Cimencam en pair éducateur

Croisade contre le VIH/Sida

Le top management de la première cimenterie du Cameroun sensibilise la jeunesse contre la pandémie.

La campagne contre le Virus d’immunodéficience humaine (VIH) en milieu jeune débute très tôt ce 1er décembre 2017. En cette journée internationale de lutte contre cette pandémie qui fait des ravages dans le monde, le thème retenu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est : «Ma santé, mes droits». Dans l’usine de Cimenterie du Cameroun (Cimencam) de la capitale économique, le directeur Josué Lobe entretient ses invités composés en majorité d’étudiants. Plusieurs activités sont menées au sein de l’entreprise pour prendre en charge les séropositifs, leurs familles et pour prévenir du VIH-Sida. De façon plus détaillée, Ruth Heles explique que: «nous menons des actions tous les mois. Nous avons des campagnes de santé, des pairs éducateurs pour notre personnel, pour nos sous-traitants et pour les familles qui bénéficient de nos actions». La coordonnatrice santé, pair éducateur chez Cimencam nous apprend également que des opérations de dépistage et de distribution des préservatifs sont régulièrement organisées en direction de ces différentes couches. Après les échanges, les agents de Cimencam ont mis le cap sur le Lycée bilingue de Bonaberi pour sensibiliser les élèves de cet établissement.

Prévalence

29 000 nouvelles infections ont été enregistrées au Cameroun en 2012. Mais dans l’ensemble, le taux de prévalence au pays est en nette décroissance. Il est passé de 5, 5% en 2004 à 3, 9% en 2016. Les personnes les plus exposées sont âgées entre 20 et 40 ans, apprend le docteur Atangana Zibi. Le médecin de l’hôpital de la Cité des Palmiers à Douala est également porteur d’un message de prévention à l’endroit de la jeunesse camerounaise: «Eviter la débauche parce que c’est un facteur qui concourt à ce que le jeune garçon ou la jeune fille soit délaissé et commence à avoir des pratiques qui vont l’amener à être sexuellement abusée». Ruth Heles n’a pas cessé de prescrire beaucoup de précautions aux jeunes du lycée de Bonaberi. «Nous recommandons beaucoup de méfiance, beaucoup d’abstinence dans leurs comportements pour ceux qui ne sont pas encore sexuellement actifs. Et beaucoup de protection pour ceux qui le sont déjà et pour ceux qui sont porteurs aussi». Pour ceux qui sont déjà infectés par la maladie, le Dr Atangana Zibi prescrit une bonne hygiène de vie et une alimentation saine. Ces derniers devront surtout prendre leurs médicaments au quotidien selon les normes et avoir des attitudes responsables au niveau de la sexualité.  Soulignons que ce déploiement de Cimencam, organisé par le Bureau d’Etudes stratégiques sur les pratiques RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) fait partie de ses engagements sociétaux. A travers cette opération, l’entreprise demande aux jeunes de penser d’abord à leurs études car «la vie est devant eux. Ils ont tout le temps pour se lancer dans la vie sexuelle. Pour ceux qui sont sexuellement actifs, il faudrait qu’on leur dise de ne pas s’amuser et de se protéger en prenant les dispositions nécessaires», préconise Ruth Heles.

Didier Ndengue

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