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Étiquette : Minesup
Concours officiels: calendrier officiel de l’année 2022
Première année de l’Ecole nationale supérieure Polytechnique de l’Université de Yaoundé I 20 juillet Techniciens supérieurs de l’Ecole nationale des travaux publics 23 juillet Première année de l’Ecole nationale supérieure Polytechnique de l’Université de Douala 31 juillet Institut universitaire Fotso Victor de Bandjoun, Université de Dschang BTS 6 août Cycle des ingénieurs des travaux des télécommunications Sup’Ptic 16 août Cycle des inspecteurs des postes et télécommunications -Ecole nationale supérieure des postes et télécommunications (Sup’Ptic) 17 août Filières sciences biomédicales de l’Université de Ngaoundéré 21 août Faculté d’agronomie et des sciences agricoles de l’Université de Dschang 27 août Institut universitaire de technologie de l’Université de Ngaoundéré 27-28 août Faculté des sciences biomédicales de l’Université de Dschang 2 septembre Ingénieurs Ecole nationale des travaux publics 4 septembre Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et la communication 6 septembre Première année de l’Institut de Beaux-arts de Foumban 7-8 septembre Faculty of engineering and technology of the University of Buea 8 septembre Institut des sciences halieutiques 8 septembre Premier cycle de l’Ecole normale supérieure de l’Université de Yaoundé I 10 septembre The first year of the first cycle of the higher technical teacher training college of Kumba 10 septembre Ecole nationale supérieure des sciences agro-industrielles de l’Université de Ngaoundéré 10-11 septembre Architecture – Ecole nationale supérieure des travaux publics 11 septembre Première année de l’Institut des Beaux arts de l’Université de Douala 12 septembre Institut universitaire de technologie de bois de Mbalmayo 17 septembre the first year of Higher institute of transport and logistics of the University of Bamenda 17 septembre The first year of the nursingand medical laboratory sciences of the Faculty of health sciences of the University of Bamenda 17 septembre The college of technology of the University of Buea 21 septembre Advanced school of translators and interpreters of the university of Buea (Division I) 21-22 septembre Faculty of agriculture and veterinary medecine 22 septembre Centre régional d’enseignement spécialisé en agriculture Forêt-bois de l’Université de Dchang à Nkolbissong 23 septembre Advanced chool of translators and interpreters of the university of Buea (Division II) 23-24 septembre Première année du cycle de l’Ecole normale supérieure d’enseignement technique de l’Université de Douala 24 septembre Limbe nautical arts and fisheries institute 24-25 septembre Insttut des relations internationales du Cameroun 28-30 septembre Concours d’entrée au Centre d’enseignements supérieurs en soins infirmiers à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I 30 septembre Filière des docteurs en médecine vétérinaire à l’Université de Ngaoundéré 1er octobre Filière des ingénieurs des travaux en sciences vétérinaires 1er octobre Première année de l’Ecole nationale Polytechnique de Maroua 1er octobre Premier cycle de l’Ecole normale supérieure d’enseignement technique de l’Université d’Ebolowa 1er octobre Première année de l’Institut universitaire de technologie de l’Université de Douala 4 octobre First year of biomedical sciences of faculty of health sciences of the university of Buea 5 octobre Premier cycle de l’Ecole normale supérieure de l’Université de Maroua 8 octobre first year of midwifery of faculty of health sciences of the university of Buea 12 octobre Ecole nationale supérieure des mines et industries pétrolières de Maroua 15 octobre The first cycle of the higher teacher training college of Bambili 15 octobre The first year of the first cycle of the higher technical teacher training college of Bambili 16 octobre Premier cycle de l’Ecole normale supérieure de l’Université de Bertoua 22 octobre Concours d’entrée à l’Ecole de génie chimique et industries minérales de l’Université de Ngaoundéré 29 octobre Source: Ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup)
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C’est le nombre de réfugiés installés au Cameroun ayant bénéficié d’une formation en ligne dénommée MOOC. Selon le Pr Mohamed Adel Ben Amor, directeur régional Afrique centrale et Grands lacs de l’AUF (Agence universitaire de la Francophonie), ladite session, close à Yaoundé le 5 novembre dernier, a été conçue à la demande des réfugiés disposant d’un niveau universitaire et dont la langue française n’est pas leur langue vivante. Pour les autorités camerounaises, cette initiative donne une réponse concrète aux difficultés d’insertion des réfugiés à travers une formation spécifique en langue française. «C’est une très bonne initiative, le Minesup encourage l’AUF et le HCR, qui ont pris cette belle initiative pour permettre aux réfugiés d’accéder facilement à la langue et de pouvoir communiquer, pour leur meilleure insertion socioprofessionnelle. On ne peut que louer une telle initiative et l’encourager tout en lui apportant tout son concours pour qu’elle puisse réussir», a déclaré Pr Pengnyemb, représentant du ministère de l’Enseignement supérieur.
Expertise-comptable : Un diplôme fait planter la machine
Deux courants s’affrontent sur la validation des acquis de l’expérience pour accéder à ce corps de métier au Cameroun.
Michel Aaron Feugueng (gauche) et Léonard Ambassa Entre Maaron Training et ONECCA (Ordre national des experts-comptables du Cameroun), ça turbine en roue libre vers une totale inconnue. La fièvre est montée et elle ne descend plus. Dans l’épreuve de force entre Michel Aaron Feugueng et Léonard Ambassa, les pronostiqueurs les plus prudents évitent toute mise. Ils ne savent pas qui du promoteur du centre de formation professionnelle et du président de l’ONECCA tiendra le plus longtemps possible pour faire lâcher l’autre, dans cette bataille autour de la reconnaissance d’une offre de formation en expertise-comptable au Cameroun.
«L’affaire fermente. Nul ne sait s’il va en sortir du vin, ou du vinaigre». Formule imagée d’un expert-comptable camerounais (ayant fortement requis l’anonymat) certes, mais surtout actuelle. C’est désormais une course en avant entre les deux camps. À force de brûler en sourdine, le torchon est en cendres sur la place publique. Cantonnée aux coulisses, l’affaire s’affiche dans la presse. Ce 29 avril 2019, elle s’engonce dans les pages 12 et 31 du quotidien Cameroon Tribune (CT). Ici et là, accusations et démentis s’enchaînent. «Un cas inouï d’emballement médiatique autour d’un projet académique», persifle Thomas Mbong, communicateur d’entreprise, basé à Yaoundé. Il soupçonne que Maaron Training et l’ONECCA aient choisi de monter sur le ring de CT au même moment «pour amener le ministère de l’Enseignement supérieur à réagir».
Si cela fait figure d’hypothèse, ce qui est évident c’est que la rancœur, l’envie d’être entendus, de se sentir pleinement dans le droit courent de part et d’autre. La première preuve, c’est le communiqué de Maaron Training qui la sert. «Afin d’ôter tout doute sur la qualité du processus de VAE (Valorisation des acquis de l’expérience) aboutissant au Diplôme, il convient de faire des précisions suivantes à l’attention de l’opinion nationale et internationale», écrit Michel Aaron Feugueng dans CT du 29 avril 2019.
Dans le même journal, Léonard Ambassa sollicite la même «opinion». La trame de son communiqué est directe. Rien d’autre que de dire «l’établissement Maaron/ISTAG-AC publie depuis un certain temps, des annonces selon lesquelles, il décernerait le diplôme d’Expert-comptable CPA en 6 mois par validation d’acquis». «En l’état, poursuit-il, l’ONECCA ne reconnait pas Maaron/ISTAG-AC comme organisation affiliée à l’IFAC».
« Désobéir est légal »
Dans cette bataille feutrée, le lecteur de CT retient dans un premier temps que «Maaron Training avait, par courrier daté du 10 septembre 2014, informé officiellement l’ONECCA de son intention d’accompagner les Camerounais qui en auraient les qualités à l’obtention des diplômes d’expertise comptable par VAE».En parcourant la réplique de l’ONECCA dans un second temps, le même lecteur remarque qu’aucune ligne ne dément cet argument. Tout au plus, Léonard Ambassa, auréolé de sa casquette de président du Conseil supérieur des Ordres nationaux des experts-comptables de la Cemac (CSONEC), rappelle le règlement sous-régional portant révision du statut des professionnels libéraux de la comptabilité. Il évoque aussi la loi camerounaise. L’esprit et la lettre de l’un et l’autre texte portent sur les dispositions qui encadrent l’accès au titre d’expert-comptable.
Un acte d’accusation qui reste en travers de la gorge de Maaron Training. « Au sens de la loi, bondit Michel Aaron Feugueng, votre diplôme d’expertise comptable peut vous donner droit à l’obtention de l’agrément Cemac pour autant qu’il est reconnu comme tel dans un pays dont il relève». Le promoteur fait part des débouchés de son programme: «une fois l’inscription faite, les candidats reçoivent le diplôme et le titre d’expert-comptable, tels que reconnus par tous les ordres professionnels membres de la Fédération internationale des comptables (IFAC)».
Du côté du ministère de l’Enseignement supérieur, on reste prudent, ne préférant pas communiquer sur ces points de blocage. On indique simplement que “rien n’est arrêté à ce jour”, qu’il s’agit d’une “période de concertation”. On reste tout de même silencieux quant à l’opportunité d’une telle réforme. Contactées par nos soins, les deux parties restent muettes.
Le diplôme d’expertise comptable (DEC) au Cameroun
Le DEC est un diplôme d’excellence reconnu sur le plan international. Il permet l’inscription au tableau de l’ordre pour l’exercice libéral de la profession d’expert-comptable ou de commissaire aux comptes.
C’est une profession qui a beaucoup d’avenir dans notre pays, dans la mesure où l’âge moyen des experts comptables inscrits au tableau de l’ONECCA est de 55 ans. Outre l’exercice de la profession libérale (cabinet), le titulaire du DEC peut faire le choix de l’exercice en entreprise publique ou privée.
L’obtention du DEC exige une formation longue qui est constituée en trois étapes que le postulant doit franchir. Chaque étape est sanctionnée par un diplôme, DGC ou DCG, DSGC ou DSCG et puis le DEC ; c’est un système métro qui permet au postulant de sortir à une station et attendre le prochain métro. D’autres voies d’accès au cursus existent (Dispenses et VES). Au Cameroun l’ONECCA a signé une convention avec l’intec-cnam pour préparer le diplôme français.
Textes régissant l’exercice de la profession comptable libérale
• Règlement N° 11/01 — UEAC-027-CM-0T du 5 décembre 2001 portant révision du statut des professionnels libéraux de la comptabilité.
• Loi N° 2011/009 du 6 mai 2011 relative à l’exercice de la profession comptable libérale et au fonctionnement de l’Ordre national des experts-comptables du Cameroun (ONECCA)
• Arrêté N° 00000120/MINFI du 16 juillet 2012 portant approbation du Règlement intérieur de l’Ordre national des experts-comptables du Cameroun (ONECCA)
Source : ONECCA
Comprendre la validation des acquis de l’expérience (VAE)
La validation des acquis de l’expérience est une mesure permettant à toute personne, en dépit de son âge, son niveau d’études ou son statut, de faire valider les acquis de son expérience pour obtenir une certification professionnelle. Un an au moins d’expérience, en rapport avec le contenu de la certification visée, est nécessaire.
La VAE permet d’obtenir, en totalité ou en partie, un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Le candidat doit remplir un dossier dans lequel il décrit les activités principales qu’il exerce ou a exercées, leurs contextes d’exercice et les ressources mobilisées. L’évaluation de ce dossier est suivie d’un entretien avec le jury. Le jury décide de valider tout ou partie du diplôme visé. En cas de validation partielle, des préconisations sont faites au candidat en vue d’obtenir la totalité du diplôme.
Tout le monde a droit à la reconnaissance de son expérience (salariés, non-salariés, demandeurs d’emploi indemnisés ou non, personnes ayant exercé des activités sociales, bénévoles, etc.) La seule condition requise est d’avoir exercé une activité d’une durée d’un an au minimum en rapport avec le contenu du diplôme visé.
Source Minesup
Enseignement supérieur : grincement de dents autour de la prime à l’excellence
La grille de conditions brandie par les guichets de paiement à l’Université de Yaoundé II a exclu certains étudiants bénéficiaires.
Yaoundé II, les Cop’s attentent leur argent Université de Yaoundé II-Soa, des étudiants s’affairent dans l’agitation de chiffons rouges ou d’épouvantails devant quelques préposés au paiement de leur « argent ». La réplique est faite de petites phrases explosives. Quatre jours durant (du 8 au 11 janvier 2019), ce duel rythme la vie dans cette institution universitaire. Dans le bouillonnement, le paiement de la prime à l’excellence pour l’année académique 2016/2017 (soit plus de 243 millions F CFA pour près de 5000 bénéficiaires) se conjugue sur le mode conditionnel devant les cinq guichets ouverts à cet effet. Selon une dame, «si votre pièce d’identité n’indique pas clairement que vous êtes étudiant, eh bien pas la peine d’insister!», balance-t-elle à quelques étudiants excités.
À la queue d’une longue file, un jeune a l’attitude pensive. Tous ses espoirs d’entrer en possession de ses cinquante mille francs CFA cavalent. Même si, formellement, le Pr Minkoa Shé a fait une grande annonce: «Aujourd’hui c’est le dernier jour de paie. L’agent comptable viendra vers 16 heures avec les sous. Ne vous inquiétez pas, tout le monde sera payé», dit-il. Sur le coup, d’aucuns pensent que leur recteur procède par juxtaposition, plutôt que par suite logique. «Il multiplie les propositions incises. Nous voulons notre argent sans condition autre que la présentation des reçus d’inscription», fulmine un étudiant de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic).
«Meli melo»
S’abritant sous le chapiteau de la «transparence et de la traçabilité», une dame, commise au paiement, enfonce: «Pas de CNI à jour, votre prime est renvoyée au ministère (le Minesup, NDLR) à qui vous pouvez adresser une requête». Dans la foule de cop’s, beaucoup tombent sous le coup de cette condition. «J’ai tout ce qu’ils ont demandé : les reçus, la carte d’étudiant. Mon nom est sur la liste. Parce que sur ma CNI, il n’y a pas “étudiante” comme profession, on veut détourner mon argent» s’offusque une étudiante en Droit. Chez elle comme chez d’autres, l’humeur oscille entre l’irritable et l’irascible. Inscrit en DEA selon ses dires, un étudiant fait le procès du process. «Tout ici est fait dans un présent qui emprunte beaucoup au passé», théorise-t-il.Récurrence
Sur ce passé justement, notre interlocuteur remet en surface une séquence explosive nourrie par des étudiants de la filière des métiers du bois, de l’eau et de l’environnement (FMBEE) de l’Université de Dschang, antenne d’Ébolowa, région du Sud. Guidés par la colère et ce qu’ils considéraient alors comme des «abus de la part des autorités universitaires», ils étaient descendus dans la rue. C’était en 2010. Il cite aussi les cas de 2015 et de 2017 à l’Université de Douala. Le rectorat avait été pris d’assaut par des étudiants qui accusaient les équipes dépêchées dans le campus pour le paiement de ces primes à l’excellence d’actes de corruption.En rappel, la prime à l’excellence a été initiée par le président de la République. Sa visée est de récompenser les efforts des meilleurs étudiants camerounais. C’est le 31 décembre 2009 que Paul Biya en a fait l’annonce. Et c’est à compter de l’exercice budgétaire 2010 du ministère de l’Enseignement supérieur qu’elle a commencé à être distribuée aux étudiants méritants. Le paiement s’effectue dans les agences comptables des différentes universités d’État du Cameroun.
Bobo Ousmanou
Transport interurbain
Collision entre promoteurs et syndicalistes
Dans les rangs des premiers, des voix s’élèvent, accusant les seconds d’avoir joué un mauvais rôle dans la confection d’une liste de compagnies dites clandestines.
L’affaire se murmure dans les bureaux des promoteurs des agences de transport interurbain de la capitale. L’élément qui la déclenche est le communiqué du 2 janvier 2019 du ministre des Transports (Mintransports). Dans ce document, Jean Ernest Ngallé Bibehé accorde un moratoire de 30 jours à 140 compagnies de transport interurbain, afin que celles-ci se conforment à la règlementation en vigueur, sous peine de fermeture de leurs agences. Sur la foi d’un audit conduit par les services de ce département ministériel dans les 10 régions du Cameroun, le Mintransports établit que ces compagnies exercent sans agréments valides. De ce fait, elles feraient donc du transport clandestin.
Ire
« C’est ce dernier mot qui nous agace », peste Flaura Ndoumbé de l’agence Marathon Voyages. Elle estime que les syndicats commis pour négocier avec les autorités du secteur ont été incapables d’éviter ce qu’elle appelle « glissement sémantique ». Pour cette responsable d’agence, «des abus se cachent derrière et ont pour vocation de ternir l’image commerciale de certaines compagnies».
Chez Touristique Express, personne n’endosse la position de la boîte. Reste que tous les responsables rencontrés à l’agence centrale de Yaoundé s’étonnent que la structure qui les emploie soit clandestine. «C’est une manœuvre de certains syndicalistes que nous connaissons», balance l’un d’eux.Défense
À l’intersection des syndicalistes et des opérateurs, Rose Nancy Ngatounou, le délégué régional des Transports pour le Centre, dit que la liste établie par son patron n’est pas à tête chercheuse. Même avis recueilli auprès des syndicalistes. Ces derniers se réjouissent plutôt du fait que le gouvernement ait finalement décidé de passer à cette phase après celle de la sensibilisation. «J’ai la ferme conviction que le gouvernement est engagé à prendre le taureau par les cornes», déclare Joseph Effoula le président du syndicat national des exploitants des bus et taxis du Cameroun.Jean-René Meva’a Amougou
Université panafricaine : Le projet prend de plus en plus de chair au Cameroun
À Yaoundé, le 21 décembre 2018, les autorités locales ont affiché leur détermination à poursuivre l’implémentation de l’institution universitaire de l’Union africaine.
Photo de famille à la fin de la cérémonie de diplomation Deux ministres ont présidé, le 21 décembre 2018, la cérémonie de remise des parchemins à la 4e promotion de l’Institut gouvernance, humanité et sciences sociales de l’Université panafricaine. Il s’agit des ministres de l’Enseignement supérieur et des Relations extérieures. La présence de Jacques Fame Ndongo et Lejeune Mbella Mbella n’était pas fortuite. Pour le gouvernement camerounais, il était en effet question « d’offrir aux étudiants de cette 4e promotion, une cérémonie inoubliable et prouver aux autorités diplomatiques et académiques des pays membres de l’UA (Union africaine) que le Cameroun mérite toute la confiance placée en lui pour abriter cet institut ».
Le Cameroun a un rôle important à jouer dans le développement de l’Université panafricaine. Le pays abrite à la fois les sièges de l’Université panafricaine et l’Institut gouvernance, humanité et sciences sociales, l’un des cinq établissements de cette université. Ce sont là des victoires diplomatiques acquises face respectivement à la Tunisie et au Gabon.
PreuvesLors de cette cérémonie, les autorités camerounaises se sont aussi employées à faire le bilan de l’implémentation de l’institution universitaire de l’UA dans le pays. On apprend que depuis la première promotion, le Cameroun, en tant que pays hôte et responsable des infrastructures, consent beaucoup d’efforts pour que l’université panafricaine soit mise sur pied. Il l’a dotée d’un siège provisoire au quartier Bastos à Yaoundé, en attendant la livraison du siège définitif, dont les travaux sont en cours à Mimetala, une localité située dans la banlieue de la capitale politique. Le gouvernement a débloqué un fonds de 500 millions de F CFA à cet effet.
Dans la même veine, le Pr Minkoa Shé, recteur de l’Université de Yaoundé 2, a rappelé que l’Institut gouvernance, humanité, sciences sociales a des locaux fonctionnels. Dans le campus de Soa, elle bénéficie de 2 amphithéâtres de 250 places chacun, 2 salles de cours de 30 places chacune, une autre de 60 places et un bloc administratif de 10 bureaux. Le recteur de l’Université de Yaoundé 2 saisit cette occasion pour saluer la réussite de la mise en place de cet institut. Le corps enseignant, constitué en majeure partie de Camerounais, donne une image positive du Cameroun. « Au début de cette aventure, beaucoup étaient sceptiques. Mais aujourd’hui, c’est une fierté pour l’Université panafricaine et principalement l’Université de Yaoundé 2 de promouvoir l’intégration africaine » a-t-il ajouté lors de son allocution. Pour le Minesup, « c’est une victoire sur tous les manquements, une victoire que nous avons comblée, une victoire sur tous les défis que nous avons relevés, en vue de la mise en œuvre de l’Université panafricaine ».
Avec cet investissement, Yaoundé se positionne comme un hub d’intégration continentale. Plus encore, il promeut le savoir camerounais.
André Balla, stagiaire
Réactions des lauréats
Bouraima Sawadogo, Burkinabé
« Je suis désormais un ambassadeur de l’intégration régionale »
C’est un sentiment de fierté, un sentiment de reconnaissance envers l’Union africaine pour avoir mis ce programme en place et pour la confiance placée en nous. Au sortir de ce programme, nous sommes outillés en matière d’intégration régionale, en matière de gouvernance et pour servir l’Afrique. Nous remercions notre pays d’accueil qui nous a offert un terrain d’hospitalité, un environnement paisible pour que nous puissions arriver à cette cérémonie aujourd’hui. Je suis désormais un ambassadeur de l’intégration régionale partout en Afrique.
Anastasie Luria Belingou Yako Doloresse, Centrafricaine
«Les Camerounais nous ont bien accueillis»
Je suis vraiment satisfaite par ce diplôme obtenu à l’Université panafricaine. C’est pour moi un grand honneur, une joie. Les deux ans passés au Cameroun n’étaient pas faciles, mais on s’est battu. On a appris beaucoup de choses au Cameroun, on a appris à préparer le Ndolè (un mets local), on a même appris à parler l’Ewondo (une langue locale). Ce qui prouve que l’intégration est déjà effective. Les Camerounais nous ont vraiment accueillis. Bien que la gouvernance soit mon domaine de compétence, partout où j’irai en Afrique, je serai l’ambassadeur de l’intégration.
Franklin Etarh, Camerounais
« Nous constituons la crème de la crème »
C’est une impression de fierté d’être parmi les lauréats du jour. Après avoir passé tout ce temps à l’Université panafricaine, nous constituons la crème de la crème. Et je ne peux être que content d’avoir été choisi par l’Union africaine. La prochaine étape est de servir mon pays, mon continent et d’être un formateur partout où je serai.
Jacob Mensah, Ghanéen
«Je pars en étant un autre homme»
J’ai passé deux années au Cameroun. Nous avons vécu l’intégration dans ce magnifique pays. Je ressens de la joie et de la fierté, parce que ça n’a pas été facile. Je pars du Cameroun, mon deuxième pays, en étant un autre homme. Je ne saurais finir sans remercier les autorités de l’Union africaine qui ont mis en place cette Université panafricaine.‘’Tous les étudiants sont boursiers’’
Pr. Vincent Ntuda Ebodé Le troisième cycle a été lancé il y a trois ans. Pour ce qui concerne la gouvernance, les premiers étudiants vont soutenir leurs thèses au premier trimestre
Le directeur de l’Institut gouvernance, humanités et sciences sociales revient sur les objectifs et les avancées de l’Université panafricaine.
Comment se déroulent les formations à l’Université panafricaine ?
L’Université panafricaine, qui est l’université de l’Union africaine, est constituée de cinq établissements. Chaque sous-région africaine a un établissement qu’on pourrait appeler, en langage simple, une faculté, mais qu’on a décidé d’appeler institut. L’Afrique centrale a pour base le Cameroun. Le pays abrite l’institut en charge de la gouvernance des sciences sociales et humaines. Il a pour tutelle académique l’Université de Yaoundé II. Basé à Soa, cet institut dispense à ce jour des enseignements dans un programme dénommé gouvernance et intégration régionale, ainsi que des enseignements en traduction et en interprétation. Nous avons délocalisé cette dernière à l’Université de Buea, en raison de l’avantage comparatif que présente cette université, en ce qui concerne ce domaine.Que peut-on dire de manière pratique de ces programmes ?
À l’Université de Yaoundé 2, la formation commence par des mois de renforcement de capacités linguistiques, pour que les étudiants soient bilingues. Les deux langues enseignées sont l’anglais et le français. Cela suppose donc qu’un étudiant doit être au moins au niveau moyen dans la langue qu’il ne connaît pas. Lorsqu’on a reçu la première promotion, on s’est retrouvé avec des étudiants monolingues. Nous avons donc décidé de faire deux parcours. Les anglophones font leurs études en anglais, et les francophones font les leurs en français. Mais ils ont l’obligation de faire des cours de langue qui, au niveau du master, sont obligatoires et notés.Après des mois et des années de renforcement des capacités linguistiques, on commence le programme lui-même qui, comme tout programme de Master, dure vingt-quatre mois (c’est-à-dire quatre semestres). Les deux premiers semestres (c’est-à-dire la première année) sont essentiellement intenses en matière d’enseignement. La deuxième année est dédiée à l’étude sur le terrain. Le premier semestre est consacré au stage dans une entreprise ou une institution. Le second semestre est dédié au mémoire. On achève donc la formation par la soutenance du rapport de stage et un mémoire de fin d’études en gouvernance et intégration régionale. L’autre chose à ajouter est que lorsqu’on est au second semestre, les étudiants choisissent les options. Certains font intégration régionale et d’autres font gouvernance. Ceux qui font Intégration régionale ont en option tous les cours obligatoires de ceux qui font Gouvernance, et viceversa.
À l’Université de Buea, on forme les traducteurs et les interprètes aussi bien dans les langues occidentales que dans les langues africaines transfrontalières. Le troisième cycle a été lancé il y a trois ans. Pour ce qui concerne la gouvernance, les premiers étudiants vont soutenir leurs thèses au premier trimestre.
Qu’est-ce qui fait la spécificité de cette 4e promotion ?
La première spécificité est que cette promotion est la première à faire les nouveaux programmes. Si vous la comparez aux premières promotions, vous verrez que pour les trois premières les moyennes étaient trop élevées (autour de 17, 18). Avec celle-ci, le nombre de cours, comparé à la première et à la deuxième promotion a pratiquement triplé. Du coup, la moyenne commence elle aussi à se tasser même si on reste au-dessus de 15. Lorsqu’on prend aussi les premières promotions, les premiers des promotions étaient toujours des femmes. C’est la première fois qu’au moins à l’Université de Yaoundé un garçon est en tête. Une autre spécificité, c’est le nombre de pays représentés. Pour cette promotion, on a 35 alors que lors des dernières, on en avait environ 30.L’effectif est trop bas, compte tenu du milliard d’habitants que compte le continent. Est-ce qu’il est appelé à augmenter au fil des années ?
Chaque institut recrute chaque année 100 étudiants. Il y a 5 instituts (soit un institut par sous-région), ce qui fait chaque année 500 étudiants au total. Le nombre ne va pas aller croissant, parce que c’est une question d’adéquation entre formation et emploi, mais aussi enseignant et étudiant. C’est pour des mesures d’assurance qualité. Tous les étudiants sont boursiers et on ne va pas mettre de l’argent pour faire aussi la formation de masse.Au sortir de cette formation, de quoi sont capables les produits de l’Université panafricaine ?
Comme vous le savez, la gouvernance a plusieurs faces. Celui qui a fait comptabilité, la notion de gouvernance n’a pas la même acception qu’avec celui qui a fait droit civil. L’un fait la gouvernance de la monnaie et l’autre fait la gouvernance des ménages. Si vous allez en justice, ça devient aussi différent. Quand vous êtes administrateur civil, c’est aussi une autre forme de gouvernance. Donc, chacun a un profil et on attend qu’il implémente la théorie et la pratique apprises en rapport à son profil.
Il y a la gouvernance dans les institutions régionales. Il y a la gouvernance dans les pays au niveau étatique, aux niveaux périphériques. Il y a même la gouvernance sociale dans les familles. Donc chacun apprend en fonction de son background. En science sociale, on prend vraiment les sciences sociales, c’est-à-dire que vous avez les gens qui ont fait gestion, économie, droit, science politique, relation internationale, géographie, histoire ; l’objectif étant que chacun améliore son sillon.Propos recueillis par
André Balla, stagiaire