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Catégorie : INTÉGRATION CONTINENTALE
Management communautaire : Daniel Ona Ondo, le pragmatique !
La méthode du Président de la Commission de la Cemac est un équilibre réussi entre réalités contextuelles et ambition pour la communauté.
On n’oubliera pas que la première action du Président de la Commission de la Cemac fut de baisser le budget de l’institution communautaire. Estimant que celui-ci n’était pas réaliste, il a prolongé la donne deux années durant. Le financement de la communauté était très impacté par les dettes des Etats, la situation économique morose et les échecs du mécanisme de la taxe communautaire d’intégration (Tci).
Résultats
En 2019, la Cemac bat son propre record de prélèvement de la Tci. En septembre, la taxe a été reversée à hauteur de 46%. Or, le niveau le plus élevé était de 37%. Bien plus, le Président de la Commission a ouvert un front contre les trésoreries nationales qui ne reversent pas toujours l’intégralité des sommes perçues dans le cadre de ce mécanisme.L’autre front ouvert est celui des ressources humaines. L’optimisation des capacités de l’institution communautaire passe par l’utilisation des capacités humaines adéquates. Le président a engagé l’audit des capacités et des besoins. Pour voir quel est le niveau réel d’ambition.
Rigueur
Si l’on peut déjà déceler une certaine rigueur dans les actes pris jusqu’ici, on peut évoquer un des dossiers phares de la communauté. La nouvelle réglementation de change. Le Président de la Commission de la Cemac ne lésine pas sur les moyens. Lors des assemblées annuelles Banque mondiale et Fmi de Washington, il a rencontré les entreprises américaines exerçant dans le secteur extractif (pétrole).Il leur a présenté l’enjeu des réformes de la Béac en matière de change, notamment le fait pour les pays de la communauté de jouir des moyens découlant de l’exploitation de leurs richesses.
De même que l’action du fils de Bitam auprès des partenaires au développement a permis à la Cemac d’avoir une stratégie agricole autour de la Cebevihra. Et bientôt des financements dans le cadre des projets intégrateurs prioritaires. Vivement plus de résultats.Rémy Biniou
Conjoncture économique : Progrès lents, mais réels
Le temps imparti, c’est insuffisant pour dire que l’on a échoué! Aujourd’hui confrontée à des risques accrus de gestion des effets de contagion entre des économies de plus en plus interconnectées, mais encore très hétérogènes sur plusieurs points de vue, la Commission de la Cemac est toujours à l’œuvre.
Selon une information de presse, en accueillant ses homologues de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à Yaoundé, Paul Biya aurait préparé un plan à l’image de celui du sommet du 23 décembre 2016. Face à ses pairs, le chef de l’État camerounais n’a pas eu peur des mots vrais. «Les cours de nos matières premières, dont le pétrole, ont connu une chute brutale. Associée à d’autres chocs exogènes (terrorisme, nombreuses manifestations d’insécurité), cette crise a profondément contribué à fragiliser nos économies.
Leur croissance a reculé, l’inflation a repris et nos réserves de change ont substantiellement baissé», égrenait-il alors, comme pour lancer une battue contre la crise économique dans l’espace communautaire. Pour Paul Biya, à son cœur défendant, l’espace communautaire allait recouvrer une grandeur par la procuration du Fonds monétaire international (FMI). Mieux vaut, pensait-il, que les dirigeants de la Cemac se convainquent que seul un déballage exhaustif des sacrifices nécessaires pourrait constituer l’amorce de sortie de crise.
À proprement parler, Paul Biya était à la recherche d’un consensus sur la définition et la mise en œuvre d’instruments prudentiels spécifiques, ciblés et transitoires que pourraient mobiliser, en complément des instruments de politique économique, les pays de la Cemac.
Toujours selon une information de presse, en accédant à la présidence en exercice de la Cemac, Paul Biya chargea la Commission à renflouer les paniers percés de l’économie sous-régionale et à conduire certaines réformes. On évoque notamment le rapatriement des recettes d’exportation de grandes entreprises, la surveillance multilatérale, la finalisation des réformes institutionnelles et la libre circulation des ressortissants de la sous-région dans l’espace Cemac.
Le retour de la Commission à son Siège à Bangui, en RCA. Pour concrétiser cette feuille de route, le nouveau président de la Cemac devrait également travailler pour que les États membres règlent leurs arriérés de la taxe d’intégration communautaire et s’acquittent également de leurs cotisations de 2019 dans les délais.
À l’heure du bilan, les progrès ont été lents, mais réels. Le temps imparti, c’est insuffisant pour dire que l’on a échoué! Aujourd’hui confronté à des risques accrus de gestion des effets de contagion entre des économies de plus en plus interconnectées économiquement et financièrement, mais encore très hétérogènes sur plusieurs points de vue, la Commission de la Cemac est toujours à l’œuvre. Entre temps, elle parle d’une croissance et des perspectives économiques favorables pour les trois prochaines années. En termes chiffrés, le taux de croissance dans la sous-région devrait s’établir autour de 3,2 % en 2019 et 3,5 % en 2020 et 2021, contre 1,5 % en 2018, -0,2 % en 2017 et -0,1 % en 2016.
Bobo Ousmanou
Présidence du Cameroun : Dans l’âme des réformes
Le magistère de Paul Biya à la présidence en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Cemac brille par la mise en œuvre du processus d’amélioration de la santé économique de la sous-région.
«À la tête de la Cemac, il faut envisager l’hypothèse d’un Paul Biya transformé en visionnaire par la force des choses». D’apparence ironique, les mots de l’économiste camerounais Jonas Oleme ne sont pas tout à fait vains. Le 24 mars 2019, lorsqu’il est porté à la présidence en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Cemac, le chef de l’État camerounais sait où sont les priorités. Il faut entre autres accélérer les réformes structurelles, renforcer les cadres budgétaires, densifier les actions pour améliorer le volume des réserves de changes et renforcer la solidité du secteur financier.
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), les États doivent se conformer à une réglementation de change révisée. Ceci en vue de clarifier certaines obligations précises incombant aux agents économiques et aux banques, de renforcer les obligations de communication d’informations, d’élargir la portée des contrôles de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) et du secrétariat général de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), et d’adopter des sanctions plus réalistes et plus faciles à appliquer.
Sur ce point, Paul Biya met en place un projet mobilisateur et une méthode, le tout assigné à l’équipe de Daniel Ona Ondo. Sous la houlette du président de la Commission de la Cemac, les États, plus gros consommateurs de devises, sont contraints à plus de discipline. Ils sont désormais tenus d’adopter des budgets plus réalistes, en arrimant notamment leurs dépenses en devises (service de la dette, importations…) à leur niveau d’exportations (volumes des devises), grâce à des mesures correctives mise en œuvre par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) durcissant l’orientation de la politique monétaire et en renforçant l’application de la règlementation des changes .
Sur le plan pratique, le travail a consisté à engager les structures étatiques, toutes les entreprises à rapatrier l’intégralité de leurs recettes d’exportation, conformément à la règlementation de change communautaire en vigueur ; exiger de l’exportateur, une caution bancaire chaque fois qu’il réalise une opération d’exportation hors zone Cemac, ainsi que de diversifier l’économie et le commerce intra-régional afin de réduire les sorties de devises.
Sur ce plan, la surveillance multilatérale des politiques budgétaires est désormais plus appuyée. Elle s’appuie sur la définition d’indicateurs macro-économiques de convergence qui jouent le rôle de signaux permettant de prévenir tout dérapage et de préserver la discipline communautaire. Cette surveillance multilatérale consacre une véritable coordination des politiques budgétaires. Ceci grâce à l’harmonisation par les États membres de leurs législations dans divers domaines (investissements, marché du travail, etc.), ainsi que leurs calendriers budgétaires, leurs comptabilités nationales et les données macro-économiques nécessaires à l’exercice de la surveillance multilatérale.
En termes d’actions fortes, Paul Biya aura œuvré pour l’accélération du processus d’unification des deux marchés financiers d’Afrique centrale. Avec la signature d’une convention d’unification le 31 mars 2019, le marché financier régional de la Cemac a amorcé dans une ère de régulation unique susceptible d’accélérer le développement du recours aux instruments et produits du marché des capitaux.
On rappellera aussi que c’est sous Paul Biya que la Cemac et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont opté pour l’harmonisation du Tarif extérieur commun (TEC), donnant naissance à une seule et unique zone de libre échange pour l’ensemble de la région d’Afrique centrale.
Ongoung Zong Bella
ZLECAF : Le secteur privé consulte
’En compagnie de ses partenaires internationaux le Minepat, recueille les propositions du secteur privé à Douala dans le cadre de la dernière étape de l’élaboration de la stratégie nationale de l’adhésion à la Zlecaf’’
Le Cameroun ouvre ses frontières en 2020 dans le cadre du processus de la mise en œuvre effective de la zone de libre-échange continentale africaine. Sous l’impulsion du Ministre de l’Economie, du plan et de l’aménagement du territoire, le Cameroun, poumon économique d’Afrique Centrale, ne pouvait s’y engager sans consulter le secteur privé dont la base est Douala, capitale économique. L’important étant l’adoption d’une démarche cohérente et proactive afin d’obtenir une stratégie opérationnelle qui permette d’optimiser les bénéfices à tirer de la Zlecaf. ‘’Un opérateur qui n’était confiné que sur les marchés asiatiques, Européens, qui en plus aura 54 pays Africains, aura plus d’opportunités. En plus, la Zlecaf est la plus grande zone économique dans le monde avec 54 pays et vu les diversités qu’il y a entre les 54 pays africains permettrait que chaque opérateur privé puisse trouver de pouvoir vendre ou exporter dans un pays’’ expose Engelbert Olomo Ateke, Directeur de l’Economie du Minepat. Le secteur privé se trouve aux avant-postes pour la mise en œuvre de la Zlecaf. Il devra donc identifier les risques qui pourraient découler de la mise en œuvre de cette zone en y apportant les propositions et les mesures de mitigation adéquates.
Dans le même sens, Mamadou Malick Bal du Bureau sous régional pour l’Afrique Centrale de la Commission Economique pour l’Afrique explique ; ‘’nous sommes parti du principe qu’il est absolument important que le secteur privé soit associé à cet exercice parce que c’est lui qui sera porteur de cette Zlecaf ; cela voudrait dire que cette stratégie qui sera mise en œuvre prendra en compte toutes les préoccupations du secteur privé notamment l’amélioration du climat des affaires, la baisse tarifaire et la réforme du cadre constitutionnel’’.
En adhérant, à cette stratégie nationale, le secteur privé doit prioritairement, en vue d’une économie plus diversifiée et compétitive, œuvrer dans la transformation des produits locaux, à une consommation de proximité, locale, et sortir d’un vieux modèle de croissance économique tiré essentiellement des matières premières et des produits agricoles afin de converger instamment vers un cercle de croissance inclusive, solidaire et durable.
Tout compte fait, le Cameroun ménage sa monture en préparant l’adoption de la stratégie sous régionale. C’est dans cette optique que sa stratégie nationale qui sera validée à la fin du mois en cours aura besoin de l’assentiment de toute les parties prenantes afin de mieux tirer avantage de cet accord et juguler les difficultés.
Alain BIYONG
Baliser l’entrée en s’inspirant du secteur privé
La démarche entre dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie nationale en vue d’une adhésion sereine au grand marché africain.
Pour une Zlecaf transformatrice. Pour le gouvernement camerounais, le secteur privé se trouve aux avant-postes pour la mise en œuvre de la Zone de libre-échange (ZLECAF) Dans le cadre du processus de la mise en œuvre effective le ministère de l’Economie, du Plan et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a ouvert des consultations à Douala la semaine dernière. L’important étant l’adoption d’une démarche cohérente et proactive afin d’obtenir une stratégie opérationnelle qui permette d’optimiser les bénéfices à tirer de la Zlecaf. « Un opérateur qui n’était confiné que sur les marchés asiatiques, Européens, qui en plus aura 54 pays Africains, aura plus d’opportunités. En plus, la ZLECAF est la plus grande zone économique dans le monde avec 54 pays et vu les diversités qu’il y a entre les 54 pays africains permettrait que chaque opérateur privé puisse trouver de pouvoir vendre ou exporter dans un pays’ », expose Engelbert Olomo Ateke, directeur de l’Economie du Minepat. ZLECAF. Il devra donc identifier les risques qui pourraient découler de la mise en œuvre de cette zone en y apportant les propositions et les mesures de mitigation adéquates.
Dans le même sens, Mamadou Malick Bal du Bureau sous régional pour l’Afrique Centrale de la Commission économique pour l’Afrique explique ; ‘’nous sommes parti du principe qu’il est absolument important que le secteur privé soit associé à cet exercice parce que c’est lui qui sera porteur de cette Zlecaf ; cela voudrait dire que cette stratégie qui sera mise en œuvre prendra en compte toutes les préoccupations du secteur privé notamment l’amélioration du climat des affaires, la baisse tarifaire et la réforme du cadre constitutionnel’’.
En adhérant à cette stratégie nationale, le secteur privé doit prioritairement, en vue d’une économie plus diversifiée et compétitive, œuvrer dans la transformation des produits locaux, à une consommation de proximité, locale, et sortir d’un vieux modèle de croissance économique tiré essentiellement des matières premières et des produits agricoles afin de converger instamment vers un cercle de croissance inclusive, solidaire et durable.
Tout compte fait, le Cameroun ménage sa monture en préparant l’adoption de la stratégie sous régionale. C’est dans cette optique que sa stratégie nationale qui sera validée à la fin du mois en cours aura besoin de l’assentiment de toute les parties prenantes afin de mieux tirer avantage de cet accord et juguler les difficultés.
Alain BIYONG
Immigration intra-africaine : Le Maroc régularise 23.000 Africains
Une opération exceptionnelle de régularisation des migrants a été mise en place en milieu de semaine dernière.
27 649 demandes de régularisation ont été traitées entre 2014 et 2015. Suite à cela, 23 096 personnes ont été régularisées, dont des mineurs non accompagnés et plus de 10.000 femmes.
Lors d’une conférence de presse à Rabat le 31 octobre dernier, Ahmed Lahlimi Alami, patron du Haut-commissariat au Plan marocain a expliqué, dans un document rendu public, qu’une «deuxième phase d’intégration des personnes en situation irrégulière» avait été lancée le 15 décembre 2016, pour une durée d’un an.
À la date du 31 décembre 2017, 28 400 demandes de régularisation, représentant 113 nationalités, ont été déposées par des migrants en situation irrégulière dans 83 provinces et préfectures du royaume.
Le Haut-commissariat au Plan (HCP) a mené une enquête sur la migration internationale en vue d’appréhender tous ses contours au Maroc. Dans sa relation de coopération avec l’Afrique, «le Maroc peut aussi inspirer plusieurs pays».
Le Maroc a été longtemps considéré comme un pays d’émigration, avant de devenir progressivement une destination pour des milliers de migrants subsahariens et arabes, venus volontairement, contraints par les conditions économiques ou politiques difficiles de leurs pays ou à la recherche d’un avenir meilleur.Le royaume a d’ailleurs entrepris un vaste chantier de réformes de sa Stratégie nationale pour l’immigration et l’asile (SNIA). Cette stratégie qui vise à assurer une meilleure intégration des migrants (irréguliers, régularisés, réfugiés, demandeurs d’asile et toute personne étrangère en situation de vulnérabilité au Maroc) et une meilleure gestion des flux migratoires dans le cadre d’une politique cohérente, globale, humaniste et responsable. Toute chose qui renforce le leadership du Maroc sur les questions migratoires en Afrique et donne une suite éloquente au discours du roi Mohamed VI lors du sommet Union européenne-Union africaine de novembre 2017 à Abidjan (Côte d’Ivoire).
Crise libyenne : L’Afrique rejette les pressions externes
Le continent réclame une feuille de route et un envoyé spécial unique ONU-UA.
Les chefs d’États africains sont décidés à ne pas laisser la Libye une fois de plus entre les mains étrangères au continent. Au terme d’une réunion à huis clos le 7 juillet, lors du sommet de Niamey, le Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye n’a pas caché «sa profonde préoccupation face aux ingérences extérieures persistantes dans les affaires intérieures de la Libye. Motivées par des intérêts égoïstes, elles continuent de compromettre les efforts déployés pour asseoir un cessez-le-feu permanent et inconditionnel, comme condition indispensable au dialogue et à une solution inclusive libyo-libyenne», indique le communiqué final de la réunion à huis clos.
Afin d’exécuter son mandat et de ramener la quiétude en Libye, le Comité, dirigé par Denis Sassou Nguesso, suggère «la nomination d’un envoyé spécial conjoint de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations unies». La visée, pour l’organisation continentale, est de «renforcer la coordination des efforts des deux organisations. Ce renforcement doit se faire sur la base d’une feuille de route unique, élaborée par cet envoyé spécial conjoint, comme outil pour apporter un soutien unifié aux efforts de paix déployés par les Libyens» précise ledit communiqué.
Plusieurs médias, dont l’AFP, et le 360 Afrique, ont rapporté une réunion tendue. Selon une source diplomatique citée par lesdits médias, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, pourtant président en exercice de l’UA et omniprésent lors du sommet, n’a pas voulu y participer, laissant son ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri, y représenter l’Égypte. Les conclusions devaient être validées par toutes les parties avant d’être diffusées, selon la même source.
Rappelons toutefois que la nomination d’un envoyé conjoint pour épauler l’émissaire de l’Onu en Libye, Ghassan Salamé, est une solution ancienne. Elle a été suggérée lors du sommet de février à Addis Abeba.
Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire
Songwe discute de la mise en œuvre de l’initiative Belt and Road avec la délégation chinoise
La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe, a rencontré le 31 mai dernier, une délégation de la Commission nationale pour le développement et la réforme de la Chine (NDRC) et ont eu des discussions fructueuses sur la mise en œuvre de l’ambitieuse initiative belt and road.
Cette visite fait suite à la signature du Cadre d’action relatif à la Silk Road Economic Belt et à la 21st Century Maritime Silk Road entre la CEA et la NDRC en avril 2019.
M. Zhai Dongsheng, Directeur général du Centre de l’initiative Belt and Road (BRIC), a dirigé la délégation chinoise.
Les discussions entre Mme Songwe et M. Zhai ont principalement porté sur l’identification de mesures concrètes pour rendre opérationnel le Cadre d’action entre les deux organisations sur l’initiative road and belt.
La secrétaire exécutive souligne les possibilités d’engagements concrets sur des investissements croissants, des Partenariats public-privé (PPP), la numérisation, la connectivité énergétique, ferroviaire et des transports en Afrique, en tirant parti des synergies de la BRI et de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECA).
Ils conviennent de la nécessité de collaborer ensemble dans les grands domaines des transports, du rail, de l’énergie et de la numérisation ; ils soulignent l’importance de l’économie numérique et la nécessité de se concentrer sur des projets pilotes pouvant apporter les résultats de la BRI.
« Nous avons réussi à rassembler la perspective africaine et l’initiative BRI entre les populations de manière constructive pour le continent africain et la Chine. Nous nous intéressons maintenant à ce que nous pouvons faire concrètement pour que la BRI passe plus rapidement à la deuxième phase de mise en œuvre », dit Mme Songwe.
Mme Songwe et M. Zhai conviennent également de former conjointement des responsables africains aux PPP pour les projets énergétiques et d’infrastructures et la CEA continuera d’aider le continent à formuler des recommandations pouvant aider à résoudre ses problèmes d’alimentation et de connectivité.
« Nous concentrons la deuxième étape de la BRI sur la mise en œuvre et nous pouvons œuvrer ensemble sur un certain nombre de projets spécifiques », déclare M. Zhai.
La BRI a été lancée par le Président chinois Xi Jinping en 2013 avec pour objectifs principaux la coordination des politiques, la connectivité des infrastructures, le commerce sans entraves, l’intégration financière et le renforcement des liens entre les peuples.Source: CEASongwe et le président du Comité économique et social de l’UE discutent des avantages de la ZLECA
La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe, a rencontré ce 31 mai 2019, une délégation de l’Union européenne pour discuter du rôle des acteurs non étatiques dans le succès de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
La délégation de l’UE était dirigée par le Président du Comité économique et social européen (UE-CESE), Luca Jahier.
Le commerce, les investissements, la croissance économique et les migrations ont été au cœur des discussions qui ont eu lieu au lendemain de l’entrée en vigueur de la ZLECA.
La Secrétaire exécutive souligne le rôle de la ZLECA en tant que stimulant fascinant et prometteur pour la croissance économique en Afrique, les investissements dans les infrastructures ainsi que pour aider à résoudre les causes économiques de la migration africaine vers l’Europe, entre autres. Elle souligne que le nombre de migrants africains se rendant en Europe est bien inférieur à ce qui est rapporté au niveau international.
Selon Mme Songwe, « L’un des impacts les plus importants de la ZLECA est qu’elle ouvre la porte au financement des besoins en infrastructures de l’Afrique, qu’il s’agisse des chemins de fer, des autoroutes, des télécommunications ou de l’énergie. L’émergence d’infrastructures adéquates créera à son tour des chaînes de valeur capables de renforcer les anciens marchés, créer de nouveaux marchés et davantage d’emplois ».
Le Comité économique et social de l’UE considère l’Afrique comme un partenaire commercial sérieux, en particulier dans le contexte des deux accords post-Lomé / Cotonou, où de nombreux travaux ont été entrepris par le Comité des groupes des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, indique M. Jahier.
« L’UE-CESE reconnaît une Afrique en pleine renaissance. Cela a été démontré par la nouvelle Commission européenne qui donnera la priorité à l’Afrique », ajoute-t-il.
Les deux conviennent de travailler ensemble sur des moyens concrets d’amplifier le rôle des acteurs non étatiques au début de la mise en œuvre de la ZLECA.
En 2018, l’UE a lancé la deuxième phase du Programme panafricain visant à financer des projets en Afrique au niveau continental ou interrégional pour la période 2018-2020.
Le président de l’UE-CESE invite la CEA à entreprendre avec le comité des activités conjointes et à coopérer sur divers aspects de la mise en œuvre de la ZLECA, susceptible de changer la donne, notamment en facilitant le dialogue entre Africains et Européens et en œuvrant pour un climat propice aux investissements sur le continent.
Le CESE est la voix de la société civile organisée au sein de l’architecture institutionnelle de l’Union européenne depuis sa création en 1957. Il ne fait pas voter les lois mais apporte une expertise à l’élaboration des politiques de l’UE en conseillant le Parlement européen, le Conseil et les Commissions. Le CESE fournit un forum de discussion entre différentes parties prenantes afin de parvenir à un consensus dans l’intérêt public.Source: CEA
ZLECAF : Adhésion du Nigéria : le lobbying de l’UA
Afin d’éviter l’entrée en vigueur de la Zlecaf sans la première économie du continent, la Commission de l’UA se lance dans une opération de persuasion.
African continental free trade La dernière action en date c’est l’entretien, dans le Financial Time, du commissaire de l’UA au commerce et à l’industrie, Albert Muchanga. Dans le quotidien britannique, il affirme : «nous encourageons le Nigéria à figurer parmi les membres fondateurs de la ZLEC en ratifiant l’accord avant le 30 mai. La part de l’Afrique dans le commerce mondial augmente grâce à la croissance du marché intérieur. C’est dans leur intérêt de ratifier».
Bien plus, la Commission de l’UA et ses partenaires de la CEA, du CAPC et autres ont mené des fora de sensibilisation, des consultations et bien d’autres. Le quart de ces actions s’est fait sur le continent, à Abuja, dans l’objectif de procéder aux échanges commerciaux sur le continent. C’est dans le but de toucher une plus large palette d’acteurs. Déjà, le Nigéria a repris sa place dans les négociations de la Zlecaf après l’avoir quitté en 2018.
L’UA veut à tout prix éviter le message que renverrait une entrée en vigueur de la Zlecaf sans le Nigéria. Les hésitations du Nigéria tendent à légitimer les tergiversations d’autres États qui y trouvent une justification évidente.
Prudence nigériane
Du côté du Nigéria (plus grande économie d’Afrique et pays le plus peuplé), l’enthousiasme demeure mesuré. On craint que le libre-échange nuise à l’industrie locale, qui bénéficie déjà d’un marché intérieur de plus de 190 millions de personnes.
«Je peux comprendre la préférence de l’UA selon laquelle le Nigéria est un signataire fondateur. Je le comprends tout à fait, car le Nigéria est un point d’ancrage important pour l’Afrique dans son ensemble», a déclaré Mansur Ahmed, président de l’Association des industriels du Nigéria, puissant groupe de pression du commerce. C’est l’organisation ayant appelé le Nigéria à la prudence. Elle mène un bras de fer contre l’Association nigériane des chambres de commerce, de l’industrie, des mines et de l’agriculture qui soutient le projet.Le président Buhari a mis en place une commission chargée d’étudier les effets de la zone de libre-échange et MAN a déclaré qu’il souhaitait que le rapport soit rendu public avant la signature de l’accord par le Nigéria.
Dans une étude au profit de l’office nigérian des négociations commerciales, l’adhésion du Nigériaà la Zlecaf sera «très avantageuse pour les entrepreneurs nigérians» affirme Muda Yusuf, directeur de la Chambre de commerce et d’industrie de Lagos (LCCI). L’étude a été réalisée par un consortium d’universitaires et d’instituts de recherche. Le rapport liste les nombreux bénéfices que le pays pourrait tirer. Il assure que les objectifs économiques du Nigéria sont les mêmes que ceux établis par la ZLEC.
Zacharie Roger Mbarga
Secrétariat de la Zlecaf
7 pays en lice pour abriter le siège
Madagascar, le Ghana, le Sénégal, Eswatini, l’Égypte, le Kenya et l’Éthiopie sont tous candidats pour accueillir le secrétariat de la zone de libre-échange continentale. Depuis deux mois, le département du commerce et de l’industrie de l’UA évalue les aptitudes de chaque pays.
L’article 13 de l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine énonce que «la Conférence crée le Secrétariat, décide de sa nature, sa localisation, et approuve sa structure ainsi que son budget. Le Secrétariat est un organe institutionnel du système de l’Union africaine ayant une autonomie fonctionnelle et dotée d’une personnalité juridique indépendante. Le Secrétariat est autonome vis-à-vis de la Commission de l’Union africaine. Les fonds du Secrétariat proviennent du budget annuel global de l’Union africaine. Les pouvoirs et les fonctions du Secrétariat sont déterminés par le Conseil des ministres du Commerce».
C’est le 7 juillet 2019, à Niamey au Niger, au cours du sommet extraordinaire de l’Union africaine que le pays devant accueillir le secrétariat sera connu.
Enjeux
Le secrétariat de la Zlecaf est l’organe de suivi/évaluation de la mise en œuvre de ce projet intégrateur. Au regard de l’envergure de la Zlecaf, c’est une opportunité de visibilité pour le tourisme, l’attrait des investissements, mais aussi la spécialisation professionnelle pour les métiers en rapport avec son objet.Le Ghana est un candidat déterminé. Pays à la fibre panafricaniste reconnu, il est de notoriété publique qu’il n’abrite aucun organe de l’UA. Le pays a lancé un lobbying offensif à l’échelle sous-régional, régional et continental, en vue d’obtenir le siège. Reçu en audience le 10 mai dernier par le président burkinabé Roch Marc Kaboré, le ministre ghanéen du Développement des chemins de fers, Joe Ghartey, émissaire spécial du président ghanéen, a déclaré : «le Ghana est stable sur les plans politique et économique, et dispose des infrastructures nécessaires en termes de santé, d’éducation pour accueillir un tel organe. Plus encore, le Ghana est très engagé depuis le début pour la mise en place de la zone».
Zacharie Roger Mbarga
Soulèvements en Afrique : Quand le dividende démographique se transforme en opposition
La démographie est en train de rattraper les pays « statiques » qui ne répondent pas aux aspirations de la population, à l’instar de l’Algérie ou du Soudan.
La jeunesse algérienne ne faiblit pas face au système Boutteflika « La jeunesse africaine ne supporte plus les gouvernements de rentiers », affirme sans ambages l’économiste bissau-guinéen Carlos Lopes, dans le magazine français Le Monde Afrique, le 6 mai dernier. L’ancien secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) voit en la chute des dirigeants algériens Abdelaziz Bouteflika et soudanais Omar Al-Bachir le signe de l’aversion croissante de la jeunesse africaine pour les gouvernements improductifs.
La moyenne d’âge sur le continent africain est de 19 ans. « Il y a un changement de paradigme qui est en train de se produire en Afrique. Le continent se divise de plus en plus en deux blocs : d’un côté, on a des pays réformistes qui transforment leur économie et répondent aux aspirations de leur population. D’un autre côté, on a des pays statiques, comme l’Algérie et le Soudan, qui ont des difficultés à réformer, ce que la jeunesse ne supporte plus. Impatiente, elle veut des débouchés et aspire à la modernité. On peut prédire que des pays qui se trouvent dans une situation comparable subiront le même sort » tranche l’actuel haut représentant de l’Union africaine pour la négociation de la relation post 2020 avec l’Union européenne.
Structure
Qu’il s’agisse du Printemps arabe ayant causé le départ des présidents tunisien et égyptien d’alors, ou des récents soulèvements populaires en Algérie et au Soudan, le dénominateur commun est la précarité socio-économique des populations. Pour preuve, le déclencheur du soulèvement populaire au Soudan fut l’augmentation du prix de la baguette de pain. Chaque fois, c’est la jeunesse qui est descendue dans les rues pour crier le ras-le-bol des conditions d’existence précaire.
Les vagues de jeunes envahissant les rues d’Alger ou de Khartoum faisaient la cherté du coût de la vie, à l’insuffisante diversification économique susceptible d’engloutir la masse au chômage.Au-delà de la cherté de la vie, du chômage, de l’embastillement de certaines personnes, l’une des causes profondes des soulèvements populaires en Afrique est l’importance des inégalités. Elles sont à la fois sociales, économiques, culturelles et politiques. La répartition spatiale et sociale des opportunités et des fruits de la croissance est une des causes de plusieurs soulèvements qui, parfois, se sont achevés en crise sociopolitique majeure.
Propagation
Le sociologue belge François Polet, dans son récent article « Afrique subsaharienne : entre révoltes populaires et restaurations autoritaires », explique que les récentes révolutions sur le continent sont parties des protestations liées aux conditions de vie. La jeunesse constitue le principal front de protestation à la lumière des mouvements similaires en cours sur le continent. Au Zimbabwe, la hausse du prix du carburant a attisé les feux du mécontentement entre janvier et février. Avec un taux d’inflation de 50 % et le litre de carburant à 3,31 dollars (soit le plus cher au monde), le pays connaît aussi une grave pénurie de produits alimentaires. En Guinée, la cherté de la vie provoque l’ire de la population, qui voit d’un très mauvais œil les tentations à un troisième mandat du président Alpha Condé. Selon le site mosaiqueguinee.com, plusieurs manifestations ont été interdites par les autorités, celles-ci se disant fondées par une décision du ministère de l’Intérieur, datant de juillet 2018.Africa Moves
Un sommet pour les startups du continent
Le premier salon de la tech et de l’innovation 100 startups africaines se tiendra du 17 au 21 juin à Tunis.
Le « Big summit » des techpreneurs, comme l’expliquent les organisateurs, réunit ce qui se fait de mieux sur le continent africain en matière d’innovation. Durant cinq jours, les startupers du continent vont échanger leur expérience, voir leur compétence renforcer dans plusieurs domaines. L’objectif est de développer leurs activités, avoir la capacité de lever des fonds, avoir la capacité de tisser des partenariats et prendre connaissance des opportunités et des mutations de l’écosystème économique de l’Africain.
Cette rencontre est organisée par l’association française Enterpreuneurship & Diversity Network (EDN), qui accompagne les startups dans la concrétisation et la pérennisation de leurs idées. Elle propose un modèle d’accompagnement, de soutien et d’accélération de l’innovation, multipliant les possibilités de réalisation des projets, quel que soit le secteur en question. À la fois conseiller, accélérateur et incubateur, EDN a une portée internationale. Elle a pour objectifs de favoriser l’entrepreneuriat, encourager le respect de la diversité, accélérer le développement et le déploiement des technologies nécessaires pour relever les défis de demain, assurer une croissance intelligente, durable et inclusive.
Enjeux
La création de la Zone de libre-échange continentale africaine, dès le 30 mai, offre aux opérateurs économiques un marché unique comptant 1 milliard 400 millions d’habitants. Avec le développement exponentiel de l’économie numérique, notamment du e-commerce et des fintech, les e-solutions trouvent en Afrique un facilitateur d’existence.À la question « pourquoi la Tunisie ? », les organisateurs répondent : « Tout d’abord, la Tunisie vient d’adopter le Startup Act, loi destinée à promouvoir les startups tunisiennes. De plus, il s’agit d’un hub reconnu en Afrique et d’une destination touristique africaine leader, possédant les infrastructures nécessaires à la tenue d’un tel évènement (aéroport Tunis-Carthage, hôtels de standing, excellentes routes, etc.). La Tunisie accueillera donc l’évènement principal d’Africa Moves, the Big Summit ».
Cibles
Africa Moves s’adresse à la communauté mondiale de l’innovation (acteurs & décideurs) et l’invite à venir rencontrer les disruptifs africains pour construire ensemble les ponts de l’innovation entre les différents hubs mondiaux. Au Palais de la culture à Tunis et sur une superficie de 20 000 m2, le Big Summit réunira 100 startups africaines, 8000 participants et plus de 150 speakers. 1 festival, 1 women day, plus de 100 tables rondes et 10 parcours agrémenteront les exposants et autres participants.Pour les organisateurs, Africa Moves invite les leaders et acteurs de l’Afrique innovante et du monde entier à venir se rencontrer et à échanger dans le cadre d’évènements exceptionnels. Destiné à s’inscrire durablement sur la carte de l’innovation mondiale, Africa Moves est rythmé par 4 évènements annuels majeurs.
Zacharie Roger Mbarga
Union africaine : La palabre du Caire sur le Far West libyen et la révolution de Khartoum !
Face à ses premiers dossiers chauds, le général président Abdel Fatah Al Sissi devait être à la hauteur ! Le président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, fidèle à son plan d’action, veut contenir au maximum les foyers de tension sur le continent. Le sommet de crise du Caire avait au menu la situation très préoccupante en Libye et la transition militaire contestée au Soudan.
La marche du maréchal Khalifa Haftar sur Tripoli a envoyé le message que la Libye se transformait au mieux en Far West africain, ou pire, en « no right land » international. Selon l’Organisation mondiale de la santé, Plus de 200 personnes, dont des civils, ont péri dans les violences. Au Soudan, les contestations populaires, tombeuses du général Al-Bachir, ont redoublé d’énergie pour imposer la fin de la transition militaire imposée. Les répressions ont fait 60 morts. Face à l’enlisement de la situation et aux premiers ultimatums du Conseil de paix et de sécurité de l’organisation continentale, le président égyptien a convoqué quelques-uns de ses homologues pour assurer une issue politique à la situation.
Le 7 avril dernier, le président Guinéen Alpha Conde avait dit à son homologue égyptien que l’Union africaine ne devait pas être absente de la Libye une fois de plus. Al Sissi n’a visiblement pas fait fi de ce conseil.
Embrasement en Libye : Al Sissi refuse le bis repetita
Réunie en sommet de crise au Caire, l’Union africaine a demandé la fin du carnage à ciel ouvert orchestré par l’offensive du maréchal Haftar contre le gouvernement d’union nationale.
Le président Al Sissi Le 23 avril 2019, la réunion de crise sur la Libye, convoquée au Caire (Égypte) par le président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, a demandé «l’arrêt immédiat et inconditionnel» des combats en Libye. Plusieurs dirigeants africains ont ainsi, aux côtés de Abdel Fatah Al Sissi, appelé «toutes les parties à la retenue» et à permettre «l’arrivée de l’aide humanitaire».
Les présidents du Rwanda, Paul Kagame, et d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, membres de la «troïka» sur la Libye, ainsi que celui du Congo, Denis Sassou-Nguesso, président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, ont pris part à ce conclave. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA et bien d’autres dirigeants, y ont pris part.
Selon la présidence égyptienne, il s’est également agi de réfléchir sur «les moyens de relancer le processus politique ainsi que l’élimination du terrorisme». À ce propos, l’Union africaine a réitéré l’application des recommandations du rapport sur la Libye présenté par Denis Sassous-Nguesso lors de la dernière Conférence des chefs d’État et de gouvernement en février. Il était question de tenir une rencontre entre les Nations unies et l’UA, en vue d’établir des passerelles pour la gestion conjointe UA-ONU du dossier libyen ; d’organiser un forum réunissant les acteurs politiques, militaires et la société civile libyenne pour s’accorder sur un calendrier politique ; de tenir une élection générale qui serait l’épilogue logique du forum national.
Situation
Depuis plusieurs semaines, des combats opposent les forces loyales au gouvernement d’union nationale aux troupes du maréchal Haftar. L’homme fort de l’Est libyen a lancé le 4 avril, avec son armée nationale libyenne autoproclamée, une offensive sur Tripoli. Plus de 200 personnes, dont des civils, ont péri dans les violences, selon l’Organisation mondiale de la santé. La Libye, pays du nord de l’Afrique, riche en pétrole, est plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. Celui-ci a été renversé par une révolte populaire qui a provoqué sa mort. L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a multiplié les mises en garde alarmistes sur un «embrasement généralisé», réclamant une réaction urgente de la Communauté internationale (pour le moment divisée).Présent en Libye au début du mois d’avril, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, s’était dit très préoccupé sur la Libye, à cause du risque de confrontation. Pour l’ONU, «il n’y a pas de solution militaire» en Libye. «Seul le dialogue inter-libyen peut résoudre les problèmes libyens», soutient en constance le chef de l’institution.
Pour Smail Chergui, commissaire de l’UA à la paix et à la sécurité, les nombreuses interférences extérieures sur le dossier libyen «compliquent une situation déjà compliquée». «Je peux vous dire qu’il y a aujourd’hui un accord total entre l’UA et l’ONU pour travailler main dans la main afin de promouvoir et organiser la conférence de réconciliation nationale. Cette dernière devrait être la plus inclusive possible» avait-il déclaré en février dernier à l’occasion d’une réunion de haut niveau sur la Libye.
Zacharie Roger Mbarga
Transition militaire au Soudan
L’UA délégitime la « rue » !
Trouvant des circonstances atténuantes, les dirigeants de l’organisation continentale ont prolongé le bail de la transition militaire au détriment de la revendication populaire.
L’Union africaine s’est dédite en l’espace de 8 jours. Idriss Déby Itno du Tchad, Ismaël Omar Guelleh de Djibouti, Paul Kagame du Rwanda, Denis Sassou-Nguesso du Congo, Mohamed Abdullahi Mohamed de la Somalie, Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud et Abdel Fatah Al Sissi de l’Égypte ont exhorté, mardi 23 avril dernier, le Conseil militaire de transition du pays et les responsables de la contestation à une «transition pacifique». L’Éthiopie, le Soudan du Sud, l’Ouganda, le Kenya et le Nigeria étaient représentés par de hauts responsables. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, était aussi au Caire, après une récente visite à Khartoum.
L’Afrique, réunie sous la houlette de l’Égypte, a appelé le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) à assouplir sa position et «à prolonger de trois mois le délai accordé au pouvoir soudanais». Pour parvenir à une telle transition, l’UA avait menacé, le 15 avril, de suspendre Khartoum si l’armée ne quittait pas le pouvoir dans les 15 jours, au profit d’une «autorité politique civile».
Comme gage à l’endroit du mouvement de contestation de l’ordre militaire, les dirigeants africains présents ont convenu de «l’urgence du rétablissement d’un système constitutionnel par le biais d’une transition politique démocratique, menée par les Soudanais eux-mêmes», a affirmé le chef de l’État égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, président en exercice de l’UA.
« Solution africaine ».Au Caire, les dirigeants africains ont également exprimé «le soutien total de l’Union africaine et des pays voisins au Soudan face à ses défis économiques, politiques et sécuritaires». Ils ont promis à ce pays de l’aider à maintenir la «stabilité régionale».
Au regard de l’épilogue de cette rencontre, l’on est en droit de se poser la question suivante: Qui de l’UA et du mouvement contestataire a respecté la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance ? Cette charte interdit toute prise de pouvoir non conforme à la constitution. De plus, les difficultés socio-économiques du Soudan demeurent liées à une capacité économique limitée du pays. Tirant essentiellement ses revenus des ressources pétrolières, le Soudan a sombré depuis la partition du pays. Les tensions sécuritaires et la crise des matières premières ont exacerbé les déséquilibres.Le Conseil militaire de transition au Soudan, qui dirige le pays depuis la destitution, le 11 avril, du président Omar El-Béchir est sous la pression de la rue. Il a jusque-là résisté aux appels du mouvement de contestation à un transfert immédiat du pouvoir à une autorité civile. Lundi, ce conseil a toutefois déclaré être en train d’étudier «une proposition» des chefs de la contestation.
Vera Songwe : Cahier d’une visite officielle au pays natal
La secrétaire générale adjointe de l’Onu et secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) va séjourner au Cameroun, du 17 au 19 avril 2019.
Vera Songwe et le Premier ministre Dion Ngute le 9 février 2019 à Addis-Abeba Vingt mois après sa prise de service à la tête de la CEA, Vera Songwe revient sur la terre de ses ancêtres, pour un séjour de travail chargé de symboles. En effet, «la secrétaire Exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), Mme Vera Songwe, effectue une visite officielle en République du Cameroun, du 17 au 19 avril 2019. Cette visite lui permettra de renforcer les relations de coopération de la Commission avec le Cameroun, particulièrement en appui à ses efforts en faveur du développement inclusif et durable, de la transformation structurelle, de la diversification économique, de l’intégration régionale et du commerce, ainsi que de l’économie numérique».
L’originaire du Cameroun, selon une note interne à la CEA, apporte à son institution «une réputation de longue date en matière de fourniture de conseils politiques sur le développement, une expérience riche en ce qui concerne la production de résultats de développement pour l’Afrique et une vision stratégique affichée forte et claire pour le continent». Son programme en terre camerounaise annonce des audiences avec les autorités camerounaises. La patronne de la CEA est également attendue au forum de la Zone de libre échange continentale africaine, pour prononcer le discours de clôture.
Dans la matinée du 19 avril 2019, à l’Institut des relations internationales du Cameroun, elle donne un cours magistral sur «L’Intégration Régionale et l’Économie numérique». Le même jour, une conférence de presse, donnée à l’hôtel Hilton, marquera la fin de la visite officielle de l’enfant prodige dans son pays natal. Quarantenaire accomplie, Vera Songwe est une source d’inspiration pour les jeunes de son pays d’origine. Elle est l’exemple de réussite qui force le respect. Tous ses faits et gestes seront scrupuleusement suivis par cette jeunesse camerounaise pleine de talent, mais très souvent en mal de débouchés et d’opportunités à saisir.
Rémy Biniou
Vera Songwe, la fierté du Cameroun
Portrait de la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique.
Vera Songwe a pris ses fonctions de secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) le 3 août 2017 au niveau de secrétaire générale adjointe. Elle apporte à la CEA et au poste de secrétaire exécutive son expérience dans la fourniture de conseils en matière de développement et dans la fourniture de résultats sur le développement pour l’Afrique; ainsi qu’une vision stratégique forte et claire pour le continent.
Avant de rejoindre la CEA, elle était directrice régionale de la Société financière internationale, couvrant l’Afrique occidentale et centrale. En outre, elle continue à être membre principale non-résidente de l’Initiative pour la croissance en Afrique de la Brookings Institution. Elle a également été membre de l’équipe de réforme institutionnelle de l’Union africaine, sous la direction du président du Rwanda, Paul Kagame, et membre du conseil d’administration de African Leadership Network et de la Fondation Mo Ibrahim.
Auparavant, elle était directrice de pays à la Banque mondiale, couvrant le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal. Elle a également été conseillère auprès du directeur général de la Banque mondiale pour l’Afrique, l’Europe et l’Asie centrale et méridionale; et coordinatrice sectorielle par pays pour l’organisation. Elle avait auparavant exercé les fonctions d’économiste principale de la Banque mondiale aux Philippines.
Avant de rejoindre la Banque mondiale, elle était chercheuse invitée à la Réserve fédérale du Minnesota et à l’Université de Californie du Sud.
Elle est titulaire d’un doctorat en économie mathématique du Centre de recherche opérationnelle et d’économétrie, d’une maîtrise ès arts en droit et économie et d’un diplôme d’études approfondies en sciences économiques et politiques de l’Université catholique de Louvain en Belgique. Elle est titulaire d’un baccalauréat ès arts en économie et en sciences politiques de l’Université du Michigan et est diplômée du Collège Notre-Dame de Lourdes au Cameroun. Mme Songwe a publié de nombreux ouvrages sur le développement et les questions économiques.
Source: CEA
ZLECAF: opération de charme à Yaoundé
Un atelier national de sensibilisation sur la Zone de libre-échange se tient du 16 au 17avril 2019 à Yaoundé, dans la foulée de la visite officielle de la secrétaire générale adjointe des Nations unies.
L’initiative est de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en partenariat avec l’Union européenne. Pendant deuxjours, plusieurs experts sur les questions d’intégration vont se pencher sur le sujet de la Zone de libre-échange continental africaine. Le panel des intervenants est riche et diversifié: la représentation de la délégation de l’UE auprès de la République du Cameroun; la CEEAC; la CEA et la Cemac; la société civile camerounaise; le ministère du Commerce; les directions générales des douanes et des impôts; le ministère de l’Économie, les universitaires, etc.
Au menu des travaux: la présentation générale de l’Accord sur la ZLECAf: le commerce des services; la présentation générale de l’Accord sur la ZLECAf: les règles et procédures relatives au règlement des différends; la ZLECAf et intégration sous-régionale: perspectives communautaires; les perspectives des négociations de la Deuxième phase pour le Cameroun; la préparation de la stratégie de mise en œuvre de la ZLECAf pour le Cameroun…
Les activités se déroulent selon un ordre préétabli. Après l’enregistrement des participants, les travaux démarrent avec la session introductive diligentée par la Commission économique pour l’Afrique. L’atelier sera clôturé par la patronne de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies.
ZLEC : la CEA presse pour la ratification
Les autorités camerounaises appelées à entériner le texte qui a été adopté en mars 2018, alors que l’entrée en vigueur du vaste marché africain est prévue pour juillet 2019.
Vera Songwe et le ministre Alamine Ousmane Mey Vera Songwe était chez le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) le jeudi 18 avril 2019. Avec le ministre Alamine Ousmane Mey, la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a parlé réduction de la pauvreté, diversification de l’économie et promotion de la Zone de libre échange continentale (ZLEC).
La secrétaire exécutive de la CEA a saisi cette occasion pour presser les autorités du Cameroun à ratifier l’accord créant la ZLEC.
Vera Songwe a plaidé pour que le Cameroun, qui a marqué son soutien à ce traité en mars 2018 à Kigali (Rwanda), puisse ratifier l’ accord qui devrait entrer en vigueur en juillet prochain. Elle a, à cet effet, présenté les multiples avantages que le Cameroun tirerait en ratifiant l’accord créant la ZLEC. Car selon la CEA, le Cameroun dispose d’une économie diversifiée et résiliente et a ainsi des atouts à faire prévaloir au niveau continental.
Le ministre Alamine Ousmane Mey a pour sa part assuré qu’en ce qui concerne la ZLEC, le Cameroun se prépare activement à tirer avantage de ce traité.
C’est le Parlement qui doit autoriser le président de la République à ratifier l’accord. Mais avant, le texte doit être descendu par l’exécutif. Alors que les yeux étaient rivés sur les parlementaires au cours de la session de mars, le texte n’a pas été soumis à l’examen des élus.
Le Cameroun dispose encore cependant d’une fenêtre : la session parlementaire de juin qui pourrait voir le texte soumis pour vote et ratification.
Sahara occidental : le soutien de pays africains à l’initiative de l’Ua et de l’Onu
L’intégralité de la déclaration des 36 pays du continent, à l’issue de la Conférence ministérielle africaine sur l’appui de l’Union Africaine au processus politique des Nations Unies sur le différend régional au le Sahara occidental. Rencontre qui s’est tenue à Marrakech (Maroc) le 25 mars 2019.
Les signataires de la Déclaration de Marrakech du 25 mars 2019. République d’Angola, République du Bénin, Burkina Faso, République du Burundi, République du Cameroun, République du Cap-Vert, République Centrafricaine, Union des Comores, République Démocratique du Congo, République du Congo, République de Côte d’Ivoire, République de Djibouti, Royaume d’Eswatini, République Démocratique Fédérale d’Éthiopie, République Gabonaise, République de Gambie, République du Ghana, République de Guinée, République de Guinée-Bissau, République du Liberia, État de Libye, République de Madagascar, République du Malawi, Royaume du Maroc, République du Niger, République Fédérale du Nigeria, République du Rwanda, République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe, République du Sénégal, République de Sierra Leone, République Fédérale de Somalie, République du Soudan, République du Soudan du Sud ; République-Unie de Tanzanie, République du Tchad, République Tunisienne et République de Zambie
Réunis à Marrakech, le 25 mars 2019, à la Conférence Ministérielle Africaine sur l’appui de l’Union Africaine au processus politique des Nations Unies sur le différend régional sur le Sahara ;
Reconnaissant l’impératif de la consolidation de l’unité, du rassemblement et de la convergence de nos efforts en vue d’aboutir à l’Afrique Que Nous voulons ;
Attachés au choix stratégique de nos Chefs d’Etat et de Gouvernement en vue de dépasser les causes de division, de clivage et de fragmentation, qui mettent en péril l’unité de notre Continent ;
Conscients de l’urgence pour notre Continent de faire face aux questions prioritaires, notamment, le développement humain durable, l’intégration africaine et la prospérité de nos citoyens, dans le cadre de l’agenda 2063 ;
Sommes convenus de :
Réaffirmer notre attachement indéfectible à une Afrique unie, stable, proactive et prospère, parlant d’une seule voix et à même de répondre aux défis multidimensionnels du monde complexe d’aujourd’hui et de demain ;
- Mettre en œuvre la vision sage et concertée de nos Chefs d’Etat et de Gouvernement, consacrée lors de la 31ème session Ordinaire de la Conférence de l’Union, tenue les 1 et 2 juillet 2018 à Nouakchott (Mauritanie), au sujet du différend régional sur le Sahara ;
- Saluer, à cet égard, l’adoption, à l’unanimité, de la décision Assembly/AU/Dec.693 (XXXI), sur le rapport du Président de la Commission de l’UA sur la question du Sahara, qui réaffirme l’exclusivité des Nations Unies en tant que cadre de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara ;
- Préserver l’esprit et la lettre de la décision 693, fruit de consultations approfondies du Président de la Commission et objet d’un consensus salutaire de nos Chefs d’Etat et de Gouvernement, tenant compte de son rôle fondateur dans le retour à la sérénité dans les travaux de l’Union Africaine ;
- Se féliciter de la mise en place, par la décision 693, du mécanisme de la Troïka de l’UA, composé des Présidents sortant, en exercice et entrant de notre Union, ainsi que le Président de la Commission de l’UA, pour apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations Unies ;
- Réaffirmer notre rassemblement autour d’une mise en œuvre constructive et efficace du mandat de la Troïka de l’UA, qui consiste à protéger, à appuyer et à préserver l’intégrité du processus politique en cours dans le cadre exclusif des Nations Unies, sous la supervision du Conseil de Sécurité et sous les auspices du Secrétaire Général, en vue de parvenir à « une solution politique, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara qui repose sur le compromis» (OP.2 de la résolution 2440 du Conseil de Sécurité des
Nations Unies) ; - Soutenir le mandat spécifique conféré par la Décision 693 à la Troïka de l’UA, à l’exclusion de tout organe de l’Union à quelque niveau que ce soit, afin de connaitre des développements du processus politique mené dans le cadre des Nations Unies sur la question du Sahara ;
- Souligner que le soutien de la Troïka au processus politique des Nations Unies doit être préservé de toute ingérences, interférences ou actions non consensuelles, de nature à concurrencer les efforts du Secrétaire Général des Nations Unies et de son Envoyé Personnel, à compromettre la cohésion de l’Union ou à développer un processus parallèle de nature à cultiver la division entre ses Etats membres ;
- Souligner l’impact positif de la décision 693 sur le fonctionnement de l’UA, la cohésion de ses membres et la mise en œuvre de son agenda et de ses priorités, y compris en ce qui concerne une conduite sereine et apaisée des processus de partenariat liant l’Union Africaine ;
- Souligner, à cet effet, que la formule consensuelle et consolidée de la décision Assembly/AU/Dec.635 (XXVIII), adoptée lors de la 28ème session de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union, tenue les 30 et 31 janvier 2017 à Addis-Abeba, relative à la représentation de l’Afrique par la Troïka, à savoir le Président en exercice, le Président entrant et le Président sortant de l’Union Africaine, le Président de la Commission, les Présidents des Communautés Economiques Régionales ainsi que le Président du NEPAD, élargie aux membres du Bureau de la Présidence de l’Union, constitue une solution réaliste pour la résolution de la question du format de participation aux processus de partenariat liant l’Union Africaine et ses réunions ;
- Estimer que toute initiative visant à porter atteinte à la teneur de la décision 635 risque de nuire à la crédibilité des processus du partenariat, et à leur contribution à la réalisation des objectifs de développement de notre Continent ;
- Saluer vivement l’initiative constructive du Royaume du Maroc de convoquer cette Conférence, qui démontre son adhésion à la mise en œuvre de la décision 693 ;
- Remercier les délégations des Etats africains membres de l’Union Africaine ayant participé à la Conférence Ministérielle Africaine sur l’appui de l’Union Africaine au processus politique des Nations Unies sur le différend régional sur le Sahara
Adoptée à Marrakech, le 25 Mars 2019
Sahara occidental : 36 pays apportent leur soutien au Maroc
La déclaration des pays africains à Marrakech rappelle que les Nations-unies et l’Union africaine sont les seuls cadres de concertation sur la question du statut de ce territoire.
Les signataires de la Déclaration de Marrakech du 25 mars 2019. Le 25 mars à Marrakech, le Maroc a réuni une « conférence ministérielle africaine » d’appui de l’Union africaine au processus politique des Nations unies sur le différend régional sur le Sahara occidental.
La déclaration issue des travaux souligne que « le soutien de la Troïka au processus politique des Nations Unies doit être préservé de toute ingérences, interférences ou actions non consensuelles, de nature à concurrencer les efforts du Secrétaire général des Nations Unies et de son envoyé personnel, à compromettre la cohésion de l’Union ou à développer un processus parallèle de nature à cultiver la division entre ses Etats membres ».
La Troïka ici c’est le mécanisme de l’Ua, composé des présidents sortant, en exercice et entrant de notre union panafricaine, ainsi que le président de la Commission de l’Ua, pour appuyer les efforts des Nations Unies.
La déclaration finale adoptée par 37 pays à Marrakech rappelle « l’exclusivité des Nations unies en tant que cadre de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara ».
La convocation de cette réunion coïncide avec la tenue, à Pretoria, d’une conférence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) destinée à affirmer « le soutien de la région à la décolonisation et l’autodétermination du Sahara occidental » en préconisant une solution politique « juste ».
Les termes des conférences de Marrakech et de Pretoria reflètent la ligne de fracture entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario : la « solution réaliste et pragmatique » correspond au statut d’autonomie sous contrôle marocain que veut Rabat, la solution « juste » fait référence au référendum que le Polisario réclame pour obtenir l’indépendance de cette étendue désertique de 266.000 km².
Le représentant personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, s’efforce depuis plusieurs mois de relancer le processus de discussion, après plusieurs années de blocage. Mais « de nombreuses positions divergent toujours fondamentalement », comme il l’a expliqué vendredi à l’issue d’une deuxième table ronde à Genève. Rabat est prêt à discuter « d’autonomie », mais sous aucune circonstance, « n’acceptera un référendum dans lequel l’une des options serait l’indépendance », comme l’a dit à Genève son ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.
Le Maroc, qui a réintégré l’Union africaine en janvier 2017, s’est efforcé depuis de neutraliser toute tentative de règlement au niveau de l’Ua. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa doit ouvrir une conférence de Pretoria, qui réunit dix pays de l’Union africaine, dont la République arabe sahraouie (RASD) et son allié algérien, ainsi que les traditionnels soutiens du Polisario, comme Cuba ou le Venezuela de Maduro. Alors que le Maroc vient de signer avec l’Union européenne un accord d’agriculture et de pêche incluant les produits en provenance des « provinces du Sahara », le texte de la SADC appelle à « mettre fin à l’exploitation illégale» des ressources naturelles du « territoire occupé ».
Bobo Ousmanou, avec Le Figaro.fr
Entreprenariat : les jeunes exposent leurs difficultés
À l’initiative de l’Association de jeunes chefs d’entreprise et entrepreneurs du Cameroun (Ajecam), une conférence débat a été organisé sur la création d’entreprises par cette couche de la société.
«Cameroun 2018-2025 : quelles opportunités pour les jeunes entrepreneurs?». C’est sur cette question qu’ont porté les échanges tenus le 14 mars dernier à la chambre d’agriculture. Les jeunes entrepreneurs ont, pendant plusieurs heures, entretenus le public sur les voies et moyens nécessaires, pour devenir entrepreneur au Cameroun. Parmi lesdits invités, se trouvait le directeur général de l’accompagnement des petites et moyennes entreprises (DG APME). Celui-ci y était, en qualité de représentant du ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa).
Dans sa posture de présidente Centre/Sud et représentante du président national de l’Ajecam, Adelaïde Nguejo a pris la parole. Après avoir remercié, le représentant du ministre, la jeune entrepreneure a dit que le climat des affaires au Cameroun, «laisse entrevoir un insuffisant développement de l’entrepreneuriat». Pour elle, les jeunes rencontrent beaucoup trop de difficultés dans la création et le fonctionnement de leurs entreprises. Notamment, celles relatives aux «lourdeurs administratives, au manque de financement, à la fiscalité et au manque d’encadrement du jeune entrepreneur».
Cependant, elle a demandé aux jeunes de ne pas baisser les bras; puisque, «les jeunes entrepreneurs ont un poids considérable et un rôle capital à jouer dans le développement du Cameroun». C’est la raison pour laquelle a-t-elle ajoutée, avant d’entreprendre, un entrepreneur doit «développer un produit ou un service, faire son étude du marché, pour débusquer toutes les possibilités d’affaires».
Facilités
Prenant la parole à la suite du membre de l’Ajecam, le directeur général de l’accompagnement des petites et moyennes entreprises (APME) a félicité et encouragé, l’initiative de l’association des jeunes entrepreneurs. Ensuite Louis Marie Bagda a précisé que « la PME occupe une place de choix depuis toujours dans les politiques publiques ». Pour manifester cette présence de l’Etat dans l’entreprenariat jeune, le DG APME a assuré que le vœu du gouvernement est « de voir les entrepreneurs adhérer à la vision du chef de l’Etat que nous implémentons au quotidien à leur égard dans notre segment spécifique qu’est l’entrepreneuriat ». Cerise sur le gâteau, l’homme affirme qu’il est désormais possible de créer une entreprise au Cameroun avec la «modique somme de 42 000 francs CFA ».
Pour cela, il suffit de se rendre dans des «Centres de formalités de création des entreprises» qui ont été créés, pour permettre la création d’entreprise en 72h, au Cameroun. Ce n’est pas tout. Les entreprises nouvellement créées peuvent aussi bénéficier d’un accompagnement et d’un encadrement fiscal ; tout en étant exonérés du payement de la patente, pendant les deux premières années d’existence, au sein des Centres de gestion agrées (CGA). Pour finir, le DG l’APME, a promis le soutien gouvernemental à l’Ajecam, véritable accompagnateur des futurs entrepreneurs.
Née en 2010, l’Ajecam compte 200 membres. Ce groupe de jeunes entrepreneurs, souhaite vulgariser l’entreprenariat et participer au développement durable au Cameroun. D’où son objectif d’«accompagner l’entrepreneur sur le chemin difficile mais très enrichissant qu’est l’entreprenariat».
Joseph Julien Ondoua
Owona (stagiaire)
Médecine traditionnelle : Le plaidoyer de l’Union africaine
L’organisation continentale exhorte les pays africains à encadrer ce secteur de santé publique dans des législations nationales.
Les questions de santé publique ont été au centre de la 32e session de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), tenue le 10 février à Addis Abeba en Éthiopie. A l’occasion, l’UA a reconnu la contribution de la médecine traditionnelle à la santé publique sur le continent. Elle estime même que la médecine traditionnelle peut contribuer à la réalisation des objectifs du développement durable inhérent à la préservation de la santé humaine et environnementale en Afrique et dans le monde. Selon ses chiffres, 85% des populations africaines ont recours aux services de la médecine traditionnelle. Toutes générations, classes et échelles sociales confondues, les Africains se soignent énormément au traditionnel.
Et pourtant, la décennie 2001-2010, déclarée «décennie de la médecine traditionnelle africaine», n’a pas mis sur pied un cadre approprié pour l’évolution de ce secteur d’activité. Si certains pays d’Afrique australe, occidentale semblent avancés, l’immense majorité des pays africains maintiennent la médecine traditionnelle dans l’informel. Moins de 25 pays africains ont mis en place des programmes nationaux de médecine traditionnelle. Moins de 20 ont créé des services nationaux de la médecine traditionnelle. Moins de 10 États membres de l’UA ont des cadres nationaux d’expertise pour le développement de la médecine traditionnelle.
Défis
Afin de sortir ce secteur de santé publique de son état artisanal pour en faire une filière de réalisation des chaines de valeurs sanitaires, l’organisation continentale invite ses États membres à ériger des mécanismes juridiques d’encadrement de ce secteur. Ceux-ci pourraient procéder soit par l’incorporation de la médecine traditionnelle dans les législations et stratégies nationales de santé publique, soit la promulgation des instruments spécifiques. L’objectif est de garantir l’organisation de la formation des médecins spécialisés, la protection des plantes médicinales, la promotion de la recherche en médecine traditionnelle, le lien avec la sécurité alimentaire entre autres.Trois principaux défis devront cependant être relevés pour viabiliser le secteur de la médecine traditionnelle. La modernisation en vue du respect des normes modernes de sécurité et d’efficacité. Il faudra en plus concilier le développement de la médecine traditionnelle et la préservation de l’environnement. Les défenseurs de l’environnement craignent que la croissance du marché de la médecine traditionnelle soit un danger pour la biodiversité, à cause de la surexploitation des plantes médicinales ou d’un usage accru d’une certaine catégorie d’animaux menacés de disparition comme les tigres, les rhinocéros et les éléphants. Le troisième défi, et non des moindres, c’est la coexistence et la démarcation entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne. Il y a un impératif à sensibiliser sur les différences fondamentales sur la manière dont chacune est pratiquée, évaluée et gérée.
Zacharie Roger Mbarga
Financement de la santé
Les mesures préconisées par l’UA
Résolue à accroitre la mobilisation des ressources en matière de santé, l’organisation panafricaine appelle à des efforts croisés d’investissements entre le secteur public et le secteur privé.
Les trois objectifs que souhaite atteindre l’UA sont l’élargissement de l’accès à des services de santé de qualité, la réalisation de la couverture sanitaire universelle et la garantie de la sécurité sanitaire du continent. Ainsi, l’organisation continentale appelle les États à s’engager à consacrer 15 % de leur budget pour le financement de la santé. L’UA autorise cependant «chaque État à y aller à sa manière».
Il est tout de même préconisé aux États membres de renforcer leur capacité de gestion des finances publiques afin d’améliorer la perception des impôts et/ou d’accroitre la part des recettes fiscales collectées en pourcentage du PIB. Pour plus d’efficience, l’UA appelle les États membres à réorienter les dépenses de santé et les systèmes de santé, afin de cibler les maladies et les affections provoquant plus de mortalité ou empêchant le développement du capital humain. Cette priorisation pourrait dégager des fonds nécessaires.
L’UA invite par ailleurs les États à accorder plus de place au secteur privé dans la proposition des offres de santé. Aucun quota n’est déterminé, mais cela devrait se faire au prorata des «insuffisances du secteur public». Toutefois, l’UA engage l’État à veiller «à l’accessibilité des soins privés».
Sur la fabrication de produits pharmaceutiques pour l’Afrique, l’UA demande aux États d’harmoniser les réglementations afin d’accroitre l’accès aux médicaments. L’industrie pharmaceutique impliquant des coûts élevés, les États sont encouragés à développer l’intégration sociale, en développant des partenariats avec des pays africains avancés dans le domaine.
Zacharie Roger Mbarga