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Archives des AMBASSADES - Page 35 sur 36 - Journal Intégration

Journal Intégration

Catégorie : AMBASSADES

  • S.E. Peter Henry Barlerin

    S.E. Peter Henry Barlerin

    Sa biographie officielle le présente pourtant comme un «diplomate de carrière».

    Pourtant, la dernière sortie de l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun a été très mal appréciée par le pouvoir en place. Dans un communiqué publié le 18 mai 2018, après avoir été reçu en audience par Paul Biya, le cadre supérieur du service des affaires étrangères américain suggère au chef de l’Etat camerounais de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle, afin d’entrer dans l’histoire par la grande porte.

    Ce qui lui a valu d’être convoqué au ministère des Relations extérieures (Mirex), où il lui a été «fait part de la vive désapprobation du gouvernement camerounais après sa démarche, qui viole tous les usages diplomatiques en la matière, ainsi que les règles de civilité et de droit, tant dans la forme que dans le fond».

    En bon diplomate, l’ancien haut fonctionnaire du bureau des affaires africaines a plaidé, selon un communiqué du Minrex, «le fait que ses propos ont été mal interprétés par la presse». Mea culpa ? «Il a dit avoir pris bonne note des objections qui ont été faites par le ministre des Relations extérieures, et a au contraire tenu à réfuter l’idée selon laquelle il est venu changer le leadership au Cameroun», ajoutant qu’«il compte apporter sa contribution à la stabilité du Cameroun, et ne saurait partager les positions des sécessionnistes».

  • Projets intégrateurs: Les financements du pont sur le Logone bouclés

    Projets intégrateurs: Les financements du pont sur le Logone bouclés

    Des accords de prêts entre le Cameroun et la Banque africaine de développement signés le 24 mai à Busan en Corée du Sud.

    Le moment des paraphes à Busan

    Les 56 milliards de francs CFA nécessaires au financement du projet régional intégrateur du réseau routier dans le bassin du lac Tchad -reliant le Cameroun et le Tchad- sont disponibles. En marge des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (Bad), les deux derniers accords de prêts, d’un montant global de 29,65 milliards de francs CFA, ont été signés entre l’institution financière africaine et l’Etat du Cameroun.

    Le directeur général pour l’Afrique centrale, Ousmane Doré, a paraphé les documents pour la Bad. Le ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, en a fait autant pour le Cameroun. Cet acte marque la fin du processus de mobilisation des financements de ce projet. En effet, fin avril, il avait déjà fait l’objet d’une convention de financement signée à Bruxelles avec l’Union européenne (UE). Un don de 26,24 milliards de francs CFA, au titre de la contribution de l’UE à la réalisation du projet.

    Parmi les activités inscrites à ce projet intégrateur, il y a la construction d’un pont sur le fleuve Logone, entre les villes de Bongor au Tchad et Yagoua au Cameroun d’une longueur totale de 620 mètres linéaires; la construction d’une route de raccordement sur environ 14 km de part et d’autre des deux villes; et des aménagements connexes portant sur la réhabilitation d’infrastructures socioéconomiques et la promotion des activités entrepreneuriales des femmes et des jeunes en vue d’amplifier les impacts du projet.
    «Ce projet s’inscrit dans les priorités stratégiques des deux pays et est conforme à la stratégie à long terme 2013-2022 de la banque, qui accorde la priorité aux infrastructures à caractère régional.

    Il s’intègre à deux des axes majeurs des cinq priorités opérationnelles de la Banque, les High5 notamment, «Intégrer l’Afrique» et «Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique», explique Ousmane Doré. «Le projet est en cohérence avec le document «Cameroun Vision 2035» qui considère que le développement des infrastructures doit être étroitement encadré par les objectifs économiques visant entre autres à transformer le pays en principal carrefour des échanges en Afrique centrale», indique pour sa part Alamine Ousmane Mey.

    Le projet vise l’amélioration du système de transport de la région du bassin du Lac Tchad et le développement de la compétitivité économique de cette zone transfrontalière, par la création d’une nouvelle route de transit. Ce projet est particulièrement important du fait des enjeux sécuritaires de la zone, en proie à la menace de la secte Boko-Haram.

    Grâce à une meilleure circulation des personnes et des biens entre les deux pays, et au désenclavement des zones à fortes potentialités économiques du Nord du Cameroun (agriculture, minerais, bois…) et du Sud – Ouest du Tchad, les coûts de transport seront réduits, les conditions de vie des populations riveraines de la route seront améliorées, le commerce et le transit facilités.

    Bobo Ousmanou

  • 7,8 milliards FCFA

    C’est la somme que le Fonds de l’Opep pour le développement international (Ofid) va prêter au Cameroun. L’argent est destiné au financement partiel du projet d’électrification rurale phase II.

    C’est le pactole généré par les industries extractives dans les caisses de l’Etat du Cameroun à la faveur de la signature de nouveaux contrats pétroliers et la promulgation d'un nouveau code minier
    Les billets de banque

    L’accord de prêt a été signé le 24 mai dernier à Busan (Corée du Sud) par Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Economie, et Belkacem Ouzrourou, directeur régional Afrique centrale de l’Ofid. D’un coût global d’environ 18,3 milliards de francs CFA, le projet prévoit la réalisation de grandes lignes d’ossature reliant les unités administratives, les localités frontalières ou celles de grande importance tout en permettant le développement de l’électrification rurale à faible coût à travers de petites antennes de dérivation.

  • Mgr Julio Murat

    Mgr Julio Murat

    Le nouveau nonce apostolique au Cameroun et en Guinée Equatoriale, nommé fin mars dernier, est arrivé à Yaoundé dans la nuit du 15 au 16 mai 2018.

    Le matin de son arrivée, le remplaçant de Mgr Pierro Pioppo a été accueilli par les évêques et archevêques du Cameroun, avant de présenter les copies figurées de sa mission au ministère des Relations extérieures. Le locataire de l’ambassade du Vatican au Cameroun, que l’on dit «polyglotte hors pair», n’a pas encore fait de déclaration depuis son arrivée à Yaoundé.

    Docteur en droit canonique, Mgr Julio Murat est originaire de Turquie. Il y est né un 18 août 1961. Son passé de prélat est riche d’expériences vécues entre l’Europe et l’Afrique, depuis son ordination en tant que prêtre à Rome le 25 mai 1986 par le Pape Jean Paul II à la Basilique Saint Pierre. Avant le Cameroun, Mgr Julio Murat a officié en Indonésie, au Pakistan, en Biélorussie, en Autriche, en Zambie et au Malawi.

  • Transport multimodal: L’appoint de la Banque mondiale au Cameroun

    Transport multimodal: L’appoint de la Banque mondiale au Cameroun

    L’institution de Brettons Woods a présenté la semaine dernière ses appuis pour une plus grande fluidité du transport des biens au port de Douala et dans les corridors sous régionaux qui dépendent de cette infrastructure.

    Port de Douala, point de départ de plusieurs corridors sous-régionaux.

    Dans le cadre de sa stratégie intégrée sur le transport multimodal, la Banque mondiale appuie le Cameroun dans la facilitation du transit des marchandises. Cet appui prend corps à partir du port de Douala à travers l’amélioration des stockages et des procédures de dédouanement. Il s’achève dans la densification du réseau routier sous-régional qui lie le Cameroun au Tchad et à la RCA.

    Transport multimodal

    L’institution de Bretton Woods apporte son soutien à la mise en place d’un nouveau régime de transit au Cameroun. Celui-ci consiste à rendre automatique et à réduire le nombre et la durée des autorisations administratives. Il consiste en outre à un meilleur traitement des marchandises pour un passage rapide des frontières. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre l’établissement du guichet unique et l’augmentation des tarifs de l’entreposage des conteneurs au port de Douala.

    Pour l’équipe d’experts en transport de la Banque mondiale, cette augmentation vise à contraindre les opérateurs économiques à débarrasser les quais d’entreposage. Car, estiment-ils, les prix avantageux pratiqués par le Cameroun encourageaient certains opérateurs à prolonger le séjour portuaire de leurs conteneurs. Ce qui a occasionné la congestion du port de Douala.

    D’autres secteurs tels que le transport aérien et ferroviaire bénéficient de l’accompagnement de la Banque mondiale. Pour le premier, il s’agit d’un accompagnement dans l’amélioration de la sureté et la sécurité. Pour le second, il s’agit de la sécurisation des voix ferroviaires. Pour appuyer la stratégie intégrée du transport multimodal qu’elle œuvre à mettre en place, l’institution financière octroi 4 millions de dollars. Un plan d’investissement prioritaire dans les transports devrait être présenté en mars 2019.

    Corridors

    A travers les corridors transfrontaliers de la sous-région, la Banque mondiale veut soutenir les échanges intracommunautaires. Dans le cadre du projet «Cemac transport and trade facilitation» d’un montant de 650 millions de dollars validé depuis 2007, deux tronçons sont actuellement en réhabilitation sur le corridor Douala-Ndjamena.

    Il s’agit de l’axe Mora-Dabanga-Kousseri long de 207 km. D’un coût de 61 milliards de francs CFA (45 milliards pour la banque mondiale et 15 milliards pour le Cameroun), ce chantier a connu des perturbations après le kidnapping des employés de la précédente entreprise de construction. Aujourd’hui, c’est le génie militaire qui assure les travaux.

    Le second tronçon relie Babadjou à Bamenda. Il est en cours d’exécution. Un premier satisfecit de la Banque mondiale est la livraison déjà effective des chantiers routiers au nord et au sud de N’Gaoundéré. Pour améliorer le service sur les tronçons sous régionaux, la Banque mondiale envisage mettre sur pied un observateur des corridors.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Jérusalem, une fracture pour l’Afrique !

    Jérusalem, une fracture pour l’Afrique !

    A la veille de la Nakba (exode de 700.000 Palestiniens suite à la création de l’État d’Israël en 1948) et de la commémoration de l’indépendance d’Israël, l’Amérique de Donald Trump a symboliquement inauguré son ambassade transférée à Jérusalem.

     

    Une inauguration aux allures de reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, en violation du droit international et des résolutions successives des Nations unies (résolutions 242 et 478 du Conseil de sécurité). Le 21 décembre 2017, l’Assemblée générale de l’Onu avait condamné par vote (128 voix contre 9 et 35 abstentions) la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

    Dans cette lutte de droit et d’intérêts, l’Afrique apparait très divisée. Si la Tunisie a interpelé la responsabilité américaine dans les violences à la frontière avec la bande de Gaza, l’Afrique du Sud, quant à elle, a rappelé son ambassadeur avec effet immédiat après la mort de 55 Palestiniens à la frontière. Cette décision s’expliquant par la proximité historique entre l’ANC et l’autorité palestinienne.

    Bravant tout questionnement sur le continent, douze pays africains ont assisté à l’inauguration de la mission diplomatique des Etats-Unis d’Amérique. Il s’agit de l’Angola, du Cameroun, de la République du Congo, de la Côte d’Ivoire, de l‘Ethiopie, du Kenya, du Nigeria, du Rwanda, du Soudan du Sud, de la Tanzanie, de la Zambie et de la République du Soudan. Plusieurs de ces pays sont d’ailleurs membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), proche idéologiquement et religieusement de la Palestine.

    Parmi ces pays, d’aucuns font face à des mouvements de sécession et d’indépendance. D’autres en ont souffert. Certains connaissent la légitimité de l’histoire et du droit international dans la violation des espaces terrestres. Au niveau social, des manifestations ont été menées sur le continent. C’est le cas en Mauritanie et au Sénégal. La société civile est montée au créneau pour dénoncer la décision américaine.

    L’Union Africaine (UA), organisation continentale de 54 pays, a fait entendre sa position. Pour elle, «la relocalisation de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem ne peut qu’aggraver les tensions dans la région et compliquer encore davantage la recherche d’une solution durable au conflit israélo-palestinien». Le président de la Commission de l’UA rappelle d’ailleurs «la solidarité de l’Union africaine avec le peuple palestinien dans sa quête légitime d’un État indépendant et souverain avec Jérusalem-Est pour capitale»

    Valeurs idéologiques ?

    L’histoire renseigne que les peuples noir et juif ont le plus subi la persécution et l’humiliation. On pourrait sans doute se mettre à rêver que ceux-ci soient des chantres invétérés de la cohabitation pacifique, du dialogue, de la justice et de la paix. Le capitalisme étant passé par là, on est aujourd’hui plus enclin à préserver ses intérêts et à faire attendre les idéaux qui valorisent l’humanité et le bien être humain. Sinon comment comprendre que la plupart de ces pays, qui s’étaient abstenus à l’Onu en décembre 2017, ont répondu présents à l’exception du Togo, qui avait lui voté favorablement.

    Le durcissement de ton de Washington a donc eu l’effet escompté. En décembre dernier, l’administration américaine n’avait pas digéré l’issue du vote. Nikki Haley, ambassadrice des USA à l’Onu avait alors déclaré : «les Etats-Unis se souviendront de ce jour où ils ont été pris pour cible à l’assemblée générale pour le simple fait d’avoir exercé leur droit de nation souveraine.

    Nous nous en souviendrons lorsque l’on nous demandera à nouveau d’être les principaux contributeurs des Nations unies». Donald Trump avait, pour sa part, menacé de frapper au portefeuille en ces termes: «nous prenons note de ces votes. Tous ces pays qui prennent notre argent et ensuite votent contre nous au Conseil de sécurité».

    Depuis l’annexion par Israël de Jérusalem-Est en 1967, la ville est intégralement sous administration civile israélienne (siège du pouvoir des institutions de pouvoir: Knesset, gouvernement). Tel Aviv et d’autres villes accueillant les chancelleries.

    Zacharie Roger Mbarga

     

  • Art et culture: Les rayons italo-camerounais illuminent Mbalmayo

    Art et culture: Les rayons italo-camerounais illuminent Mbalmayo

    La 132ème fête internationale du travail, dans le chef-lieu du département du Nyong-et-So’o, a servi de tribune d’expression à la coopération entre les deux pays.

    Sergio Mattarella, en visite à Mbalmayo le 19 mars 2016

     

     

     

    Prenant part à la parade à la Place des fêtes de Mbalmayo (à une soixantaine de kilomètres de la capitale), le personnel du Centre d’Orientation Educative (COE) a fait montre de son savoir faire, à travers des reflets multicolores aux couleurs du Cameroun et de l’Italie.

    Sous le prisme du COE (présent depuis 1970 au Cameroun et dont le siège est à Mbalmayo), la coopération Cameroun-Italie, vieille de plusieurs décennies, ménage la monture et la visibilité de la culture camerounaise. Par le biais des actions et projets pilotés depuis Mbalmayo, le Coe via sa dernière trouvaille (Cam on !), entreprend des initiatives avec une portée à l’échelle nationale et internationale.

    Cam on !

    Prenant part à la parade à la Place des fêtes de Mbalmayo (à une soixantaine de kilomètres de la capitale), le personnel du Centre d’Orientation Educative (COE) a fait montre de son savoir faire, à travers des reflets multicolores aux couleurs du Cameroun et de l’Italie.

    Sous le prisme du COE (présent depuis 1970 au Cameroun et dont le siège est à Mbalmayo), la coopération Cameroun-Italie, vieille de plusieurs décennies, ménage la monture et la visibilité de la culture camerounaise. Par le biais des actions et projets pilotés depuis Mbalmayo, le Coe via sa dernière trouvaille (Cam on !), entreprend des initiatives avec une portée à l’échelle nationale et internationale.

    En plus des expositions et sensibilisations sur l’importance de valoriser la culture, le projet d’entreprise sociale et d’éducation au Cameroun, Capacity Bulding, en abrégé « Cam, On ! », est déjà actionné. Entre autres, par la mise sur pied du Comité de pilotage chapeauté par Alex Mbarga, le démarrage en novembre 2017 des cours à la Libre Académie des Beaux-Arts (LABA), l’inscription dès lundi dernier des journalistes à la participation d’un séminaire sur la formation artistique etc., Cam On !, s’inscrit dans la dynamique impulsée par le chef de l’Etat italien, Sergio Mattarella, en visite à Mbalmayo le 19 mars 2016.

    Lequel, en vantant le partenariat entre les deux pays, conviait les acteurs à davantage mettre en exergue la culture, l’art, la formation artistique et la préservation de l’identité culturelle du pays hôte dans les structures italiennes implantées ici.

    Démembrement de la Libera Academia di Belle Arti, Laba, basée à Brescia en Italie, la Laba pôle Cameroun en construction au quartier Logbaba à Douala, abrite pour le moment une trentaine d’étudiants de différentes nationalités d’Afrique centrale, une quinzaine de personnes dans le corps administratif et enseignant, constitué de Camerounais et d’Occidentaux.

    Selon Alex MBARGA, par ailleurs promoteur du Coe, la 1ère phase de l’ouvrage sera finalisée ce mois. Débutés à bonapriso à douala, les cours se poursuivent présentement au siège de l’institution au quartier Logbaba. «A court terme, l’aboutissement des procédures administratives fera pousser de terre deux pôles de formation similaire à Mbalmayo et à Bafoussam, disposant d’un Hub culturel et artistique », précise t-il. L’un des atouts majeurs selon lui étant «la possibilité pour de jeunes artistes de solliciter de micro- crédits pour leurs Start up».

    Syncrétisme

    Sous la houlette de la Laba, Cam on !, est une innovation sur le champ de l’enseignement artistique au niveau supérieur. Ainsi, la Laba offre 03 ans de formation en design, graphique design multimédia et fashion design. Laquelle est sanctionnée par l’obtention d’une licence professionnelle avec «possibilité de 02 ans de formation dans le pôle mère en Italie, en vue de l’obtention d’un master 2», à en croire le promoteur. Il précise qu’«une attention est par ailleurs accordée à l’enseignement de l’italien et de l’anglais, d’où le choix de l’anglicisme Cam on !».

    Né en avril 2017, Cam On ! se propose entre autres de préparer les étudiants à une insertion socio – professionnelle adéquate dans les secteurs sus-mentionnés, mais aussi, de la communication et de l’industrie multimédia. C’est d’ailleurs dans le prolongement de ses activités que « Cam on !», compte ouvrir davantage ses portes en faveur de la formation des journalistes culturels, avec des ateliers pratiques au cours de cette année en guise d’additif à celle de la semaine du 04 au 10 décembre 2017.

    Tenu sur le thème : «le journalisme et la perspective de promotion artistique au Cameroun», cet atelier du projet Cam on, ainsi que plusieurs autres initiatives et perspectives en faveur de la coopération Cameroun-Italie ainsi ont fait l’objet d’une évocation par le personnel, lors des réjouissances marquant la fête Internationale du travail à Mbalmayo.

    Zénabou Nkouandou (DDCOM –Nyong et So’o)

    Une vue du COE à Mbalmayo.

     

  • S.E. Jalel Snoussi

    S.E. Jalel Snoussi

    De ce Tunisien, ses collègues diplomates disent qu’il est doué pour le «marketing diplomatique».

    L’on en a encore eu la preuve lors du premier Salon africain du bâtiment et des métiers connexes (Afribat), tenu à Yaoundé la semaine dernière. Sur le fond de cet événement, l’actuel plénipotentiaire de la Tunisie au Cameroun a développé des arguments adaptés au pays dans lequel il se trouve. Sur la forme, il a été à l’aise face à la presse.

    Accrédité au Cameroun depuis 2015, cet homme assure que les différentes facettes de l’activité diplomatique peuvent se résumer en quatre verbes, souvent utilisés par les diplomates eux-mêmes lorsqu’ils parlent de leur travail: représenter, informer, négocier et organiser.

    Pour cela, il accepte de lourdes contraintes : être au service des visiteurs, accepter de longs horaires y compris la nuit ou le week-end. Question pour lui de donner une tonalité particulière au travail qui est le sien.

     

  • 150: milliards de francs CFA

    La Banque mondiale (BM) via l’Association internationale de développement (IDA) vient de mettre cette somme à la disposition du gouvernement camerounais.

    C’est le pactole généré par les industries extractives dans les caisses de l’Etat du Cameroun à la faveur de la signature de nouveaux contrats pétroliers et la promulgation d'un nouveau code minier
    Les billets de banque

    L’argent, précise-t-on, est prioritairement destiné au financement de quatre projets (filets de sécurité sociale, renforcement de la performance du système de santé, appui au programme de développement communautaire et appui à la réforme de l’éducation).

    Selon Elisabeth Huybens, directrice des opérations pour le Cameroun à la BM, «ces quatre projets seront menés de manière intégrée afin de trouver des solutions plurisectorielles aux problèmes complexes des réfugiés et des communautés d’accueil».

    Avec cet appui financier, le Cameroun devient le premier pays à profiter du nouveau sous-guichet régional de 2 milliards de dollars créé par l’IDA pour aider les pays à faible revenu et confrontés aux flux massifs de réfugiés. Selon le HCR, le Cameroun abrite actuellement et généreusement près de 350 000 réfugiés venus de la RCA et du Nigeria, avec déjà environ 10 000 nouvelles arrivées depuis le début de l’année 2018.

  • Infrastructures régionales: Le coup de pouce de l’Union européenne

    Infrastructures régionales: Le coup de pouce de l’Union européenne

    Bruxelles va contribuer à la construction de deux ponts qui vont faciliter les échanges entre le Cameroun et deux de ses voisins.

    Photo de famille à l’issue des discussions.

    Les travaux de construction du pont sur le Logone à l’Extrême-nord et celui sur la Cross River dans Sud-ouest devraient être lancés en début 2019. «Pour les deux ponts, les conventions de financement ont été signées à Bruxelles il y a deux semaines (27 avril 2018 NDLR). Il y a encore une question liée au niveau d’endettement du Cameroun.

    Mais le planning prévoit que les travaux commencent en début 2019», informe Aliou Abdoullahi. Le coordonnateur de la Cellule d’appui à l’ordonnateur national du Fonds européen de développement (Caon-Fed) s’exprimait le 08 mai dernier au sortir d’une visite de courtoisie effectuée à la délégation de l’Union européenne (UE), puis au siège de la cellule, par une délégation gouvernementale à l’occasion de la célébration de la fête de l’Europe.

    Intégration n’a pas pu avoir les détails sur la nature du problème en rapport avec le niveau d’endettement du Cameroun. En revanche, il est acquis que, pour la construction de ces deux ouvrages, l’UE met sur la table sous forme de don, 65 millions d’euros (environ 43 milliards de francs CFA), soit un peu plus de 26 milliards de francs CFA pour le premier pont et plus de 16 milliards pour le second pont.

    Le reste du financement est assuré par un prêt de la Banque africaine de développement (Bad). A la Caon-Fed, on précise que le financement de Bruxelles est un soutien de l’UE au Cameroun «dans son rôle de pays pivot pour le développement des infrastructures régionale».

    Projets intégrateurs

    Le pont sur le fleuve Logone, entre Yagoua (Cameroun) et Bongor (Tchad) va contribuer à l’amélioration de la circulation des biens et des personnes et au désenclavement des zones à fort potentiel économique entre la région septentrionale du Cameroun et le Nord-Est du Tchad. Ce projet ambitionne de redynamiser les échanges commerciaux entre le Cameroun et le Tchad.

    Ces échanges sont lourdement affectés par la présence de la secte terroriste Boko Haram. Du pont à double voie (de 402 mètres, sur la Cross River entre Bamenda -Cameroun- et Enugu -Nigéria), il est attendu la fluidité du trafic au passage de la frontière entre les deux pays. Ce pont aura, par ailleurs, la particularité de faciliter les échanges socio-économiques et commerciaux entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDAO).

    D’autres projets d’infrastructures d’importance régionale sont déjà en phase de maturation. On peut citer le projet d’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad. Selon nos informations, les études financées par l’UE sont déjà disponibles et Bruxelles serait disposée à contribuer à hauteur de 30 millions d’euros (près de 20 milliards de francs CFA) pour sa réalisation.

    Dans la pipe également, le réaménagement du tronçon Magada-Maroua sur la Route nationale n°1 et du segment Magada-Yagoua sur la Route nationale n°12 dans l’Extrême-nord dont les études techniques menées toujours sur financement de l’UE sont en cours. En maturation aussi, la rénovation du chemin de fer entre Belabo et Ngaoundéré et de la construction de la Ring-Road.

    Aboudi Ottou

  • Nucléaire iranien : le malheur des uns, le bonheur des autres

    Nucléaire iranien : le malheur des uns, le bonheur des autres

    Une fois de plus, le proche et le moyen orient sont en état d’alerte.

    La région court un sérieux risque d’instabilité. L’accord sur le nucléaire iranien est presque mort ! Les Etats-Unis, principal pourvoyeur de moyens, se sont retirés de l’accord et ont infligé de nouvelles sanctions à l’Iran. Devant une Europe commentatrice et une agence de l’énergie atomique (AIEA) ignorée.

    Dans la soirée du mercredi 9 mai, la force Al-Qods, force extérieure de la révolution iranienne, a tiré de Kiswa en Syrie sur le plateau Golan occupé par Israël. Le système de défense antiaérien Dôme de fer a intercepté plusieurs roquettes parmi les vingt tirées. L’immédiateté de la riposte israélienne a été violente, comme il fallait s’y attendre.

    Selon l’observatoire syrien des droits de l’homme, elle a fait plus de 40 victimes. A travers son ministre de la défense, Avigdor Lieberman, Israël a été laconique dans sa mise en garde : «ils (iraniens) ne doivent pas oublier l’adage selon lequel, si la pluie nous tombe dessus, la tempête s’abattra sur eux». Une situation qui n’est pas loin de rappeler les prémices du conflit en Irak.

    Enjeux

    Comme en 2002 sur l’Irak, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, «a prouvé», à l’aide d’un PowerPoint, l’enrichissement d’uranium par l’Iran à des fins militaires. Motivant ainsi la décision américaine de quitter l’accord-cadre sur le nucléaire iranien signé en juillet 2015 par les cinq membres permanents du conseil de sécurité des Nations unies, l’Allemagne, l’Union européenne et l’Iran. Le jour d’après, l’envahissement de l’Irak créa un engrenage qui engendra l’industrie de l’extrémisme violent.

    L’axe anti iranien dans la région, constitué de l’Arabie saoudite et de l’Etat hébreu, a vu en la décision américaine une victoire stratégique voire idéologique. La rivalité qu’entretiennent ces deux pays avec l’Iran est profonde et ancienne. La querelle séculaire entre sunnites (Arabie saoudite) et chiites (Iran) a dépassé le seul cadre des divergences de sensibilités sur la foi musulmane. Le chiisme est une religion d’Etat en Iran tandis qu’en Arabie saoudite les sunnites constituent près de 97% de la population.

    Cette divergence impacte le positionnement et le soutien à des conflits. Dans toute la région, selon qu’une tendance soit minoritaire ou majoritaire, au pouvoir ou dans l’opposition, les revendications sont constantes et les frictions entre ces deux pays permanentes.

    Avec Israël, ce sont des considérations stratégiques qui animent les antagonismes. L’Etat hébreu, à maintes reprises, a été confronté au Hezbollah libanais. Le pays de Netanyahou a toujours affirmé que Téhéran soutenait et armait le hezbollah en Syrie, au Liban et en Jordanie.

    Le renforcement des positions iraniennes en Syrie, dans le plateau du Golan et participe de cette entreprise, mais constitue un danger pour la sécurité d’Israël. L’Iran à travers le hezbollah conteste à Israël l’annexion du Golan se trouvant dans la partie chiite syrienne. C’est le fondement de la guerre israélo-arabe, le principal théâtre d’affrontement ces deux pays.

    Radicalisation

    La décision de Donald Trump de reprendre les sanctions contre Téhéran intervient alors que le pays n’a pas récupéré des embargos successifs depuis 1987. Ceux-ci ont asphyxié le pays et entrainé la radicalisation progressive du régime de Téhéran. Une reprise pourrait occasionner un glissement intégriste du régime. Mais cela dépend du retrait ou non des autres signataires de l’accord de 2015.

    Plus intéressant encore, mais très peu envisagé par certains observateurs orientés, un nouvel embargo sur le pétrole iranien va impacter le prix du baril sur le marché international. On se rappelle que la levée de l’embargo sur le pétrole iranien avait provoqué une surproduction internationale.

    Provoquant une dépréciation des cours mondiaux de pétrole et de gaz. A l’époque seuls les produits du schiste américain (pétrole et gaz) tiraient leur épingle du jeu.

    La visite du Président nigérian Muhammadu Buhari à la maison blanche a du sens. Et si Donald Trump protégeait simplement les intérêts américains ? Et si l’Afrique économiquement extravertie allait devoir une fière chandelle à Trump ?

    Zacharie Roger Mbarga

  • Corine Delechat

    Corine Delechat

    A Douala, le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a imposé à la chef de mission du FMI (Fonds monétaire international) actuellement au Cameroun pour l’évaluation du programme d’ajustement du pays, le rôle de «procureur fiscal».

    Les phrases résumant le lot de plaintes des opérateurs économiques locaux en dit long : «La fiscalité actuelle ne permet pas aux entreprises de créer de la valeur», dixit Célestin Tawamba, le président du Gicam. «Nous sommes dans un système de fiscalité de prédation», est venu appuyer Sanda Oumarou, le premier vice-président du Gicam face au chef de mission du FMI au Cameroun.

    Sans prononcer une quelconque sentence, cette économiste a au moins prêté une oreille aux mots. «C’est la parole du secteur qu’ils représentent qui nous intéresse», a dit Corine Delechat. Dans le fond, c’est toute la stratégie communicationnelle du FMI qui est déployée ici. Même si au passage leur auteure a eu du mal à donner des limites à ses dires en enrobant ceux-ci dans une fonction consolante.

  • 300 millions FCFA

    Le Comité interministériel d’aide alimentaire français a, le 27 avril 2018, décidé d’affecter cette somme aux projets d’assistance alimentaire du Pam (Programme alimentaire mondial) au Cameroun.

    C’est le pactole généré par les industries extractives dans les caisses de l’Etat du Cameroun à la faveur de la signature de nouveaux contrats pétroliers et la promulgation d'un nouveau code minier
    Les billets de banque

    Formalisée par la signature d’une convention à la résidence de France à Yaoundé, cette contribution permettra, apprend-on, de soutenir deux catégories de personnes : les réfugiés centrafricains à la frontière Est du pays et les déplacés vulnérables dans l’Extrême-nord du Cameroun.

    Selon une note de la chancellerie française à Yaoundé, cet appui financier témoigne de la solidarité de Paris envers toutes victimes du conflit avec Boko Haram d’une part, et résonne comme un appel vers la communauté humanitaire à continuer à soutenir l’action du Pam au Cameroun.

    Depuis 2016, la France est engagée dans la lutte contre toutes les formes de malnutrition. Ce pays participe aux activités du SUN (« Scaling Up Nutrition », un mouvement international qui vise à améliorer la prise en compte de la nutrition dans les programmes et stratégies humanitaires et de développement). Dans ce cadre, le Cameroun fait partie des 8 pays prioritaires.

  • Coopération décentralisée:Les collectivités locales à l’école de la para-diplomatie à Yaoundé

    Coopération décentralisée:Les collectivités locales à l’école de la para-diplomatie à Yaoundé

    Elles ont été encouragées à engager, à leur guise et selon leurs besoins, des actions de coopération et de partenariat sur le plan international.

     

    La mairie de Douala 2ème, un exemple de coopération décentralisée.

    Sous l’égide du bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA/BSR-AC), une session sur les moyens d’explorer de nouveaux horizons pour la promotion du développement local au Cameroun a eu lieu du 03 au 05 mai 2018, au campus de l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric).

    La rencontre a surtout consacré le concept de para-diplomatie, «entendue comme la possibilité pour une collectivité locale décentralisée donnée d’entretenir, en marge de la diplomatie générale ou de droit commun qu’applique l’Etat dans le cadre de ses relations internationales, des relations de coopération avec une entité publique ou privée d’un autre pays». Et parce que la pratique n’est pas méconnue des institutions camerounaises (consacrée par les lois nationales relatives à la décentralisation), elle participe, selon le CEA/BSR-AC, d’un aspect visant à user des outils capables d’autonomiser les CTD (collectivités locales décentralisées).

    Reste que pour les élus locaux, les rouages du mécanisme sont plus ou moins mal connus. Essentiellement orientée contre cette «lacune», la rencontre de Yaoundé a voulu domestiquer la réglementation en vigueur en la matière. Aussi a-t-on pu savoir qu’il existe deux pistes: la coopération par l’adhésion à des organisations internationales de collectivités territoriales et la coopération par la conclusion des conventions décentralisées.

    Selon Lionel Pierre Guessele Isseme, expert venu de l’Université de Yaoundé II-Soa, la première suggère que «les CTD (les communes et les régions) peuvent adhérer à des organisations internationales relatives aux CTD. Le législateur de 2004 consacre formellement cette liberté au Cameroun». Citant la loi fixant les règles applicables aux communes au Cameroun, l’universitaire ajoute que «celles-ci peuvent adhérer à des organisations internationales de villes jumelées ou à d’autres organisations internationales de villes».

    Quant à la seconde piste, Lionel Pierre Guessele Isseme renseigne: «C’est sur la base des conventions que les régions et les communes peuvent chacune, avec leurs divers partenaires, effectuer la coopération décentralisée. Il s’agit concrètement de l’adoption entre les différentes parties, des accords de volontés pouvant porter la dénomination de contrat lorsque cette coopération est faite sur le plan interne de l’Etat, et la dénomination de traité lorsque cette coopération est faite sur le plan international. Mais de manière générale, il s’agit d’une convention. Le législateur de 2004 est d’ailleurs clair lorsqu’il relève que « la coopération décentralisée résulte d’une convention».

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Sahara Occidental : le dernier round …

    Sahara Occidental : le dernier round …

    Le Conseil de sécurité a prorogé jusqu’au 31 octobre 2018, soit six mois au lieu d’un an habituellement, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).

    Déployée en septembre 1991 afin d’y surveiller le cessez-le-feu et d’organiser un référendum qui permettrait aux habitants de décider du futur statut de ce territoire, la mission onusienne n’est toujours pas parvenue à ses fins.

    Par la résolution 2414 (2018), adoptée par 12 voix pour et 3 abstentions (Chine, Éthiopie et Fédération de Russie), le Conseil instruit le retrait immédiat du Front Polisario de la zone tampon de Guerguerat. Il devra en outre renoncer à déplacer des fonctions administratives à Bir Lahlou comme envisagé.

    L’institution onusienne appelle à des progrès dans la recherche d’une solution politique «réaliste, pragmatique et durable». Elle «demande» une reprise des négociations «sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».

    Désaccords

    Les trois délégations qui se sont abstenues lors du vote (Chine, Éthiopie et Fédération de Russie) ont déploré que les propositions qu’elles avaient présentées pendant les négociations n’aient pas été prises en compte, aboutissant à un texte qu’elles ont jugé déséquilibré. Une position partagée par certaines des délégations qui ont voté en sa faveur, comme la Bolivie et la Suède.

    Le représentant russe a ainsi mis en garde contre tout règlement de la situation qui serait fixé «en coulisses», alors que l’Éthiopie invitait le conseil à «ne pas donner l’impression qu’il prend parti». Pour sa part, la Chine a regretté la «précipitation» dont avait fait preuve les Etats-Unis, délégation porte-plume. Une précipitation, selon l’Empire du Milieu qui ne peut avoir qu’une «incidence négative» sur les travaux du conseil, alors que ce dernier devrait chercher à faire preuve d’unité. Une exigence également rappelée par la Suède et le Kazakhstan.

    Pour, la délégation porte-plume de la résolution, la Minurso aurait dû terminer son mandat il y a longtemps. Le fait est que le Conseil de sécurité a laissé le Sahara occidental devenir une opération de maintien de la paix qui ne correspond plus au contexte, a commenté sa représentante, qui a estimé qu’après 27 ans, il fallait «absolument sortir du statu quo».

    Enjeux

    Dans sa résolution, et en lien avec l’interpellation du rapport du secrétaire général des Nations unies sur la situation au Sahara occidental, le Conseil de sécurité «demande aux États voisins d’apporter une contribution importante au processus politique et de s’engager plus avant dans les négociations».

    Plus loin, il estime que «la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe (UMA) contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, ce qui créerait des emplois et favoriserait la croissance ainsi que des possibilités pour tous les habitants de la région».

    Sans les nommer donc, le Conseil de sécurité appelle certains pays à formaliser leur implication dans le processus de résolution de ce «conflit dormant». Sans doute une bonne nouvelle pour le Royaume chérifien qui a longtemps appelé l’Algérie à prendre part aux négociations vu son statut assumé de soutien politique à la République arabe sahraoui démocratique (RASD). Pour le Maroc, avoir l’Algérie en interlocuteur sur ce dossier est un vieux plaidoyer.

    Assurément, une discussion directe entre les deux pays, sous l’égide de l’Onu, serait une impulsion déterminante au processus de négociation. Et pourquoi pas, dans le meilleur des cas, une rampe de lancement pour la redynamisation de l’UMA. Il est constant sur les plans économique, stratégique, politique et culturel que la quiétude diplomatique de cette zone revêt un caractère déterminant pour le développement du continent africain.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Opération Epervier, Tribunal criminel spécial, ADC, CDE… J’accuse

    Opération Epervier, Tribunal criminel spécial, ADC, CDE… J’accuse

    Plusieurs radios urbaines de Yaoundé (sinon toutes) ont organisé la semaine dernière des débats interactifs sur deux sujets d’actualité.

    Le premier sur le «remboursement d’environ deux milliards de francs CFA» par l’homme d’affaires belge Massard, épinglé par l’Opération Epervier dans le cadre des marchés publics sur la fourniture en eau potable à Camwater. Le second sur la «fermeture annoncée de l’aéroport de Douala par l’OACI». Beaucoup de salive -et surtout de venin- a coulé au cours de ces deux débats interactifs, qui ont occupé l’antenne des autres radios et télévisions à travers le pays.

    Que n’a-t-on pas entendu ? Que n’a-t-on pas dit ? Des confusions effroyables. Des règlements de comptes préparés. Des manipulations de l’opinion entretenues, etc. Et au final, le peuple naïf des auditeurs instrumentalisé et tourné en bourrique par une désinformation aux antipodes du droit universel à l’information sans parti pris. Pour toutes ces dérives dont le Cameroun est désormais coutumier, J’Accuse.

    1-J’accuse la Justice camerounaise M. Massard a –t-il remboursé l’argent volé à la Cameroon water utilities ? De quoi retourne cette affaire ? Y a –t-il eu un jugement préalable ?

    Qui mieux que la Justice camerounaise, à travers le Tribunal criminel spécial (TCS), pour éclairer la lanterne de l’opinion publique. Sans trahir le secret de l’instruction, les affaires inscrites au rôle du TCS méritent une communication publique, pour la bonne gouverne de tous. La justice des pays en Occident communique systématiquement sur tous les dossiers sensibles à sa charge.

    A chaque actualité importante impliquant le travail de la justice, les procureurs de la République en France donnent une conférence de presse. Pourquoi le Cameroun, si enclin à prendre exemple chez les occidentaux, ne le fait-il pas ? C’est le meilleur moyen d’assainir l’information autour des affaires liées à l’Opération Epervier. A défaut, cette opération va continuer à refléter l’image d’une stratégie d’épuration politique voulue par le prince, pour punir tous ceux qui ont lorgné le fauteuil présidentiel.

    2-J’accuse la mafia politico – administrative A l’observation, le Cameroun est vicieusement travaillé par des guerres de réseaux positionnés pour contrôler la macro -structure politico- administrative.

    En fonction des enjeux et de ses intérêts, chaque réseau tire les marrons du feu en injectant des informations (très souvent fausses), pour influencer les décisions du sommet de l’Etat. L’exemple le plus éloquent est certainement la campagne actuelle d’intox contre les dirigeants des Aéroports du Cameroun (ADC). En effet, depuis quelques semaines, des manipulateurs tapis dans l’ombre soufflent sur des braises d’un feu jamais vu à l’aéroport international de Douala.

    Après un inattendu préavis de grève des compagnies aériennes jamais assumé, aujourd’hui l’on agite l’épouvantail d’une fermeture programmée de l’aéroport international de Douala par l’OACI. Non sans avoir suggéré des problèmes de gouvernance dans la réhabilitation de la chaussée aéronautique de cet aéroport. Bien entendu, rien de vrai à tout cela. Question à un sou: à qui profite le crime ? Une fois de plus, le peuple camerounais est le dindon d’une farce loin de prendre en compte ses intérêts.

    3-J’accuse les médias camerounais La presse camerounaise respecte-t-elle le principe de présomption d’innocence dans son traitement de l’actualité judiciaire ?

    L’on serait tenté de répondre par la négative. Tellement les dérives en la matière sont devenues la règle. Une détention préventive dans le cadre de l’Opération Epervier est devenue synonyme de culpabilité pour une bonne partie de la presse camerounaise. Le paiement d’une caution par un homme d’affaires belge est assimilé au remboursement de l’argent détourné. Et l’infortuné est jeté à la vindicte populaire, alors que le Tribunal criminel spécial n’a pas encore jugé l’affaire.

    Basile Atangana Kouna et certains pontes du régime sont-ils actionnaires masqués de la Camerounaise des eaux (CDE) ? Est-ce pour cela qu’il est détenu à la maison d’arrêt de Kondengui ? Pas de média pour démêler l’écheveau de la soupe. Au contraire, la confusion est à chaque fois au rendez-vous. Au grand dam des autorités marocaines. Elles affirment qu’aucun camerounais n’est actionnaire de la CDE, consortium de trois entreprises marocaines, qui a décidé de souscrire – avec succès – à un appel d’offres international lancé voici une dizaine d’années par l’Etat du Cameroun sous l’encadrement de la Banque mondiale.

    Indubitablement, la presse camerounaise (une certaine presse, pour certains) a failli à sa mission. Mieux, elle a démissionné, pour verser dans la facilité et le populisme, sacrifiant au passage «le veuf, la veuve, l’orphelin et le faible» à l’autel des batailles d’appareils et de coteries décidés à faire feu de tout bois. La presse camerounaise a oublié l’Affaire Dreyfus, qui a donné à la profession toutes ses lettres de noblesse. Elle doit pourtant se ressaisir. «Bien informés, les Hommes sont des citoyens. Mal informés, ils sont des sujets», indique l’adage.

    Thierry Ndong Owona

  • S.E. Vincent Badji

    S.E. Vincent Badji

    Le 04 avril 2018, à la faveur de la célébration de la 58ème fête nationale de son pays, l’ambassadeur du Sénégal a annoncé la fin de son séjour au Cameroun.

    Dans les locaux de la chancellerie à Yaoundé, le diplomate a fait le tour de la coopération entre le pays de la Téranga et le Cameroun. «Les échanges entre nos deux pays, bien que modestes, sont appelés à s’intensifier dans les années à venir», a-t-il projeté.

    De son point de vue, des prémices sont visibles notamment avec la tenue, dans les jours à venir, de la semaine sénégalaise au Cameroun. Au cours de celle-ci, il sera question de «mettre les opérateurs économiques et les acteurs culturels ensemble, afin que de leurs échanges d’expériences et d’idées, naissent des partenariats qui vont contribuer au développement de l’Afrique».

     

  • Cameroun-Suisse: Vers un accord contre la double imposition des entreprises

    Cameroun-Suisse: Vers un accord contre la double imposition des entreprises

    L’information est de S.E. Pietro Lazerri, l’ambassadeur helvétique accrédité à Yaoundé.

    Un des probables bénéficiaires de l’accord contre la double imposition.

    «Si tout se passe bien, les impôts payés par une entreprise basée et menant ses activités à la fois en Suisse et au Cameroun seront pris en compte par l’administration fiscale de l’un et l’autre pays. En clair, cette entreprise ne sera plus doublement taxée, puisque ses différentes filiales seront plus considérées comme des entités distinctes et indépendantes».

    L’ambassadeur de Suisse au Cameroun l’a annoncé le 12 avril dernier à Douala alors qu’il prenait part à l’inauguration de la nouvelle unité de production de la multinationale Nestlé, basée en Suisse. Selon le diplomate, Yaoundé et Berne sont en discussions afin de moduler l’impôt au critère de présence affirmée tant en Suisse qu’au Cameroun.

    «Et parce qu’il n’existe aucune convention formelle entre les administrations fiscales de nos pays respectifs, ces derniers se voient dans l’obligation de faire preuve d’ingéniosité afin de dégager leur épingle du jeu en utilisant stratégiquement des instruments fiscaux pour attirer les entreprises», a déclaré le plénipotentiaire helvétique.

    Efficacité

    Conscient des bénéfices économiques qui découlent d’une concurrence loyale et maîtrisée, le Cameroun et la Suisse visent avant tout, au moyen de ce code de conduite, à identifier et supprimer les mesures des régimes fiscaux capables d’influencer la localisation des entreprises et de certaines activités économiques au sein de l’un et l’autre territoire.

    Sur base de leur connaissance des effets positifs et négatifs de la double imposition, S.E. Pietro Lazerri a fait savoir que, de commun accord, des officiels suisses et camerounais mènent des études afin d’identifier les règles à améliorer ou à modifier, et tenter ainsi de rétablir un système d’imposition réciproquement efficace. «L’initiative est un cadre inclusif et augure de la mise en place d’une plateforme pour la coopération fiscale», a appuyé le diplomate suisse. Dans le cas où l’accord annoncé par S.E. Pietro Lazerri arrivait à sa phase de concrétisation, il trouverait plusieurs autres liant la Suisse et le Cameroun.

    L’on peut citer, entre autres, le 7ème Accord entre le gouvernement de la Confédération suisse et le gouvernement du Cameroun relatif à la réduction et le rééchelonnement de la dette (environ 12,5 milliards de francs CFA) de la République du Cameroun signé le 13 juillet 2007; la Déclaration unilatérale du Cameroun du 07 janvier 2008 concernant l’abolition de visa de sortie pour les ressortissants suisses ; l’Accord du 13 janvier 2009 relatif aux transports aériens entre le Cameroun et la Suisse. Officiellement, les relations diplomatiques, au niveau des ambassadeurs, entre le Cameroun et la Suisse datent de 1961.

    Jean-René Meva’a Amougou

     

  • S.E. Stéphane Doppagne

    S.E. Stéphane Doppagne

    C’est l’ambassadeur de Belgique au Cameroun. Il vient de signer un protocole d’accord avec l’Institut français au Cameroun, pour un accompagnement plus personnalisé des étudiants désireux de continuer leur parcours académique en Belgique.

    Le diplomate a annoncé une série de mesures strictes de régularisation pour lutter contre la fraude, notamment l’usage des faux documents utilisés à l’appui des dossiers, les détournements de procédures pour ceux qui se font passer pour des étudiants et qui en fin de compte se retrouvent avec un statut de travailleurs. «L’objectif de notre campagne n’est nullement de couper les liens.

    Nous encourageons les migrations pour des raisons valables comme pour ceux qui partent réellement suivre des études. Mais lorsqu’il y a des abus et des fraudes, il faut à partir de maintenant décourager ceux qui ont des mauvaises intentions», a expliqué le chef de la mission diplomatique.

  • Markus Brüdermann

    Markus Brüdermann

    À la veille de la Journée mondiale de la santé célébrée le 07 avril 2018, le chef de la délégation régionale du Comité international de la Croix-rouge et du Croissant rouge (CICR) en Afrique centrale a tenu un point de presse à Yaoundé.

    Face aux journalistes, Markus Brudermann, 27 ans d’expérience, a indiqué qu’au Cameroun, il est honoré d’être dans l’action humanitaire. Sa mission vise notamment à réhabiliter les conditions de vie des populations victimes des attaques terroristes à partir du soutien des structures médicales dans le Logone-et-Chari, région de l’Extrême-Nord, et les activités traditionnelles du CICR.

  • Poutine et Jinping défient les valeurs «universelles» !

    Poutine et Jinping défient les valeurs «universelles» !

    Les dynamiques géostratégiques et géoéconomiques de la scène internationale semblent dessiner une nouvelle carte géopolitique.

    Les jeux de sanctions et de contre-publicités en mondovision entre certaines puissances conditionnent et structurent l’actualité. La Chine et la Russie, nouveaux parias de l·a scène internationale mais partenaires incontournables des puissances occidentales, nivellent le rapport de forces international. Voire le domine désormais.

    En effet, le vent de libéralisme post guerre froide est en net recul. Porteuse des valeurs de libéralisme politique et économique (démocratie pluraliste, droit de l’homme, économie de marché…), la doctrine de la mondialisation connait de plus en plus une domestication tropicalisée de ces grandes valeurs modernes et universalisantes voire civilisantes. Or, l’autodétermination de certains peuples s’est parfois incompatible voire contradictoire à ces cultures. La Chine et la Russie aujourd’hui en sont de parfaites illustrations.

     

    Quelle démocratie ?

    es réélections en une seule semaine de Vladimir Poutine et de Xi Jinping ont été moins observées et commentées qu’à l’accoutumée. Si Vladimir Poutine rempilait pour un quatrième mandat non consécutif, Xi Jinping, lui, avait modifié la constitution pour un troisième mandat consécutif. La démocratie pluraliste et supposément rotative à l’occidentale a sensiblement connu une contre-révolution. La notion d’alternance n’est plus une conditionnalité. Jusqu’ici aucune puissance n’avait encore clairement pris fait et cause pour sa suppression.

    La Chine de Xi Jinping tord le cou à une idée reçue. Celle de lier systématiquement la bonne gouvernance et l’amélioration des conditions de vie des populations à la limitation de mandats. Que nenni ! Le Chinois aujourd’hui se pense comme le rival de l’Américain et le supérieur à l’Européen. Il vénère sa culture et espère que son dirigeant politique en chef poursuive à faire de lui le premier citoyen du monde. La Chine est aujourd’hui le laboratoire du monde.

    Idem pour une immense frange de Russes. Le Russe, lui, sait qu’il doit à poutine le retour de sa nation comme grande puissance. Même si une infime partie est attirée par les bonnes vertus du voisin européen, elle ne refuse pas d’être associée à l’offensive diplomatique russe sur la scène internationale. Cela ramène la démocratie à sa simple définition: une odyssée entre un peuple et son système politique. Seules prouesses et le livrable managérial conditionnent le jeu de l’alternance. Les réactions mesurées des occidentaux à ces deux évènements illustrent bien l’essoufflement du courent libéral.

     

    Guerre économique !

    La Russie n’est toujours pas sortie de sa montagne de sanctions économiques qu’elle est déjà dans une bataille d’expulsion de diplomates avec les occidentaux. La Chine, elle, n’a toujours pas oublié le discours de l’ex-secrétaire d’Etat Américain a l’université George Mason. En chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson déclarait alors: «l’approche chinoise encourage la dépendance via des contrats opaques, des prêts prédateurs qui engluent les pays dans la dette».

    Le problème de fond pour les Occidentaux est de constater la dépendance croissante de leurs industries électroniques, sidérurgique et bientôt agroalimentaire envers la Chine. Puisque le pays se positionne stratégiquement sur les matières premières africaines ainsi que sur la construction et le financement des infrastructures et projets de développement. La désindustrialisation en occident et leur relocalisation en Chine est un autre facteur de dénigrement tout comme la longue illisibilité du Yuan Chinois.

    Dans ce contexte de grande rivalité économique, on sera donc surpris de la dénonciation de l’Alena par les Etats Unis d’Amérique. L’administration précédente l’avait conçu pour freiner les velléités chinoises. Libéralisme de raison ou de saison ? L’occident voit peut être naitre à ses cotes les germes de son renversement idéologique.

     

    Zacharie Roger Mbarga

     

  • Can 2019: Solidarité calculée autour du Cameroun

    Can 2019: Solidarité calculée autour du Cameroun

    Depuis quelques mois, plusieurs pays proposent leur aide à Yaoundé pour l’organisation de la plus grande compétition africaine de football. Nombre d’enjeux motivent cette main tendue. Décryptage.

     

    Chantiers de construction des stades, l’un des grands enjeux de la Can.

     

    «Notre rêve est d’inaugurer, l’année prochaine, le stade de Japoma au plus haut niveau, avec peut-être un match d’amitié qui va rassembler les stars du football du Cameroun et de la Turquie». Ainsi s’exprimait S.E. Murat Ülkü descendu sur le chantier du complexe sportif le 20 septembre 2017 à Douala. Pour un non-initié, c’est à n’y rien comprendre. «A mots voilés, l’ambassadeur de Turquie au Cameroun veut substituer aux intérêts particuliers de son pays celui du Cameroun», décrypte d’emblée Pierre-Juliot Atchoya. Ce spécialiste de la géopolitique du sport à la Fondation Paul Ango Ela de Yaoundé fait d’ailleurs remarquer que relativement à la Can qu’accueille le Cameroun l’an prochain, la capitale camerounaise est devenue le théâtre d’un ballet diplomatique.

    Face à la presse locale, le 11 janvier 2018, S.E. Medhat K. El-Meligy, ambassadeur d’Egypte au Cameroun, déclinait officiellement l’offre de son pays en matière de radiodiffusion et de télévision. Le 24 janvier 2018, c’est S.E. Ran Gidor, ambassadeur d’Israel au Cameroun, qui présentait un projet d’irrigation et d’arrosage des aires de jeu à partir d’un téléphone portable ou d’une machine reliée à un logiciel. En marge du Symposium du football féminin à Marrakech, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a dit vouloir apporter son soutien au pays des Lions indomptables.

     

    Analyse

    En dehors du Cameroun qui l’organise, la Can 2019 «improvise» une scène de déploiement de nouveaux acteurs. Parmi ceux-ci, on retrouve des États via leurs représentants. «Leur entrée est certainement l’illustration de leur nouveau positionnement mondial. C’est la façon la plus visible de montrer leur drapeau, d’être un point sur la carte du monde et d’exister aux yeux de tous», affirme Pierre-Juliot Atchoya. De son point de vue, les candidatures de ces pays à certains scrutins internationaux servent de viatique au «soutien». Pour cela, dit le spécialiste, ces Etats ne lésinent sur aucun moyen. «Seulement pour la Can 2019, ils mènent aujourd’hui l’une des diplomaties les mieux pensées et les plus structurées au monde. Raffinée et extrêmement efficace, elle touche de manière stratégique à tous les leviers possibles», ajoute-t-il.

    Dans ce chapitre, Zéphirin Djankou énonce la «stratégie de soft power sportif». Pour le chercheur-internationaliste, celle-ci répond à trois objectifs: «le premier, c’est d’exister sur la scène internationale. C’est un enjeu vital de visibilité pour lui. Le second est de faire rayonner son pays par une solidarité active afin d’orienter le regard du monde sur soi, pour attirer les flux de la mondialisation et se faire connaître. Cela parce que la Can est devenue un événement global et porte des enjeux planétaires à tous niveaux».

     

    Jean-René Meva’aAmougou

     

  • 131 milliards de francs CFA

    C’est la valeur du portefeuille de Proparco en Afrique centrale.

    C’est le pactole généré par les industries extractives dans les caisses de l’Etat du Cameroun à la faveur de la signature de nouveaux contrats pétroliers et la promulgation d'un nouveau code minier
    Les billets de banque

    On l’a appris à l’occasion de la célébration du 40e anniversaire de filiale de l’Agence française de développement (AFD) dédiée au financement du secteur privé. Huit des seize projets de ce portefeuille sont réalisés au Cameroun pour un montant d’un peu plus de 72 milliards de francs CFA.

    Les domaines couverts sont le secteur financier et bancaire (46%), le secteur de l’énergie (16%), le secteur du transport, de la gestion des déchets et des télécoms (29%) et le secteur des entreprises agro-alimentaires (8 %). En fin de semaine dernière, l’on a appris, lors du passage au Cameroun de Grégory Clemente, le patron de Proparco, que 40% (soit plus de 1 700 milliards de francs CFA) de l’enveloppe allouée à l’aide au développement seront consacrés à l’Afrique à l’horizon 2020.

  • Climat social, insécurité, infrastructures…La peinture noire de la France sur le Cameroun

    Climat social, insécurité, infrastructures…La peinture noire de la France sur le Cameroun

    Axe Yaoundé-Douala, l’un des sujets d’inquiétude de la France.

     

    Le secrétariat d’État en charge des Français de l’étranger dresse un tableau sombre de la situation du pays.

     

    «Français au #Cameroun: les déplacements dans le Nord-ouest et le Sud-ouest sont désormais déconseillés aux voyageurs, sauf raison impérative. Avant de voyager dans le pays, consultez toutes nos recommandations sur @francediplo https://bit.ly/2ITXhUo». Emis en début d’après-midi du 26 mars 2018, le tweet de S.E. Gilles Thibault, ambassadeur de France au Cameroun, invite la communauté française résidant ou de passage dans le pays à la prudence. Dans son libellé, le post du plénipotentiaire français se structure autour de deux phrases. Indicative, la première laisse deviner clairement la situation actuelle dans la partie anglophone du Cameroun. Par les extensions qu’elle suggère, la seconde fait du diplomate français le relais des autorités de l’Hexagone.

     

    Risques

    Dans une récente édition de France Diplomatie (une publication du secrétariat d’État en charge des Français de l’étranger), le visage dangereux du Cameroun est peint grâce à un listing exhaustif des risques encourus par les citoyens français à certains endroits du pays. Le document évoque systématiquement, entre autres, le risque d’enlèvement. Il existe en particulier dans l’Extrême-Nord en raison d’incursions du groupe terroriste Boko Haram. «Les Occidentaux sont particulièrement ciblés», avisent les autorités françaises. Elles ne manquent pas d’évoquer la situation sécuritaire «dégradée depuis la fin de l’année 2017» dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. Avec à la clé, des enlèvements ciblant des étrangers présents dans ces régions. Sont aussi évoqués, des faits de délinquance dans les villes (vols à l’arrachée, agressions), des «coupeurs de route» dans les campagnes, notamment dans les régions proches du Tchad et de la Centrafrique. Et le secrétariat d’État en charge des Français de l’étranger d’aviser: «La vigilance et le bon sens permettent de s’en prémunir (éviter de conduire de nuit sur des routes isolées, éviter certains quartiers…)». Dans les grandes agglomérations, il est conseillé de prendre des précautions, tant lors des déplacements (à pied ou en véhicule) qu’au domicile (hôtel, appartement situé en étage, villa). «Des rôdeurs isolés, mais aussi des bandes organisées, se livrent à des cambriolages et agressions nocturnes», lit-on dans la publication.

     

    Climat social

    «Les routes camerounaises sont dangereuses», dit le secrétariat d’État en charge des Français de l’étranger. A l’en croire, l’axe Yaoundé-Douala est le plus tristement réputé avec la présence de camions transportant du bois (grumiers), dont l’état des véhicules souvent défaillant et les dépassements dangereux constituent un danger permanent. «La plus grande vigilance est recommandée et la circulation de nuit est déconseillée», appuie la partie française. Plus loin, c’est une sorte de coming out expectatif montrant un Cameroun parcouru de vives tensions politiques et sociales. «Une détérioration des conditions de vie pourrait mener à des manifestations de mécontentement», lit-on.

    Jean-René Meva’aAmougou

  • Retour de la Commission de la Cemac à Bangui : l’épreuve de feu pour Daniel Ona Ondo

    Retour de la Commission de la Cemac à Bangui : l’épreuve de feu pour Daniel Ona Ondo

    Le président de la Commission de la Cemac fait certainement face à la première crise violente de son mandant. Notamment avec l’épineux dossier du retour de la Commission de la Cemac à son siège initial de Bangui.

     

    Daniel Ona Ondo est depuis quelques semaines en froid avec les autorités du pays d’accueil du siège de la Commission de la Cemac. Qui l’accusent ouvertement de manœuvrer pour retarder -à défaut de reléguer aux calendes grecques- la réinstallation de la Commission de la Cemac à Bangui. Une décision de la conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale au cours de leur sommet extraordinaire de Ndjamena en octobre dernier. L’escalade verbale entre les autorités centrafricaines et le patron de la Commission de la Cemac touche son pic ce 27 mars 2018, au cours d’un comité des ministres de l’Union monétaire d’Afrique centrale (Umac), au siège de la Béac à Yaoundé. Le ministre centrafricain des Finances et du budget sonne la charge contre Daniel Ona Ondo. «Le président de la Commission n’a qu’à démissionner s’il ne veut pas venir travailler à Bangui… Un autre gabonais peut occuper le poste», rapporte le CNC citant le premier argentier centrafricain. Pour le ministre Henri-Marie Dondra, en décidant au mois de mars 2018 de la relocalisation provisoire du siège de la Cemac à Malabo, le président en exercice de la Cemac, Idriss Déby Itno, a été induit en erreur par Daniel Ona Ondo.

     

    Politique de l’autruche

    Les accusations des autorités centrafricaines appellent néanmoins à un questionnement fondamental : les conditions sont-elles réunies pour un retour effectif de la Commission de la Cemac à Bangui ? Les engagements (logistiques et sécuritaires) pris par les autorités centrafricaines pour faciliter l’installation des dirigeants et cadres de la Commission sont-ils respectés ? Où travaillent actuellement Daniel Ona Ondo et son équipe ? Voici des éléments de réponses, à la suite de nos investigations journalistiques. 1-La Commission de la Cemac ne quitte pas Bangui. Où son travail se poursuit. Chaque mois, le président Daniel Ona Ondo y tient une réunion du collège des commissaires. Les réunions de cabinet du président de la Commission de la Cémanc se tiennent également dans la capitale centrafricaine. Selon nos informations, Bangui accueille de plus en plus des séminaires et ateliers de la Cemac. 2-Ce déploiement est toutefois limité par des conditions logistiques et sécuritaires encore très en dessous des standards établis pour les commissaires et les hauts cadres de la Cemac. De fait, les infrastructures d’accueil fiables sont prises d’assaut par les hauts fonctionnaires de l’Onu et de la Minusca. Qui paient deux à trois fois plus cher le prix pratiqués habituellement. Ce qui fragilise l’accès au logement des cadres de la Commission de la Cemac appelés à travailler à Bangui, dont les salaires n’ont pas connu d’augmentation depuis au moins cinq ans. 3-D’où l’option d’une délocalisation partielle et provisoire de la Cemac à Malabo. Après validation de sa proposition par le président en exercice de la Cemac, Daniel Ona Ondo a commis une équipe pour évaluer les possibilités d’une délocalisation provisoire de la Commission dans la capitale de Guinée Equatoriale. Celle-ci présente l’avantage d’avoir déjà accueilli la délocalisation de la Commission de la Cemac les trois dernières années. Les conclusions de cette évaluation sont attendues. Elles seront étudiées. Et permettront de prendre les bonnes décisions dans l’intérêt de la Communauté. 4-En attendant, le budget 2018 de la Commission prévoit une ligne financière qui servira à la réhabilitation des logements de la cité de la Cemac à Bangui. Ce qui permettra à moyen terme d’offrir aux personnels non résidents de la Commission des meilleures conditions et facilités de travail. Autant d’initiatives et bien d’autres qui confirment la bonne volonté du patron de la Cemac à s’installer définitivement à Bangui. Ce que son prédécesseur (M. Pierre Moussa) n’a pas pu faire à cause des contraintes sécuritaires et logistiques mentionnées supra. Et c’est le lieu de souligner que les seules bonnes intentions ne suffisent pas. Chaque partie prenante doit respecter ses engagements, en posant des actes concrets. A bon entendeur, salut !

     

    Thierry Ndong Owona

  • 26: milliards de francs CFA

    C’est le pactole généré par les industries extractives dans les caisses de l’Etat du Cameroun à la faveur de la signature de nouveaux contrats pétroliers et la promulgation d'un nouveau code minier
    Les billets de banque

    C’est le montant d’une ligne de crédit ouverte par l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du Plan de gestion environnementale et social (PGES) du barrage de Lom Pangar (région de l’Est du Cameroun), a-t-on appris le 28 mars dernier auprès de l’ambassade de France au Cameroun. Selon S.E. Gilles Thibaut, le maître de céans, cet argent représente la seconde phase d’un financement global de 39,3 milliards de francs CFA. La première phase d’un montant de 13 milliards a été consacrée au paiement des travaux de la maîtrise d’œuvre sur le barrage réservoir. Concrètement, les financements de l’AFD servent à la protection et à la surveillance du parc national de Deng Deng (Est) et sa zone périphérique, la construction des postes de contrôles forestiers et chasses à Lom I et à Ouami, toujours dans cette partie du pays, l’enlèvement du bois dans la retenue d’eau de Lom Pangar et la création des forêts communautaires.

  • Mgr Julio Murat

    Mgr Julio Murat

    C’est le prélat qui, depuis le 24 mars dernier, occupe les fonctions de nonce apostolique au Cameroun et en Guinée Équatoriale. De nationalité turque, ce cardinal de 57 ans a été nommé aux termes d’un acte publié par le pape François. Ce titulaire d’un doctorat en droit canonique a occupé la même fonction au Malawi et en Zambie. Il remplace Mgr Piero Pioppo, affecté en Indonésie voici une année. Ayant également servi en Autriche, en Biélorussie, en Grèce et au Pakistan, le nouvel ambassadeur du Vatican s’exprime couramment en allemand, en anglais, en français, en italien, en grec et en turc.

  • 2 971,4 millions Francs CFA

    C’est le pactole généré par les industries extractives dans les caisses de l’Etat du Cameroun à la faveur de la signature de nouveaux contrats pétroliers et la promulgation d'un nouveau code minier
    Les billets de banque

     

    Selon l’Institut national de la statistique (INS), en 2017, les importations du Cameroun se sont chiffrées à ce montant pour 7,6 millions de tonnes de marchandises. L’INS note ainsi des réductions de 3,8 % en valeur et 4,8% en quantité par rapport à l’exercice 2016. La même institution précise que cette diminution des importations résulte de la baisse des dépenses d’importation des huiles brutes de pétrole (-59,1% en valeur), des machines et appareils électriques (-35,9% en valeur), des poissons de mer congelés (-31,5% en valeur), des véhicules de tourisme (-16,8% en valeur) et des produits de la minoterie (-12,1% en valeur). Les importations sont principalement constituées des hydrocarbures (14,5%), des poissons et crustacés (3,9%), des céréales (10,1%) dont le riz (6,2%), des machines et appareils mécaniques.

  • Libre-échange dans le Commonwealth: L’appel du pied de Londres à Yaoundé

    Libre-échange dans le Commonwealth: L’appel du pied de Londres à Yaoundé

    S.E. Rowan James Laxton, haut-Commissaire de Grande-Bretagne au Cameroun

     

    S.E. Rowan James Laxton, haut-Commissaire de Grande-Bretagne au Cameroun, a utilisé la scène de clôture de la semaine du Commonwealth pour présenter la nécessité de donner un nouveau visage aux relations économiques entre son pays et les autres Etats du club des gentlemen.

     

    «A Global Britain !» (Une Grande-Bretagne mondiale), la formule a eu l’honneur d’être utilisée par quelques citoyens britanniques venus partager, avec leurs amis camerounais, les instants de convivialité induits par la clôture de la semaine du Commonwealth dans la capitale camerounaise. A la cour principale du ministère des Relations extérieures à Yaoundé le 12 mars 2018, c’est S.E. Rowan James Laxton, le haut-Commissaire de Grande-Bretagne au Cameroun qui glisse cette expression dans son propos de circonstance. Par un phrasé tramé dans la solennité, le diplomate britannique vante les mérites du Brexit et les nouveaux marchés qu’il entraîne pour le bonheur du Commonwealth. «Ces marchés ne demandent qu’à être envahis», dit-il affirmant même que de nombreux Etats de l’ancien empire britannique font déjà la queue pour signer des accords économiques bilatéraux avec le Royaume-Uni. En filigrane, l’idée directrice que défend S.E. Rowan James Laxton c’est que, la substitution est possible entre l’Union européenne (UE) et le Commonwealth, mais ce dernier n’est pas un marché unique, donc il faut procéder à des accords bilatéraux. Pour le diplomate britannique, cette ambition a du sens économiquement, car la plupart des membres du Commonwealth sont des pays développés ou des économies émergentes (Australie, Nouvelle-Zélande, Inde ou Afrique du Sud notamment). «Nous recherchons un partenariat nouveau et égal entre une Grande-Bretagne indépendante, autonome et globale et nos amis et alliés. Il n’y a pas une minute à perdre pour cela», indique le diplomate britannique.

     

    Gains

    Cette campagne n’est pas neuve selon certains spécialistes du «club des gentlemen». «Elle suggère un monde de libre-échange, gravitant vers son foyer naturel, les pays du Commonwealth», détaille Joseph Mboé Messe’e. La réalité qu’insuffle cet internationaliste est que les 52 Etats du Commonwealth constitueraient un débouché prometteur ainsi qu’un réservoir de clients pour la Grande-Bretagne. Le chercheur en relations internationales estime que bien que ce pays mette en avant les relations privilégiées avec les membres du Commonwealth pour dessiner une vision radieuse pour le commerce extérieur britannique post-Brexit, le niveau tactique est énorme. Le discours de Londres est largement fondé sur l’hostilité aux régulations bruxelloises, socles de l’UE. Pour contrer cette entité, le programme britannique est simple: «obtenir l’accès le plus large possible aux marchés du club, protéger sa place forte financière, et assurer la libre circulation des capitaux, des biens ou des services, sans rien donner en échange en matière de droits sociaux ou de libertés des personnes», énumère Aloys Mpessa, un autre internationaliste.

     

    Zacharie Roger Mbarga

  • S.E. Wei Wenhua

    S.E. Wei Wenhua

    Parce qu’ils sont au centre de toutes les critiques, les prêts que la Chine accorde au Cameroun ont fait l’objet de clarifications le 12 mars dernier au perron du palais de l’Unité à Yaoundé.

     

    Ce jour-là en effet, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Cameroun qui venait d’être reçu en audience par le président Paul Biya, affirme que les prêts en faveur de Yaoundé n’alourdissent en rien la dette du pays. Pour S.E. Wei Wenhua, «la Chine n’accorde de prêt qu’aux projets qui devraient avoir de bonnes rentabilités économique et sociale. Un rapport d’études de faisabilité bien élaboré est obligatoire avant la demande de prêt et le fonctionnement autonome et durable après la construction est exigé», assure-t-il. «Ces financements sont des ressources sociales précieuses. La partie chinoise et la partie camerounaise sont toutes les deux responsables d’assurer l’efficacité et la sécurité des financements», ajoute le diplomate chinois. Selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gestionnaire de la dette publique au Cameroun, à fin octobre 2017, la dette du Cameroun vis-à-vis de la Chine s’élevait à 1 375,9 milliards francs CFA, soit 67,7% de la dette bilatérale et 34,4% de la dette extérieure. Ce qui fait de l’Empire du Milieu, le premier prêteur du pays.