Nombre de plaintes déposées auprès du Centre d’arbitrage et de médiation de l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) en 2021. Selon cette organisation basée à Genève, c’est 22% de plus qu’en 2020. Ces litiges administrés par l’OMPI ont impliqué des parties de 132 pays. Les trois principaux domaines d’activité étaient la banque et la finance (13%), l’Internet et l’informatique (13%) et la biotechnologie et les produits pharmaceutiques (11%). Les États-Unis, avec 1760 plaintes déposées, la France (938), le Royaume-Uni (450), la Suisse (326) et l’Allemagne (251) ont été les cinq pays ayant déposé le plus grand nombre de plaintes.
2022
En sa qualité d’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, il a marqué de son empreinte le lancement de l’initiative Team Europe «Pacte vert et résilience pour les régions du septentrion» à Garoua le 9 février dernier. Selon les précisions du diplomate, ladite initiative a pour objectif «le renforcement de la résilience des trois régions du septentrion face au changement climatique et fournir des opportunités économiques pour tous». Il est à signaler que c’est la première initiative territoriale commune européenne au Cameroun.
Moussa Faki Mahamat a souligné les limites juridiques et politiques qui impactent sur le leadership de l’instance dont il a la charge.

Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine
«Nous avons, certes, lancé la réforme institutionnelle de notre organisation. Elle a permis des progrès significatifs sur la voie de l’amélioration de notre gestion et efficacité internes», reconnaît d’emblée le président de la Commission de l’Union africaine (UA). En dépit de ces progrès incontestables, relève Moussa Faki Mahamat, la réforme est restée silencieuse sur la situation de «fragilité juridique notoire de la Commission et de son président». «Les pouvoirs et compétences de ceux-ci sont restés identiques à ceux d’avant la réforme.
Deux questions majeures contraignent la Commission à un rôle somme toute assez modeste dans le processus décisionnel africain. Le premier est la lecture réductrice du concept de subsidiarité. Nous avons, assurément, besoin de mieux clarifier les rapports de subsidiarité et de complémentarité entre les communautés économiques régionales et l’organisation continentale», a-t-il proposé aux chefs d’État et de gouvernement présents au Sommet de l’UA qui se tient du 5 au 6 février à Addis-Abeba.
Visiblement agacé, le Tchadien dit ne pas comprendre que la décision d’un organe de l’UA, en l’occurrence le Conseil de paix et de sécurité sur le Mali, devrait être suspensive des décisions d’une organisation régionale, à savoir la CEDEAO. «Il y a vraiment un grand écart. Il est important que notre sommet apporte ici les clarifications nécessaires pour éviter toute dérive préjudiciable au fonctionnement de notre architecture politique et de sécurité», a expliqué Moussa Faki Mahamat.
«Souveraineté des États»
Du point de vue du patron de la Commission de l’UA, c’est également un thème de préoccupation. «La souveraineté des États est un paravent protecteur de toutes sortes de dérives survenant dans un pays membre. Une lecture restrictive, voire dogmatique du principe intangible de la souveraineté des États membres, élève un mur d’airain contre toute intervention de l’organisation continentale, soit à titre préventif à travers l’alerte précoce, soit à titre curatif lorsque la crise éclate», regrette-t-il. Il ne faut pas s’étonner dans ces conditions de voir la Commission traitée ici ou là comme un simple secrétariat des États, prévient Moussa Faki Mahamat. «J’en appelle à davantage d’inventivité et d’esprit créateur pour redonner à l’organe opérationnel de notre union plus de possibilité d’action et d’influence sur le devenir politique de nos États, notamment lorsque ceux-ci sont en réel besoin de sollicitude».
Ongoung Zong Bella
Petite et grande finales de la CAN 2021 : La gagne des tirs au but… pour les Lions
Comment la fatidique épreuve des pénaltys a permis de désigner les troisième et première places de la plus grande compétition sportive du continent africain, en l’occurrence le Cameroun et le Sénégal.
1-Lions de la Teranga, enfin la consécration
Les Lions de la Téranga sont sur le toit de l’Afrique. La 33è édition de la Coupe d’Afrique des nations de football aura finalement été la bonne pour l’équipe nationale fanion du Sénégal. Le Cameroun a été un terrain fertile pour cette sympathique équipe sénégalaise. Celle-ci, faut-il le rappeler, courait jusqu’à ce dimanche 6 février 2022 après son premier sacre en Coupe d’Afrique des nations de football.
De fait, les Sénégalais ont dû cravacher pour emporter la mise face à des Egyptiens au jeu malin. Sadio Mane et ses coéquipiers ont dominé de la tête et des épaules cette finale historique, avec à la clé un pénalty raté dans les quinze premières minutes de jeu. Jamais ébranlés malgré cet échec, les Sénégalais sont pourtant tombés progressivement dans la souricière égyptienne : un bloc défensif compact chargé de contenir les assauts répétés de l’adversaire ; des contres – attaques pour marquer des buts ; à défaut, manœuvrer pour arriver sans casse à l’épreuve des tirs aux buts.
La stratégie égyptienne, qui a bien fonctionné contre la Côte d’Ivoire (en quarts de finale) et le Cameroun (en demi-finale), a failli marcher contre le Sénégal en finale. La fatidique épreuve de tirs au but, principale force des Pharaons pendant la compétition, a plutôt été favorable aux Lions de la Téranga. L’équipe nationale du Sénégal l’emporte par quatre buts contre deux face à l’Egypte. Le coup de chance a tourné le dos aux Egyptiens en pleurs au coup de sifflet final. Est pris qui croyait prendre. La douleur pour l’Egypte. La joie et l’euphorie pour le Sénégal. Rôles inversés pour les Pharaons. Le remake des quarts et demi – finales du tournoi n’a pas eu lieu.
2-Lions Indomptables, la consolation
Les tirs au but ont également départagé le Cameroun au Burkina Faso dans la petite finale de cette CAN 2021, jouée la veille (samedi 5 février 2022). Les Lions Indomptables, menés trois buts à zéro par les Etalons, ont fini par l’emporter dans l’épreuve des coups de pied de réparation. Trois buts remontés à moins de quinze minutes de la fin de la rencontre. Au marquoir, deux buts du Camerounais Vincent Aboubacar. Le capitaine des Lions Indomptables portera son compteur de buts à huit, devenant ipso facto le meilleur buteur du tournoi. Ici aussi, les larmes de la défaite face à l’Egypte sont devenues des larmes de joie pour une troisième place obtenue de haute lutte.
Au final, la CAN 2021 s’achève sur une note de satisfaction générale. Le Cameroun relève le défi d’une organisation de haute facture dans un contexte sanitaire et économique à tout le moins sensibles. Là aussi, force est constater que le pays organisateur de cette CAN 2021 a marqué son pénalty. Il reste pour toutes les parties prenantes à assurer le « service après -vente » de la CAN 2021. Et à ce propos, chacun à son niveau, est appelé à tirer au but fixé unilatéralement ou collectivement.
Thierry Ndong Owona
Emmanuel Mbankolo
Pourquoi le Sénégal a dominé l’Égypte
L’Analyse de notre chroniqueur sportif sur la finale de la 33 è coupe d’Afrique des Nations de football.
Il faut commencer par remercier le Cameroun, de par son organisation. On remercie le peuple camerounais qui aura été chaleureux et accueillant. Remercions la Caf et tout ce qu’il y’a eu autour de cette compétition. Parce qu’on a eu une belle compétition, malgré quelques petits couacs. On a eu une compétition bien maitrisée.
Pour en venir au match, on a eu une Égypte qui, comme depuis les huitièmes de finale, s’est battue à amener son adversaire jusqu’à l’épreuve fatidique des tirs aux buts. On a eu une Égypte en première mi-temps qui a souffert les 20 premières minutes et est rentrée dans le jeu après. Le Sénégal, quant à lui, s’est montré résilient dans ses temps faibles. Un Sénégal assis sur un bon axe central, constitué de Diallo et du capitaine Koulibaly, avec au milieu de terrain le jeune Mendy, impeccable. A la ligne d’attaque du Sénégal aujourd’hui, on n’attendait pas Sarr. Il a été titularisé par Aliou Cissé. Ce qui a tout simplement désarçonné le côté gauche de la défense égyptienne. N’eût été la maladresse de Sadio Mané sur le pénalty et sur les multiples retraits de Sarr, on aurait pu simplement avoir un Sénégal qui aurait mené par 2-0.
Ce qui nous aura un peu effrayés, c’était la facilité, la latitude que le Sénégal aura laissée à Mohamed Salah pour pouvoir conserver le ballon et prendre un peu de la vitesse. Chacune des sélections sans mi-temps. Et en deuxième mi-temps on a vu un Sénégal qui a poussé la défense égyptienne à aller jouer très bas, par ce qu’il n’a pas cessé de lui donner les coups de boutoir. On aurait pu avoir le Sénégal qui ouvrait le score dans le premier quart d’heures que ça n’aurait pas surpris qui que ce soit. Sadio Mané fringant qui a su à des moments donnés porter l’équipe sur ses épaules. Il a su à des moments simplement se mettre au service du groupe tout comme Mohamed Salah. Mais à la fin on a eu un Sénégal qui a bien préparé justement cette séance-là. Parce qu’il savait, il s’est dit que Aliou Cissé que l’Égypte pourrait rester simplement dans la même veine. Celle de pousser l’adversaire jusqu’à la séance des tirs aux buts.
Et on a bien vu que du côté du Sénégal toutes les séances d’entrainement on les terminait par une séance des tirs aux buts. Donc justement tout était bien préparé. Ça été aussi le moment des deux grand gardiens africains. Et Mendy sera sorti vainqueur de ce duel, des gardiens. On doit féliciter la précision des tireurs sénégalais. Parce qu’on sait qu’en terme de précision lors des séances aux tirs buts, on a beaucoup plus un penchant vers nos frères et amis d’Afrique du Nord. Mais là, le Sénégal aura démontré que oui justement pour penser gagner une telle compétition il ne faut lésiner sur aucun détail. Le Sénégal n’aura lésiné sur aucun détail. Il aura préparé, au peigne fin tous les éléments qui gravitent autour des matchs de football. Donc on dira tout simplement Bravo le Sénégal, Bravo au Cameroun, Bravo au Cocan, Bravo au gouvernement camerounais pour la maitrise de l’évènement et de la compétition.
C’est un peuple camerounais aujourd’hui qui est fier, fier de ce qu’il a vécu hier, mais fière de cette finale-là, une très grosse finale, un très grand match de football, un très grand moment de football continental où on a vu nos stars se distinguer où on a vu nos stars apporter la confirmation de ce que ce sont elles qui font le jeu du côté de l’Europe. Ce sont elles qui sont les stars dans les championnats européens. Et ce qui nous aura fait plaisir dans cette finale c’est de voir à quel niveau cesseront Salah et Sadio Mané, ils ont tout donné. Et ça aussi c’est le respect du continent, l’amour de son continent.

Un véhicule de contrebande portant une immatriculation de la CAF
Prédicateur
L’illusion se joue de nos sens. Elle peut nous conduire dans le pays imaginaire de l’utopie, elle peut nous enfermer dans l’étroit sentier d’une secte ou nous ouvrir à un rêve créatif dans la fantaisie de nos imaginaires. Kohane, le célèbre prédicateur sénégalais le comprend maintenant. Le 5 février dernier, il avait annoncé que les Lions Indomptables ne pourront pas obtenir la troisième place face aux Étalons du Burkina Faso. Parce que, prétendait-il, « il y a trop d’ondes négatives autour des Lions Indomptables ce qui va jouer en leur défaveur ». Au vu de la victoire du Cameroun, il y a lieu de dire à Kohane qu’il faut une préparation suffisante à l’exercice de la profession de prédicateur.
Triche
Le désir d’être à la fois ici et ailleurs y conduit souvent. Selon la presse égyptienne, alors qu’il devait jouer face à la Cote d’Ivoire, Mostapha Mohamed n’a pas pu tenir sa place à la session d’examen à l’Université du Caire. À sa place, un de ses « amis », jeune diplômé en littérature, s’est présenté à l’université. Alors que toute l’Égypte sait que Mohamed est à la CAN, il a donc été arrêté après la plainte d’un responsable de l’institut universitaire du Caire où le joueur est inscrit.
Dîner
Le titre donné à ces quelques pages pourrait sonner peu appétissant à lecture rapide. Qu’on se rassure. Le dîner offert le 4 février 2022 par Samuel Eto’o à ses homologues présidents de fédérations présents au Cameroun dans le cadre de la 33e édition de la CAN montre, à qui a sait le percevoir, à quel point il est appétissant de voir les patrons du foot manger sans protocole.
Contrebandiers
Dans la mythologie romaine, le dieu du commerce, Mercure, était également le dieu des voleurs. Celui de la CAN est certainement celui des contrebandiers. À destination de Yaoundé, quelques-uns parmi eux ont été interpellés le 3 février 2022 à Garoua-Boulaï (région de l’Est) avec 3 véhicules de contrebande portant des plaques d’immatriculation et des logos de la CAN 2021. Le butin a été mis à disposition des éléments du bureau principal des douanes hors classe et ceux de la brigade commerciale des douanes de Garoua-Boulaï.
Retrouvailles
À l’occasion de la CAN, de belles amitiés se sont nouées. De belles retrouvailles aussi. Et ce n’est pas Vanessa Le Moigne qui le démentirait. Présentatrice de la CAN 2021 sur beIN Sports, elle explique à Ouest-France du 6 février 2022 qu’elle a retrouvé son cousin en Algérie grâce à cette CAN. « Je ne l’avais pas vu depuis 18 ans. Je ne savais même pas qu’il était sur les réseaux sociaux. On s’était perdu de vue. Il avait perdu son papa il n’y a pas longtemps, ma mère ne l’avait su qu’un mois après. Il est parti avec sa mère et on n’arrivait pas à le retrouver. Il m’a envoyé un message en me disant: « Je te vois à la télé ».
Clash
Eric Maxim Choupo-Moting n’en demeure pas moins frustré par sa situation en sélection nationale. Pas indiscutable durant cette CAN, le joueur du Bayern Munich aurait fait une incroyable confession à ses coéquipiers. D’après les informations de CFoot Cameroun, l’ancien attaquant du PSG aurait déclaré devant ses coéquipiers ne plus jamais vouloir porter le maillot des Lions Indomptables si Toni Conceição était encore à la tête de l’équipe, après le rendez-vous continental. Reste à savoir qui aura gain de cause entre les deux hommes.
Lu ailleurs
Voici ce qu’écrit Sanh Séverin (envoyé spécial de Sports News Africa à Douala) le 3 février 2022. « Ces belles aux formes aguicheuses attirent tous les regards. Depuis le début de la Coupe d’Afrique, elles ont pratiquement doublé leur chiffre d’affaires. Beaucoup sont passées de 30 voire 50 mille par nuit à 60 ou 100 mille Fcfa. Avant, en moyenne la passe était de 10 mille francs à tout casser pour celles qui ne se considèrent pas comme des prostituées de luxe. Elle est montée à 20 mille ou même 30 mille. Et ces filles de nuit s’en donnent à cœur joie. Léoni A. en fait partie. Elle veut profiter de la fête du football pour se faire le maximum de gains et ainsi passer à une autre étape de sa vie…
Malgré tout, cet essor depuis la fête du foot n’est pas de tout repos. Et il faut faire avec les maladies. Ce n’est pas nouveau mais avec le flux de plus en plus énorme de clients, les risques ont, bien sûr, augmenté. « Je n’avais jamais contracté une MST avant la CAN. Je connaissais les clients qui avaient des habitudes avec moi et je pouvais me permettre des choses. Mais là, j’ai accepté par 3 fois de prendre 100 mille sans préservatif, et en seulement 3 semaines, je suis tombée malade. Et je me suis soignée au prix fort en trois jours », déplore A. Tchato. Désormais, elle préfère prendre 30 mille francs avec un client qui se préserve qu’avec un autre qui ne le souhaite pas. Elle n’est pas seule dans ce cas mais pour la grande partie, l’argent fait le bonheur. « Si je tombe malade et que j’ai 300 mille ou 500 mille pour me soigner où est le problème ? C’est mon argent ou rien, le reste je gère », préfère positiver Emilie B.
Par contre, le scandale, elles détestent. Et une d’entre elles a vécu ça avec un Algérien au lendemain de la sortie des Fennecs par la Côte d’Ivoire à Japoma (3-1, 3e match de poules). « On s’est entendu sur le prix et toutes les modalités mais une fois son plaisir assouvi, il n’a voulu me payer que 5 mille là où il devait donner cinq fois cette somme », raconte-t-elle. Les cris de la belle de la nuit ont fini par attirer l’attention de tout l’hôtel dont les gérants ont alerté la police… Le lendemain de cette affaire, la même était encore sur le trottoir. Elle a même juré que comme les Lions, elle jouera sa finale de CAN, en se fixant le défi de se faire le million, soit 10 clients à 100 mille par tête la nuitée. Avant ça, elle s’est promise de « goûter » à un Ivoirien. Justement, nous passions là par hasard… »
Mise en œuvre de la SND30 : Le Cameroun et la France appuient sur l’accélérateur
Des projets d’un montant de 201 milliards FCFA ont fait l’objet ce 4 février 2022 à Yaoundé, de la signature de quatre conventions de financement entre le Minepat, l’ambassadeur de France et le directeur général de l’AFD.

Le Minepat (ac), l’ambassadeur de France au Cameroun (àg) et le directeur général de l’AFD
Le passage au Cameroun du directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Remy Rioux, fait du bien à la relation Cameroun-France. Son séjour a notamment permis à la coopération entre les deux pays de s’enrichir de quatre nouvelles conventions de financement d’un montant global de 201 milliards FCFA. Celles-ci visent pour l’essentiel l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30). La cérémonie de signature y relative était présidée ce 4 février 2022 par le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Nguté. Elle a concerné au premier chef le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Ghilou.
Objectifs
«En plus de consolider la vitalité de notre coopération, l’ambition, la nôtre, conformément à la Vision 2035 du chef de l’État, est de parvenir à la transformation structurelle de l’économie, d’assurer le développement harmonieux du capital humain et du bien-être, de veiller à la promotion de l’emploi et à l’insertion économique. Un processus dont l’ancrage se trouve dans la bonne gouvernance, l’approfondissement de la décentralisation et une gestion stratégique de l’État», a commencé par relever le Minepat.
Alamine Ousmane Mey est imité par le directeur général de l’AFD. Lequel précise qu’«il y a deux volets dans ce que nous avons signé. D’abord des financements très concrets pour apporter des services aux populations dans les environnements urbains. Et puis, on engage aussi la reprise des prêts à la faveur de l’accord que le gouvernement du Cameroun a passé avec le Fonds monétaire international (FMI) et la gestion des finances publiques qui permet de reprendre les financements aux prêts». Remy Rioux ajoute qu’«aujourd’hui, on a donc signé un premier prêt qui en ouvrira la voie à d’autres pour appuyer la politique macroéconomique du gouvernement. En l’occurrence pour un montant de 70 millions d’euros».
Projets
Les projets objets des quatre conventions de financement portent pour le premier sur l’accord-cadre multi tranches sur la période 2022-2024. Il est «d’un montant de 150 millions d’euros, soit environ 98,4 milliards FCFA au titre du prêt de soutien budgétaire (PSB)». Le Minepat précise qu’il est «assorti de l’Accord d’octroi de crédit de la tranche 2022 d’un montant de 90 millions d’euros, soit environ 45,92 milliards FCFA».
Le troisième instrument financier est une convention d’affection du Troisième C2D d’un montant de 66,5 millions d’euros, soit environ 43,624 milliards FCFA. À en croire Alamine Ousmane Mey, il est destiné au financement du Projet «Yaoundé Cœur de Ville». À travers ce projet, le gouvernement camerounais et son partenaire escomptent «une amélioration substantielle de la mobilité dans les zones prioritaires de la cité capitale parmi lesquelles les carrefours d’Élig-Effa, d’Élig-Edzoa et Mvan». Toujours selon le Minepat, les populations pourraient également bénéficier grâce à ce projet, «de l’aménagement des espaces verts, de la construction des voies piétonnes et de la restructuration du réseau de transport urbain».
S’agissant enfin de la dernière convention, elle est également d’affection du Troisième C2D et est d’un montant de 90 millions d’euros, soit environ 59,04 milliards FCFA. Sa mise en œuvre va permettre le «financement du ‘‘Projet Capitales Régionales des villes de Bamenda et de Maroua’’», a encore fait savoir le ministre camerounais. Tout en relevant qu’«après les réalisations hautement appréciées dans les localités de Garoua, Bertoua et de Bafoussam dans la phase I, cette initiative a déjà contribué à rendre les cités bénéficiaires davantage attrayante, ce en droite ligne des très hautes directives du président de la République rappelées dans son message à la nation le 31 décembre 2021».
Bamenda
Le maire de la ville de Bamenda était présent à Yaoundé ce 4 février 2022 lors de la signature de la convention de financement du projet «Capitales Régionales des villes de Bamenda et de Maroua». Paul Achobong a dit se réjouir de la conclusion de ces accords. Parce qu’à l’en croire, «la ville de Bamenda a désespérément besoin d’infrastructures routières». «Surtout si l’on tient compte du fait que nous n’avons enregistré aucune sorte de construction de route durant les cinq dernières années du fait de la crise et que celles qui sont existantes ont été endommagées», a-t-il relevé.
Théodore Ayissi Ayissi
Quand je vois le délabrement de la plupart des pays dits francophones, quand je vois la misère qui clochardise et déshumanise chaque jour des milliers de personnes dans les villes et villages malgré nos nombreuses ressources naturelles, quand je vois la multiplication des bases militaires françaises sur le sol africain, quand je vois le soutien de Paris à certains dictateurs et violeurs de Constitutions, je me dis que MBC reste d’actualité et que la jeunesse africaine gagnerait à lire cet ouvrage majeur de la littérature africaine.
Sociologue et écrivain ivoirien.
“Main basse sur le Cameroun. Autopsie d’une décolonisation” (MBC) d’Alexandre Biyidi alias Mongo Beti aura 50 ans, cette année. À l’occasion de cet anniversaire, que peut-on dire? D’abord, que l’auteur écrivit cet ouvrage parce qu’il se sentait coupable de vivre loin du pays, de ne pas être dans le maquis avec ceux qui menaient le combat contre la mainmise de la France sur ses anciennes colonies, ensuite que l’ouvrage édité par François Maspero fut immédiatement interdit en 1972 par Raymond Marcellin, le ministre de l’Intérieur français d’alors, à la demande de Ferdinand Oyono, ambassadeur du Cameroun en France, ce qui est un double paradoxe.
Pourquoi? Parce que F. Oyono était l’auteur du roman “Le vieux nègre et la médaille” où, après que Nti eut affirmé que les Noirs ne devraient pas “s’étonner de ce qui nous vient des Blancs”, l’assistance répond: “le chimpanzé n’est pas le frère du gorille”, ce que l’on pourrait traduire par l’amitié entre Blancs et Noirs n’existe pas, d’une part et parce que la France est quand même le pays où fut adoptée le 10 décembre 1948 la Déclaration universelle des droits de l’homme qui reconnaît à toute personne la liberté d’opinion et d’expression (article 19), d’autre part. L’interdiction, qui ne sera levée qu’en 1976, non seulement mettait la France en porte-à-faux avec un texte auquel elle avait librement souscrit, mais illustrait le fait que la France continuait de faire la loi dans des pays dont elle était censée être partie en 1960.
Mais qu’est-ce qui était si dérangeant dans l’ouvrage de Mongo Beti pour qu’il fût censuré? La première chose qu’il importe de savoir, c’est que MBC dévoile ce qui s’est passé avant et pendant le procès politique d’Ernest Ouandié, le dernier leader historique de l’Union des populations du Cameroun (UPC) et de Mgr Albert Ndongmo, évêque de Nkongsamba. On y découvre comment Ahidjo a été imposé par les Français à la tête du Cameroun. On y apprend que des dirigeants de l’opposition sont détenus au secret pendant plus de quatre mois sous de fallacieux chefs d’inculpation, qu’ils sont drogués et torturés.
On y voit comment des accusés sont diabolisés et condamnés avant même que leur crime ne soit établi, comment d’éminentes personnalités occidentales se disqualifient en soutenant un dictateur. L’ouvrage parle aussi de l’exécution sur la place publique d’E. Ouandié et de ses compagnons au terme d’une parodie de procès. Tous ces faits conduisent Mongo Beti à soutenir que les indépendances en Afrique francophone sont une vaste tromperie, que Charles de Gaulle a octroyé des indépendances nominales aux Africains parce que son pays avait toujours besoin de leurs matières premières.
Quand je vois le délabrement de la plupart des pays dits francophones, quand je vois la misère qui clochardise et déshumanise chaque jour des milliers de personnes dans les villes et villages malgré nos nombreuses ressources naturelles, quand je vois la multiplication des bases militaires françaises sur le sol africain, quand je vois le soutien de Paris à certains dictateurs et violeurs de Constitutions, je me dis que MBC reste d’actualité et que la jeunesse africaine gagnerait à lire cet ouvrage majeur de la littérature africaine.
Évidemment, Mongo Beti est contre ces pseudo-indépendances. Mais ce qui l’exaspère le plus, c’est le deux poids, deux mesures de la presse occidentale. Il ne comprend pas que cette dernière, si prompte à ruer dans les brancards quand les droits de l’homme sont bafoués en Amérique latine, se taise sur la situation des pays africains, qu’elle ne dise rien sur le procès de Ouandié. Il ne comprend pas non plus que, “quand il s’agit de l’Afrique noire, les clivages gauche/droite, libéraux/conservateurs deviennent brusquement caducs en France pour faire place à un complexe obscur, mélange inquiétant de paternalisme paranoïaque et de sadomasochisme, qui doit servir de fond à tous les crimes passionnels” (Mongo Beti, préface à l’édition de 1977, p. 37).
Actualité
50 ans après la parution de cet essai qui décrit très bien les mécanismes de maintien de tout un pays sous l’emprise d’un individu, les conditions de vie et de travail des Camerounais se sont-elles améliorées? Les Africains vivent-ils mieux? Bref, les maux dénoncés par l’insoumis Mongo Beti ont-ils disparu? L’honnêteté m’oblige à répondre par la négative. Quand je vois le délabrement de la plupart des pays dits francophones, quand je vois la misère qui clochardise et déshumanise chaque jour des milliers de personnes dans les villes et villages malgré nos nombreuses ressources naturelles, quand je vois la multiplication des bases militaires françaises sur le sol africain, quand je vois le soutien de Paris à certains dictateurs et violeurs de Constitutions, je me dis que MBC reste d’actualité et que la jeunesse africaine gagnerait à lire cet ouvrage majeur de la littérature africaine.
L’Africain qui ose attaquer le néocolonialisme français est vite taxé d’ingratitude et de haine envers la France. Traitera-t-on de la même manière les Français qui ne supportent plus la politique criminelle et prédatrice de leur pays en Afrique et ailleurs? Le 2 février 2022, à la tribune du Parlement français, Sébastien Nadot déclarait ceci: «La politique extérieure de la France est dans l’égarement. Depuis plusieurs années, partout, notre pays se comporte de manière arrogante et belliqueuse. Du Yémen à l’Éthiopie, de la Birmanie au Sahel, du Haut Karabakh à la Libye, notre pays arme très fréquemment le bras de la mort».
Les laquais et caniches de la France en Afrique, ceux et celles qui croient que parler et manger avec Macron est un honneur, ceux qui volèrent au secours d’une France en perte de vitesse à Montpellier le 8 octobre 2021, que pensent-ils de ces paroles lucides et véridiques? Diront-ils que le député toulousain a été acheté par la Russie ou qu’il est manipulé par les Africains ? Parleront-ils, comme Marine Le Pen, Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, d’une humiliation de la France par le Mali parce que l’ambassadeur français fut sommé de quitter le pays dans les 72 h? Ceux qui pensent que le Mali a humilié la France en expulsant Joël Meyer rappellent volontiers que 53 Français sont morts dans la lutte contre les djihadistes mais qu’est-ce que 53 soldats à côté des milliers d’Africains morts pour la libération de la France occupée et malmenée par Adolf Hitler? Et puis, s’ils sont si fâchés, pourquoi ne demandent-ils pas à leur président de fermer toutes les bases militaires françaises en Afrique et de faire rentrer les militaires français chez eux? En tout cas, l’Afrique ne s’en porterait que mieux et aucun Africain sérieux et digne ne regretterait leur départ.
Combattant
Je suis certain que Mongo Beti soutiendrait les courageux fils du Mali et qu’il inviterait les autres pays africains à leur emboîter le pas car «la coopération franco-africaine, c’est l’introduction en Afrique de ce que l’on a appelé ailleurs la république bananière». Constater que l’Afrique ne fut pas décolonisée en 1960 ne signifie pas que Mongo Beti est un afro-pessimiste. Pour lui, toutes les chances du continent noir demeurent intactes. Pour lui, l’Afrique peut rebondir, peut renaître, à condition que les Africains aillent au combat en faisant preuve d’intelligence, de ruse, de détermination et de fermeté comme Assimi Goïta et Choguel Maïga.
Certes, il n’eut pas l’occasion de prendre le maquis, mais il n’en a pas moins combattu la Françafrique en utilisant sa plume. Avec “Main basse sur le Cameroun”, un vrai chef d’œuvre, Mongo Beti peut être considéré comme l’un des combattants de la justice de la première heure. Il aurait pu faire comme Ferdinand Oyono, c’est-à-dire profiter du régime Biya, le soutenir envers et contre tout, mais cet esprit rebelle voyait plus grand que l’ethnie. Il n’y avait ni complaisance ni ambiguïté chez lui dans ce domaine. Il ne s’exprimait pas en tant que béti mais en tant que Camerounais, en tant qu’Africain révolté par la situation d’un continent dominé et exploité par des gens qui peut-être ne sont ni meilleurs ni pires mais qui ne savent pas s’arrêter, pour reprendre une idée de Marcel Amondji, et c’est cette qualité qui me séduit le plus chez lui.
«Le ministre pose, maladroitement, le problème du paradoxe du diplôme sans travail»
Tous s’attaquent à «l’homo politicus» (Pr. Bokagné); à son nomadisme et à son recyclage politiques; à sa reconversion professionnelle; à sa personne et à son personnage politique. Ce faisant, ils nous éloignent du vrai problème, celui du chômage endémique des diplômés des Humanités (arts, lettres, sciences humaines et sociales) dans les universités camerounaises.
Le conseiller d’orientation et psychosociologue s’insurge contre les critiques du Pr Wassouni, universitaire; du Pr Bokagné, chef de département d’histoire géographie à l’Université de Yaoundé I; et de Pierre Nka, journaliste. Ces derniers ont pris position contre une récente sortie du ministre Issa Tchiroma Bakary au sujet de la formation professionnelle.

Joseph Bomda, Ph D
Lors d’une visite à Douala le 31 janvier 2022, Canal2 international, une chaîne de télévision privée camerounaise, a rapporté les propos du ministre qui déclarait: «vous envoyez vos enfants dans des facultés qui forment des gens qui ne travailleront jamais [murmures et rires dans la salle]. Vous envoyez les enfants dans des facultés d’histoire-géo. Je n’ai rien contre. Mais si vous envoyez vos enfants, aujourd’hui, ils vont vous rapporter une maîtrise en histoire géo ou en lettres grecques ou modernes [rires dans la salle] ou en lettres allemandes [rires dans la salle]. Ils viendront avec ces diplômes-là. Ils ne travailleront jamais [en cœur une personne dans la salle], jamais ! Pourquoi donc dépenser de l’argent pour rien? Il est préférable d’envoyer ces enfants-là dans des centres de formation où ils seront des carreleurs. Nous avons besoin des mécatroniciens».
Pr. Wassouni «pense que [cette] sortie du ministre Issa Tchiroma est d’une impertinence légendaire et fâcheuse». Pour lui, c’est une forme de «critiques des plus archaïques et des plus honteuses». Et d’insister: les propos du Ministre «sont fort curieusement impertinents et étonnants». «Un Cameroun « civilisé », fort et qui puisse comprendre et défendre pertinemment sa place et ses intérêts dans le monde» serait impossible «en fabriquant et en posant les carreaux ou en réparant une roue d’un véhicule».
Pr. Bokagné, pour sa part, parle de «propos indigeste»; de «Errare humanum est (Il est de l’humaine nature d’errer)»; «monumentale crétinerie». Comme «tout le monde», «au détour de quelque envie de braire», tout un ministre de la République «peut [aussi] arriver à en dire une ânerie». Son «ignorance des débouchés – et possibilités – professionnelles de formation en histoire-géographie» est marquée par «un pédantisme aussi insultant» que «inquiétant pour ceux qui assurent ces formations».
La «déconcertante légèreté» du ministre lui vaut de la part du chef de département, une leçon sur «l’arythmétique»; le rappel du nombre d’estropiés de nos villes du fait des moto-taximan; les débouchés; les politiques éducatives; etc. «Si les humanités produisent du chômage, peu importe la proportion, alors que ceux qui les ont introduites et validées les suppriment». Pr. Bokagné, enseignant par ailleurs, n’est responsable de rien, dit-il. Il est aussi victime de la «même incurie qui a abouti à ce que [le ministre] dénonce à l’histoire-géographie alors qu’il est responsable chargé – avec d’autres – de rationnellement penser l’orientation professionnelle de millions de jeunes».
Enfin, pour Pr. Bokagné, «l’essentiel des problèmes sociaux – le chômage n’en est qu’un parmi d’autres – est causé, non par les offres formatrices, mais par les gestions des politiques. Et des gestionnaires douteux …, « ces vilains Tchiromas » [qui] « dans leurs bureaux pensent mal »».
Pierre Nka quant à lui nous fait savoir que le ministre «semble coupé du monde et du gouvernement dans lequel il est». Poursuit-il, l’histoire du Cameroun est à écrire et le ministre a failli à son devoir de «solidarité gouvernementale». Il «veut détourner la jeunesse camerounaise».
Déception
Les trois contradicteurs du ministre, comme bien d’autres par ailleurs, vont par la suite, chacun à sa manière, nous vanter les mérites de l’histoire, de la géographie; bref des sciences humaines et sociales. Paradoxalement, à aucun moment, en dehors de la théorie qui conforte le caractère élitiste et potentiellement embourgeoisant pour les chanceux de ces filières d’études qui pourraient obtenir un emploi dans un pays en friche, aucun n’apporte de statistiques sur leur incidence sur l’employabilité au Cameroun. Tous s’attaquent à «l’homo politicus» (Pr. Bokagné); à son nomadisme et à son recyclage politiques; à sa reconversion professionnelle; à sa personne et à son personnage politique. Ce faisant, ils nous éloignent du vrai problème, celui du chômage endémique des diplômés des Humanités (arts, lettres, sciences humaines et sociales) dans les universités camerounaises.
Le lecteur que je suis, habitué des questions d’orientation scolaire et professionnelle et de la problématique de la transition des études vers le marché de l’emploi, en sort peiné, meurtri de voir des universitaires et le journaliste, éclaireurs supposés de la société, essayer de tronquer les faits au moyen des arguments nombrilistes et ad hominem.
Certes le ministre a été excessif. Le «jamais et la «Faculté d’Histoire-Géographie» en disent long. D’une part, on ne dit jamais jamais et, d’autre part, il n’existe pas de Faculté d’Histoire-Géographie au Cameroun. Plus encore, le ministre aurait dû recourir aux données de l’Observatoire national de l’Emploi et de la Formation professionnelle (ONEFOP) ou du Fonds national de l’Emploi (FNE), dont il a la charge, ou de celles de l’Observatoire des Métiers de l’Enseignement supérieur (OMDES) et de l’Institut national de la Statistique (INS). Le ministère de l’Enseignement supérieur a, par ailleurs, conduit une enquête globale sur l’insertion des diplômés de l’enseignement supérieur qui aurait pu tout être capitalisée.
Cependant, est-ce pour autant que le ministre n’est pas vrai dans son propos? Quel problème pose-t-il? En quoi les échanges entre le ministre, les Universitaires et le Journaliste pourraient être utiles pour le Cameroun qui appelle de tous ses vœux un développement réel, effectif et non plus uniquement dans des discours et les théories pompeux?
Sans avoir été mandaté par quiconque, l’apprenti intellectuel que je suis souhaite ici contribuer au débat. J’ose croire que Pr. Wassouni et Pr. Bokagné ne sont pas de ces aînés intellectuels universitaires camerounais qui aiment les arguments d’autorité. Pierre Nka non plus. Qu’importe, la science s’embarrasse peu des émotions. Seuls les arguments comptent même si les «enveloppes» socioculturelles sont souhaitables.
Messieurs,
Pour abonder dans le sens du ministre, «Si on ne sait pas, il vaut mieux se taire plutôt que de dire des choses dont l’impertinence donne à réfléchir». Pr. Wassouni, ce sont vos mots, pas les miens! «La honte sans pareil» (Pr. Wassouni) que vous lisez chez le ministre cache malheureusement la vôtre. On attend de vous, éclaireurs de la société, mieux qu’un argumentaire nombriliste et ad hominem. Allons au-delà du «premier degré» (Pr. Bokagné), du manifeste, et questionnons le latent du propos du ministre en nous écartant de la posture victimaire. Quand je t’accuse, je m’accuse aussi pour qu’ensemble nous trouvions la solution à notre différend. Cependant, pour y arriver, nous devons chacun pouvoir dépasser nos égos et penser au-delà de la crainte de perdre ce qui nous particularise.
Pour votre gouverne chers Messieurs, le ministre pose, maladroitement certes, le problème du paradoxe du diplôme sans travail, de l’instruction sans fonction, de l’éducation sans emploi au Cameroun. Voilà la triste réalité qu’il regrette et que tout camerounais sérieux devrait tout aussi regretter au regard du nombre sans cesse croissant de diplômés qui, ayant polarisés sur plusieurs années l’essentiel des dépenses familiales dans des ménages majoritairement pauvres, rentrent sous le toit familial continuer à vivre un statut d’enfant à l’âge adulte. C’est là le problème ! Je veux dire, le mal être des parents qui découvrent des années après l’improductivité des dépenses et autres investissements scolaires parce que leur progéniture ne peut accéder à la fonction publique qui attire 2 jeunes sur trois.
«Nous sommes dans une dynamique qui permet au football africain de gagner en notoriété»
Aujourd’hui, on ne doit pas permettre d’organiser une CAN au rabais. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que le Cameroun a reporté son édition pour l’organiser en 2022. Il y a donc des exigences et on ne doit pas permettre aux pays qui veulent abriter les CAN de le faire au rabais. Cela n’honorera ni le football africain, ni le pays organisateur.
Le journaliste burkinabè livre dans cette deuxième et dernière série, son sentiment sur les exigences de la CAF en matière d’organisation de la compétition et donne son appréciation sur le parcours de ses favoris.

Salif Kaboré
Que vous évoque le nom Issa Hayatou, il vient d’être réhabilité par le Tribunal arbitral du Sport de Lausanne (TAS)?
Je dirais simplement le Monsieur du Football africain. Il a tout donné au continent.
Au vu des exigences du cahier des charges de la CAF, pensez-vous que beaucoup de pays en Afrique sont capables d’organiser une CAN, en l’occurrence la Côte d’Ivoire en 2023 et la Guinée en 2025?
Non, tous les pays ne sont pas en mesure de le faire. Parce que vous avez aujourd’hui des pays dont l’ambition ce n’est pas à vrai dire d’organiser une CAN. Et quand ces pays sont en plus en proie à l’insécurité, cela est difficile et je crois que ce sont des choix politiques qu’il faut opérer.
Et il y a aussi les infrastructures sportives qu’il faut construire. Aujourd’hui, on ne doit pas permettre d’organiser une CAN au rabais. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que le Cameroun a reporté son édition pour l’organiser en 2022. Il y a donc des exigences et on ne doit pas permettre aux pays qui veulent abriter les CAN de le faire au rabais. Cela n’honorera ni le football africain, ni le pays organisateur.
Ces exigences font du bien et je crois que la CAF doit poursuivre dans cette dynamique-là pour amener tous les pays africains qui souhaitent organiser une CAN, à se dire qu’il est d’abord question du développement du pays. Parce qu’après la CAN, les infrastructures vont rester. Cela participe du développement du pays et il y a beaucoup d’enjeux au tour. Donc, je dirais qu’il faut effectivement être regardant sur le cahier des charges.
Que vous inspire l’idée d’organiser la CAN ailleurs que sur le continent africain, au Qatar par exemple?
Je m’y oppose et je dis tout de suite non. On ne peut prendre la CAN pour aller l’organiser en Asie ou en Europe, ce n’est pas possible. Est-ce qu’aujourd’hui vous pensez que la Coupe de l’UEFA pourrait être organisée sur le sol africain? Je ne le pense pas. Si cela est possible, si c’est à toi à moi, alors je peux être d’accord.
Mais, qu’est-ce qui nous manque pour organiser notre CAN. Il y a toutes les potentialités pour organiser la CAN et cette compétition doit rester effectivement africaine, elle doit être organisée sur le continent africain. C’est là également la beauté de la Coupe d’Afrique des nations. Donc, je ne suis pas de ce point de vue favorable à la délocalisation de la CAN sur un autre continent. Ce ne serait pas une bonne chose.
Avez-vous compris la campagne menée, y compris au sommet de la FIFA, qui visait à déposséder le Cameroun de cette CAN?
Je pense qu’il allait être très difficile pour n’importe qui d’ailleurs de déposséder le Cameroun de la CAN. Il y a beaucoup d’investissements qui ont été faits et la CAN doit rester africaine. Ce n’est pas une compétition où des individus pour des raisons inavouées doivent imposer leur point de vue. Cela doit d’abord être une politique des Africains et les Africains sont fiers de s’approprier ce label CAN et il était difficile de déposséder le Cameroun de cette édition. D’ailleurs, les pays africains se sont montrés à un moment donné tous solidaires derrière le Cameroun pour l’organisation de cette compétition.
Et celle qui veut que la CAN se joue entre juin et juillet ou tous les quatre ans?
En ce qui concerne la période de jeu, cela peut s’expliquer. Parce qu’il y a des enjeux liés au fait que les joueurs africains évoluent dans des championnats sur d’autres continents, il y a des calendriers et il ne faut pas oublier qu’ils sont sous contrat. Ce sont des enjeux financiers. Vous avez également l’autre pan de la question qui consiste à se demander s’il faut organiser cette CAN tous les quatre ans. Et là aussi, je dis non. Il faut accepter que nous sommes dans une dynamique qui permet au football africain de gagner en notoriété.
Et de ce point de vue, il faut maintenir l’organisation tous les deux ans. Il s’en trouve même qui disent que l’on devrait l’organiser chaque année. Je pense que ce sera difficile. Mais tous les deux ans, ce serait une bonne chose. Et de devoir l’organiser tous les quatre ans participerait de mon point de vue à tuer le football africain et je ne pense que l’on ne pourra pas s’inscrire dans cette dynamique.
Venons-en maintenant aux performances des équipes et commençons par le Cameroun. Au moment où la CAN s’achève, êtes-vous impressionné par le parcours des Lions indomptables?
Le Cameroun est un pays de football. C’est vrai que face au Burkina au match d’ouverture, les Lions indomptables sont entrés timidement dans la compétition, mais en huitième et en quart de finale, ils ont montré un autre visage. Donc je dis que le parcours du Cameroun aujourd’hui est mérité et je pense d’ailleurs que c’est une équipe sur laquelle il faut toujours compter parce qu’il y a beaucoup d’individualités et il y a aussi le collectif. En plus, c’est une équipe qui joue très soudée avec son public. Le Cameroun avait donc en réalité toutes les cartes pour remporter cette Coupe d’Afrique des nations de football.
Toutefois comme vous le savez aussi, c’est un jeu, c’est du football. Il y a certes des prédispositions qui sont là, mais sur le terrain, vous pouvez constater que la donne a pu changer, mais restons fair-play. Ce qui est certain c’est que le Cameroun a beaucoup d’argument et je crois d’ailleurs que les Lions indomptables ont eu l’occasion de le démontrer à plusieurs reprises sur le terrain.
Le Burkina Faso a pour sa part battu un ancien champion d’Afrique et s’est hissé en demi-finale. Quel commentaire cela suscite-t-il?
Le Burkina Faso fait partie des quatre meilleures équipes de cette édition. Je crois que c’est un pays qui est arrivé à la CAN avec des ambitions, et celles-ci se sont bonifiées au fil des matchs. C’est ce qui a permis aux Étalons d’atteindre ce niveau de la compétition. Il est vraiment essentiel de saluer les performances de cette équipe inexpérimentée qui a pourtant réussi à titiller les grandes nations de football.
C’est une équipe en devenir et il faut continuer à suivre ces jeunes qui ont du talent et je pense vraiment que c’est le football africain qui gagne.
Le contexte socio-politique au Burkina est tel que l’on aurait pu penser le mental des joueurs affecté. Quelle a été la clé de leur succès?
La clé du succès des Étalons c’est l’envie des joueurs de se faire remarquer dans cette compétition. Pour la plupart du temps, ce sont des joueurs qui évoluent dans des championnats de bas niveau. Et donc, ils ont envie également envie de montrer à la face du monde qu’on peut leur faire confiance et c’est leur carrière. Et je pense que tout cela réuni a incité les joueurs à mouiller le maillot. Et le contexte au Burkina aidant, cela a permis aux Étalon de se surpasser. Je pense que l’un dans l’autre, les enjeux étaient multiples et ils ont su effectivement le démontrer et c’est vraiment salutaire.
Vos pronostics de départ se sont-ils vérifiés?
Pour ce qui est de mes favoris, je dirais oui et non. D’abord parce que je pariais sur le Cameroun, pays organisateur, et sur l’Égypte de Mohamed Salah. Mais j’avais également parié sur le Nigéria comme je l’ai fait pour le Sénégal. Donc je dirais que certains ont confirmé pendant toute la durée de la compétition. Tandis que d’autres ont été éliminés très tôt, à l’instar du Nigéria.
Propos recueillis par
Théodore Ayissi Ayissi
Finale de la CAN 2021 : La Commission de la Cemac aux premières loges
Le président de l’institution communautaire accompagné de plusieurs membres du gouvernement de la Cemac a fait le déplacement de Yaoundé ce 6 février 2022 et a rehaussé de sa présence la cérémonie de clôture de la fête du football continental.
Le cœur de l’Afrique centrale a battu ce 6 février 2022 au rythme de la finale de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN 2021). La sous-région s’honorait certes déjà d’avoir accueilli une nouvelle fois l’événement sportif continental. Elle a encore trouvé à se réjouir de la compétition africaine en raison de la présence au stade d’Olembé à Yaoundé d’une délégation d’une vingtaine de personnes de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
Le président de la Commission de la Cemac, Pr Daniel Ona Ondo, le commissaire camerounais Shey Jones Yembe et plusieurs directeurs de l’institution sous-régionale sont venus vivre in situ la cérémonie de clôture de la grand-messe du football africain. Ils ont tous pris place ce dimanche dans la tribune présidentielle aux côtés du président de la République du Cameroun, président en exercice de la Cemac, Paul Biya. Ils ont ainsi contribué à donner un cachet particulier à une cérémonie de haute qualité et déjà riche en couleurs, en sonorités et en symboles culturels.

La délégation de la Commission de la Cemac en route vers le stade d’Olembé
Motivations
Plusieurs raisons justifient un tel déploiement de la Commission de la Cemac ce 6 février 2022 à Yaoundé. Et il faut d’abord relever avec un membre de la délégation que «le Cameroun représente 40% du PIB de la Cemac. Il est l’un des pays phares de la sous-région et il accueille la jeunesse africaine pendant l’une des premières CAN à 24 de l’histoire de la compétition». De ce point de vue, «il était donc de bon ton que la Commission de la Cemac soit à cet événement. L’institution sous-régionale félicite le Cameroun et est fière de cette organisation dans un contexte de crise sanitaire et de morosité économique. La finale étant un grand rendez-vous politico sportif de l’Afrique», fait-on savoir.
Libre circulation
D’un autre côté, on se plaît à rappeler au sein de l’institution communautaire que la CAN 2021 était «aussi l’occasion d’exalter la libre circulation». Puisqu’à en croire certains responsables, «cela a permis aux Gabonais, Équato-Guinéens, Tchadiens, etc., de venir au Cameroun regarder cette compétition». À la Commission de la Cemac, on croit alors dur comme fer que «la communication renforce la cohésion sociale». Et qu’à ce titre, la CAN 2021 était un grand moment d’échange et de partage à capitaliser. «Le déploiement exceptionnel des supporters dans les stades montre bien que la libre circulation et une intégration tendent vers la bonne direction, celle d’une sous-région soudée et unie devant l’histoire», laisse-t-on entende.
Morts d’Olembé
Il y a eu des morts à Olembé. Les résultats des investigations permettent aujourd’hui de savoir qu’ils ont été victimes d’une bousculade. Les membres de la délégation de la Commission de la Cemac, en tête desquels le président de l’institution, ont saisi l’opportunité de leur présence sur le site du drame pour s’incliner devant la mémoire des victimes. «C’était l’occasion de renouveler notre hommage en la mémoire des morts d’Olembé. Un moment douloureux et un incident regrettable que les organisateurs ont corrigé pour que le stade suspendu quelques jours, puisse s’ouvrir à nouveau en demi-finale et en finale de la compétition», est-il indiqué. Avant de «regretter que cette belle compétition ait été entachée par cet événement malheureux».
Performances
La présence à Yaoundé de la forte délégation de la Commission de la Cemac est aussi à lire sous le prisme d’un autre hommage. Celui adressé cette fois aux trois pays de la Cemac engagés dans la compétition. «Les trois équipes ont livré de brillantes prestations et ont discuté au moins les quarts de finale. Tous ont passé le premier tour. Le Gabon et la Guinée Équatoriale ont fait un parcours élogieux et le Cameroun a montré sa force de Lion indomptable en sortant victorieux d’un match où il a remonté de manière fabuleuse le score de 3 buts à 0».
Pour ce beau cadeau offert à l’Afrique du football. On entonne alors au sein de la délégation de la Commission de la Cemac l’hymne de la satisfaction. «L’Afrique est fière d’un pays qui a su construire des stades les plus futuristes de l’heure», chante-t-on en chœur ce 6 février 2022 à Yaoundé.
Théodore Ayissi Ayissi
Voici un pays qui vient d’être le siège d’un méga-événement à l’échelle mondiale : la 33e CAN. Malgré quelques couacs, ce pays a prouvé qu’il est capable de grandes œuvres.
Des journalistes étrangers ont été interviewés, déclarant qu’ils n’avaient jamais vu une telle coordination dans la conception d’un événement. Cependant, même avec le succès de l’organisation, la grande marque de cette compétition a été la défaite des Lions Indomptables en demi-finale contre les Pharaons d’Égypte. Le pays attendait avec impatience la confirmation de l’ensemble de la force nationale avec le titre de champion d’Afrique.
Cette sortie de Vincent Aboubakar et ses coéquipiers fait réfléchir sur l’impact que le méga-événement CAN a provoqué dans notre société, y compris par le traitement du discours des médias comme étant «la plus grande tragédie nationale après celle de 1972». Sur toutes les physionomies de la masse des fans, l’on a pu voir la dépression causée par le résultat. Les bars, les boîtes de nuit, les lieux de rencontre de la jeunesse bohème étaient tristes. Les fans du football ont eu leur jour d’amertume le 3 février 2022 à Olembé. Et ce, malgré tout le discours de la monumentalité et de l’efficacité de l’équipe pour arracher la 3e place du tournoi.
Des discours antagonistes au sujet de la CAN au Cameroun, qui ont éclaté de manière beaucoup trop forte avant et pendant la compétition, l’on a tout entendu. Il reste que, au milieu de tels débats, l’on a identifié une certaine unification du discours autour des points positifs. Dans cette dualité des discours, il est pertinent de penser que l’épithète «unis par nature» peut être secouée par les Camerounais eux-mêmes. Qu’on pense à ce qui se passait lorsque Vincent Aboubakar marquait un but : tous debout, les bras au ciel, tendus vers la contemplation extatique d’une même réalité, en un moment de communion, donc, dans un même bonheur aussi intense que partagé, qui nous saisissait tout entiers.
À voir l’exultation collective de ces foules heureuses, j’ai pensé à la grandiose représentation du paradis. Toutes barrières de classes et de conditions sociales miraculeusement abolies, ces heures incandescentes où nous, Camerounais, avons – ce n’est pas si fréquent – communié pour former quelque chose comme un peuple conscient et heureux de lui-même. On a beaucoup et un peu vite glosé, à la suite du célèbre «L’enfer, c’est les autres» du Huis Clos de Jean-Paul Sartre, sur les effets supposés délétères du regard d’autrui posé sur nous. On suggérera aussi qu’il est évidemment plus aisé d’être avenants, joyeux, positifs dans les noires affres de la défaite. Le Cameroun ne boude pas son plaisir d’avoir accueilli 24 nations. Vive le Cameroun!
Jean-René Meva’a Amougou
La troisième place obtenue de haute lutte par les poulains d’Antonio Conceiçao redonne du sourire aux supporters basés dans la capitale régionale du Nord-Ouest et fait espérer un avenir radieu pour la séléction.
La défaite à l’épreuve fatidique des tirs au but (1-3) du Cameroun face à l’Égypte en demi-finale de la CAN avait laissé dans les rangs des quelques supporters de la ville de Bamenda un goût amer. «Les remplacements opérés par le coach étaient inappropriés. Le comble est qu’il a gaffé quant aux choix des tireurs de penalty. Jeter son dévolu sur des gars qui n’étaient pas en jambe était catastrophique. Au finish trois penalties consécutifs ratés. Je me suis recroquevillé dans ma coquille», ainsi s’exprimait Ngwa Festus Suh, un fan des Lions indomptables, au lendemain de l’échec de l’équipe fanion contre les Pharaons d’Égypte jeudi dernier. Comme ce dernier, les quelques rares supporters de l’équipe nationale de la cité capitale du Nord-Ouest (qui s’affichent) étaient dans l’émoi, le désarroi et la désolation totale après ce faux-pas qui a coûté la qualification à la finale de la 33e édition de la fête du football continental au pays de Samuel Eto’o.
Espoirs
Malgré cette sortie en demi-finale, l’espoir était permis pour le match de classement contre les Étalons du Burkina Faso. «Nous avons battu le Burkina au match d’ouverture de la compétition. Nous allons remettre cela ce soir afin de décrocher la médaille de bronze», se bombe le torse Michael Awah peu avant la rencontre de samedi. Peter Ndi quant à lui se veut plus prudent. «Le soleil qui a brillé pour le Cameroun au match d’ouverture peut le faire aussi pour le Burkina Faso au match de classement», indique-t-il. Des scores sont avancés dans un camp comme dans l’autre. 2-0, 2-1, 3-1 en faveur du Cameroun. Les plus réservés murmurent quant à eux l’inverse.
Le contexte d’insécurité aidant, la plupart des fans ont préféré visionner le match à domicile. Ce d’autant que la rencontre se déroule à partir de 20h. Point n’est besoin de se rendre dans un quelconque bistrot regarder le match étant donné que les séparatistes de la République virtuelle d’Ambazonie sont hostiles à l’organisation de la CAN.
«À trois zéro, je ne croyais même plus au miracle», affirme Michael Awah. Il croit même avoir décelé un «un signe de désespoir sur le visage du coach assis sur le banc de touche. Je me suis dit que les carottes sont cuites pour mon cher et beau pays».
Fighting spirit
C’était sans compter sur le fighting spirit des nouveaux entrants, Aboubakar, Toko Ekambi et Ngamaleu qui a requinqué le moral de leurs coéquipiers. «Remonter trois buts en l’espace de quinze minutes alors qu’on s’achemine vers la fin du match, il n’y a que chez les Lions indomptables qu’on peut voir çà», a laissé entendre Ngwa Festus Suh. Et d’ajouter: «ne dit-on pas qu’impossible n’est pas Camerounais? Pour moi l’épreuve de tirs au but n’était qu’une simple formalité, car je voyais mal le Cameroun après cette remontée perdre le match et partant la médaille de bronze. Aboubakar Vincent demeure le meilleur. Il risque même de prendre le titre de meilleur soulier de cette CAN». Une remontada qui a cloué au piloris le pays des hommes intègres. Vivement que les Lions remettent cela en mars prochain contre l’Algérie au dernier tour des qualificatifs pour la prochaine coupe du monde au Qatar, souhaitent les fans de Bamenda.
Zéphirin Fotso Kamga
Selon des observateurs, le processus met en scène un mea culpa de la Fifa vis-à-vis du Camerounais.
C’est un vrai cas d’école qui devrait faire le bonheur des adeptes de coups de théâtre. Et qui, en attendant, alimente la chronique de la CAN 2021. Son objet ? La réhabilitation de Issa Hayatou. Le 4 février dernier, le TAS (Tribunal arbitral du Sport) donné tort à la FIFA et raison à l’appelant. « La décision de la chambre de jugement de la commission d’éthique de la FIFA du 17 juin 2021 est annulée, indique un document de l’instance basée à Lausanne. La FIFA renonce à ses frais et verse à M. Issa Hayatou un montant de 5 000 francs suisses à titre de contribution à ses frais de justice et autres dépenses ». Le Tribunal estime ainsi que l’intéressé n’a pas enfreint l’article 15 du Code éthique de la FIFA.
En effet, en juin 2021, Issa Hayatou avait été suspendu par la chambre de jugement de la Commission d’éthique de la Fifa pour une durée d’un an de toute activité relative au football. Il avait notamment été reconnu coupable d’avoir violé son devoir de loyauté envers la CAF, qu’il a dirigée entre 1988 et 2017, pour son action dans la signature d’un contrat avec Lagardère Sports, en septembre 2016. Celui-ci garantissait à l’entreprise française la gestion des droits TV et marketing des compétitions organisées par la CAF jusqu’en 2028. Hayatou avait saisi le TAS en août 2021 sur cette affaire, et une audience s’est tenue le 7 décembre 2021. « Durant toute ma présidence à la CAF, tous les actes posés l’ont été dans le strict respect des statuts et règlements et toujours dans l’intérêt du football africain », a toujours insisté Issa Hayatou.
Objectifs
Du point de vue des analystes, via le TAS, l’instance faîtière du football mondial profite de la fin de la CAN pour faire œuvre de repentance. « Réhabilitation est un mot dévoyé ; il faut plutôt parler de mea culpa de la FIFA », glisse Igor Amanye. Aux yeux de l’internationaliste, « l’objectif de la FIFA est de frapper les esprits en faisant semblant de s’appesantir sur la matérialité juridique fournie par le TAS. En ce sens, pense Igor Amanye, «le contexte de la fin de la CAN sert de base aux modalités d’un rétablissement d’un Issa Hayatou injustement persécuté ».
Thibaut Massoma, chroniqueur sportif camerounais brandit le mot d’ordre lancé par l’ancien journaliste français de RFI, Gerard Dreyfus, de huer Gianni Infantino pendant la CAN. « Quand Infantino revient pour la finale, il fallait bien qu’il revienne avec une bonne nouvelle ». À son avis, « l’activité de réhabilitation est marquée par un leitmotiv nouveau : montrer que la FIFA n’y est pour rien et que le message du 9 janvier 2022 est passé».
Jean-René Meva’a Amougou
Bilan de la CAN 2021 : Mi-figue, mi-raisin pour les Camerounais
La dualité transparait dans les discours et pensées des fans des Lions Indomptables. Si l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations est un succès, il n’en demeure pas moins qu’elle a été émaillée de quelques couacs.

La cérémonie d’ouverture de la CAN 2021 est restée un moment fort pour les Camerounais
La 33ème édition de la CAN Cameroun 2021 est entrée dans les annales de l’histoire.
La grande finale Sénégal-Egypte s’est jouée ce 6 février 2022 au Stade Olembé de Yaoundé. Tous les projecteurs du monde étaient braqués sur le pays organisateur pour vivre l’apothéose de cette grande messe du football continental. Une compétition sur laquelle les Camerounais jettent déjà un regard rétrospectif. Ceux rencontrés dans les rues Yaoundé en gardent pour l’essentiel des souvenirs mitigés. «Nous tenons déjà à féliciter les Lions Indomptables du Cameroun, parce qu’ils ont mouillé le maillot, ils se sont battus. Mais malheureusement, ils ne sont pas arrivés en finale. Peut-être c’était avec l’engouement qu’on pensait remporter la Coupe, mais de façon concrète avec les joueurs qu’on a, l’équipe est moyenne. Donc, s’ils sont arrivés en demi-finale, nous pouvons déjà leur tirer un coup de chapeau, c’est vrai qu’on espérait mieux, mais nous ne sommes pas déçus», se réjouit Gabriel Ateba supporter des Lions Indomptables.
Et de poursuivre: «le plus important est que le Cameroun a réussi l’organisation de la CAN, malgré les incidents de gauche à droite. Nous pensons aux victimes de la bousculade d’Olembé paix à toutes ses âmes qui sont parties. Pour ce qui est de l’organisation de la CAN, on espère qu’économiquement le pays a pu tirer profit, et que chacun a trouvé son compte à son niveau». C’est le même son de cloche chez Nathanaël Njock. L’observateur averti dit également garder des souvenirs mitigés. «Je garde le souvenir d’une compétition que le Cameroun a accueilli dans la douleur, je garde les images d’une CAN où le Cameroun n’a pas pu entrer dans le gotha des pays très fermés qui accueillent une CAN et qui la remporte. Je garde une image tragique des Camerounais qui ont perdu leur vie en voulant aller regarder le match des Lions, ce qui dénote véritablement des responsabilités notamment de la part du gouvernement, même si les gens ne veulent pas le reconnaître».
Tout indigné, il finit par lâcher: «ce n’est arrivé que parce que le gouvernement dans son échec de mobilisation du public a ouvert des vannes et a donné l’impression aux Camerounais qu’on pouvait entrer au stade gratuitement qu’on pouvait entrer au stade sans billets». Sur un autre aspect, l’interlocuteur veut également garder à l’esprit l’idée d’une compétition avec un nivellement de valeur. «Des petits pays se sont révélés et aujourd’hui, ont tenu la dragée haute à des pays qualifiés de grandes nations au point de renverser les pronostics et de démontrer un jeu très alléchant et même, de présenter des équipes très jeunes souvent inexpérimentés, mais avec beaucoup de talents». Et Nathanaël Njock de conclure: «enfin nous retenons comme autre souvenir que deux fois de suite en l’espace de 50 ans, le Cameroun a échoué au même stade de la compétition et termine à la dernière marche du podium».
Sécurité
Pour Etienne Nanga un autre fan des Lions Indomptables, «l’organisation de la CAN au Cameroun était tumultueuse et tatillonne. Cela dit, on ne va pas tout peindre en noir, le Cameroun a réussi le pari de l’organisation. On n’a pas eu des menaces dans la zone anglophone. On se disait que nos frères pouvaient perturber l’évènement, on se réjouit que les matchs se sont déroulés à Limbé sans anicroches. On remercie déjà l’État qui a tous mis en marche pour qu’il y ait une sécurité de ce côté», explique-t-il. «Mais puisqu’il n’y a aucune œuvre parfaite dans le monde, il faut le reconnaître, cette organisation a eu des couacs, mais elle a eu des réussites. On ne peut donc pas faire la fine bouche sur une satisfaction d’avoir accueilli cette CAN, et d’avoir donné le meilleur de nous-même pour que tous les étrangers qui sont venus au Cameroun soient à leur aise. Et je crois que sur ce plan, on peut désormais mettre cette compétition dans les calendes grecques», indique encore Nathanaël Njock, observateur averti.
Ils ont dit
Yannick Compaoré, Burkina Faso
«Recevoir 24 pays ce n’est pas donné»
Je garde de très bons souvenirs de la CAN. C’était une grande compétition. Le Cameroun l’a bien organisée. Recevoir 24 pays ce n’est pas donné, le Cameroun a renforcé la sécurité, tout était en place pour les étrangers, la restauration, le respect, l’amour de vivre ensemble. Selon moi la CAN s’est bien passée au Cameroun avec les 24 nations sans oublier les délégations. Je tire un coup de chapeau au Cameroun pour l’organisation, rendez-vous en 2023 en Côte d’Ivoire. En tout cas pour nous, on s’est bien amusé au cours de cette compétition organisée au Cameroun en 2022. Pour ce qui est de la prestation des Étalons, c’est une équipe jeune. Elle souffre d’un problème d’expérience.
Léopold Nanga, Cameroun
«La fierté d’avoir accueilli sur notre terre des stars africaines»
Je me réjouis d’être parmi ceux-là qui ont vécu la 33ème édition de la CAN 2021 organisée après 50 ans par le Cameroun. Il faut dire que sur le plan organisationnel, c’était vraiment fantastique, surtout avec la beauté de tous les stades, tous les sites qui étaient rayonnants. Et l’autre souvenir, c’est cette fierté d’avoir accueilli sur notre terre des stars africaines et internationales. Et de vivre des moments fort émouvants avec les différents acteurs, notamment notre équipe nationale qui de par sa prestation a réussi à arracher la troisième place. C’est un souvenir parmi tant d’autres. Savoir qu’une équipe peut remonter trois en si peu de temps, cela relève de l’inédit.
Honorable Hamadou Ahmadou, député du département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord
«Nous avons observé plusieurs diversités africaines sur le sol camerounais»»
Aujourd’hui, nous sommes à la fin de la CAN 2021, qui a débuté le 9 janvier 2022 et qui tire sa révérence. Tout d’abord, j’aimerai remercier le président de la République camerounais, Son Excellence Paul Biya qui a permis la réussite de l’organisation de cette CAN 2021 sur le sol camerounais. Nous avons observé plusieurs innovations qui ont été réalisées pour la tenue de cette compétition. Et nous avons observé plusieurs diversités africaines sur le sol camerounais et les africains ont vécu la CAN dans sa sp lendeur ici au Cameroun. Cette compétition s’est tenue dans la paix malgré quelques incidents qui ont été constatées au stade Olembé. En dépit de l’élimination des Lions Indomptables en demi-finale. Nous avons eu l’opportunité de vivre la CAN dans sa beauté. Nous avons observé 24 délégations africaines venues au Cameroun pour la compétition continentale. Et nous remercions l’équipe qui coordonne l’organisation de cet événement, constituée du président du Comité d’organisation et sa suite, l’équipe de la Caf, le président de la Fécafoot, en la personne de Samuel Eto’o qui s’est beaucoup investi pour la réussite de cette CAN.
Propos receuillis par Olivier Mbessité
Sportifs africains : L’API rend hommage aux anciens Lions indomptables
L’Agence de Promotion des Investissements (Api) a auréolé par la voix de son top management les anciennes gloires du football camerounais. Dr. Diana Acha-Morfaw et Marthe Angeline Minja les ont également invités à investir et à faire du Cameroun une terre d’attractivité.
Bertin Ebwellé, président du Collectif des anciens Lions Indomptables de Football
«Le Calif se met derrière l’Api pour sensibiliser»
C’est déjà une belle initiative qu’a prise madame le directeur général de l’Api pour pousser nos frères footballeurs qui sont nantis des moyens à investir au Cameroun. Parce que cela sert à éviter qu’ils subissent le même sort que leurs aînés il y a 40 ans. Le Calif se met derrière l’Api pour sensibiliser les footballeurs actuels et professionnels et les amener à penser à ce volet. Il faut pouvoir participer au développement de son pays. En investissant dans les secteurs qui en ont besoin. Pour que les uns et les autres puissent s’en sortir, pour qu’on retrouve un pays prospère.
Le village «Merveilleux Cameroun» de l’Agence de Promotion des Investissements (Api) situé au Palais polyvalent des sports de Yaoundé a reçu des icônes du monde du sport. À l’instar de Yannick Noah, Albert Roger Milla, Emmanuel Mve et Bertin Ebwellé, président du Collectif des anciens Lions. Il était question pour l’Api ce 31 janvier 2022 de faire tâche d’huile en rendant un hommage mérité aux sportifs camerounais et de «profiter de la tenue de la Coupe d’Afrique des nations 2021 dans notre pays, pour célébrer le football Africain. Parce que les footballeurs connaissent une retraite précoce, bien qu’ils gagnent assez des revenus. Et donc, ils sont obligés de penser à leur reconversion à 30-35 ans.
Pour nous, c’est une cible, c’est des investisseurs potentiels», explique le directeur général de l’Api, Marthe Angeline Minja. Et de poursuivre: «il s’agit de faire du sport un business. Parce que pour nous le football est un grand vecteur pour attirer les investissements dans notre pays. Et il faut noter que ce sont des personnes qui ont beaucoup de contacts dans tous les pays. Les Camerounais jouent à travers le monde, donc nous avons besoin que le Cameroun soit connu à travers le monde, que notre destination soit connue parce que nous avons un pays hautement attractif. Vous avez suivi Yannick Noah qui a qualifié le Cameroun du Diamant d’Afrique».
Selon le directeur général de l’Api, le sport en général et le football en particulier ne sont plus à considérer simplement comme «des plateformes de rencontres, permettant aux sportifs de se démarquer dans le but de remporter un trophée, mais devrait être des opportunités devant permettre à des acteurs économiques de mettre en relief des opportunités d’affaires donc dispose un pays, ceci dans l’intérêt mutuellement bénéfique des parties», fait-elle savoir.
Sport et développement
Le football est une grosse industrie qui mobilise les médias nationaux et internationaux. Il permet de ce fait de donner une visibilité et d’attirer les investisseurs. «La CAN 2021, l’évènement sportif bénéficiant d’une forte mobilisation des medias nationaux et internationaux, représente un enjeu majeur de développement de l’attractivité du Cameroun», précise encore le directrice général de l’Api.
Il est donc question pour l’Agence de promotion des investissements de «tirer le meilleur profit de la vitrine qu’offre cet important évènement pour intensifier ses missions de vulgarisation des opportunités d’investissement dans notre pays, afin de susciter l’intérêt des investisseurs et de drainer un flux massif d’investissements au Cameroun», rappelle-t-elle. Par ailleurs, il est à relever que le footballeur d’aujourd’hui est un potentiel investisseur de demain. C’est un métier qui génère désormais d’importants revenus et donc la carrière est courte. «Il s’agit d’une opération de charme et de séduction qui s’inscrit dans la durée, et à laquelle nous nous livrons ce soir pour vous inviter dans votre reconversion à servir la destination Cameroun pays d’attractivité et d’opportunités qui reste et demeure un bon risque pour les investisseurs», martèle Marthe Angeline Minja.
Olivier Mbessité
Soirée API / ils ont dit
Yannick Noah, ancien joueur de Tennis
«Le Cameroun est un diamant brut»
Le Cameroun est un diamant brut qui demande à être poli. On dit souvent en anglais, il faut mettre ton argent où se trouve ta bouche. Je suis très content et fier de passer le temps ici au Cameroun depuis un an parce que je pense que le Cameroun est en devenir, il va se passer des choses extraordinaires à partir de ce moment. Je suis honoré de parler devant les gens qui m’ont tellement honoré dans ma jeune et vieille vie. Je suis content de voir Emmanuel Mvé. J’étais encore enfant en 1972, puisqu’on parle de la CAN aujourd’hui et j’étais au stade durant toute l’aventure. C’est beaucoup de joies et de pleurs. Vous représentez l’équipe en tant que capitaine. Investir c’est mettre son cœur, y croire. Je crois que le Cameroun est une terre d’opportunités, que l’avenir me donnera raison j’en suis sûr. Le Cameroun est sucré, la CAN est sucrée.
Emmanuel Mvé Elemva, ancien capitaine des Lions Indomptables
«Les footballeurs sont des acteurs privilégiés pour le rayonnement et l’investissement»
Je voudrais remercier madame le directeur général de l’Api pour cette invitation adressée et qu’elle a adressée à toutes les icônes du football. Madame le directeur général, vous avez réparé quelque chose qui nous révolte nous les anciens footballeurs. Nous avons besoin de considération, nous avons besoin de plus de considération pour ce que nous avons apporté à ce pays en termes de rayonnement du Cameroun. Nous sommes fiers de cela. Madame le directeur général, vous êtes parmi les rares personnes à comprendre que les sportifs, les footballeurs, constituent les acteurs privilégiés pour le rayonnement et même pour l’investissement dans notre pays. Lorsqu’on agrafe 4 étoiles, 5 étoiles, cinq fois champions d’Afrique, nous ne connaissons pas autres activités au Cameroun en dehors du football qui ont contribué au rayonnement de ce pays, sans oublier ceux qui l’ont fait: les footballeurs. Que désormais les anciens footballeurs soient mis à l’avant-garde pour la promotion du Cameroun. À quelque niveau que ce soit dans le rayonnement et dans les investissements.
Albert Roger Miller, ancien Lion indomptable
«Merci au DG de l’Api d’avoir pensé aux anciens Lions Indomptables»
Nous disons un grand merci au directeur général de l’Api d’avoir pensé aux anciens Lions Indomptables. On ne s’y attendait pas, c’est quelque chose de fantastique, nous lui disons merci. Et la soirée est belle, j’espère qu’elle va se poursuivre jusqu’à dimanche soir avec la victoire des Lions.
Bertin Ebwellé, président du Collectif des anciens Lions Indomptables de Football
«Le Calif se met derrière l’Api pour sensibiliser»
C’est déjà une belle initiative qu’a prise madame le directeur général de l’Api pour pousser nos frères footballeurs qui sont nantis des moyens à investir au Cameroun. Parce que cela sert à éviter qu’ils subissent le même sort que leurs aînés il y a 40 ans. Le Calif se met derrière l’Api pour sensibiliser les footballeurs actuels et professionnels et les amener à penser à ce volet. Il faut pouvoir participer au développement de son pays. En investissant dans les secteurs qui en ont besoin. Pour que les uns et les autres puissent s’en sortir, pour qu’on retrouve un pays prospère.

Trouvez l’absent
Cale au cou
Plus de gratuité pour les billets d’accès aux stades pendant la Can 2021. Le ministre camerounais des Sports et de l’Éducation physique a annoncé la suppression de la gratuité des billets et des tickets de mobilisation. Selon Narcisse Mouelle Kombi, «la gratuité des billets a été supprimée car les billets de mobilisation ont posé problème».
Débandade
«Si vous ne ramenez pas la coupe, vous devez rembourser tout ce qui a été investi sur vous pour cette Coupe d’Afrique des nations». Ces propos du colonel Mamady Doumboya à l’occasion de la cérémonie de remise de drapeau à la délégation guinéenne pour la Coupe d’Afrique des nations (Cameroun 2021) a sans doute ressurgi et hanté l’esprit des joueurs du Syli national après leur défaite (0-1) contre la Gambie en 1/8 de finale de la compétition. Craignant visiblement que le nouveau président de la transition en Guinée passe de la parole à l’acte, ils n’ont pas préféré prendre de risques. Selon plusieurs sources, la délégation guinéenne, après son élimination de la Can a regagné Conakry avec seulement quatre joueurs évoluant dans le championnat local. Les autres joueurs, évoluant en Europe, ont choisi de rejoindre directement leurs clubs.
Malaise
Peut-être, Janny Sikazwe (l’arbitre zambien qui avait, le 12 janvier dernier, interrompu, à deux reprises, le match entre de la CAN entre le Mali et la Tunisie) est inquiet de voir ses chances de sélection lors des prochaines Can remises en question. Interviewé par le journal L’Équipe le 1er février dernier, il a expliqué avoir été victime d’un grave coup de chaud qui aurait pu lui être fatal. «J’étais confus et je ne me rendais compte de rien. Je n’entendais plus mes assistants qui m’ont dit qu’ils essayaient de me joindre, de m’aider car ils voyaient que quelque chose n’allait pas. Je n’en ai aucun souvenir», a-t-il fait valoir.
Démis
Au lendemain de l’élimination de sa sélection en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations face au Burkina Faso au soir du 29 janvier 2022, la Fédération Tunisienne de Football (FTF) a annoncé avoir mis fin au contrat de son sélectionneur Mondher Kebaier. À sa place, c’est son adjoint Jalel Kadri qui a été nommé par l’instance. «Il a été décidé de mettre fin à la relation contractuelle avec M. Mondher Kebaier et de nommer M. Jalel Kadri comme son successeur. En passant, nous remercions M. Mondher Kebaier pour ses efforts pendant la période qu’il a passée à la tête de l’équipe nationale, en lui souhaitant beaucoup de succès dans la suite de sa carrière d’entraîneur. Nous souhaitons également plein succès à M. Jalel Kadri dans ses nouvelles fonctions», peut-on lire dans le communiqué de la FTF.
Bagarre
C’est RMC Sports qui, le 30 janvier dernier relate les faits. «Au terme d’un quart de finale de la CAN 2021 bouillant, l’Égypte a renversé le Maroc (2-1) et s’est qualifiée pour les demi-finales de la compétition. Au moment de regagner les vestiaires à la fin du match, plusieurs altercations ont eu lieu d’abord entre joueurs égyptiens et marocains puis entre les deux sélectionneurs Carlos Queiroz et Vahid Halilhodzic. La sécurité a dû intervenir. Comme révélé par RMC, les deux hommes ont eu un échange très accroché dans les couloirs du stade juste après la rencontre. Très en colère, Vahid Halilhodzic ne s’est d’ailleurs pas présenté en conférence de presse d’après-match. Il n’avait également pas apprécié l’absence de Carlos Queiroz en conférence de presse d’avant match», écrit le journal.
Absent
Parfois, dans un espace social où une personne qui pense avoir été mise en minorité, il y a plusieurs façons d’obtenir le maximum de reconnaissance symbolique. Dossard N°11 pendant cette Can, Christian Bassogog (meilleur joueur de la Can 2017) semble accompagner un contre-scénario invisible. Sans commentaire.
Claque
Toujours selon L’Équipe, la rencontre entre l’Égypte et le Maroc a donné lieu à de très vives tensions. «Visiblement incapable de contrôler ses nerfs, le gardien égyptien Mahmoud Ahmed a surtout commis l’énorme couac de gifler… le président de la Fédération marocaine de football!», apprend-on du journal. D’après Hervé Penot, l’auteur de l’article, le portier égyptien ne savait probablement pas, dans la confusion générale, qui était la personne à qui il a asséné une gifle, sauf que ce geste mais aussi les insultes proférées se sont muées en quasi-affaire d’État.
Ranking
On connaît déjà les rangs définitifs des équipes éliminées au terme des quarts de finales disputés samedi et dimanche. Sortis de la compétition depuis le mercredi 26 janvier par l’Égypte, en huitièmes de finale, la Côte d’Ivoire termine la compétition à la 10e place. Selon le ranking de la Caf, l’équipe de Côte d’Ivoire est la 2e meilleure équipe des sélections tombées en huitièmes de finales après celle du Nigeria (9e).
Forfait
Déjà impactés par les blessures des deux premiers gardiens, les Pharaons vont également devoir faire sans le patron de la défense centrale. Des informations relayées par Afrik Foot ce 1er février 2022 assurent en effet que Hegazy est victime d’une déchirure d’un tendon aux ischios-jambiers. Son forfait pour l’ensemble de la CAN serait donc d’ores et déjà acté.
Bonus
Pour saluer les performances des Étalons et les encourager pour le reste de la compétition, deux banques installées au Burkina ont mis la main à la poche. Selon la Fédération burkinabè de football, l’une a offert 100 millions de francs CFA à l’équipe nationale. Et ce n’est pas fini. Un autre établissement financier a également annoncé une enveloppe financière de 50 millions de francs CFA pour les poulains de Kamou Malou. Mieux, elle promet 100 autres millions en cas de victoire finale.
Coup franc
Écoutons Kamou Malou, le coach des Étalons du Burkina Faso. «Nous avons faim et pour que nous puissions atteindre nos objectifs. Il faut que les dirigeants africains fassent confiance à cette expertise africaine et surtout à cet accompagnement. Les autres se sont développés à tel point qu’ils viennent nous envahir. Donc, il faut nous permettre de nous développer». Et pour illustrer le bon travail des techniciens locaux, Kamou Malou a pris comme exemple Aliou Cissé dont il loue le bon parcours. «C’est une occasion de rendre hommage à Aliou Cissé. C’est un devancier dans ce cercle très fermé de techniciens africains qui sont arrivés à ce niveau. J’ai beaucoup de respect pour lui. Aliou Cissé et moi avons le même combat pour beaucoup de visibilité sur les coaches africains. Il n’y a pas longtemps, chaque pays allait chercher son “sorcier”. Je ne vais pas prononcer de couleur».
Coup de fil
Après leur brillante victoire face à la Guinée Equatoriale (3-1), le président Macky Sall a appelé les Lions de la Téranga. «Tout juste après le match, le président de la République a appelé personnellement Gana Gueye parce que Sadio Mané était avec les journalistes, pour les encourager et leur dire toute la solidarité du peuple sénégalais et la détermination qu’on a pour accompagner l’équipe jusqu’au bout de la compétition», a informé le ministre des sports qui a rencontré la presse sénégalaise à Yaoundé.
Fans zones de Douala : Le lucre et le sucre pour les commerçants
Restaurateurs, vendeurs de boisson, artisans et autres vendeurs de gadgets ont développé avec un certain succès, leurs petites activités dans les fans zones durant la période de compétition.

Un effet Lions indomptables sur le chiffre d’affaires des fans zones
Dans les fans zones, des centaines de commerçants ambulants proposent divers services et divers produits. Ghislain, étudiant à l’Université de Douala a ainsi pu compter sur de nouvelles sources de revenus depuis le démarrage de la Coupe d’Afrique des nations 2021. Il a mis de côté la vente des fruits, une activité qu’il faisait à temps partielle avec un ami, pour jouer au peintre pendant la compétition. Son travail consiste alors à appliquer des couleurs de vernis sur les supporters en fonction des équipes en lice. Et il ne va pas loin pour faire valoir son art.
La fan zone du Parcours Vita dans l’arrondissement de Douala 5ème lui sert de site de travail. «La peinture c’est 200 FCFA un coté du visage, 300 FCFA les deux côtés et 500 FCFA tout le visage. Je fais les dessins de différents designs. Je ne dessine pas seulement pour le Cameroun mais pour d’autres pays aussi», explique-t-il. Il dit compter en moyenne 7000 FCFA de chiffre d’affaires, surtout lorsque le Cameroun joue.
Gadgets et restauration
Le commerce des maillots, écharpes, fanions, casquettes et autre occupe une bonne place. L’artisanat se met également en exergue avec des jeunes qui confectionnent des tenues aux motifs africains et autres gadgets du même genre. Les produits alimentaires et les boissons semblent beaucoup faire l’affaire. C’est la grande affluence de ce côté. Les supporters dégustent du poisson braisé, poulet braisé ou prennent une boisson au choix. «Pour cette CAN, nous avons mis sur pied au nombre de six une entreprise de restauration dans cette fan zone. Nous disons que nous sommes satisfaits parce que les clients nous font confiance et aiment les menus que nous leur proposons. Nous faisons plutôt une bonne affaire surtout quand les Lions indomptables sont de sortie», explique Gisèle.
Les prix dans le mini-restaurant sont fonction de la quantité et du menu. Mais déjà à 1000 FCFA, l’on trouve son compte. La boisson quant à elle est gérée par de grosses entreprises brassicoles telles que l’Union des brasseries du Cameroun et la Société anonyme des brasseries du Cameroun. Aussi, certaines entreprises qui font dans la confection des jus naturels engagent les commerçants ambulants afin d’écouler leurs stocks.
Jeux vidéo
Des jeux de réalité virtuelle ne sont pas en reste. «Nous proposons des jeux de réalité virtuelle, des simulateurs de conduite avec des casques, la zombie, la boxe, le jeu de sable, les montagnes russes. Ça va de 5 à 7 minutes pour les casques debout et aussi assis en fonction de la performance du joueur. Pour le joueur de simulateur de conduite, c’est dix tours de circuit. 1000 FCFA la partie par personne et par jeu», indique Annie Gisèle, représentante d’une entreprise de réalité virtuelle. Plusieurs autres entreprises commerciales ont également déployé des agents dans plusieurs autres fans zones de rassemblement.
Diane Kenfack
Drame d’Olembe : Discrimination à ciel ouvert des personnes handicapées
Alors que le Cocan annonce des nouvelles mesures afin que la sécurité des spectateurs soit garantie lors des prochains matchs au stade, l’on constate que le manque d’aménagements particuliers pour les personnes handicapées ayant entraîné la mort de Véronique Dorothée Djilo, lors de la bousculade du 24 janvier dernier, demeure d’actualité.

Véronique Dorothée Djilo, handicapée moteur et une des victimes
du drame d’Olembé
L’incident mortel survenu au Stade d’Olembe ne cesse de dévoiler les manquements du Cocan. La dernière, en date, a été révélée par la Plateforme nationale des organisations de promotion de l’inclusion des personnes handicapées. Au moyen d’un communiqué publié le 31 janvier dernier, cette organisation dénonce le manquement à la loi qui a conduit à la mort d’une personne handicapée lors de ce drame. «Au cours de la bousculade au stade d’Olembe le lundi 24 janvier 2022, la nommée Véronique Dorothée Djilo, handicapée moteur, professeur des Lettres classiques au Lycée d’Essazock, a trouvé la mort alors qu’elle manifestait comme tous les autres citoyens son patriotisme en allant supporter les Lions indomptables», indique la Plateforme. Et, celle-ci n’est pas allée de mains mortes pour dénoncer l’écart constatée, laquelle a été fatale à l’enseignante.
Omission
En effet, la Plateforme épingle l’absence des mesures particulières devant faciliter l’accès au stade aux personnes à mobilité réduite. Un état de fait qui tranche avec les dispositions du décret N°2018/6233/PM du 26 juillet 2018 relative à l’application de la loi N°2010/002 portant protection et promotion des personnes handicapées au Cameroun. Ce décret, en son article 24 stipule que: «l’Etat veille à l’aménagement des complexes culturels ou sportifs, les sites touristiques, les centres artistiques, ainsi que les stades, espaces et aires de jeux publics, par des équipements spécifiques, des passages appropriés et des places réservées permettant aux personnes handicapées d’y accéder aisément et de bénéficier des activités et services desdites institutions», rappelle Emmanuelle Tchotchom, directeur exécutif de la Plateforme, dans ce communiqué.
Il faut rappeler qu’au lendemain de ce drame, la Confédération africaine de football (Caf) avait suspendu le Stade d’Olembé des rencontres de football organisées par cette institution, dans le cadre de la CAN 2021. «Le stade ne sera plus utilisé tant qu’une enquête complète n’aura pas eu lieu sur les circonstances du drame», avait déclaré Patrice Motsepe, président de la Caf. À la suite de Motsepe, le président Paul Biya prescrit une enquête pour élucider les circonstances de ce malheureux incident. Ainsi, le 28 janvier 2022, le président du Comité local d’organisation de la CAN, le ministre des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, rend public un rapport sur le malheureux incident.
Discrimination
Au-delà de revenir sur les circonstances ayant entraîné la survenue de ce drame, le Minsep met en exergue les mesures prises par le gouvernement afin d’éviter que l’histoire ne bégaie. Au nombre de celles-ci, nous pouvons citer: la mise en place, à bonne distance, sur les voies d’accès au stade, des postes de filtrage (check-point); la présence effective des hauts gradés des forces de défense et de sécurité à tous les postes de contrôle et points d’accès; l’ouverture de plusieurs portails supplémentaires d’accès au stade; la sécurisation de tous les couloirs d’accès au stade; etc.
Des mesures qui ne font pas cas de la prise en compte des personnes handicapées, pour ce qui est de leur accès au stade. «Les personnes handicapées ont le regret de constater que le rapport d’incident produit par le Cocan en date du 28 janvier 2022, dans les mesures correctives prises par le gouvernement ne fait aucunement mention des aménagements relatifs à l’accessibilité et la sécurité des personnes handicapées dans les infrastructures sportives pour la suite du processus», dénonce la Plateforme. À la suite de ce communiqué, Emmanuelle Tchotchom a saisi le président du Cocan et celui de la Caf, sous le couvert de la Fecafoot, afin que des mesures urgentes soient prises afin que l’inclusion des stades et notamment de celui d’Olembe soit une évidence.
Bobo Ousmanou
Puma et Coq Sportif, la symbolique de l’identité «Lions indomptables» dans le choix des équipementiers

Claver Étoundi
La présente réflexion pourrait poser les jalons de la création à l’avenir d’un équipementier «THE LION’S», en adéquation avec notre histoire, nos valeurs, notre culture, véritables référents identitaires.
Le chercheur et sémio-stratège de la Communication jette un regard critique sur les choix des équipementiers des Lions indomptables et met en avant une formule censée être le bon compromis pour le football camerounais.
Le symbole fait partie des caractéristiques essentielles d’un signe. Dans les approches piercienne et Saussurienne, signifiant, signifié, representamen et interprétant sont des dualités consubstantielles au décryptage des codes et des éléments de langage. Tout est signe, en fonction du contexte. Aussi bien en politique que dans le sport, plusieurs isotopies sont inhérentes au sème Lion.
Le symbole ou le trait sémique additionnel au susbtantif «indomptable» renverrait contextuellement à des qualités précises ou à des valeurs telles le courage, la force, la majesté, la détermination, la royauté, l’engagement, la loyauté, la vélocité, la robustesse, la pugnacité, le respect, le succès. Il est donc important de s’accrocher à ces valeurs caractérielles et caractéristiques de notre identité commune. Cette identité qui fait ou bâtit notre réputation, notre notoriété, notre fierté, notre identité. Tout en suscitant in extenso, respect, admiration, crainte.
Puma
Le Puma, carnassier vorace est un référent analogue au Lion, roi de la forêt. Puma SE est un célèbre fabricant allemand mondial de chaussures de sport et d’autres produits de sportswear fondé en 1924 par Adolf et Rudolf Dassler. Basé à Herzogenaurach, en Bavière. La marque Puma est l’une des marques les plus reconnues dans le monde. Elle est synonyme de l’élégance, de la vogue et du sport. Elle parraine plus de 30 équipes de football nationales dans cinq différentes confédérations de la FIFA. Une des caractéristiques clés du succès phénoménal de Puma est son logo incroyablement efficace. Le symbole Puma est connu pour son approche minimaliste, sa simplicité, sa puissance et son efficacité sur tous les angles. Le symbole Puma a été introduit en 1948. Depuis sa création, il n’a pas connu de changement. Le symbole se compose d’une image d’un Puma bondissant qui est un gros félin américain ressemblant à un lion et qui vit dans les montagnes. Inégalé dans la grâce et l’agilité, le Puma est un animal très puissant et un chasseur expert qui peut sauter en hauteur sans effort.
L’un des objectifs de cette démarche sur les plans analytique et de la prospective vise à établir un continuum dialectal tissé autour d’une adéquation réelle, en lien étroit avec l’histoire et le label «Lions indomptables du Cameroun». C’est une lecture.
Avec l’ajout de cette créature merveilleuse sur le symbole, la compagnie a résumé toutes les valeurs fondamentales et les aspects fondamentaux de la marque en une identité puissante. Le symbole Puma exprime la direction de la marque qui se développe toujours vers un avenir innovant et son dévouement exceptionnel. Le symbole Puma apparaît plus souvent dans un schéma de base de couleurs noire et blanche qui procure une sensation naturelle de chaleur et porte une impression très attrayante. Les Lions Indomptables ont remporté des titres et des succès avec l’équipementier «PUMA». Une véritable histoire.
Coq Sportif
Le Coq Sportif, originellement, retrouve le soleil levant qui l’accompagnait sur ses représentations initiales. En 1882, Romilly-sur-Seine dans l’Aube en France, dans son atelier de textile, un passionné de sport, Émile Camuset, décide de confectionner des maillots jersey pour ses amis cyclistes, footballeurs et rugbymen. Sans le savoir, il pose les fondations d’une marque qui deviendra mythique au fil des épopées sportives qu’elle accompagnera.
140 années plus tard, le monde du sport à travers la marque «Le Coq Sportif» a toujours inspiré la création de ses produits. Créer des produits pour les sportifs de haut niveau, un véritable challenge. Des produits assimilés à la marque, simple et intemporelle, devenus le symbole de leur héritage. Pour cette marque, son leitmotiv est de «donner aux consommateurs ce dont ils ont besoin et rien d’autre».
Le symbole ou le trait sémique additionnel au susbtantif «indomptable» renverrait contextuellement à des qualités précises ou à des valeurs telles le courage, la force, la majesté, la détermination, la royauté, l’engagement, la loyauté, la vélocité, la robustesse, la pugnacité, le respect, le succès. Il est donc important de s’accrocher à ces valeurs caractérielles et caractéristiques de notre identité commune. Cette identité qui fait ou bâtit notre réputation, notre notoriété, notre fierté, notre identité. Tout en suscitant in extenso, respect, admiration, crainte.
Le bleu-blanc-rouge est un clin d’œil à son surnom historique de «Marque des tricolores». Le Coq Sportif gagne aussi une devise: «Un nouveau jour se lève». Les nouveaux codes de la marque expriment ainsi un état d’esprit résolument positif: chaque jour, une victoire est possible! Une identité française, en somme.
C’est l’équipementier actuel de l’équipe fanion des Lions Indomptables engagée à la CAN 2021. Les choix, les motivations des symboles devraient s’inscrire à la fois dans un encrage logique identitaire, référencé et pertinent. Et non pas de manière stochastique, fortuite, inopérante ou à des fins essentiellement pécuniaires ou vénales.
Addentum
La présente réflexion pourrait poser les jalons de la création à l’avenir d’un équipementier «THE LION’S», en adéquation avec notre histoire, nos valeurs, notre culture, véritables référents identitaires. Un representamen qui sonnerait le glas d’un positionnement de choix concurrentiel, préférentiel sur le plan cognitivo-affectif, mais aussi mémorable pour tout interprétant (à la fois le Camerounais lambda, tout sportif camerounais, les adversaires des Lions en compétition), ad infinitum, au sens Peircien.
L’un des objectifs de cette démarche sur les plans analytique et de la prospective vise à établir un continuum dialectal tissé autour d’une adéquation réelle, en lien étroit avec l’histoire et le label «Lions indomptables du Cameroun». C’est une lecture.
Telle est ma modeste analyse.
Récapitulatif des équipes et des circonstances des victoires des pays organisateurs.
1959, Égypte
Trois pays présents en 1957 ont participé à ce tournoi. Lauréate de l’épreuve, l’Égypte, amenée par sa star Mahmoud Al-Gohary conserve son titre en s’imposant face au Soudan (2-1).
1962, Éthiopie
Trois ans plus tard, deux nouveaux pays disputent pour la première fois la CAN, la Tunisie et l’Ouganda. À l’issue du tour final, chez elle, l’Éthiopie prend sa revanche de 1957 sur l’Égypte en arrachant la victoire dans les prolongations (4-2).
1963, Ghana
Cette quatrième édition marque l’arrivée croissante de nations. Malgré le nombre affluent de pays engagés, seules quelques équipes sont admises par la Confédération africaine de football. Le pays organisateur, le Ghana, remporte son premier trophée face au Soudan (3-0).
1978, Ghana
Le Ghana triomphe chez lui en dominant l’Ouganda en finale (2-0). Les Black Stars, vainqueurs pour la troisième fois de la CAN, acquièrent le droit de conserver le trophée.
1980, Nigéria
En tant que pays organisateur, le Nigéria s’est surpassé en écrasant l’Algérie en finale (3-0). Son buteur, Sigon Odigbamy, est le maître artificier de l’éclatante victoire des Super Eagles.
1986, Égypte
Sur les terres des Pharaons, Roger Milla et le Cameroun arrivent une nouvelle fois en finale mais s’inclinent contre les Egyptiens. Après une finale qui se finit sur un score vierge à l’issue du temps réglementaire, les Lions Indomptables perdent aux tirs au but (t.a.b 5-4). Roger Milla termine néanmoins meilleur buteur du tournoi avec 4 réalisations.
1990, Algérie
En pays hôte, l’Algérie se défait du Nigéria (1-0). Les Super Eagles perdent pour la deuxième fois d’affilée en finale. Quant à l’équipe algérienne, elle fut éclairée par son attaquant, Djamel Menad (4 buts), révélation du tournoi aidant amplement au sacre de son pays.
1996, Afrique du Sud
Cette édition porte le nombre d’équipes admises à participer au tournoi final à 16. Toutefois, elles ne sont que 15 à disputer la compétition. L’État nigérian décide à la dernière minute de boycotter la CAN et de retirer son équipe, tenante du titre. Du côté sportif, l’Afrique du Sud en pays organisateur domine la Tunisie (2-0) et décroche son premier trophée.
2004, Tunisie
Avec un certain Roger Lemerre comme sélectionneur, la Tunisie s’impose en finale devant le Maroc (2-1). Le Tunisio-brésilien Santos est le grand artisan de ce sacre avec 4 réalisations.
2006, Égypte
Au terme d’une énième finale se terminant aux tirs au but, les Pharaons s’imposent devant la Côte d’Ivoire (0-0 t.a.b 5-4). Consacrée pour la cinquième fois dont la troisième à domicile, l’Égypte détient maintenant le record du plus grand nombre de titres remportés.
Synthèse : Ongoung Zong Bella
Source : Wikipedia
La Chronique de la CAN
Réinvention des discours
En considérant la diplomatie comme le théâtre des rapports de force, il arrive parfois que des partenaires aient une conscience claire et partagée des enjeux. Dans ce sens, il est indéniable que, l’audience que Paul Biya a accordée à Kgomotso Ruth Magau (Haut-commissaire d’Afrique du Sud arrivé en fin de séjour au Cameroun) le 31 janvier dernier à Yaoundé est à la fois synthétique et capable de répondre à plusieurs évènements survenus pendant la CAN 2021).
Kgomotso Ruth Magau l’a dit elle-même : «Dans nos échanges, il (Paul Biya) a été très reconnaissant à l’endroit du président de la CAF, qui heureusement vient d’Afrique du Sud. Il a mis l’accent sur le fait que sans son implication, le Cameroun n’abriterait pas une CAN réussie telle que nous l’avons aujourd’hui». S’il s’agit effectivement d’un bon exemple de diplomatiquement correct, ce qui est davantage intéressant, c’est de saisir le moment où elle le dit. D’ailleurs, voilà peut-être de quoi nourrir une autre réflexion: l’organisation de la CAN 2021 est-elle une réussite pour le Cameroun et la CAF?
L’un et l’autre. Au fur et à mesure qu’un peu de vérité parvient à s’instaurer au milieu des mille et une controverses apparentées à l’organisation de la CAN 2021, l’ambiance est maintenant à la réinvention des discours. La dérive qui consiste à sacrifier l’art du discours de la vérité au profit du mensonge n’aura finalement servi qu’à distraire l’opinion publique internationale. «Une CAN réussie telle que nous l’avons aujourd’hui», voilà une phrase qui a désormais sa place dans le répertoire des thèmes de la CAN 2021 disputée au Cameroun. Cette phrase permet également de saisir les effets pervers et paradoxaux de la campagne menée ouvertement par certaines officines et la frivolité bavarde d’autres acteurs, parmi lesquels des joueurs et des entraîneurs.
Jean-René Meva’a Amougou
Offensive du Copil du Pref-Cemac : Quatre projets intégrateurs déjà dans le pipe
Leur mise en œuvre connaît une évolution satisfaisante en raison de l’implication et du suivi constant de l’organe sous-régional et de son Comité ad hoc.

Pr. Michel-Cyr DJIENA WEMBOU et S.E. Rigobert Roger ANDELY, acteurs clés de la mise en oeuvre des projets intégrateurs
Le 22 novembre 2019 à Yaoundé, les chefs d’État de la Cemac adoptent 12 projets intégrateurs. Ceux-ci sont à l’origine retenus par le Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières (Copil du Pref-Cemac). Ils ont ensuite fait l’objet d’une recherche de financements sous l’impulsion des présidents Paul Biya et Denis Sassou Nguesso, respectivement président en exercice de la Cemac et président dédié au Pref-Cemac. Une table ronde s’est tenue dans ce sens les 16 et 17 novembre 2020 à Paris. «Elle a permis de mobiliser près de 3,8 milliards d’euros pour un montant recherché de 3,3 milliards d’euros. Les financements de huit des 11 projets présentés étaient ainsi bouclés à l’issue de ladite Table Ronde», rappelle un communiqué du Copil Pref-Cemac. Dans le même temps, un Comité technique de suivi composé notamment de la Commission de la Cemac a été mis sur pied. La mission était notamment de coordonner la mise en œuvre des projets intégrateurs. Les informations déjà disponibles annoncent que quatre des onze projets sont déjà en phase de démarrage.
1- Interconnexion des réseaux électriques Cameroun-Tchad
Le financement a été bouclé dès l’ouverture de la Table ronde par la BAD, pour une enveloppe de 265,5 millions de dollars, la Banque mondiale pour 39 millions de dollars et le Cameroun pour 13,5 millions de dollars. Le recrutement de l’assistance à la maitrise d’ouvrage a été effectué en février 2021. Par Décision N° 000467/ MINEE/ CAB du 21 septembre 2021, communiquée au Président du Copil du Pref-Cemac, le ministre camerounais de l’Eau et de l’Énergie vient de désigner les membres du Comité Inter-États de Pilotage de ce projet, pour la partie camerounaise. L’équipe de direction du projet se met ainsi en place pour sa réalisation effective.
2-de construction de l’Université inter-États Congo-Cameroun
Les deux pays ont entrepris d’accomplir les diligences requises pour le lancement de la partie congolaise dudit projet, et l’obtention des équipements de pointe requis, suite à la réunion de projet qui s’est tenue le 5 avril 2021 par visioconférence sous la coordination de la Commission de la Cemac. Six Capital Holding, en réponse à la requête du président du Copil du Pref-Cemac, a confirmé les dispositions prises pour la livraison au Campus de Sangmélima, des équipements didactiques de pointe, d’une valeur de 2 millions d’euros. Le président du Comité de Gestion du Fodec a été saisi par le président du Copil, conformément aux engagements pris à Paris, en vue du déblocage de la somme de 900 millions de FCFA pour la finalisation des travaux de construction au campus de Sangmélima et le règlement du volet indemnisation dans le processus de construction du campus de Ouesso.
Par ailleurs, le Gouvernement du Congo a inscrit une provision de FCFA 1 200 000 000 (un milliard deux cent millions) pour la construction du campus de Ouesso de l’Université Inter-États Congo-Cameroun. Enfin, une mission gouvernementale conduite par la ministre congolaise de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique a séjourné à Ouesso dans le département de la Sangha, du 5 au 9 décembre 2021, à l’effet de finaliser le processus d’acquisition du terrain devant servir à la construction de l’Université inter-États Congo-Cameroun(UIE-CC), ainsi que des établissements chargés d’assurer la formation en Agroforesterie, l’Environnement et en Sciences Appliquées. À l’occasion, un protocole d’accord a été scellé entre l’État congolais et les populations locales qui ont gratuitement cédé un site de 117 hectares de terrain au village Mbalouma, dans le district de Mokéko, pour la construction de la partie congolaise de l’Université Inter-États Congo-Cameroun.
3-Aménagement de la route Ndende-Dolisie
Le Gouvernement de la République du Congo a saisi la BDEAC pour le financement de ce projet. La BDEAC a approuvé en date du 9 juin 2021 un prêt de FCFA 32.759.000.000 en faveur de l’État congolais pour la mise en œuvre de ce projet. Le prêt a été confirmé en date du 16 août 2021 par la signature de l’accord de prêt. Actuellement, les conditions préalables au décaissement sont en cours d’être accomplies par le Gouvernement congolais. La participation de la BDEAC permet de boucler la première phase du projet du côté du Congo, notamment 93 Km de route entre Dolisie et Kibangou, y compris la construction du pont sur la rivière Niari.
Le financement global mobilisé par la BAD comprend: 74 millions d’euros (48,2 milliards de FCFA) pour la construction de la première phase (côté Congo) et 137,63 millions d’euros (90,3 milliards de FCFA) pour la construction de la partie gabonaise de ladite route (Gabon/PASIG). Depuis le 14 décembre 2021, la cellule d’exécution du Projet d’appui au secteur des infrastructures au Gabon «PASIG1» est en mouvement dans le département de la Dola pour se préparer à lancer les travaux de la route Ndendé/Doussala. Cette descente sur le terrain a permis de vérifier la situation réelle jusqu’au pont sur la Ngongo à 2 km du village Doussala. Le projet de la route va intégrer l’apport de la population qui est la bénéficiaire de l’infrastructure.
4-Aménagement du corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena
Le financement de la première phase est pratiquement bouclé. En effet, à la demande de la République du Congo, une première enveloppe de FCFA 16.800.000.000 a été approuvée en 2020 par la BDEAC et décaissée en 2021 pour la réalisation des travaux de réhabilitation des tronçons les plus dégradés de la route nationale n°2 entre Brazzaville et Ouesso. Le Conseil d’administration de la BDEAC a approuvé le 17 novembre 2021, un prêt de FCFA 99.570.000.000, pour le financement partiel du projet d’aménagement du corridor Brazzaville-Bangui-Ndjamena (section Ouesso-Bangui). En outre, le Gouvernement de la République Centrafricaine a saisi la BDEAC au profit de ce même projet. L’intervention attendue de la BDEAC au profit de la RCA sous forme de subvention est de FCFA 1.900.000.000. Par ailleurs, le Comité de Gestion du Fodec a autorisé l’inscription d’une enveloppe de FCFA 500.000.000 pour permettre le début de la réalisation d’un pont situé à la frontière entre les deux pays.
D’autres importantes avancées ont également été enregistrées dans le processus de construction de ce corridor. Le 23 novembre 2021, les Conseils d’administration de la BAD ont approuvé d’importantes ressources sous forme de don pour le financement de la première phase de ce projet. Il s’agit de l’octroi, au profit de la RCA d’un don FAT de 1,5 million d’UC (dont 1 million d’UC sur le solde de l’allocation courante du pays au titre du pilier I et 0,5 million d’UC sur les ressources non 3 allouées du Pilier I et (ii) FAD de 207,92 millions d’UC (dont 206,42 millions d’UC sur l’enveloppe régionale du FAD-15 et 1,50 MUC sur l’ABP courante du pays).
Par ailleurs, une mission d’évaluation conjointe BAD-BDEAC s’est déroulée en présentiel en juillet 2021, et la République du Congo a également publié le certificat de conformité environnemental; la demande du Tchad pour bénéficier d’un financement de l’enveloppe régionale du FAD est en cours d’instruction à la BAD. Aussi, un accord de don de deux cent neuf millions quatre cent vingt mille (209 420 000) d’Unités de Compte (UC), pour le financement partiel du projet d’aménagement du corridor multimodal Brazzaville-Bangui-N’Djamena (section Gouga-Mbaïki-Bangui), a été signé entre la BAD et l’État centrafricain, le 29 novembre 2021 à Bangui. La partie centrafricaine s’active maintenant à remplir les conditions d’entrée en vigueur de l’accord de don.
Enfin, sur ce projet, il convient de souligner que le 10 décembre 2021, un accord de prêt d’un montant de 99 milliards 670 millions de FCFA a été signé entre la BDEAC et le Gouvernement congolais pour le financement de la première phase du projet d’aménagement du corridor multimodal Brazzaville-Bangui-Ndjamena. Dans cet accord, la BDEAC fournit à l’État congolais les ressources nécessaires à la construction de la première phase d’un linéaire de 1.310 km de route qui reliera directement trois pays de la Cemac: le Congo, le Tchad et la Centrafrique. Les travaux qui seront réalisés dans le cadre de cette première phase, concernent: le bitumage de la section Ouesso-Pokola longue de 50 km, la construction du pont de la Sangha, la réalisation de l’ensemble des ouvrages de franchissement sur le prolongement de la route entre Pokola et Bétou, le bitumage de la section Gouga –Mbaïki, et le traitement des points critiques de Mbaïki à Bangui.
Cinquième projet
Un cinquième projet a enregistré une avancée significative. Il s’agit de l’aménagement de la route Kogo-Akurenam pour lequel la BDEAC a effectué début 2022, une mission d’évaluation. À la suite de cette évaluation, le projet sera soumis à l’approbation des organes de décision de la BDEAC.
L’instruction de deux autres projets sera achevée en début de cette année et après l’adoption du rapport final d’évaluation par les Conseils d’administration respectifs de la BAD, de la BDEAC et d’Afreximbank, ces deux projets pourront démarrer. II s’agit du projet de construction d’un pont sur le fleuve Ntem, et le projet de construction de la voie expresse Lolabé-Campo entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale. Les trois institutions qui participent au financement de ces deux projets ont confirmé leurs contributions annoncées à Paris et n’attendent plus que les diligences devant être accomplies par les deux États impliqués dans ces projets.
S’agissant particulièrement du projet de construction de la voie expresse Lolabé-Campo entre le Cameroun et la Guinée Équatoriale, il importe de souligner que les Conseils de la Banque ont approuvé le 20 octobre 2021 à l’unanimité, l’octroi d’un prêt BAD d’un montant de 114,336 millions d’euros à la République du Cameroun pour le financement du projet d’aménagement des routes d’accès à la zone industrialo-portuaire de Kribi. Cette opération comprend notamment: (i) les travaux routiers portant sur la réhabilitation et la mise à niveau de 110 km du tronçon Edéa-Kribi et (ii) l’aménagement de 39 km du tronçon Lolabé-Campo-pont transfrontalier avec la Guinée Équatoriale sur le fleuve Ntem dont la phase projet de construction devrait être présentée au Conseil d’administration de la Banque en 2022.
Enfin, suite aux efforts déployés par les États membres, les Institutions communautaires concernées, les partenaires techniques et financiers et les investisseurs privés, trois autres projets intégrateurs seront restructurés en PPP en vue de leur construction-exploitation en mode BOT au plus tard en 2024. II s’agit tout d’abord du projet d’aménagement hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques associées (Cameroun, Congo, Gabon, RCA), dont l’entreprise adjudicataire a été sélectionnée par les plus hautes autorités du Congo et du Cameroun le 12 avril 2021.
Par lettre de référence N° 0179 en date du 15 octobre 2021, le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique du Congo a confirmé au président du Copil du Pref-Cemac que le Congo et le Cameroun ont désormais accompli toutes les formalités convenues avec les bailleurs lors de la Table ronde de Paris, et qu’il suggérait donc d’entamer et finaliser les négociations avec les partenaires et investisseurs privés concernés, notamment la Banque Mondiale et Afreximbank qui avaient annoncé des financement respectifs de 49,5 millions d’euros et de 500 millions d’euros.
Théodore Ayissi Ayissi
avec le Copil du Pref-Cemac
On sait exactement d’où proviennent les intrigues, les polémiques. Quand vous faites le tour, c’est l’une des rares CAN où vous vous rendez compte que les sélections et les délégations se retrouvent dans des hôtels appartenant aux citoyens hôtes, et ça c’est très important. Le Cameroun aura réussi le coup simplement de faire entrer beaucoup d’argent dans les caisses des citoyens. Et cela, c’était une volonté du peuple camerounais, du COCAN, de pouvoir faire bénéficier les hommes d’affaires camerounais.
Chroniqueur sportif.

Emmanuel Mbankolo
Les quarts de finale de cette CAN ont-ils été, à votre avis, été à la hauteur des attentes?
On a eu de très beaux quarts de finale pour cette CAN. C’était à la hauteur des attentes des spectateurs et téléspectateurs. Ces quarts de finale ont aussi démontré encore comme d’habitude que la CAN est une compétition sur laquelle il faut compter et que sur le continent, le spectacle est de mise. Le fait marquant, c’est ces échauffourées sur le terrain et en dehors de la part des footballeurs et des dirigeants égyptiens et marocains.
De ce fait marquant, il y a un seul élément, c’est quand-même le fait de l’apathie ou de l’ignorance de ces faits par la CAF. On devrait et on continue d’attendre quelques sanctions. Même si ce ne sont là que des éléments qui attirent l’attention dans ces différents stades pour démontrer que sur le continent, quand les choses se passent bien et quand on attire l’attention, ce n’est pas le fait simplement d’une partie du continent, mais de tout le continent. Donc on reste sur notre faim par rapport à des sanctions concernant ces faits et on continue d’attendre.
L’élimination du Nzalang Nacional de Guinée Équatoriale a ramené l’Afrique centrale à un seul représentant aux demi-finales. Quel regard sur cette équipe équato-guinéenne?
C’est vrai que cela a ramené l’Afrique centrale à un seul représentant, mais il faut voir qui était en face. Le Nzalang aurait pu simplement créer la surprise. Quand on a vu la débauche d’énergie du Nzalang depuis le début de la compétition, l’équipe sort avec beaucoup de bravoure et elle sort en restant constante dans la compétition. Il faut rappeler que jamais dans une compétition continentale, le Nzalang n’est sorti avant les quarts de finale depuis son début dans la compétition en 2012. C’est une sélection qui a toujours fait au minimum quarts de finale de la CAN et c’est à féliciter.
La suite de la compétition se joue à Yaoundé. Peut-on s’attendre à des demi-finales de haute facture?
Le public de Yaoundé va être gâté. C’est-à-dire que quand on voit le quatuor des demi-finales, c’est la crème du football Africain aujourd’hui.
Votre analyse prospective des matches Sénégal/Burkina Faso et Cameroun/Égypte?
Le Burkina Faso avant sa défaite en ouverture contre le Cameroun était à deux ans pratiquement sans avoir perdu la moindre rencontre. Elle aurait pu éliminer l’Algérie, ça n’aurait surpris personne. C’est un Burkina Faso requinqué, c’est une équipe qui a pris le temps de faire sa mue, c’est une sélection qui a tout un autre regard posé sur le continent. Belle équipe du Burkina Faso avec sa révélation, le défenseur qui aujourd’hui attire l’attention des grosses légumes du côté continental. Le joueur qui aura confiné du côté Burkina Faso c’est bien le capitaine Traoré qui jusqu’ici reste l’homme sur lequel s’appuie la sélection.
Le Cameroun est la seule sélection qui leur aura filé deux buts.
C’est une équipe qui prend très de peu de buts, mais à qui, quand elle vous a marqué un but, il est difficile derrière d’aller la chercher. L’Égypte est montée tel un moteur diesel et à démontrer qu’elle est toujours présente et qu’elle est une équipe à laquelle il va toujours falloir faire énormément attention. C’est vrai que l’Égypte se retrouve avec un problème par rapport à ses gardiens blessés. Mais aux dernières informations, on devrait avoir le titulaire qui pourrait revenir simplement à sa place dans ses rangs, même si lui souffre encore de quelques lésions, mais dans le staff médical égyptien, on s’attèle à ce qu’il soit de retour. Ça va être difficile pour Egasi, le défenseur central qui jusqu’ici à quelques problèmes. Des informations que nous avons, il serait possible qu’on n’ait pas Egasi. Mais seulement il faut aller chercher l’ogre égyptien. Et pour des joueurs tels qu’El Neini, éviter qu’il prenne la direction du ballon et pour ce qui est de Salah, éviter qu’il prenne de la vitesse.
Pour le Cameroun, on a simplement notre garantie tous azimut avec nos deux attaquants qui sont aujourd’hui les deux meilleurs buteurs de la compétition. Le Cameroun est dans une particularité qui est celle d’avoir deux joueurs qui à eux seuls comptent onze buts dans la compétition et sont dans les souliers de meilleurs buteurs. Quant au Sénégal, on a Sadio Mane et Coulibali qui répondent présents. Mais c’est un Sénégal dont on pense quand-même que les cotés sur le plan défensif ont un problème et que dans l’entrejeu, c’est une équipe qui est assez mièvre. Ça va être la crainte du football continental. Quel que soit les cas les vainqueurs pour cette demi-finale auront tout simplement méritée. Beaucoup ne l’entrevoit pas, mais c’est qu’on peut se retrouver un peu comme au début, c’est-à-dire qu’on pourrait avoir une finale Cameroun/Burkina Faso.
À votre avis, la compétition est-elle maitrisée jusqu’ici, alors que les critiques fusent de toutes parts?
La compétition est maitrisée, on sait exactement d’où proviennent les intrigues, les polémiques. Quand vous faites le tour, c’est l’une des rares CAN où vous vous rendez compte que les sélections et les délégations se retrouvent dans des hôtels appartenant aux citoyens hôtes, et ça c’est très important. Le Cameroun aura réussi le coup simplement de faire entrer beaucoup d’argent dans les caisses des citoyens. Et cela, c’était une volonté du peuple camerounais, du COCAN, de pouvoir faire bénéficier les hommes d’affaires camerounais.
On peut comprendre que ça fuse de partout, mais le Cameroun aura été résilient, les Camerounais ont accompagné le COCAN dans le fait de cette compétition. Il est arrivé un évènement malheureux comme il en arrive partout. Lors des compétitions et championnats, il arrive que les gens perdent leur vie. Seulement, le Cameroun, très rapidement à partir du match qui aura suivi, le match des Comores du match du Maroc du côté de Mfandena, a démontré qu’il avait l’expertise. Et sur le match Cameroun/Gambie à Douala, le Cameroun a démontré par l’entremise de la DGSN, du gouverneur et du régional qu’il a la maîtrise et la mainmise sur le plan sécuritaire dans cette compétition.
Pour une fin de compétition sans anicroche, il est important qu’au niveau du public on respecte les consignes éditées sur le plan sécuritaire par les services de sécurité. C’est très important et ça va permettre simplement au Cameroun d’être beaucoup plus fort. Sur le plan sanitaire, il faut continuer de respecter les mesures barrières, de faire confiance au ministère de la santé, pousser son voisin à respecter les consignes. Au niveau de la production du spectacle, on ne peut compter que les acteurs qui depuis les deuxièmes matches du premier tour, ont démontré qu’ils passaient à la vitesse supérieure. Le spectacle sera de haute facture parce que ce qu’on a de meilleur sur le continent et à l’extérieur se retrouve en demi-finale. Sur le terrain, ça va être la fête.
Propos rassemblés par Thierry Ndong Owona
Duel ouest-africain : Les Burkinabés en rangs serrés derrière les Étalons
La rencontre Sénégal-Burkina Faso prévue ce 2 février 2022 était précédée d’une grande animation et d’une démonstration de force dans leur QG à Yaoundé.

Le fan club des Etalons fourbit ses armes dans son QG au quartier Regis à Yaoundé
Le choc Sénégal-Burkina Faso s’annonce très palpitant. À la veille des premières demi-finales qui débutent ce 2 février 2022, le plus grand derby de l’heure est celui des supporters. Ce douzième joueur, mu par un esprit de patriotisme teinté d’un fort élan de chauvinisme, entend jouer sa partition. C’est le cas des supporters burkinabés installés au «Carrefour Régis» dans le premier arrondissement de Yaoundé. Ils se préparent en grande pompe à aller soutenir leur équipe au Stade Ahmadou Ahidjo. Vêtus des maillots de l’équipe nationale pour certains et arborant une écharpe estampillé «Allez les Étalons» pour d’autres, ils chantent, dansent au rythme des musiques de leur pays natal et du pays d’accueil qu’est le Cameroun.
On ressent une forte intégration. Sur les lieux, il y a également des mascottes. Elles se disent sereines. «Pour moi, mon équipe avance avec beaucoup de succès, j’aimerai aussi bien remporter le prix de meilleur supporter comme on a toujours remporté celui de meilleur joueur. Et je l’espère bien jusqu’en finale», confie un supporter. «C’est surtout l’union autour des Etalons. Et l’unité doit commencer dans notre communauté, elle doit battre le rappel de tous ceux qui sont partisans pour que le Burkina gagne. Et donc de ce point de vue, il n’y a pas de raisons que nous soyons en marge, d’autant plus que nous avons déjà prouvé qu’avec l’union, nous pouvons gagner. Et donc aujourd’hui encore, nous sommes sur cette trajectoire et ce n’est pas une union qui s’est faite au Cameroun.
C’est une union qui s’est faite au pays», laisse entendre Barri Acouba Jacob. Et le président d’honneur d’ajouter: «nous sommes partis avec le même langage, la même volonté et la détermination pour la victoire des Étalons. Et cette victoire elle n’est pas une demi-victoire, c’est une victoire totale complète, c’est-à-dire que trophée en main, nous rentrons au pays pour faire la fierté de notre nation et que notre communauté soit le fer de lance de cette victoire c’est-à-dire la faîtière qui aura tout rassemblé, tout uni pour que les Étalons puissent gagner».
Hospitalité camerounaise
Selon le président des supporters des Étalons, Aladji Osseni, «l’ambiance qui a commencé aujourd’hui se poursuivra jusqu’à demain. Les Camerounais et d’autres Burkinabés ont promis de venir nous accompagner le soir et demain. On va tous se mobiliser pour le stade». Et de poursuivre: «nous-mêmes, on va préparer l’animation dans la sérénité. Le Sénégal est une grande équipe, parce qu’elle est comptée parmi les favoris.
Par contre le Burkina Faso n’était pas compté parmi les favoris, ni même les outsiders. On nous a ignorés et voilà qu’on est en demi-finale. Je suis sûr qu’avec la rigueur et le sérieux des enfants, cette fois-ci sera la bonne, on va remporter le trophée», conclut-il. Avec d’autres compatriotes ils disent en outre avoir été frappés par l’hospitalité dont ils bénéficient en terre camerounaise et par l’accueil des Camerounais. «Je tiens à dire merci à la population de Yaoundé qui nous a bien accueillis. Depuis notre arrivée au Cameroun vraiment, on a bien cohabité».
Olivier Mbessité
Ils ont dit
Frank Mba, Guinée Équatoriale
«Nous sommes sortis la tête haute»
Nous sommes fiers du Nzalang Nacional parce qu’ils ont fait une très bonne compétition. Pour une si jeune équipe et peu expérimentée, elle est arrivée en quarts de finale. Les joueurs ont été ambitieux. Ils seront accueillis en Guinée Équatoriale comme des rois. Nous sommes sortis la tête haute, on va continuer à travailler, corriger les erreurs que certaines ont commises et grâce à cela, on pourra être en Côte d’Ivoire en 2023. C’est d’abord une victoire pour nous parce que les équipes top 10 de la coupe d’Afrique telles que l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Nigéria sont rentrées et qui n’ont même pas pu franchir l’étape où nous sommes arrivés. Cela a vraiment été un exploit. On a trouvé un Sénégal très chanceux parce que depuis que la compétition a commencé, l’équipe n’a pas fait un très beau jeu. Le Sénégal va arriver loin. En tout cas, je leur souhaite une bonne chance.
Adamou Sidibe, Mali
«La Guinée Equatoriale n’a pas déméritée»
La Guinée Équatoriale s’est montrée fair-play et est sortie la tête haute. Je suis content pour elle car elle s’est battue jusqu’au bout. Arrivée en quarts de finale n’a pas été facile. Mais elle a su se donner à fond pour être là où elle est. La Guinée Équatoriale n’a pas démérité. Le Sénégal qui est maintenant en route pour les demi-finales l’a aussi bien mérité. Car toute équipe qui arrive à ce stade de jeu le mérite. Que le meilleur gagne et que les équipes comprennent que ce n’est qu’une compétition.
Sandrine Biongolo, Cameroun
«La Compétition m’a fait connaitre la Guinée Équatoriale»
C’est une première pour moi d’être aussi passionnée par le football à tel point que je maîtrise les passages des matches. La compétition m’a fait connaître la Guinée Équatoriale. Une jeune équipe qui s’est plutôt bien donnée sur l’aire de jeu. Elle a pu éliminer les autres grandes équipes car elle a de l’avenir. Je vais plutôt dire que c’est une bonne défaite qui se termine avec beaucoup de joie. Le Nzalang Nacional a pu arriver en quart de finale. Je n’aurai jamais imaginé cela. Le jour où la Guinée Équatoriale a battu l’Algérie, je me suis dit que c’est parti pour être une belle équipe. Je n’avais pas pensé qu’elle pouvait aller aussi loin. À voir les équipes comme le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, je me suis dit que tout est perdu d’avance. Quant au Sénégal, elle se bat pas mal et elle tient toujours jusqu’ici le coup. Sa technique de jeu est sacrée. Depuis le début de la compétition, j’ai compris qu’on ne juge pas forcément le maçon au pied du mur.
Propos recueillis par Diane Kenfack
Défaite en quart de finale : Le Nzalang Nacional tombe de son piédestal
La Guinée Équatoriale a échoué à se hisser à ce stade de la compétition. Les belles prestations en phase de poule, en 8ème de finale et contre le Sénégal, en faisaient pourtant un prétendant sérieux au sacre final.

Un exemple de la combativité du Nzalang Nacional
Le match des quarts de finale opposant la Guinée Équatoriale au Sénégal s’est soldé par un score de 3 buts à 1. Les Lions de la Teranga ont ainsi décroché leur ticket pour les demi-finales. Tandis que ce même dimanche 30 janvier 2022 à Limbé, le Nzalang Nacional tombait de son piédestal. Les joueurs équato-guinéens revendiquaient pourtant un beau parcours en phase de poule, puis contre le Mali en 8èmes de finale. La Guinée Équatoriale a même réussi à entretenir jusqu’à la deuxième moitié de la seconde période de ce quart de finale, l’illusion d’une qualification. Puisque cette sélection a pu imprimer son rythme au match face au Sénégal. Cela après une dizaine de minutes d’observation. Après quoi, le Nzalang Nacional a montré qu’il ne venait pas faire de la figuration. «Nos joueurs se battent pas mal. Pour le moment, on est bien parti parce que c’est nous qui menons le jeu. On croise les doigts que tout finisse bien», laisse entendre un supporter.
Espoirs
Au bout de quelques minutes de jeu, le Sénégal marque son premier but. Quelques minutes après, la Guinée Équatoriale revient à la marque en marquant son seul et unique but de la rencontre. Le but inverse alors la tendance du match et le Nzalang Nacional reprend confiance, semant le doute chez les Lions de la Teranga. «J’ai confiance en mon équipe et je sais qu’elle peut faire quelque chose», confie tout confiant le supporter. Un autre supporter indique: «je suis content pour mon équipe car on vient de mettre le premier but. Mais le match n’est pas encore terminé».
Ce dernier a vu juste. Car sur l’aire de jeu du Stade omnisports de Limbé, le Sénégal commence à prendre le match à son compte. Leurs efforts sont récompensés au grand dam des fans équato-guinéens ayant choisi de vivre la rencontre à Douala. Les Lions de la Teranga marque finalement deux buts et remportent haut la main par un score de 3-1. «Nous n’avons pas démérité, nous ferons mieux la prochaine fois. Bravo aux Nzalang nacional», félicite tout même le supporter, malgré une pointe de déception.
Diane Kenfack

Supporters des Lions
Invité
On en sait un peu plus sur la présence de Claude Marie François Le Roy (74 ans) au Cameroun. Il est l’invité du gouvernement camerounais, a indiqué la CRTV le 27 janvier 2022. Ce jour-là, l’ancien entraîneur sélectionneur des Lions Indomptables a été reçu au Palais de l’Unité. Au nom de Paul Biya, le Français a été élevé au grade de chevalier de l’ordre du mérite camerounais (la deuxième plus haute décoration honorifique au Cameroun). Il en a profité pour parler de l’organisation de la CAN 2021 et de son livre (Sorcier Blond) paru en mai 2021.
Mère patrie
Ce qui saute aux yeux, dès que l’on s’intéresse au phénomène Lions Indomptables: son ampleur planétaire durable, qui ne se dément pas. Où que l’on se trouve, à quelque moment que ce soit, il est impossible d’échapper aux performances de l’équipe fanion du Cameroun. La preuve avec Joel Hans Embiid. Ce Camerounais évoluant dans la NBA américaine. Loin de se limiter au rôle de simple reflet de son pays ailleurs, il estime (dans les colonnes de Camfoot.com) que «si le Cameroun fait toute la distance et finit par remporter le tournoi, cela signifiera beaucoup pour moi, pour nous. Comme pays, avec tout ce que nous endurons. Et aussi, nous n’avons pas organisé de grande compétition depuis des années. Donc ce sera vraiment très bon pour notre pays».
Retard
Selon la CAF, il ne s’accommode pas de la culture sportive. Et voilà pourquoi la conférence de presse de l’équipe égyptienne prévue le samedi 29 Janvier 2022 n’a pas eu lieu. À en croire Africa Top Sports du 30 janvier 2022, la CAF a reproché aux Égyptiens le retard qu’ils ont accusé par rapport à l’heure indiquée sur le programme des communications du jour. Cette conférence de presse prévue en prélude à la rencontre des quarts de finale Maroc-Égypte de ce dimanche devait débuter à 16 heures 15, heure de Yaoundé. La délégation égyptienne a attribué le retard à un embouteillage qui a ralenti la progression de Carlos Queiroz et son accompagnateur vers le stade Ahmadou Ahidjo.
Riposte
17 000 dollars. C’est le montant cumulé de diverses amendes infligées à l’équipe des Comores par le jury disciplinaire de la CAF pour leur comportement à l’occasion du 8e de finale de la CAN 2021 contre le Cameroun (1-2). Et la réponse de la Fédération comorienne de football (FCF) n’a pas tardé. Via un communiqué cinglant, elle a dit que «Les Comores acceptent la défaite contre le Cameroun et félicitent toutes les nations qualifiées pour la suite de la compétition. Nous regrettons néanmoins ces nouvelles sanctions qui ne font que jeter un peu plus la suspicion sur le traitement injuste réservé à notre sélection». Publié le 28 janvier dernier, le même document s’en prend clairement à la CAF. Celle-ci, suggère la FCF, «doit respecter et refléter, l’ensemble des nations, sans distinction ni discrimination, pour un football plus accessible et plus inclusif».
Revendication
Avant la conférence de presse de la Tunisie et du Burkina Faso, le 29 janvier 2022, un homme a débranché les micros de la salle avant de partir avec, affirmant ne pas avoir été payé par l’organisation (une ardoise de 50 euros). Selon des sources de première main, cet homme n’est autre que le technicien qui loue le matériel servant à la prise de son pour la bonne tenue des conférences de presse de la CAN. Les journalistes présents ont alors prêté micros et câbles. Il manquait cependant un micro pour la salle, ce qui a obligé les journalistes à devoir poser leurs questions d’une voix assez puissante pour se faire entendre. Au moment où nous allions sous presse, rien n’a fuité sur la suite de cette affaire.
Marché noir
La CAN s’affiche aujourd’hui comme une belle occasion pour penser des stratégies d’accumulation de gains et de fraude. C’est ce qu’a dit Narcisse Mouelle Kombi vendredi dernier à Yaoundé face à la presse. Selon le ministre camerounais des Sports et de l’Éducation physique, «il a été malheureusement constaté que certains compatriotes revendent des billets reçus gratuitement ou alors font de la surenchère».
Colère
Après l’«arrogante victoire» des Étalons sur les Aigles de Carthage en ¼ de finale de cette 33e CAN, les supporters tunisiens ne veulent pas minimiser les choses en modérant leur discours sur la toile. Mécontents, ils s’en sont pris à l’arbitrage. «On a encore eu un mauvais arbitre. Penalty oublié. L’arbitrage qui donne quatre minutes de temps additionnel alors qu’il y en a au moins sept et n’en fait jouer que 3’40… », a par exemple écrit Nabil Djelit sur Twitter.
Encore la VAR…
Le Mali ne semble pas digérer son élimination de la CAN. En effet, la Fédération malienne de Football (Femafoot) a publié jeudi dernier une lettre de protestation à l’attention de la commission d’organisation de la compétition afin de contester les décisions de la VAR. «Malheureusement, nous constatons avec beaucoup de regret que la VAR est souvent muette sur des actions qui peuvent décider du sort final d’une rencontre. (…) Le Mali accepte sa défaite avec fair-play et félicite la Guinée Équatoriale pour sa qualification au quart de finale, mais nous protestons officiellement contre cet acte qui paraît trop suspect», peut-on lire dans le communiqué de la Femafoot.
Marque
Un supporter doit-il aimer exclusivement une compétition uniquement quand l’équipe de son pays est en course. À Douala, des fans des Lions indomptables disent non. En tant qu’actif spécifique, les Lions Indomptables possèdent une valeur symbolique qui dépasse souvent leur valeur sportive, dans la mesure où l’évocation de leur palmarès consolide leur image auprès des médias, où il génère des effets d’entraînement sur les sponsors, où il est source de ventes importantes de produits dérivés liés à son nom en tant que marque. Et cela est d’autant plus vrai que, finalement, les supporters des Lions Indomptables se recrutent aussi parmi des ressortissants étrangers.
Jean-René Meva’a Amouguy
CAN 2021 au Minpostel : La stratégie dimensionnée à plusieurs enjeux
Le degré d’implication de ce département ministériel dans la mise en œuvre de la volonté présidentielle se lit à l’aune des résultats obtenus.
La clarté, le Minpostel en a fait preuve dans sa restitution du travail abattu par la Commission Télécommunications et TIC du Cocan 2021. Selon l’institution gouvernementale, tout est parti d’une ambition de bon sens: prouver que le Cameroun dispose de ressources humaines et matérielles capables de produire un signal de qualité, conformément aux attentes exprimées par la CAF.
En amont…
Spécialement, le gros œuvre a été décliné en travaux de raccordement à la fibre optique dans les centres d’intérêt concernés par la compétition. À cette tâche, le Minpostel s’est appliqué à l’évaluation des prestations relatives à l’acquisition; à la configuration et la mise en service des équipements de retransmission TV et radio (encodeurs/ décodeurs) et à l’évaluation de la prestation de fourniture des capacités Internet dans tous les centres d’intérêt pour les tests de fonctionnalité.
Selon Nanga Ayissi, toute une gamme d’activités opérationnelles a été mise sur pied. «Il a été question pour nous de suivre les travaux de mise en œuvre de la couverture indoor et outdoor en réseau mobile 2G/3G/4G des complexes sportifs de Japoma et Olembé, de réaliser les travaux d’aménagement et d’équipement des Centres d’Accréditations, de suivre les travaux et prestations d’installation des équipements des Télécoms et informatiques dans les espaces médias des stades (positions commentateurs, studios TV et radios, salles conférences de presse, centres de presse, plateforme montée satellite et zones OB-VAN et VAR) et également de procéder aux opérations de pré accréditations et d’accréditations, en rapport avec la production des badges d’accréditations», explique le directeur des Infrastructures des Télécommunications et Réseaux d’Accès aux TIC au Minpostel.
Veille
Parce que la sensibilité de nombreux sujets liés à la CAN 2021 s’est accrue, il faut veiller sur tout, par exemple sur la connectivité optimale. Afin qu’elle soit toujours de mise, au profit des journalistes, spécialistes, officiels et spectateurs, jusqu’à la fin de cette compétition continentale, la commission est toujours à pied d’œuvre. Elle poursuit son boulot en s’assurant de la couverture et de la qualité de service des réseaux 2G/3G/4G des opérateurs dans les villes et sites de compétition en relation avec l’ART et en évaluant perpétuellement la fourniture des capacités Internet, des lignes téléphoniques ISDN et IP, et le back up de la retransmission des matchs par fibre optique dans tous les centres d’intérêt.
«Connexion gagnante»
En inscrivant la disponibilité du haut débit sur sa feuille de match, Mme Minette Libom Li Likeng a en tête la formule du président Paul Biya, «faire de la CAN 2021 la plus belle fête de football jamais organisée sur notre continent». En développant elle-même l’idée d’un «immense chantier», la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) avait accrédité l’idée d’un «pari» pour le département dont elle a la charge. «Pour tout dire, il fallait, sous le coaching du Premier ministre, que le ministère des Postes et Télécommunications, évoluant dans le couloir qui lui était dévolu au sein de l’équipe engagée par le Chef de l’État pour le succès de cette CAN 2021, mouille le maillot», explique Mme Minette Libom Li Likeng dans un éditorial paru dans la brochure intitulée «CAN TotalEnergies 2021, La connexion gagnante des télécommunications».
Publié à l’occasion de la CAN 2021, le document dévoile les contours et fixe les enjeux des actions menées, et des investissements consentis par le gouvernement de la République, en synergie avec les différents acteurs du secteur des télécommunications. En une vingtaine de pages, il met surtout en vitrine l’acquisition et l’installation des équipements de pointe; l’acquisition, l’installation et la maintenance du matériel informatique et télécoms exigés par la CAF; la couverture indoor et outdoor de diverses infrastructures (notamment les stades de Japoma et d’Olembe); la couverture et qualité de service des réseaux 2G/3G/4G, etc.
Jean-René Meva’a Amougou
«Connexion gagnante»
En inscrivant la disponibilité du haut débit sur sa feuille de match, Mme Minette Libom Li Likeng a en tête la formule du président Paul Biya, «faire de la CAN 2021 la plus belle fête de football jamais organisée sur notre continent». En développant elle-même l’idée d’un «immense chantier», la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) avait accrédité l’idée d’un «pari» pour le département dont elle a la charge. «Pour tout dire, il fallait, sous le coaching du Premier ministre, que le ministère des Postes et Télécommunications, évoluant dans le couloir qui lui était dévolu au sein de l’équipe engagée par le Chef de l’État pour le succès de cette CAN 2021, mouille le maillot», explique Mme Minette Libom Li Likeng dans un éditorial paru dans la brochure intitulée «CAN TotalEnergies 2021, La connexion gagnante des télécommunications».
Publié à l’occasion de la CAN 2021, le document dévoile les contours et fixe les enjeux des actions menées, et des investissements consentis par le gouvernement de la République, en synergie avec les différents acteurs du secteur des télécommunications. En une vingtaine de pages, il met surtout en vitrine l’acquisition et l’installation des équipements de pointe; l’acquisition, l’installation et la maintenance du matériel informatique et télécoms exigés par la CAF; la couverture indoor et outdoor de diverses infrastructures (notamment les stades de Japoma et d’Olembe); la couverture et qualité de service des réseaux 2G/3G/4G, etc.
Nanga Ayissi
«Montrer au monde entier que le Cameroun a les capacités technologiques et techniques suffisantes»
Le directeur des Infrastructures et des Réseaux d’accès aux télécommunications et TIC au Minpostel explique les différentes composantes de l’action du département ministériel dans le cadre de la CAN 2021.
Quel est le rôle joué par le Minpostel dans le cadre de la tenue de la Can Total Energies Cameroun 2021?
Sous la supervision de Mme Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, le Comité Télécommunications et TIC est chargée:
1. de veiller à la disponibilité des solutions alternatives et/ou de redondance des infrastructures en réseaux câblés et lignes téléphoniques;
2. d’assurer la mise en œuvre et le suivi du dispositif des technologies de télécommunication concernant les différentes infrastructures de la compétition, en conformité avec les exigences de de la CAF;
3. d’assurer la maintenance et le suivi technique de toutes les installations et du matériel informatique du «COCAN 2021» et des différents sites de la compétition avant et pendant le Tournoi final;
4. d’assurer la mise en place et la gestion efficace du service des accréditations en relation avec la commission sécurité, et en respect des directives de la CAF;
5. d’élaborer et de mettre en œuvre un système informatique de gestion de la compétition par le «COCAN 2021»;
6. de s’assurer de la fourniture, de l’installation et de la maintenance du système informatique du «COCAN 2021» et de la CAF avant et pendant le Tournoi Final;
7. de s’assurer de la fourniture, de l’installation et de la maintenance du matériel de communication du «COCAN 2021» et de la CAF avant et pendant la CAN Total 2021.
Quels sont les enjeux de l’implication de notre ministère dans l’organisation de cette compétition?
De manière générale, les Commissions techniques sont chargées, chacune en ce qui la concerne, d’apporter des solutions appropriées a tout problème porté à leur connaissance; d’apporter notre concours aux autres commissions techniques en cas de sollicitation.
Ceci étant dit, nous ne pouvons pas nous imaginer une CAN sans infrastructures des télécommunications et TIC. En effet, les infrastructures des télécommunications et TIC assurent le transport, la télédiffusion et la radiodiffusion du signal tant au niveau national qu’au niveau international. Il s’est agi pour nous de montrer au monde entier que le Cameroun a les capacités technologiques et techniques suffisantes pour pouvoir héberger et soutenir les activités liées aux communications électroniques. Promouvoir le savoir-faire du Cameroun en matière d’organisation.
Quelles sont les actions concrètement menées pour promouvoir un bon déroulement du tournoi au plan des télécoms?
La mise à disposition de toute l’infrastructure d’accès pour l’acheminement des communications électroniques; le monitoring de la veille pour prévenir les pannes et coupures des liaisons et l’évaluation régulière afin de de prévenir et remédier aux difficultés.
Source: Minpostel
Carton jaune contre le SG de l’Assemblée nationale : Ce qui est reproché à Gaston Komba et famille
Un contrôle effectué par les services des questeurs, à la demande du président de la chambre, a révélé une utilisation et une gestion familiale des 200 millions FCFA alloués au titre de la Caisse d’avance lors de la prise de fonction du principal concerné.
La décision de la suspension de ses fonctions de secrétaire général de l’Assemblée nationale du Cameroun est tombée le 28 janvier dernier. Gaston Komba est depuis lors «suspendu de toute signature» sur décision du président de l’auguste chambre. Et «pendant la suspension, Monsieur Abdoulaye Daouda, secrétaire général adjoint, liquidera les affaires courantes jusqu’à nouvel ordre», prescrit sans plus d’information la décision du «Très Honorable» Cavaye Yéguié Djijbril. Mais sur les raisons d’une telle décision, il y a entre autres les résultats d’un audit effectué le 20 janvier dernier sur l’utilisation de 200 millions de FCFA de la caisse d’avance, à la demande du président de l’Assemblée nationale (PAN).
Services des questeurs
Les services des questeurs de la chambre basse se mettent en branle une fois saisis par le président de chambre, Cavaye Yéguié Djibril. Leurs investigations permettent dès le 24 janvier 2022 d’obtenir de l’agent comptable «la mise sous scellée, pour sécuriser ces deniers publics, des disponibilités en numéraires détenues par le gestionnaire de la Caisse d’avance du secrétariat général, dont le montant s’élève à 28 029 480 (vingt-huit millions vingt-neuf mille quatre cent quatre-vingt FCFA)». La décision portant suspension est finalement prise quatre jours plus tard, soit la veille des premiers quarts de finale de la CAN 2021.
Elle prend pour l’essentiel appui sur les résultats obtenus suite à la vérification de la régularité et de l’utilisation de la caisse d’avance opérée par les questeurs sur la base de quatre critères. À savoir: «le caractère urgent ou peu courant de la dépense conformément à l’article 1 de l’Arrêté de Bureau N0 2012/006/AB/AN du 23 septembre 2012 portant création d’une Caisse d’avance au secrétariat général de l’Assemblée nationale; la véracité du service fait; la conformité des pièces justificatives au regard des exigences légales et réglementaires en matière d’exécution des dépenses à l’Assemblée nationale; et le respect des dispositions de l’Arrêté du Bureau sus-évoqué en matière de tenue de la comptabilité».
Qualité du gestionnaire
Selon le rapport de mission y relatif, émanant des services de l’Assemblée nationale dont Intégration a obtenu copie, le contrôle a d’abord porté sur la qualité et la compétence du gestionnaire de la Caisse d’avance. «Il était question de vérifier si le responsable auditionné dispose d’un acte administratif l’autorisant à exercer la fonction qu’il occupe». Le document renseigne alors que «Madame Komba Djene Ollo Winnie ne dispose d’aucun acte administratif la désignant comme régisseur de la Caisse d’avance au secrétariat général». Néanmoins, précise le document, «elle a été considérée comme régisseur de fait parce qu’elle s’est intégrée dans le règlement des dépenses et le maniement des fonds appartenant à l’État au regard de l’article 38 alinéa 1 du décret N0 2020/375 du 07 juillet 2020 portant règlement général de la comptabilité publique».
Il se trouve cependant qu’en tant que «descendante de l’ordonnateur délégué, elle est un cas de flagrant d’incompatibilité au regard de l’article 7 alinéa 1». Le décret de 2020 suscité précise en effet que «les conjoints, les ascendants et les descendants des ordonnateurs ne peuvent être comptables des entités publiques auprès desquels ces ordonnateurs exercent leurs fonctions».
Urgence
D’autres griefs sont également à retenir contre Gaston Komba et Cie. Ils concernent cette fois-ci le caractère urgent et peu courant de la dépense au regard des pièces justificatives conformément à l’article 1 de l’Arrêté du Bureau sus-évoqué. Il ressort de manière globale que «la quasi-totalité des dépenses effectuées à travers cette caisse d’avance ne revêtait pas un caractère urgent et n’était pas destinée au fonctionnement régulier des services du secrétariat général».
Le document en notre possession indique au contraire que les dépenses en question «ont majoritairement été affectées à la prise en charge des besoins personnels du secrétaire général, au paiement des marchés sans pièces justificatives conformes, aux aides accordées aux personnes ne faisant pas partie des effectifs de l’Assemblée nationale et à l’attribution des interventions présidentielles qui est une compétence exclusive du président de l’Assemblée nationale». Ceci sans oublier que «pour ce qui est de la véracité du service fait, il n’existe aucune pièce justificative attestant de la réalité du service fait». À en croire d’ailleurs le document, «il n’apparait que deux (02) dépenses: le changement du canon d’une serrure de 5000 FCFA et l’achat de la connexion Internet pour le fonctionnement optimal des caméras des surveillance de 60 000 FCFA, soit au total 65 000 FCFA».
Tenue de comptabilité
L’Arrêté du Bureau relatif à la tenue de la comptabilité n’a pas non plus été respecté. Les questeurs de l’Assemblée nationale relèvent notamment que Madame Komba Djene Ollo Winnie «a manqué à plusieurs obligations qui lui incombent. Elle ne dispose pas d’un livre journal ou d’un registre de gestion des stocks. Pour ce qui est de l’obligation de clôturer définitivement la Caisse au plus tard le 31 décembre de l’exercice précédent, il ressort qu’elle ne l’a pas fait pour les exercices budgétaires 2020 et 2021». Les services compétents de la chambre basse du parlement recommandent à cet égard que «le régisseur de fait soit mis en débet après l’examen des réponses et auditions éventuelles de la mise en cause». Ils convoquent pour cela l’article 8 de l’Arrêté susmentionné.
Conditions de contrôle
Les services des questeurs retiennent aussi contre le secrétaire général suspendu les mauvaises conditions dans lesquelles le contrôle a été effectué. «Le régisseur de fait s’est mise à la disposition de l’équipe de contrôle 1h50 minutes après l’heure prévue, soit à 11h50. Pourtant, Monsieur le secrétaire général a été informé de la tenue de cette mission conformément à l’article 24 de l’Arrêté du Bureau organisant les services des questeurs et ordonnée par le très Honorable président de l’Assemblée nationale».
Bien plus, les questeurs disent avoir été victime «d’obstruction, d’immixtion et d’intimidation de la part de Madame Touloubouek odile épouse Komba qui a exigé à l’équipe de contrôle de signer un procès-verbal qu’elles avaient préalablement élaboré». Selon ces derniers, de tels agissements devraient valoir au minimum «une demande d’explication», renseigne encore le document.
Remy Biniou
Sa présidente, Cécile Akame Mfoumou, a déployé dans tous les sites de la compétition des volontaires. Elle a également mis à la disposition du Cocan des ambulances neuves, contribuant ainsi à la réussite de l’événement sportif.

CAN 2021: la Croix-Rouge Camerounaise en action
La Coupe d’Afrique des nations se joue avec la forte implication de la Croix-Rouge camerounaise (CRC). L’institution humanitaire joue en effet pleinement sa partition dans la réussite de l’événement sportif continental. En effet, la présidente nationale a mis à la disposition du Cocan des ambulances médicalisées neuves. Elles sont destinées à assurer et à renforcer la couverture médicale de la prestigieuse compétition sportive africaine. Cécile Akame Mfoumou les a réceptionnées le 8 janvier 2022, la veille de la cérémonie d’ouverture de la CAN 2021.
À en croire la dirigeante de la CRC, plusieurs autres équipements étaient en cours de dédouanement à cette date-là au Port autonome de Douala. On retrouve dans le lot un minibus médicalisé et trois véhicules de liaison qui servent pour la même cause. Cécile Akame Mfoumou se réjouit par ailleurs du partenariat «d’une part avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour l’acquisition des trois ambulances avec le soutien financier du gouvernement italien. Et d’autre part avec le Croissant-Rouge du Qatar pour les véhicules de liaisons».
Dans la même veine, la présidente de la Croix-Rouge camerounaise indique avoir remis «un important don constitué de matériel de visibilité au ministère de la Santé publique représentée alors à la cérémonie par Fane Mahamat, directeur de la promotion de la santé».
Déploiement des volontaires
La présidente de la Croix-Rouge Camerounaise a également mis à la disposition du ministère de la Santé publique (Minsanté) des volontaires qui aident «à la sensibilisation des communautés à travers le pays afin d’accélérer l’acceptation des vaccins et de renforcer la promotion des mesures barrières».
Françoise Désirée Ngo Lape, responsable de la réponse aux catastrophes à la CRC, confirme en effet avoir 35 secouristes confiés au Minsanté, «pour la couverture médicale durant toute la Can qui s’achève le 6 février 2022. Les équipes sont reparties, elles sont rotationnelles, elles collaborent avec les médecins, les infirmiers et les secouristes que nous sommes», confie-t-elle dans une interview accordée à la CRTV. Et d’ajouter que «nous sommes chargés de faire du brancardage, l’orientation vers les médecins lorsque nous n’arrivons pas à poser les premiers gestes qu’il faut. Également comme nous l’avons dit, nous orientons pour toute information complémentaire sur le déroulement de l’activité et surtout sur le respect des mesures barrières contre le Covid-19».
À l’en croire, «c’est un grand challenge jusqu’à présent, parce que le monde entier nous regarde, nous n’avons pas droit à l’erreur. Nous nous y efforçons tous les jours à travers des briefings et débriefings après chaque match pour améliorer la qualité de notre intervention», explique la responsable de la réponse aux catastrophes. Et de conclure que «la Croix-Rouge camerounaise est représentée partout dans tous les sites et fait le même travail que nous sommes en train de faire dans les sites de Mfandena et d’Olembé».
Olivier Mbessité
Pourquoi la France s’acharne-t-elle sur le gouvernement malien ?
Mais la France est-elle bien placée pour parler d’illégitimité et d’irresponsabilité? Ces deux mots ne sonnent-ils pas faux dans sa bouche quand on sait que c’est avec son consentement que Dramane Ouattara viola la Constitution ivoirienne le 6 août 2020 pour briguer un 3e mandat?
L’écrivain et sociologue ivoirien donne des grilles de compréhension de la rancœur française dont est actuellement victime le Mali. Pile au moment où l’Afrique du football se bat également à travers la CAN 2021, pour s’affirmer sur la scène internationale.
Le lundi 24 janvier 2022, le Mali a exigé que le Danemark retire immédiatement son contingent militaire (une centaine de soldats) appelé en renfort par la France dans le cadre de la force Takuba censée lutter contre le terrorisme après l’échec de Barkhane. Les autorités maliennes reprochent aux forces danoises d’être arrivées sur leur territoire sans avoir obtenu leur accord. Tout en saluant les actions du Danemark en faveur du développement socio-économique du Mali, elles ont invité les Danois “à faire attention à certains partenaires qui ont du mal malheureusement à se départir des réflexes coloniaux”. La réaction du gouvernement français ne se fit pas attendre. Son ministre des Armées, Florence Parly, accusa le gouvernement malien de multiplier les provocations. Quant au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, il dénonça des “mesures irresponsables” et rappela que la “junte militaire” était illégitime mais la France est-elle bien placée pour parler d’illégitimité et d’irresponsabilité? Ces deux mots ne sonnent-ils pas faux dans sa bouche quand on sait que c’est avec son consentement que Dramane Ouattara viola la Constitution ivoirienne le 6 août 2020 pour briguer un 3e mandat ? La suspension de la Constitution et la dissolution du Parlement tchadien le 20 avril 2021 par le Conseil militaire de transition dirigé par Mahamat Idriss Déby sont-elles des pratiques démocratiques ? Est-il cohérent d’être “la patrie des droits de l’homme” et de soutenir des régimes qui, tout en tripatouillant les constitutions, affament, volent et tuent les populations africaines depuis 20, 30 ou 40 ans ? Quand on s’est autant compromis avec des pouvoirs peu recommandables, quand on a longtemps bafoué le droit et la démocratie en Afrique et qu’on a adoubé des dictateurs, la responsabilité commande que l’on se taise et qu’on fasse profil bas. Au lieu de cela, la France préfère diaboliser et salir le gouvernement malien qu’elle appelle “junte militaire”. Or, dans la langue française, le terme “junte”, qui a une connotation péjorative et antidémocratique, est généralement appliqué à un gouvernement de type dictatorial dirigé directement par l’armée.
Casernes
Il est clair que Le Drian déteste les autorités maliennes pour des raisons que nous verrons plus loin et qu’il souhaiterait leur retour dans les casernes le plus tôt possible. Quelques Africains embouchent la même trompette que lui, condamnent sans nuance l’irruption des militaires sur la scène politique tout en oubliant que le même Le Drian ne condamna pas les militaires qui prirent le pouvoir après l’assassinat d’Idriss Déby Itno. Pour ma part, je conseillerais que l’on se pose 4 questions avant de se prononcer sur un coup de force : Le président renversé a-t-il été tué ? Comment la majorité de la population a-t-elle accueilli le coup d’État? Pourquoi le putsch a-t-il eu lieu ? A-t-il fait avancer le pays en termes de consolidation de l’État de droit et d’amélioration des conditions de vie de la population (construction de routes, d’hôpitaux, d’écoles, de châteaux d’eau, création d’emplois pour les jeunes, etc.) ? Or, que ce soit en Guinée, au Mali ou au Burkina, la vie d’Alpha Condé, d’Ibrahim Boubakar Keïta (IBK) et de Marc-Christian Kaboré a été préservée. Et d’un. De deux, seuls leurs partisans ont regretté la chute des anciens présidents guinéen, malien et burkinabè. Troisièmement, peu de personnes contestent le fait que, si IBK et Kaboré ont été renversés, c’est d’abord en raison de leur incurie. Condé est tombé parce qu’il n’a pas respecté la Constitution guinéenne qui interdit plus de deux mandats. La réaction du président Paul Kagame, est à cet égard fort intéressante et mérite une attention particulière de la part des ceux qui pensent qu’aucun coup d’État n’est bon. Pour le président rwandais, “le retour des militaires sur la scène politique est, dans une certaine mesure, le résultat d’une défaillance dans la gouvernance”. Il poursuit: “ Si, sous un gouvernement civil, la situation se détériore et que les gens meurent, que les problèmes s’accumulent et qu’en plus, les autorités se servent des militaires pour truquer les élections, qui doit-on blâmer lorsque l’armée renverse ce gouvernement ? Je trouve inapproprié de ne critiquer que les militaires et de ne pas blâmer les civils qui les ont utilisés pour se maintenir au pouvoir. J’imagine que c’est à partir de ce genre d’analyse que certains disent qu’il y a des bons et des mauvais coups d’État.”
Encouragements
Il est trop tôt pour juger les fruits des coups d’État guinéen, malien et burkinabè. Pour moi, le gouvernement malien, qui dit avoir neutralisé plus de terroristes en quelques semaines grâce à l’appui militaire de la Russie que Barkhane en 8 ans, a besoin d’être encouragé et non d’être isolé comme tentent de le faire les dirigeants français “en instrumentalisant les organisations sous-régionales” (ce sont les mots du colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement de transition).
Léopold Sédar Senghor attribuait l’émotion au nègre et la raison au Blanc. Le ministre malien des Affaires étrangères lui a donné tort, ce 28 janvier 2022, en faisant preuve de calme, de hauteur de vue et de courtoisie. Là où Le Drian fulminait, menaçait et insultait, Abdoulaye Diop expliquait posément, argumentait avec des faits. Les propos “empreints de mépris” du chef de la diplomatie française montrent tout simplement que Le Drian a perdu son sang-froid et qu’il a le sommeil troublé depuis que la Russie a débarqué au Mali. Mais pourquoi Le Drian est-il si remonté contre les autorités de la transition ? Pourquoi s’acharne-t-il sur elles comme un fauve sur sa proie ? Pourquoi ne décolère-t-il pas contre Assimi Goïta et ses camarades?
D’après une enquête de l’hebdomadaire “Jeune Afrique” publiée le 25 jun 2021, Le Drian avait insisté en 2014 auprès d’IBK pour que la fabrication des passeports biométriques maliens soit confiée à Oberthur Technologie, une entreprise basée en Bretagne, la région de Le Drian. Ce sera chose faite l’année suivante au détriment de la Canadian Bank Note (CBN) qui avait le marché depuis 2001. Le contrat avec CBN courait jusqu’à la fin de l’année 2014. Non seulement, il n’y eut pas d’appel d’offres pour le renouvellement du marché, mais les passeports délivrés par Oberthur coûtent plus cher que du temps où CBN s’en occupait.
Il se raconte que les autorités de la transition aimeraient voir clair dans cette affaire, que la société bretonne pourrait perdre ce juteux marché et être poursuivie pour corruption. Si des civils proches de la France venaient au pouvoir au Mali en février 2022, cette affaire risquait d’être enterrée.
Les clés de compréhension nous permettent de mieux saisir ce qui nous entoure, de mieux percevoir le sens des discours (politiques et religieux), des enjeux de société, des symboles, etc. L’affaire Oberthur au Mali est une clé importante pour ceux qui veulent comprendre le trop grand zèle de Le Drian mais également sa haine et sa colère contre les dignes fils du Mali. Le patron du Quai d’Orsay ne se bat ni pour la démocratie ni pour l’État de droit dans le pays de Modibo Keïta mais pour ses petits intérêts. Si le Mali se débarrasse des terroristes, s’il arrache sa vraie indépendance, il est évident que Le Drian n’aura plus de richesses à y voler.
Pendant que la Commission garde un œil ouvert sur le déroulement de la compétition continentale que la sous-région accueille, l’institution finalise également le projet de budget 2022 à soumettre en février au Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale et au Parlement communautaire.

Le président de la Commission de la Cemac remobilise son équipe
La Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est préoccupée par deux défis majeurs à relever en ce début d’année. D’un côté, l’institution sous-régionale se montre soucieuse de la réussite de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football. Dans la foulée, elle mise sur une bonne participation des pays de la sous-région à cette compétition continentale. De l’autre côté, ses équipes travaillent sous l’impulsion du président de la Commission de la Cemac à finaliser le projet de budget 2022. Celui-ci est à soumettre en février au parlement communautaire et au Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC). Les deux enjeux ont justement occupé une place de choix dans l’ordre du jour de la réunion présidée ce 27 janvier 2022 par le Pr Daniel Ona Ondo. Les travaux se sont tenus en mode virtuel.
CAN Cameroun 2021
Le président de la Commission de la Cemac s’était déjà réjoui, dès l’entame le 9 janvier dernier de la CAN 2021, de ce que «notre espace communautaire accueille notre continent». Le Pr Daniel Ona Ondo avait alors clairement indiqué que cela constituait «un motif de satisfaction». Il l’a réitéré ce 27 janvier 2022 en évoquant «l’actualité sportive de l’heure que constitue la CAN 2021 qui se joue au Cameroun», rapporte l’institution sous-régionale. Le dirigeant communautaire s’est alors appesanti sur les performances des sélections de la sous-région engagées dans la compétition. Il relève avec satisfaction que «les équipes de la Cemac ont fait une belle prestation jusqu’ici. Même le Gabon, qui est éliminé, n’a pas démérité durant ce tournoi». Le président de la Commission de la Cemac forme dès lors le vœu pour la fin de la compétition: «la CAN reste dans notre Communauté. Et pourquoi ne pas rêver de voir nos deux équipes toujours en lice disputer la finale».
UEAC et Parlement
Les travaux tenus par visioconférence le 27 janvier dernier sont préparatoires à «la session extraordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC prévue pour la mi-février 2022». Ils se sont également tenus en prélude à «la 1ère session plénière du Parlement communautaire prévue du 8 février au 7 mars 2022». Les responsables de la Commission de la Cemac ont de ce fait eu «comme plat de résistance, le projet de budget de la Communauté pour l’exercice 2022», renseigne l’institution sous-régionale.
La séance de travail concernait donc au premier chef les responsables de la chaîne financière. «Ceux-ci ont exposé sur le travail de compilation des données qui se fait actuellement». Et d’après le compte rendu des travaux, «ils ont tour à tour exposé sur le rapport à mi-parcours de l’exécution du budget au 31 décembre 2021, sur la préparation du projet de budget de l’exercice 2022 et sur celui relatif à la dette de la Communauté». Leurs interventions ont également porté sur «le format d’organisation des assises extraordinaires de l’UEAC et sur la présentation du projet de budget devant le Parlement de la Cemac», a-t-on appris.
On en retient globalement que «les responsables financiers sont à pied d’œuvre pour satisfaire aux exigences des membres de l’UEAC». Cela dans la mesure où «les informations complémentaires sollicitées lors de la 37ème session ordinaire du Conseil des ministres sont en train d’être collectées et compilées, notamment pour le projet de budget de la Communauté exercice 2022 et le dossier relatif à la dette de la Communauté», fait savoir la Commission de la Cemac.
Préparatifs
Le président de la Commission de la Cemac s’est remis au travail dès le lendemain, le 8 décembre dernier, de la 37ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC. Le Pr Daniel Ona Ondo a en effet veillé à distribuer les rôles et les tâches. Une liste de chantiers et d’activités à mener pendant l’intersession a ainsi été arrêtée. Et pour satisfaire aux exigences des ministres en charge de l’Économie et des Finances dans la sous-région, chaque activité a été assortie d’un deadline ou d’un délai d’exécution.
Les dates du 20 janvier et du 30 janvier 2022 sont celles figurant sur le document parvenu à notre rédaction.
Rendu au 31 janvier 2022, on est en mesure d’affirmer que plusieurs dossiers sont déjà prêts. À savoir: «le bilan à mi-parcours de l’exécution du budget de la Communauté pour l’exercice 2021; le rapport au 15 septembre du Contrôleur financier; les documents relatifs à la dette qui sont déjà transmis au directeur de cabinet du président de la Commission; la matrice de la dette due à l’Union européenne; la compilation de l’ensemble de la dette intérieure de la Commission; et la compilation des documents relatifs aux informations financières».
D’autres éléments sont également à ranger dans le registre des tâches effectuées. Il en est ainsi «du rapport sur l’état de fonctionnement de la Communauté; ou s’agissant du discours du président de la Commission de la Cemac au Parlement, de la transmission du discours du président du Comité inter-États à son directeur de cabinet».
Il est aussi à noter que le procès-verbal de la 37ème session du Conseil des ministres est en cours de traitement et que le projet de budget reste à finaliser. Il reste aussi à finaliser «le discours du président de la Commission de la Cemac au Conseil des ministres, le rapport au 31 décembre 2021 du contrôleur financier sur l’exécution du budget 2021; et la matrice de la dette extérieure, notamment celle due à l’UE, en joignant en annexe les lettres de débit de l’UE ainsi que tous les documents de supports», rapporte l’institution sous-régionale.
Dans tous les cas, le Pr Daniel Ona Ondo «a insisté pour que tous les dossiers à présenter à l’instance ministérielle soient finalisés pour début février. Il a aussi demandé que les rapports d’activités soient consolidés et transmis dans les délais, notamment pour ce qui est de la session extraordinaire de l’UEAC et pour la 1ère session plénière du Parlement communautaire», a-t-on également appris.
Le dirigeant sous-régional a à cet effet remis sur la table la question de l’absentéisme en «souhaitant un bon retour aux fonctionnaires qui ont regagné le siège provisoire de l’institution à Malabo». Mais il a aussi «appelé à un retour rapide de ceux qui ne l’ont pas encore fait en demandant à la DRH de prendre toutes les dispositions afin que le travail reprenne ses droits au sein de tous les services de la Commission de la Cemac».
Théodore Ayissi Ayissi
37ème Conseil des ministres
Plusieurs attentes sont formulées à l’issue de la 37ème session ordinaire du Conseil des ministres le 8 décembre dernier. Celles présentées par les ministres en charge de l’Économie et de Finances visent «à se doter d’un budget réaliste, réalisable et à la hauteur des ambitions de la Communauté». Le président dudit Conseil, Alamine Ousmane Mey, et ses pairs veulent en somme «des prévisions qui correspondent au contexte et à leurs réelles capacités de contribution». Avec la Commission de la Cemac, ils ont en outre estimé, «à juste titre, qu’il fallait des éléments d’appréciation pour voter le budget. Parce que la dette doit rentrer dans le corpus du budget. Et on ne peut pas décider du budget alors que l’on n’a pas décidé de la dette», énonçait le Pr Daniel Ona Ondo. La dette des institutions communautaires s’élève à 20 397 393 238 FCFA.
Les États membres regrettent notamment «la structure de la dette intérieure constituée pour plus de la moitié des frais de sessions, des frais divers des personnels et des indemnités de départ à la retraite», selon une source proche du Conseil. Celle-ci précise en outre que les États exigent avant de se prononcer, de voir plus clair sur «la dette due aux partenaires au développement, et notamment à l’UE».
De son côté, le président de la Commission de la Cemac a soulevé le problème des arriérés des États au titre de la Taxe communautaire d’intégration (TCI). Au 8 décembre 2021, «le taux de réalisation était de seulement 33,32%. Et un montant de 99 836 694 107 FCFA était attendu au titre des arriérés au 31 décembre 2020». Le Pr Daniel Ona Ondo a alors invité les États à «plus de volontarisme et à se désendetter progressivement envers la Communauté et à reverser intégralement la TCI». À l’en croire, c’est le seul moyen de parvenir «à l’apurement de la dette de la Communauté concernant les droits de départ des juges, des premiers responsables et fonctionnaires qui vivent aujourd’hui dans la misère».
Un début de solution est trouvé avec la demande formulée le 30 juin 2021 par le Conseil des ministres. Celle-ci a consisté à mobiliser la Commission de la Cemac afin «de proposer un plan d’apurement et une inscription dans le budget de la Communauté». Tout porte justement à croire, au vu du compte rendu des préparatifs, que toutes ses attentes sont prises en compte par les services compétents de l’institution sous-régionale.
TAA