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Étiquette : Manaouda Malachie
Renforcement du système de transfusion sanguine: au pas de course
A deux ans de la fin de la fin dudit projet, les parties prenantes s’engagent à redoubler d’efforts pour l’atteinte des objectifs.
Le Projet de renforcement du système de transfusion sanguine tire à sa fin. Plus que deux années et le Cameroun devrait hériter de capacités durables en fourniture et en sécurisation du sang. Pour qu’arrive cette apogée, gouvernement camerounais, Organisation mondiale de la santé (OMS) et Banque islamique de développement (BID) sont à pied d’œuvre. En témoigne la rétrocession de 23 véhicules au ministère de la santé, puis au Centre national de transfusion sanguine (CNTS) le 11 mars 2024. D’une valeur de 431, 402 millions de FCFA, ces derniers correspondent à la première vague des véhicules achetés par le gouvernement camerounais avec l’appui de l’OMS, sur financement de la BID; tel que le recommande l’accord liant les trois parties autour du développement du système de transfusion sanguine dans le pays depuis le 25 juin 2018.
Bonnes résolutions
Là n’est pas la fin car 18 autres véhicules se trouvent déjà au Port autonome de Douala. Le futur se profile également avec la construction d’un siège pour le CNTS, la révision des politiques nationales du plan stratégique de la transfusion sanguine, le développement des manuels de procédures du CNTS, la réalisation de la soutenabilité financière et la mise en place d’un système comptable. Le temps est d’or, s’accordent à dire les trois parties. «Nous devons clore ce chapitre d’acquisition du matériel roulant au plus tôt, afin de mieux nous concentrer sur l’acquisition du matériel médical. Il nous reste moins de deux ans pour achever ce projet. Nous sommes donc lancés dans la phase d’accélération», a déclaré le représentant résident de l’OMS, Phanuel Habimana. Une nouvelle trajectoire est de ce fait prise, qui exige de la célérité dans les procédures. Le ministre de la Santé porte pareille recommandation à l’endroit du partenaire financier. «Tous ce que nous avons envoyé comme avis de non objection met long. Les avis de non-objection pour nous sont devenus la croix et la bannière Il y a quelque chose qu’il faut faire», souligne Manaouda Malachie. Il appelle par ailleurs, à l’abnégation au travail de toutes les parties prenantes et à la multiplication des campagnes de sensibilisation sur le don du sang, entre autres.Louise Nsana
Lutte contre le paludisme: place aux tests d’immunisation au Cameroun
L’introduction officielle du vaccin antipaludique a lieu ce lundi 22 janvier 2024.
La palette des vaccins infantiles du Cameroun s’enrichit d’un nouveau produit: le Mosquirix RTS, vaccin contre le paludisme. Le gouvernement en assure la distribution dès ce 22 janvier 2024 en faveur des enfants de moins de cinq ans. À terme, l’utilisation de ce produit va permettre d’«éviter chaque année, en fonction du taux de couverture, près de 2000 décès chez les enfants», révèle le ministre de la Santé, Manaouda Malachie dans un communiqué du 29 novembre dernier. Le Mosquirix RTS est le premier vaccin antipaludique recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a été mis au point par des chercheurs africains parmi lesquels la Camerounaise Pr Rose Leke. Le Cameroun en a reçu 331200 doses courant novembre 2023. L’introduction dudit produit dans les programmes de vaccination dans les prochains jours constitue un test à l’immunité pour le pays. Car de l’avis de l’OMS, cette livraison est «une première dans un pays n’ayant pas encore participé au programme pilote de vaccin contre le paludisme».
Vu sur le site: Contingent de la Minusca : un soldat camerounais mort au champ d’honneur
Autrement dit, ce lancement constitue aussi un test pour le Cameroun. Et plus encore, l’issue des prochaines opérations de vaccination reste incertaine pour le gouvernement; tenu de se fier aux résultats de la phase pilote menée sur 1,5 millions d’enfants au Kenya, Ghana et Malawi. Les autorités envisagent de ce fait une autre solution. Il s’agit d’«un deuxième vaccin mis au point au Burkina Faso et qui affiche une efficacité de 67% après trois années de suivi. Il vient d’être approuvé par l’OMS et le Cameroun saisira toute opportunité de glisser à tout moment vers un vaccin plus adéquat dès que le stock sera accessible», souligne Manaouda Malachie. Le vocabulaire du membre du gouvernement est éloigné de la communication officielle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Laquelle préfère mettre en exergue la “disponibilité des stocks” pour parler du vaccin R21/Matrix-M.
Les effets indésirables attachés au Mosquirix RTS sont la fièvre (27%), l’irritabilité (14%), les douleurs (16%) et le gonflement (7%) sur le site de l’injection. Des convulsions fébriles ont également été signalées par 0,1% d’enfants vaccinés. Elles constituent l’évènement indésirable le plus sérieux, de l’avis du membre du gouvernement.
Louise Nsana
Cameroun: Covid-19, choléra et variole du singe sous contrôle (gouvernement)
Les épidémies de COVID-19, de choléra et de variole du singe sont désormais sous contrôle au Cameroun, a déclaré ce 29 décembre 2022 le ministre de la Santé, Manaouda Malachie, au cours d’un conseil de cabinet. Au 28 décembre 2022, a-t-il affirmé, ces trois maladies n’ont pas connu d’évolution particulière; la tendance étant plutôt à la maîtrise de la situation épidémique sur le terrain.
S’agissant de la COVID-19, le ministre camerounais en a fait état de 122.223 cas pour 1.965 décès, soit le même nombre de morts enregistrés au 19 octobre dernier.
En ce qui concerne le choléra aujourd’hui actif dans quatre régions du pays, Manaouda Malachie indique qu’il a fait 276 décès pour 15.085 cas au 27 décembre 2022. Il annonce d’ors et déjà le lancement prochain d’une campagne de vaccination ciblée dans le pays.
La variole du singe touche pour sa part quatre des dix régions du pays. Elle a jusqu’ici fait trois décès pour 113 cas depuis son apparition en octobre dernier dans le pays, a-t-il ajouté.
Intégration avec Xinhua
Election à l’ONMC: encore un enrayement!
L’élection du président de l’Ordre national des médecins du Cameroun prévue ce 29 décembre 2022 est reportée à une date ultérieure après une journée de tensions.
Des désaccords ont éclaté jeudi, conduisant au report du processus de désignation du président et des 12 membres su conseil de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC). En cause: l’absence d’un fichier électoral. La principale opposition dans ce sens porte sur le non respect des textes. Lesquels stipulent que la liste des électeurs soit publiée au moins dix jours avant le scrutin.
Tout était pourtant prêt pour la tenue de cette élection. Bulletins uniques, isoloirs Urnes transparentes, observateurs, scrutateurs, listes des électeurs préenregistrés, énonçait jeudi, le ministre de la Santé Manaouda Malachie. Le membre du gouvernement a par ailleurs mis à contribution un site Internet pour les opérations d’enregistrement des électeurs. Ceci, « en vue de garantir la transparence et de se prémunir contre des éventuelles fausses inscriptions et procurations », fait-il savoir dans un tweet.
C’est la troisième fois qu’un processus de renouvellement des organes de base de l’ONMC connait un échec cette année. Le 19 avril et le 13 mai dernier, deux assemblée générale élective convoquées par le président Guy Sandjo ont avorté; au motif de « quorum non atteint ». À peine 165 médecins avaient répondu à l’appel sur les 10 432 médecins attendus. Il faut pourtant un minimum 6 790 membres pour l’ouverture de cette assemblée.
Il faudra donc faire montre de patience pour connaitre le successeur du Dr Guy Sandjon dont le mandat est expiré depuis mars 2022. Manaouda Malachie, qui s’illustre pour cette session en réparateur de brèche, se veut optimiste. « Je salue l’exceptionnelle mobilisation des médecins qui démontre l’intérêt qu’ils portent à leur prestigieuse organisation. Je réitère mon engagement à vos côtés pour une élection au dessus de tout soupçon. Ne vous découragez donc pas, reprenons rendez-vous », fait-il savoir.
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Fonds de lutte contre le paludisme, VIH et tuberculose: faible contribution de l’Afrique centrale
République centrafricaine et Guinée ont fait des promesses de dons d’un montant de 1,20 millions de dollars
La voie de l’Afrique centrale s’est faiblement fait entendre à l’occasion de la 7e reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le paludisme, le VIH et la tuberculose. Des six pays qui composent cette sous-région, seules la République centrafricaine et la Guinée ont à ce jour dévoilé leurs intentions de contribution à la cause. Respectivement 1 millions de dollars et 200 000 dollars.
Représenté à la conférence dédiée (du 19 au 21 septembre) par son ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, le Cameroun n’a pris à ce jour aucun. En 2019, le président Paul Biya présent à ces rencontres avait fourni, pour le compte du Cameroun, un appui de l’ordre 5 millions de dollars (environ 3 milliards FCFA) pour la période 2020-2023.
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Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a recueilli des promesses de dons de 14,25 milliards de dollars pour financer ses activités sur la triennale 2023-2026. «Les sommes recueillies devraient permettre de sauver 20 millions de vies, d’éviter 450 millions de nouvelles infections et de raviver l’espoir d’éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme. Elles contribueront également au renforcement des systèmes de santé et des systèmes communautaires, qui ne doivent laisser personne de côté et résister aux crises futures», souligne le Partenariat.
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S’agissant de la participation de l’Afrique à la session organisée par les Etats-Unis, dix-huit pays ont fait leurs promesses de dons. «Un bon nombre d’entre eux ont augmenté leur promesse de don, et quelques-uns ont fait une première promesse de don.»
Le continent est le principal bénéficiaire des actions du Fonds. Depuis le lancement de l’initiative en 2002, l’Afrique reçoit 70% des fonds issus de cette alliance mondiale.
Consulter la liste intégrale des donateurs
Louise Nsana
Résurgence du Choléra au Cameroun: 200 morts en 10 mois
Depuis le début de l’épidémie de choléra en octobre 2021, 200 personnes sont mortes sur un total de 10.322 cas, a annoncé jeudi le ministre de la Santé.
Le choléra, maladie diarrhéique aiguë dont on peut mourir en quelques heures en l’absence de traitement, continue de faire des ravages au Cameroun. Depuis octobre 2021 cette épidémie a fait un total de 10.322 cas notifiés dont 902 cas confirmés et 200 décès, a alerté jeudi le ministre camerounais de la Santé, Manaouda Malachie. Lors d’une précédente résurgence entre janvier et 2020, le choléra avait fait 66 morts.
Cinq des dix régions que compte le Cameroun, dont le Littoral, Centre, Est, Ouest et Sud-Ouest, sont touchées par l’épidémie de choléra, a mis en évidence jeudi le ministre de la Santé.
Covid-19: résurgence de la pandémie au Cameroun
Le ministre de la Santé publique appelle à plus de vigilance.
Selon des données actualisées et publiées par le ministre de la Santé, Manaouda Malachie, 575 cas de cas actifs de covid-19 ont été enregistrés ces dernières semaine dont 35 sont pris en charge dans les formations sanitaires et 04 patients se trouvent sous oxygène. Ce qui, indique-t-il, porte à 120 967, le nombre de cas recensés dans le pays pour 118 459 guérisons et 1 933 décès. Au 06 avril dernier, la situation épidémiologique au Cameroun faisait état de 119 780 cas positifs, 117 791 rémissions, 1 927 décès, 62 cas actifs, aucun patient hospitalisé.
«Attention, vaccinons-nous», a twitté le membre du gouvernement ce vendredi 05 août 2022. En écho, à voix, le gouverneur de la région de l’Ouest, les populations de sa circonscription à se «ressaisir» quant à l’observance des mesures barrière de l’Organisation mondiale de la Santé. Et pour cause, 79 nouveaux cas de contagion au coronavirus a été détecté dans cette partie du pays au 02 août 2022.
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Awa Fonka Agustine concrètement au «port obligatoire du cache-nez dans les lieux publics, le lavage systématique des mains, la distanciation sociale et la non-participation aux regroupements de plus de 50 personnes».
Ces données actualisées surviennent près de trois mois après que le gouvernement ait mis un terme à la gratuité des tests de dépistage rapide de Covid-19 pour les voyageurs du fait de contraintes financières. Ils sont désormais accessibles au taux forfaitaire de 30 000 FCFA. S’agissant des tests PCR de routine ou prescrits par un médecin à l’occasion d’une consultation, ils restent et demeurent gratuits au Cameroun.
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Louise Nsana
Hadj 2022 au Cameroun: des bonnes dispositions pour beaucoup de fric
Pour le pèlerinage à la Mecque, des mesures particulières sont prises par les pouvoirs publics pour faciliter les opérations de dépistage et de délivrance de la documentation nécessaire au plan sanitaire
Selon Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique, des sites de dépistage PCR contre le covid-19 seront exceptionnellement ouverts dans les délégations régionales de la santé publique de l’Extrême-nord, Adamaoua et Nord en plus de ceux déjà opérationnels dans les villes de Yaoundé, Douala, Garoua et Bafoussam. . « Les opérations de testing se dérouleront conformément à l’ordonnance n° 2022/001 du président de la République du 2 juin 2022 qui consacre le paiement des tests de dépistage PCR contre le Covid au taux forfaitaire de 30 000 francs, auprès d’un régisseur dûment désigné par le ministre des Finances », indique Manaouda Malachie, dans un communiqué rendu publique le 20 juin 2022.
D’après une « comptabilité » tenue par le quotidien camerounais L’Économie, L’État va récolter 135 millions de FCFA pour les tests Covid-19. « Sur les 4500 fidèles musulmans enregistrés pour le pèlerinage à la Mecque, chacun devra débourser 30 000 FCFA pour effectuer les tests PCR, ce qui fait un montant total de 135 millions de FCFA à verser dans les caisses de l’Etat », écrit L’Économie du 22 juin 2022.
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Jean-René Meva’a Amougou
Le Minsanté digitalise le paiement des frais de dépistage de covid-19
Une plateforme numérique est mise à la disposition des Camerounais pour les transactions financières relatives au test de dépistage de coronavirus.
Le versement de la somme de 30 000 FCFA requise pour l’acquisition d’un test de dépistage rapide du Covid-19 se fait sur tresorpublic.cm, la plateforme de dématérialisation des recettes publiques du ministère des Finances. Les frais de dépistage peuvent également être payés au Laboratoire national de la santé de Yaoundé, à l’hôpital Laquintinie de Douala, au Centre hospitalier régional de Garoua. D’autres postes de paiement seront bientôt ouverts à Bafoussa, et au niveau des frontières, a fait savoir le ministre de la Santé Manaouda Malachie dans un communiqué datant du 13 juin 2022.
L’opération d’enrôlement sur ladite plateforme numérique est adossée à la génération d’un code unique et d’un reçu de paiement que l’usager est tenu de présenter sur les sites de prélèvement des laboratoires agréés par le ministère de la Santé publique.
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Le lancement de ce processus de paiement répond à une ordonnance de la présidence de la République qui enjoignait, le 6 avril dernier, les ministres de la Santé et des Finances de «définir un mécanisme sécurisé de paiement y afférents en vue d’assurer la traçabilité des ressources générées par cette mesure». L’institution annonçait alors la fin de la gratuité des tests de dépistage de Covid-19. La mesure consacrée par l’ordonnance du 02 juin dernier entre en vigueur à compter de ce jour.
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Louise Nsana
Prise en charge sanitaire des réfugiés au Cameroun: Près de 19 milliards FCFA menacés de forclusion
Auprès des autorités camerounaises, le HCR bataille pour le déblocage d’au moins une partie de cet argent.
Au-delà des mois de juillet et d’août 2022, il sera difficile pour le HCR-Cameroun de mettre en œuvre son programme d’amélioration de l’accès à la santé dans quatre régions du pays (Est, Nord Extrême-Nord et Adamaoua). Mardi, 17 mai dernier à Yaoundé, Olivier Beer est allé présenter cette préoccupation à Manaouda Malachie. Lors des causeries entre le ministre camerounais de la Santé publique (Minsanté) et le représentant local du HCR, les 18,7 milliards FCFA de la Banque mondiale ont pris une place centrale. Selon nos sources, le visiteur a dit la difficulté du HCR-Cameroun à entrer en possession de ce pactole. Auprès du Minsanté, Olivier Beer a plaidé pour le déblocage d’au moins 6,2 milliards FCFA pour le financement des activités du HCR dans ces régions qui abritent d’importants effectifs de réfugiés. Si Manaouda Malachie a reconnu la pertinence du plaidoyer du HCR et suggéré que lesdits fonds soient mis à la disposition de l’agence onusienne, il a néanmoins émis son souci de ne pas pouvoir entrer en contact direct avec une ONG internationale pour un tel projet.
L’on se souvient que le 26 avril 2022 à Yaoundé, Filippo Grandi (Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés), Millicent Mutili (directrice du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre), Mathias Naab (Coordonnateur résident du système des Nations unies au Cameroun) et Olivier Beer avaient porté le même sujet auprès de Paul Atanga Nji (ministre camerounais de l’Administration territoriale).
De quoi s’agit-il?
Pour le compte de l’année en cours, la Banque mondiale a en projet de financer, à hauteur de 18,7 milliards FCFA, l’amélioration de l’accès à la santé des zones de l’Est, du Nord et de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua. D’après plusieurs sources proches du dossier, ledit projet arrive à échéance en décembre 2022. Les mêmes sources relèvent des blocages dans la signature des accords avec les ONG impliquées dans la mise en œuvre du plan.
Ongoung Zong Bella
Covid-19: la pandémie et ses paradoxes
En s’imposant comme l’un des principaux problèmes à l’ordre du jour sanitaire actuel au Cameroun, la communication gouvernementale met en scène des chiffres rassurants, en même temps que la gravité de la situation.
Jeudi 28 avril 2022, Manaouda Malachie a invité les populations «à reprendre l’observance des mesures barrières édictées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement». Dans un communiqué de presse, le ministre de la Santé publique (Minsanté) a fondé sa directive sur le volume des échanges avec plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe. Quelques jours auparavant (le 7 avril 2022 plus précisément), Manaouda Malachie se fendait en un tweet. «Au 6 avril 2022, la situation épidémiologique du Covid-19 au Cameroun fait état de 119 780 cas positifs, 117 791 rémissions, 1 927 décès, 62 cas actifs, aucun patient hospitalisé. Le taux de guérison est de 98,3%, le taux de létalité est de 1,6% et le taux de sévérité 0%», avait alors posté le Minsanté.
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«Si l’on veut bien réfléchir, on voit que se pose ici une question de communication», postule Dr Évariste Mbia. Du point de vue de cet économiste de la santé publique, des signifiants, donnant une interprétation confuse de la réalité se sont imposés avec fulgurance sur la scène. «Des chiffres contradictoires ont été assénées par des experts, provoquant à la fois une anxiété diffuse et désinvolture parmi la population», assène-t-il. Pour alimenter ce débat, Dr Évariste Mbia estime que la gestion de la pandémie au Cameroun met au défi une culture managériale très hiérarchique fondée en grande partie sur le «Command and Control». «Résultat en grande partie d’un processus incontrôlable, ce qui se produit alors peut entraîner des résultats imprévisibles et être extrêmement perturbateur», avise Dr Évariste Mbia. Il ajoute d’ailleurs qu’«en s’imposant comme l’un des principaux problèmes à l’ordre du jour sanitaire actuel au Cameroun, le paradoxe induit est celui de la valorisation des chiffres rassurants, en même temps que la gravité de la situation».
Au vrai…
L’évolution de la situation dessine le cadre de deux attitudes paradoxales. La première, assume Dr Jules Habge (épidémiologiste), prouve que, dans le feu de l’urgence, face aux incertitudes liées notamment aux perturbations des chaines logistiques et aux pressions sur les coûts et sur sa trésorerie, l’État s’emploie à montrer que les effets meurtriers du Covid-19 se dissipent peu à peu. «La contagiosité et la virulence du Covid-19 semblent en effet être diluées dans des actes chiffrés d’une normalisation comptable et financière, pour masquer la pénurie de ressources d’un système hospitalier éreinté par les restrictions budgétaires», croit savoir Dr Jules Habge.Autre titre Cameroun : L’Etat ne subventionnera plus les tests de Covid-19
La deuxième, avance encore le praticien, consiste à faire des variants du Covid-19 des «instruments» capables de générer un bon alibi pour le resserrement de la vie quotidienne. Bien plus: Il semblerait que certaines administrations publiques utilisent la crise actuelle a leurs profits, et pas uniquement pour la gestion de la crise. C’est du moins ce que pense le Dr Albert Ze (un autre économiste de la santé publique). «Il y a des gens qui ne peuvent pas dormir sans dire merci au Covid-19», ironise-t-il, sans ajouter de détails.
Au Minsanté, l’on assure que l’avis des experts de la santé publique (notamment des spécialistes de la gestion des pandémies) a souvent été abondamment sollicité. «L’État a toujours cherché à appuyer ses décisions sur un diagnostic et parfois même un pronostic de santé publique le plus fiable possible. Jour après jour, le gouvernement a ainsi agi à l’aune des recommandations du Conseil scientifique, qui ont globalement constitué la boussole des orientations prises pour gérer la pandémie», confie Claver Nkeng, responsable de la cellule de communication.
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Jean-René Meva’a Amougou
Cameroun : L’Etat ne subventionnera plus les tests de Covid-19
Le dépistage du Coronavirus coûte désormais 30 000 FCFA, d’après une décision de la Présidence de la République.
Au Cameroun, il faut désormais débourser 30 000 FCFA pour bénéficier d’un test de dépistage PCR du Covid-19, le virus responsable de l’infection à corona. Le secrétaire général de la Présidence de la République vient de saisir le Premier ministère à cet effet, «sur très hautes instructions» du chef de l’Etat Paul Biya.
Dans une note adressée au secrétaire général du Premier ministère, Ferdinand Ngoh Ngoh appelle à «bien définir, en concertation avec le ministère des Finances et le ministère de la Santé, un mécanisme sécurisé de paiement des frais y afférents, en vue d’assurer la traçabilité des ressources générées par cette mesures».
Le Cameroun lève ainsi la gratuité des tests rapides de Coronavirus, notamment pour les voyageurs qui ont l’obligation d’en présenter à l’entrée comme à la sortie du pays. Cette mesure survient après que le ministre de la Santé, Manaouda Malachie, a annoncé la fin probable du Covid-19 au Cameroun.
Dans un tweet mardi dernier, le membre du gouvernement a fait savoir qu’aucun cas n’a été enregistré dans les formations sanitaires ces dernières semaines. Une semaine auparavant, devant l’Assemblée nationale, Manaouda Malachie annonçait avoir soumis des propositions au gouvernement afin d’alléger la pression financière que la réponse à la pandémie exerce sur le trésor public. Il préconise l’allègement des mesures barrières.
Louise Nsana
Budget 2021 : Le gouvernement fait le pari de la relance
Pour assurer des perspectives brillantes à son économie l’État mise cette année sur certaines mesures fiscales et douanières.
L’État croit avoir trouvé le comprimé qui évitera de paralyser l’économie camerounaise cette année. Ce budget s’exécute «dans un contexte difficile marqué par la persistance de la crise sanitaire», a indiqué Louis Paul Motazé mardi dernier lors du lancement du budget de l’État, à Ebolowa. En 2021, pour tenter d’améliorer les conditions de vie de ses populations, le gouvernement annonce plusieurs priorités accordées dans le domaine de la santé, les infrastructures, la paix, l’eau, l’industrie, entre autres.
Crise épidémique oblige, le gouvernement s’engage cette année à mettre en place un train de mesures d’accompagnement destiné à soutenir les producteurs. «Il est prévu à cet effet dans la loi de finances 2021, en plus de la provision de 100 milliards de FCFA retenue au titre du Fonds de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales, une dotation additionnelle de 50 milliards de FCFA pour l’amorce de la mise en œuvre du Plan de soutien à la production et à la transformation locale des produits de grande consommation», a promis le ministre des Finances. Dans un environnement où les PME constituent 90% du tissu économique du pays, la pandémie contraint le gouvernement a effectué «l’allègement de la charge fiscale de toutes les entreprises et secteur directement touchés par la COVID-19». Il est également prévu la suspension de la taxe de séjour afin d’améliorer le taux de fréquentation des établissements d’hébergement fortement touchés par le coronavirus.
Il est prévu dans la loi finance 2021 une exonération des droits et taxes de douane l’essentiel des équipements et entrants destinés l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’industrie pharmaceutique.Cette loi soumet aux droits d’assises certains biens importés qui peuvent être produits sans entraves au Cameroun. Par ailleurs, en plus d’être confronté par des défis sécuritaires, l’État espère à fin 2021 obtenir un taux de croissance de 3,3 %, ceci sous l’hypothèse d’une reprise progressive de l’activité économique. Pour atteindre cette prévision, il compte par exemple injecter 1352 milliards de FCFA destinés à la réalisation des infrastructures et l’acquisition des équipements de longue durée (routes, ponts, hôpitaux et écoles, etc.). Ou encore collecter des recettes propres à hauteur de 3 349,7 milliards de FCFA soit 71,7% du budget général.
Rappelons que le budget de l’État pour l’année 2021 est de 4865,2 milliards de FCFA en recettes et en dépenses, dont 4670 de FCFA pour le budget général et 195,2 milliards de FCFA pour les 12 comptes d’affection spéciale. Il augmente ainsi de 232,5 milliards de FCFA par rapport à l’exercice de 2020 qui était 4 632 milliards FCFA. Pour avoir l’enveloppe souhaitée, le gouvernement espère enregistrer en 2021 une production de pétrole de 24,8 millions de barils avec un prix de baril de 40,3 dollars américains ; une production de gaz de 82 milliards d’unités avec un prix de 4,4 dollars américains le baril ; un dollar américain estimé à 579,8 FCFA ; une augmentation des prix à la consommation de 2,5% et un déficit budgétaire de 2,8% du PIB.
Landry Kamdem, envoyé spécial à Ebolowa
Les gagnants et les perdants parmi les ministères
L’enveloppe budgétaire de l’exercice 2021 est en hausse de 232,5 milliards de FCFA par rapport au montant de la loi de finances rectificative de 2020. Paradoxalement, peu de gagnants et beaucoup de perdants dans la répartition des dépenses par ministère.
Le budget de l’État pour l’année 2021 est de 4 865,2 milliards de FCFA en recettes et en dépenses, dont 4 670 milliards de FCFA pour le budget général (dépenses courantes, investissements, dette publique) et 195,2 milliards de FCFA pour les 12 comptes d’affection spéciale. Il augmente ainsi de 232,5 milliards de FCFA (5%) par rapport au montant de la loi de finances 2020 qui était de 4632,7 milliards de FCFA. Malgré cette hausse, il y a beaucoup de perdants cette année et très peu de gagnants.
Les gagnants
En valeur, le budget qui grimpe le plus, c’est celui du ministère des Transports. Privé de 60% de son budget en 2020 (pour financer la lutte contre la COVID-19), il voit son enveloppe augmenter de 77,6%. Il passe de 10,713 milliards de FCFA (budget révisé exercice 2020) à 47,944 milliards pour l’exercice en cours. La Défense. Ses ressources sont passées de 230,257 milliards en 2020 à 245,913 milliards de FCFA en 2021, soit une hausse de 15,656 milliards de FCFA. Ce qui en fait toujours le premier poste budgétaire de l’État. Cet effort supplémentaire se traduira notamment en 2021 par la poursuite des missions régaliennes de l’armée et des engagements en cours. Surtout de mettre en œuvre de nouvelles actions comme la densification de la présence des forces de l’ordre sur le territoire ou encore l’acquisition des équipements pour les hôpitaux militaires. Autre rare gagnant du budget, le ministère des Travaux publics avec une augmentation de 5,233 milliards de FCFA, et un budget total qui touche les 464,842 milliards de FCFA.Avec ces fonds, le Mintp envisage de poursuivre des actions en cours dans la perspective de la : mise en œuvre des missions qui lui sont assignées par le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) ; la mise en œuvre du volet routier du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut) ; la mise à niveau de certaines infrastructures interurbaines dans le cadre des préparatifs du Chan 2020 et de la Can 2021 ; la mise en œuvre des recommandations du Grand dialogue national, notamment en ce qui concerne la reconstruction des infrastructures du Nord-ouest et du Sud-ouest. Contrairement à l’exercice2020, le ministère de la Décentralisation et du développement local reçoit pour le compte de 2021 1,7 milliards de FCFA supplémentaires. L’État va notamment augmenter son soutien au ministère de l’administration Territoriale (Minat), qui passe de 30,547 milliards de FCFA en 2020 à 34,785 milliards en 2021. Le ministère du Commerce voit aussi son plafond grimper de 709 millions de FCFA. Il quitte un budget de 6,786 milliards en 2020 à 7,496 milliards de FCFA en 2021.
Les perdants
La Santé. Malgré la crise sanitaire liée au coronavirus, le département ministériel de Manaouda Malachie est abaissé de 16,529 milliards de FCFA. Il est passé de 213,651 milliards de FCFA en 2020 à 197,122 milliards en 2021. Des économies que souhaite réaliser l’État dans un contexte de maîtrise de la pandémie. Le ministère des Sports (Minsep) devra aussi se serrer la ceinture. Alors que le Cameroun abrite le CHAN2020 et prépare la CAN2022, le département ministériel de Narcisse Mouelle Kombi voit son budget réduit de 72,436 milliards de FCFA en 2020 à 42,317 milliards en 2021, soit une baisse de 22,911. L’Eau et l’Énergie devra faire avec 8,126 milliards de moins qu’en 2020. Mais le Minee occupe la 5e position en termes de poids dans le budget (226,084 milliards de FCFA en 2021). Les ressources financières allouées au ministère des Postes et Télécommunications diminuent elles aussi de 39,193 milliards de FCFA en 2020 à 21,496 milliards cette année. L’Éducation de Base, les enseignements Secondaires perdent respectivement 2,5 milliards de FCFA et 18,046 milliards de FCFA chacun.Ni gagnants, ni perdants
Le Contrôle supérieur de l’État figure parmi les départements ministériels de « seconde zone » possédant de petites dotations. Les données n’ont presque pas changé par rapport à 2019 avec seulement 5,091 milliards FCFA. Le tiercé des petits poucets est complété par le ministère du Travail et de la sécurité sociale qui possède 5,492 milliards FCFA. Une position où elle remplace le ministère Arts et de la Culture, désormais avant-dernier avec 4,727 milliards FCFA. Le plus petit budget de l’État revient au ministère de la Communication qui se contente de ses 4,6 milliards de FCFA.LK
25 000 FCFA
C’est ce que devront désormais débourser les malades souffrant d’hépatite C au Cameroun. Le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, l’a instruit, le 27 octobre dernier, dans un communiqué. Du coup, les coûts du traitement contre le fléau baissent d’environ 75%, passant de 100 000 à 25 000 FCFA pour les patients. Avec une prévalence de plus de 10% pour l’hépatite B et 12% pour l’hépatite C, le pays est l’un des plus touchés en Afrique et dans le monde. Contrairement au VIH, la prise en charge des hépatites n’est pas gratuite dans le pays. Le gouvernement est néanmoins parvenu à une réduction considérable des coûts de prise en charge au fil des ans, grâce à des conventions avec des firmes pharmaceutiques internationales.
Lutte contre la Covid-19 : Manouada Malachie s’en tire indemne
Grâce au FMI, le ministre de la Santé publique (Minsanté), gestionnaire de l’argent destiné à la croisade contre la pandémie, peut se satisfaire d’avoir été sorti du bourbier de la controverse.
On dira que Mitsuhiro Furusawa a troqué son costume de directeur adjoint du Fonds monétaire international (FMI) contre la toge de juge au tribunal de la gestion financière de la Covid-19 au Cameroun. Le 21 octobre dernier, à l’occasion de l’approbation d’un deuxième décaissement en faveur du pays (près de 87 milliards de FCFA) pour la lutte contre cette pandémie, le Japonais a validé les comptes présentés par les autorités camerounaises. «Les autorités ont réaffirmé leur ferme engagement en faveur d’une utilisation efficace et transparente des fonds publics et de veiller à ce que les financements de la FCR (Facilité de crédit rapide, NDLR) et les ressources libérées par la DSSI soient efficacement dépensés pour faire face à la crise pandémique.
Dans ce contexte, les mesures prises par les autorités pour publier la propriété effective des entreprises recevant des marchés liés au Covid-19 sont importantes», a déclaré le cadre du FMI. Ce dernier a notamment salué la transparence du Cameroun dans le cadre de la riposte contre le coronavirus. Entre autres éléments explicatifs mobilisés, le FMI s’est félicité de la publication des différentes contributions au Fonds de solidarité nationale, la publication des montants affectés à chaque département ministériel dans le cadre de la lutte contre cette pandémie.
S’il y a quelqu’un qui pourrait davantage trouver satisfaction dans cette sentence venue de Bretton Woods, c’est bien le Minsanté, Manaouda Malachie. Il y a quelques semaines, ce dernier avait essuyé des critiques acerbes de certaines figures politiques locales. Les angles d’attaque contre lui ont varié. Faits d’opacité, de surfacturation, de corruption et de conflits d’intérêts ont successivement été le lot quotidien du membre du gouvernement. En effet, il avait été accusé d’être le maitre d’œuvre d’un siphonage en masse et en bandes organisées du compte d’affectation de lutte contre la Covid-19, évalué à 180 milliards.
Remy Biniou
Lutte contre les cancers : La Suisse positionne sa «Roche» à Yaoundé
La firme pharmaceutique, créée il y a 120 ans et présente au Cameroun depuis 12 ans seulement, est venue présenter son offre de services en matière de prise en charge de cette pathologie.
Arrivé en fin de séjour au Cameroun, S.E. Pietro Lazzeri, l’ambassadeur de la Confédération helvétique, a pensé à la continuité du service à la chancellerie suisse à Yaoundé. Ce 7 octobre 2020, c’est le prétexte qu’il choisit pour introduire Andreas Maager auprès de Manaouda Malachie, le ministre camerounais de la Santé publique (Minsanté). Andreas Maager, apprend-on officiellement, s’occupera de la gestion des affaires courantes à l’ambassade suisse dès novembre prochain. Dans la suite de S.E. Pietro Lazzeri, l’on a également noté la présence de Markus Gemuend.
Venu de Côte d’Ivoire où il réside, le directeur général Afrique subsaharienne de la firme pharmaceutique et biotechnologique Roche a en profité pour faire du marketing auprès du Minsanté. Sur la foi du récit de la Crtv sur son antenne radio le 7 octobre 2020, Markus Gemuend a dit son ambition de voir s’établir un partenariat entre le gouvernement camerounais et le laboratoire suisse dans la lutte contre les cancers. «La firme Roche se propose d’apporter les 3/4 des ressources financières contre 1/4 pour le Cameroun dans la lutte contre les cancers, si le pays est disposé et prêt à s’attaquer à l’une des premières causes de décès féminins au Cameroun.
Elle l’a fait au Ghana, au Kenya, est en train de le faire en Côte d’Ivoire et souhaite apporter cette expertise au Cameroun», a déclaré Markus Gemuend, reprit par le média d’État. Dans son propos, ce dernier a zoomé sur plusieurs références: «l’expertise de Roche en biologie moléculaire et en technologie de diagnostic au profit des patients; le dépistage précoce, la prévention, le diagnostic, la thérapie et le monitoring; le médicament personnalisé et la différence significative dans les soins de santé».
Pour sa part, Manaouda Malachie a exprimé toute sa satisfaction et suggéré aux équipes techniques des deux parties de concevoir et proposer un calendrier de rencontres au cours desquelles la faisabilité de cette stratégie sera jaugée. Le Minsanté a ajouté que les préoccupations de Roche épousent celles du gouvernement camerounais dans son désir de construction d’un institut de cancérologie.Jean-René Meva’a Amougou
Prévention et à la prise en charge des urgences sanitaires : Eneo Cameroon S.A. soutient le gouvernement
La société fait un don d’une valeur de 175 millions FCFA en guise d’appui aux efforts nationaux de lutte contre la propagation de la pandémie du coronavirus.
Une équipe d’Eneo à pied d’oeuvre Parce qu’elle se définit comme une «entreprise responsable, et au service des Camerounais et de toutes les populations vivant au Cameroun», Eneo Cameroon SA reste aux côtés de l’État, en tant que partenaire stratégique. D’après les lignes d’un communiqué publié le 22 septembre 2020 par cet opérateur du secteur de l’électricité au Cameroun, un don d’une valeur de 175 millions FCFA vient d’être remis aux autorités gouvernementales représentées par Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique. Le document précise que «ce don vient en soutien aux efforts nationaux de lutte contre la propagation de la pandémie Covid-19, mais aussi à la prévention et la prise en charge sanitaire des autres cas de maladie».
Il est constitué des matériels de prise en charge sanitaire et de désinfestation de masse suivante: des oxymètres de pouls, des respirateurs de réanimation et de soins intensifs, moniteurs multi paramétriques, et des pulvérisateurs à moteur-pompe pour désinfestation des lieux publics, des seaux avec couvercle et robinet pour lavage des mains, des masques chirurgicaux et des flacons de gel hydroalcoolique. «À travers cet acte, la volonté d’Eneo, est d’accompagner l’État du Cameroun à maitriser davantage cette crise sanitaire sur l’ensemble du territoire. Ces équipements pourront renforcer le dispositif en place, et plus tard servir aux soins des autres types de maladies, prioritairement dans nos hôpitaux de référence» a précisé Éric Mansuy, le directeur général d’Eneo Cameroon S.A.
Outre les hôpitaux de référence, dix (10) communes d’arrondissement abritant des sites sensibles de production d’électricité bénéficieront également d’une partie de ce don. Selon l’entreprise, l’Hôpital général de Douala recevra 75 oxymètres de pouls; 3 respirateurs de réanimation et de soins intensifs et 3 moniteurs multi paramétriques de réanimation. Pour l’Hôpital général de Yaoundé, il est réservé 50 oxymètres de pouls; 2 respirateurs de réanimation et de soins intensifs; 2 moniteurs multi paramétriques de réanimation. Chacune des 10 communes d’arrondissement sélectionnées aura droit à 5 pulvérisateurs à moteur-pompe pour la désinfestation des lieux publics; 10 seaux de 50 litres avec couvercle et robinet pour le lavage des mains dans les lieux publics; 100 flacons de gel hydroalcoolique pour la désinfestation des mains dans les lieux publics et 100 masques chirurgicaux pour le personnel de santé de la commune.
«Dans le cadre de ses activités, et en appui aux efforts du gouvernement, Eneo continuera d’œuvrer pour préserver la santé de son personnel, de sa clientèle et des populations pour davantage minimiser les conséquences de cette pandémie», a relevé Éric Mansuy face à la presse. Pour le patron d’Eneo Cameroon S.A., l’entreprise qu’il dirige félicite l’action du gouvernement du Cameroun dont le plan de riposte robuste a permis de réduire la propagation de cette pandémie et de protéger la vie des populations. Malgré un contexte particulièrement difficile et ses conséquences sur l’économie du pays, Eneo poursuit sa transformation pour assurer la continuité du service électrique. La progression du virus a été maitrisée au sein de l’entreprise, surtout dans les fonctions du cœur de métier et sur les sites névralgiques de production et de distribution d’électricité.
Ongoung Zong Bella
17 065
C’est le nombre de personnes guéries du COVID 19 au Cameroun. Un taux de guérison de 91,4% à féliciter, mais aussi à interpeller les camerounais au respect des strictes mesures barrières pour vaincre définitivement la pandémie.
Avec 18 662 personnes infectées par le virus ses cinq derniers mois, 17 065 ont recouvré la santé. Précise le ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie, lors d’une réunion présidée ce jeudi 20 août 2020, par le Premier Ministre Joseph Dion Ngute. Malgré une baisse considérable de contaminations, le Cameroun compte encore 1189 cas actifs, dont 186 malades hospitalisés, parmi lesquels 8 sous oxygène. Le nombre de décès a aussi été revu en légère hausse, avec désormais 408 morts, pour un taux de létalité de 2,1%. Il faut noter tout de même que, malgré une absence de communication sur les chiffres relatifs au nombre de tests effectués jusqu’à ce jour, l’on remarque une résistance des populations à se faire tester. Une résistance qui pourrait jouer sur le pourcentage exacte donné par le MINSANTE.
Joël Godjé Mana, Stagiaire
Coronavirus : Le Cameroun prend des précautions
Le pays a décidé de suspendre ses importations d’animaux et de produits halieutiques en provenance des pays touchés par l’épidémie.
«Jusqu’à nouvel ordre, la délivrance des avis techniques d’importation d’animaux et des produits d’origine animale et halieutique, frais ou congelés et non manufacturés en provenance des pays abritant des foyers actifs du Coronavirus». L’instruction qui date du 3 février dernier, est contenue dans une décision signée du Dr Taïga, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia).
Pour que la décision de suspension soit alors suivie d’effet et permette d’assurer efficacement la protection des populations camerounaises, le Minepia a instruit «ses collaborateurs de prendre toutes les dispositions nécessaires pour maintenir la veille sanitaire active des services vétérinaires sur toute l’étendue du territoire national et de renforcer les mesures d’inspection et de contrôle sanitaire vétérinaire aux frontières portuaires, aéroportuaires et terrestres, ainsi qu’aux différents postes de contrôle sanitaire». Cette décision vient ainsi étoffer les mesures déjà prises et constituent selon le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, «le plan de riposte d’ores et déjà déclenché dans le pays depuis le 28 janvier 2020».
En plus de la protection du territoire, le principal enjeu d’un tel dispositif est la détection précoce des cas de virus qui pourraient éventuellement survenir à l’intérieur du triangle national. Et de ce point de vue, la surveillance épidémiologique mise sur pied depuis quelques jours par les bons soins du gouvernement devrait permettre d’y parvenir. Jusqu’ici quoi qu’il en soi, aucun cas n’a encore été enregistré.
Bobo Ousmanou