G. Une nouvelle évolution qui consolide la position locomotrice de la RCA dans la coopération avec l’Alliance internationale des BRICS.

     

    Il y a une nouvelle évolution positive dans la coopération entre la République Centrafricaine (RCA) et l’Alliance internationale des Brics. La journée du 15 janvier 2023 a en effet été marquée par la rencontre entre la présidente de l’Alliance et le président centrafricain, le Professeur Faustin-Archange Touadera.

    La délégation de 22 personnes conduite par Larisa Zelentsova a été reçue au palais de la Renaissance par le numéro un centrafricain. Au menu des discussions pour cette troisième visite du genre à Bangui, les propositions des projets concrets qui devront faire l’objet de contrats entre le gouvernement de Bangui et les opérateurs venus d’horizons divers sous la bannière des BRICS.

    Consistance

    Parmi les projets qui devront être entamés dès les prochaines semaines, la priorité est donnée à:

    – la construction d’un nouvel aéroport international pour les vols commerciaux et les vols cargo. Avec une zone franche, soit 4 étoiles, 5 étoiles et un gigantesque centre commercial. Ce projet qui fera de la RCA un hub en Afrique sera entièrement financé par les Émirats Arabes Unis

     

    Photo de famille

    – La Chine quant à elle s’occupera de la construction d’un vaste réseau de chemin de fer qui reliera la RCA au Soudan par le nord-est (route de soie), ensuite au Tchad vers le nord; et enfin au Cameroun à l’ouest. Le chemin de fer facilitera le désenclavement du Centrafrique en lui donnant une ouverture vers plusieurs ports du continent.

    – L’installation d’un réseau de télécommunications en 5G proposé par des entreprises russes, devrait également être paraphée.

    – La construction et le lancement d’un satellite centrafricain sera co-financée par des entreprises indiennes et l’État centrafricain.

    Vision

    Pour le président Faustin-Archange Touadera, «il n’y a plus de temps à perdre». Une fois que tous les contrats seront signés avec les départements ministériels concernés, sous la supervision du Premier ministre, les différentes parties devront se mettre au travail. Car «ces projets sont en adéquation avec la vision du développement en République centrafricaine».

    Au sortir de l’audience, Mme Zelentsova s’est dite «satisfaite et déterminée à travailler avec le gouvernement centrafricain et son chef de l’État afin que le Centrafrique soit un modèle de développement sur tout le continent africain».

    Délégation

    La délégation des Brics séjourne du 15 au 19 janvier 2024 en Centrafrique. Elle comprend: la présidente Larisa Zelentsova; le Vice-président en charge des projets stratégiques, Dr Ahoua Don Mello; et le Vice-président en Inde, Sanjay Kapoor. En font également partie, le ⁠Secrétaire exécutif, Honoré Konan Yao, le Représentant de l’Alliance en Afrique centrale: Mohamed Bachir Ladan. Plusieurs investisseurs Russes, Chinois, des Émirats Arabes Unis, Indiens et des pays africains sont aussi du voyage.

    Diane Kenfack

  • Vente des tickets de la CAN ivoirienne : les réseaux parallèles signalés hors-jeu par la CAF et le Cocan

    Vente des tickets de la CAN ivoirienne : les réseaux parallèles signalés hors-jeu par la CAF et le Cocan

    Pour la toute première fois d’une Coupe d’Afrique des nations, la Confédération africaine de football expérimente la billetterie hybride. C’est l’association entre les tickets numériques et les tickets traditionnels.

     

    «Il y a des dispositions qui sont prises pour ne pas favoriser l’émergence d’un marché noir. Donc pour le circonscrire, on autorise une personne à prendre au maximum 6 billets par match d’une part. Et puis d’autre part, vu que ce sont des comptes qui permettent d’acheter les billets, chaque compte ne peut prendre au-delà de 30 billets sur toute la compétition», explique Idriss Diallo, président de la fédération ivoirienne de football (FIF) et vice-président du Cocan. Ce 11 novembre 2023, le dirigeant du football ivoirien expose la stratégie visant à éviter la prolifération de la vente parallèle des billets d’accès aux stades. En optant pour cette stratégie consistant à adjoindre les billets numériques aux billets physiques, la CAF (Confédération africaine de football) a fait le choix de faciliter la tâche à toute personne désireuse d’acheter un ticket pour le match choisi. Ils sont accessibles, peu importe l’endroit du monde où on se trouve, dans l’objectif de protéger les visiteurs des arnaques.

    L’autre objectif est de permettre aux Étrangers de pouvoir acheter les billets. S’ils sont uniquement commercialisés de façon physique, plusieurs personnes n’auront pas accès au stade. «Si on ne le fait pas, les Ghanéens, les Burkinabés ne pourraient pas acheter les billets, vu qu’il fallait attendre d’être sur le sol ivoirien avant tout achat. L’événement étant africain, voire planétaire, on autorise tout le monde à faire l’acquisition de billets», indique le président de la FIF lors de son passage à l’émission Droits dans les yeux sur 7info (média ivoirien).
    Bien plus, la CAF et le Comité d’organisation se sont arrangés pour que les prix des billets soient abordables. Ils ont ainsi été répartis en 3 catégories. Les billets les moins coûteux sont ceux de la catégorie 3. Ils coûtent 5000 FCFA. Ceux de la catégorie 2 coûtent 10 000 FCFA. Et 15 000 FCFA pour la catégorie 1. Ces derniers s’achètent en ligne par la carte visa.

    André Gromyko Balla

  • Victoire en match d’ouverture : les Eléphants pour le pesant de leurs ivoires

    Victoire en match d’ouverture : les Eléphants pour le pesant de leurs ivoires

    Les poulains de Jean-Louis Gasset battent la Guinée-Bissau par le score de 2-0.

     

    Le pays organisateur de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des nations a livré son premier match face à la Guinée-Bissau ce 13 janvier 2024 au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpe (Abidjan). Seko Fofana et Jean-Philippe Krasso, respectivement, ont donné la victoire à l’équipe de Côte d’Ivoire. Le score est de 2-0. Ils permettent aux Eléphants d’occuper provisoirement la première place du groupe A. Et de se mettre à l’abri avant la prochaine rencontre avec les Supers Eagles du Nigéria. Selon Le Monde, les Éléphants de Gasset «devront régler quelques détails en défense». Pour son 100ème match en Coupe d’Afrique, la Côte d’Ivoire a donc assuré l’essentiel, avec une première victoire qui lance peut-être l’épopée des Éléphants dans cette Can. Il faut souligner que le dernier sacre des Eléphants remonte en 2015 avec Hervé Renard comme entraineur. Le pays d’Alassane Ouattara vise un nouveau titre, à domicile.

    2) CAN 2023

    Côte d’Ivoire, terre d’accueil et d’hospitalité
    Les Ivoiriens ont réservé un accueil chaleureux aux Lions indomptables du Cameroun le 10 janvier dernier à leur arrivée à l’hôtel du Président de Yamoussoukro.

    La population ivoirienne a réservé un accueil chaleureux aux Lions indomptables du Cameroun. Ils ont pris leur quartier à l’hôtel Président de Yamoussoukro à 300 km d’Abidjan en provenance de Djeddah, en Arabie Saoudite. Ceci en présence de l’ambassadeur du Cameroun en Côte d’Ivoire son Excellence Marie Yvette Koloko. L’euphorie et la liesse sont à leur comble. Tous en chanson, les responsables de l’hôtel et les fans, reprennent le refrain «Akwaba», «Le beau des beaux». Ce qui annonce une Can hospitalière et de fraternité entre les deux nations. Les Lions indomptables partagent l’hôtel avec l’équipe du Sénégal. Les poulains de Rigobert Song, manager-sélectionneur de l’équipe nationale du Cameroun, étaient accompagnés du président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto’o Fils. Au total 26 joueurs répondent à l’appel, en attendant l’arrivée du portier de Manchester United, André Onana.

    Olivier Mbéssité 

  • Monnaie : la Beac lance le processus de retrait des billets de la gamme 2002

    Monnaie : la Beac lance le processus de retrait des billets de la gamme 2002

    Dans une circulaire signée le 5 janvier 2024 par le directeur d’exploitation de l’institut d’émission de la monnaie des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), des orientations sont données aux directeurs nationaux et chefs de centre de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) sur la mise en œuvre du processus de retrait progressif de la circulation des billets de la gamme 2002. À en croire Jean Clary Otoumou, ce processus est effectif depuis le 2 janvier 2024, conformément à une résolution prise lors de la session ordinaire du comité interministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale du 7 novembre 2022.

    Afin de rendre cette mesure effective, le directeur d’exploitation de la Beac prescrit de ne servir que «les billets de la gamme 2020 lors des prélèvements des banques et comptables publics, à compter du 2 janvier 2024; reconnaître et contrôler les billets de 5000, 2000, 1000 et 500 FCFA de la gamme 2002, puis, les transférer à la caisse de destruction après perforation; procéder au tri qualité des billets de 10 000 de la gamme 2002 reçus des versements des banques et comptables publics, puis les transférer dans les caisses dédiées (caisse réserve et caisse de construction)», détaille le document.

    Officiellement mises en circulation dans la zone Cemac depuis le 15 décembre 2022 par la banque centrale, les nouvelles coupures de la gamme 2020 doivent progressivement envahir les circuits économiques, d’où cette opération. Il est tout de même à noter que les coupures de 2002 sont toujours admises lors des transactions financières dans la zone Cemac. Car elles seront toujours utilisées par les agents économiques, jusqu’à la survenue de la décision de les démonétiser.

    Par exemple, les billets de la gamme 1992, remplacées par celles de la gamme 2002, ne seront démonétisés qu’à partir du 1er juin 2024, soit plus de 30 ans après leur mise en circulation.

    Diane Kenfack 

  • Réseau routier: déjà 62% des routes  bitumées au Cameroun

    Réseau routier: déjà 62% des routes bitumées au Cameroun

    Le ministère camerounais des Travaux publics (Mintp) a publié le 9 janvier 2024, un tableau présentant la situation des routes nationales du réseau routier au Cameroun. Selon ce tableau, le Cameroun compte à ce jour 5824,42 km de routes nationales bitumées sur un linéaire total de 9387,26 km, ce qui représente 62% des travaux effectués. Selon les données officielles, le pays compte au total un linéaire en terre de 3562,84 km de routes nationales non revêtues, tandis que 279,48 km sont « en cours de bitumage ».

    La région de l’Ouest est celle qui enregistre le plus fort linéaire bitumé avec 338,44 km, soit 100% du linéaire des routes nationales de la région. Elle est suivie de la région du Littoral, qui présente 98,93% de routes bitumées sur un linéaire de 332,25 km. En troisième position, la région du Centre, qui présente 90,02% de routes bitumées sur un linéaire de 1145,95 km. La région de l’Est quant à elle affiche le plus faible taux linéaire bitumé avec 671,39 km, soit 40%.

    Dans le but de densifier le réseau routier national, de renforcer l’accessibilité des régions intérieures du pays, le gouvernement s’est fixé l’objectif de bitume 1888,719 km de nouvelles routes entre 2024 et 2026, avec au moins 656,959 km en 2024. Ces routes nationales, qui dépendent essentiellement des chefs-lieux de la région à la capitale Yaoundé et du Cameroun aux pays voisins, permettent de faciliter les échanges en bien et services.

    Diane Kenfack