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Tabaski 2020 : La fête allégée à la Briqueterie

À la chefferie d’Ekoundou 9 (Yaoundé II), le contexte sanitaire a pesé sur la fête de cette année.

 

Instant des dons

Célébrer la fête du mouton à minima… Ce 31 juillet 2020, Garba Abdourhaman, chef de 3e degré d’Ekoudou 9 vit cette expérience inédite. Pour lui qui, à chaque édition de la Tabaski reçoit les communautés étrangères installées à la Briqueterie, le dispositif a été resserré. « Le coronavirus bouleverse tout », dit-il. En tout cas, pour le dignitaire traditionnel, il s’agit davantage d’une adaptation. L’on comprend pourquoi ce jour, la fête du mouton ne résonne pas très fort dans sa cour. Au moins, il y a des convives triés sur le volet.

Ce sont des musulmans sénégalais, maliens, burkinabé et togolais. Moins nombreux que d’habitude, ces hommes et femmes de tous âges et de tous bords, reconnaissables à travers leur accoutrement, sont là.  Dans le respect des règles de distanciation sociale liées au protocole sanitaire toujours en vigueur, Garba Abdourhaman cède le pas à la nostalgie pendant son propos de bienvenue. « Avant, di-t-il, vous savez que ce n’était pas comme ça. Mais, Allah nous a encore soutenus et nous allons partager ensemble un morceau de mouton ».

Messages

Cette année, ce n’est pas uniquement par la symbolique du partage que les uns et les autres marquent le coup de la Tabaski. Il y aussi des exhortations. « Chacun d’entre nous aujourd’hui doit se faire violence, déclare Garba Abdourhaman. Le peuple africain a les ressources nécessaires pour chasser les démons de la division, de la discorde, pour qu’on ait un continent stable dans la paix et vers la quiétude ».  À en croire l’orateur, « on remercie le bon Dieu de nous avoir permis de fêter encore la Tabaski cette année dans un contexte particulier de covid-19.

Nous rendons grâce à Dieu et nous souhaitons qu’il (Dieu) répande sa grâce pour la population de la Briqueterie.  Je demande pardon à tout le monde et j’ai pardonné à tout le monde. Nous voudrions qu’il accepte nos dévotions et répande la joie, l’unité, la concorde, la paix avec nos frères des autres pays qui sont ici». 

Dans la foulée des playlists proposés par deux griots, il poursuit : « je profite aussi de cette fête pour souhaiter les vœux les plus ardents de santé, de succès aux présidents de nos pays. À cette occasion, nous demandons aux populations de respecter les mesures barrières pour mieux lutter contre la covid-19 car le virus est-là. Toutes nos pays qui étaient épargnées auparavant connaissent maintenant des cas. C’est pourquoi, je demande aux populations d’être vigilantes ».

Jean-René Meva’a Amougou

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