Priorité au vivre ensemble
1er Festival Haoussa
La présence massive des communautés ethniques et religieuses à la cérémonie de clôture de l’événement à Yaoundé en fin de semaine dernière a montré que c’est un peuple dont on peut s’inspirer.
« L’objectif, c’est la culture, c’est mettre en exergue la culture haoussa qui est l’une des plus vieilles cultures du monde. C’est aussi montrer que l’homme haoussa, dans sa diversité culturelle, est un facteur d’intégration parce que sans prétention, le peuple haoussa, c’est le plus intégré. La preuve, dans toutes les régions, dans tous les départements, dans tous les arrondissements on trouve les haoussa. Je pense que c’est le peuple haoussa qu’il faut prendre comme exemple et surtout qu’il a quelque chose à montrer» a déclaré l’honorable Ali Bachir président du comité d’organisation.
L’organisation de ce festival est de faire valoir ce peuple dans le contexte où le Cameroun vit des crises de replis identitaires qui mettent à mal le vivre ensemble dans la société. La présence des haoussa au sein des communautés urbaines et rurales peut servir d’exemple à tous ceux qui sont épris du vivre ensemble selon Mohame Bachir Ladan: «Aujourd’hui, le Cameroun a besoin de se voir uni et l’apport de toutes les couches linguistiques est important. Parlant de la crise anglophone, le festival haoussa est une preuve, une démonstration qu’avant d’être anglophone ou francophone nous sommes tous fils de ce même pays, le Cameroun» a précisé le membre de la commission communication du festival haoussa.
La tenue de ce festival a vu la participation des autres groupes sociologiques du Cameroun auprès des haoussa. Au Cameroun, depuis plus de quatre siècles selon la commission scientifique, les haoussa sont éparpillés dans tout le pays et savent vivre en intelligence avec les autres groupes sociologiques. Pour le coordonnateur du conseil des Imams et des dignitaires musulmans du Cameroun (Sidamuc) invité au festival : «nous sommes en train de contribuer comme tous les autres grands peuples camerounais pour le développement de ce pays. Ce n’est pas une démonstration de présence, d’existence, ni une démonstration de capacité. C’est un modèle de vivre ensemble que les haoussa nous montrent et que nous célébrons. C’est parce que dans tout l’ensemble du territoire camerounais vous trouverez un quartier qu’on appelle quartier haoussa. C’est un peuple qui cohabite sans heurts et sans conflits avec les autres. C’est un modèle du vivre ensemble que nous voulons montrer au peuple camerounais et que nous pensons qu’à travers eux, on peut résoudre d’autres problèmes d’actualité» a déclaré le Docteur Moussa Oumarou.
Du reste, la première édition du festival des haoussa du Cameroun a été un succès malgré quelques manquements qui seront corrigés.
Augustin Tacham