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Archives des Landry Kamdem - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Landry Kamdem

  • Fréderic Debord : «Pulse n’est pas un programme commercial, il est fait pour les étudiants»

    Fréderic Debord : «Pulse n’est pas un programme commercial, il est fait pour les étudiants»

    Le directeur général d’Orange Cameroun affiche ses ambitions vis-à-vis de la jeunesse estudiantine camerounaise et partage sa conviction que la deuxième phase du programme Orange Pulse facilitera encore davantage leur insertion socioprofessionnelle.

    Qu’est ce qui explique le choix des étudiants alors qu’on attend d’une entreprise de faire des bénéfices?
    Notre but est d’accompagner les étudiants dans leur vie quotidienne, leurs besoins, en les aidant à progresser dans leur façon d’être, en les aidant avec des coachings, en les aidants à construire des entreprises, en les aidant à avancer dans leur entrepreneuriat. Nous voulons donner les armes à l’étudiant afin de pouvoir affronter le marché du travail et s’accomplir. Et nous avons donné le rythme, nous avons déployé beaucoup de moyens pour des expositions. Celles-ci mettent à la disposition des étudiants le savoir. Pour nous, c’est une profession de foi universitaire, une voix qui donne une ouverture universitaire. C’est construire un programme universitaire, une base sur la technologie.

    S’il vous était demandé un bilan à mi-parcours ce serai lequel?
    Lorsque nous avons lancé pulse, il y avait 30.000 jeunes comme membres. Aujourd’hui il y a plus d’un million, c’est largement au-delà de ce qu’on espérait. Au-delà des mots, nous sommes fiers de ce que nous avons pu apporter. Nous avons apporté du coaching, de la formation, nous sommes allés au-delà de l’appui universitaire, nous sommes allés vers la discrétion, le divertissement. Nous avons aussi encouragé les villes propres. Aujourd’hui, la jeunesse est prête à s’investir. En plus, on ne saurait faire un programme qui ne répond aux attentes des étudiants. Donc, nous sommes très contents et nous continuerons.

    Une fois le bilan présenté, est-ce que l’on peut savoir quel est la valeur ajoutée de l’édition qui commence?
    La valeur ajoutée pour nous est évidente lorsqu’on voit les jeunes qui vous écoutent, quand on voit les jeunes qui ont une insertion socioprofessionnelle. Elle est évidente lorsqu’on voit les jeunes qui s’impliquent un peu plus dans la société civile. Le programme que nous avons présenté est allé au-delà de ce que nous attendions, il apporte une valeur ajoutée aux jeunes. Dans la campagne qui suivra, on aura des séances d’échange, de coaching dans les six villes qui seront choisies, et chaque ville aura un programme unique. C’est donc une opportunité pour tous ceux qui seront connectés aux six évènements. La valeur ajoutée c’est aussi ce que nous allons tirer des évènements afin de pouvoir préparer un programme plus ambitieux. Il est plus ambitieux parce que nous ajouterons des digitales Centers, ces digital Centers seront installés dans des universités, via notre programme pulse, lost pulse. Mais pulse n’est pas un programme commercial, il est fait pour les étudiants.

    Propos recueillis par
    André Balla Onana

    Entrepreneuriat : Et voici les Rencontres business Cameroun

    Plusieurs entrepreneurs sont attendus du 27 juillet au 19 août 2021 pour la promotion de leur savoir-faire et le renforcement de leurs capacités.

     

    Yaoundé accueille les Rencontres business Cameroun dès le 27 juillet 2021. L’événement est organisé par Africa business solutions (ABS) en partenariat avec le ministère du Commerce (Mincommerce). Les Rencontres business Cameroun (RBC), sont en effet une compétition nationale pour la promotion du savoir-faire des dix régions du pays et de leurs entrepreneurs. C’est une plateforme qui vise à promouvoir et accompagner le «Made in Cameroun», les entrepreneurs dans nos régions dans le cadre de la décentralisation et également les communes dans le cadre de la recherche des partenaires techniques et financiers. C’est aussi un moyen concret d’intégrer les problématiques liées à l’investissement et à l’exportation dans la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ainsi qu’à l’international.

    Cette initiative, apprend-on, vise à valoriser le savoir-faire des régions, faciliter l’émergence des champions par leur incubation, leur formation et la recherche de partenaires techniques et financiers. Elle se veut être un outil de renforcement des collectivités locales et d’accompagnement au processus de décentralisation.

    Les 10 meilleurs projets des régions bénéficieront d’un accompagnement à la recherche de partenaires techniques et financiers. Les champions bénéficieront de l’incubation, l’accompagnement au développement et la recherche de financements. L’édition se déroulera en cinq phases: la plénière, le Roadshow, le Bootcamp, le gala de récompenses et l’incubation. De la présélection des candidats en passant par le recrutement du jury et de la présélection des candidats en passant par la mise en place de la logistique pour la réussite de l’événement. «Cet événement est l’occasion de mettre en lumière l’excellence africaine, notamment camerounaise, à travers de nombreuses récompenses dans différentes catégories», renseigne le communiqué de l’événement. Parmi ces catégories, l’on retrouve le Prix du meilleur projet national, le Prix de l’innovation et le Prix du développement durable. L’on retrouve aussi des prix spéciaux comme le Prix spécial coup de cœur régional.

    Pendant la phase d’incubation prévue en janvier 2022 à Edéa, les promoteurs de l’événement indiquent que les meilleurs champions régionaux intégreront, la Cameroon Generation Unlimited Academy, programme d’incubation certifié. Leur formation ainsi, que leur incubation seront prises en charge trois à six mois au cours desquels un travail sur les projets de chaque région sera effectué, en vue d’apporter des solutions adaptées aux besoins et problèmes spécifiques identifiés en amont.

    Landry Kamdem

  • Union africaine : L’Afrique centrale à hauteur du perchoir

    Union africaine : L’Afrique centrale à hauteur du perchoir

    Le 34e sommet de l’Union africaine a pris fin ce dimanche 6 février, après deux jours de réunions. Un sommet un peu particulier puisqu’il était en ligne, pandémie de Covid-19 oblige. Félix Tshisekedi, le dirigeant congolais assure pour un an la présidence
    de l’UA. Et les chefs d’Etat sont revenus sur plusieurs dossiers importants du continent et de l’organisation. Notamment: la poursuite de la mise en place de la réforme, le Covid-19, la sécurité du continent et la culture. Les assises ont également été marquées par la réélection et le renouvellement des structures de l’Union. Parmi les personnalités y afférentes figurent ceux originaires de l’Afrique centrale à qui l’organisation continentale devra compter dans l’exercice de ces missions.

    Parmi ceux-ci, l’on peut citer le Tchadien Moussa Faki Mahamat reconduit à la tête de l’Union Africaine (UA). L’ancien Premier ministre a été réélu par 51 des 55 Etats membres, pour un mandat de quatre ans. Il est secondé par Monique Nsanzabaganwa, la vice gouverneure de la Banque nationale du Rwanda. Selon des nouvelles règles de gouvernance, les deux personnes à la tête de la commission africaine doivent respecter le principe de parité. Dans ce dossier, une évaluation est également menée sur les projets portés par l’Union sous-mandat de Moussa Faki Mahamat au cours des cinq dernières années. Interrogé sur les enjeux et l’avenir de l’Union, le consultant et diplomate Pierre Mbida, par ailleurs ministre plénipotentiaire, sous-directeur de l’Union africaine au Minrex, a donné quelques éclairages. Dans La foulée, il revient aussi sur les forces ayant favorisé la réélection de certains personnalités et les résultats attendus au cours de leur mandat.

     

    Parcours et profils des plénipotentiaires de la sous-région au sein de l’organisation continentale.

    Moussa Faki Mahamat

    1- Le Tchadien Moussa Faki Mahamat réélu à la tête de l’UA
    Seul candidat à sa succession, le Tchadien Moussa Faki Mahamat a été réélu, samedi 6 février, pour un mandat de quatre ans à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), au premier jour d’un sommet virtuel de l’organisation continentale. L’ex-premier ministre du Tchad (2003-2005) a reçu le soutien de cinquante et un des cinquante-cinq Etats membres, a détaillé sur Twitter sa porte-parole, Ebba Kalondo.

    2- la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa, Vice-Présidente de la Commission de l’UA

    Dr. Monique Nsanzabaganwa a été élue ce samedi au poste de Vice-Président de la Commission de l’Union Africaine. Elle a totalisé 42 voix sur 54. Elle était Vice-Gouverneure de la Banque Nationale du Rwanda. Elle a occupé plusieurs postes dans son pays. Elle a notamment été Ministre du Commerce et de l’Industrie, Secrétaire d’État chargée de la Planification Économique, etc. Dr Nsanzabaganwa a fait sa carrière dans le secteur public, renseigne sa fiche de candidature. Elle est connue pour avoir développé et dirigé des programmes favorisant l’inclusion financière et la prospérité économique du Rwanda. Elle va seconder Moussa Faki Mahamat qui a été réélu au poste de président de la Commission de l’Union Africaine pour un nouveau mandat de 4 ans.

    Félix Tshisékédi

    3- Félix Tshisékédi prend les commandes de la présidence
    S’adressant à une assemblée virtuelle de chefs d’État et de gouvernement lors de ce sommet de deux jours, le président Tshisékédi a déclaré que ses priorités seraient de s’attaquer à la pandémie de la COVID-19, d’accélérer la mise en place de la zone de libre-échange du continent africain (ZLECAf) et de favoriser la paix et la sécurité sur le continent. La lutte contre le changement climatique, l’accélération de l’intégration régionale, l’investissement dans le capital humain, la promotion de la culture africaine et l’autonomisation des femmes et des jeunes retiendront également son attention.

    4- Josefa Sacko, confiance renouvelée
    Madame Josefa Leonel Correia Sacko, est une ressortissante angolaise. Elle est une agronome de premier plan en Afrique. Elle a été réélue Commissaire chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable. Auparavant, elle était conseillère spéciale auprès de deux ministres en Angola.

    Au ministère de l’Agriculture, Mme Sacko a supervisé la sécurité alimentaire, l’éradication de la faim et la réduction de la pauvreté. L’ancienne Secrétaire générale de l’Organisation interafricaine du café (OIAC) pendant plus 10 ans en Côte d’Ivoire où elle a représenté l’économie du café auprès de 25 pays africains producteurs de café. Parmi les autres partenariats notables sur lesquels elle a travaillé figurent les communautés économiques régionales (RECS), à savoir la SADC, le COMESA, la CEDEAO et la CAE.

    Les élections pour les postes de la Santé, Affaires humanitaires et Développement social; et l’éducation, la science, la technologie et l’innovation ont été reportées à la prochaine réunion du Conseil exécutif.

     

     

    Moussa Faki Mahamat

    Ouvrier d’hier et de demain

    Le Tchadien a achevé quatre années de présidence de la Commission de l’Union africaine (CUA) durant lesquelles il a presque fait l’unanimité.

    Moussa Faki Mahamat

    En janvier 2017, il a fallu pas moins de sept tours de scrutin à Moussa Faki Mahamat pour accéder au poste de président de la Commission de l’UA. Quatre ans plus tard, seul sur un boulevard, il décroche un second mandat. Quel bilan des projets portés par ce diplomate depuis son entrée à l’Union ?

    Parmi les missions assignées à ce diplomate lors de son élection, figurait la réforme institutionnelle de l’organisation panafricaine sous la présidence Paul Kagamé, président du Rwanda. Cette réforme visait à rendre l’UA moins bureaucratique et plus efficace dans sa gestion. Durant son premier mandat, des progrès ont été accomplis avec notamment la restructuration de la Commission, l’institution d’un Sommet de coordination en lieu et place de deux sommets par an, la répartition des tâches entre la Commission et les Communautés Economiques Régionales (CER), le financement de l’organisation et la mise en œuvre des réformes budgétaires. Au plan sécuritaire, l’Union africaine s’est impliquée dans la résolution de nombreuses crises en Somalie, au Soudan du Sud, en République centrafricaine et au Soudan etc.

    Aussi, la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en mars 2018 à Kigali (Rwanda), son lancement en juin 2019 à Niamey (Niger), la nomination de son Secrétaire Général et son installation à Accra (Ghana) en août 2020, représentent un point positif majeur dans le bilan de Moussa Faki Mahamat. A ces succès, s’ajoute le lancement en janvier 2018 du Marché unique de transport aérien africain (Mutaa), initiative dénommée «ciel ouvert de l’Afrique» qui concourt à la création d’un marché unique et unifié, grâce à la libéralisation de l’espace aérien du continent.

    Toutefois, l’autonomie financière de l’organisation garantissant sa souveraineté politique risque de plomber certaines missions essentielles. «La plupart des États membres ne paient pas à temps», note un rapport publié en juillet 2018 lors du Sommet de Nouakchott (Mauritanie) et cela à «un impact négatif sur la mise en œuvre des programmes et l’exécution des budgets». Avec un champ d’action limité, la Commission de l’Union africaine a eu du mal à mettre en œuvre son programme «Faire taire les armes» en 2020. Si elle compte désormais apporter des «solutions africaines» aux conflits sur le continent, la CUA a été mise à l’écart par les puissances occidentales en Libye.

    Landry Kamdem

  • Yaoundé : Un service sur les marchés financiers

    Yaoundé : Un service sur les marchés financiers

    L’implantation d’un bureau dans la capitale politique marque une volonté des promoteurs de placer la ville comme point focal de l’expertise des marchés en Afrique centrale et de la capitalisation boursière.

    Le Cabinet Jure-Entrepreneur vient d’annoncer le lancement d’un service axé sur la veille des marchés financiers. Cette entité baptisée VMF consiste en la surveillance et l’analyse H24 de divers actifs des marchés boursiers pour une clientèle de choix. L’idée est non seulement de démystifier et vulgariser les activités relatives aux marchés financiers auprès du grand public. Mais également d’offrir à sa cible une hausse de son patrimoine via les marchés et pas uniquement les moyens classiques (banque, immobilier).

    Il est conçu pour des clients (personnes physiques ou morales) qui capitalisent ou qui sont intéressés par la capitalisation boursière. Ce service de veille, conformément aux stands internationaux, traque (surveillance accrue) tout actif (indices, actions matières premières, devises, etc.) à la demande d’un client afin de pouvoir optimiser son rendement. «L’élément déclencheur de ce projet est tout simplement le fait que l’Afrique aujourd’hui est en retard. Elle ne se positionne pas. Aujourd’hui, il faudrait que l’on puisse entrer dans les tendances de la bourse et en tirer profit», fait savoir le Cabinet Jure-Entrepreneur

    La VMF veut s’aligner sur les standards internationaux imprimés par Carmignac ou encore Mandarine, Place de Paris. «Notre ambition est de faire de Yaoundé un haut lieu de capitalisation financière et notamment boursière pour une clientèle de choix».

    Il convient de préciser que bureau sera dirigé par Samuel Tchidjo qui apporte plusieurs années d’expérience dans l’analyse des marchés financiers. Ce juriste-conseil et directeur du Cabinet Jure-Entrepreneur sera accompagné d’une équipe de 05 traders professionnels permanents dédiés à la clientèle.

    Landry Kamdem

  • Zone des trois frontières : Malabo dicte sa loi

    Zone des trois frontières : Malabo dicte sa loi

    Galvanisées par un décret signé en début d’année par le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo en début d’année, les autorités équato-guinéennes ont entrepris de réguler leurs relations commerciales avec le Cameroun et le Gabon.

    Une vue de la frontière Cameroun-Guinée Equatoriale.

    Sur la base de l’accord qui réglemente l’Union économique des États de l’Afrique centrale (UEAC), qui établit une politique économique commune et prévoit dans son article 4 la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes entre les États membres, le gouvernement de la République de Guinée Équatoriale, par le décret présidentiel n ° 002 /2021, a autorisé les opérateurs économiques à installer des entrepôts de marchandises aux frontières, afin de faciliter les échanges de produits à destination des populations en cette période actuelle de crise sanitaire.

    Par ce décret, des bureaux de contrôle du commerce import-export équato-guinéen sont installés dans les zones frontalières du pays vis-à-vis de ses voisins le Gabon et le Cameroun. Ils seront administrés par des fonctionnaires des ministères du Commerce et de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises, et ceux des Finances, Économie et Planification, respectivement, grâce auxquelles les produits destinés à l’exportation et à la réexportation seront liquidés auxdites frontières terrestres.

    Ce qui change
    A partir de ce moment, rapporte la presse locale, les opérations d’exportation et de réexportation seront autorisées notamment pour les grossistes, et ceux-ci devront exiger la documentation nécessaire à cette activité, et un contrôle strict dès le chargement des marchandises dans les entrepôts et les emballages, dûment signée et scellée par le représentant de la société de vente en gros. Cette documentation se réfère uniquement à l’autorisation d’exportation et de réexportation (l’autorisation d’effectuer des activités de réexportation-exportation de marchandises dans la zone Cemac est de 50 000 FCFA), ainsi que les factures de la marchandise à exporter ou à réexporter.

    Annulation de certaines taxes
    Certaines redevances ont dû être annulées en raison des accords sur l’intégrité économique et la libre circulation des marchandises, des personnes et des services. Lesquels ont été signés entre les trois pays dans le cadre de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. Notamment : les droits de douane sur les marchandises importées de pays tiers dont les droits ont été liquidés lors de l’entrée en République de Guinée Equatoriale et qui sont émis dans un pays membre de la Cemac (à l’exception des marchandises importées sous le régime d’exemption) ; le taux commercial des réexportations de produits en provenance de pays tiers. 0% de la valeur imposable sera appliqué aux exportations de produits originaires de la Cemac. Ainsi que le taux applicable à la réception de marchandises aux frontières terrestres, à destination d’un opérateur économique établi dans un État membre de la Cemac, tel que le bénéficiaire effectif autorisé, qui doit être identifié et localisé par les services des douanes de la République de Guinée Équatoriale.

    L’Import-Export à 50 000 FCFA
    Pour les échanges de bétail dans la sous-région, le ministère équato-guinéen de l’Agriculture, de l’Élevage, Forêts et Environnement délivrera une autorisation pour chaque opération Import-Export, pour une valeur de cinquante mille FCFA, une certification phytosanitaire délivrée par les services vétérinaires, pour une valeur de vingt-cinq mille FCFA et les frais phytosanitaires applicables pour des espèces comme le zébu (2.500 FCFA/tête), chèvres (2000 FCFA/tête), équidés (2000 FCFA/tête), porcins (2000 FCFA/tête) et volaille à 1500 FCFA/tête.

    Les services de contrôle de sécurité douanière et autres services de contrôle seront installés dans les bureaux habilités pour les opérations d’import-export, et devront empêcher, outre la circulation de marchandises interdites et en mauvais état aux frontières camouflées dans des camions, la perception frauduleuse de frais ou primes non prévus par le décret.

    Trafic d’influence à la Douane du Sud
    Cependant, cette régulation de l’activité commerciale du gouvernement équato-guinéen arrive dans un contexte tendu en zone des trois frontières. Coté camerounais, des informations et rapports parvenus au ministère des Finances (Minfi) font états de ce que les services de la Douane placés dans les frontières avec le Gabon et la Guinée Equatoriale, sont victimes de trafic d’influence. Ces agents sont «régulièrement l’objet de pression, d’intimidation, de persécution, voire d’obstruction dans l’exercice de leurs fonctions, limitant ainsi leurs capacités de recouvrement et la participation aux objectifs assignés à la direction générale des Douanes dans le cadre des lois de finance successives», regrette le ministre Louis Paul Motaze.

    Pour mettre fin à cette situation, le Minfi invite par conséquent les «divers importateurs» à respecter leurs obligations douanières. Et demande un accompagnement renforcé des autorités administratives qui ont la responsabilité d’encadrer et de sécuriser les services de l’Etat opérant dans leur territoire de compétence. «Seule cette implication de tous permettra de porter les capacités contributives de la région du Sud au niveau souhaité et à la hauteur de ses potentialités», ajoute le membre du gouvernement. Quoi qu’il en soit, Louis Paul Motaze engage les services des Douanes à continuer à faire leur travail sans relâche et à dénoncer toute forme d’entrave à la sécurisation de l’espace économique camerounais, ainsi qu’au recouvrement des recettes.

    Landry Kamdem

  • ENEO : 100 milliards FCFA pour éviter « l’électrocution »

    ENEO : 100 milliards FCFA pour éviter « l’électrocution »

     Grâce à cette somme levée auprès de huit banques, l’entreprise compte refaire son capital de crédibilité.

    Energy of Cameroon (ENEO), concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, a bénéficié de 100 milliards FCFA empruntés auprès de huit banques implantées au Cameroun. La finalisation de cette convention qui date de plusieurs mois a eu lieu mercredi 03 février 2021, à Yaoundé. Elle a principalement été coordonnée par les filiales camerounaises de Citibank et Société Générale. Un engouement observé qui tient sur quelques facteurs.

    Selon Eric Mansuy, directeur général d’ENEO, cette opération a été facilitée par le retour «progressif de la confiance» dans le secteur de l’électricité. La prorogation par le président de la République, Paul Biya, de la durée de la concession de 2021 à 2031 en a été le premier signe, suivie par l’assainissement en cours des finances du secteur de l’électricité. Notamment avec le règlement progressif des dettes de l’Etat, et son volontarisme manifeste dans la poursuite des efforts au profit de l’équilibre financier du secteur. Toujours selon Eric Mansuy, ce financement, issu d’une opération exceptionnelle, contribuera à répondre à la demande intérieure croissante de l’électricité. Il participe directement au renforcement de l’outil de production, au développement et à la modernisation de l’infrastructure de distribution, ainsi qu’à améliorer significativement le service aux clients. «Nous apprécions le soutien des institutions de la République du Cameroun, qui ont à cœur de soutenir et faire avancer le secteur de l’électricité, partagent notre engagement et mettent en place des conditions de facilitation», a-t-il expliqué.

    Améliorer l’accès à l’électricité

    Du côté des banques, tout le monde est unanime pour dire que leur participation à cette opération consacre leur engagement à accompagner «le partenaire historique» ENEO dans l’atteinte de ses objectifs. Notamment améliorer l’accès des entreprises et des ménages à une énergie abondante. «Nous sommes sensibles à  ce besoin. L’énergie est une denrée incontournable dans la vie des ménages et des entreprises», a affirmé Alphonse Nafack, administrateur directeur général chez Afriland First Bank.

    Poursuites des projets

    Selon les responsables d’ENEO, les fonds permettront par ailleurs de réhabiliter le système de refroidissement des groupes de production de la centrale hydroélectrique d’Edéa, de réhabiliter quatre turbo‑alternateurs du barrage de Lagdo, dans la région du Nord, ainsi que de finaliser la première phase de la réhabilitation du barrage de Songloulou. Il en est de même de la poursuite du projet de construction de la centrale de Nguti‑Mamfé, la construction de parcs solaires pour hybridation des centrales isolées (Banyo, Poli, Yoko, Garoua-Boulaï, Touboro), la réalisation de l’étude préliminaire en vue de la mise en œuvre sur quatre sites de petites centrales hydroélectriques, le suivi du projet de réalisation de capacités solaire (25 MW) à Guider et Maroua, le renforcement des capacités de production et d’évacuation d’énergie des centrales thermiques de Kousseri, Yoko et Meyomessala. 

    De 2017 à ce jour, Cette opération de levée de fonds situe à plus de 203 milliards FCFA l’enveloppe des ressources mobilisées par Eneo Cameroun sur le marché bancaire national.

    Landry Kamdem

  • Port de Kribi : Sur la vague de la bonne performance

    Port de Kribi : Sur la vague de la bonne performance

    L’indication est du directeur général Patrice Melom qui a présidé une réunion d’évaluation des activités commerciales de l’infrastructure portuaire au cours de l’année écoulée.

    Les indicateurs du Port de Kribi au vert malgré la pandemie.

    C’est vrai, janvier est dédié aux vœux. En entreprise, le premier mois de l’année offre l’occasion de faire des bilans. C’est le cas du Port autonome de Kribi (PAK), où en ce début d’année 2021, des détails sur l’activité commerciale des douze derniers mois ont été présentés le 26 janvier dernier. Présidée par Patrice Melom, le DG du PAK, une rencontre multisectorielle placée dans un double contexte de contraction économique et de crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19 s’est tenue à Kribi.
    Pour l’essentiel, il s’agissait d’évaluer les résultats de leurs activités au titre de l’exercice 2020, avec à la clé une présentation de quelques chiffres clés de l’exploitation portuaire en 2020. «Il convient d’indiquer d’emblée que le PAK tout comme la Douane ont pour mission, entre autres, de faciliter le commerce international. Une facilitation commerciale qui consiste notamment à améliorer et simplifier les procédures au profit des usagers du Port», a indiqué Patrice Melom.

    S’il y a un secteur dont les indicateurs sont restés au vert au cours de l’année dernière, c’est bien celui des escales navires. Le Port de Kribi a en effet enregistré une belle croissance sur le nombre d’escales, qui s’est établi, malgré la Covid-19, à plus de 460 escales en 2020, comparativement à 331 escales en 2019. Des usines installées sur le domaine portuaire ont démarré leurs opérations d’exploitation, à l’instar de Tractafric et d’Atlantic Cocao Company (ACC). 2020 consacre également le passage de l’exploitation du Terminal Polyvalent en régie indirect à une concession véritable, «une transition qui s’est effectuée avec méthode et douceur», selon le DG.

    À la suite de ces performances non exhaustives, Patrice Melom a précisé les aspects sur lesquels le PAK souhaite travailler en 2021. Notamment: lutter contre la pénibilité des usagers ; l’effectivité de la dématérialisation des procédures du commerce extérieur au Port de Kribi afin de faciliter davantage le passage des marchandises et le partage de l’information entre acteurs du commerce extérieur; la sensibilisation sur les pratiques déviantes (surcoûts illégaux ou paiement non prévu par les textes) qui ne doivent absolument pas prendre corps au Port de Kribi avec l’évolution du trafic et l’aménagement du domaine portuaire.

    Le DG a également exposé les attentes qui devront être au cœur des échanges. Notamment: le maintien de l’attrait du Port de Kribi pour en faire un hub régional et incontournable dans le Golfe de Guinée ; le développement et l’adaptation de l’offre de services portuaires aux évolutions des filières utilisatrices ; l’amélioration de l’insertion du Port dans son environnement urbain et naturel ; et le renforcement de l’accessibilité du Port en lien avec les autorités douanières.

    1- Plus de 460 escales navires accueillis en 2020
    Le Port autonome de Kribi (PAK) affirme avoir enregistré «une belle croissance sur le nombre d’escales navires», qui s’est établi à plus de 460 en 2020 contre 331 escales en 2019 et 295 escales en 2018. Depuis le 2 mars 2018, date de sa mise en exploitation, le PAK a franchi la barre symbolique de 1000 escales accueillies au quatrième trimestre 2020.

    L’année 2020 a également enregistré le lancement de la première ligne de cabotage conteneurisé entre le Port de Kribi et celui de Douala. L’activité est conduite par l’entreprise Camship-CLGG. Le premier navire porte-conteneurs a accosté le 3 novembre 2020 à Kribi. Les usines installées sur le domaine portuaire ont également démarré leurs opérations d’exploitation. C’est notamment le cas d’Atlantic Cocoa Corporation (ACC) pour la transformation du cacao et de TRACTAFRIC pour le montage des engins de BTP.

    2-La Chine, premier partenaire du PAK
    Le trafic import a quasiment triplé entre 2019 et 2020 sur le terminal à conteneurs. Le volume export a quant à lui représenté plus de 93% du trafic. Les conteneurs débarqués à Kribi ont été chargés dans 220 ports différents. La Chine est le premier partenaire à l’import du Port de Kribi avec plus de 106 000 tonnages de marchandises. L’essentiel des produits asiatiques sont des produits de construction, les machines, les appareils électriques, ainsi que les produits alimentaires. L’Empire du Milieu est également le premier partenaire du PAK à l’export. L’essentiel des produits à destination de ce pays sont le bois en grume, en débites. A destination de l’Europe, les produits emportés sont les dérivés de cacao (beurre, tourteaux, fèves).

    3-115 milliards FCFA collectés
    L’on a assisté en 2020 au renforcement des relations entre le PAK et les Douanes. Heureuse collaboration qui a permis de réduire le nombre de contrôle sur le tronçon Kribi – Edéa par le déplacement de la barrière HALCOMI et la relance des activités du COMITE Mixte Douane-PAK au bénéfice de la facilité des opérations de dédouanement au Port de Kribi. En décembre 2020, le Secteur Sud II a enregistré une performance mémorable avec 12 Milliards de recettes collectées, soit un taux de réalisation de 120%. Grace à la bonne collaboration des douanes avec les opérateurs économiques et les acteurs portuaires, le Secteur Sud II est devenu le 2e contributeur aux recettes de la direction générale des Douanes derrière le Littoral 1, supplantant ainsi le Secteur Sud-Ouest et Littoral 2. Depuis mars 2018, le Secteur Sud II a collecté 115 Milliards FCFA dont 74 Mds en 2020 (+184%).

    4- Dématérialisation
    L’un des enjeux de la dématérialisation des procédures est en effet de compresser chaque jour davantage les délais de passage des marchandises dans les ports camerounais. Sur les dernières années, Douala a fait de grands bonds en avant, passant de 20 à 10 jours, même si l’on a pu noter ces temps derniers, un léger rallongement des délais. Sur Kribi, les performances sont encore meilleures : cinq jours à l’import et deux jours à l’export ; ce qui place ce dernier dans les meilleures plateformes africaines.

    Selon les responsables du PAK, la dématérialisation est ainsi un facteur-clef du schéma global de facilitation du commerce transfrontalier dans lequel le Port de Kribi s’invite comme un maillon de la chaîne logistique des filières de croissance. Un maillon qui a la particularité de réunir plusieurs activités permettant le passage de la marchandise et un traitement rapide des navires commerciaux. Selon modeste Ako’o, directeur d’exploitation du PAK, «ces acteurs doivent interagir et échanger entre eux et agir aussi sur le processus de passage physique qui se superpose à plusieurs autres flux, dont notamment les flux d’informations». Aussi, ajoute-t-il, la dématérialisation des supports qui accompagne les marchandises est utilisée pour rendre plus fluides et sécurisables ces flux d’information, au moyen de l’utilisation accrue des ordinateurs en réseau entre plusieurs acteurs portuaires, au sein d’une plateforme électronique unique. Cette dernière a pour rôle de réduire les points d’accès des usagers aux dispositifs intégrés de dédouanement et des formalités administratives. Il en est de même pour le paiement des droits et taxes douanières et des prestations rendues par les membres de la communauté portuaire.

    Ce qu’il convient de retenir, selon le président du Groupement des importateurs de RCA, c’est que «la dématérialisation n’est pas une fin en soi. Elle doit s’inscrire en effet dans une démarche globale qui consiste à expurger du port au préalable, toutes les procédures sans valeur ajoutée ou redondantes, qui pénalisent fortement, en ce moment même, la compétitivité globale des corridors camerounais sur le Tchad et la Centrafrique». Raison pour laquelle, selon Gabriel Manimben, directeur général de l’Agence des Prestations maritimes, «il faut clairement encourager tous les acteurs à se structurer et à former massivement leurs personnels, qu’ils soient privés ou publics».

    5- 400 milliards FCFA pour les travaux de la phase 2
    Dans une note publiée dans le dossier d’information du PAK, l’on apprend que les travaux de la 2e phase de construction du Port en eau profonde de Kribi, d’un coût global d’environ 400 milliards FCFA, permettront de doter cette plateforme portuaire d’un 2e terminal à conteneurs de 750 mètres, soit deux fois plus long que le premier. Selon Alain Patrick Mpilla Ayissi, le directeur de l’Aménagement et de l’Environnement au PAK, initialement prévu pour 42 mois, ces travaux devraient finalement être bouclés en 36 mois, en considérant les travaux réalisés dans la phase préparatoire, entre novembre 2017 et novembre 2018. Ce qui laisse entrevoir une livraison du chantier en 2023.

    À en croire le directeur de l’aménagement et de l’environnement au PAK, ces travaux de la 2e phase, réalisés par la société chinoise CHEC, consisteront au prolongement du mur de quai de 715 mètres, au rallongement de la digue de protection de 675 mètres, et à l’aménagement de la chaussée portuaire couvrant une superficie globale d’environ 37 hectares. Il est également prévu l’aménagement d’une aire de stockage de conteneurs sur une superficie d’environ 19 hectares; la fabrication et la fourniture des équipements portuaires, dont cinq portiques de quai, 15 portiques de parc, trois chargeurs pour conteneurs vides, 25 tracteurs ; ainsi que la construction de bâtiments.

    Mis en service en mars 2018, le Port en eau profonde de Kribi, qui revendique le plus grand tirant d’eau sur la côte ouest-africaine (16 mètres), dispose actuellement de deux terminaux. Un terminal à conteneurs de 350 mètres de long opéré par le consortium Bolloré-CHEC-CMA CGM, et un terminal polyvalent, géré en régie par KPMO, une coentreprise regroupant des opérateurs portuaires locaux. En plus des travaux de la 2e phase, en cours de réalisation, le développement de cette infrastructure portuaire intègre également, sur le long terme, la construction d’un terminal hydrocarbures et d’un terminal minéralier, qui permettra d’exporter les minerais de la région de l’Est du Cameroun.

    À l’horizon 2040, il est prévu le développement d’une infrastructure portuaire comprenant 20 terminaux sur 6,5 km de linéaire de quai capable de traiter 100 millions de tonnes de marchandises par an.

    Landry Kamdem

  • Financement : Pourquoi les banques ont prêté 100 milliards FCFA à ENEO

    Financement : Pourquoi les banques ont prêté 100 milliards FCFA à ENEO

    La transaction a été conclue avec Citibank et Société Générale Cameroun, en partenariat avec six autres banques locales dont BGFIBank, Afriland First Bank, CBC, BICEC, Ecobank, SCB Cameroun.

    Energy of Cameroon (ENEO), concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, a bénéficié de 100 milliards FCFA empruntés auprès de huit banques implantées au Cameroun. La finalisation de cette convention qui date de plusieurs mois a eu lieu mercredi 03 février 2021, à Yaoundé. Elle a principalement été coordonnée par les filiales camerounaises de Citibank et Société Générale. Un engouement observé qui tient sur quelques facteurs.

    Retour de confiance

    Selon Eric Mansuy, directeur général d’ENEO, cette opération a été facilitée par le retour «progressif de la confiance» dans le secteur de l’électricité. La prorogation par le président de la République, Paul Biya, de la durée de la concession de 2021 à 2031 en a été le premier signe, suivie par l’assainissement en cours des finances du secteur de l’électricité. Notamment avec le règlement progressif des dettes de l’Etat, et son volontarisme manifeste dans la poursuite des efforts au profit de l’équilibre financier du secteur. Toujours selon Eric Mansuy, ce financement, issu d’une opération exceptionnelle, contribuera à répondre à la demande intérieure croissante de l’électricité. Il participe directement au renforcement de l’outil de production, au développement et à la modernisation de l’infrastructure de distribution, ainsi qu’à améliorer significativement le service aux clients. «Nous apprécions le soutien des institutions de la République du Cameroun, qui ont à cœur de soutenir et faire avancer le secteur de l’électricité, partagent notre engagement et mettent en place des conditions de facilitation», a-t-il expliqué.

    Améliorer l’accès à l’électricité

    Du côté des banques, tout le monde est unanime pour dire que leur participation à cette opération consacre leur engagement à accompagner «le partenaire historique» ENEO dans l’atteinte de ses objectifs. Notamment améliorer l’accès des entreprises et des ménages à une énergie abondante. «Nous sommes sensibles à  ce besoin. L’énergie est une denrée incontournable dans la vie des ménages et des entreprises», a affirmé Alphonse Nafack, administrateur directeur général chez Afriland First Bank.

    Poursuites des projets

    Selon les responsables d’ENEO, les fonds permettront par ailleurs de réhabiliter le système de refroidissement des groupes de production de la centrale hydroélectrique d’Edéa, de réhabiliter quatre turbo‑alternateurs du barrage de Lagdo, dans la région du Nord, ainsi que de finaliser la première phase de la réhabilitation du barrage de Songloulou. Il en est de même de la poursuite du projet de construction de la centrale de Nguti‑Mamfé, la construction de parcs solaires pour hybridation des centrales isolées (Banyo, Poli, Yoko, Garoua-Boulaï, Touboro), la réalisation de l’étude préliminaire en vue de la mise en œuvre sur quatre sites de petites centrales hydroélectriques, le suivi du projet de réalisation de capacités solaire (25 MW) à Guider et Maroua, le renforcement des capacités de production et d’évacuation d’énergie des centrales thermiques de Kousseri, Yoko et Meyomessala. 

    De 2017 à ce jour, Cette opération de levée de fonds situe à plus de 203 milliards FCFA l’enveloppe des ressources mobilisées par Eneo Cameroun sur le marché bancaire national.

    Landry Kamdem

  • Pannes d’électricité dans les stades : ENEO s’explique

    Pannes d’électricité dans les stades : ENEO s’explique

    Le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun se dit également prêt à travailler avec les pouvoirs publics et autres acteurs pour éviter d’autres dysfonctionnements éventuels.

    pannes dans les stades, Eneo s’explique 

    Il y a eu, récemment, des coupures d’électricité au Stade de la Réunification de Bépanda et au Limbé Omnisport Stadium. Les images ont fait le tour de la toile. Et très vite, il fallait bel et bien trouver un bouc émissaire. Les internautes ont tout naturellement pointé du doigt Energy of Cameroon (ENEO). Après que cette étonnante nouvelle a fait le tour du web, le distributeur de l’électricité au pays a rapidement réagi.

    La compagnie se dédouane

    Selon ENEO, les dysfonctionnements d’électricité constatés dans les stades de Bépanda et Limbé sont dus à leurs propres groupes électrogènes. «Les normes internationales de la CAF exigent pour les compétitions, une alimentation principale des stades par leurs propres groupes électrogènes. L’alimentation via le réseau de distribution d’Eneo Cameroon n’interviendra toujours qu’en secours. C’est la règle», explique l’opérateur dans un communiqué. Les lignes et autres ouvrages de distribution construits et mis en service par Eneo sont disposés en redondance, apprend-on. Cette fonction a été «parfaitement remplie» par Eneo le 18 janvier 2021 face à l’incident survenu au Stade de Bépanda alimenté en premier lieu par les deux groupes électrogènes équipant le stade. «A la suite du défaut sur l’un des groupes, le seul groupe en service ne pouvant prendre toute la charge du stade s’est affaissé et a fini par s’arrêter. Après la temporisation normale de 8 minutes, il y a eu basculement sur le réseau Eneo. En 2 minutes, le réseau Eneo a repris toute la charge du stade. Le réseau Eneo a alimenté le reste du match entièrement», peut-on lire dans le communiqué.

    Au stade de Limbe, le 23 janvier 2021, au cours de la seconde mi-temps du match Tanzanie vs Namibie, on a observé le dysfonctionnement d’un des 2 groupes fournis par le stade et exploités par CFAO, sur lesquels les 4 mâts du stade sont directement raccordés. «Ceci a eu pour conséquence l’extinction de 2 mâts sur les 4, et il s’en est suivi un arrêt du match. Les deux groupes alimentant directement les mâts, la configuration ne permet pas une reprise par une autre source, notamment le réseau de distribution. Après remise en service des groupes quelques instants plus tard par l’équipe CFAO, les 2 mâts précédemment éteints ont été rallumés et le match s’est poursuivi jusqu’à la fin sans problème», écrit la compagnie.

    Capitaliser les expériences du CHAN

    Pour tenter d’éviter ces pannes, et en fonction des schémas d’exploitation propres aux stades, le concessionnaire public du service de l’électricité se dit disposé à travailler aux côtés du gouvernement et d’autres acteurs pour assurer une suite de compétition «plus sereine». Il sera ensuite question de capitaliser les expériences de ce CHAN pour préparer les prochains rendez- vous sportifs (CAN 2022). A la demande du gouvernement et conformément aux normes CAF, Eneo Cameroon a construit les ouvrages de distribution de l’électricité dédiés à l’alimentation des stades de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua, soit au total 22 stades et annexes. Tous ces dispositifs, suivant les normes de la CAF, ne sont supposés intervenir qu’en deuxième redondance, la source principale des stades étant leurs propres groupes électrogènes.

    Landry Kamdem

  • Réseau routier du Cameroun : Chemin faisant avec le Mintp

    Réseau routier du Cameroun : Chemin faisant avec le Mintp

    Depuis octobre 2020, un engrenage de représailles et contre-représailles ne cesse de rythmer l’actualité entre les «deux cousins». Dans une espèce de guerre larvée, les deux parties évitent la diplomatie du panache et du verbe haut.

    Beaucoup reste à faire pour le bitumage intégral du reseau routier du pays

    1- Centre: des inquiétudes…
    Selon le Mintp, certains axes routiers présentent aujourd’hui un état de dégradation plus ou moins important et nécessitent des travaux de rénovation. Dans la région du Centre, les tronçons Boumyebel-Eseka-Lolodorf et la route régionale n°105 et 103 (échangeur Nkolbisson-Okola-Evodoula-Monatélé) sont des sujets d’inquiétudes à cause des nids de poules et d’ouvrages en piteux état. Il en est de même du routier communal en terre ; lamentable malgré l’octroi aux maires des ressources transférées et quelques projets sur financement du Fonds routiers. Pour un linéaire total estimé à 20 880,85 km, seulement 1 471 km sont bitumés. Ce qui représente un taux de 7,04%.

    2- Littoral: l’usure
    Selon la délégation régionale du Mintp, une analyse globale montre un tableau diversifié du parc routier de la région. Braqués sur les routes nationales et régionales, les projecteurs éclairent sur la situation d’ensemble: seuls 47% de routes nationales sont praticables, 13% le sont plus ou moins et 40% sont en mauvais état.

    3- Sud: quelques angles morts
    Ici, le réseau routier est de 11 298,55 km dont 987,33 km bitumés correspondant à 8,7% et 10 310,55 km en terre, soit 91,3%. La délégation régionale du Mintp pour le Sud pointe 28,56% des routes nationales sont en bon état, 46,14% passables et 25,3% en mauvais état. Concernant les routes régionales, seules 184,29 sont bitumées sur un total 1271,82 km. 10% des routes sont en bon état, 57,97% sont passables et 57,97% sont en mauvais état. 12% de ces routes sont couvertes par des contrats. La région possède 8 656,55 Km de routes communales dont 80% sont en terre et en mauvais état.

    4-Ouest : l’urgence des réparations
    Dans cette région, la mobilité des usagers relève de la croix et de la bannière. La situation des ouvrages d’art et des ouvrages de franchissement fait état de ce que les entreprises ne sont pas en activité sur le terrain. Pour le cas des ponts Acrow (ponts métalliques) par exemple, les travaux de construction n’ont toujours pas repris depuis septembre 2019. Quelques points singuliers de coupures ont été recensés dans les départements de la Mifi, des Hauts-Plateaux, du Ndé, du Koung-Khi, de la Menoua, du Noun et dans le Bamboutos. Comme la plupart des régions, les contraintes liées à l’exécution des projets sont dues au retard dans la libération des emprises, retard aux paiements des décomptes des entreprises, faible mobilisation des ressources humaines et matérielles des entreprises sur le terrain, entre autres.

    5-Est : satisfecit inquiétant
    La délégation régionale du Mintp fait état d’un réseau routier long d’environ 22 994 km (1886 km de routes nationales, 1584 km de routes régionales et environ 20 478 km de routes communales). Au premier semestre 2021, seuls 18% de routes nationales sont en bon état ; ce qui constitue une baisse de 5% par rapport à l’année 2020 écoulée. L’état des routes communales en gros reste tributaire des activités des sociétés forestières qui contribuent de manière considérable à l’amélioration du réseau routier de la région, d’après la délégation régionale du MINTP.

    6-Adamaoua : péril sur le trafic
    Le réseau routier de la région de l’Adamaoua est estimé à 7 214,66 km. Selon la classification, il se compose de routes nationales (1 387,30 km), de routes régionales (1 013,95 km) et de routes communales (4 813,41 km). Les routes principales (nationales et régionales) sont d’une longueur totale de 2 401,25 km, dont 664,30 km bitumés, soit un taux de 23,66% répartis comme suivant : 664,30 km de routes bitumées ; 70,20 km en bon état de service (soit 10,57%) ; 555,10 km avec un état de service moyen (soit 83,56%) ; 39 km avec mauvais état de service mais en chantier (soit 5,87%) ; 1736,95 km de routes en terre dont 241,90 km sont en bon état soit 13,93 %. Le réseau routier de la région de l’Adamaoua compte sept routes nationales (N1, N6, N13, N14, N15, N15A et N20). La particularité de ce réseau est que la plupart de ces routes nationales sont en terre. Cette particularité favorise l’apparition régulière des points critiques susceptibles d’interrompre le trafic.

    Douala, ville la plus bitumée du pays.

    7-Extrême Nord : 14% des routes nationales en bon état
    En à croire les responsables du Mintp dans cette région, le taux de couverture du réseau par des contrats sur les routes nationales est de 57%, soit 305 km couverts sur 536 km; 14 % en bon état soit 75 km (N1: Magada-Laf et N1 : Maroua-Mora; 26% en moyen état Magada-Yagoua, et 60% en mauvais état (N1 Mora-Kousseri). Parmi les points critiques, l’on note une dégradation de la route N12 (Magada-Yagoua 40km) et l’effondrement du radier pk12+450 au lieu-dit Klilimbri sur la route communale Kaélé-Boboyo-Moutourwa (32km). De façon générale, les sections de route sont totalement inondées en saison des pluies, d’où la nécessité du relèvement de la ligne rouge et la construction de multiples dalots, selon la délégation régionale du Mintp de l’Extrême-Nord. Cette même source pense que l’amélioration de la qualité des infrastructures routières dans la région ne doit pas uniquement relever du ministère des Travaux publics. Il se doit d’avoir l’adhésion des autres départements ministériels chargés des Mines, Cadastre, Administration territoriale, Minepat, Minfi, et même des CTD.

    8-Nord : des routes semées de nids de poule
    La grande majorité du réseau routier de la région du Nord comme dans les principales villes camerounaises est endommagée. Cette situation devient un réel problème de sécurité pour les automobilistes qui empruntent par exemple les routes nationales (RN1, RN20). D’après le délégué régional des Travaux publics pour le Nord, il est nécessaire de trouver des sources de financement afin de rénover ces routes.

    9-Sud-Ouest
    Le réseau routier de la région du Sud-Ouest est estimé à 1608,31 km dont 574,66 km de routes bitumées et 1033,65 km de routes en terre. Ce réseau routier est constitué de routes nationales (557,76km de routes bitumées et 381,48 km de route en terre) ; routes régionales (16,90km de routes bitumées et de 391,57km de routes en terre) et de routes communales (260 km de routes en terre). Selon le délégué régional, les routes nationales sont moyennement en bon état, malgré la présence de quelques nids de poule. C’est le cas de la route nationale N3 Bekoko-Limbe-Idenau, section bitumée de 93km ou encore celle de la nationale N6 Lim NO-frontière Nigeria. Par contre, apprend-on, les routes régionales et communales sont globalement «en mauvais état de service». «A l’exception de Lim LT-Bangem ; Bangem-Carrefour Tombel et Buea Inter N8A-Bonadikombo Inter N3».

    Nord-Ouest dans nos prochaines éditions…

    Landry Kamdem

  • CHAN 2021 : l’arène du business en ébullition

    CHAN 2021 : l’arène du business en ébullition

    Le Championnat d’Afrique des nations devrait stimuler l’activité commerciale au Cameroun jusqu’au 7 février 2021. Gadgets, maillots, restaurants, commerces, bars, marketing, chaque secteur d’activité essaie de tirer son épingle du jeu.

    Le CHAN vu du Parcours Vita à Douala

    Le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) ne se limite pas au football. Comme à chaque événement sportif de grande ampleur, une importante activité économique se développe en arrière-plan de cet événement qui rassemble 16 pays africains. Au marché Elig-Edzoa, commune de Yaoundé 1er ce mercredi 20 janvier 2021, Marc Tchinang n’est pas inactif. Ce matin dans son stand, il déballe une série de gadgets de l’équipe nationale du Cameroun. «Combien tes bracelets, et les maillots, vous les vendez à combien, est-ce que je peux voir ce polo?», avons-nous demandé. Depuis le début du tournoi, les affaires tournent en fonction de la conjoncture des prestations des Lions A’. «Quand le pré-CHAN a commencé, j’ai eu pas mal de clients qui ont pris les maillots.

    J’en ai vendu près de 50», confie le vendeur. «Les casquettes et bracelets, environ 100 ont été écoulés», assure-t-il confirmant cependant que le marché est très dépendant des résultats de l’équipe nationale camerounaise. «Quand les matchs de préparation se sont achevés, l’activité est devenue morose. Sans doute à cause de la prestation des joueurs. Vous savez que quand les Lions ne gagnent pas, les supporters sont nerveux et cela n’encourage pas l’achat. Mais après le match d’ouverture comme ils ont gagné, les ventes ont repris timidement. S’ils atteignent le dernier carré de la compétition, les gens vont venir nous faire davantage de recette et aller au stade les encourager».

    Il faut dire que de nombreux petits commerçants ont également abandonné leur marchandise habituelle pour se reconvertir dans la vente des articles de sport. Malgré la pandémie liée au coronavirus, les étals des marchés de la ville comme ceux de Mokolo et du Marché central de Yaoundé abondent de maillots des Lions Indomptables. De nombreux vendeurs ambulants défilent dans les coins et gagnent des sommes non négligeables. Ils proposent par exemple les programmes officiels du CHAN aux passants. Le programme coûte 100 FCFA et un vendeur peut en écouler jusqu’à 50 par jour.

    Le business des cache-nez
    À l’esplanade du stade Amadou Ahidjo, s’il y a une autre activité dont la conjoncture semble favorable, c’est bien celle des cache-nez. Aux abords de l’infrastructure sportive, des jeunes commerçants ambulants proposent à la criée une diversité de cache-nez (masques grands publics et chirurgicaux). «L’accès au stade est conditionné par le port d’un masque. J’ai appris que ceux qui ne porteront pas n’entreront pas. J’ai donc eu l’idée d’en faire venir ici», explique Clovis Ngami, vendeur ambulant. L’élément coûte entre 300, 500 et 1000 FCFA en fonction de la qualité. Un prix jugé «abordable», par ce dernier, soutenant que le but est «de vendre à un prix minimum pour que chacun puisse s’en procurer, à l’exception des masques médicalisés».
    Poule aux œufs d’or pour le marketing

    Le business du CHAN s’invite aussi dans le secteur du marketing et de la publicité. Selon une étude d’Afriscope, près des deux tiers des Africains disent regarder au moins un match de football par mois. C’est donc une aubaine pour les marques, qui peuvent développer leur image auprès des millions d’amoureux du ballon rond du continent.

    Pour ce tournoi, la Caf a en effet signé des contrats de sponsoring avec plusieurs marques. Total est le sponsor principal de la compétition. L’entreprise française de pétrole et de gaz avait signé un contrat de 8 ans avec la Caf, en 2016, pour accompagner le football africain (CAN, CHAN, Champion League, CAN féminine, etc.). Mais aucun chiffre ne filtre sur les montants du contrat. Parmi les autres sponsors de cette compétition, nous avons la société de paris sportifs 1xbet. D’autres sponsors vont travailler directement avec le pays organisateur, comme Camtel et Camair-Co qui vont tenter d’accroître leur visibilité pendant les matchs.

    Les droits de retransmission des matchs de la CAN des joueurs locaux constituent une manne financière importante pour l’instance dirigeante du football africain. La Confédération africaine de football et StarTimes ont d’ailleurs annoncé la signature d’un accord pour les droits de diffusion du Championnat d’Afrique des nations (CHAN). L’opérateur de télévision payante diffusera, en Afrique subsaharienne, tous les matchs de la compétition ayant débuté le samedi 16 janvier au Cameroun et qui va s’achever le 7 février prochain.

    675 millions FCFA
    Tout cela donnera une grande marge financière à la Caf, qui peut redistribuer une partie de l’argent reçu des sponsors. Ainsi, le gagnant du CHAN recevra la somme de 675 millions FCFA, le finaliste 350 millions de FCFA. Les demi-finalistes gagneront 216 millions de FCFA alors que les quart-de-finalistes repartiront avec 162 millions de FCFA. Le 3e et le 4e de la phase de groupes se contenteront respectivement de 108 millions et 94 millions de FCFA. De quoi donner des élans de conquête aux pays participants.

    Landry Kamdem

  • Compétence : 35 policiers et gendarmes formés au maintien de la paix

    Compétence : 35 policiers et gendarmes formés au maintien de la paix

    Les participants venus de plusieurs pays d’Afrique francophone ont reçu le 22 janvier 2021 leurs attestations de fin de formation à l’École internationale des forces de sécurité (EIFORCES) d’Awae.

    Les récipiendaires immortalisent la fin de formation

    Le général de brigade, André Parfait Bitote, directeur général de l’École internationale des forces de sécurité (EIFORCES) a présidé le 22 janvier dernier à Awae, au nom du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, président du Conseil d’administration de cette institution, la cérémonie de clôture du séminaire de formation sur la protection des civiles en opération de maintien de la paix. 

    Cette formation a regroupé trente-cinq (35) participants dont vingt-cinq (25) hauts cadres de la Gendarmerie, de la gendarmerie, de la garde nationale et de la police du Cameroun, du Congo, de la Cote d’Ivoire et du Mali, d’une part et, dix (10) hauts fonctionnaires camerounais issus des départements ministériels en charge de l’Administration territoire, des affaires sociales, de la Communication, de la Justice et des Relations Extérieures, d’autre part.

    IL a été question de sensibiliser les participants sur les enjeux liés à la gestion des intérêts des couches sociales vulnérables en situation des conflits armés, dans l’optique d’une meilleure prise en compte des problèmes auxquels elles font face par les membres des missions de maintien de la paix tant de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Union africaine (UA). «Cette formation nous apporte beaucoup. Vous savez que dans le monde actuellement et beaucoup plus en Afrique, il y a des conflits armés. Parfois, il arrive que nous ne sachions pas comment se comporter sur le terrain et comment protéger les civils. Grâce à cette formation, nous avons été outillés sur ce qu’il faut faire pour protéger les civils, lesquels sont les principales victimes et souffrants», affirme Elysabeth Florence Mvondo, cadre en service au ministère de la Communication.

    Par ailleurs, la parfaite maîtrise du cadre des normes institutionnels, des défis et dilemmes qui s’opposent aux acteurs de la protection et la clarification de leurs rôles respectifs, sont de nature à garantir davantage d’efficience dans le cadre fructueux d’une approche globale impliquant tous acteurs (militaires, policiers et civils).

    La formation, a-t-on appris, a été co-organisée par l’EIFORCES et le Japon à travers le PNUD dans le cadre d’une Convention de partenariat d’appui multiforme.

    Landry Kamdem

  • Zone Cemac : Le Cameroun, deuxième puissance militaire en 2021

    Zone Cemac : Le Cameroun, deuxième puissance militaire en 2021

    Selon Global Fire Power, plateforme américaine spécialisée dans les questions de défense, le pays est classé 108e dans le monde et 21e en Afrique.

     

    Zone Cemac, Cameroun deuxième puissance militaire

    Le site internet américain Global Fire Power vient de publier son classement annuel des plus grandes puissances militaires. Le Cameroun est placé 108e mondial sur 138 pays. 101e en 2020, le pays perd sept places cette année. D’après ce classement, il est la seconde armée la plus puissante de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEMAC). 21e africain sur 35 États, le Cameroun est devancé par le Tchad qui occupe la 90e place mondiale et 15e puissance militaire du continent noir.  Dans les détails, notre pays possède un budget défense estimé à 350 millions de dollars. L’étude estime à plus de 9 millions le nombre total de personnes disponibles au Cameroun pour faire le service militaire.  Le personnel apte au service au Cameroun est estimé à plus de 5 millions, tandis que le personnel actif est de 14 000 personnes. Pour la puissance aérienne, il compte également 17 hélicoptères. S’agissant de la force terrestre, le pays possède 245 blindés, 60 artilleries automotrices et 20 projecteurs de roquettes.

    Première puissance de la CEMAC, le Tchad, quand à lui, consacre une modeste partie de son budget à la sécurité. Il est estimé à 82 millions de dollars avec un personnel militaire d’environ 30 500 personnes. De son vaste territoire enclavé en zone sahélienne, le pays du président Idriss Deby possède 385 blindés et 17 hélicoptères. Dans la sous- région, la 3e puissance militaire revient au Congo Brazzaville. 26e africain et 124e mondial, il alloué jusqu’à 700 millions de dollars pour son armée. L’effectif militaire actif est de 10 000 personnes. Il a 115 blindés et 8 hélicoptères, selon Global Fire Power. Le Congo est suivi de la RCA (4e). Le pays du président Touadera  est classé 31e africain et 131 mondial. 25 millions de dollars de budget sont consacrés à la défense pour 7200 militaires actifs. Il possède 45 blindés et un seul hélicoptère. Classé 5ème dans la sous-région avec une armée dont l’effectif est estimé à 5000 hommes, 23 aéronefs, 150 blindés, le Gabon arrive en dernière position. Il a un budget de 80 millions de dollars.

    Le maintien de l’Egypte au sommet en Afrique

    Sur le plan continental, l’Egypte continue de dominer militairement le continent. L’Algérie, l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Maroc (qui remplace l’Angola cette année) complètent dans l’ordre le Top 5 africain des puissances militaires en 2021. Sur le plan mondial, ce sont toujours les États-Unis qui occupent la première place du podium, avec un budget militaire estimé à 740 milliards de dollars. Ils sont suivis par la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du sud et la France, comme dans le classement de l’année précédente.

    Pour rappel, depuis 2006, ce classement repose sur plus de 50 facteurs (comme la taille de la population, la population en âge de travailler, la population en âge d’être mobilisée, le nombre de tanks, d’avions, de navires de guerre, le budget militaire, la dette extérieure..) pour déterminer le score de l’indice de puissance d’un pays donné et déterminer la capacité potentielle de guerre de chaque nation. La flotte de pétroliers, les hélicoptères et les forces paramilitaires sont pris en considération en 2021.

    Par ailleurs, on constate que 18 pays africains ne figurent pas dans ce classement : Bénin, Burundi, Cap Vert, Comores, Djibouti, Érythrée, Gambie, Guinée , Guinée Bissau, Guinée Équatoriale, Malawi , Maurice, Rwanda , Sao Tomé , Sénégal, Seychelles, Eswatini , Togo.

    Landry Kamdem

  • Budget 2021 : Le gouvernement fait le pari de la relance

    Budget 2021 : Le gouvernement fait le pari de la relance

    Pour assurer des perspectives brillantes à son économie l’État mise cette année sur certaines mesures fiscales et douanières.

     

    L’État croit avoir trouvé le comprimé qui évitera de paralyser l’économie camerounaise cette année. Ce budget s’exécute «dans un contexte difficile marqué par la persistance de la crise sanitaire», a indiqué Louis Paul Motazé mardi dernier lors du lancement du budget de l’État, à Ebolowa. En 2021, pour tenter d’améliorer les conditions de vie de ses populations, le gouvernement annonce plusieurs priorités accordées dans le domaine de la santé, les infrastructures, la paix, l’eau, l’industrie, entre autres.

    Crise épidémique oblige, le gouvernement s’engage cette année à mettre en place un train de mesures d’accompagnement destiné à soutenir les producteurs. «Il est prévu à cet effet dans la loi de finances 2021, en plus de la provision de 100 milliards de FCFA retenue au titre du Fonds de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales, une dotation additionnelle de 50 milliards de FCFA pour l’amorce de la mise en œuvre du Plan de soutien à la production et à la transformation locale des produits de grande consommation», a promis le ministre des Finances. Dans un environnement où les PME constituent 90% du tissu économique du pays, la pandémie contraint le gouvernement a effectué «l’allègement de la charge fiscale de toutes les entreprises et secteur directement touchés par la COVID-19».  Il est également prévu la suspension de la taxe de séjour afin d’améliorer le taux de fréquentation des établissements d’hébergement fortement touchés par le coronavirus.
    Il est prévu dans la loi finance 2021 une exonération des droits et taxes de douane l’essentiel des équipements et entrants destinés l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’industrie pharmaceutique.

    Cette loi soumet aux droits d’assises certains biens importés qui peuvent être produits sans entraves au Cameroun. Par ailleurs, en plus d’être confronté par des défis sécuritaires, l’État espère à fin 2021 obtenir un taux de croissance de 3,3 %, ceci sous l’hypothèse d’une reprise progressive de l’activité économique. Pour atteindre cette prévision, il compte par exemple injecter 1352 milliards de FCFA destinés à la réalisation des infrastructures et l’acquisition des équipements de longue durée (routes, ponts, hôpitaux et écoles, etc.). Ou encore collecter des recettes propres à hauteur de 3 349,7 milliards de FCFA soit 71,7% du budget général.

    Rappelons que le budget de l’État pour l’année 2021 est de 4865,2 milliards de FCFA en recettes et en dépenses, dont 4670 de FCFA pour le budget général et 195,2 milliards de FCFA pour les 12 comptes d’affection spéciale. Il augmente ainsi de 232,5 milliards de FCFA par rapport à l’exercice de 2020 qui était 4 632 milliards FCFA. Pour avoir l’enveloppe souhaitée, le gouvernement espère enregistrer en 2021 une production de pétrole de 24,8 millions de barils avec un prix de baril de 40,3 dollars américains ; une production de gaz de 82 milliards d’unités avec un prix de 4,4 dollars américains le baril ; un dollar américain estimé à 579,8 FCFA ; une augmentation des prix à la consommation de 2,5% et un déficit budgétaire de 2,8% du PIB.

    Landry Kamdem, envoyé spécial à Ebolowa

     

     

    Les gagnants et les perdants parmi les ministères

    L’enveloppe budgétaire de l’exercice 2021 est en hausse de 232,5 milliards de FCFA par rapport au montant de la loi de finances rectificative de 2020. Paradoxalement, peu de gagnants et beaucoup de perdants dans la répartition des dépenses par ministère.

     

    Le budget de l’État pour l’année 2021 est de 4 865,2 milliards de FCFA en recettes et en dépenses, dont 4 670 milliards de FCFA pour le budget général (dépenses courantes, investissements, dette publique) et 195,2 milliards de FCFA pour les 12 comptes d’affection spéciale. Il augmente ainsi de 232,5 milliards de FCFA (5%) par rapport au montant de la loi de finances 2020 qui était de 4632,7 milliards de FCFA. Malgré cette hausse, il y a beaucoup de perdants cette année et très peu de gagnants.

    Les gagnants
    En valeur, le budget qui grimpe le plus, c’est celui du ministère des Transports. Privé de 60% de son budget en 2020 (pour financer la lutte contre la COVID-19), il voit son enveloppe augmenter de 77,6%. Il passe de 10,713 milliards de FCFA (budget révisé exercice 2020) à 47,944 milliards pour l’exercice en cours. La Défense. Ses ressources sont passées de 230,257 milliards en 2020 à 245,913 milliards de FCFA en 2021, soit une hausse de 15,656 milliards de FCFA. Ce qui en fait toujours le premier poste budgétaire de l’État. Cet effort supplémentaire se traduira notamment en 2021 par la poursuite des missions régaliennes de l’armée et des engagements en cours. Surtout de mettre en œuvre de nouvelles actions comme la densification de la présence des forces de l’ordre sur le territoire ou encore l’acquisition des équipements pour les hôpitaux militaires. Autre rare gagnant du budget, le ministère des Travaux publics avec une augmentation de 5,233 milliards de FCFA, et un budget total qui touche les 464,842 milliards de FCFA.

    Avec ces fonds, le Mintp envisage de poursuivre des actions en cours dans la perspective de la : mise en œuvre des missions qui lui sont assignées par le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) ; la mise en œuvre du volet routier du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut) ; la mise à niveau de certaines infrastructures interurbaines dans le cadre des préparatifs du Chan 2020 et de la Can 2021 ; la mise en œuvre des recommandations du Grand dialogue national, notamment en ce qui concerne la reconstruction des infrastructures du Nord-ouest et du Sud-ouest. Contrairement à l’exercice2020, le ministère de la Décentralisation et du développement local reçoit pour le compte de 2021 1,7 milliards de FCFA supplémentaires. L’État va notamment augmenter son soutien au ministère de l’administration Territoriale (Minat), qui passe de 30,547 milliards de FCFA en 2020 à 34,785 milliards en 2021. Le ministère du Commerce voit aussi son plafond grimper de 709 millions de FCFA. Il quitte un budget de 6,786 milliards en 2020 à 7,496 milliards de FCFA en 2021.

    Les perdants
    La Santé. Malgré la crise sanitaire liée au coronavirus, le département ministériel de Manaouda Malachie est abaissé de 16,529 milliards de FCFA. Il est passé de 213,651 milliards de FCFA en 2020 à 197,122 milliards en 2021. Des économies que souhaite réaliser l’État dans un contexte de maîtrise de la pandémie. Le ministère des Sports (Minsep) devra aussi se serrer la ceinture. Alors que le Cameroun abrite le CHAN2020 et prépare la CAN2022, le département ministériel de Narcisse Mouelle Kombi voit son budget réduit de 72,436 milliards de FCFA en 2020 à 42,317 milliards en 2021, soit une baisse de 22,911. L’Eau et l’Énergie devra faire avec 8,126 milliards de moins qu’en 2020. Mais le Minee occupe la 5e position en termes de poids dans le budget (226,084 milliards de FCFA en 2021). Les ressources financières allouées au ministère des Postes et Télécommunications diminuent elles aussi de 39,193 milliards de FCFA en 2020 à 21,496 milliards cette année. L’Éducation de Base, les enseignements Secondaires perdent respectivement 2,5 milliards de FCFA et 18,046 milliards de FCFA chacun.

    Ni gagnants, ni perdants
    Le Contrôle supérieur de l’État figure parmi les départements ministériels de « seconde zone » possédant de petites dotations. Les données n’ont presque pas changé par rapport à 2019 avec seulement 5,091 milliards FCFA. Le tiercé des petits poucets est complété par le ministère du Travail et de la sécurité sociale qui possède 5,492 milliards FCFA. Une position où elle remplace le ministère Arts et de la Culture, désormais avant-dernier avec 4,727 milliards FCFA. Le plus petit budget de l’État revient au ministère de la Communication qui se contente de ses 4,6 milliards de FCFA.

    LK

  • Infrastructures : Les pistes du Mintp pour contenir les coûts des travaux routiers

    Infrastructures : Les pistes du Mintp pour contenir les coûts des travaux routiers

    A l’occasion de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a réuni ses collaborateurs autour de plusieurs problématiques conjoncturelles par vidéoconférence ce lundi 18 janvier 2021.

    Trois principaux thèmes étaient au cœur des travaux. Notamment la maîtrise des coûts des travaux routiers ; l’accompagnement des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) dans l’aménagement des infrastructures routières et la prolongation de la durée de vie des routes en terre à travers les matériaux locaux.

    La problématique de la maîtrise des coûts des chantiers routiers a retenu en grande partie de l’attention des participants. Son exposé a été présenté par Dr Tang Ahanda Barnabé, inspecteur général des services du Mintp. Ce dernier reconnait que le coût de certaines infrastructures routières au Cameroun comparables à des projets similaires dans le monde peut sembler très élevés. Cependant, «il faut dire que dans ce domaine, comparaison n’est pas raison, car très souvent, on compare rarement des choses similaires. Il faut être certain de comparer des choses comparables. Le cycle de vie d’un ouvrage (…), les choix réalisés à chaque étape sont de nature à modifier le coût de l’ouvrage et de ce qui devrait être comparé, peut-être sans doute pas le montant du marché passé pour la construction de celui-ci», a-t-il expliqué. Autrement dit, il existe un écart entre les coûts prévisionnels issus des études d’évaluation, le montant du marché signé et la somme des décaissements opérés une fois le chantier livré. Trois projets routiers illustrent d’ailleurs ce constat.

    Le projet de construction de l’entrée est de Douala (Phase I), le projet de construction de l’entrée ouest de la même ville (Phase I), et le projet de construction du tronçon Maki-Pont de la Mape. Le projet de construction de la phase I de l’entrée est de Douala est l’un des cas les plus illustratifs. Ici, le coût prévisionnel issu des études était de 47,111 milliards FCFA. Le contrat signé sur cette route de 3X2 voies longue de 10,2 km a porté sur un coût de 50,599 milliards FCFA. Au final, une fois le projet achevé, c’est plus de 60,901 milliards qui ont été décaissés. Soit un peu plus de 13, 790 milliards FCFA de différence entre le coût prévisionnel issu des études et le coût du projet réalisé.

    Pour sortir de cet engrenage, des propositions d’actions et de mesures ont été formulées par le Dr Tang Ahanda Barnabé. «Les coûts des prestations liées aux projets routiers devraient aussi être regardés et analysés sous le même paradigme. Maîtriser les coûts consiste à chercher à contenir ceux-ci, et leurs facteurs, dans chaque phase de vie du cycle du projet routier. Tous les acteurs du Mintp sont donc concernés mais aussi les autres maîtres d’ouvrage (décentralisation), ainsi que les acteurs intervenants directement ou indirectement dans le cycle de vie de l’ouvrage routier», a conclu l’inspecteur des services du Mintp.

    Landry Kamdem

  • Ebolowa : le niveau de jeu des Lions A’ inquiète

    Ebolowa : le niveau de jeu des Lions A’ inquiète

    Les populations vivent avec la peur au ventre en raison de la prestation insatisfaisante de l’équipe A’.

    Ebolowa: le CHAN sous fond d’inquiétudes

    À la commune d’Ebolowa I (région du Sud), sis à la rue du Lycée Le Blanc, des motos-taxis sillonnent la zone dans un modeste mouvement de va-et-vient. À 16h, ce quartier bondé d’habitations avec portails vit au rythme des populations riveraines. Certains préfèrent rester paisiblement chez eux, tandis que d’autres se désaltèrent dans les bars et restaurants de la place. Dans l’enceinte de Richard Tadum, ses clients visionnent un match de Série A (championnat italien) à l’écran. Les tubes musicaux de Lady Ponce, Locko ou encore de Happy «ô Tchapeu Tchapeu», figurent parmi les principaux de la playlist.

    Cette ambiance décontractée cache pourtant une angoisse dans le cœur des supporters des Lions A’, au moment où ils reçoivent leur premier adversaire samedi prochain en match d’ouverture du CHAN 2021. Une partie des supporters interrogées ici disent ne pas attendre grand-chose de l’équipe de Martin Ndtoungou Mpilé. «Tout ça, c’est à cause de l’arrêt du championnat», croit savoir Douglas Kameni assis dans cette buvette située au carrefour Lycée Le Blanc. Pour cet ancien footballeur de Matelot de Douala, il sera difficile pour le Cameroun d’être compétitif sur le terrain. «Cela fait pratiquement un an que les gars ne jouent pas. C’est difficile. On ne peut rien attendre du Cameroun. Ces derniers temps, on a joué au moins 10 matchs amicaux, on en a gagné peut-être deux et on a eu du mal à inscrire des buts», raconte-t-il, visiblement mécontent.

    Douglas n’est pas le seul à partager cet avis. Emmanuel Oscar Semé croit également que ce qui peut manquer à cette équipe, «c’est la compétition dans les jambes. Ils n’ont pas le rythme de la compétition parce que ça fait longtemps qu’ils n’ont plus joué. Ceux qui étaient aptes à jouer ont pensé à leur avenir en signant des contrats dans certains clubs étrangers», explique ce dernier en dégustant du vin.

    Cependant, d’autres supporters des Lions A’ se veulent plutôt optimistes. Tadum Richard fait partie de ceux-là. Le gérant du bar dénommé «Ça va se savoir» juge que nos joueurs peuvent aller loin dans cette compétition qui se joue chez nous. «Nous sommes les rois de la forêt. Donc nous comptons sur eux (Lions A’, Ndlr) à tout moment. Le football est souvent plein de surprises. Il ne faut pas seulement se limiter à leurs matchs amicaux», dit-il, installé derrière son comptoir. Avant de rajouter que «nos joueurs ont parfois un état d’esprit différent pendant les compétitions continentales avec des surprises à l’appui. Dans ces conditions, nous devons toujours faire confiance aux Lions. Comme en 2017 où personne ne s’attendait à ce que leurs aînés remportent le Coupe d’Afrique. Je crois que nos enfants peuvent aussi nous ramener le trophée. Car ils sont jeunes, talentueux et ont un moral de fer», conclut Richard.

    Par ailleurs, s’il y a une chose qui marquera les populations d’Ebolowa pendant le CHAN, c’est son caractère événementiel. Le Cameroun organise ce tournoi pour la toute première fois de son histoire. «Nous sommes contents que cette compétition ait lieu chez nous. Nous étions déjà trop habitués à aller jouer chez les autres. Sur le plan africain, la dernière compétition masculine de football que nous avons organisé remonte en 1972 (la CAN, Ndlr). C’est l’occasion pour nous de vendre notre pays malgré la pandémie. Nous souhaitons un bon séjour à tous les étrangers qui viendront visiter notre pays. Il y a plein de choses à découvrir au Cameroun en dehors du foot», confie Ernest, un mototaxi du quartier installé sur son engin à deux roues surmonté d’un toit métallique.

    Landry Kamdem,
    envoyé spécial à Ebolowa

  • Le point des préparatifs

    Le point des préparatifs

    Dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus, le pays hôte du Championnat d’Afrique des nations est confiant quant à la bonne tenue de l’événement à quelques jours du match d’ouverture entre le Cameroun et Zimbabwe, le samedi 16 janvier prochain.

    Esplanade du stade Omnisports de Yaoundé, jeudi 7 janvier 2021. Il est 7h15 et chaque seconde qui passe nous rapproche du Championnat d’Afrique des nations (CHAN). Les techniciens et les camions de production de la CRTV occupent déjà les lieux. Ils préparent l’installation du matériel technique devant permettre d’assurer la retransmission des rencontres sur nos écrans. Dans l’enceinte du siège du Cocan, nous nous approchons du service de la billetterie pour en savoir plus sur la disponibilité des badges et l’accès au stade.  Selon les informations recueillies, malgré l’épidémie du covid-19, le public aura bel et bien accès au stade dans le respect des mesures barrières. Les billets, quant à eux, devront être disponibles à partir de mardi 12 janvier.  Les prix varient entre 1000 et 50 000 FCFA.

    Les infrastructures prêtes pour le spectacle

    En ce qui concerne les hôtels, les établissements retenus sont déjà prêts. Quelques-uns ont déjà accueilli les premières délégations. Les mêmes dispositions sont observables dans le secteur de la restauration. «Nous aussi nous sommes prêts. Etant spécialisé dans les plats africains, nous n’allons pas trop changer notre menu. Nous allons plutôt ajouter des spécificités européennes pour les clients européens que nous allons recevoir», confie Achille Mokosso des Cascades du Mfoundi. Sur le plan des infrastructures, l’on apprend que tous les stades (Yaoundé, Limbé et Douala) sélectionnés sont parés et ont, du reste, abriter un mini-tournoi dénommé pré-Chan organisé par la Fédération camerounaise de football en vue de parfaire la préparation des Lions A’ avant le démarrage de la compétition que le pays accueille du 16 janvier au 7 février prochain. Le Stade de Japoma à Douala l’est également et a, aussi, accueilli la rencontre Cameroun-Mozambique (4-1) servant pour la 3ème journée des éliminatoires de la Can 2022. «Nous avons préparé la ville en faisant en sorte que nous puissions accueillir sur plusieurs lieux un public assez important, mais en veillant au respect des mesures barrières et tout en permettant aux acteurs de Douala de célébrer la fête football», indique Roger Mbassa Ndine, maire de la ville.

    Les Lions A’ ne rugissent pas

    Somme toute, le Cameroun, pays hôte, semble matériellement prêt pour accueillir le CHAN 2021. Cependant, la seule préoccupation qui retient l’attention de l’opinion publique nationale c’est l’équipe. Les Lions A’, comme on appelle l’équipe locale, participeront au tournoi pour la quatrième fois, leur meilleure performance étant les quarts de finale en 2011 et 2016. En octobre, l’entraîneur de l’équipe nationale locale du Cameroun, Yves Clément Arroga, a été limogé et remplacé par Martin Ndtoungou Mpile, à la suite de deux matches amicaux sans but contre le Sud-Soudan. Mais l’absence d’un championnat local compétitif et l’exode des joueurs semblent avoir fragilisé la préparation des joueurs pour la compétition. Le Cameroun est sans championnat depuis le mois de mars, conséquence d’un bras de fer féroce entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et la Ligue de football professionnel du pays (LFPC). D’ailleurs, avec un bilan de deux défaites et un nul, en trois matches de prépa CHAN, l’équipe du Cameroun peine encore à convaincre le public sur la qualité de jeu et de spectacle qu’elle devrait produire dans cette compétition.

    Landry Kamdem

  • Evénement : Bientôt le lancement des Rencontres Business Cameroun à Yaoundé

    Evénement : Bientôt le lancement des Rencontres Business Cameroun à Yaoundé

    Celles-ci ambitionnent d’accompagner les initiatives et les entrepreneurs dans les secteurs clés avec un impact favorable sur les populations.

     

    Pour les quatre prochains mois (janvier-avril), les organisateurs des Rencontres Business Cameroon (RBC) vont se concerter sur la problématique des petites et moyennes entreprises au Cameroun et leur accompagnement.  Destinées aux PME, les RBC sont un espace de visibilité et surtout un lieu de rencontre pour solutionner un problème réel ou une difficulté ponctuelle, à l’instar de celles rencontrées par les entreprises dans le contexte du Covid-19. Selon les responsables, elles visent la promotion des régions, leur savoir-faire et les entrepreneurs locaux. Inédites, elles organisent également une compétition nationale dédiée aux meilleurs PME et aux opportunités qu’offrent les 10 régions du pays. Celle-ci a pour but de détecter les talents et sélectionner les meilleurs projets qui bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour les sélectionnés.

    Les RBC, apprend-on, c’est aussi des rencontres corporatives à l’endroit des entrepreneurs et des acteurs économiques au Cameroun. Ces rencontres ont pour objectifs de stimuler la sphère entrepreneuriale au travers de trois articulations. Le tout, agrémenté par des professionnels en qualité d’intervenants.

    Toujours selon les responsables de l’événement, les RBC se feront en cinq étapes.  En janvier 2021, la phase plénière sera lancée. En février (Event 2), il est prévu le lancement de l’appel à projets qui se fera en ligne. En mars (Event 3), 30 candidats seront retenus sur l’ensemble du territoire national et encadrés par les meilleurs experts nationaux et internationaux pendant cinq jours. En avril (Event 4), c’est la soirée consacrée à la présentation des différents lauréats au grand public et à l’attribution de leurs prix. En avril (Event 5), les meilleurs champions régionaux intégreront la Cameroon Generation Unlimited Academy, programme d’incubation certifié. Leur formation ainsi que leur incubation dans un espace coworking sera prise en charge pendant trois mois sur six.

    Landry Kamdem

  • Covid-19 et Noso : le Minepat encense la résilience de l’économie camerounaise

    Covid-19 et Noso : le Minepat encense la résilience de l’économie camerounaise

    Le 3è numéro de «Minepat report» analyse les grands moments qui ont marqué l’actualité économique au Cameroun dans un environnement marqué par la pandémie et la guerre dans le Noso.

     

    La 3ème édition de «Minepat report»  vient de paraître. Le magazine bilingue d’informations du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire d’un volume de 56 pages, analyse la situation économique du Cameroun dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus. Ce qui amène l’équipe de rédaction à titrer en grande Une «Covid-19 : le pari de la résilience économique et sociale». Parmi les sujets traités dans ce magazine, on peut citer la lutte contre la covid-19, priorité à la mobilisation des financements, covid-19 : une opportunité pour le Cameroun ou encore la covid-19 est une opportunité pour «nos pays de changer de paradigme», selon Alamine Ousmane dans un entretien.

    De la page 32 à la page 41, tout un dossier est traité pour analyser la résilience dont a fait preuve l’économie du pays face au covid-19 tout au long de l’année 2020. Le dossier donne les détails sur les atouts ayant permis de résister aux répercussions de la pandémie. Notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso).

    Dans la rubrique actualité (page 10 à 31), «Minepat report» propose de cerner en profondeur les mécanismes de la mobilisation de 8,9 milliards FCFA, un montant destiné au lancement du Plan présidentiel de reconstruction du Noso. Saviez-vous que la Banque africaine de développement a débloqué 205 milliards de FCFA en faveur des projets de développement au Cameroun ? Un article vous livre les secteurs qui devront bénéficier de ces fonds. Plusieurs autres informations sont encore à retrouver dans cette édition.

    Landry Kamdem

  • Pont sur la Sanaga : Apres l’inauguration, une nouvelle vie pour les voyageurs de Batchenga-Ntui

    Pont sur la Sanaga : Apres l’inauguration, une nouvelle vie pour les voyageurs de Batchenga-Ntui

    L’infrastructure permettant de relier les régions septentrionales et méridionales du pays est officiellement ouvert au public. Un bonheur pour les habitants mais aussi les automobilistes qui empruntent ce passage.

    Vue du pont sur le fleuve Sanaga à Nachtigal

    Du bac (bateau) au pont, une nouvelle page s’ouvre pour les populations du fleuve Sanaga à Nachtigal sur l’axe-routier Batchenga-Ntui. Le 18 décembre 2020, à 11h22, l’ouvrage de 400 mètres qui relie Yaoundé-Ngaoundéré a été officiellement inauguré par le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi. Attendu longtemps, ce joyau architectural permet aux usagers de gagner en temps, en économie et favoriser les échanges.

    A bord de sa Yaris noire, Brice Eba est en excursion pour Ntui. « Les difficultés avec le bac sont finis. On peut désormais traverser cet axe routier sans problème. C’est magnifique et nous remercions les pouvoirs publics.  Avant nous étions obligés de prendre par le bac à la rive et d’autres les pirogues. Ça devenait très pénible ». Juste après quelques mètres, nous rencontrons quelques ouvriers qui nous expriment leur fierté d’avoir contribué à la construction de cette infrastructure routière aux cotés de l’entreprise française Razel. « C’est une fierté.

    Nous avons travaillé des jours et des nuits pour la réalisation de ce projet. Et aujourd’hui, voir le trafic a repris ici nous conforte énormément. Tout le monde va en tirer profit », fait remarquer Christian Mfoumou. Samuel, quant à lui, maitrise bien l’axe Batchenga-Ntui. Chauffeur d’un mini bus qui assure le transport interurbain, il partage les obstacles rencontrés auparavant lors de ses voyages. « Chaque fois, pour faire Yaoundé-Ntui, il fallait prendre le bac (bateau) pour traverser le fleuve. Il n’y avait pas encore le pont. Parfois, nous arrivions et le bac était infonctionnel et nous étions obligés de faire un détour par Sa’a avant d’atteindre le département du Mbam et Kim sur un tronçon impraticable, plein de nids de poules. Il fallait aussi s’armer de patiente parce que le voyage pouvait faire jusqu’à 4 heures. Ce calvaire est fini maintenant », se réjouit-t-il.

    Ce pont fait partie d’un projet beaucoup plus important. Il est situé sur le corridor Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati (381,2km) qui a également une vocation sous-régionale. La route dont le coût est estimé à 360 milliards de FCFA, est financé conjointement par l’État du Cameroun, la Banque africaine de développement (BAD), des États de l’Afrique centrale, l’Agence française de développement, l’agence japonaise de coopération internationale (Jica) et la Banque islamique de développement.

    Landry Kamdem

  • Coopération UE-ACP : le Cameroun lève le voile sur post-Cotonou

    Coopération UE-ACP : le Cameroun lève le voile sur post-Cotonou

    Le pays a pris part à la 111ème session du Conseil des ministres de l’Organisation des États d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) pour donner sa position sur ce nouvel axe de coopération avec l’Union européenne dont l’implémentation est prévue fin 2021.

     

    La 111ème session du Conseil des ministres OEACP (anciennement dénommé groupe des Etats ACP) s’est refermée le 17 décembre 2020 par vidéoconférence. Elles rassemblaient des fonctionnaires provenant de 79 pays membres. Au cœur des travaux, la coordination du partenariat avec l’Union européenne au regard des directives européennes pour la Programmation 2021-2027. Pendant cette période, les parties prenantes envisagent de renforcer leur collaboration dans des domaines aussi variés que ceux des droits de l’Homme, la démocratie et la gouvernance. La paix et la sécurité. Le développement humain et social. La viabilité environnementale et le changement climatique. La croissance et le développement économiques durables et inclusifs, la migration et la mobilité.

    Au cours de cette vidéoconférence, les intervenants ont fait part de leurs approbations ou de leurs attentes au sujet des préoccupations et des projets communs au Groupe. Le Cameroun, à travers le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, a pris part aux travaux. A l‘occasion, son intervention s’est posée sur quelques réformes en cours de validation en lançant un plaidoyer permettant de voir plus clair sur les contours de ce nouveau partenariat UE-OEACP. «Il est dès lors aisé de constater que le dialogue sera dorénavant au cœur du partenariat avec l’Union européenne et alors même que le cadre institutionnel du futur accord n’a pas expressément désigné l’interface au niveau national ou régional. En se référant aux articles 3 et 95 du futur accord, je voudrais suggérer que les parties mettent en place des mécanismes ouverts et transparents, favorables à des consultations structurées», a affirmé le Minepat. Selon ce dernier, le Cameroun milite pour que cette fenêtre soit saisie en vue d’asseoir une bonne combinaison des partenariats avec l’UE. C’est dire que l’OEACP devrait fortement avancer vers le cap fixé par l’Accord de Georges Town révisé. Pour cela, a-t-il ajouté, le secrétariat devrait envisager, dans le court terme, des actions permettant d’entrevoir «le dialogue avec l’Union européenne de manière solidaire dans une approche orientée et structurée. Et deuxièmement, l’ouverture de l’OEACP aux autres partenaires stratégiques pour un développement durable et inclusif».

    Landry Kamdem, Stg

  • Crise dans le NOSO : Nouvel appel onusien à un dialogue inclusif

    Crise dans le NOSO : Nouvel appel onusien à un dialogue inclusif

    L’exhortation en vue d’une sortie de crise dans les zones anglophones du Cameroun est consignée dans le document présenté au Conseil de sécurité le mercredi 9 décembre dernier par le représentant spécial d’Antonio Guterres en Afrique centrale.

    François Louncény Fall, représentant d’Antonio Guterres préoccupé par la crise du Noso au Cameroun

    Le 19e rapport du secrétaire général des Nations Unies sur la situation sécuritaire et politique en Afrique centrale a été présenté par vidéoconférence au Conseil de sécurité par le représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC), François Louncény Fall. L’accent a été mis sur les menaces permanentes des groupes armés ainsi que sur la pandémie du Covid-19 qui a perturbé la stabilité politique, économique et sociale de la région.

    Au Cameroun par exemple, le chef BRENUAC dit avoir constaté lors de sa derrière visite en novembre 2020 que la violence persistait dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Et malgré la tenue d’un Grand Dialogue national qui devait permettre le retour à une stabilité dans ces régions. «Au Cameroun, la violence incessante dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest reste très préoccupante. La persistance des déplacements forcés, des violations des droits humains et des atteintes à ces droits et des attaques contre les civils, y compris les écoliers et les travailleurs humanitaires, ainsi que les obstacles qui continuent d’entraver l’accès humanitaire, sont regrettables», écrit le BRENUAC dans son rapport.

    Au nom des Nations unies, le Bureau régional pense que «seule la cessation des hostilités et un dialogue politique visant à mettre fin à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest peuvent créer un environnement propice à la protection des civils, au respect des droits humains et à une paix et à un développement durables». L’application des recommandations issues du Grand Dialogue national, de même que «la poursuite du dialogue avec toutes les parties», apprend-on, restent essentielles à la construction d’une paix et d’un développement durables. «J’appelle le gouvernement camerounais à accélérer ce processus en vue de traiter les questions essentielles soulevées dans le cadre de ce dialogue», fait savoir François Louncény Fall.

    Des mesures «plus concrètes»
    Plusieurs délégations se sont ralliées aux inquiétudes du haut fonctionnaire, à l’instar de celles de l’Afrique du Sud, du Niger, de la Tunisie et de l’Allemagne, alarmées face à la flambée de violence dans ce pays, où la population civile «paye le prix fort». La situation dans les régions anglophones du Cameroun est alarmante, a considéré l’Allemagne, en estimant qu’il n’existe pas de solution militaire à ce conflit. Il n’y aura pas de paix durable sans un dialogue politique entre le gouvernement et les séparatistes, a assuré la délégation, qui a précisé que Berlin appuie les efforts déployés par la Suisse pour parvenir à ce résultat. Selon le représentant, les conclusions du Grand Dialogue national organisé par les autorités sont insuffisantes. Le gouvernement camerounais doit prendre des mesures «plus concrètes», a conclu le représentant spécial de secrétaire général de l’Onu, en condamnant aussi les attaques lancées contre les représentations diplomatiques sur son territoire.

    Landry Kamdem