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Archives des Alamine Ousmane Mey - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Alamine Ousmane Mey

  • Au Cameroon Business week, une pensée pour l’Afrique Centrale 

    Au Cameroon Business week, une pensée pour l’Afrique Centrale 

    Ce 20 février 2024 au Hilton hôtel de Yaoundé, le gouvernement invite les Européens à plus d’investissements dans la plus grande économie de la Cemac.   

    Un pays peut avoir un grand potentiel économique et demeurer dans la pauvreté s’il ne met pas en valeur ses ressources. Pour sortir le Cameroun de la pauvreté et devenir un pays émergent en 2035, les autorités camerounaises profitent du plus grand salon des affaires d’Afrique Centrale (PROMOTE), pour présenter ses opportunités à l’Union européenne (UE). En vendant la destination Cameroun, les autorités camerounaises parlent aussi de l’Afrique Centrale. C’est une partie du monde quasi vierge dans tous les domaines. «Le Cameroun est un pays-continent, pays de 30 millions d’habitants et la porte d’entrée de 300 millions d’habitants», décline Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et l’Aménagement du territoire (Minepat), lors de son discours d’ouverture le 20 février 2024. Le ministre présente aux Européen la position stratégique qu’occupe le Cameroun dans le golfe de Guinée. C’est une plaque tournante pour les pays tels que la RCA, le Tchad, la RDC, le Congo, le Gabon…

    C’est un combat que le gouvernement mène depuis plus d’une décennie. Il oriente désormais  son économie vers une production locale: l’import-substitution. La mise en œuvre de cette politique est depuis peu accélérée par les crises internationales des dernières années. Le cas de la pandémie de COVID-19 de 2020 et la guerre russo-ukrainienne de 2022. Ces crises montrent l’extrême dépendance des pays africains sur le plan économique. Le Cameroun souhaite sortir de cette spirale et accélérer la mise en œuvre de cette politique d’investissement locale avec la transformation des matières premières. Pour réaliser ce projet, et sortir de la forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur, le gouvernement et les entrepreneurs camerounais appellent les investisseurs de l’UE à apporter les financements dans ce pays charnière. «Nous demandons aux entreprises européennes de venir investir au Cameroun et qu’elles s’alignent sur la vision du win-win», dit le Minepat. la partie camerounaise estime que l’UE peut faire plus, même si elle est son premier partenaire économique. Alamine Ousmane Mey présente la SND30 et le DSCE comme les boussoles devant conduire le Cameroun vers le développement. Les secteurs prioritaires d’investissements pour le Cameroun sont: l’énergie, les transports, l’agriculture, le numérique, ou encore l’industrie.

    Réponse

    Ce discours trouve un écho favorable auprès de Henrik Hololei, hors classe adviser in DG Inter partnership de l’UE. Selon ce dernier, une nouvelle ère s’ouvre dans la coopération entre le Cameroun et l’UE dans le secteur des investissements. «Nous ouvrons une nouvelle phase pour notre partenariat. Dans le cadre de ce Business week, nous allons explorer les opportunités de notre collaboration avec des entreprises camerounaises», indique-t-il lors de sa prise de parole. Et Jean-Marc Chataignier, ambassadeur de l’UE et chef de la délégation camerounaise de dire que le Cameroun est l’une des priorités de l’UE  en termes d’investissements en Afrique Centrale.

    André Gromyko Balla

  • Mise en œuvre d’Ecofac 6: le Cameroun fait son check-up

    Mise en œuvre d’Ecofac 6: le Cameroun fait son check-up

    Le Comité national de suivi du Programme régional d’appui pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles en Afrique centrale phase VI volet Cameroun est réuni depuis hier à Yaoundé.

    Une session du Comité national de suivi (CDSN/Cameroun) du Programme régional d’appui pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles en Afrique centrale, phase VI, volet Cameroun (Ecofac 6), se tient depuis ce 19 avril 2022 à Yaoundé. Cette troisième rencontre des membres dudit Comité se fait sous la présidence du ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey. 

    L’ordonnateur national du Fonds européen de développement (Fed) était toutefois représenté par le directeur général de la Planification et de l’Aménagement du territoire. On a ainsi appris de Janvier Oum Eloma que la session en cours se veut «un important moment d’échange et de partage sur la mise en œuvre du Programme Ecofac 6, au vu de l’importance que les pays de la sous-région Afrique centrale accordent à cette intervention capitale dédiée à la conservation et à la préservation de la biodiversité». Le haut responsable s’est ensuite fait fort de rappeler que «ce Programme est financé par l’Union européenne dans le cadre du Programme indicatif régional du 11ème FED».

    Objectif de la session

    Il est ainsi question pendant deux jours de veiller à la mise en œuvre réussie du Programme Ecofac 6 au niveau national. Ceci avec comme objectifs spécifiques «de partager le rapport de la deuxième du CDSN; d’examiner le niveau de mise en œuvre des recommandations générales de la deuxième session du CDSN; d’examiner le niveau de mise en œuvre des recommandations spécifiques de la deuxième session du CDSN et d’examiner le niveau de mise en œuvre des conclusions de la deuxième session du CDSN»

    Lire aussi : Pont route-rail Brazzaville-Kinshasa: démarrage des travaux en 2023

    Après quoi, le programme distribué par la Cellule d’appui à l’Ordonnateur national du Fed (CAON), prévoit «de présenter le bilan de mise en œuvre des activités sur le terrain (réussites leçons apprises, perspectives) par les opérateurs contractuels (AWF, ZSL, OFAC, COMIFAC, etc); de partager la stratégie envisagée par le Minfof à l’effet de pérenniser les acquis du Programme ECOFAC; et d’adopter les conclusions et recommandations et les points du CDSN destinés au Copil».

    Participations

    Plusieurs institutions, administrations, opérateurs, et représentants des bénéficiaires sont représentées et prennent part depuis hier aux travaux. Le représentant du Minepat a par exemple tenu à remercier «la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) en sa qualité de maître d’ouvrage et à l’Assistance technique placé auprès d’ÉCOFAC 6 pour leur accompagnement en vue de l’organisation de la présente session»

    Autre article : Douala ou Pointe-Noire : les transporteurs auront bientôt le choix

    Le directeur général de la Planification et de l’Aménagement du territoire a également eu un mot pour «tous les partenaires techniques et financiers impliqués dans l’exécution du Programme. Vos avis constants continuent de promouvoir un développement constant et durable dans les pays bénéficiaires».

    Union européenne

    S’agissant de l’intervention de l’Union Européenne. Janvier Oum Eloma a tenu à magnifier «les Programmes Ecofac successifs qui ont été mis en œuvre et dont le premier a été lancé au début des années 90». Arnaud Demoor a pour sa part expliqué cet état de choses par le fait que «la préservation de la biodiversité dans le Bassin du Congo est un enjeu très important pour l’ensemble des gens qui y vivent, des pays, mais aussi pour la communauté de destins mondiale». Le Premier conseiller, chef de la Coopération à la délégation de l’Union européenne au Cameroun a ensuite souligné qu’ECOFAC 6 est financé «à hauteur de 80 millions d’euros, ce qui fait 53 milliards FCFA, et concerne sept pays de l’Afrique centrale».

    Article similaire : Sangmélima-Ouesso: la CEEAC constituée en pont entre le Cameroun et le Congo

    Théodore Ayissi Ayissi 

  • Budget 2021 de la Cemac : le défi du financement

    Budget 2021 de la Cemac : le défi du financement

    Le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) s’est réuni par visioconférence en sa 36e session ordinaire le 27 janvier dernier.

    Le Pr Daniel Ona Ondo à la 36e session du Conseil des ministres de l’UEAC

    C’était sous la présidence d’Alamine Ousmane Mey, président dudit Conseil et par ailleurs ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. Au cours de cette session, les ministres de la Cemac ont, entre autres décisions, procédé à l’examen et à l’adoption du projet de budget de la Communauté. Arrêté en ressources et en emplois à la somme de 89 224 324 973 FCFA, le budget ainsi adopté ouvre désormais la voie à son exécution. Mais cela ne va pas sans poser un véritable défi à la Cemac. Surtout que «plus qu’un exercice de style, il s’agit de doter les institutions communautaires de moyens notamment financiers pour réaliser leurs programmes, conformément aux missions qui leur ont été assignées par les plus hautes instances décisionnelles de la Communauté», a indiqué à l’attention des ministres, le président de la Commission de la Cemac.

    Le Pr Daniel Ona Ondo soulevait en réalité à l’entame de la 36e session du Conseil des ministres une problématique centrale: celle du niveau de recouvrement de la Taxe communautaire d’intégration (TCI). Selon ce qu’il est prévu en 2021, la TCI est censée contribuer à hauteur de 70,45% au financement du budget et donc au fonctionnement des institutions communautaires. Seulement, le président de la Commission de la Cemac sait par expérience que «les années passent et à chaque fois, nous observons, pour le déplorer tous, un fossé béant entre l’ambition de construire un destin commun et les ressources effectivement mobilisées». Rien d’étonnant alors que le dirigeant communautaire appelle désormais à prendre le taureau par les cornes. Etant entendu, selon ce dernier, que «tant que les dispositions pertinentes de la collecte de la TCI ne seront pas appliquées, on continuera à tourner en rond».

    Théodore Ayissi Ayissi

  • 950 milliards FCFA

    950 milliards FCFA

    C’est le volume du portefeuille de 14 projets actifs à mener en 2021 dans la région du Lac Tchad grâce à la coopération économique avec la Banque mondiale. Alamine Ousmane Mey, le ministre camerounais en charge de l’Économie a livré cette information le 27 janvier dernier à Yaoundé au cours de la cérémonie de signature de convention y relative. À en croire le membre du gouvernement, ces engagements sont majoritairement des prêts concessionnels (66%) mobilisés auprès du guichet Association internationale de développement (IDA), branche de la banque dédiée aux pays les plus pauvres, contre 32% auprès du guichet Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), guichet non concessionnel du groupe de la Banque mondiale. Le reste (2%) est constitué de dons.

  • Conseil des ministres de l’UEAC : Le budget et la dette au menu de la 36e session

    Conseil des ministres de l’UEAC : Le budget et la dette au menu de la 36e session

    Il s’agira principalement pour les ministres de la sous-région de plancher le 27 janvier prochain sur des prévisions budgétaires d’un montant de plus de 89 milliards FCFA, dans un contexte encore fortement marqué par la pandémie de Covid-19.

     

    La 36ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC) est en préparation. A cet effet, tout a été mis en œuvre à la Commission de la Cemac pour que les ministres de la sous-région en charge de l’Economie et des Finances puissent se réunir par visioconférence ce 27 janvier 2021. C’est sous la présidence d’Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) et président dudit Conseil. Selon le programme communiqué, le Conseil des ministres va avoir comme principale base de travail, le rapport des travaux des experts du Comité inter-Etats. Ces travaux ont débuté par visioconférence le 23 janvier dernier par le discours d’ouverture du président de la Commission de la Cemac, Daniel ona Ondo, se sont achevés le 24 janvier dernier par une séance plénière et le discours de clôture du président du Comité Inter-Etats.

    Budget prévisionnel
    Plusieurs sujets et problématiques d’importance sont sur la table du Conseil des ministres. Mais ce sont «principalement l’examen et l’adoption du budget de la Communauté exercice 2021 et le traitement à réserver à la dette des institutions communautaires dues à l’Union européenne», qui vont retenir l’attention des ministres de l’UEAC, selon la Commission de la Cemac. D’après les données alors fournies par l’institution communautaire, le budget prévisionnel de la Communauté pour l’exercice en cours a été arrêté en ressources et en emplois à la somme de 89 224 324 973 FCFA. Par rapport à l’exercice précédent (88 230 068 283 FCFA, en 2020), ce budget est en légère hausse de 1,13% et sera principalement alimenté par des recettes issues de la Taxe communautaire d’intégration (TCI). A en croire les estimations, la TCI devra fournir pas moins de 62 855 000 000 FCFA dont 35 001 000 000 FCFA à recouvrer courant 2021. Quant aux 27 854 000 000 FCFA restants, ils représentent des arriérés et viennent à ce titre gonfler le pourcentage de la Taxe communautaire dans la consolidation du budget 2021 de la Cemac, soit 70,45%. Pour le reste, le budget de la Cemac sera financé à 1,79% sur ressources propres, à 6,16% par le Fodec et à 21,60% par les financements extérieurs.

    La dette due à l’UE
    Selon la note de présentation examinée par le Comité inter-Etats et qui le sera le 27 janvier par le Conseil des ministres de l’UEAC, la valeur cumulée des différentes notes de débit reçues de la Commission européenne s’élève à 4 150 443,08 euros. En des termes plus clairs, le cumul hors pénalités des remboursements ainsi exigés par la partie européenne se chiffre à ce jour à 2 722 512 191 FCFA (deux milliards sept cent vingt-deux millions cinq cent douze mille cent quatre-vingt-onze FCFA). Et c’est exactement pour ce montant que le Commission de la Cemac sollicite du Conseil des ministres un quitus, c’est à l’effet de l’inscrire au chapitre des dépenses de la Communauté pour le compte de l’exercice 2021. Mais dans le détail, la dette de la Communauté vis-à-vis de l’Union européenne est, pour l’essentiel, constituée des financements de plusieurs programmes, du 9e et du 10e FED notamment. Il s’agit entre autres postes, du Programme FASTRAC (9e FED) à hauteur de 145 111 euros, du PAIRAC (9e FED) d’un coût de 617 910 euros, des Programmes PAMEC et PACIE PIR du 10e FED d’un montant cumulé de 205 877 euros ou encore du PRASAC d’un coût total de 1 589 388, 08 euros.

    Contexte et enjeux
    L’élaboration du budget 2021 de la Cemac intervient dans un double contexte de crise économique et sanitaire. Du fait de la pandémie de Covid-19, les économies de la sous-région ont été gravement impactées, induisant une révision à la baisse des prévisions et perspectives de croissance pendant une période assez prolongée. Et pour doter la Communauté d’un budget réaliste, mais à même de favoriser la relance économique, les ministres en charge de l’économie auront par exemple à cœur de tenir compte d’un certain nombre de contraintes. Notamment l’urgence d’une promotion de la convergence économique et d’une coordination à l’échelle régionale des réformes économiques; la diversification des économies des pays de la Cemac afin de les rendre plus résilientes aux crises diverses; mais également la préservation des acquis de la libre circulation des biens et des personnes; et l’amélioration du recouvrement de la Taxe communautaire d’intégration (TCI).

    Théodore Ayissi Ayissi

    Processus de rationalisation des CERs en Afrique centrale

    Entre progrès significatifs et difficultés de financement

     

    La 36e session du Conseil des ministres de l’UEAC du 27 janvier prochain devra acter les nombreuses évolutions enregistrées et permettre de doter le Comité de pilotage de moyens à la hauteur des ambitions de la sous-région.

    Sous l’impulsion du président dédié, le président camerounais, Paul Biya, le processus de rationalisation des Communautés économiques régionales (CERs) en Afrique centrale suit son cours et devrait entrer dans une nouvelle phase au soir du 27 janvier prochain. Ce jour-là, le Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC), réuni en sa 36e session ordinaire, va en effet procéder à l’examen de plusieurs projets de textes y relatifs. Parmi ceux déjà validés après négociations par la Cellule des Experts du Comité de pilotage (CopilCer-Ac) et déposés sur la table des ministres, il y a notamment le projet de Traité constitutif de la nouvelle Communauté. C’est l’un de ceux qui consacrent, entre autres avancées, la refonte de l’architecture institutionnelle de la CEEAC et de la Cemac.

    Le point des avancées
    Au moment où les ministres de la Cemac vont se réunir, le Comité de pilotage du processus de rationalisation des CERs et son secrétariat technique peuvent revendiquer un bilan élogieux. Exception faite de la mise en place du cadre juridique et institutionnel qui a conduit à leur création, on peut déjà relever à l’actif de ces deux organes, la construction d’une nouvelle Union douanière à 11 pays, et l’unification des zones de libre-échange dont les textes ont, dans un premier temps, été adoptés par les ministres du CopilCer-Ac et, dans un second, par les Conseils des ministres de la Cemac et de la CEEAC.

    S’agissant précisément de ce dernier aspect, il en a notamment résulté la mise en place d’un seul Comité de l’Origine avec à la clé, la délivrance d’un agrément unique et la possibilité de transmettre les demandes d’agréments soit à la Commission de la CEEAC, soit à celle de la Cemac. De même, il a été mis sur pied un Comité régional conjoint CEEAC/Cemac regroupant les 11 pays de l’Afrique centrale et destiné à la mise en œuvre de l’Accord de l’OMC sur la facilitation des échanges.

    Défis
    Au plan de la refonte de l’architecture institutionnelle des deux Communautés régionales, les ministres devront examiner, en plus du Traité constitutif de la Communauté unique, «le projet de Convention régissant la Commission et celui de décision portant cadre organique de la nouvelle CER», rappelle la Commission de la Cemac. Mais pour donner un coup d’accélérateur au processus de rationalisation, il devient pressant de doter le CopilCer-Ac de plus de moyens financiers. Et cela passe par l’implication de tous les Etats et par le paiement de leurs contributions. Il restera alors à s’assurer que ces projets de textes fassent l’objet d’un nouvel examen au cours d’un Sommet conjoint CEEAC/Cemac. En attendant, les négociations techniques sur certains documents peuvent se poursuivre et nécessitent surtout de la part de certains Etats, qu’ils fassent parvenir «leurs observations sur ces documents au secrétariat technique du CopilCer-Ac dans les meilleurs délais», rapporte une fois de plus la Commission de la Cemac.

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Coopération UE-ACP : le Cameroun lève le voile sur post-Cotonou

    Coopération UE-ACP : le Cameroun lève le voile sur post-Cotonou

    Le pays a pris part à la 111ème session du Conseil des ministres de l’Organisation des États d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) pour donner sa position sur ce nouvel axe de coopération avec l’Union européenne dont l’implémentation est prévue fin 2021.

     

    La 111ème session du Conseil des ministres OEACP (anciennement dénommé groupe des Etats ACP) s’est refermée le 17 décembre 2020 par vidéoconférence. Elles rassemblaient des fonctionnaires provenant de 79 pays membres. Au cœur des travaux, la coordination du partenariat avec l’Union européenne au regard des directives européennes pour la Programmation 2021-2027. Pendant cette période, les parties prenantes envisagent de renforcer leur collaboration dans des domaines aussi variés que ceux des droits de l’Homme, la démocratie et la gouvernance. La paix et la sécurité. Le développement humain et social. La viabilité environnementale et le changement climatique. La croissance et le développement économiques durables et inclusifs, la migration et la mobilité.

    Au cours de cette vidéoconférence, les intervenants ont fait part de leurs approbations ou de leurs attentes au sujet des préoccupations et des projets communs au Groupe. Le Cameroun, à travers le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, a pris part aux travaux. A l‘occasion, son intervention s’est posée sur quelques réformes en cours de validation en lançant un plaidoyer permettant de voir plus clair sur les contours de ce nouveau partenariat UE-OEACP. «Il est dès lors aisé de constater que le dialogue sera dorénavant au cœur du partenariat avec l’Union européenne et alors même que le cadre institutionnel du futur accord n’a pas expressément désigné l’interface au niveau national ou régional. En se référant aux articles 3 et 95 du futur accord, je voudrais suggérer que les parties mettent en place des mécanismes ouverts et transparents, favorables à des consultations structurées», a affirmé le Minepat. Selon ce dernier, le Cameroun milite pour que cette fenêtre soit saisie en vue d’asseoir une bonne combinaison des partenariats avec l’UE. C’est dire que l’OEACP devrait fortement avancer vers le cap fixé par l’Accord de Georges Town révisé. Pour cela, a-t-il ajouté, le secrétariat devrait envisager, dans le court terme, des actions permettant d’entrevoir «le dialogue avec l’Union européenne de manière solidaire dans une approche orientée et structurée. Et deuxièmement, l’ouverture de l’OEACP aux autres partenaires stratégiques pour un développement durable et inclusif».

    Landry Kamdem, Stg

  • Cameroun-Allemagne : Signature de trois accords de 33,08 milliards FCFA

    Cameroun-Allemagne : Signature de trois accords de 33,08 milliards FCFA

    Alamine Ousmane Mey, ministre en charge de l’Économie et Dr Corinna Fricke, ambassadrice de la République fédérale d’Allemagne, ont paraphé le jeudi 17 décembre 2020 à Yaoundé les documents y relatifs, et qui visent à renforcer la coopération financière et technique entre les deux pays.

    Le Minepat et l’ambassadrice de la RFA’

    Yaoundé et Berlin renforcent leurs relations. Pour ce faire, l’engagement financier du gouvernement allemand s’est manifesté le 17 décembre dernier à Yaoundé par la signature de trois accords de coopération s’élevant à un montant total de 50 millions d’euros, soit environ 33,08 milliards de FCFA.  Dans les détails, 32 millions d’euros (21, 017 milliards FCFA) de ces ressources sont destinés au financement du développement local, de l’état civil, de l’aménagement du territoire et à la modernisation des finances publiques. Il s’agit «d’un accord de coopération technique». Les deux autres accords de «coopération financière» restants d’un montant de 9 millions d’euros chacun (5,90 milliards FCFA) visent à appuyer le Cameroun dans le domaine de la santé, de la reproduction maternelle et du développement des infrastructures rurales.

    Aux accords de coopération signés ce jeudi 17 décembre 2020, s’ajoutent 5 millions d’euros (3,28 milliards FCFA) que le pays d’Angela Merkel a alloués en 2019 pour le projet de résilience socio-économique des jeunes vulnérables. «Dans l’ensemble, le gouvernement allemand a alloué 55 millions d’euros en 2019 pour la coopération bilatérale avec le Cameroun. L’Allemagne compte parmi les trois plus importants bailleurs de fonds bilatéraux», a souligné Dr Corinna Fricke, ambassadrice de la République fédérale d’Allemagne au Cameroun (RFA).

    Par ailleurs, cette rencontre a permis également au ministre en charge de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) de solliciter l’impulsion de la diplomate allemande afin que les opérateurs économiques de son pays «emboitent le pas pour accompagner la mise en œuvre des projets inscrits dans la SND30», a exprimé Alamine Ousmane Mey. Avant d’ajouter que « la transformation structurelle de l’économie camerounaise pour un développement inclusif commande une forte implication du secteur privé tant national qu’international. Il est question d’investir, d’investir plus, d’ajouter de la valeur, de créer de la richesse pour une redistribution équitable».

    Au cours de l’année 2021, les deux parties prévoient de revisiter l’état des lieux et les perspectives de la coopération germano-camerounaise dans le cadre «des pourparlers intergouvernementaux». Rappelons que le Cameroun et la RFA entretiennent des relations de coopération depuis plus de 50 ans. C’est dans ce cadre que les trois agences de coopération GIZ (pour la coopération technique), Kfw (pour la coopération financière) et BGR (pour le sous-secteur géoscience et ressources naturelles), interviennent dans le pays pour la promotion du développement.

    Landry Kamdem (stagiaire)

    Le Minepat et l’ambassadrice de la RFA en photo de famille.’
  • Cameroun-Union Européenne : Place à la 3ème Facilité du 11ème FED

    Cameroun-Union Européenne : Place à la 3ème Facilité du 11ème FED

    Une convention de financement de près de 3 milliards FCFA visant à renforcer les capacités de certains acteurs dans la maturation des projets d’investissement, a été signée le 1er décembre dernier à Yaoundé par le Minepat et le chargé d’affaires de l’Union européenne au Cameroun.

    Le Cameroun et l’Union européenne (UE) viennent de faire évoluer, en les consolidant, leurs liens de coopération économique. Une convention de financement de la Facilité de coopération technique III du 11ème Fonds européen de développement (FED) a, dans cette perspective, été signée le 1er décembre dernier dans la capitale camerounaise. La cérémonie y relative a réuni à Yaoundé et pour le compte du Cameroun, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) et pour le Compte de l’Union européenne, son chargé d’affaires au Cameroun, Sébastien Bergeon. En présentant à cette occasion les contours de cette convention, Alamine Ousmane Mey a fait savoir que «la 3ème Facilité du 11ème FED, d’une durée de cinq ans, est dotée d’une enveloppe financière de deux milliards neuf cent cinquante-un millions de FCFA (2 951 000 000 FCFA)».

    Poursuivant dans sa lancée, le Minepat a également tenu à donner des précisions sur la contribution des deux parties au financement du programme en question. Et des explications du membre du gouvernement, on retient alors, pour l’essentiel, qu’«il s’agit d’un cofinancement de l’Etat du Cameroun et de l’Union européenne. L’État à hauteur de neuf cent quatre-vingt-quatre millions FCFA et l’Union européenne à hauteur d’un milliard et neuf cent soixante-sept millions FCFA».

    Contexte et retombées

    Avec l’arrivée à échéance de l’Accord de partenariat ACP-UE dont les négociations du prochain accord sont en phase terminale, compte tenu aussi du remplacement prochain du FED par l’Instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (NDICI), et eu égard, enfin, au lancement de la programmation 2021-2027 de l’Union européenne, le Cameroun espère et entend inscrire la 3ème Facilité dans la continuité de sa devancière. De la sorte, le gouvernement camerounais peut aussi travailler à l’amélioration des conditions de vie des populations, l’atteinte de cet objectif passant notamment par un développement économique inclusif, la réduction de la pauvreté et le renforcement de la bonne gouvernance.

    Pour y arriver, la 3ème Facilité du 11ème FED s’articule autour de certains axes majeurs. Parmi ceux-ci, figure précisément «le renforcement des capacités de l’ordonnateur national, des ministères techniques, du secteur privé et des autres camerounais dans l’identification, la conception, la mise en œuvre, le suivi et la coordination des interventions réalisées au Cameroun par le biais des différents instruments de l’Union européenne», ont décliné les deux personnalités.

    Par ailleurs, il est à noter que le programme, qui couvre la période 2021-2026, «est en alignement parfait avec la Stratégie nationale de développement 2030, confère à la maturation des projets un rôle primordial dans le cadre du renforcement des capacités de préparation du budget de l’État, et contribue à la rationalisation des choix budgétaires dans un contexte macro-économique difficile», a fait valoir Alamine Ousmane Mey. Pour sa part, le chargé d’affaires de l’UE, Sébastien Bergeon, pense que «dans le cadre du financement externe, cela permettra aussi de faciliter la constitution des dossiers de mixages des prêts-dons, un instrument-phare de notre action», a alors laissé entendre à ce sujet le diplomate européen.

    2ème Facilité du 11ème FED

    La cérémonie de signature de la convention de financement de la 3ème Facilité du 11ème FED, a également été l’occasion de faire le bilan de sa devancière qui s’achève en juin 2021. Mais pour le Minepat et le chargé d’affaires de l’UE, il n’est pas nécessaire d’atteindre cet horizon pour se satisfaire déjà des bons résultats obtenus. Et pour ce qui est par exemple du volet assistance technique, «diverses initiatives financées et portées par les maitres-d ’œuvre eux-mêmes, ont globalement permis aux administrations et autres acteurs, de renforcer leur expérience pratique de la maturation des projets d’investissement, aboutissant ainsi au financement ou la bancarisation en mode blending de certains d’entre eux», s’est notamment félicité, Alamine Ousmane Mey, l’ordonnateur national du FED.

    Le membre du gouvernement n’a pas non plus manqué l’occasion de présenter, pour la gouverne de tous, un certain nombre de projets ayant bénéficié de ce mécanisme. Ainsi en est-il «de la voie de contournement de Yaoundé, du renouvellement de la ligne ferroviaire entre Bélabo et Ngaoundéré et du projet de financement visant l’augmentation de la capacité de production de la Sodecoton». Toutes choses qui ont justement fait dire au Minepat le 1er décembre dernier que «cet appui est un témoignage éloquent de la qualité du partenariat de longue date qui lie notre pays à l’Union européenne», a conclu à ce propos le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • 3 milliards FCFA

    3 milliards FCFA

    C’est sensiblement le montant de la 3e Facilité de coopération technique entre la République du Cameroun et l’Union européenne (UE). Les documents y afférant ont été paraphés le 1er décembre dernier à Yaoundé par Alamine Ousmane Mey et Sébastien Bergeon (respectivement ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Ordonnateur National du Fonds européen de développement-FED et chargé d’affaires de l’UE au Cameroun). Utilisable pour 5 ans et cofinancé par le gouvernement camerounais (984 000 000 FCFA, soit 34%) et l’UE (1 967 000 000 FCFA, soit 66%), le nouvel instrument vise à soutenir, de manière horizontale la coopération entre les deux parties. Il intervient dans un contexte de mutation du partenariat Cameroun-UE, marqué par l’adoption de la Stratégie nationale de développement du Cameroun pour la période 2020-2030 (SND-30), le lancement du cycle de programmation 2021-2027 de coopération avec la partie européenne et l’arrivée à échéance de l’Accord de partenariat ACP-UE de Cotonou.

  • Cameroun-Union européenne : Des roses sur des épines

    Cameroun-Union européenne : Des roses sur des épines

    Les deux parties évoluent désormais sur un air de décrispation… encore précaire.

    Minepat/UE : je t’aime, moi non plus

     

    C’est officiel : «dès 2021, le Cameroun attend de l’UE un financement de près 400 milliards FCFA». Pour le site d’information en ligne, Investir au Cameroun, ça rit sous cape dans les cercles de la partie européenne. «Cette demande nous est parvenue en coïncidence avec la lettre du gouvernement qui nous informait de la suspension temporaire de la mise en œuvre de l’APE. Il était donc utile de clarifier en premier lieu la question de la reprise de l’application de l’accord. Vu l’avancement sur ce sujet, nous allons pouvoir nous y pencher prochainement dans la continuité de notre partenariat constructif», a lancé Sébastien Bergeon, chargé d’affaires par intérim à délégation de l’UE au Cameroun, dans les colonnes de IAC, le 16 novembre 2020.

    Cette apparente normalisation du discours européen ne masque pas les divergences connues (voir Intégration n° 437). En effet, en dépit des protestations de l’UE, le Cameroun va maintenir la suspension du démantèlement tarifaire prévu par l’Accord de partenariat économique (APE) qui le lie aux pays de cet espace communautaire. «Le 24 juillet 2020, Alamine Ousmane Mey, le ministre de l’Économie, en charge de la conduite de l’APE avec l’UE, a soumis à la partie européenne et à ses États membres un document de plaidoyer relatif au financement de cette stratégie, qui contient les besoins prioritaires en termes de mesures d’accompagnement de l’APE.

    Chiffré à 607,63 millions d’euros (398,6 milliards FCFA), le plan a pour objectif d’améliorer l’environnement des affaires et stimuler les investissements, de promouvoir un secteur privé dynamique et compétitif, d’augmenter les exportations du Cameroun et de favoriser l’intégration régionale, et enfin de conduire le monitoring de l’APE», informe IAC. Dans la foulée, indique la même source, avec la compensation de l’impact fiscal net (IFN), les mesures d’accompagnement font partie du volet développement de l’APE (articles 10 et 12 de l’accord).

    Cette question a toujours fait l’objet de frictions entre le Cameroun et son partenaire européen. Yaoundé attend de Bruxelles un engagement similaire à celui pris en Afrique de l’Ouest. Dans cette partie du continent, l’UE s’est engagée à financer le premier plan opérationnel de 5 ans (2015-2020) du programme APE pour le développement, à hauteur de 6,5 milliards d’euros (près de 4 261 milliards FCFA). Mais jusqu’ici, en ce qui concerne le Cameroun, l’UE n’est pas allée au-delà des ressources disponibles dans le cadre de la coopération au développement arrêtée avant la ratification de l’APE par ce pays de la Cemac.

    Bobo Ousmanou

  • APE Cameroun-Union européenne : Mésentente cordiale autour du démantèlement tarifaire

    APE Cameroun-Union européenne : Mésentente cordiale autour du démantèlement tarifaire

    L’une et l’autre parties n’en finissent pas d’exhaler un parfum de colère au sujet de la suspension de la mise en œuvre de la cinquième phase du calendrier de l’accord qui les lie.

    Le Minepat et le patron de l’UE au Cameroun: la flamme et la fumée

    Que le courant passe mal entre le Cameroun et l’Union européenne (UE), on le constate ces jours-ci, et un peu plus que par le passé. On n’en est pas encore aux noms d’oiseaux, mais la charge n’en est pas moins d’une violence qui laisse pantois plus d’un. Si l’on en croit «Investir au Cameroun», «en dépit des protestations de l’UE, le Cameroun va maintenir la suspension du démantèlement tarifaire prévu par l’Accord de partenariat économique (APE) qui le lie aux pays de cet espace communautaire».

    Dans une publication datée du 11 novembre 2020, le site camerounais d’informations économiques indique que Yaoundé, sous la plume d’Alamine Ousmane Mey, a porté ce message à la partie européenne le 10 novembre dernier. Dans sa correspondance, le ministre camerounais de l’Économie (Minepat) ne s’est pas contenté d’effleurer les sujets qui fâchent. Éclairé par les dispositions de l’article 57 de la Convention de Vienne de 1969 sur les traités internationaux, Alamine Ousmane Mey écrit que «celles-ci permettent en effet, à une partie au traité, de suspendre partiellement ou totalement l’application d’un accord en raison de circonstances irrésistibles et imprévisibles».

    Insensibilité
    Bien plus, le clairon de Yaoundé sonne la charge en pointant l’intransigeance égoïste de son partenaire européen, qui fait valoir une disposition insensible aux menaces qui pèsent sur l’économie camerounaise. Il s’agit notamment d’«un dommage grave à l’industrie domestique produisant des produits similaires ou directement concurrents sur le territoire de la partie importatrice»; «des perturbations dans un secteur de l’économie, en particulier si ces perturbations engendrent des problèmes sociaux importants ou des difficultés qui pourraient provoquer une détérioration sérieuse de la situation économique de la partie importatrice» ou «des perturbations des marchés des produits agricoles similaires ou directement concurrents ou des mécanismes régulant ces marchés», rapporte «Investir au Cameroun».

    Au moment où nous allions sous presse, le gouffre qui sépare les deux parties sur les enjeux de la suspension temporaire du démantèlement tarifaire n’avait pas été réduit d’un centimètre. Dans les couloirs, certains diplomates évoquent un «couac révélateur d’un APE biaisé dès le départ avec une UE décidée à ne pas rogner ses avantages depuis le 4 août 2016, date de la mise en œuvre de l’accord».

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Validation de la phase 2 de la rationalisation des CERs

    Validation de la phase 2 de la rationalisation des CERs

    Une réunion du Comité de pilotage de la rationalisation des Communautés économiques régionales de la Cemac (Copil/Cer-Cemac) est annoncée.

    Alamine Ousmane Mey, présidera les travaux depuis Yaoundé

    A l’initiative du président de l’organe sous-régional, Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), des experts vont se réunir par visioconférence dès ce lundi 9 novembre. Pour l’essentiel, les travaux qui vont s’étaler jusqu’au 15 novembre prochain visent un double objectif. Il s’agira pour les participants à la session d’«examiner et valider le rapport de la deuxième phase de l’étude sur le rapprochement des cadres institutionnels, ainsi que les avant-projets de textes relatifs à la mise en place d’une seule Cer en Afrique Centrale», renseigne un communiqué du secrétariat technique du Copil Cer-Cemac parvenu à notre rédaction.

    La rencontre des experts des questions liées au processus de la rationalisation des Cer est rendue possible grâce à l’expertise du «Cabinet Carletas qui a transmis le rapport finalisé» dans les délais qui lui étaient impartis. Tout en se félicitant de cet état de chose, l’organe technique du CopilCer-Cemac s’est aussi fait fort de rappeler, dans le même communiqué, que les travaux se tiennent dans un contexte général particulier. Et de ce que l’on peut alors retenir de la présentation faite à ce propos, il y a l’idée que «pour résoudre la problématique du chevauchement des espaces d’intégration, l’Union Africaine (UA), dans le sens du Traité d’Abuja, a adopté en 2006 une approche de rationalisation par harmonisation des politiques, programmes et instruments communautaires des différentes institutions opérant dans chacune des cinq régions du continent».

    Or jusque-là en Afrique centrale, «les objectifs d’intégration sont poursuivis concomitamment par la CEEAC, la Cemac et la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL). Bien plus, certains Etats sont également membres à part entière d’autres communautés économiques (COMESA, SADC, EAC), rappelle, pour s’en désoler, le secrétariat technique du CopilCer-Cemac. Dès lors, il est question selon l’organe sous-régional de veiller au «rapprochement des cadres institutionnels». Cela en cohérence avec le mandat confié par les chefs d’Etat et de gouvernement et conformément aux conclusions du 4ème CopilCer-Cemac qui a acté le principe d’une fusion-constitution.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • Cameroun-Banque mondiale : Le Cap des réformes structurelles maintenu

    Cameroun-Banque mondiale : Le Cap des réformes structurelles maintenu

    Le Minepat et le vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’institution de Bretton Woods ont échangé par visioconférence le 7 octobre dernier et rappelé la nécessité de respecter cette exigence.

    Les Assemblées annuelles 2020 des institutions de Bretton Woods ont débuté au Cameroun le 7 octobre dernier. Prenant alors prétexte du contexte, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) et le vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque mondiale se sont réunis par visioconférence ce même jour. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, il s’agissait surtout pour Alamine Ousmane Mey et Ousmane Diagana, «de faire le point sur l’état de l’économie mondiale, de présenter les performances macro-économiques et budgétaires du Cameroun, de présenter la situation du portefeuille Cameroun-Banque mondiale, et, enfin, d’envisager les perspectives de la coopération post Covid-19». Sur ce dernier point, Le Minepat et le responsable de l’institution de Bretton Woods ont précisément convenu d’«approfondir la mise en œuvre des réformes structurelles et sectorielles prévues par le Programme économique et financier conclu avec le FMI», ont fait savoir à ce propos les deux hauts responsables.

    Dans le détail, le Programme dont il est fait mention avec le FMI couvre «les domaines de l’énergie, des télécommunications, des transports, du capital humain et de la gouvernance», ont rappelé à juste titre Alamine Ousmane Mey et Ousmane Diagana. En poursuivant et en accélérant sa mise en œuvre ainsi qu’ils l’ont recommandé, il est attendu à terme de ce Programme qu’il permette d’«améliorer la contribution du secteur privé au développement du pays, de soutenir la transformation structurelle de l’économie nationale, de renforcer la résilience du pays face aux chocs futurs et, partant, de corriger les inégalités sociales», ont également fait valoir les deux autorités. Pour l’heure, Le vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et centrale de la Banque mondiale s’est félicité des performances de l’économie camerounaise. Le haut responsable s’est notamment réjoui des «efforts louables déployés par le Cameroun», étant entendu qu’il est question-là «des réformes qui lui ont permis de sortir progressivement de la crise économique de 2016», a conclu sur ce point, Ousmane Diagana.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • Axes Yaoundé-Berlin et Yaoundé-Bruxelles : Vers un renforcement de la coopération économique

    Axes Yaoundé-Berlin et Yaoundé-Bruxelles : Vers un renforcement de la coopération économique

    Les ambassadeurs des deux pays partenaires sont allés dire au Minepat les 23 et 24 septembre derniers à Yaoundé, leur ambition de densifier les échanges commerciaux et leurs investissements dans notre pays.

    L’état de la coopération économique et commerciale entre le Cameroun et deux de ses partenaires était au cœur d’une double audience mercredi et jeudi dernier à Yaoundé. Les 23 et 24 septembre derniers, en effet, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a eu des échanges de haut niveau avec l’ambassadrice de la République fédérale d’Allemagne, Corinna Fricke et l’ambassadeur de la République fédérale de Belgique, Eric Jacquemin. Avec ces deux diplomates accrédités depuis peu auprès des autorités de Yaoundé, Alamine Ousmane Mey a fait le bilan des investissements des deux partenaires au Cameroun et procédé à l’évaluation du niveau des échanges commerciaux.

    Après un large tour d’horizon, il ressort d’une part que la coopération entre Yaoundé et Berlin est «longue, ancienne et très diversifiée. Et qu’il existe plusieurs possibilités de l’élargir et de l’approfondir en lui donnant une nouvelle impulsion et une nouvelle dimension. Il faudra pour cela faire notamment le lien entre la coopération traditionnelle et les investissements privés», a laissé entendre Corinna Fricke. Pour ce qui est des relations entre Yaoundé et Bruxelles, d’autre part, Eric Jacquemin a fait observer qu’elles sont «longues et solides, particulièrement au niveau des investissements et du commerce».

    Yaoundé-Berlin

    La coopération entre l’Allemagne et le Cameroun se porte donc bien, grâce en particulier à l’intervention de la GIZ. Ainsi que l’a d’ailleurs rappelé le 23 septembre dernier le Minepat, Alamine Ousmane Mey, ces relations sont riches et très diversifiées, et concernent notamment «les domaines de l’agriculture, de la santé et de la protection de l’environnement. Mais aussi le domaine de l’assistance technique à l’amélioration de la gouvernance, l’appui à la décentralisation et le financement des projets majeurs en matière d’amélioration du système d’information de l’administration fiscal, etc».

    Seulement, plusieurs indicateurs sur les échanges commerciaux semblent confirmer que cette coopération n’est pas toujours équilibrée. A en croire justement le Minepat sur la question, «la balance commerciale avec ce pays qui est l’une des premières puissances d’Europe est déficitaire, alors que nous avons un potentiel énorme en matière de production agricole de cacao, de café, ou en matière d’exportation du bois et des autres produits de notre domaine agricole», s’est désolé le membre du gouvernement.

     

    Pour toutes ces raisons, les deux personnalités ont alors convenu de densifier la coopération économique et commerciale entre Yaoundé et Berlin. A l’unisson, Alamine Ousmane Mey et Corinna Fricke ont parlé d’«améliorer le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays et de renforcer les investissements privés, qu’ils viennent des Allemands ou de la diaspora camerounaise en Allemagne». Parmi les pistes alors retenues pour concrétiser cette ambition, le Minepat et son hôte ont envisagé «d’organiser des foras et autres rencontres d’échanges pour permettre aux communautés d’entrepreneurs d’accorder leurs violons et de conclure probablement des joint-ventures», ont-ils indiqué. Au bout du compte, le Cameroun escompte renforcer son tissu industriel, améliorer ses exportations et la qualité de sa balance commerciale et, par ricochet, atteindre son objectif d’émergence.

    Cameroun-Belgique

    Comme avec l’ambassadrice d’Allemagne au Cameroun, le Minepat a eu des échanges avec Eric Jacquemin. L’ambassadeur de la République fédérale de Belgique a alors clairement indiqué s’agissant de la coopération entre les deux pays, «la volonté de renforcer cette relation et d’augmenter nos investissements, de part et d’autre».

    Grâce en particulier à la Belfius Banque de Belgique, la relation que le Cameroun entretient avec ce pays partenaire s’illustre notamment par le financement d’importants projets de développement. Les secteurs ciblés concernent pour l’essentiel les infrastructures portuaires, routières et urbaines, et l’approvisionnement en eaux. Sur ce dernier point, il ressort du rapport d’activité de la CAMWATER que pour la période 2009-2014, l’assistance de la Belfius Banque de Belgique s’est chiffrée à 55,8 millions d’euros. Un projet de 26,24 milliards FCFA est d’ailleurs en cours de négociation pour le renforcement et l’extension des systèmes d’approvisionnement en eau potable (Tranche C2).

    Mais l’Etat du Cameroun a également pu compter sur l’assistance technique, économique et financière des groupes industriels et financiers belges. Leur action s’est précisément traduite par «des subventions, des prêts souverains, et des prêts commerciaux sous forme de crédit-acheteurs octroyés à des conditions concessionnelles et souples aux établissements publics et administratifs camerounais»¸ révèle la note sur la coopération.

    Quant aux échanges commerciaux, Eric Jacquemin a beau dire qu’«ils sont équilibrés», on constate à l’observation que la balance commerciale est déficitaire en défaveur du Cameroun. Mais selon la note de coopération, «il y a eu un regain entre 2017 et 2019. En 2019, les exportations du Cameroun principalement dirigées vers la Belgique, affichent un taux moyen de 9,3% en pourcentage de PIB». A date et d’après la même source, «les exportations  vers la Belgique  représentent 2,65% de la valeur totale de nos exportations et les importations en provenance de ce pays se situent à 5,7%». Il s’agira en tout cas pour le Cameroun de poursuivre dans cette lancée afin de parvenir à un véritable équilibre.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • 57e édition du Caucus africain : Urgence de quitter le bord de l’amer

    57e édition du Caucus africain : Urgence de quitter le bord de l’amer

    Tenue le 6 août 2020 en visioconférence, la réunion a montré le visage d’un continent exhortant les institutions financières de Bretton Woods à participer à la gestion de la pandémie de Covid-19 et de la crise socioéconomique qui en découle.

    Alamine Ousmane Mey (au centre) pendant sa déclaration.

    Un sommet de la haute finance. Pour la plupart des commentateurs et analystes, sa tenue correspond à un mélange de hasard et de nécessité. Dans le contexte sanitaire actuel, il n’en fallait pas mieux pour faire entendre davantage la voix des gouverneurs africains au sein des deux institutions de Bretton Woods sur les questions de développement intéressant l’Afrique. Selon Alamine Ousmane Mey (ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire et par ailleurs président du Caucus africain 2020), «l’édition de cette année, située dans la perspective des assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), constitue une occasion idoine pour le continent de construire une nouvelle relation avec ces institutions financières internationales». En effet, plus que par le passé, l’Afrique à travers ses 54 pays veut se faire entendre auprès de Bretton Woods. Le 6 août, en visioconférence, chacun a certes tenu à clarifier sa position dans un contexte de fortes turbulences économiques, mais tous ont surtout martelé que le contexte sanitaire actuel est préoccupant et qu’il exige de nouvelles formes d’action collective.

    Accompagnement
    De l’avis du Caucus africain, il faut préserver les avancées réalisées par les économies africaines au cours de la dernière décennie… mais il faut aussi accroitre le rôle des institutions de Bretton Woods. Globalement, le FMI et la BM ont été appelés à s’adapter aux nouvelles exigences de la conjoncture et à repositionner leurs interventions afin de mieux accompagner l’Afrique dans son combat contre le coronavirus. «L’ampleur de la crise se lit dans les statistiques de nos différents pays; il est urgent de travailler à l’inversion de la courbe de la catastrophe», a déclaré Alamine Ousmane Mey.

    Dans le creuset d’idées, la problématique de l’après-Covid-19 sur le continent a été moulinée dans les discussions placées sous le thème «Protéger le capital humain de l’Afrique face à la Covid-19: sauver des vies, préserver le bien-être, sauvegarder la productivité et l’emploi». Sur la foi du communiqué de presse rédigé à la suite de différentes contributions, un accent a été mis sur plusieurs domaines (appui au secteur privé et à tout ce qui impacte l’outil de production; représentation de l’Afrique au sein des institutions de Bretton Woods; la gouvernance et les politiques macrobudgétaires; l’efficacité de l’aide, etc.).

    Créé en 1963, le «Caucus africain» a été mis en place dans le but de faire entendre davantage la voix des gouverneurs africains au sein des deux institutions de Bretton Woods sur les questions de développement intéressant l’Afrique. L’adhésion est ouverte à tous les pays africains membres du FMI et du groupe de la Banque mondiale.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Fin de séjour :  Hans-Peter Schadek fait ses adieux au Cameroun

    Fin de séjour : Hans-Peter Schadek fait ses adieux au Cameroun

    L’Allemand quitte son pays d’accueil après trois années passées au poste d’ambassadeur, chef de Délégation de l’Union européenne au Cameroun (UE).

    Hans Peter schadek1

     Derniers crépitements de flashs pour l’Ambassadeur, Chef de Délégation de l’UE, Hans-Peter Schadek, arrivé en fin de séjour au Cameroun. Venu faire ses adieux au ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey, le diplomate a semblé porter deux masques : un pour se protéger de la Covid-19 et un pour cacher les cernes de la nostalgie. « On a gentiment constaté qu’on avait plutôt l’impression qu’il s’agissait plus de trois jours que de trois années », confesse-t-il aux journalistes. Ces derniers n’ont pas été conviés à prendre part à la soixantaine de minutes d’échanges entre les deux hommes, mais il a été question de l’engagement de l’Union européenne dans moult domaines de la vie socioéconomique nationale.

    Face à la presse, l’ambassadeur Hans-Peter Schadek s’est félicité du taux de croissance économique du Cameroun, de l’ordre de 4 à 5%, mais aussi de la détermination de Yaoundé à mener des réformes optimales dans les secteurs à parfaire. À sa suite, le Minepat s’est dit satisfait de cette coopération riche et multiforme, frappée des sceaux de la flexibilité et de la solidarité. Plus largement, le ministre Alamine Ousmane Mey a salué, de la part de l’Union européenne, « une volonté constante d’accompagner l’État du Cameroun dans l’exécution de ses programmes et ses objectifs visant à protéger les populations d’abord au plan sanitaire, et assurer la résilience économique et financière dont on a besoin pour retrouver, bien entendu, le sentier de la croissance, le sentier du développement, le sentier la prospérité partagée vers l’horizon 2035, afin de devenir un pays émergent. »

    L’on se souvient que c’est le 31 octobre 2017 que Hans-Peter Schadek a officiellement présenté les copies figurées de ses lettres de créance au ministre camerounais des Relations extérieures, en qualité de nouvel ambassadeur, chef de la délégation de l’UE au Cameroun. Fonctionnaire de la commission européenne depuis 1993, cet ingénieur agronome spécialisé en économie rurale.

    Alain Patrick Fouda

  • Filière coton : l’UE injecte 10 milliards FCFA dans le marché camerounais

    Filière coton : l’UE injecte 10 milliards FCFA dans le marché camerounais

    Le jeudi 16 juillet 2020, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey et l’ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun, Hans-Peter Schadek, ont cosigné la convention de financement du projet «Accompagnement des mutations du bassin cotonnier du Cameroun» (ABC) à Yaoundé.

    Cameroun-UE : on se serre les coudes pour promouvoir la filière coton

    Lors du «Forum coton» organisé par la Banque européenne d’investissement (BEI) en mai 2019 à Yaoundé, Mohamadou Bayero Bounou, directeur général de la Sodecoton, déclarait ceci: «Le premier objectif est réalisable si les investissements nécessaires pour la mise à niveau sont effectués et si les producteurs sont enthousiastes». Ces paroles, à l’évidence, ne sont pas tombées dans des oreilles de sourds. Le don de 15 500 000 euros soit 10 177 milliards FCFA fera à coup sûr le bonheur des acteurs clés du projet «Accompagnement des mutations du bassin cotonnier du Cameroun» (ABC), fruit du partenariat entre le Cameroun et l’Union européenne.

    Il s’agit, concrètement, d’une action de développement cofinancée par le Programme indicatif national (PIN) du 11e Fonds européen de développement (FED) et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), à hauteur de 9 500 000 euros (6 232 milliards FCFA) pour la partie européenne et 6 000 000 euros (3 939 milliards FCFA) pour la partie allemande. Les produits attendus de ce projet sont à inscrire dans la composante «formation professionnelle en agriculture et élevage» du Programme d’appui au développement rural (Pader II), financés par le BMZ.

    Bénéficiaires
    Les groupes cibles se comptent parmi les petits producteurs à la base, les éleveurs et entrepreneurs agropastoraux, les transformateurs ainsi que des prestataires de services du bassin cotonnier du Cameroun. Pour ce projet, le gouvernement et ses partenaires européens ont opté pour une approche «genre sensible». D’autant plus que, sur les 160 000 producteurs dénombrés dans cette zone (Extrême-Nord, Nord et de manière marginale l’Adamaoua), 15% sont des femmes. Le ministre Alamine Ousmane Mey justifie cette option par l’importance de favoriser «l’augmentation des revenus des femmes et des jeunes à travers la culture du coton et les cultures vivrières de rotation» afin de leur permettre «d’augmenter leur niveau de vie et de pouvoir envisager avec sérénité leur futur».

    Objectifs
    La signature de cette convention de financement, selon l’ambassadeur Hans-Peter Schadek, est «l’aboutissement d’un dialogue approfondi autour du renforcement souhaité de la filière coton». Un dialogue inéluctable, au vu du caractère sensible du bassin cotonnier du Cameroun, secoué par des vicissitudes d’ordre sécuritaire, socio-environnemental et climatique.

    ’accompagnement des parties prenantes au projet ABC vise donc l’amélioration de la situation socioéconomique des populations, la promotion d’un développement inclusif, équitable et durable et enfin, la bonification de la qualité agroécologique des systèmes de production.

    Enjeux
    Avec une production d’environ 300 000 tonnes par an représentant 1,5% du PIB national pour un chiffre d’affaires de 151 milliards FCFA, la culture locale de l’or blanc est en nette progression. Cependant, le gouvernement et l’Union européenne n’entendent pas lever le pied de l’accélérateur, afin de garder le cap fixé par la stratégie 2018-2020 pour le relèvement et la consolidation de la paix dans les régions du Septentrion et de l’Est du Cameroun.

    Le démarrage des activités du projet ABC est donc prévu pour le mois de novembre prochain. Et d’après l’ambassadeur Hans-Peter Schadek, d’autres financements sont d’ores et déjà en préparation, dont «une opération de mixage prêt/don qui viendra en appui au plan d’investissement de la Sodecoton». Il s’agit sans doute d’aider le Cameroun à réaliser son ambition de produire 400 000 tonnes de cotons-graines à l’horizon 2022 et 600 000 tonnes, quatre ans plus tard.

    Alain Patrick Fouda, stagiaire

  • Cameroun-Bad : Vers de nouveaux horizons

    Cameroun-Bad : Vers de nouveaux horizons

    Une mission d’information de l’institution bancaire africaine a séjourné au Cameroun du 2 au 6 mars 2020 ; à l’effet de passer en revue le climat économique du pays ainsi qu’un certain nombre de dispositions de la coopération avec le Cameroun.

    Les administrateurs de la Bad en plein échange avec le Minepat le 2 mars 2020 à Yaoundé

    Yaoundé a accueilli une forte délégation des membres du Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (Bad). Les administrateurs de l’institution bancaire sont venus pour se faire une idée de l’évolution de l’environnement économique du Cameroun. La délégation était conduite par Freddy Matungulu, administrateur pour le Cameroun, le Burundi, la République démocratique du Congo, et le Tchad. Quatre jours durant, ils ont fait le tour des administrations publiques en charge des questions économiques, question d’évaluer un certain nombre de réformes entreprises au Cameroun.

    Endettement, croissance…
    Le 2 mars dernier, la délégation de la Bad a été reçue par Alamine Ousmane Mey. Avec le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), plusieurs sujets ont été explorés. Ceux-ci vont des informations sur le niveau d’endettement du pays, la croissance, en passant par le portefeuille des projets développés et leur évolution.
    En réponse à ces préoccupations, le Minepat a indiqué que le taux de croissance tournait autour de 4,1% au Cameroun alors que la dette, se situe à 38% du produit intérieur brut (Pib).

    Une performance louable selon l’ancien Minfi. Parce que, a-t-il indiqué, cette dette est en deçà de la norme préconisée par le Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale Cemac). Par ailleurs, Alamine Mey s’est félicité des efforts de son pays. «Tout est mis en œuvre pour contrôler le niveau d’endettement de manière à ce que cela ne porte pas atteinte aux objectifs du pays», a-t-il conclu. Du côté de la Bad, l’adhésion n’est pas complète. Parce que, il y a encore à faire.

    Dans leur recherche d’informations, les administrateurs de la Bad ont scruté le ministère des Finances. Louis Paul Motaze et ses hôtes ont également passé en revue l’état des relations entre leur institution et Yaoundé. Et, celles-ci sont jugées bonnes. Les échanges ont également porté sur les efforts que fournit le Cameroun dans la conduite du grand programme de réformes financières et économiques soutenues par le Fonds monétaire international au titre de la Facilité élargie de crédit. À ce sujet, le chef de délégation de la Bad s’est montré satisfait. D’autant plus que, a-t-il indiqué, les autorités camerounaises ont réussi à faire passer au Conseil d’administration du FMI, la 5e revue de ce programme qui permettra à leur pays de maintenir un cadre macro-économique approprié aux investissements et à la croissance.

    Bons partenaires
    Après 47 années de coopération, le Cameroun et la Banque africaine de développement sont restés de bons partenaires. Entre 1972 et 2019, la Bad a financé près de 114 opérations camerounaises, à hauteur de 2 360 milliards de francs CFA (FCFA). Selon le site de la Banque africaine de développement, «au 31 décembre 2019, le portefeuille de la Banque au Cameroun comprenait 35 opérations totalisant des engagements d’environ trois milliards dollars américains», soit 1 680 milliards FCFA. Il s’agit de 23 projets dans le secteur public, sept dans le secteur privé, et sept autres dans les opérations régionales. Pour rappel, le tout premier projet financé par l’institution bancaire sur le sol camerounais date de 1972. Il s’agit de la construction du terminal de l’aéroport international de Douala.

    Joseph Julien Ondoua Owona (stagiaire)

    Commerce

    Les entrepreneurs Camerounais à l’école de l’efficacité

    Réunis le 7 mars 2020 à Yaoundé, commerciaux et chefs d’entreprises ont été édifiés sur les techniques de la vente.

     

    Initiée par l’école de création des richesses, la rencontre du 7 mars dernier intervient dans le cadre des Journées de l’entreprenariat éthique du Cameroun (Jec). Elle avait pour objectif de donner aux participants de nouvelles orientations sur les moyens pertinents d’écouler leurs produits. Ainsi, la salle de conférences prévue à cet effet a fait le plein. Chefs d’entreprises, marketeurs, commerciaux et autres acteurs de la vente des biens et services sont venus se ravitailler auprès de Philippe Tagne, le célèbre Président-directeur général des supermarchés DOVV implanté au Cameroun.

    Les clés d’une vente
    Les débats ont convergé vers un thème : «les clés d’une vente efficace». On retient que la vente est «un cercle fermé». Pour cette raison, chaque vendeur doit tenir compte d’un certain nombre de paramètres s’il veut prospérer. Notamment, l’environnement. Dans ce sillage le pouvoir d’achat est un facteur capital. Compte tenu de leurs revenus des individus d’une certaine caste sociale ne peuvent se permettre un certain luxe. A ce facteur, s’ajoute le contexte dans lequel on évolue. Et à ce sujet, Philipe Tagne a été clair: même le plus grand vendeur ne peut vendre des biscuits pour chats dans un quartier où ces bêtes sont plus consommées qu’elles ne sont animaux de compagnie.

    Autre clé, la validité des produits. Selon l’expert en commerce, la fréquence d’achat est fonction des produits. Pour certains, elle est annuelle alors qu’elle est journalière pour d’autres. Vu sous cet angle, le vendeur de chaussure n’écoulera pas ses produits de la même manière que la vendeuse de beignets. Les besoins n’étant pas les mêmes pour le consommateur. C’est la raison pour laquelle le conférencier a rappelé à ses séminaristes de tenir compte des types de milieux. Entre autres facteurs de la vente efficace qu’a énuméré l’entrepreneur, il y a la maîtrise de la consommation. le vendeur doit donc vérifier si les produits qu’il écoule sont réellement consommés, et pas seulement acheté.

    Parce que «le consommateur reste le seul patron», Philippe Tagne a demandé à chaque commercial de «puiser dans ce qu’il est pour proposer ses produits», tout en gardant à l’esprit que «l’objectif ultime n’est pas de vendre au client mais de résoudre un problème» auquel est confronté ce dernier.

    JJOO

    La maturation des projets

    Talon d’Achille du Cameroun

    Bien que ses efforts soient appréciés par la Bad, le Cameroun a encore beaucoup à faire au niveau du murissement des infrastructures implémentées par la Bad sur son sol. Cas du barrage hydroélectrique de Memvé’élé

     

    Alamine Ousmane Mey, gouverneur de la Bad pour le Cameroun a bien failli passer à côté des dix milliards FCFA offerts par l’institution bancaire à la sous-région pour la période 2019-2021. Comme pour ses pays voisins d’Afrique centrale, le murissage des projets reste un problème épineux dans la chaussure de la coopération Bad-Cameroun. Cela se manifeste par la production au rabais de l’infrastructure, dont les effets escomptés ne sont pas produits. Ce qui nécessite des investissements supplémentaires. Il y a aussi la sous-évaluation de l’exécution financière qui entraine l’abandon du projet ou la recherche de nouveaux financements ; tout comme la sous-évaluation des obstacles physiques sur l’emprise de construction (géographie) du projet.

    Memve’ele
    Dans ce registre, s’inscrit le projet de barrage hydroélectrique de Memve’ele. Dans l’une de nos parutions antérieures sur le financement de la Bad au Cameroun, l’ouvrage est identifié comme l’illustration parfaite du manque de maturation des projets financés par l’institution financière au Cameroun. Il s’agit d’une infrastructure construite par la société chinoise Sinohydro. Cet ouvrage énergétique, d’un montant total de 420 milliards de francs CFA, a été financé en majorité par un prêt d’Eximbank China, pour environ 243 milliards de francs CFA, contre 112 milliards de francs CFA pour la Bad et 65 milliards de francs CFA pour l’État du Cameroun. Et, il devait fournir 211 MW.

    Bien que sa construction soit achevée en 2017, la mise en service du barrage hydroélectrique de Memve’ele pose des soucis. Du fait, «d’un faible débit des eaux, seules deux turbines tournent et produisent 100 MW». Afin de pallier cela, il a été préconisé «la construction d’un barrage-réservoir en aval. Celui-ci va procurer un débit fort et régulier afin de permettre une production optimale», lit-on sur le site du Journalintegration.com, édition du 20 mai 2019.

    À ce sujet le confrère agenceecofin.com précise qu’«une évaluation des travaux des ouvrages d’évacuation d’énergie (OEE) et des essais de montée en puissance au niveau de la centrale hydroélectrique sont en cours par la Sonatrel afin d’augmenter la puissance à 75 MW ». De la même source, on apprend que les infrastructures d’évacuation devraient s’achever d’ici la fin d’année 2020.

    Même après sa livraison en 2017, l’infrastructure a continué d’engloutir des milliards. La période finale du financement des constructions d’évacuation s’élève à 9,5 milliards FCFA. Du fait de ces incessants financements, «l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele est cité, par la Banque mondiale, comme l’un des projets camerounais, dont les coûts sont deux à six fois supérieurs à ceux réalisés dans les pays ayant le même niveau de développement que le Cameroun», écrit agenceecofin. Pour tout dire, le Cameroun a encore du chemin à faire s’il veut bénéficier continuellement du financement de l’institution bancaire africaine basée en Côte d’ivoire.

    JJOO

  • Olama-Kribi : Et voici enfin la route!

    Olama-Kribi : Et voici enfin la route!

    8,5 milliards, c’est le montant d’un accord de financement passé entre le gouvernement camerounais et le Fonds koweïtien, le 13 janvier dernier à Yaoundé.

    Les populations des régions du Centre et du Sud ont attendu longtemps. Elles peuvent enfin se réjouir. En vue de la construction du tronçon Bingambo-Grandzambi sur l’axe routier Olama-Kribi, un accord a été signé le 13 janvier dernier par le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et le directeur général adjoint du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA), Nedhal Alolayan. L’accord de prêt d’un montant de 17 millions de dollars, soit 8,5 milliards de FCFA porte sur le financement partiel dudit chantier. Dans sa conception, cet important projet est destiné à désenclaver les deux régions concernées, en assurant par ailleurs la liaison entre les bassins de production et les zones de consommation.

    Dans le même temps, le trafic routier vers des pays de la sous-région Afrique centrale, le Tchad et la Guinée Équatoriale principalement, pourrait s’en trouver significativement amélioré.

    Le financement du Fonds koweïtien intègre dans ses trois composantes les travaux de génie civil, les prestations de consultations, ainsi que les acquisitions foncières. Avec cet accord de prêt «à un taux d’intérêt de 1,5 % remboursable sur 25 ans» selon Nedhal Alolayan, la relation de coopération avec le Cameroun s’en trouve consolidée. Malgré quelques difficultés liées à la communication, au délai dans le processus de suivi des dossiers et à l’usage exclusif du dinar koweïtien comme moyen de paiement, le Cameroun a en effet déjà pu compter sur ce partenaire au développement à plusieurs reprises. Les infrastructures routières et scolaires telles que Sangmelima-Djoum, Ayos-Bonis et le Lycée technique et professionnel d’Ekounou font alors partie des symboles de cette coopération fructueuse.

    Le projet de construction de la route Olama-Kribi est d’un coût global de 83,5 millions de dollars soit 75 millions de dollars de financements extérieurs (41,75 milliards FCFA). En plus du Fonds koweïtien, le plan de financement du projet prévoit la participation du Fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole pour le développement international (OFID), à hauteur de 14 millions de dollars, soit environ 7 milliards FCFA. De même, il est attendu du Fonds saoudien de développement (FSD) une contribution de 17 millions de dollars, soit 8,5 millions FCFA. Pour sa part, le gouvernement camerounais apportera au titre de sa contrepartie la somme de 4,5 milliards FCFA.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • Appui budgétaire de l’Union européenne au Cameroun : 50 milliards de plus pour le secteur rural

    Appui budgétaire de l’Union européenne au Cameroun : 50 milliards de plus pour le secteur rural

    La dotation dont la signature de l’avenant a eu lieu le 16 décembre 2019 à Yaoundé, fait suite aux bons résultats enregistrés dans le cadre de la première phase 2017-2019.

    La commission de l’Union européenne vient de faire un don de 50 millions d’euros au gouvernement camerounais pour soutenir des réformes dans le secteur rural. C’est ce que l’on retient de la cérémonie de signature de l’avenant au contrat de réforme sectorielle  entre Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Économie de la Planification et de l’aménagement du Territoire et Hans Peter Schadek, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, le 16 décembre 2019.

    Selon le Minepat, le nouvel appui financier adossé à cet avenant s’inscrit dans la continuité de l’engagement de l’Union européenne pour une contribution à la modernisation de l’action publique camerounaise et en soutien au programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) en juin 2017. Il porte sur une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros (32 783 106 500 FCFA) pour des décaissements respectifs de 24 millions d’euros en 2020 et 24 millions d’euros en 2021, avec une allocation de 2 millions d’euros pour les mesures complémentaires.

    La dotation budgétaire fait suite aux progrès réalisés dans le cadre de la première phase de ce programme  de financement (2017-2020). Il s’agit notamment de la publication du premier catalogue national des semences végétales, la conduite des réformes essentielles dans le secteur semencier, l’augmentation de 10% des quantités de semences de pré-base dans les filières prioritaires, la validation de la politique nationale de santé animale et de santé publique vétérinaire.

    Conditions

    Toutefois, dans le cadre de ce nouvel appui, le gouvernement camerounais devra s’arrimer à certaines conditions. «En rapport avec ce nouvel appui, les principales réformes à mettre en œuvre au cours des deux prochaines années sont d’une part portées par les conditions générales habituelles à cette modalité de soutien. Ces réformes sont portées, sur les conditionnalités adossées à des indicateurs de performance traitant entre autres de l’exécution de la politique nationale de semences végétales (PNSV) et de la politique de santé animale et de santé publique vétérinaire ; de la mobilisation et de la transparence dans les taxes affectées aux secteurs cacao et bois », a déclaré Alamine Ousmane Mey.

    Au cours du cycle budgétaire 2017-2019, un montant global de 89 millions d’euros, soit 58 milliards 380 millions FCFA a été décaissé en direction du trésor public camerounais au titre de l’appui budgétaire sectoriel de l’Union européenne.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Vers une union douanière à 11 États

    Vers une union douanière à 11 États

    Les travaux des ateliers régionaux sur les douanes et le tarif extérieur se sont ouverts le 24 septembre 2018 à Douala (Cameroun).

     

    Placée à la fois sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la rencontre a permis aux experts de réfléchir sur la matérialisation d’une union douanière à 11 (le nombre d’États que compte l’Afrique centrale).

    « C’est pour aller vers une nouvelle communauté qu’Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire et président du Comité de pilotage (de la rationalisation des deux Cer), a convoqué les experts des États membres pour réfléchir, examiner et apporter une nouvelle solution à la mise en place d’une union douanière à 11 États », explique Patrice Libong Badjan, coordonnateur du secrétariat technique du Comité de pilotage (Copil) et représentant du président du Copil. Cette union douanière, poursuit-il, « devra remplacer le code des douanes de la Cemac par un code des douanes d’Afrique centrale, avec l’appui de la Bad [Banque africaine de développement] ».
    Ce qui cadre avec les objectifs spécifiques, notamment l’examen des rapports provisoires des études sur le code des douanes et le tarif extérieur commun CEEAC/ Cemac, le recueil des observations des administrations douanières des États membres au Copil, et la formulation des propositions d’amélioration desdits rapports.

    En octobre 2007, dans le cadre du projet d’intégration africaine, la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Ceeac réunie au Congo-Brazzaville a adopté une déclaration invitant la Ceeac et la Cemac. D’où l’élaboration d’une feuille de route définissant les actions d’harmonisation des politiques, des programmes et instruments d’intégration des deux communautés, pour aboutir à une seule Communauté économique régionale en Afrique centrale à 11 États.

    Alain Biyong