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  • Gastronomie : le «Achu» ou taro sauce jaune protégé par l’OMPI

    Gastronomie : le «Achu» ou taro sauce jaune protégé par l’OMPI

    Menu phare de la communauté Bafut, le mets traditionnel est désormais dans l’escarcelle de l’Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI).

     

    Le «Achu» ou taro sauce jaune, plat traditionnel du peuple Bafut du Nord-Ouest Cameroun (Bamenda), cristallise l’attention du public. C’est à la faveur de l’ouverture de la deuxième édition du Festival des saveurs du Cameroun et du monde, le 20 novembre dernier au Musée national. Il s’articule autour du thème: «Codification et standardisation de la cuisine camerounaise».
    Jacqueline Laure Etemé salue la thématique retenue. La cheffe de service de Codification et Standardisation au ministère du Tourisme et des Loisirs (Mintoul) fait savoir que le «Achu» est «inscrit à l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et qu’elle est chargée de porter les travaux de la conférence tenue le 21 novembre pour analyse». L’oratrice poursuit que «ce mets traditionnel a atteint une notoriété nationale et internationale, et lorsque nous sommes dans la sélection des mets emblématiques que l’OMPI demande, nous avons fait une exploration dans les dix régions du Cameroun et avons retenu quatorze mets. Parmi lesquels le «Achu».

    Pour ce qui est de la codification et de la standardisation, «le ministère du Tourisme et des Loisirs a entamé la protection. C’est la raison pour laquelle, il fait partie des quatorze mets du terroir qui sont protégés», fait-elle savoir. Elle regrette cependant que la codification jusqu’à présent revête un aspect politique, alors que «cela doit aller plus loin que l’appréciation politique», renchérit-elle.
    La codification de la gastronomie, du «Achu» constitue un véritable levier de croissance et d’emploi. Pour cela, il doit obéir aux normes. L’on doit ainsi faire appel à l’Agence des normes et de la qualité (Anor) pour plus d’expertises et espérer inscrire ce mets comme patrimoine à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). «Ce n’est pas impossible», dit-t-elle de vive voix à la communauté Bafut.

    Achu, repas complet
    Le plat de «Achu» contient de nombreux nutriments nécessaires à la santé de l’Homme. Surtout qu’il est fait à base de produits locaux bio. Comme ingrédients qui composent ce mets il y a le taro (colocasia esculenta) et la banane. Pour ce qui est de la sauce jaune, il faut de l’huile de palme crue, des épices exotiques (oignon de campagne, poivre de brousse, poivre). Quant à la préparation des légumes, elle nécessite de jeunes feuilles de taro, jeunes pousses intérieures d’herbe à éléphant, et œufs de jardin.

    Le «Achu» est riche en nutriments. L’amidon du taro est une source excellente d’énergie, il est riche en vitamines avec des quantités élevées de bêtacarotène bien connu pour protéger contre les maladies chroniques. Le taro est source de thiamine, riboflavine, de fer, phosphore et de zinc, ainsi qu’une bonne source de vitamine B6, C, de cuivre et manganèse.

    Au regard de ses vertus, le Achu est aujourd’hui prisé et proposé dans différents restaurants du Cameroun. Sa forte consommation crée des emplois pour de nombreuses femmes qui cuisinent et commercialisent ce mets au Nord-Ouest et à Bafut en particulier. En outre, les restaurants qui en vendent emploient des jeunes. Ce qui réduit le chômage et la vague de criminalité. «Cela est vrai étant donné qu’au cours des cinq dernières années, les crises sociopolitiques en cours ont occasionnés le déplacement de nombreuses personnes qui se retrouvent dans les grandes villes sans moyens de subsistance fiables», conclut le Pr Raymond Neba’ane Asombang.

    Olivier Mbessité 

  • Qu’on laisse les Africains s’occuper d’eux-mêmes

    Qu’on laisse les Africains s’occuper d’eux-mêmes

    Pendant les cérémonies du jour des expiations (Yom Kippourim) dans le sanctuaire, Aaron, le Grand prêtre, tirait au sort deux boucs : l’un pour Yahvé et l’autre pour Azazel. Le premier était sacrifié pour le pardon des péchés. Quant au second, il était conduit, puis abandonné vivant au désert. Celui-là était symboliquement chargé de tous les péchés d’Israël (Lévitique, chap. 16, 7-23). Régulièrement, les dirigeants et médias français accusent la Russie de pillage des ressources naturelles et de violence contre les populations du Burkina, du Niger, du Mali et de Centrafrique. Même leurs propres péchés (crimes contre l’humanité, soutien à des régimes autoritaires et sanguinaires, vol des matières premières sans aucune amélioration des conditions de vie des populations, incapacité à chasser les terroristes du Sahel), ils préfèrent en faire porter le chapeau à Moscou. Ainsi, au 7e forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique (6 décembre 2021), Florence Parly, ministre de la Défense, déclarait que, “si la France et ses partenaires s’opposent à Wagner, c’est qu’ils ont vu, en République centrafricaine, leur potentiel déstabilisateur, leurs exactions contre les populations, la perte de souveraineté de l’État, la prédation des ressources, l’échec sur le plan opérationnel et les intérêts particuliers et pécuniaires qui sont placés au-dessus de celui des populations”. Les partenaires en question étaient la Suède, l’Angleterre, le Danemark, la République tchèque et l’Estonie qui avaient accepté de mettre à la disposition de l’opération Barkhane respectivement 150, 90, 70, 60 et 50 hommes, ce qui représente une maigre contribution à côté des 4500 militaires français. Allemands et Espagnols n’avaient offert que de la logistique. Ils avaient refusé que leurs soldats participent à cette aventure, peut-être parce qu’ils la jugeaient ambiguë.
    La France ne dit pas la vérité quand elle accuse la Russie de déstabiliser les pays où elle est engagée, de piller les ressources naturelles de ces pays, de commettre des exactions contre leurs populations et d’agir contre la souveraineté nationale. Un pays peut vieillir sans mûrir. Assumer ses fautes, demander pardon pour le mal qu’on a fait consciemment ou inconsciemment, c’est cela la maturité. La fuite en avant et le déni n’ont jamais fait la grandeur d’un peuple. Ne pas projeter sur les autres nos fantasmes, chercher à comprendre d’où vient ce sentiment anti-français qui se propage comme un feu de brousse et essayer de rectifier le tir, c’est grandir. La France n’a jamais accepté qu’elle pouvait se tromper. Or nous avons nos défauts et nous commettons chaque jour des erreurs. Les admettre, c’est grandir et favoriser des relations apaisées avec celui qu’on a offensé. Charger Poutine de tous les péchés d’Israël, faire de lui un bouc-émissaire, est non seulement contraire à la vérité mais contre-productif car ce n’est pas Wagner qui massacra les 300 tirailleurs africains à Thiaroye le 1er décembre 1944. Wagner n’est responsable ni des 64 jeunes Ivoiriens froidement assassinés le 6 novembre 2004 devant l’Hôtel Ivoire d’Abidjan, ni du bombardement de la résidence présidentielle ivoirienne en avril 2011. Ce n’est pas la Russie qui exploite depuis des années l’uranium du Niger, pays classé parmi les plus pauvres de la planète. Ce n’est pas Vladimir Poutine qui soutient les dictateurs et les 3e mandats anticonstitutionnels. Le franc CFA, qui appauvrit les Africains tout en enrichissant la France, n’est pas fabriqué en Russie.
    À écouter Thierry Breton et les autres Français, on a le sentiment que l’Afrique dite francophone est la propriété privée des Français, que la France est le père et la mère des Africains et que ces derniers doivent toujours être assistés par l’ancienne puissance colonisatrice. Or, même en famille, les parents laissent les enfants devenus majeurs voler de leurs propres ailes. Lorsqu’un père continue de faire les choses à la place de son fils de 60 ans, cela signifie que c’est lui-même qui n’a pas grandi. La France aura vraiment grandi quand il n’y aura plus de soldat français en Afrique, quand ses dirigeants ne mettront plus à mal les souverainetés politique et monétaire des États africains, quand elle arrêtera de s’ingérer de façon grossière dans nos affaires internes.
    Si la lutte contre le terrorisme est vraiment le but de la présence française dans les pays sahéliens, pourquoi la France devrait-elle s’offusquer que le groupe russe Wagner veuille, lui aussi, débarrasser cette partie du continent des terroristes? Un proverbe africain ne dit-il pas qu’abondance de viande ne gâte pas la sauce?
    On peut supposer que c’est pour notre bien que nos “amis” français s’entêtent à demeurer dans nos pays mais peut-on faire le bonheur des gens contre leur volonté? “Tout ce qui est fait pour moi, sans moi, est fait contre moi”, disait Nelson Mandela. Hitler promettait 1000 ans de paix et de bonheur. Les Juifs et les pays européens occupés par les troupes nazies se souviennent encore du coût humain de ce bonheur. Staline, Mao et les Khmers Rouges pensaient, eux aussi, détenir la clé d’un bonheur collectif. On a vu ce que cela a donné. Non, le bonheur n’est ni imposé, ni octroyé. C’est chaque homme, chaque peuple, qui choisit comment il peut être heureux. Me reviennent ici en mémoire les propos d’Alain et d’Aristote. Pour le premier, “l’homme s’ennuie du plaisir reçu et préfère de bien loin le plaisir conquis”. Le second faisait remarquer que “je ne peux être heureux sous la torture ou si l’on torture mes proches” (cf. “Éthique à Nicomaque”).
    En conclusion, je voudrais affirmer ceci : la France devrait cesser d’accuser la Russie et de mettre les Africains en garde contre cette Russie qui n’a jamais eu de colonie en Afrique. D’ailleurs, peut-elle militairement battre et déloger la Russie si cette dernière décide de rester au Sahel? Ce n’est ni en persécutant ni en menaçant les combattants panafricanistes que Paris réussira à reconquérir le cœur de la jeunesse africaine qui de plus en plus laisse entendre qu’elle est fatiguée de la duplicité, de l’arrogance, du paternalisme et de l’incompétence de la classe politique française. Cette jeunesse consciente et politisée dit une seule chose aujourd’hui: l’amitié n’est pas forcée. Ce qu’elle demande, c’est qu’on laisse les Africains écrire enfin leur propre histoire, marcher sur le chemin qu’eux-mêmes auront tracé.

    Jean-Claude DJEREKE

  • EHT-Cemac : les étudiants congolais tiennent leurs diplômes

    EHT-Cemac : les étudiants congolais tiennent leurs diplômes

    Après leur brillant passage dans cette école sous régionale basée au Cameroun, ils ont reçu le précieux sésame le 29 novembre dernier à Brazzaville.

     

    «Le Congo se réjouit de ce qu’aujourd’hui nous disposons d’un nombre important des cadres qui représentent pour nous des véritables appuis dans la transition vers une économie soutenue dans d’autres richesses que le pétrole». Ces mots ont été prononcé le 29 novembre dernier, par Lydie Pontault, ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs de la République du Congo.

    C’était à l’occasion de la toute première cérémonie de remise officielle des diplômes aux élèves et étudiants de l’EHT-Cemac (école de l’Hôtellerie et du Tourisme) ressortissants du Congo. Les «lauréats-finalistes» appartiennent aux promotions de 2008 à 2022.

    Courage et honneur

    A l’en croire, ces jeunes constituent une «ressource humaine» importante et bénéfique à la fois à l’Etat et aux entreprises privées. D’ailleurs, apprend-on, il leur est réservé «une place de choix» dans pour que le secteur touristique congolais connaisse de meilleurs jours. En cela, Lydie Pontault sait pouvoir compter sur ses compatriotes. « Vous connaissez le code de ce secteur et vous deviez exceller, le ministère compte énormément sur vous » leur a-t-elle martelé.

    Pour Yves Martial Boutoundou, ces récipiendaires ont tout simplement et de la plus belle des manières, fait preuve de volonté.  C’est d’ailleurs ce qui, selon lui, explique la présence du membre du gouvernement.  «C’est un véritable honneur pour vous de recevoir ces diplômes des mains de madame la ministre. L’EHT est une école d’excellence, certains de vos camarades ont abandonné, d’autres exclus au cours de leur parcours mais vous vous êtes allés jusqu’au bout pour couronner vos études par la réussite. Je ne peux que vous en féliciter car cela démontre votre mérite, votre courage, votre travail et votre discipline », a déclaré le directeur de l’EHT-Cemac.

    Intégration socio-professionnelle

    Le patron de l’école inter-Etats appelle les lauréats-finalistes à ne pas s’éloigner de l’institution qui les a façonnés et à s’inscrire au sein de l’association des anciens élèves de cette école. Ce, en vue d’actualiser sa banque de données, à l’effet de faciliter l’intégration socio-professionnelle à ceux qui rencontrent des difficultés.

    Pour Ngakosso Kolo Obangui, l’un des lauréats, «les promoteurs qui ont des établissements du tourisme pensent à chercher ou à se renseigner sur les lauréats finalistes de cette école afin de booster leurs activités». Car, conclue-t-il, les lauréats finalistes apporteront une bonne pierre à leur édifice ».

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Développement : la robotique, solution à double tranchant

    Développement : la robotique, solution à double tranchant

    Cette technologie était au centre des débats le 6 décembre dernier, à l’école des Sciences et Technologies de l’information et de la Communication (Esstic).

     

    «Regardez comme nos jeunes souffrent dans la rue pour creuser des rigoles pour faire passer des câbles de courant. Mais c’est un scandale ! Sous le soleil et sous la pluie, on creuse des rigoles qui sont bouchées le lendemain parce qu’il pleut et on recommence le troisième jour pour enlever la boue des caniveaux qu’on a mal creusés sous le soleil et sous la pluie, alors qu’ailleurs, les gens dorment et l’intelligence travaille pour eux.» Voici une situation de haute intensité de main d’œuvre décrite par Yves Marc Modzom le 6 décembre dernier. C’était à l’occasion de l’atelier de la filière «journalisme» baptisée «Café de ma promotion». En réalité, le directeur de l’Esstic décrie une situation encore propre à plusieurs pays en voie de développement dont le Cameroun. Laquelle met en lumière le double problème de l’absence de modernité dans l’accomplissement des tâches et de la main d’œuvre qualifiée dans notre société.

    Modèle japonais

    À cela, Pierre Ndzengue propose une solution calquée sur le modèle japonais qu’il connait mieux. L’ambassadeur du Cameroun au Japon a partagé l’expérience vécue dans le pays du « judo (art martial)» avec des étudiants de l’Esstic. Pour lui, la vie au sein de la société japonaise est aujourd’hui moins ardue, grâce à la robotique. Partie des secteurs industrielle, cette technologie fait aujourd’hui partie du quotidien des populations japonaises. La preuve, certains robots peuvent jouer le rôle de «nounou». «Si vous êtes seul chez vous, le robot peut vous assister à la maison…», indique-t-il.

    Revers

    Dans son exposé fortement apprécié par l’auditoire, l’ambassadeur camerounais présente également les revers de la robotique. Parmi eux, se trouve le chômage. Du fait de la robotique, plusieurs personnes perdent leur emploi et vont jusqu’à s’ôter la vie, raconte le diplomate. Au-delà, cela il y a le coût des recherches nécessaires à l’implémentation d’une telle technologie. Ce n’est pas tout.

    La tranche d’âge de la population camerounaise pose également problème. Au Japon, apprend-on, la robotique est implémentée dans un contexte où, la population est vieillissante. Ce qui est tout le contraire du Cameroun.

    «Est-ce que les pays comme les nôtres peuvent faire usage des robots ? Si le japon est devenu un leader en robotique aujourd’hui, c’est à cause du vieillissement de la population, le manque de main d’œuvre. Or, nous avons la main d’œuvre… Premièrement, on peut se poser la question de savoir est-ce que la robotique en tant qu’instrument de croissance peut être appliquée dans nos états ? Deuxièmement, il faut se poser la question de savoir quel est le lien qui existe entre le robot, la robotique d’une manière générale et le créateur ?», autant de question qui n’ont pas encore de réponse. C’est ce qui pousse certains étudiants pourtant édifiés sur le sujet à rester prudent. «J’ai écouté monsieur l’ambassadeur avec beaucoup d’attention et je pense que la robotique n’est pas une mauvaise chose. Elle peut servir dans certains domaines. Mais elle ne saurait devenir une solution à tout. Auquel cas, nous risquons également de connaitre une montée en puissance des cas de suicides», explique Joseph.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Afrique centrale : dernier Comité de politique monétaire de la Beac : statu quo et ponctions, les mots-clés

    Afrique centrale : dernier Comité de politique monétaire de la Beac : statu quo et ponctions, les mots-clés

    L’un concerne les principaux taux directeurs de la Banque centrale et l’autre va viser la réduction de l’excès de liquidité en circulation en zone Cemac. Des décision prises le 12 décembre dernier lors de la 4ème session ordinaire de l’année 2023.

     

    Exit donc la quatrième session ordinaire de l’année 2023 du Comité de politique monétaire (CPM) présidée ce 12 décembre par Abbas Mahamat Tolli. Place désormais pour la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) aux décisions déclinées en deux principaux points. À savoir d’une part, «maintenir inchangés le Taux d’intérêt des appels d’offres à 5,00% ; le Taux de facilité de prêt marginal à 6,75%; le Taux de la facilité de dépôt à 0,00% et les coefficients des réserves obligatoires à 7,00% sur les exigibilités à vue et 4,50% pour les exigibilités à terme». Et d’autre part, précisera le gouverneur, «émettre les Bons du Trésor sur des maturités comprises entre 14 et 28 jours». Cette dernière action, est-il expliqué, est destinée à «accélérer la résorption de l’excès de liquidité bancaire sur le très court terme et mieux monitorer son évolution». Au vu notamment de la conjoncture, mais aussi des perspectives économiques mondiales et sous-régionales.

    Perspectives

    S’agissant des évolutions économiques et financières, le CPM parle encore «au niveau international des incertitudes fortes; et au niveau sous-régional, des réalisations macroéconomiques plutôt favorables, d’une position extérieure confortable et d’une inflation en recul depuis le troisième trimestre 2023, mais toujours persistante».

    Dans le détail, le gouverneur Abbas Mahamat Tolli, annonce entre autres, «une croissance économique qui reviendrait de 2,8% en 2022 à 2,2% en 2023, grevée principalement par un recul plus important de l’activité pétrolière (-2,7% en 2023, contre -0,7% en 2022». Un point d’inquiétude, malgré une évolution dans le bon sens, demeure «les tensions inflationnistes persistantes à 5,6% en moyenne annuelle en 2023 comme en 2022».

    Le CPM envisage par ailleurs «un excédent du solde budgétaire, base engagement hors dons, en repli de 2 ?4% du PIB en 2022 à 1,7% en  2023; une dégradation du solde du compte courant, dons officiels compris, qui reviendrait d’une situation excédentaire à 5,9% du PIB en 2022 à une position déficitaire à -0,2% en 2023».

    On annonce enfin «une augmentation de la masse monétaire de 9,2% en 2023 contre 13,5% en 2022; un recul des réserves de change qui reviendrait de 4,95 mois d’importations des biens et services en 2022 à 4,12 mois en 2023 et un taux de couverture extérieure de la monnaie qui passerait de 73,1% en 2022 à 71,1% en 2023».

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Lutte contre la corruption au Cameroun: nouveau front commun de la société civile et des parlementaires

    Lutte contre la corruption au Cameroun: nouveau front commun de la société civile et des parlementaires

    Le 5ème Dialogue citoyen se tient depuis ce 12 décembre à Yaoundé. Occasion aussi pour le Cradec et GRTFP de procéder au lancement du Citizen Lenses report 2023.

     

    Le 5ème Dialogue citoyen est en cours depuis hier à Yaoundé, à la suite de la commémoration les 9 et 10 décembre derniers, des journées internationales de lutte contre la corruption et les droits de l’Homme. Il se tient justement sur le Thème: «Unis contre la corruption et pour les droits de l’Homme». Une initiative du Cradec et du Groupe de référence de la société civile pour la transparence des Finances publiques (GRTFP) ayant rencontré l’adhésion de nombreux parlementaires. «L’enjeu est de mon point de vue unique. C’est de faire en sorte que nous montions en puissance dans la lutte contre la corruption, pour empêcher les moyens de la corruption de prendre les pouvoirs d’État, parce que ce serait la fin de l’État de droit et donc l’anarchie», a indiqué l’honorable Engelbert Alain Essomba Bengono, président du Bureau exécutif du Réseau des parlementaires pour la lutte contre la corruption. Une position évidemment partagée par Jean Mballa Mballa.

    À en croire en effet le directeur exécutif du Centre régional africain pour le développement endogène et communautaire, «nous voulons que ça marche. Il est important que nous fassions un peu bouger les lignes». Ce qui d’après lui devrait obligatoirement se traduire par «l’application des lois qui existent. C’est dans ce sens que nous pensons que l’article 66 qui prévoit la déclaration des biens doit être mis en œuvre. Il faut donc désormais signer le décret qui nomme les membres de la Commission de déclaration des biens». Par exemple.

    Le 5ème Dialogue citoyen est également censé être l’occasion du lancement du Citizen Lenses report 2023. «Il s’inscrit dans le suivi de la réforme des finances publiques en collaboration avec le ministère des Finances», confie une fois de plus Jean Mballa Mballa. Et selon le leader de la société civile, il ne s’agit ni plus ni moins que de «l’instrument fondamental qui témoigne de l’engagement de la société civile. Et nous travaillons là-dessus depuis pratiquement 3 ans et c’est la troisième édition que nous lançons aujourd’hui».

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Transferts de fonds et valeurs : top chrono à la Caisse des dépôts et consignations

    Transferts de fonds et valeurs : top chrono à la Caisse des dépôts et consignations

    Un décret du Premier ministre en date du 1er décembre dernier fixe un délai de six mois pour effectuer lesdits transferts. Deux autres arrêtés du ministre des Finances placent au centre du dispositif le directeur général et le caissier général.

    Fondations consolidées pour le DG Richard Evina Obam après les premiers transferts

    Peut-on parler d’un avant et d’un après 1er décembre 2023 pour la Caisse des dépôts et consignations (CDEC)? Peut-être pas. Mais l’observateur, même non averti, n’aura pas manqué de relever que ce jour-là, trois textes (un décret et deux arrêtés) sont pris par Joseph Dion Ngute, Premier ministre, chef du gouvernement, et par Louis Paul Motaze, ministre des Finances. Ils portent respectivement, pour le premier, sur «les modalités de transferts des fonds et valeurs dévolus à la CDEC». Pour le deuxième sur «les modalités de constitution et de libération du cautionnement du caissier général». Et pour le dernier sur «les règles relatives à l’organisation financière et comptable; les modalités de dépôt et de retrait, de consignation et de déconsignation des fonds et/ou valeurs détenus par la CDEC».

    Transferts: compte à rebours enclenché
    Le décret du Premier ministre liste limitativement les institutions et structures assujetties à l’obligation de transférer les fonds et valeurs dévolus à la CDEC. Y sont clairement mentionnés «les administrations publiques, les établissements et entreprises publics ou privés, les professions judiciaires, les personnes physiques et autres personnes morales». Suivant les instructions de Joseph Dion Ngute, ces acteurs «sont tenus de transférer dans les comptes ouverts à la CDEC, les fonds et/ou valeurs dans un délai de six mois à compter de la signature du présent décret». Faute de quoi, «la CDEC est habilitée à commander des audits externes ou procéder à des missions de vérification sur pièces et sur place, de l’exhaustivité des fonds et valeurs afin de s’assurer de la sincérité des dépôts». Étant entendu que «dans l’exécution de leur mission de vérification, il ne peut être opposé aux agents assermentés de la CDEC, le secret professionnel». Le Premier ministre ayant prescrit par ailleurs qu’«en cas de non-respect des obligations de transfert à la CDEC, le directeur général procède au recouvrement des sommes dues par toutes les voies de droit». Entre autres.

    Caissier général
    Le caissier général apparaît aux côtés de la direction générale comme l’une des pièces maîtresses de la Caisse des dépôts et consignations. C’est à ce titre qu’il est «astreint, en garantie de sa gestion, à la constitution d’un cautionnement fixé à vingt millions FCFA (20 000 000 FCFA), dans un délai de 30 jours, à compter de la notification de sa nomination». Et selon le vœu du ministre des Finances, «le montant susvisé est entièrement libéré avant l’installation du caissier général et encaissé dans les livres de la CDEC contre la délivrance d’un récépissé de dépôts». Louis Paul Motaze prescrit en outre que «le défaut de cautionnement du caissier général dans le délai prévu, le déchoit de plein droit de sa nomination. Et dans ce cas, le Conseil d’administration pourvoit à son remplacement parmi les experts désignés par le ministère des Finances».

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Retour de la Commission à Bangui: la Cemac face aux pressions de la Banque mondiale

    Retour de la Commission à Bangui: la Cemac face aux pressions de la Banque mondiale

    La Banque mondiale s’est invitée de manière inattendue au débat sur le retour dans les plus brefs délais de la Commission de la Cemac à son siège à Bangui.

     

    Son vice-président pour l’Afrique de l’ouest et du centre a eu l’occasion de faire connaître sa position au président de l’institution communautaire lors de sa dernière tournée en Afrique centrale. «Nonobstant les difficultés pratiques liées au retour du siège de la Commission à Bangui, cela constituerait un signal fort face aux investisseurs», a insisté Ousmane Diagana auprès de Baltasar Engonga Edjo’o. En mentionnant au passage «l’importance pour la République Centrafricaine de soutenir financièrement la Commission de la Cemac pour ce retour, à l’exemple de la Côte d’Ivoire lors du retour de la Banque africaine de Développement (BAD) à son siège à Abidjan (Côte d’Ivoire)».

    Le nouveau coup de pression venu de l’institution de Bretton Woods fait immédiatement apparaître l’achèvement du chantier et la réintégration des bâtiments par les dirigeants et fonctionnaires communautaires, comme un indicateur majeur, vu de l’extérieur, de la crédibilité de la Cemac et de ses institutions. Une dimension bien perçue par le président de la Commission, bien décidé à donner des gages à son hôte de marque. Baltasar Engonga Edjo’o a ainsi «informé le vice-président de la Banque mondiale de la mise en place d’un comité dont est membre la Centrafrique». Sur la foi des déclarations du dirigeant communautaire, «ce comité est chargé des modalités pratiques de ce retour. En outre, la Commission de la Cemac, reste en attente de la mise à disposition de l’ancien bâtiment de la Beac, de la part de l’État centrafricain».

    Des difficultés somme toute surmontables. Au vu de la volonté plusieurs fois affirmée et manifestée par le président centrafricain, président en exercice de la Cemac, de voir également ce retour au bercail définitivement s’opérer. L’onction de la Conférence des chefs d’État étant par ailleurs acquise. «Une visite du siège de la Commission par le Représentant de la Banque mondiale à Bangui sera d’ailleurs programmée dans les jours à venir», apprend-on. La Banque mondiale est en effet un partenaire de premier ordre de la sous-région et son avis compte. Le président de la Commission a d’ores et déjà «exprimé la satisfaction de la Cemac, pour les profondes relations qui s’opèrent avec le Groupe et a salué les différentes opérations en faveur des États membres, à travers notamment les financements des projets intégrateurs, du Programme statistique communautaire et l’assistance technique multiforme».

    Diane Kenfack

  • Visibilité de la Cemac en Europe: nouvel ordre de mission des diplomates des pays membres

    Visibilité de la Cemac en Europe: nouvel ordre de mission des diplomates des pays membres

    Une rencontre en date du 24 novembre 2023 a réuni les ambassadeurs des pays de la Cemac accrédités en France et le président de la Commission de la Cemac.

     

    Cet échange avait pour objectif d’«établir une collaboration en vue de contribuer à rendre notre sous-région plus attractive et à assurer sa promotion tout en mettant en exergue l’action de la Communauté», a expliqué Baltasar Engonga Edjo’o. La rencontre stratégique s’est tenue la veille de la table ronde prévue les 28 et 29 novembre 2023 et consacrée à la présentation de 13 projets intégrateurs de la Cemac.

    Pour le chef de l’exécutif communautaire, «si la Cemac a pour objectif de conduire l’intégration de ses États membres, cette mission ne peut pas s’effectuer efficacement sans la contribution et la participation des pays eux-mêmes», insiste-t‐il. En soulignant l’importance du secteur privé pour le développement des États, le président de la Commission a en outre fait savoir aux chefs des missions diplomatiques que l’institution communautaire «compte largement sur leur implication et leur disponibilité pour rendre la Communauté plus visible auprès des partenaires et des acteurs du secteur privé».

    Par ailleurs, il a informé les ambassadeurs de la Cemac que dans le cadre de la diversification des économies des pays de la sous-région, son institution entend renforcer ses relations avec celles européennes. Aussi, entend-elle les sensibiliser sur les nombreuses opportunités de l’Afrique centrale afin qu’ils encouragent les entreprises européennes à investir dans la zone. Le souhait a enfin été exprimé de voir des rencontres de ce genre se multiplier. «Elle doit être l’ouverture d’une longue période de franche collaboration dans l’intérêt de notre organisation commune», a martelé Baltasar Engonga Edjo’o. La Commission se propose à cet égard de créer un bureau de représentation dans l’une des capitales européennes.

    Diane Kenfack

  • Pépinières doctorales de la Cemac : au-delà des résultats, l’institutionnel et le protocolaire

    Pépinières doctorales de la Cemac : au-delà des résultats, l’institutionnel et le protocolaire

    Les lauréats et quelques membres du jury

    Cameroun 4 Congo 1, voilà le verdict rendu par le jury à l’issue de la 2e édition des pépinières doctorales (PépiDocSEGes) de la zone Cemac. Événement organisé du 5 au 6 décembre dernier à l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC) sous l’égide du ministère camerounais de l’Enseignement supérieur et de l’ambassade de France au Cameroun. Les 5 ambassadeurs de la Cemac sont donc connus. La prochaine étape est la France. Ces derniers y sont attendus pour une durée de 6 mois. Ils y vont dans le cadre de la bourse de mobilité. Celles-ci leurs pourront également bénéficier d’un accompagnement de l’expertise des chercheurs français. Le but visé par les pépinières doctorales est de leur donner les meilleurs outils de travail, nécessaires pour le développement de leur pays et de la sous-région. Mieux, le Pr Kouayep, président du comité d’organisation attire l’attention des nouveaux boursiers. Il ne faut pas tomber dans le piège d’une recherche sans apport pour le développement. « L’objectif est aussi de faire sortir le chercheur de la sous-région de cette zone de désenclavement. Ce hub leur permet de pouvoir côtoyer les maîtres. Lesquels donnent l’opportunité aux jeunes de trouver les sujets dans leur environnement», précise-t-il.

    Genre
    Hasard de calendrier ou pas, la femme occupe le haut du podium. Ceci en pleine campagne de lutte contre les violences faites aux femmes. Elle s’appelle Signin Tchoupe Michèle Pierrette, elle est doctorante à l’Université de Douala. Et son thème porte sur «les mécanismes spécifiques de régulation des conflits d’agences dans les entreprises éponymes». C’est également une femme qui ferme la marche. Elle est Congolaise, doctorante à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville. Son thème s’intitule, « L’essai sur la complexité économique dans les pays en développement ». Les trois hommes occupent les 2e, 3e et 4e places. Tous doctorants dans les universités camerounaises.

    Symposium méthodologique
    Lors de l’ouverture des premiers travaux de Yaoundé, les experts réunis en présentiel et en visioconférence tiennent un grand débat sur la finalité de la recherche. Question de trouver un cadre approprié pour le développement de l’Afrique. Pour ces derniers, la convergence des points de vue conduit au pragmatisme qui est le fait d’avoir à la fin un chercheur entrepreneur. C’est un modèle où le doctorant travaille dans une entreprise et traite un sujet ayant un lien avec cette entreprise. Ou alors avoir un docteur propriétaire, voir créateur d’entreprise pouvant recruter.

    Recommandations
    Le Pr Jean Michel Plane, enseignant de gestion à l’Université de Montpellier, prenant la parole en premier, intervient sur les critères de production scientifique de la recherche. Pour lui, la recherche n’est pas facile. Ce n’est pas plus une simple compilation de données. Elle doit apporter quelque chose dans notre environnement. Il prescrit rigueur, pertinence et impact. «Il faut être résilient. Il ne faut pas craindre la concurrence. Elle doit progresser», déroule le professeur.
    Le Pr Igalens quant à lui fait une mise au point en insistant sur les produits de la recherche en gestion. Il tient à dire aux 37 doctorants, ainsi qu’à ses collègues que la gestion est une science de l’action, c’est-à-dire qu’on travaille avec des objectifs. Toujours selon lui, c’est une science réflexive. Elle favorise le questionnement de l’action. «Cela permet l’amélioration de l’efficacité des organisations. Il ne faut pas les sujets de recherche en Afrique chercher dans les ouvrages, dans les articles, dans les citations. On peut trouver les sujets de recherche en Afrique en gestion dans les pratiques africaines», exhorte le Pr Igalens.

    Le Pr Christine Dugoin Clément, de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, bien que gestionnaire, invite les chercheurs africains à faire des recherches pas essentiellement à fort impact social ou sociétal. Mais avoir des travaux ayant des sujets, ayant un intérêt pour les professionnels. Elle enjoint «les jeunes chercheurs à se saisir des sujets émergents».
    Le Pr Jean Claude Maboundou incite aussi les chercheurs à se poser les questions. Essayez d’abord en vous demandant pourquoi ce qui avait été fait avant n’a pas marché avant de mettre en place de nouveaux projets». Il a rencontré en exergue le triptyque gouvernement-université-étudiants.

    Passage des candidats
    L’amphithéâtre 500 et les salles NB1 et NB2 de l’Iric sont les laboratoires où la meilleure graine est sélectionnée. Et dans ces jurys à coloration cosmopolites, les 37 candidats présentent leurs travaux. Chacun aura 10 à 12 minutes pour présenter ses travaux. Dans les 9 jurys, l’on enregistre 17 doctorants présentant leurs travaux en ligne et 20 en présentiel. Tous les candidats de la 2e éditions répondront présents. «C’est une source de satisfaction. Nous sommes contents de voir que nos jeunes apprenants sont enthousiastes», se réjouit le Pr Kouayep.

    S’agissant de la première journée, elle connaît le passage de 22 candidats. La deuxième quant à elle concerne 15 candidats. Bien que strict et rigoureux, les jurys accordent la chance aux retardataires. Bref, tous les moyens sont mis pour qu’aucun candidat ne reste à la marge. Comme illustration à la 2e journée dans le jury présidé par le Pr Vivianne Ondoua Biwole (Université de Yaoundé II), le candidat Charly Mengue présente son projet de thèse en ligne. Pourtant, il doit le faire en présentiel. Et malgré les difficultés liées à la connexion, la présidente lui permet de passer devant le jury.

    Observations
    Lors du déroulement des travaux l’on remarque la simplicité et l’aisance des membres du jury. Ceux-ci sont très étendus et exigeants des candidats de sortir du carcan du tout-académique. «Laissez-vous emporter, lisez moins vos diapositives, ils vous enferment alors que vous avez du potentiel», martèle le Pr Soufyane Frimousse de l’Université de Corse. Le Pr Jean-Michel Plane de l’Université de Montpellier, va plus loin en demandant aux jeunes chercheurs de sortir du rigorisme académique, « depuis l’Afrique, vous avez encore des siècles de retard en matière de développement ».

    Nombres sont les doctorants qui croient que la présentation est l’un des éléments, avec l’objet de recherche entrant dans la sélection des candidats. Le cas d’Aristide Merlin Ngono. Ce dernier a candidaté à la 1e édition. Après avoir été recalé, il est revenu étant bien préparé. «Aujourd’hui, je suis vice-major», se réjouit-il. C’est le même constat fait par Pierre Junior Djieugoue Acheugui, de l’Université de Douala. «J’ai beaucoup appris et je suis prêt à revenir pour être sélectionné», se console le doctorant.

    André Gromyko Balla et Joseph Ndzie Effa (stagiaire)

     

    La partition du ministère camerounais de l’Enseignement supérieur et de l’ambassade France au Cameroun.

    La cérémonie de proclamation des résultats se déroule en présence de Jean Paul Mbia, représentant du ministre de l’Enseignement supérieur. Il est tout à fait aisé de voir les Camerounais occuper les 4 premières places. De plus, il félicite les organisateurs de choisir l’Institut des Relations internationales du Cameroun pour cette sélection. Car «l’Iric est un observateur permanent auprès de l’Union africaine. Tout événement qui se passe ici a une répercussion au niveau de l’UA», se félicite-t-il. Pour Stéphanie Mailles Viard Metz, représentante de l’ambassadeur de France au Cameroun, c’est une satisfaction de voir les chercheurs français travailler pour l’éclosion du développement de la Cemac.

     

    Ils ont dit

    Mohamed Njoya Bachirou (Université de Dschang), 4e de la promotion. Moyenne de 12,64/20

    Je tiens d’abord à remercier les organisateurs des PépiDocSEGes, ainsi que l’ambassade de France qui nous permettent de bénéficier de cette bourse de mobilité. C’est impossible d’exprimer mes sentiments parce que je suis ému. Bref, participer à cette compétition était déjà une victoire. Et bénéficier de cette bourse de mobilité va me permettre de développer mes travaux. Ils me permettront peut-être de transformer notre sous-région.


    Aristide Merlin Ngono (Université de Dschang), 2e de la promotion. Moyenne 13,40/20

    Je suis tellement fier d’être deuxième de la promotion et major en économie. Je dis merci aux organisateurs, au ministre de l’Enseignement supérieur qui a dépêché un représentant. Maintenant en ce qui concerne la pépinière doctorale, elle nous permet de sortir de nos frontières et d’aller chercher au-delà pour renforcer nos capacités dans le sens de la recherche.
    Je tiens également à préciser que j’ai été lauréat KOYIMBA africain de l’Université de Poitiers où je suis en novembre. J’étais le seul africain et cette année, je répare pour la bourse pépinière doctorale. On voit les efforts de la coopération Cameroun-France pour améliorer le champ scientifique et avoir demain les meilleurs. Puisqu’on dit que les Africains ne peuvent pas bien faire les recherches. Je pars et je reviens pour contribuer au développement. Mais aussi pour aider mes jeunes frères, afin qu’ils goûtent à la bonne recherche dont nous bénéficions aujourd’hui.

    Michèle Pierrette Signin Tchoupe (Université de Douala), majore de la promotion. Moyenne 14,61/2

    En tant que gente féminine, je suis hyper hyper contente parce que le domaine de la recherche est un monde d’hommes. Même à l’université, peu importe où on va, on trouve beaucoup d’hommes. Du coup, je suis très contente que nous soyons deux femmes parmi les lauréats. Ce qui montre que les femmes montent petit à petit dans la recherche. Peut-être que nous serons autant que les hommes d’ici peu. Je demande aux femmes d’oser. Je suis de nature timide, mais j’ai osé postuler. Il faut aussi bien se préparer. J’ai passé de très nombreuses nuits blanches. Même à la veille de votre présentation, vous pouvez avoir une idée et elle fait la différence lors de votre présentation. Il faut être prêt à tout moment.


    Pierre Atangana Zambo (Université de Ngaoundéré), 3e de la promotion. Moyenne 13/20

    C’est la deuxième fois que je postule à ce concours. L’année dernière, je n’ai pas eu la chance. Cette année, je me suis donné à fond et je suis ravi d’être parmi les 5 bénéficiaires de cette bourse de mobilité. Je travaille sur des thématiques assez nouvelles. Je dis grand merci à mes deux encadreurs qui me guident depuis et me donnent beaucoup de conseil.

  • Réformes des finances publiques : catalogue des bonnes actions du Minfi

    Réformes des finances publiques : catalogue des bonnes actions du Minfi

    Lecture d’une pluralité d’actions à la lumière d’une obsession pour la transparence budgétaire.

    Le ministère des Finances à Yaoundé, un temple de la transparence budgétaire

    Des boussoles existent, c’est vrai. Le nouveau Régime financier de l’État et des autres entités publiques, ou encore le Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques. Cependant pour le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, parler de réformes dans ce département ministériel hautement stratégique de la République, revient d’abord et avant tout à sacraliser la transparence budgétaire. En en faisant un principe vital de gestion et une exigence cardinale censée irradier l’ensemble de la gouvernance financière dans notre pays. De nombreux chantiers sont ouverts dans cette perspective, avec déjà au compteur plusieurs grandes réalisations à son actif.

    Plateforme parlementaire
    C’est le site Internet consacré de manière exclusive au Budget de l’État du Cameroun. Il est présenté comme «une initiative de plus qui fait partie de l’arsenal numérique du Ministère des Finances pour permettre aux citoyens d’avoir accès à l’information budgétaire. C’est en effet le centre documentaire numérique du budget de l’Etat du Cameroun». La dernière session parlementaire a une fois de plus permis d’en éprouver l’efficacité. En donnant «la possibilité à chaque citoyen d’être informé en temps opportun de ce que l’État compte faire (projet de loi de finances) ou de ce que l’État a fait (loi de règlement) de son budget», apprend-on.

    Budget citoyen
    Le ministère des Finances, sous la houlette du chef du département ministériel, en assure la publication depuis 2019. Il est question de la sorte de «garantir, à un public non initié, (aux citoyens), l’accès à l’information budgétaire consacré par les dispositions de la loi N°2018/011 du 11 juillet 2018 portant code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun», est-il expliqué. Le document est par ailleurs en libre téléchargement sur le site web de la direction générale du budget. Un pas supplémentaire dans l’option du Minfi de vulgariser et de diffuser l’information budgétaire.

    Portail Boost Cameroon
    Il s’agit d’une plateforme digitale mise sur pied par le gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale. Annonce faite le 10 novembre dernier par Louis Paul Motaze pour ce programme opérationnel dans plus de 45 pays et expérimenté depuis 2010 au Cameroun. Avec toujours comme objectif «de contribuer à la transparence et à la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques», a relevé le grand argentier.

    Centre des ressources numériques
    Ici, l’information pratique est de double-cliquer sur www.rfp.cm. Et on accède immédiatement à des informations grand public sur «la mise en œuvre du Plan global de réforme des Finances publiques». On doit cette prouesse technique inspirée par le Minfi au «Projet d’Appui à la Gouvernance financière (PAGFI 2) soutenu par l’Agence française de Développement (AFD)», est-il rappelé.

    Courrier des réformes
    «C’est un support d’information dédié au pilotage, à la mise en œuvre et au suivi des Réformes des finances publiques (RFP) au Cameroun. Il rend aussi compte de la mise en œuvre du Plan Global de la Gestion des Finances Publiques». À en croire nos sources, c’est le dernier-né des outils inventés par la Minfi pour s’acquitter de sa mission sacerdotale d’information des Camerounais et des partenaires du Cameroun. À titre d’illustration, la 1ère édition du magazine institutionnel présente un éditorial du Minfi et une grande interview du directeur général du budget sur les 10 ans du budget-programme. Les Camerounais peuvent également par le même canal être fixés sur le niveau de «la mise en œuvre des RFP, ainsi que sur l’apport des Partenaires techniques et financiers (PTFs) intervenant sur les RFP», est-il souligné.

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Grâce à la CEA : le Cameroun soigne ses stats

    Grâce à la CEA : le Cameroun soigne ses stats

    L’INS est dépositaire depuis le 29 novembre dernier du Plan national de développement de la comptabilité économique et environnementale (PNDCEE). Le SND30 devrait s’en trouver boostée.

     

    Après validation par les experts de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), le Plan national de développement de la compatibilité économique et environnementale (PNDCEE) est désormais à la disposition de l’Institut national de la statistique (INS) au Cameroun. À la diligence du directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de l’institution onusienne (CEA/BSR-AC). Jean Luc Mastaki Namegabe s’est à cet effet rendu le 29 novembre 2023 à Yaoundé auprès de Joseph Tedou, directeur de l’INS. L’objectif étant de consolider le soutien au développement de la statistique dans notre pays.

    Au CEA/BSR-AC, on espère que « cet outil permette au Cameroun de tirer pleinement parti des opportunités du capital naturel comme véhicule de financement de la diversification économique ». Un espoir partagé par l’INS qui compte « exploiter le PNDCEE comme un document spécifique de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 du Cameroun (SND30). Il va ainsi régir ce pan spécialisé que la SND30 ne peut pas détailler», affirme Joseph Tedou. Au regard de sa richesse et du domaine pointu qu’il aborde, laisse-il aussi entendre.

    Le directeur du CEA/BSR-AC y voit en effet une «approche qui permettra de maîtriser les interventions et de centraliser les données statistiques au Cameroun. La CEA y souscrit et se penchera sur la compréhension du cadre de collaboration en associant naturellement le système des Nations unies au Cameroun». Des considérations et autres qui ont débouché sur une promesse. «Nous allons soumettre le document au gouvernement afin qu’il soit adopté et transformé en document de référence». On a également émis le vœu à l’INS de consolider le partenariat avec la division des statistiques de l’Onu, à travers notamment une publication régulière qui retrace l’ensemble de ses actions, ainsi qu’avec d’autres partenaires (FMI et Banque mondiale).
    Brazzaville et l’année 2021 seront le point de départ de tout. Les États et les Communautés économiques régionales ont adopté en décembre de cette année-là, le consortium sur le capital naturel comme mécanisme innovant et stratégique pour la mobilisation des ressources financières nécessaires à l’industrialisation et à la diversification économique dans la sous-région. L’un des marqueurs, en somme, de la réunion ad hoc en marge de la 37ème session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts de l’Afrique centrale. Or, il se trouve qu’à travers le PNDCEE, le Cameroun prend une bonne option pour la concrétisation de cet engagement et pour l’édification d’une base statistique appropriée.

    Diane Kenfack

  • Brice Clotaire Oligui Nguema et les invariants de la diplomatie

    Brice Clotaire Oligui Nguema et les invariants de la diplomatie

    Après la Guinée Équatoriale, le Congo-Brazzaville, la Centrafrique, la République Démocratique du Congo, le Rwanda et le Tchad, Brice Clotaire Oligui Nguema était au Cameroun le 6 décembre 2023.

     

    Mû par la volonté de porter la bonne parole, ou plutôt ses bonnes paroles, le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions du Gabon (CTRI) est allé à la rencontre de ses «aînés». Ce que les faits rappellent, c’est que, dans le cadre de la première étape de sa tournée, le tombeur d’Ali Bongo Ondimba a choisi d’aller à la rencontre du détenteur du record mondial de longévité au pouvoir, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Ce que les faits rappellent également, c’est que Brice Clotaire Oligui Nguema a achevé son périple chez Paul Biya, le plus âgé des dirigeants de la Cemac. Ce que les faits rappellent aussi, c’est qu’à Malabo, Brazzaville, Bangui, Ndjamena, Kinshasa, Kigali et Yaoundé, le séjour du général de brigade n’a pas duré plus de 24 heures.

    Ce que les faits rappellent distinctement, ce sont les dates: 19 septembre 2023 à Malabo; 1er octobre 2023 à Brazzaville; 4 octobre 2023 à Bangui; 9 octobre 2023 à Ndjamena; 11 octobre 2023 à Kinshasa; 16 octobre 2023 à Kigali et 6 décembre 2023 à Yaoundé. Ce que les faits rappellent enfin, c’est que, partout où il est allé, Brice Clotaire Oligui Nguema avait sa tenue militaire, ajustée au plus près du corps et embellie de décorations et autres accessoires.

    Bien qu’ils semblent dérisoires, ces faits, par leur agencement et leur ordre de lecture, s’entassent devant nous. Ils nous permettent de comprendre les temporalités et les modalités de la tournée de Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce dernier, dont la première priorité internationale est manifestement la réintégration du Gabon au sein de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale), a le mérite de faire affleurer plusieurs invariants de la diplomatie: le timing, les règles du jeu, la capacité à nommer les problèmes, la recherche d’un compromis et la communication. Il s’agit, au fond, de toute une ingénierie articulée autour de quelque sommet se profilant. Bien évidemment, une telle aspiration géopolitique nécessite une capacité stratégique, étayée par une volonté de se manifester et d’agir en tant que dirigeant d’un pays existant au sein d’un espace communautaire.

    En ce sens, les indices et les symboles offrent des ressources particulièrement riches pour définir la cohérence et la vision stratégique qui président à la tournée diplomatique du successeur d’Ali Bongo Ondimba. Et là, le point d’application des débats sur le choix vestimentaire de Brice Clotaire Oligui Nguema pourrait alors être dissocié du simple souci d’élégance militaire. «C’est la preuve de l’engagement, l’emblème de compétence et la promesse d’une fidélité aux idéaux communautaires; cette tenue montre que l’idiome professionnel des hommes en armes peut être intégré au récit communautaire; elle est la preuve que les militaires peuvent aussi être des acteurs centraux de l’intégration sous-régionale», commentait un reporter de Télé Tchad le 9 octobre 2023. Posés de cette façon, les indices et les symboles relevés lors de la tournée de Brice Clotaire Oligui Nguema dans plusieurs pays d’Afrique centrale s’interprètent comme l’amorce d’une sortie de l’ornière habituelle. Et même si, en même temps, cela lève les espoirs les plus hauts et réveille les peurs les plus profondes, il faut quand même espérer que Brice Clotaire Oligui Nguema ne viendra pas tout broyer, le bon grain comme l’ivraie.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Pont sur le Logone : À un an de la fin des travaux

    Pont sur le Logone : À un an de la fin des travaux

    Au terme d’une récente visite de terrain effectuée par la Délégation de l’UE au Cameroun, il apparaît que ce projet intégrateur va bientôt entrer dans la phase des essais.

    Vue aérienne du pont sur le Logone au 14 novembre 2023

    Sur le tableau de suivi brandi la semaine dernière par la Délégation de l’UE au Cameroun, quelques indications sont claires. «Au 14 novembre 2023, les travaux de construction du Pont sur le Logone, ainsi que ses voies de raccordement reliant les villes de Yagoua (Cameroun) et de Bongor (Tchad), sont réalisés à 61%». Selon la même source, la phase d’essai des charges sur l’ouvrage est prévue au courant de ce mois. Pour le moment, les diligences à effectuer dans l’exécution du projet concernent aussi bien l’achèvement de la procédure de passation du marché pour la maîtrise d’œuvre complète du poste frontalier de Bongor et l’accélération de la procédure de passation des marchés pour les activités connexes tant au Cameroun qu’au Tchad. Il y a également la réalisation des infrastructures, ainsi que l’amélioration du cadre socio-économique. D’un côté comme de l’autre, il est envisagé des appuis à l’insertion des piroguiers; la réhabilitation d’écoles et de centres de santé; la construction de 3 quais (rampes) d’embarquement des animaux; la réalisation de forages d’eau potable; l’aménagement hydro-agricole et la fourniture d’équipements aux associations féminines.

    Bonus
    Au Cameroun, il s’agira de réaliser les études en vue de la construction de la route Garoua-Dourbeye-Bourrha-Mokolo-Kouyape-Kourgui, dans les régions du Nord et de l’Extrême Nord, d’une longueur 276 km. Et l’étude de planification urbaine de la ville de Yagoua. Ce qui, apprend-on, va consacrer la fin des travaux de construction de l’ouvrage dont la mise en service est programmée pour juillet 2024.

    Symbole du rapprochement des peuples du Cameroun et du Tchad, ce pont long de 620 mètres est la seconde infrastructure de ce type qui sera construite entre les deux pays, après le pont Nguéli, qui relie les villes de Kousseri, au Cameroun, et Ndjamena, au Tchad. Les travaux sont financés conjointement par l’État du Cameroun, le Tchad, la Banque africaine de Développement et l’Union européenne, à hauteur de près de 74 milliards FCFA. L’objectif global du projet est l’amélioration du système de transport de la région du Bassin du Lac Tchad et contribuer ainsi au développement et à la compétitivité économique de la zone transfrontalière des deux pays. L’objectif sectoriel est d’améliorer la chaîne logistique de transport par la création d’une nouvelle route de transit entre les deux pays.

    Ongoung Zong Bella

  • Une arrogance qui refuse de mourir

    Une arrogance qui refuse de mourir

    Le Français est souvent accusé d’être arrogant. S’agit-il d’une accusation fausse et injuste ? Difficile de répondre à la question si on ne commence pas par rappeler la définition du mot « arrogant ». Pour Félix-André Poujoul, est arrogant « celui qui s’attribue spontanément la supériorité, ne pensant pas même qu’elle puisse lui être contestée, tant il est sûr de lui-même et de son droit ». Poujoul ajoute qu’on reconnaît l’arrogant « à ses manières hautaines, à ses prétentions hardies, à sa fierté, à son orgueil, à sa présomption, à sa morgue car il réunit le plus souvent quelques-uns de ces vices et quelquefois tous » et que « l’arrogance demande qu’on se découvre et qu’on plie le genou devant elle » (cf. F.-A. Poujoul, « Dictionnaire des facultés intellectuelles et affectives de l’âme », Paris, JP Migne éditeur, 1857).
    Pour sa part, le philosophe Michaël Fœssel écrit : « L’arrogance, c’est le vice de celui qui croit que les autres ne sont rien ».
    Fin septembre 2003, deux journalistes français, Romain Gubert et Emmanuel Saint-Martin, ont publié un ouvrage intitulé « L’arrogance française ». Selon eux, cette arrogance est le fait des élites intellectuelles et politiques et consiste à croire et à faire croire que la France a pour mission de « civiliser » et de « sauver » les peuples plongés, selon elle, dans l’obscurité et dans la barbarie en leur offrant la Démocratie, le Droit et la Liberté.
    Après avoir présenté l’arrogance des élites françaises, les deux auteurs préconisaient que leur pays devienne plus humble, c’est-à-dire qu’il apprenne des autres pays, qu’il fasse l’effort de les écouter et de respecter aussi bien leur vision du monde que leurs choix au lieu de leur dire ce qu’il faut faire ou ne pas faire.
    Malheureusement, l’exhortation de Gubert et Saint-Martin semble avoir eu le même effet que de l’eau sur le dos d’un canard. Pourquoi ? À cause des propositions tenues par les présidents français entre 2003 et 2023. Nous nous appuyons sur quelques tristes événements pour en faire la démonstration. L’intégralité à la page 11

    Par Jean-Claude DJÉRÉKÉ