INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Pannes d’internet en Afrique centrale: le Tchad, gros perdant depuis janvier 2024

«Ce site est inaccessible». C’est le message qu’affichaient, ce jeudi, en fin de journée, plusieurs sites internet. Certains ont cru que c’était un problème de connexion internet.

 

Matériels wifi redémarrés à maintes reprises, l’indisponibilité de la plateforme d’échanges par excellence au monde persiste. Difficile de se connecter à internet cet après-midi du jeudi 14 mars 2024. Avec une vitesse très lente et parfois même l’impossibilité d’ouvrir une page web, la connexion internet a connu une perturbation au Cameroun, Gabon, Congo-Brzzaville. En activité dans ces pays, des opérateurs télécoms ont fait état de dysfonctionnements sur plusieurs câbles sous-marins qui relient le continent au réseau. Ils ont parlé d’incidents majeurs causés par une panne technique qui a touché tous les pays africains connectés sur trois câbles sous-marins (WACS, SAT3 et Main One).

En Afrique centrale, cet arrêt brutal des connexions engendre des coûts dont on a une idée, au Tchad précisément. Depuis le début 2024, ce pays a connu plusieurs pannes d’Internet, notamment une coupure intentionnelle et permanente qui a débuté le 28 février et qui a coûté au pays plus d’un million de dollars de perte de PIB. La plupart de ces pannes sont probablement dues à la faible résilience de l’internet dans le pays (24% selon l’indice Pulse de résilience de l’internet), classé avant-dernier de tous les pays africains.

En ce qui concerne l’infrastructure Internet, l’indice Pulse souligne que «le pays est confronté à deux défis majeurs qui peuvent jouer un rôle dans les pannes non intentionnelles auxquelles il est actuellement confronté: un manque de liaisons internationales, le Tchad étant un pays enclavé, il dépend de ses voisins pour accéder à la connectivité internationale par fibre optique. Cela se fait principalement par le biais de trois liaisons terrestres transfrontalières en fibre optique vers le Soudan et le Cameroun. Bien plus, le Tchad ne dispose que d’un seul IXP qui joue un rôle essentiel dans le maintien de la connectivité locale en cas de rupture des liaisons internationales».

Bobo Ousmanou

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