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Archives des BAD - Page 2 sur 13 - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : BAD

  • Souvenirs de la CAN : La playlist made in Cameroon

    Souvenirs de la CAN : La playlist made in Cameroon

    Revue des archives sonores qui résonnent toujours comme l’expression d’une conscience populaire pour de nombreux citoyens camerounais, à la veille et pendant chaque édition de la compétition continentale.

    Manu Dibango

    Bienvenue dans un univers artistique extrêmement riche, caractérisé par une infinité de variations possibles. Ils sont nombreux, les artistes-musiciens camerounais qui, par la portée artistique et émotionnelle de leurs œuvres, ont marqué l’épopée de la CAN. Depuis Yaoundé 1972, le bouillonnement de créations musicales a créé à la fois, un lien d’énergie et un moyen de communication extrêmement puissant et immédiat entre le public camerounais et leur équipe, les Lions indomptables. Autour de ce label, certaines chansons s’écoutent moins comme une revendication, mais plutôt comme une façon de mettre en valeur la reconnaissance aux prouesses des Milla, Thomas Nkono, Joseph-Antoine Bell et autres. Revisitées depuis le poste d’observation de notre époque actuelle, ces archives sonores cristallisent toujours des émotions. «Oui, ces archives résonnent toujours comme l’expression d’une conscience populaire dans laquelle de nombreux citoyens Camerounais se reconnaissent à la veille et pendant chaque édition de la coupe d’Afrique des nations. Elles gardent trace de leurs origines. Elles demeurent toujours créatrices d’archétypes et de mythes populaires. D’une certaine façon, elles sont désormais des repères affectifs des vies de supporters des Lions indomptables ; elles rappellent les chagrins comme les exaltations de vivre la CAN. Elles sont celles avec lesquelles on pleure encore en secret, longtemps, longtemps, longtemps…Incrustées dans la mémoire collective, ces chansons raniment à jamais les minuscules effarements, les blessures, les ensauvagements et surtout les joies des Camerounais», s’épanche l’artiste-musicien Ottou Marcellin.

    Bien sûr, retracer le cheminement qui mène de Yaoundé 72 à ce jour, permet de prononcer certains noms. Manu Dibango, Kembe Pesauf, Willy Mendo, Ngoye Jeca. Ces noms et bien d’autres ont marqué des époques. Ils ont parqué la CAN et continuent de servir de référence pour les fans des Lions indomptables. Chacun y porte son propre regard, chacun peut faire sien, ces cadeaux que nous ont laissés ces artistes-musiciens. Entre le passé et le futur, tout est cousu ensemble comme par magie au cours de ce programme de 90 mn. La question n’est donc pas d’ignorer telle ou telle chanson. Il s’agit de ressusciter les enjeux inhérents à un corpus de chansons dédiées aux Lions indomptables lors des CAN DE 1972, 1986, 1990 et 2000.

    Yaoundé 1972
    Manu Dibango, artiste reconnu dans son pays natal, sollicite le ministre des Sports du Cameroun afin d’enregistrer un hymne pour soutenir l’équipe nationale lors de la 8e édition de la coupe d’Afrique des Nations, qui a lieu en début d’année au Cameroun. Manu Dibango se voit accorder la somme d’un million de francs CFA, afin d’enregistrer l’hymne, qui paraît en 45 tours. Toutefois, il manque un titre pour la face B des 45 tours. Manu Dibango enregistre un morceau s’inspirant d’un rythme du mouvement makossa en lui donnant un arrangement soul ce qui devient Soul Makossa. Le single est distribué gratuitement aux supporters, mais après la défaite du Cameroun lors du match contre le Congo, ils cassent le vinyle en guise de protestation.

    Kembe Pesauf

    Abidjan 1984
    Victoire des Lions indomptable ! La première à la CAN. Pour l’artiste-musicien Willy Mendo, l’épopée est loin de finir. Dans une chanson, il met en évidence la spécificité de l’exploit de l’équipe camerounaise. On y entend un profond mystère et des évidences sensibles. C’est précisément ce qui, après la CAN 1984 en Côte d’Ivoire, a inscrit Willy Mendo dans le registre des ténors chanteurs de charme. Et puis, il y a surtout ces extraits de reportages (Milla, Abega, Abega-Milla) qui ne manquent pas de tisser une toile de fond sonore qui rappelle bien deux vedettes de la CAN 1984.

    Le Caire 1986
    En 1986, lors de la CAN en Égypte, quelqu’un de discret suscite de l’émotion au Cameroun et partout en Afrique. C’est que, grâce aux nouveaux paradigmes technologiques, Kembe Pesauk compose un hymne de la compétition. Depuis son studio de Yaoundé, l’artiste fait naître de nouvelles esthétiques et de nouvelles hybridations musicales. Autrement dit, l’inspiration imposée délirante n’exclut nullement l’art, elle dévoile au contraire le travail de virtuose. Pendant que Roger Milla et ses coéquipiers jouent au pied des pyramides, les sonorités inventées par Kembe Pesauk s’installent dans les têtes des supporters comme une ritournelle.

    Jean René Mevaa Amougou

  • 1er Plan stratégique décennal 2025-2034 : le Prasac passe à l’étape opérationnelle

    1er Plan stratégique décennal 2025-2034 : le Prasac passe à l’étape opérationnelle

    Il présente pour chaque action les responsables, les moyens nécessaires, les résultats attendus et les délais de mise en œuvre des programmes.

    Le Prasac en conclave le 29 janvier 2024 à Douala

    Le Pôle régional de recherche appliquée au développement des systèmes agricoles d’Afrique centrale (Prasac) était en conclave du 29 janvier au 2 février 2024 à Douala. À l’ordre du jour, figurait la mise en place d’un Plan stratégique. «Celui-ci, n’a jamais existé. Toutes les organisations qui veulent être performantes aujourd’hui dans le monde fonctionnent avec les Plans stratégiques. Il y a eu tout un processus, l’étape de Douala, c’est celle qui consiste à mettre les chercheurs devant leur responsabilité. C’est tout simplement leur demander de mettre en place un document qui va permettre de programmer désormais les financements en matière de recherche scientifique», explique Jean-Louis Mihindou Doukaga, directeur général du Prasac.

    Pour bien comprendre, il s’agit d’une base opérationnelle inscrite dans une logique d’évolution. Autrement dit, ce Plan stratégique propose des voies d’évolution possibles/nouvelles en les rendant cohérentes avec les valeurs des divers acteurs en présence et les caractéristiques organisationnelles du Prasac. À ce titre, c’est un outil appelé à assurer la cohérence des différentes activités à mener. «Le Plan stratégique dont on parle va se décliner en plan opérationnel. Il sera évalué tous les 5 ans pour qu’on sache d’où on part et quels sont les résultats obtenus. En gros, l’enjeu, c’est de pouvoir donner aux chercheurs de la sous-région un outil pour piloter la recherche en Afrique centrale. Cet outil, c’est pour qu’ils puissent discuter avec les partenaires qui sans doute seront prêts à les accompagner. Les partenaires aujourd’hui aiment quand les choses sont prévues d’avance. C’est l’intérêt d’avoir un Plan stratégique».

    Ce Plan stratégique ne s’oppose pas à la stratégie régionale d’import-substitution. À la limite, il complète dans le même sens dans le domaine agricole. Il est mis certes au service des scientifiques et des chercheurs, mais c’est aussi au service des États. La dernière étape dans le processus est le plaidoyer que nous allons mener auprès des gouvernements pour qu’ils accordent un peu plus d’intérêt à la recherche scientifique», ajoute le DG du Prasac.

    2025-2034
    À l’en croire, l’esprit du temps est tout entier dans ce Plan stratégique. «Il est conçu pour la période 2025-2034. En qualité d’institution spécialisée de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Prasac a pour mandat d’intégrer les instituts de recherche agricole de la sous-région pour faire converger les six États de la Cemac vers une politique commune de sécurité alimentaire et de sécurité sanitaire des aliments. Il s’agit alors de faire contribuer le Prasac à l’agenda de renforcement de l’infrastructure qualité dans la sous-région, pour accélérer l’industrialisation et la diversification économique en Afrique centrale. Ce Plan stratégique va faciliter la collaboration et la mobilisation des ressources. Par rapport à la Cemac, le plan stratégique du Prasac anticipe les projets de réformes de l’institution faitière notamment le passage du budget de moyen au budget programme».
    Les grands axes

    Le plan stratégique intègre les nouvelles problématiques et thématiques qui se posent dans le monde agricole, notamment celles liées aux enjeux et défis de la résilience des systèmes de production agro sylvo-pastorale. Au sortir des cinq jours d’atelier à Douala, quatre axes principaux meublent le document. «Certes les discussions étaient intenses, riches, constructives parfois houleuses, mais dans une ambiance bon enfant. Ceux-ci nous ont permis d’arriver à un document de 4 axes, 7 programmes et 16 projets à réaliser sur un horizon temporel de 10 ans alors que, initialement, nous étions à 7 axes, 23 programmes et 111 projets», détaille Jean-Louis Mihindou Doukaga. «Pour parvenir à ce résultat, il y a une sélection qui a obéi à des critères largement partagés par l’ensemble des parties prenantes. Quatre axes ont été retenus de façon consensuelle à savoir: une gouvernance, développement des compétences et renforcement des capacités institutionnelles ; transformation des systèmes alimentaires, sécurité alimentaire et nutritionnelle, promotion des chaînes de valeur agricole ; ressources naturelles, biodiversité, environnement et changement climatique ; cultures pérennes. Les axes abordent les thématiques qui se posent aujourd’hui au monde agricole», ajoute le DG du Prasac. Des risques susceptibles d’impacter négativement son implémentation ont été identifiés et les mesures d’atténuation proposées.

    Pour lui, le document va poursuivre son parcours et va continuer à être enrichi à chaque étape, jusqu’à son adoption par les instances de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et sa soumission aux partenaires techniques et financiers pour son financement. «En tant que partie prenante, vous serez régulièrement informé de son évolution jusqu’à la fin du processus que j’ai toujours voulu participatif. En cas de besoin, le Prasac sollicitera vos compétences respectives pour l’aboutissement de notre projet commun», confie Jean-Louis Mihindou Doukaga.

    Diane Kenfack

  • Extrême-Nord du Cameroun: deux morts, deux blessés à Kolofata

    Extrême-Nord du Cameroun: deux morts, deux blessés à Kolofata

    Le drame est survenu ce 8 février 2024 en milieu de matinée, du fait d’un incendie.

    Un jeu d’enfants tourne au drame ce jeudi 8 février 2024 à Kolofata (Mayo Sava), plus précisément au camp Ndaba. Il en résulte la mort de deux enfants et deux autres grièvement blessés en plus d’une centaine de maisons calcinées. Selon des sources sécuritaires et administratives de la localité, les gamins, dont la moyenne d’âge se situent entre 8 et 9 ans, jouaient à un point de chauffage. Il était exactement 10h30 lorsque le pire est survenu.

    Les premières supputations font état de la présence de liquides inflammables et la proximité du feu sous une case auraient provoqué l’incendie. Ce dernier, aidé par la vitesse du vent en cette période de saison sèche, s’est rapidement propagé, réduisant en cendres plusieurs maisons.

    En attendant les résultats d’une enquête ouverte, d’autres indications difficilement vérifiables sur le coup, convergent vers l’explosion d’une bombe artisanale.

    Louise Nsana

    Vu sur le site: Lycée bilingue d’Ekounou (Yaoundé 4e) : quatre élèves portés disparus

  • Hommage au professeur Joseph Owona

    Hommage au professeur Joseph Owona

    Face à certaines émotions, la gorge se noue et la voix disparait. En ces moments-là, ces mots d’un certain Alfred de Vigny se bousculent dans mon esprit embrumé par l’affliction…

    A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse derrière soi, seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse. C’est là une citation qui résume in fine le parcours de chaque humain sur terre, c’était un grand cadeau qu’il offrait à tes très chers parents. Bien que né grand prématuré, précocement voué à la fosse, la destinée que le Seigneur avait attaché à ton paquet de survie terrestre allait contenir toutes les satisfactions que l’homme peut espérer sur terre.

    Après des études primaires et secondaires sans encombre dans le Département de

    l’océan, nanti du baccalauréat tu intègres l’université de Yaoundé qui venait d’ouvrir ses portes en 1962. Là, inscrit à la faculté de droit tu allais rapidement découvrir ta passion pour le Droit qui allait si bien te coller à la peau, qu’à la fin de ta carrière administrative et politique, tes admirateurs comme tes détracteurs se retrouvent d’accord sur une assertion nationale: Le Pr Joseph Owona est sans conteste le «Père du constitutionnalisme au Cameroun».

    Après un doctorat d’Etat en Droit public soutenu à l’université Panthéon Sorbonne de Paris et réussir non sans brio le concours français d’agrégation en Droit public et en sciences politiques (le Cames était encore dans ses balbutiements), tu commences ta carrière académique à l’Université de Yaoundé. Traversant avec aisance, compétence et une rigueur reconnue de tous, les différents écueils de l’administration universitaire de Yaoundé de 1983 à 1985! Tu t’arrimes de ce fait à la première génération des juristes et jurisconsultes ayant essaimé la science du droit au Cameroun et en Afrique.

    En sus de ton intense activité académique d’une durée de près de 30 années, au service de l’enseignement supérieur», tu as manifesté ta disponibilité à venir enseigner à titre gracieux aux pays des hommes intègres, la patrie de ton épouse, notre sœur Oumou, dès 1992. Tu as poursuivi ta contribution au développement de ton pays à travers le pouvoir exécutif et l’administration centrale.

    Un simple survol des responsabilités que tu as successivement occupées donne la

    mesure de tes combats en faveur du développement…

    – Secrétariat général de la Présidence de la République,

    – Ministre de la Fonction publique,

    – Ministre de la Santé,

    – Ministre Délégué à la Présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat,

    – Ministre de l’éducation nationale……

    Ta longévité auprès du Chef de l’Etat à travers la gestion de tant de structures t’a même valu le surnom de «pompier de l’État». Cette longévité exceptionnelle auprès du Président de la République traduit s’il en était besoin un de tes traits de caractère souvent occulté: la FIDELITE en amitié.

    Cette fidélité a été perçue au Burkina Faso, pays ou en tant que ministre des Sports, tu dirigeas la délégation camerounaise 1998 durant la Coupe d’Afrique des nations de football ayant eu lieu du 7 février au 28 février 1998, lorsqu’après cinquante ans de mariage civil, tu as consenti à célébrer le mariage religieux musulman longtemps promis à ton épouse Mme Owona née Guindo Oumou.

    Ce mariage célébré à la mosquée de Ouagadougou demeure une cérémonie mémorable et inoubliable pour les fidèles de cette mosquée ! nous ne pouvons pas oublier ta contribution notoire à la construction d’un temple islamique à Djibo.

    Tout ce qui précède, magnifie tous les combats qui ont été les tiens, ta vie durant. En tirant te révérence ce 06 janvier 2024, tu surprends tout ton monde.

    Mais comme il est connu de tout croyant que le Seigneur fait ce qu’il veut, il a voulu te rappeler ce jour; nos larmes silencieuses ne peuvent ni cacher ni éponger toute notre affliction. Nous te pleurons pour nous-mêmes car c’est nous qui ne pourrons plus te voir et jouir de ton affection; de ton amour ; mais toi, là où tu es, tu nous vois et sais que git en chacun de nous; donc tu es avec nous. Puisse le Seigneur être satisfait de toi et te faire miséricorde. Puisse la terre du Cameroun que tu as tant aimée et servie te soit légère.

    Nous du Faso te souhaitons un repos éternel.

    Au nom de la famille GUINDO au Burkina Faso

                                                                                                                 GUINDO Abdoulaye

  • Mgr Samuel Kleda : «Revoyons l’éducation que nous donnons à nos enfants»

    Mgr Samuel Kleda : «Revoyons l’éducation que nous donnons à nos enfants»

    Face à l’actualité relative à l’arrestation de M. Bopda pour des faits de viols et agression, l’Archevêque invite à repenser la qualité de l’éducation fournie à la jeunesse.

     

    Comment avez-vous vécu l’arrestation du présumé prédateur sexuel M. Bopda ?
    S’il y a une personne qui représente un danger, il est tout à fait normal qu’on l’arrête, qu’il cesse de faire souffrir les gens, en particulier les femmes. L’Etat est là pour veiller sur chacun. C’est tout à fait normal.

    C’est l’analyse que vous faits de cette affaire qi lie à la fois trafic d’influence et dépravation des mœurs?
    Je suis très surpris qu’une personne choisisse une voie pareille, faire souffrir les gens et être un danger pour la société.

    La faute à qui Mon Seigneur ?
    La faute est d’abord à la personne qui a choisi de faire souffrir les autres comme un métier. Ça n’existe pas. Je crois que dans la vie toute personne aspire à la paix, toute personne veut que ses droits soient respectés. Si vous avez votre droit, ce n’est pas le droit d’aller faire souffrir les autres.

    Dans cette fameuse affaire Bopda, les témoignages sont aussi accablants que tristes, viol, sodomie, séquestration, la dignité humaine a-t-elle foutu le camp dans notre société ?
    Je ne dirais pas ça en totalité. Quand ça devient la règle de droit, je crois que notre société est en danger et je dirais ici que notre société est vraiment en crise aujourd’hui. Mais quelle est l’éthique, la morale que nous avons? Comment nous éduquons nos enfants pour qu’ils soient des hommes honnêtes dans la vie de tous les jours? Ça m’emmène à me poser des questions. Quelqu’un qui s’engage de cette manière, qu’est-ce qu’il vise exactement? Ça veut dire qu’il n’a plus de respect pour personne. Je dirais pour lui-même. Que la vie et les droits de chaque personne soient respectés.

    Est-ce qu’il n’y a pas eu des complices Monseigneur?
    Je vois d’abord la personne en action. Tout simplement en première ligne, la personne est responsable dans la société de ses actes.

    Et vous condamnez ces actes-là? Mais oui, il faut condamner ces actes-là.

    En tant qu’autorité morale que faites-vous à votre niveau pour mettre fin à ces maux. Il me rappelle que dans un de ses discours à la jeunesse, le chef de l’Etat a appelé les chefs traditionnels et les autorités religieuses à mieux jouer leur rôle pour le réarmement moral de la jeunesse camerounaise?
    C’est ce que nous faisons tous les jours. Il faut se poser la question de savoir quelle est l’éducation que nous donnons à notre jeunesse. Il ne s’agit pas tout simplement d’aller à l’école, apprendre à écrire et à parler. Mais il y a toute une formation qu’on doit donner. Si je pose maintenant la question à plusieurs d’entre nous quelle est la place de l’enseignement moral, de l’éthique que nous donnons à notre jeunesse? Et nous-mêmes quelles sont les lignes qui nous orientent dans notre vie? Il n’y en a pas. Dans les écoles, il faudrait quand même un enseignement solide à ce qui concerne la morale et c’est par là qu’on peut sauver la jeunesse. Mais il y a des milliers de jeunes qui ont passé la nuit ici à la cathédrale. Ils ont passé la nuit à prier. Nous en tant que chrétiens, nous avons un modèle qui est Jésus-Christ qui nous a donné sa parole. Nous avons aussi dans nos cultures des choses qu’on peut faire et qu’on ne doit pas faire dans la société traditionnelle. Cela n’existe plus aujourd’hui c’est une navigation en vue. On n’a plus de modèles. On n’a plus de valeurs sur lesquels on peut s’appuyer. Mais il faudrait aujourd’hui commencer par réveiller cela. Quand un enfant n’a rien reçu de tout cela, je dirais qu’il n’a pas de boussole, il est presque perdu. Revoyons quelle éducation nous donnons aujourd’hui à nos enfants. Tout le problème commence là.

    Je repose la question Monseigneur, l’Eglise catholique romaine qui mère et enseignante, au-delà des homélies, a-t-elle échoué pour ramener ces jeunes à la raison ?
    Non. L’Eglise n’a pas échoué. Je vous donne l’exemple de Douala. Ici, nous avons 84 paroisses qui couvrent vraiment la ville de Douala. Il y a des prêtres qui sont désignés dans chaque paroisse pour s’occuper seulement des jeunes. Etre là à la disposition des jeunes. A cela s’ajoute l’éducation que nous donnons dans nos écoles, dans nos universités où la discipline occupe une très bonne place. Mais il y a des jeunes qui sortent et dont nous sommes surs que ce sont des jeunes qui ont reçu quelque chose dans la vie. Je crois que nous ne pouvons pas parler d’échec. Je vous donne un exemple, le cas du collège de Mazenod, vous pouvez interroger tous ceux qui ont été à ce collège. Ils ont gardé quelque chose de leur éducation, c’est le respect des autres. Ces gens-là ont une autre manière d’agir.

    Propos rassemblés
    par Louise Nsana

  • Pénurie de pièces de monnaie à Yaoundé : une solution sonnante et trébuchante auprès des mendiants

    Pénurie de pièces de monnaie à Yaoundé : une solution sonnante et trébuchante auprès des mendiants

    En apparence dans le dénuement total, ils sont pourtant des cambistes qui font des marges bénéficiaires devant le palais des sports.

    Dès lors que le regard se concentre sur les mendiants de la capitale politique camerounaise, une distinction nous impose de considérer de façon différente ceux qui déambulent près du palais des sports, dans le l’arrondissement de Yaoundé II. Ici, il y a de vrais et faux mendiants, ou d’autres coupeurs de bourses. La frontière qui les sépare est parfois subtile et un même individu peut être considéré successivement, selon son état, comme relevant de l’une ou de l’autre de ces catégories. Les entretiens réalisés avec ces acteurs conduisent à certains constats. Ici au Palais des sports de Yaoundé, il y a des mendiants cambistes. «Ce n’est pas vrai ! Donc ces gens ont beaucoup d’argent. Ils font même de la petite monnaie aux gens. Regardez vous-même les billets qu’ils tiennent en main». Voilà des exclamations, des étonnements émis par une fonctionnaire en partance pour le lieu-dit «Rond-Point Damase», dans le 3e arrondissement. La dame est éberluée par la quantité de billets que possède «un simple et banal mendiant»: des billets de 5000, 2000, 1000 et 500FCFA.

    Et pourtant…
    Bon nombre d’usagers savent que plusieurs de ces «prétendus» mendiants ont choisi de construire la logique de leur action autour de la vente de petites coupures et pièces de monnaie. Petits et grands commerçants, taximen et mototaximen viennent les voir tous les soirs pour s’approvisionner en petite monnaie, à en croire des informations recueillies auprès de quelques riverains. «Des restaurateurs envoient parfois la nourriture à ces personnes pour leur graisser la patte. Cette méthode est employée parce que la bataille de la petite monnaie fait rage ; celui qui a de la petite monnaie vend beaucoup et comme toutes ces personnes cherchent à vendre, elles utilisent des ruses pareilles telles que la mendicité», renseigne une dame.

    Certains commerçants révèlent même des montants faramineux. «Vous voyez toujours les assiettes vides, mais ne vous fiez pas à ce que vous voyez. Ils enlèvent dès que l’argent est considérable ; un mendiant peut gagner jusqu’à 5000 FCFA en une journée», explique Ali, un restaurateur situé au quartier Briqueterie. Ce qui, en mois, lui vaut un salaire considérable, largement au-delà du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig).

    André Gromyko Balla

  • Élections 2025 au Cameroun : Le MNC affiche ses ambitions

    Élections 2025 au Cameroun : Le MNC affiche ses ambitions

    La formation politique de Marcel Nsi Ndtoungou cible la jeunesse au cours de sa campagne qui démarre dans les prochains jours.

     

    Question: Vers quel avenir se dirige le Mouvement pour un Cameroun nouveau (MNC) après sa légalisation obtenue le 9 novembre 2023? Au cours d’un point de presse donné ce 30 janvier 2024 à Yaoundé, Marcel Nsi Ndtoungou donne une réponse. «Nous allons sillonner nos différentes localités pour amener les populations à s’inscrire sur les listes électorales. Nous allons ratisser large, engager la recherche des adhésions, installer les différents organes de base de notre parti. Et sans tarder, nous allons former nos militants sur les principes de la démocratie participative», fait savoir le président du MNC. Pour y parvenir, l’homme politique ne compte pas tisser sa stratégie au hasard des circonstances. Marcel Nsi Ndtoungou mise sur «la disponibilité des cœurs et des esprits des Camerounais et Camerounaises épris de paix, de justice et d’amour».

    Programme
    Ceux-ci sont alors appelés à rejoindre son mouvement politique car, croit-il, «une union de citoyens de volontaires, de femmes et d’hommes camerounais, épris de justice, de liberté et de progrès collectif s’engagent à donner un souffle nouveau à la République». Le défi, pour le MNC, se trouve donc en partie là. Dans la création de quelque chose capable de survivre à la disparition des valeurs républicaines. Sur le coup, le président du MNC évoque les détournements des deniers publics, la corruption à toutes les échelles, les projets financés mais non exécutés…
    Dans son élan, Marcel Nsi Ndtoungou regarde de près les scrutins annoncés en 2025 au Cameroun. «Nous ne devons plus nous limiter dans les réseaux sociaux, mais descendre dans l’arène politique. Les jeunes doivent s’inscrire sur les listes électorales, prendre leur carte de membre dans le MNC car nous croyons fermement qu’un nouveau Cameroun est possible», abonde-t-il. Et de poursuivre: Ce Cameroun nouveau est possible si tous les citoyens prennent conscience que «nous devons nous rassembler et nous tenir tous autour d’un même idéal et avec une bonne dose de volonté politique forte et affirmée. C’est ensemble que nous arriverons à atteindre tous nos objectifs communs». C’est la raison pour laquelle le leader du MNC appelle la jeunesse camerounaise à prendre la place qui est la sienne dans le développement du Cameroun, «afin de mener ensemble le combat de la démocratie, de l’émancipation des masses et surtout du développement global de notre pays, parce que nous sommes convaincus qu’un nouveau Cameroun est possible».

    Olivier Mbessité

  • Accompagnement des PME à Promote 2024 : SGS et la FIP se donnent encore la main

    Accompagnement des PME à Promote 2024 : SGS et la FIP se donnent encore la main

    Le 3 février 2024, les deux institutions ont signé un accord visant à assurer la participation des PME au cours de la 9e édition du Salon international de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat de Yaoundé.

    Patricia Nzondjou et Pierre Zumbach après la signature de l’accord

    Quelle structure projetée au Cameroun correspond au signal suivant ? : « championne de l’action citoyenne en faveur de PMES ». Plus facile, la question revient autrement : c’est qui SGS Cameroun SA ? C’est la « Société générale de surveillance », filiale du Groupe SGS (leader mondial de l’inspection, du contrôle, de la certification, de services stratégiques dans les secteurs de l’agriculture, du pétrole, du gaz, de la pétrochimie , de l’industrie). Sécurisation des recettes douanières, contrôle des importations, facilitation des échanges sont les maîtres mots de l’action de cette entreprise au Cameroun. Du haut de ce profil, SGS Cameroun SA se sent investie d’une responsabilité sociétale. Et à chaque édition de Promote, elle ne cesse de le démontrer en renouvelant son engagement de sponsoriser 25 PME camerounaises dans les filières stratégiques et sélectionnées en fonction de leur potentiel de croissance et de progrès. D’où sa collaboration avec la Fondation Inter-Progress (FIP) depuis 2008. Dans le cadre de Promote 2024, les deux institutions (respectivement représentées par Pierre Zumbach, haut conseiller de la FIP et Patricia Nzondjou, directrice générale de SGS Cameroun SA) ont signé un accord le 3 février dernier. Selon ledit accord, les deux parties additionnent leurs forces pour aider les patrons à grandir avec leurs entreprises à partir d’un stand attractif et une mise en lumière faisant mieux connaître la production de la PME et ses innovations commerciales. « Car il faut rappeler que les PME, des plus petites de taille aux plus grandes, sont le fer de lance des économies africaines. Ce sont elles qui fournissent une économie nationale à sortir des grandes crises ; ce sont elles qui forment peu à peu cette classe moyenne qui développe un pays et renforce la paix sociale, diminue les inégalités», explique Pierre Zumbach.

    Vision
    En mettant sur le partenariat renouvelé cette année avec SGS Cameroun SA, le haut conseiller de la FIP peut déjà esquisser quelques points de passages obligés : Il est question de corriger les manquements des éditions précédentes en menant des actions plus ciblées. «Nous nous sommes rendus compte qu’entre deux éditions du salon, la PME avait du mal à capitaliser sur les retombées de sa participation à l’événement», explique le Directeur de Promote. «Cette action citoyenne marque notre envie, notre volonté d’accompagner les sociétés locales dans leur développement. Cela passe par une sélection des Pme, nous regardons les secteurs dans lesquels nous pouvons apporter un appui technique. Surtout dans le domaine agro-alimentaire. Nous accompagnons les entreprises soit à se certifier, soient à certifier leurs produits. Il est important pour SGS Cameroun SA de les identifier très tôt», développe Patricia Nzondjou. Et Pierre Zumbach de commenter : « D’autres diront mieux que moi pourquoi SGS Cameroun SA est championne avec des chiffres records dans cette action citoyenne ». Ainsi présenté, l’image galvanize encore plus SGS Cameroun SA Son directeur général se envoyé d’autant plus impliquée en faisant du partenariat avec la FIP un levier du rayonnement du Groupe SGS. Patricia Nzondjou en profite d’ailleurs pour saluer le top management de SGS basé à Genève. Ce dernier, affirme-telle, affiche une sensibilité constante en matière de suivi et d’accompagnement de la PME au Cameroun.

    André Gromyko Balla

  • Contre la corruption des officiels et autres trucages : le Cradec tient sa feuille de match

    Contre la corruption des officiels et autres trucages : le Cradec tient sa feuille de match

    En marge du déroulement satisfaisant de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN TotalEnergies 2023), le monde du football reste miné par des scandales de corruption et de trucages de matchs. Sur le front d’attaque du phénomène, le Cradec (Centre régional africain pour le développement endogène et communautaire) évoque quelques pistes de solutions pour mettre hors-jeu cette gangrène qui tue le football à petit feu.

    Des matchs truqués

    La corruption dans le football peut prendre différentes formes, en impliquant divers acteurs, en l’occurrence les officiels, les dirigeants sportifs, les joueurs et autres parties prenantes. Au Cameroun par exemple, l’année 2023 a été marquée par plusieurs affaires de corruption impliquant des acteurs du football d’élite. Nous avons notamment des accusations de trucage du match du club Fontcha Street Vs Racing de Bafoussam en deuxième division. D’après des témoignages recueillis sur les réseaux sociaux, des individus présents au stade approchaient de potentiels parieurs, leur demandant une rémunération contre le résultat exact de la rencontre truquée. Curieusement à l’issue de la rencontre, le résultat était celui indiqué par ces derniers. Une affaire qui a provoqué la sortie de l’instance dirigeante du football camerounais. La Fecafoot (Fédération camerounaise de football), à travers le CTFP (Conseil Transitoire de Football Professionnel), dénonce ces pratiques et annonce l’ouverture d’une enquête.

    «Le Conseil Transitoire du Football Professionnel constate avec regret que les rencontres Renaissance de Ngoumou Vs Aigle du Moungo et Fontcha Street Vs Racing de Bafoussam comptant respectivement pour les 13e et 14e journées du Championnat professionnel MTN Elite Two se sont déroulées dans une atmosphère visiblement contraire à l’éthique sportive. Les clubs concernés auraient convenu de l’issue desdites rencontres…Tout en se désolidarisant de telles pratiques, le CTFP continuera à exercer sa vigilance sur le déroulement des rencontres afin de préserver la stabilité de ses compétitions» regrette Faustin Blaise Mbida, le secrétaire général du CTFP.

    Dans la même veine, cette même année, une autre affaire de corruption a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Cette fois-ci, elle implique directement le président de la Fecafoot. Selon un enregistrement d’une conversation téléphonique, rapidement devenue viral sur les réseaux sociaux, l’on entend deux voix. L’une est attribuée à Valentine Nkwain, président du club Victoria United avant sa montée en première division, et celle du président Samuel Eto’o Fils. Ce dernier assure à son ami son soutien indéfectible: «…Opopo (surnom du club de Victoria) doit monter en première division. Ça, c’est notre objectif…» Pas assez pour incriminer l’ex-capitaine des Lions Indomptables pour corruption, mais suffisant pour laisser place à l’interprétation et susciter de graves soupçons. «C’est un fake et pour nous, il n’existe pas», répondait, fermement, Ernest Obama lors d’un passage sur la chaîne Canal 2. «Il n’y a pas de commentaire à faire là-dessus», a aussi martelé le porte-parole de la Fédération camerounaise de football. Au mois de juin, 24 arbitres et arbitres assistants de football, de futsal et de beach soccer ont été suspendus après avoir été impliqués dans des affaires de paris sportifs et de matchs truqués.

    Mondial
    Le phénomène de corruption dans le football n’est pas le seul apanage des milieux sportifs camerounais. Parmi les scandales les plus retentissants, il y a sans doute celui qui met à nu le plus grand trafic de matchs de l’histoire du football en février 2013. Selon l’Office européen de police, 425 arbitres, dirigeants de clubs et joueurs de 15 nationalités différentes auraient pris part au truquage de 380 matches en Europe et 300 autres dans le reste du monde entre 2008 et 2011, dont des rencontres de Ligue des champions ou de qualification pour la Coupe du monde. «Il nous semble clair qu’il s’agit de la plus grande enquête de tous les temps sur des matches truqués présumés», avait alors déclaré le directeur d’Europol Rob Wainwright lors d’une conférence de presse à La Haye.

    La coupe du monde 2022, jouée au Qatar, a aussi été au centre d’une campagne de corruption dans sa phase d’attribution. Des officiels se recrutant jusqu’à la Fifa ont perçu des pots-de-vin afin de vendre leur vote lors de la sélection du pays hôte. Une affaire qui a d’ailleurs coûté à Sepp Blatter, huitième président de l’instance faitière du football mondial(Fifa), son poste en 2015.Et il n’est pas le seul.

    Une affaire de millions
    Selon le site internet de la BBC, il s’agit de près de 680 rencontres qui avaient été suspectées, dont 380 en Europe. Sur les seuls matchs basés en Allemagne, 16 millions d’euros de paris par ces organisations criminelles sur des matchs truqués, leur ont rapporté 8 millions de bénéfices. Et d’après les enquêteurs, ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg. Toujours en 2020, Europol estimait les recettes criminelles annuelles mondiales provenant des paris sur les matchs truqués à 120 millions d’euros.

    Solutions
    La corruption dans le football reste donc une menace majeure. Deux motivations principales poussent à truquer des matchs. La compétition peut être truquée pour des raisons sportives. Dans ce cas, des pots-de-vin sont offerts pour encourager un individu ou une équipe à perdre. Le deuxième cas, c’est lorsque certaines personnes essaient de s’enrichir en pariant sur une compétition dont ils connaissent le résultat à l’avance, car ils l’on truqué.
    Pour débarrasser le football de ces pratiques, le Cradec préconise sur la ligne d’attaque de «renforcer la réglementation, promouvoir la transparence financière au sein des fédérations, des clubs et des instances dirigeantes, imposer des sanctions dissuasives».

    Autre piste suggérée par le Cradec, «la promotion de la transparence financière». Selon Jean Mballa Mballa, «il faut exiger une transparence financière totale au sein des fédérations, des clubs et des instances dirigeantes du football, à travers notamment la divulgation et l’accessibilité des contrats, des transferts et des financements au grand public». Le directeur exécutif du Cradec pense également qu’il est important de «protéger les lanceurs d’alerte; mettre en place des mécanismes pour protéger les personnes qui signalent des cas de corruption. Les lanceurs d’alerte doivent se sentir en sécurité pour dénoncer des pratiques illégales) ; éduquer et sensibiliser (sensibiliser les joueurs, les officiels, les supporters et d’autres parties prenantes aux risques associés à la corruption. «N’oublions pas que l’éducation peut jouer un rôle crucial pour créer une culture d’intégrité dans le sport ; collaborer avec des organisations internationales, telles que la FIFA, la CAF et d’autres organismes sportifs, pour partager des informations et coordonner des efforts contre la corruption. En plus, il faut réaliser des audits indépendants réguliers pour évaluer la conformité des fédérations et des clubs aux normes éthiques et financières et imposer des sanctions dissuasives, y compris des interdictions de participation aux compétitions, des suspensions et des amendes substantielles, pour décourager la corruption dans le football», explique Jean Mballa Mballa.

    Joseph Ndzié Effa (stagiaire)

  • Instrumentalisation du « 8 mars » : Agora Transformateur en zone Cemac dénonce

    Instrumentalisation du « 8 mars » : Agora Transformateur en zone Cemac dénonce

    Spécialisée en entreprenariat et humanitaire, cette association internationale est en ordre de marche contre les barons voleurs dont le rôle pernicieux autour de la Journée internationale des droits des femmes va grandissant en Afrique centrale. 

    En matière d’initiatives entrepreneuriales féminines en Afrique centrale, le bilan invite clairement à repenser les politiques et les outils d’analyse plus fins pour faire le point sur la contribution réelle que peut avoir la femme dans l’économie sous régionale. C’est la « feuille blanche » pour laquelle milite le Bureau sous régional de l’« Agora transformateur en zone Cemac ». Cette association internationale qui fait dans l’entreprenariat et l’humanitaire a, le 30 janvier dernier à Yaoundé, réfléchi sur le développement de nouvelles approches permettant de mobiliser le monde des affaires sur les écueils auxquels se heurtent l’entreprenariat féminin en Afrique centrale. Placés sous la coordination de Mme Michèle Florence Dikoume, les travaux ont prêté la plus grande attention à certaines dérives.  « Au rang de ceux-ci figurent la vulnérabilité financière, le difficile accès au crédit, les limites académiques et l’informel prégnant », précise la présidente exécutive de l’Agora.

    Selon Mme Michèle Florence Dikoume, un autre débat s’ajoute et se superpose à ces questions. « C’est celui de la récupération de la Journée internationale des droits des femmes par d’aventuriers non qualifiés à la tâche, qui ont versé dans la prédation auprès des bailleurs de fonds et autres mécènes déstructurant au passage cette noble activité ». « Ils s’embourgeoisent au détriment des bénéficiaires. La désorientation des objectifs de cette Journée commémorative par des interventionnismes en tous genres souvent en inadéquation avec les objectifs de départ. Les fondamentaux s’en retrouvent ainsi galvaudés par certains lobbies pouvoiristes. La récupération n’a d’égal que l’égarement dont font preuve une pléiade de femmes le 8 mars, journée à elles consacrée ». Exprimant son regret, l’internationaliste pense que de telles dérives qui tutoient la pédagogie et le bon sens, détournent non seulement la gent féminine de son seul objectif légitime de maximisation de sa valeur économique à long-terme, lui faisant ainsi courir un risque, mais retarde in fine aussi le progrès social.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Lycée bilingue d’Ekounou (Yaoundé 4e) : quatre élèves portés disparus

    Lycée bilingue d’Ekounou (Yaoundé 4e) : quatre élèves portés disparus

    Partis des domiciles pour l’école le 29 janvier dernier, ils restent introuvables au moment où nous allions sous presse. Sans nouvelles, leurs familles vivent dans l’angoisse.

     

    C’est une atmosphère triste qui prévaut ce vendredi 02 février 2024 au domicile de Rigobert Takam au quartier Ekié (Yaoundé 4e), lieu-dit Pays-Bas. Le père de Manuel Nana Takam (13 ans), élève de la classe de 4e espagnol au lycée bilingue d’Ekounou, n’a pas revu son fils depuis maintenant cinq jours. «Il est sorti de la maison à midi lundi dernier comme à son habitude et habillé en tenue du lycée. Sa mère lui a donné son argent de poche et lui a dit au revoir», renseigne le parent.

    Aujourd’hui la famille vit dans l’angoisse et la peur du lendemain. «Je ne ferme pas les yeux. Je me suis rendu au commissariat du 14e et à la brigade de recherche de la gendarmerie à Emombo. Puis, on m’a envoyé à la gendarmerie nationale du Lac, au service (COG). Ils ont lancé des alertes devant moi. On a aussi lancé des alertes dans les réseaux sociaux», explique le géniteur de «Manu» sous le choc. «Chaque fois que j’entends le ronflement d’une moto qui ralentit devant la maison, j’ai espoir de le voir descendre. Les nuits, on les passe au salon pour que, s’il toque à la porte, on lui ouvre rapidement. Je veux bien savoir ce qui a pu passer dans sa tête pour en arriver là», se demande-t-il en larmes.

    Nana manuel 4E4

    Délinquance ou kidnapping
    Selon son témoignage, le petit «Manu», une fois parti de la maison, a rejoint un groupe de trois autres camarades. Puis, ils se sont rendus au domicile de l’un d’eux situé à proximité de l’établissement. Sans doute, c’était le lieu de rassemblement avant de prendre la route, a-t-il appris, pour se rendre à Douala. «En quittant la maison, il avait apprêté un autre sac en dehors de son cartable dans lequel il a certainement rangé son nécessaire. Ensuite, il n’est même pas entré au lycée. Il est directement allé retrouver les autres chez son ami qui habite en face du lycée. Là-bas, ils se sont changés. Il n’est plus jamais revenu jusqu’à présent. On nous dit qu’ils seraient allés à Douala». En plus de Manuel Nana Takam, «ils» c’est Abessolo, Abe Atangana Stéphane Ulrich (4eE4) et Bidoung Moïse. Depuis ce lundi 29 janvier 2024, ils sont quatre élèves qui ne répondent pas à l’appel dans leur salle de classe de 4e espagnol 4 au lycée bilingue d’Ekounou. Le proviseur de l’établissement, mis au courant, a organisé une concertation le 02 février dernier avec les parents des disparus. Au cours de celle-ci, plusieurs élèves de cette classe ont été auditionnés en présence des familles. Un collectif des parents victimes de ce coup dur s’est également formé.En attendant, au milieu de cette ambiance d’angoisse et de tristesse, les familles des jeunes lycéens restent taraudées par de nombreuses questions. Ont-ils été enlevés? Comment des adolescents de leurs âges peuvent-ils partir de leurs maisons respectives sans laisser de trace?

    Joseph Ndzie Effa (stagiaire)

  • Lutte contre les discours de haine au sein de la CEEAC: une stratégie régionale en vue

    Lutte contre les discours de haine au sein de la CEEAC: une stratégie régionale en vue

    Une stratégie régionale, partagée par tous les acteurs, s’impose si l’on veut combattre la propagation des discours de haine en Afrique centrale. Il y a urgence à sortir de la co-errance en région pour passer à la cohérence régionale ! Cette recherche de cohérence (de l’information à l’évaluation) doit permettre une meilleure lisibilité du système, une meilleure accessibilité et, évidemment, une efficacité accrue. C’est le sens du Forum régional tenu les 30 et 31 janvier dernier à Bangui. Au centre de ces assises (qui ont bénéficié du soutien de la Minusca et de l’Unoca), «la pré-validation de la Stratégie régionale et du Plan d’action pour la prévention et la réponse aux discours de haine dans les supports de communication écrite, audiovisuelle et numérique en Afrique centrale» et «le projet de Déclaration de Bangui sur la pré-validation de la stratégie régionale et du plan d’action pour la prévention et la réponse aux discours de haine et d’incitation à la violence».

    S’agissant précisément de ces modules, ministres de la Communication, de l’Information, des nouvelles technologies de l’Information et de la Communication, experts des médias de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont convenu que «seule la mutualisation des moyens et des intelligences, converties ou agrégées dans une stratégie commune, constitue la meilleure solution».

    Dans son allocution de circonstance, le chef de la délégation de la CEEAC, a précisé que la participation de la CEEAC audit forum vise deux objectifs majeurs. Au plan politique, il s’agit de réaffirmer la position de la CEEAC comme porteuse du projet de stratégie régionale de prévention et de lutte contre les discours de haine dans l’espace communautaire.

    Au plan technique, il s’agit de partager l’expérience et les bonnes pratiques dont la CEEAC peut se prévaloir en matière de mise en œuvre des stratégies communautaires participant aux efforts déployés en vue d’une intégration régionale aboutie. «En prenant part aux présentes assises, comme elle l’a fait à celles de Douala en octobre 2021, Bangui en avril 2022, Kinshasa en juin 2022 et Yaoundé en juillet 2023. la Commission de la CEEAC réaffirme son rôle majeur de porteur du projet de stratégie régionale et de son plan d’action, tout en exprimant à nouveau son engagement indéfectible à s’associer aux efforts conjoints de prévention et de renforcement des outils de lutte contre les discours de haine dans l’espace communautaire», a martelé le Commissaire aux affaires politiques, paix, sécurité et stabilité de la Commission de CEEAC.

    Diane Kenfack

  • Augmentation du prix du carburant : ce sont des choses comme ça…

    Augmentation du prix du carburant : ce sont des choses comme ça…

    Les Syndicats et Associations de défense des droits des consommateurs ne décolèrent pas après l’annonce d’une augmentation de 15% des prix de certains produits pétroliers.

     

    Valery Ntendi n’aura pas attendu la fin de la concertation entre le gouvernement et la société civile le 02 janvier 2024 pour manifester son mécontentement contre la mesure d’augmentation des prix du carburant. Le représentant du secteur brassicole aux assises de vendredi a quitté la salle des travaux, animé d’un grand courroux. « Il y a un an, nous avions déjà assisté à une première augmentation du prix du carburant. Elle était de l’ordre de 16%. Aujourd’hui on augmente encore le prix de 15% environ. Ce qui veut dire qu’en 1 an on connait une augmentation de l’ordre de 31%. Ce sont des choses comme ça qui énervent !», martèle-t-il. À bien écouter, ce dernier reprend le procès de l’inflation, maintes fois instruit par d’autres opérateurs économiques du pays. Simon Kaldjob, président de l’Association des consommateurs des produits des boulangeries, en donne un aperçu. «Avec cela le prix de la farine, et donc du pain, va augmenter. Nous sommes déçus, lors de la concertation de novembre dernier, nous avions dit que nous devions commencer l’année 2024 avec le prix de 125 FCFA. Nous sommes déjà au deuxième mois et les prix sont toujours à 135 FCFA dans la théorie. Dans la pratique, le pain coûte toujours 150 FCFA. Il y aura un problème, car le prix du carburant impacte tous les autres domaines d’activité», explique-t-il.

    Situation
    Le Cameroun vient de progresser vers une nouvelle augmentation du prix du Super et du gazoil. Lesquels passent respectivement de 731 FCFA et 720 FCFA à 840 FCFA et 828 FCFA ; nonobstant la demande de la société civile de ne pas excéder la marge de 10%. Les ministres camerounais du Commerce, de l’Eau et de l’Énergie, des Transports, et du Travail et de la Sécurité sociale ont de ce fait rencontré les syndicats et les associations de défense des droits des consommateurs dans le cadre d’une session d’informations. Laquelle pose par ailleurs les jalons d’une longue série de négociations sur la question à travers le pays. «C’était important que les partenaires sociaux manifestent leur patriotisme en adhérant au message du chef de l’État qui expliquait la difficulté pour l’État de continuer à soutenir le poids des subventions de carburant. Les partenaires sociaux demandent que des mesures d’accompagnement soient proposées et que le gouvernement soit disposé à tenir les échanges nécessaires et nous le ferons dès demain. Mais le plus important est que chacun admette qu’il faut que quelque chose soit fait. Faute de quoi demain il n’y aura plus de carburant. Il faut que les taxis circulent. Il faut que l’activité économique continue», a déclaré le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

    Avis
    Le réaménagement des prix des carburants répond à des nécessités d’ordre pécuniaires. Suivant le discours du président de la République le 31 décembre 2023, il est question de faire des économies. « De 2022-2023, on a dépassé la barre du milliard de FCFA en subventions. C’est de l’argent en moins pour la réalisation des infrastructures, pour les investissements visés à préparer le Cameroun de demain. Il est question de réduire les subventions à un niveau acceptable», a indiqué Luc Magloire Mbarga Atangana. Cette situation n’est pas pour rassurer les défenseurs des droits des consommateurs. «Quand on parle de subvention de carburant, ce n’est pas un argent que l’État injecte, mais c’est un ensemble de procédés fiscaux qui sont entrepris pour amortir le prix final à la pompe. De sorte que le prix principal peut être de 300 FCFA par exemple. Et l’État allège les impôts et taxes de façon à ce que le consommateur paie 600 FCFA au lieu de 1000 FCFA par exemple. Nous nous disons que c’est sur le principal que tout devrait se jouer», soutient Valéry Ntendi. Et celui-ci de dénoncer une bifurcation évidente à ses yeux : nous disons «qu’une augmentation de 31% en un an va entraîner une inflation sans nom. Ce qui aura des répercussions sur tous les autres pans de l’activité économique et par ricochet sur les conditions de vie des Camerounais. On pense qu’on aurait dû étaler cette augmentation de 31% sur six ans environ».

    La société civile a émis une série de mesures accompagnatrices pour minimiser l’impact de cette revalorisation du prix des hydrocarbures. Ces dernières, apprend-on, touchent « les salaires, le transport urbain et interurbain, et le transport le long des corridors. Ils ont aussi promis de voir ce qu’il ya lieu de faire dans les secteurs fluvial et maritime», liste de manière non exhaustive André Kademogne, représentant de l’Association 12 millions de consommateurs. Conséquence de la hausse du prix du carburant, le gouvernement envisage une revalorisation des salaires de 5%. D’autres mesures sont attendues incessamment.

     

    Louise Nsana

  • Sommet Italie-Afrique : faux départ d’un partenariat d’«égal à égal»

    Sommet Italie-Afrique : faux départ d’un partenariat d’«égal à égal»

    Présenté le 29 janvier dernier à Rome par la Première ministre italienne, le «Plan Mattei», a été conçu pour, mais sans les Africains. En véritables spectateurs, les dirigeants du continent noir l’ont aussi découvert.

    Les dirigeants africains au premier Sommet Italie-Afrique 2024

    Au-delà de reconfigurer ses relations avec les pays africains, l’Italie envisage de servir de courroie de transmission entre l’Europe et l’Afrique. On le retient de l’intervention de Giorgia Meloni, le 29 janvier dernier à l’hémicycle de Palazzo Madama. «Nous pensons qu’il est possible d’envisager et d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de nos relations, une coopération entre égaux, loin de toute imposition prédatrice ou position charitable à l’égard de l’Afrique…. L’Italie est naturellement encline à être un pont entre l’Afrique et l’Europe. Le monde ne peut pas penser à l’avenir sans penser à l’Afrique», a déclaré la Première ministre Italienne.

    À l’en croire, la coopération entre son pays et l’Afrique sera désormais guidée par le «Plan Mattei». Du nom de Enrico Mattei, fondateur de la société pétrolière et gazière publique Eni, il s’agit d’une «alternative sérieuse au phénomène de migration de masse», avait-elle indiqué à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU) en septembre dernier. Axé sur les investissements dans le secteur énergétique et sur la lutte contre l’immigration clandestine, ce plan vise à sécuriser l’approvisionnement de l’Union européenne en produits énergétiques et à accélérer le développement des pays africains. En vue de freiner les flux migratoires vers le vieux continent. Le plan de développement italien en Afrique étend ses réformes sur des secteurs tels que l’éducation, l’agriculture, la santé et l’eau. Il est estimé à 5,5 milliards d’euros.

    Pour, mais sans l’Afrique
    Au nom des pays dont il porte fièrement la voix, Moussa Faki a pris la parole. Tout en saluant l’initiative italienne, qui selon lui s’aligne avec les priorités de l’Afrique, le président de la Commission de l’Union africaine (UA) n’a pas fait la fine bouche. Pour lui, les dirigeants africains n’ont pas été consultés lors de la confection dudit plan. Dit autrement, le Plan Mattei brandit a été conçu pour, mais sans les Africains eux-mêmes. Outre cette remarque très pointue, l’ancien Premier ministre Tchadien exhorte les initiateurs des projets de telle envergure à «passer des paroles aux actes». «Vous comprendrez que nous ne pouvons pas nous satisfaire de promesses qui, souvent, ne sont pas tenues» a-t-il déclaré, tel que le rapporte Euronews.

    Erreur
    L’étonnante remarque émise par le président de la Commission de l’UA, quant à la consultation des présidents africains, n’est pas passée inaperçue. Interpelée sur le sujet lors de la conférence de presse de clôture de ce forum, la Première ministre Italienne estime avoir commis une «erreur» en décrivant trop précisément les projets du nouveau plan de développement africain en assemblée. Elle n’affirme pas avoir consulté les pays africains, mais fait savoir que ce sommet aura permis aux dirigeants africains d’avoir un premier aperçu de la nouvelle philosophie italienne à l’égard du continent noir.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • EHT-Cemac : la recette qui permet de se remettre d’aplomb

    EHT-Cemac : la recette qui permet de se remettre d’aplomb

    Afin de rendre inséparable la beauté formelle du campus et le rôle utilitaire de cette institution sous-régionale, le top management s’implique dans un programme de relooking.

    Des étudiants de EHT-Cemac présentent leur savoir-faire

    «Prendre soin de son apparence est encore un autre pas pour gagner en confiance en soi et est une clé essentielle pour mieux s’affirmer». Dans son style inimitable, Winston Churchill aimait à le répéter. À l’Ecole de l’Hôtellerie et du Tourisme de la Cemac (EHT-Cemac), sise à Ngaoundéré (région de l’Adamaoua au Cameroun), le soin est devenu depuis peu de temps un thème d’actualité. Afin de rendre inséparable la beauté formelle du campus et le rôle utilitaire de cette institution internationale, le top management s’implique dans un programme de relooking. Hier, le campus offusquait les vues et en empêchait l’abord. Aujourd’hui, il flatte les regards. «L’EHT-Cemac depuis belle lurette, considérée comme un cadre non conseillé, est aujourd’hui, devenue une réalité sollicitée par la ville de Ngaoundéré comme attrait touristique, et ce, confirmée par la présence de 50 personnes consommant un paquage d’un professionnalisme avéré aux satisfécits de tous composé de Salle de réunion, pause-café et déjeuner», vante Yves-Martial Odilon Boudountou. Pour le Directeur Général de l’EHT-Cemac, cela est vrai pour le bâtiment R+1 de l’Ecole. Et les résultats sont là. Jeudi 25 janvier 2024, ledit bâtiment a servi de cadre à la cérémonie de lancement officiel des activés de l’année fiscale 2024 dans la Région de l’Adamaoua.

    Résultats
    À en croire Yves-Martial Odilon Boudountou, c’est un bon signe. «Conforme aux recommandations de la Commission Cemac relatives aux objectifs de la recherche de financement alternatif des institutions spécialisées de formation (ISF), le relooking de l’EHT-Cemac augure un lendemain meilleur pour des Partenariats Publics-Privés (PPP) (EHT et DGI)», dit-il. Il en profite d’ailleurs pour lancer un vibrant appel au Gouvernement actuel qui, selon lui, ne ménage aucun effort à l’accompagner dans cette belle perspective par des actions plus resserrées orientées vers la réhabilitation de ses installations pour la pérennité et la consolidation des PPP dans la région de l’Adamaoua pour l’envol définitif de l’EHT-Cemac».

    Une vue de l’assistance lors de la présentation du savoir-faire des étudiants

    Il faut relever que, depuis le 28 avril 2023 (date de prise de service de M. Martial Odilon Boutoundou), l’attrait qu’exerce cette institution spécialisée de la Cemac auprès des hautes personnalités camerounaises va grandissant. Le 31 janvier 2024, le Directeur de l’agence régionale du Fonds National de l’Emploi (FNE) de l’Adamaoua, Alioum Oumara y était dans le cadre de la cérémonie de remise des certificats de compétences professionnelles en restauration, au dix (10) jeunes chercheurs d’emplois de la Région de l’Adamaoua. «C’est la preuve de la réactivation d’un partenariat endormi depuis 2017», se félicite-t-on à l’EHT-Cemac. L’on se souvient qu’en novembre 2023, Alioum Oumara avait répondu à une invitation du directeur général de l’école. L’objectif était, apprend-on, de convier ce partenaire à la découverte du savoir-faire des étudiants arrivés au terme de leur formation en restauration et cuisine.

    Le Directeur général de EHT-Cemac (à d) aux côtés du Délégué régional du FNE Adamaoua

    Le 12 décembre dernier, c’est Mohamadou Dewa le président du Conseil régional de l’Adamaoua qui y a effectué une visite. M. Martial Odilon Boutoundou en a profité pour présenter au visiteur toutes les réformes engagées sous son magistère. Il s’agit notamment de la poursuite de la réforme pédagogique commencée en 2016.
    Notons enfin que, l’Ecole Nationale d’Hôtellerie et du Tourisme (ENAHT), créée en 1987 par le Gouvernement Camerounais, est devenue par Acte additionnel N°02/ 02/Cemac-06-PE-CE du 30 août 2002, l’EHT-Cemac). Ce qui lui a conféré un caractère communautaire et porté son inscription sur la liste des institutions spécialisées de l’Union économique de l’Afrique Centrale (UEAC).

    Quelques récipiendaires posent avec le Directeur général de EHT-Cemac

    Depuis 2002, EHT-Cemac a délivré plusieurs diplômes, du brevet d’études professionnelles en hôtellerie au brevet de technicien supérieur, dans différentes spécialités: cuisine, hébergement, restaurant-bar, guide de tourisme et gestion des entreprises de restauration.

    Ongoung Zong Bella

  • Coopération Cameroun-Allemagne : «Sur le bon chemin»

    Coopération Cameroun-Allemagne : «Sur le bon chemin»

    C’est ce que l’on retient des échanges entre Lejeune Mbella Mbella, ministre des relations extérieures (Minrex) et SE Dr. Corinna Fricke, ambassadrice allemande en terre camerounaise. 

     

    La République fédérale d’Allemagne souhaite intensifier ses liens avec la République du Cameroun. Le vœu a une fois de plus été émis hier 29 janvier 2024 à Yaoundé par SE Dr. Corinna Fricke. L’ambassadrice allemande a été reçue en audience par Lejeune Mbella Mbella, ministre camerounais des Relations extérieures. Les échanges entre le Minrex et le diplomate ont porté sur les différents axes de la coopération bilatérale qui date du XIVe siècle entre les deux pays.

    Il fallait donc entamer cette nouvelle année sur la même longueur d’ondes. « Étant en début d’année, nous avons fait le tour d’horizon de la coopération bilatérale entre les deux pays et on a constaté que nous sommes sur le bon chemin, en vue de réaliser les bons projets, en vue de réaliser les bons projets entamés. On va continuer sur cette lancée» , a fait savoir l’ôte du de Lejeune Mbella Mbella au sortir de l’audience.

    Rapatriement des biens culturels

    Dans le même sens, le passé historique, base des liens de coopération entre ces deux nations à fait l’objet des débats. Le diplomate et le membre du gouvernement ont évoqué le processus d’inventaire des biens culturels des peuples du Cameroun importés de manière illégale sur le sol de ce pays européen.

    Une situation qui a conduit à la création du comité interministériel chargé du rapatriement des biens culturels camerounais illégalement exportés à l’étranger. Comité dont l’installation a eu lieu le 21 février 2023.

     

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Cemac Fintech Forum : Cap sur la réglementation de la finance digitale

    Cemac Fintech Forum : Cap sur la réglementation de la finance digitale

    Du 29 au 31 janvier à Douala, l’évènement réunit l’élite de l’écosystème digitale de la sous-région Afrique centrale à cet effet.

     

    L’élite de l’écosystème de la finance digitale en zone Cemac est réunie dans la capitale économique camerounaise à l’occasion de la Cemac Fintech Forum. Le rendez-vous initié par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) se déroule du 29 au 31 janvier 2024, sur le thème «accélérer l’inclusion financière dans la sous-région». Objectif, échanger sur l’amélioration et l’encadrement réglementaire des fintechs et les défis de l’entrepreneuriat dans le monde des technologies financières.

    Enjeu

    La question des fintechs constitue donc un enjeu majeur pour le développement des pays de l’Afrique centrale. Ce d’autant plus que, les transactions concernant les services adossés à la monnaie électronique sont passées de plus de 14 822 milliards FCFA en 2020 à plus de 23 332 milliards de FCFA en 2023. Il est donc question de fédérer les start-ups de la zone Cemac dans l’ultime but de rendre les services financiers accessibles à tous dans un cadre réglementaire futur.

    Les transactions financières dématérialisées ne se comptent plus au bout des doigts. Dans sa communication lue par Christian Essame, administrateur d’Ecam (Entreprises du Cameroun), Protais Ayangma, co-président du Gecam (Groupement des entreprises du Cameroun) évoque entre autres la billetterie, le paiement des factures, le paiement des salaires, frais de scolarité, paiement des polices d’assurance, de la sécurité sociale et même des impôts.

    «Nous ne connaissons pas assez la Beac, la Cosumaf, la Cobac et les fintechs. Nous avons chacun un rôle important pour le paiement dans la zone pour nos populations. Il vaut mieux se connaître, se parler pour que les choses soient bien construites et qu’elles marchent bien», a expliqué Jean-Clary Otoumou, directeur général de l’exploitation de la Beac.

     

    Niche d’opportunités

    Protais Ayangma, pour sa part, invite les entrepreneurs locaux à saisir cette niche d’opportunités que constituent les fintechs pour développer des entreprises qui seront structurées, pérennes et rentables.

     

    D’autre part, il faut garantir la traçabilité, l’usage et la sécurité de l’argent qui passe ainsi par des canaux immatériels. Les travaux déboucheront sur l’adoption des recommandations pour réguler «tout naturellement» les services de finance digitale, comme le pense le directeur général de l’exploitation de la banque centrale.

    Il est à noter que la Beac a conçu le Cemac Fintech Forum dans le but de promouvoir ces nouvelles solutions et de faciliter un dialogue inclusif avec tous les acteurs de l’écosystème sous régional. Ce concept a pour finalité de libérer le potentiel des fintechs pour une bancarisation réelle des populations de la zone.

    Diane Kenfack

  • Hydrocarbures : l’action de Tradex en Afrique Centrale

    Hydrocarbures : l’action de Tradex en Afrique Centrale

    Source, Rapport Annuel 2021 de Tradex SA

    Cameroun, Centrafrique, Guinée-Équatoriale et Tchad représentent respectivement, 79,3%, 11,7%, 6,8%, et 2,2% du chiffre d’affaires consolidé, réalisé dans la sous-région. Soit, 228,3 milliards de FCFA au Cameroun ; 33,6 milliards de FCFA en Centrafrique ; 19,5 milliards de FCFA pour la Guinée-Équatoriale et enfin 6,4 milliards de FCFA au Tchad d’après la répartition du chiffre d’affaires 2021 du géant des hydrocarbures camerounais.

    Joseph Ndzie Effa 

  • Foot ivoirien: se délier des mauvaises habitudes

    Foot ivoirien: se délier des mauvaises habitudes

    Lorsque les Éléphants encaissèrent 4 buts à 0 face à la Guinée équatoriale qui n’est pas connue comme une grande nation de football, le peuple ivoirien était triste et en colère parce que cette défaite était synonyme d’élimination. Les carottes étaient en quelque sorte cuites pour le Onze national. Celui-ci dépendait désormais du résultat du match entre le Maroc et la Zambie.

    Deux jours plus tard, les Lions de l’Atlas battaient les Chipolopolos, permettant ainsi aux Éléphants de prendre part aux huitièmes de finale de la 34e CAN. Certains parlèrent alors de résurrection comme celle qui eut lieu jadis à Béthanie. Dans ce village, en effet, Jésus avait fait sortir du tombeau un certain Lazare, frère de Marthe et de Marie. Je voudrais filer jusqu’au bout la métaphore de la résurrection en rappelant ceci: voyant que Lazare avait les mains et pieds entourés de bandes de lin et le visage recouvert d’un linge, Jésus dit aux gens qui étaient là: «Déliez-le de ces bandes et laissez-le aller!» (Jean 11, 44)

    De quoi notre équipe doit-elle être déliée et de quoi les joueurs eux-mêmes doivent-ils se délier? La raison majeure pour laquelle notre équipe n’a remporté que deux fois la coupe alors qu’elle pouvait brandir quatre ou cinq fois le trophée, c’est que nous avons eu des dirigeants soucieux avant tout de s’enrichir. Pour cela, ils n’ont pas hésité à recruter des entraîneurs qui n’avaient pas le niveau ou à écarter les joueurs qui voulaient défendre les couleurs nationales sans entrer dans les magouilles. L’essentiel pour eux était de partager l’argent avec les coachs et les joueurs à qui on avait fait croire qu’être appelé dans l’équipe nationale était une faveur pour laquelle il fallait donner quelque chose en retour.

    Si notre football veut se relever, il doit se délier de ces véreux affairistes, de ceux qui ont tendance à transférer les querelles politiques dans le sport, de certaines conneries comme notre victoire passe par une rencontre avec des prétendus sorciers d’Akradio. Ces derniers auraient le pouvoir de faire gagner un match de football alors que leur village n’a jamais participé au championnat national. Dans notre pays, il est temps, au football et ailleurs, que l’on applique le mot de Thomas Jefferson:»the right person in the right place.»

    Quant aux joueurs, ils doivent se délier de l’esprit minimaliste, de la propension à ne pas être concentrés sur chaque match, à faire la fête avant la fin de la compétition, à se décourager dès que l’équipe a encaissé un ou deux buts. Tout le monde reconnaît que nos beaux-frères, les Lions indomptables, ne jettent l’éponge que quand l’arbitre a sifflé la fin du match.

    Si les Éléphants se séparent de tous ces boulets qu’ils traînent depuis plusieurs années, si chaque joueur arrête de faire son petit numéro pour donner le ballon à celui qui est bien placé pour marquer le but, si tous sont capables de se surpasser, il n’est pas impossible qu’ils viennent à bout des Sénégalais, qui jusqu’ici ont fait un parcours sans faute.

    Jean-Claude Djéréké

  • Fer de Mbalam : premières exportations dès 2024

    Fer de Mbalam : premières exportations dès 2024

    Un premier bateau contenant le précieux métal partira du Cameroun au cours de cette année, selon une annonce du Premier ministre.

    Une vue de la mine de fer de Mbalam

    L’espoir renaît au sujet de l’exploitation du fer de Mbalam, dans la région de l’Est. De nouvelles informations révélées ce 25 janvier 2024 permettent de se rendre compte de l’évolution de ce projet minier. D’après le ministre par intérim au ministère des Mines, Fuh Calistus Gentry, l’exportation des premiers tonnages de ce métal aura lieu au cours de l’année en cours. Les détails y afférents ont été présentés au cours du dernier conseil de cabinet, le même jour à Yaoundé. «Nous sommes heureux de dire que l’exploitation des premiers gisements de fer de Mbalam et les premières exportations du fer de Grand Zambi auront respectivement lieu en 2024 et 2025; et celui de Lobé-Kribi à partir de 2026», a-t-il déclaré au sortir des travaux. Cette sortie vient compléter une communication du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique datée du 23 décembre 2023. Lequel a annoncé que «les premiers gisements de minerai de fer de Mbalam dans la subdivision Ngoyla, d’un million de tonnes, seront stockés sur place en attendant la construction d’une ligne de chemin de fer de 500 km reliant Mbalam à Kribi dans la région du sud pour le transport de ces gisements».

    L’exploitation du fer de Mbalam est attendue au Cameroun depuis 2012. Ce projet est adossé à la construction d’un terminal minéralier au Port autonome de Kribi (PAK), pour stocker le fer avant embarquement. Il inclut aussi la construction d’une ligne de fer (540 km) reliant Mbalam à Kribi. Lesdits ouvrages restent attendus. Leur impact sur la poursuite du projet est pourtant connu. «Le futur terminal minéralier du Port de Kribi a été dimensionné pour permettre une capacité initiale de traitement de l’ordre de 100 millions de tonnes», annonce le Port dans une note disponible sur son site Internet. Pour l’heure, la production annuelle est limitée à 1 million de tonnes acheminé par route. Mais elle devrait passer à 25 millions dès la construction du chemin de fer; avant d’atteindre les plafonds escomptés.

    Clair – obscur
    Les questions financières mettent de l’ombre sur le projet vanté par le président Paul Biya le 31 décembre 2023. Du fait notamment du manque de transparence entourant les activités en cours. L’on sait en effet que le coût des investissements se chiffre à 9,7 millions de dollars US, soit 5800 milliards de FCFA. Seulement, il persiste encore à ce stade un voile épais autour des partenaires financiers du gouvernement et des montants de leurs engagements. La seule vérité qui fait foi en la matière est la communication du ministère des Mines au cours du lancement technique du projet le 22 décembre 2023. «Cette étape de lancement de l’exploitation est cruciale pour ce projet dans la mesure où elle favorisera les négociations des financements pour la construction du chemin de fer», peut-on se rappeler.

  • Barrage hydroélectrique : et de quatre sur la Sanaga

    Barrage hydroélectrique : et de quatre sur la Sanaga

    Le projet hydroélectrique Minkouma Hydro Power Project (Minkouma HPP) sera construit sur le plus long fleuve du Cameroun dès 2026.

    Un barrage hydroélectrique au Cameroun

    La localité de Mbandjock, dans la région du Centre, accueille le projet de construction du Minkouma Hydro Power Project (Minkouma HPP). Ladite infrastructure sera située en amont du barrage de Nachtigal, pour une capacité de 240 mégawatts extensible à 300 mégawatts. Outre le barrage, le projet comprend d’autres ouvrages, notamment un canal de dérivation, des lignes et postes de transport de l’électricité. Ces différents ouvrages doivent être opérationnels en 2030. Le montant de l’enveloppe globale du projet d’élève à 773 millions de dollars (500 milliards FCFA), qui seront obtenus sur le modèle d’un Build-Operate-Transfert (B.O.T). La fin de la collecte de ces fonds est prévue en 2026, selon le chronogramme du gouvernement rendu public ce 26 janvier. De ce fait, l’année en cours devrait déjà voir la naissance de la société de gestion du projet.

    «Au cours de la phase I (décembre 2022 – août 2023), l’équipe de Minkouma a accéléré les activités, examiné le plan stratégique, défini un plan opérationnel, évalué les membres potentiels du consortium et préparé l’analyse de rentabilisation. Elle a aligné les approches des parties prenantes pour le projet, aidant ainsi la République du Cameroun dans la prise de décision. La phase II (septembre – décembre 2023) comprend la mise en œuvre de l’ICE, la sélection des partenaires, la réalisation d’études de faisabilité, l’obtention de financement et la négociation de contrats pour le lancement de la construction du projet. Les phases III et IV (à partir de janvier 2024) impliquent la gestion quotidienne du projet, l’aide à la décision et l’achèvement de la construction pour la phase de production d’électricité», renseigne la fiche du projet.

    Un gain en plus
    Le portefeuille des projets de construction des barrages hydroélectriques sur le fleuve Sanaga s’enrichit d’un nouveau-né. Outre Minkouma HPP, le Barrage de Natchigal est vivement attendu. L’injection des premiers mégawatts de cette infrastructure devrait avoir lieu en février 2024. D’une capacité de 420 MW, le barrage va fournir près de 30% de la consommation électrique du réseau interconnecté Sud du Cameroun. Le barrage de Kikot, dont le début des travaux est imminent, fournira une puissance électrique de 500 mégawatts. Lesquels seront combinés à ceux du Barrage de Memve’ele. Le projet éponyme comprend la construction d’un barrage-réservoir destiné à saturer, en période d’étiage, la centrale de production de Song Loulou (335 MW) et à augmenter la production de la centrale d’Edéa (224 MW).

    Louise Nsana

  • Conseil de sécurité de l’Onu : «Dépassé, hors du temps et hors du rythme»

    Conseil de sécurité de l’Onu : «Dépassé, hors du temps et hors du rythme»

    Constat du secrétaire général des Nations unies lors du dernier Sommet du Groupe des 77 + la Chine à Kampala.

    Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu

    Le 21 janvier dernier, dans la capitale ougandaise, António Guterres a visiblement évité de rester modeste à la tribune du Groupe des 77 + la Chine. Un seul bout de phrase du secrétaire général de l’Onu a suffi pour embrasser une problématique mettant en rapport géopolitique, géostratégie et géo-économie. Objet de débats dans les médias et sur la place publique, la prise de position d’António Guterres suggère que la gouvernance mondiale se gère sur le mode de l’affrontement ouvert entre le passé et le futur. En guise d’exemple, le secrétaire général de l’Onu a cité le Conseil de sécurité des Nations unies qui a, selon lui, une composition ne reflétant plus la réalité du monde d’aujourd’hui parce que paralysé par des divisions géopolitiques. «Il est dépassé, hors du temps et hors du rythme car il a été établi à une époque où de nombreux pays du G 77 étaient encore colonisés», a-t-il martelé
    Et parce que l’affaire est totalement déséquilibrée, le patron de l’Onu interpelle le G77 + la Chine à se mobiliser en vue d’une réforme de l’architecture économique et financière internationales, afin de garantir un accès plus équitable aux financements et aux technologies. Il demande aux pays en développement de mener des efforts pour réformer les institutions et les cadres internationaux obsolètes. «Il faut se rendre à l’évidence: ceux qui bénéficient le plus du système actuel de gouvernance mondiale sont peu susceptibles de mener sa réforme. C’est donc de vous que doit venir l’élan du changement», fait part Guterres aux dirigeants de ces pays, les exhortant «instamment à continuer à faire avancer ces efforts».

    Bon à savoir
    Le G77 a été créé le 15 juin 1964 lors de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). La signature de la «Déclaration commune des 77 pays» a donné naissance à la plus importante des organisations internationales des pays en développement aux Nations unies.

    Composé à l’origine de 77 pays de ce que l’on appelait à l’époque le «tiers-monde», le groupe s’est progressivement étoffé jusqu’à compter désormais 134 membres, de l’Inde au Sénégal, de l’Uruguay au Népal. La Chine fait également partie depuis l’origine du G77, bien que sa situation économique a évolué depuis 1964. L’organisation se donne pour ambition d’éradiquer la pauvreté dans ces pays d’ici à 2030.

    Ongoung Zong Bella

  • Et si les Gaza ouïs devenaient des Africains

    Et si les Gaza ouïs devenaient des Africains

    Si les négociations en vue d’accepter les Gaza ouïs en Afrique centrale connaissent une faveur, sachez ceci:

     

    1- Que malgré le fait que la Palestine et les Gaza ouïs n’ont jamais souscrit à la cause des migrants africains, de quelque manière que cela doit, c’est une tentative bien réfléchie de transfert des problèmes du Moyen-Orient en Afrique.

    2- Que le brassage des populations, à quelque proportion que cela sera, ne manquera pas d’avoir lieu. Les conséquences seront nombreuses: l’expansion de l’islam qui se radicalise pour des raisons parfois très subjectives; le métissage non seulement des cultures arabo-africaines au détriment de notre africanité; la redoutable déportation des idées revanchardes de ceux qui aujourd’hui sont pourchassés par Israël.

    3- L’Afrique centrale qui deviendra le terreau où se mijote la revanche contre toutes les représentations diplomatiques d’Israël en Afrique, ce qui ne pourra plus rendre innocents ces pays où ces Gaza ouïs sont installés, ceci face aux actes de revanche qui seront perpétrés. Et naîtront ainsi des mesures de rétorsions contre les pouvoirs publics desdits pays. Car les agissements gaza ouïs seront alors imputés aux pays qui les accueillent, et non à eux.
    4- Une arabisation forcée du tissu humain en pleine Afrique centrale des Bantous.

    5- La moribonde Organisation des Nations unies, fainéante dans tous ses deals envers l’Afrique, commencera à réclamer un statut spécial intégrateur pour ces déportés gaza ouïs, et qui attireraient des sanctions pour ceux de ces pays hôtes, s’ils ne souscrivent pas aux attentes de l’Onu en faveur, dirait-on, de ces réfugiés d’un autre type.

    Bref, les Gaza ouïs n’accepteront jamais de vivre, pour toujours quelque part, sans réclamer certains droits, au nom des célèbres «Droits de l’Homme». Ce statut juridique forcé, se transformera, à coup sûr, en une semence dangereuse de déliquescence socio-politique en terres Africaines.

    Il est donc grand temps, que les Présidents africains, Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville en tête, puisque son pays est cité comme ayant déjà été contacté pour les pourparlers y relatifs, regardent à l’horizon; pas des milliards qu’on pourrait proposer en pareilles circonstances; mais, à l’horizon des enfants d’Afrique d’ abord. Déjà, peut-on se poser une question: l’intégration des peuples d’Afrique a-t-elle même déjà commencé? Nous connaissons la valeur des visas dans le mouvement des déplacements des peuples entre leurs pays respectifs. Qu’on ne vienne pas nous rappeler les leçons d’humanité, d’amitié entre les peuples, et autres raisons qu’on spiritualiserait pour nous voiler les yeux. Cette déportation en perspective des gaza ouïs, non seulement veut satisfaire l’ambition du Premier ministre israélien qui a dit au début de ce conflit, qu’il va changer le visage du Moyen-Orient, mais également, donner des raisons, plus tard, à certains Gaza ouïs de prendre pied en Afrique, sans l’aval des tenants de l’autorité en Afrique, dans les pays d’Afrique.

    Théologien Maffira
    (Correspondance particulière)

  • Abbas Mahamat Tolli

    Abbas Mahamat Tolli

    Actuellement en fin de mandat à la tête de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), il est le candidat de la République du Tchad pour l’élection à la présidence de la Banque africaine de Développement (Bad) prévue l’ année prochaine. En rapport avec cet agenda, l’actuel argentier de la Cemac s’est joint au ministre tchadien de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale pour une opération de séduction des pays de la Cemac. Celle-ci a débuté le 15 janvier dernier, par le Gabon et s’est achevée le 19 janvier par le Cameroun. Objectif : obtenir le soutien des dirigeants des pays de la sous-région en faveur de la candidature du Tchad à la tête de l’institution africaine. «Son mandat est avant tout un mandat du Tchad avant d’être le sien. A l’occasion de présenter au président Sassou les réformes et les succès que le gouverneur a eu à mener durant son mandat», a-t-on pu entendre Mahamat Assouyouti Abakar à Brazzaville le 17 janvier dernier. À noter que deux pays au moins de cette sous-région ne semblent pas disposer à soutenir la candidature du tchadien.

  • Côte d’Ivoire 2023 : Les stades se délocalisent dans les fanzones

    Côte d’Ivoire 2023 : Les stades se délocalisent dans les fanzones

    Ces lieux aménagés s’imposent au fil des années comme des cadres incontournables de partage d’une passion commune autour du football.

     

    Les expériences divergent à bien des degrés mais chacune vaut son pesant d’or. Une constance reste pour les férus de football. Il s’agit de ce besoin de fusionner les énergies en soutient aux équipes qu’on tient en estime dans cette Coupe d’Afrique des nations de football (Can 2023). C’est à cette nécessité que répond les fanzones à travers le Cameroun. Entre bonne ambiance, restauration, football et animation culturelle, chaque supporter trouve son compte. «J’ai regardé les premiers matchs dans un bar au stade Omnisports mais depuis qu’un ami m’a fait goûter aux fanzones, je paye volontiers mon transport pour y voir les matchs qui m’intéressent. Ce qui me plaît est que tu vis le match comme si tu étais au stade», raconte Roland Effa, quarantenaire.

    L’on a pu s’en rendre compte mardi, 23 janvier 2024, à l’occasion du match Cameroun-Gambie. Près de deux-milles personnes ont rejoint la «Tanière des Lions» au Palais polyvalent des sports pour y communier. L’ambiance est surchauffée. Chacun forme le vœu d’une victoire des Lions. Et la tournure du match après un but de Karl Toko-Ekambi (56e minute) à tout pour plaire. Et sur place, un tonnerre de cris gronde. Des chaises s’envolent. De la bière est versée par-dessus les têtes. L’excitation est à son comble et tous les supporters sont debout. Depuis les consoles, un homme encourage la foule à redoubler d’ardeur dans son élan de joie. Le calme peine à reprendre même si le match lui, a repris son cours depuis plusieurs minutes. La joie est à son comble à l’issue du temps additionnel de neuf minutes. Les Lions indomptables l’ont emporté face aux Scorpions par trois buts contre deux. Même si au détour de deux buts, les adversaires du jour ont su faire peur.

    L’émotion est à son comble et les supporters ont tôt fait de rendre la politesse à l’hospitalité de Boissons du Cameroun, leur hôte. Bouteilles cassées, chaises en plastiques cassées, tables renversées, individus qui dansent sur les baffles géants, en disent long sur l’étendue de leur gratitude. D’autant plus que le football a cédé sans transition la place à de l’animation musicale. Blancs et noirs se livrent alors à cœur joie à toutes sortes de danses. Plus d’une heure après, personne ne semble pressé de rentrer. Seuls quelques adeptes des paris sportifs se retirent dans le stand de l’un des sponsors pour se livrer à cette autre passion.

    Les fanzones proposent une solution aux supporters qui ne peuvent se rendre au stade. Une option qui a toutes les faveurs du gouvernement. Des facilités sont de ce fait accordées par les municipalités pour l’aménagement de ces espaces. Comme cela fut le cas en 2022, pour la tenue de la CAN au Cameroun. Le concept gagne de l’ampleur et nécessite désormais une plus grande logistique. 40 personnes s’activent chaque soir à l’esplanade du Palais des sports de Yaoundé pour assurer le service. Ce sont des hôtesses, des serveuses et des distributeurs. À côté d’eux, un contingent de policiers est aux avant-postes de la sécurité. La place Charles Atangana à la poste centrale de Yaoundé ne nécessite pas moins de personnels. La fanzone de la Fédération camerounaise des supporters des Lions indomptables (Fecasul) est aménagée pour accueillir au quotidien 4000 spectateurs environs. Ce qui nécessite un investissement en temps des plus importants. «Il y a tout un comité d’organisation porté par Jules Denis Onana, il y a des partenaires et des institutions qui nous soutiennent. Il y a la Communauté urbaine qui nous a accordé le site et nous aide sur certains aspects techniques. Mais c’est vraiment une grosse organisation qui nécessite d’importantes réflexions. Cela parce qu’entre ce qu’on imaginait et ce qui ce fait, il y a toujours des imprévus donc on est constamment en train de travailler pour corriger des détails», explique Ernest Pekam, troisième administrateur de ladite fanzone.

    Une économie en construction

    La ville de Yaoundé dénombre six fans zones environ. Ce détail met en exergue la nécessité d’innover pour captiver un public plus important au fur et à mesure de la compétition. Car rien n’est gagné d’avance en la matière. «Tous les matchs ne se ressemblent pas. Les matchs des Lions attirent beaucoup de monde mais les autres jours, l’affluence n’est pas la même», révèle un administrateur de la Tanière des Lions. Ce défi est d’autant plus important qu’il permet de faire tourner une économie en construction. Ernest Pekam en sait long là-dessus. «Nous employons des gens. Cela veut dire qu’il faut les payer. Il y a aussi des charges financières dont il faut s’acquitter auprès des divers prestataires», souligne-t-il. Et d’ajouter: «Notre rentabilité est de susciter l’engouement derrière les Lions. Nous sommes une association de personnes qui ne pensons pas d’abord à nous-mêmes. Nous ne pouvons pas dire qu’on a véritablement de la rentabilité, mais on est content de voir les Camerounais vivre leur passion». La machine est toutefois huilée grâce aux sponsoring des entreprises, et des apports personnels. À ces deux mécanismes, s’ajoutent la location des stands commerciaux aménagés. Dans la Tanière des Lions, les montants y relatifs sont de 250 000 FCFA environs, a-t-on appris.

    Louise Nsana

  • Second tour de la CAN : Relance du business activée à Mvan et Warda

    Second tour de la CAN : Relance du business activée à Mvan et Warda

    Constat fait dans ces deux arrondissements de Yaoundé où décrispation et ambiance de gaieté règnent.

     

    À l’exemple de Kirikou qui a donné de l’eau dans son village, les Lions indomptables relancent les activités commerciales à Mvan. «La victoire des poulains de Rigobert Song Bahanag est une vraie bouffée d’oxygène pour le business dans les agences. Ce mercredi 24 janvier 2024, l’ambiance est détendue à Mvan, tout le long des agences.

    Les chargeurs regagnent de la vigueur. Pourtant à la veille, les visages de ces derniers sont fermés. Aujourd’hui, plusieurs parmi eux portent des maillots. Les clients sont bien accueillis comme le constate les policiers, dirigeant la circulation. Les vendeurs d’appareils retrouvent aussi le sourire. Ils sont fiers de la victoire. «Depuis le matin, j’ai eu 3 clients. Deux téléphones et une torche ont été achetés. Alors qu’hier à cette heure-ci, je n’avais encore rien vendu», se réjouit Jean un vendeur ambulant, rencontré à Touristique Express. Les vendeurs d’habits ne sont pas en reste. Garba, vendeurs de pantalons tailleurs, est aussi content. «Je crois que les pantalons vont passer aujourd’hui, les clients sont contents. Je ne viens pas ici par hasard».

     

    Autre lieu

    Les vendeurs de drapeaux sont aussi aux anges. Après les deux premiers matchs où l’ambiance était morose, ces derniers sont plein de sourires à Warda. Félix Nnang, un des plus grands vendeurs de ces gadgets est heureux. «Au dernier match contre le Sénégal, je suis allé dormir avant la fin du match. Le lendemain, je ne suis pas venue ici», déclare-t-il. Son euphorie se poursuit lors qu’il passe un coup de fil à son livreur qu’il fuie depuis plus d’une semaine. Ce dernier sans poser de question lui dit de passer prendre sa cargaison de 40 drapeaux. Il est convaincu de voir les drapeaux se vendre comme des bouts de pains. «Les lions jouent samedi et je suis sûr que demain et vendredi je vendrai beaucoup», affirme Ngaba. Joignant l’acte à la parole, son collègue ajoute des maillots vert rouge jaune dans sa zone. Il surfe sur l’enthousiasme de l’heure pour gagner un peu plus d’argent.

    André Gromyko Balla

  • Match du 23 janvier 2024 : le duel à l’avantage de la CEEAC

    Match du 23 janvier 2024 : le duel à l’avantage de la CEEAC

    Une rencontre particulièrement suivie par plusieurs ressortissants de la sous-région à Yaoundé.

     

    De la vie, à la mort, et enfin à la résurrection, les supporters du Cameroun sont passés par toutes les émotions. C’est le cas dans un bar au quartier Ngoa-Ekelle à Yaoundé, où une foule s’est amassée. Parmi eux, Cheryl Gabana, Diane Altelgoun, et Arouna Osei. Ils sont respectivement étudiants gabonais, centrafricain et tchadien. Partis de leur foyer universitaire, ils sont aux bons soins d’un ami camerounais répondant au nom de Fabrice.

    Bien que les sélections de leur patrie ne participent pas à la CAN de Côte d’Ivoire, ils ont décidé de supporter un géant de la sous-région en danger à l’entame de ce match. Rien d’étonnant qu’ils se plient avec beaucoup de volonté au cérémonial d’avant-match à travers l’exécution des hymnes nationaux des adversaires. Ici, cet exercice se reprend en cœur et tout le monde est débout. Cheryl Gabana, installée depuis bientôt onze ans au Cameroun, a la main sur le cœur et prête à en découdre avec les scorpions gambiens.

    Le moral est gonflé à bloc, son Vuvuzela autour du coup met de l’ambiance dans ce bar. Les pronostics en faveur de son équipe. «J’espère qu’on va éviter l’AVC (Accident vasculaire cérébral). Le Cameroun va gagner par 2-1», est convaincu le Gabonais.

    Après une première mi-temps presque terne, la seconde démarre sur le chapeau de roue. Un premier frison est vécu à la 56e minute ou le joueur camerounais Karl Toko Ekambi ouvre la marque en reprenant de la tête une merveille de passe de Kevin Nkoudou. C’est l’euphorie. Diane Atelgoun peut exulter. «Il en manque encore deux», lance-t-elle. Une joie de courte durée, ou les Lions vont d’abord se faire rattraper au score et puis menés 1 but contre 2. Certains joueurs de la sélection sont pointés du doigt de ne pas avoir suffisamment mouillé le maillot.

    Remontada

    Tel un scénario bien pensé à l’avance, l’équipe nationale du Cameroun fait preuve de caractère et rétablit l’équilibre puis la consécration à la (90+1). Le coup de tête salvateur du défenseur Christopher Wooh vient conclure une soirée qui s’annonçait triste. Cheryl n’en croit pas ses yeux. «Je me suis retrouvé sur la table en train de chanter avec mon ami de Yaoundé Fabrice. Je suis content et bravo aux Camerounais», peut-on encore entendre de sa voix complètement rouillée.

    Joseph Ndzie Effa, stagiaire

  • Qualification au second tour : Carton plein pour l’Afrique centrale

    Qualification au second tour : Carton plein pour l’Afrique centrale

    Après un début poussif, les quatre équipes de la sous-région ont réussi à décrocher leurs tickets pour la prochaine phase de la CAN.

     

    Qualifiées pour les huitièmes de finales, la Guinée Équatoriale, l’Angola, le Cameroun et la RDC n’ont pas fini de surprendre. Toutefois, le parcours de chacune de ces équipes de football renseigne à suffire sur leur capacité à poursuivre ou non l’aventure ivoirienne.

     

    Guinée Équatoriale

    Après plusieurs doutes sur ses victoires souvent obtenues «au pif» contre certaines «grandes équipes», la Guinée Équatoriale a consolidé sa réputation de «tombeur de géants». À la suite d’un nul enregistré face au Nigéria à la première journée, les éclairs de la Guinée Équatoriale ont foudroyé les Djurtus de la Guinée Bissau (4-2). Lors de leur troisième match, le groupe de Juan Micha a réussi à humilier les Éléphants de Côte d’Ivoire, pays organisateur de la 34è édition du tournoi en cours (4-0). Les Équato-Guinéens enregistrent 7 points tout comme le Nigéria dont ils se distinguent par le nombre de buts. Ce qui vaut au Nzalang Nacional d’occuper le premier rang dans ce groupe.

    Les joueurs de la sélection angolaise à la Can 2023

    Angola

    Tout comme les autres pays de l’Afrique centrale en course pour le 34e trophée continental, l’Angola a débuté la phase finale par un nul le 15 janvier dernier face à l’Algérie. Contre la Mauritanie, en revanche, les Angolais ont remporté la partie. Cela leur a permis de se réserver une place à la tête du groupe D avec 4 points. Cerise sur le gâteau, la victoire engrangée haut la main face aux Étalons du Burkina Faso (2-0). Ils occupent donc la première place du groupe D avec 7 points, devant le Burkina Faso et la Mauritanie.

    Les Lions indomptables en côte d’ivoire

    Cameroun

    Quintuple champion d’Afrique de football, le Cameroun n’affiche pas vraiment fière allure en Côte d’Ivoire. Après une entame douloureuse marquée par un nul face à la Guinée le 15 janvier dernier, les Lions indomptables se sont inclinés face à ceux de la Teranga (3-1). Une cuisante défaite qui faisait déjà craindre des huitièmes de finale sans les poulains de Rigobert Song Bahanag. Il a fallu que les coéquipiers du portier Fabrice Ondoa, rugissent eux-aussi pour écraser les scorpions sur un score final de 3-2. Les Camerounais finissent deuxième dans le groupe C, derrière le Sénégal, avec 4 points.

     

    Des joueurs de la sélection de la RDC en plein match

     

    RD Congo

    En s’engageant dans la phase finale de la CAN, les Léopards de la RD Congo n’ont pour seul objectif que de ramener le trophée sur leur terre, pour la troisième fois, après 50 ans de convoitise. Malheureusement, ils n’ont pas su venir à bout de la Zambie ni du Maroc avec lesquels ils se sont séparés sur un nul (1-1). Pour ce qui est de la troisième journée, les poulains de Sébastien Desabre n’ont pas pu faire mieux face à la Tanzanie. Les tentatives de marquer des buts conformes se sont avérées vaines. Toutefois, la RD Congo passe en huitièmes de finale, à la suite de la victoire du Maroc sur la Zambie (1-0). La RD Congo finit donc deuxième du groupe F avec 3 points, derrière le Maroc qui en possède 7.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • CAN ivoirienne : en haute définition dans les ministères

    CAN ivoirienne : en haute définition dans les ministères

    Les bureaux et salles de conférence servent de lieux de visionnage à des fonctionnaires.

     

    Mardi, 23 janvier 2024, trois hommes en costumes dévissent dans la salle de conférence du Secrétariat général du ministère des Finances. Leur conversation sur le football accompagne les actions des joueurs camerounais et gambiens retransmises sur grand écran. Ces collègues se trouvent là par la force des choses. Car, du fait de leurs fonctions, ces derniers n’ont pas pu se libérer très tôt pour visionner le match tant attendu dans leurs domiciles respectifs. «Quand il y a un match important comme celui des Lions indomptables, les bureaux se vident plus tôt que d’habitude. Mais ici chez nous, c’est différent, notre programme dépend de celui du ministre et donc tu ne peux pas bouger, il faut être disponible et prêt à fournir tout ce dont il peut avoir besoin pour le travail», expliquait un instant avant le match, Simon Nsemba, employé du même service.

    Une vingtaine de minutes plus tard, le reporter du journal Intégration fait la rencontre de douze hommes au ministère de la Communication. Ces derniers sont réunis autour d’un écran de 32 pouces dans le hall de l’immeuble. L’anxiété se lit sur les visages des hommes arborant les casquettes de vigiles, employés, et visiteurs. Et les nombreuses tentatives de but des Scorpions renforcent l’électricité dans l’air. «Il n’y a plus de joueurs dans notre équipe. Mieux on sélectionne les gars dans les petits clubs ici, on les forme et on part aux compétitions avec eux», déclare un jeune homme identifié sous le prénom de Fridolin.

    Des cris nous parviennent de temps à autres des bureaux alentours. Preuve que ces premiers supporters des Lions indomptables ne sont pas seuls. Eric T, la quarantaine environ, est resté au bureau, le temps d’achever du travail. À 18h38, le concerné corrige quelques documents tout en s’accordant quelques instants sur son téléphone pour le suivi de la rencontre. L’issue de la première partie du jeu semble confirmer ses pronostics de la journée. Car pour lui, les compétences des joueurs retenus pour la compétition pose problème: «Notre défense est nulle, les gars sont debout et personne ne s’engage véritablement pour contrer l’adversaire. Nos joueurs n’arrivent même pas à courir au stade. En fait, ils se comportent comme s’ils n’ont pas de pression».

    Cameroun-Gambie sur toutes les lèvres

    Eric T. n’en est pas à sa première conversation sur le sujet. Plus tôt dans la journée de mardi, des collègues et lui ont trouvé du temps pour se livrer à quelques analyses des précédentes sorties des Lions indomptables. «Si le Cameroun avait remporté son match contre la Guinée, l’on en serait pas là. Maintenant il faut à tout prix que l’on gagne. Mais de l’autre côté s’ils sont éliminés ça va permettre qu’on change définitivement le management du football au Cameroun. Parce que ce qu’on vit là c’est une catastrophe», a lancé l’un des interlocuteurs venu déposer un parapheur.

    Ils ne sont pas seuls dans cette situation. Le bureau de Olivier S. au ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire est pris d’assaut en début d’après-midi par deux collègues; qui, au détour des espoirs placés en la sélection camerounaise, moquent les performances de la Côte d’Ivoire la veille. Les réseaux sociaux sont fouillés pour la cause. Et chaque publication ingénieuse fait l’objet de commentaires appuyés. La séance y relative dure une trentaine de minutes, tant il y a à voir et tant il y a à dire. «Les   Ivoiriens-ci se sont trop moqués de nous quand on a perdu contre la Guinée et eux ils se font battre 4-0. Il est donc vrai qu’il ne faut pas se moquer de celui qui se noie tant qu’on n’a pas encore soi-même traversé le cours d’eau», lance Olivier S.

    Louise Nsana

  • Christopher Wooh : «Le fighting-spirit doit nous animer»

    Christopher Wooh : «Le fighting-spirit doit nous animer»

    Le plus important c’est la qualification, on est qualifiés pour les huitièmes de finale. Je suis content de la victoire parce qu’on sort de loin. Personne ne nous attendait. Le Cameroun réalise une très grande performance pour se qualifier en huitièmes de finale. On rend grâce à tous ces supporters, tous ceux-là qui ont cru en nous. Il fallait nous qualifier. Je pense que le fighting-spirit qu’on a eu aujourd’hui doit nous animer pour les prochains matchs.

    Ateba, joueur de Dynamo de Douala

    «Le plus important c’est la qualification»

    Le plus important c’est la qualification. Quelle que soit la manière d’avoir joué. Maintenant, le plus important c’est de gagner chaque match. C’est un match qu’il fallait gagner.

     Tom Saintfiet, coach de la Gambie

    «Mon ambition est la Coupe du Monde»

    Maintenant je suis libre. Mon ambition est de me préparer pour la Coupe du monde prochaine. S’il y a les possibilités de nous qualifier c’est mon ambition.

    Propos retranscrits par Olivier Mbessité