En prélude à la Fotrac 2023 : Danielle Nlate s’approprie la zone des trois frontières
La promotrice de la Foire transfrontalière annuelle de l’Afrique centrale (Fotrac) vient d’effectuer une tournée préparatoire dans les villes devant abriter la quatorzième édition de cet événement intégrateur.

Du 20 juillet au 3 août 2023, Kyé-Ossi , Bitam, et Ebebiyin vont vibrer au rythme de la Fotrac. Danielle Nlate, en chef d’orchestre, met tout en musique, pour éviter des fausses notes le jour dit. « Ce sera un moment d’amplification de la coopération transfrontalière, de promotion des valeurs de paix, d’unité, de marketing de territoire et de promotion des produits locaux via la transformation et la conservation de ceux-ci », indique la promotrice du Fotrac au sortir de sa tournée préparatoire du 12 au 14 avril 2023 dans la zone de trois frontières. La tournée de la présidente du Réseau des Femmes actives de l’Afrique centrale (Refac) commence à Ebolowa, le chef-lieu de la région du sud au Cameroun, en ce 12 avril. Elle tient une séance de travail en présence du secrétaire général de la région du sud (représentant du gouverneur), du maire d’Ebolowa 1er, des représentants du ministère du Commerce et du Bureau du Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique centrale (Unoca). Des femmes leaders d’association et actrices du monde rural et artisanal participent également à cette rencontre de préparation et de sensibilisation. « On a toujours l’impression que la Fotrac est une affaire de femmes. Il était de bon ton d’interpeler tous les acteurs. Il fallait intensifier la sensibilisation pour une mobilisation beaucoup plus importante», justifie Danielle Nlate. L’enjeu est de susciter une forte adhésion des populations, notamment les femmes et les jeunes. « Les femmes et les jeunes doivent se sentir concernées par cette organisation pour pouvoir aller à ce rendez-vous du donner et du recevoir », complète Alexandre Legrand Ngoutcheme,
Kyé-Ossi
À Kyé-Ossi, ville des trois frontières, la campagne de sensibilisation implique également sur les autorités administratives, les responsables des forces de l’ordre, les autorités traditionnelles et les opérateurs économiques. Les échanges permettent de faire le point des préparatifs de ce rendez-vous de l’intégration. « Nous avons relevé les couacs antérieurs pour permettre de mieux avancer. La parole a été prise par les différentes parties, ainsi que l’Unoca dans sa préoccupation sur les questions sécuritaires. Et le maire a rassuré sur la dotation d’un site et sur le projet de construction d’un site moderne», confie Danielle Nlate.
Gabon
À Bitam (Gabon), la promotrice de la Foire transfrontalière annuelle de l’Afrique centrale porte aux autorités de ce pays le message de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et de ses opportunités. « La mission de la Fotrac est de sensibiliser les femmes et les hommes du Gabon, potentiels exposants à la 14è édition ». L’argumentaire est complété par le préfet du Ntem, le président du conseil départemental et le maire de Bitam. L’accent est mis sur les questions de transformation et de conditionnement des produits agricoles dont les techniques et les expériences réussies d’être partagées entre les opérateurs de pays de la sous-région.
Au-delà des labels nationaux, il faut une solidarité économique sous-régionale. « Nous devons encadrer encore plus la base pour que les acteurs notamment du secteur informel soient automatiquement visibles, que leurs produits soient réellement bien traités, les problèmes d’étiquetage, d’emballage, sa charge, les normes, que tout cela soit pris en compte», précise Danielle Nlate, promotrice de la Fotrac. Après des échanges riches et fructueux, qui ont permis de décélérer les manquements des éditions précédentes, l’option de la rotation de la Fotrac semble séduire et faire son bonhomme de chemin. « Nous sommes à la manœuvre pour la mobilisation de toutes ces femmes afin que la 14è édition de la Fotrac soit une réussite. La 15ème édition pourquoi pas à Bitam, ce sera un grand succès, et pourquoi pas en Guinée Équatoriale pour la 16ème édition»,
Olivier Mbessité
Cameroun-Cicos
Dans les eaux troubles du transport fluvial
Le nouveau secrétaire général de la Commission internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha a échangé le 13 avril dernier sur cette problématique avec le ministre camerounais des Transports.
Faire la promotion de la navigation par voie d’eau intérieure. Telle est la mission phare de la Commission internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha (Cicos). Le sujet est ce jeudi 13 avril 2023 à Yaoundé au menu des discussions entre le ministre camerounais des Transports (Mintransports) et le nouveau secrétaire général de l’institution sous-régionale. L’audience accordée par Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe au Dr Marie Thérèse Itongo vise à permettre aux deux personnalités de passer en revue les voies et moyens d’y parvenir dans notre pays.
Les possibilités envisagées concernent notamment «l’acquisition et l’installation du matériel de radiocommunication au Cameroun, la formation, la contribution des États membres du Cicos et la gestion des effectifs au sein de celle-ci». À en croire le compte rendu d’audience, le Mintransports est accompagné dans cet exercice de réflexion par ses plus proches collaborateurs. Parmi lesquels, son ministre délégué Njoya Zakariaou.
L’audience de ce 13 avril 2023 est aussi l’occasion pour le nouveau secrétaire général de l’institution communautaire de «remercier le ministre et à travers lui, le Comité des ministres de la Cicos». Le motif: «sa désignation par ces derniers à ce prestigieux poste lors de leur 6ème session extraordinaire», a-t-elle indiqué. Le remplacement de la Camerounaise Judith Enaw par cette Gabonaise a finalement été entériné le 17 mars dernier par la Conférence des chefs d’État de la Cemac. Ernest Massena Ngalle Bibehe en a profité pour féliciter la nouvelle dirigeante.
TAA
Erratum
Dans notre dernière édition, nous avons malheureusement publié en page 9 une photo inappropriée pour illustrer le portrait du commissaire congolais Fulgence Likassi-Bokamba. Le journal Intégration présente ses excuses au concerné et aux lecteurs pour cette confusion. Nous republions l’article et la bonne illustration.
Fulgence Likassi-Bokamba: le «médecin» de la Communauté
Le Covid-19 en sait quelque chose. La fièvre hémorragique de Marburg est prévenue.
Fulgence Likassi-Bokamba fait partie des trois nouveaux commissaires de la Cemac en fonction au Cameroun au moment de leur nomination. Le Congolais a en effet fait une bonne partie de sa carrière au sein de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC) basée à Yaoundé. Il y a occupé plusieurs hautes fonctions jusqu’à sa nomination ce 17 mars 2023 par les chefs d’États. Un temps directeur de cabinet du Dr Jean-Jacques Moka, alors secrétaire exécutif de l’Organisation, il a aussi été directeur de l’Administration et des Finances de l’institution. Ses compétences et sa bonne connaissance des problématiques de santé en zone Cemac lui valent à plusieurs reprises d’être le délégué de l’OCEAC et le représentant à de grands événements, du Dr Manuel-Nso Obiang Ada. Il est le secrétaire exécutif sortant de l’agence d’exécution.
Les succès de la sous-région face à la pandémie du Covid-19 sont évidemment à mettre aussi à son actif. Les Centres africains pour la surveillance et la prévention des maladies (Africa CDC) ont plusieurs fois présenté la Cemac comme le champion de la lutte contre la pandémie avec des taux de mortalité les plus bas au monde. De bons augures pour la Communauté d’ores et déjà engagée sur un autre front épidémiologique. La Commission et les États pourront continuer à travers sa personne à suivre et à maîtriser l’évolution de la fièvre hémorragique de Marburg déjà mortelle en Guinée Équatoriale. L’un des canaux pour le faire pourrait bien être le Bulletin d’information du Centre inter-États d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (Ciespac). Une publication dont le nouveau membre de l’exécutif de la Cemac est le conseiller éditorial.
Théodore Ayissi Ayissi