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Archives des INTÉGRATION NATIONALE - Page 4 sur 106 - Journal Intégration

Journal Intégration

Catégorie : INTÉGRATION NATIONALE

  • Victoire et qualification face aux Éléphants : Un trône pour le Nzalang Nacional à Yaoundé

    Victoire et qualification face aux Éléphants : Un trône pour le Nzalang Nacional à Yaoundé

    Les étudiants équato-guinéens ont érigé le lieu-dit Coron en sanctuaire à la gloire de leur équipe nationale de football après la performance du 22 janvier dernier.

     

    «On ne nous avait jamais respectés en Afrique en matière de football. Mais aujourd’hui, les choses ont changé. J’espère que le monde a vu la bastonnade infligée au pays organisateur, une grande nation de football». Cette phrase à elle seule traduit toute la joie et la fierté de José, un Équato-Guinéen et un très grand fan du Nzalang Nacional. Tout souriant, il jubile à la suite à la victoire des siens sur un score de 4-0 face aux Éléphants de la Côte d’Ivoire.

    Les faits se déroulent dans un bar situé au quartier Coron, où ces supporters de l’équipe équato-guinéenne ont domicilié leur quartier-général (QG). On compte une centaine d’Équato-guinéens décidés à festoyer toute la nuit. En ce haut lieu, la tenue quasi-obligatoire est le maillot de couleur rouge, identité de l’équipe de leur pays. Les moins nantis se permettent d’arborer un simple T-shirt de couleur rouge. En plus de cela, le snack-bar est bardé de drapeaux, alors que certains fans préfèrent accrocher ce maillot sur leurs épaules.

    La bière coule à flot, et les travailleurs dudit snack-bar sont sous pression. Ils doivent non seulement servir, mais aussi décharger et mettre la bière au frais. «Nous allons boire toute la nuit, donc il faut mettre la bière au congélateur», dit François, un autre fan de nationalité équato-guinéenne.

                        Réjouissance conflictuelles

    Sur le podium improvisé, les filles se trémoussent au rythme des sonorités espagnoles et Fang. Celles-ci passent en boucle. Mais après constatation d’une baisse de régime d’ambiance, Kougnor, le DJ, va mettre une musique d’ambiance ivoirienne. Il s’agit du titre «Coup du marteau» de Tam-Sir. La musique a une saveur particulière, elle lève tout le monde et permet de redonner un coup de neuf à l’ambiance. Jouée après près de deux heures, elle permet aussi de chambrer les Ivoiriens. Même si ceux-ci ne sont pas sur les lieux, l’on les entend de temps en temps également crier.

    La soirée prend une autre saveur, lorsqu’un individu s’invite et provoque la bagarre. Cette situation ne déteint pas sur l’ambiance. Raymond Edu, le chef de cette communauté, se dit très soulagé de voir la situation revenir à la normal. Le fauteur de trouble est même invité à la grande soirée de célébration. «Nous sommes dans la fête, et le monsieur est du quartier, dont nous devons fêter avec lui», déclare-t-il.

    Nouveaux rois

    «On devait même mettre 5 buts à zéro! Ici au Cameroun, les Ivoiriens nous avaient piégés en marquant un but à la dernière minute», se souvient Juan. Ce dernier est en pleine conversation WhatsApp avec un de ses frères se trouvant à Bata. On peut aussi voir d’autres petits groupes échanger, soit par WhatsApp, soit par Facebook. Dans une autre conversation, via un coup de fil de Maria, une des grandes animatrices de la soirée dit à une de ses amis: «nous sommes les nouveaux rois de la zone Cemac dans le domaine du football. Votre époque est révolue», dit-elle, s’adressant aux Camerounais.

     

    André Gromyko Balla

  • Afrique du Nord : frontière ou trait d’Union africaine?

    Afrique du Nord : frontière ou trait d’Union africaine?

    Cela a l’air d’être une histoire de cow-boys, mais ce n’est qu’une histoire dont le scénario s’écrit en Afrique du Nord,
    sous la plume de l’Algérie et du Maroc. La vieille rivalité entre les deux géants régionaux fait encore parler d’elle. En jeu, cette fois-ci, le siège tournant de premier vice-président de l’Union africaine. Mais Alger et Rabat sont tous les deux candidats et refusent de se désister. La bataille a son importance: le premier vice-président devrait automatiquement prendre la présidence de l’organisation panafricaine. À Alger tout comme à Rabat, chacun s’enferme dans un cadre argumentatif dont il cherche à tout prix à préserver la cohérence, le tout dans un contexte de tension et de nombreuses passes d’armes. À quelques semaines du 37e Sommet des chefs d’État, prévu du 17 au 18 février prochain à Addis-Abeba, personne n’a bougé d’un cil. Et rien n’augure mieux pour l’instant. Ce d’autant
    plus que les deux voisins ont rompu, depuis août 2021, leurs relations diplomatiques. Dès lors, cela ne saurait contribuer à harmoniser les visions qu’ont l’Algérie et le Maroc des enjeux géopolitiques et stratégiques qui découlent de leurs présences respectives au sein de l’UA. En ce sens, en Afrique du Nord, nommer ce type de choses est une gageure. Parfois, ce qui sépare les pays de cette zone est soit de nature infime, soit immense. Usage du secret, divergence – si ce n’est incompatibilité – des intérêts, gestion des émotions, rapports de force, alchimies diplomatiques, ruses et stratégies, jongleries mêlant coopération et confrontation, tous ces éléments restent fondamentaux… Voilà l’Afrique du Nord. S’agissant du siège tournant de premier vice-président de l’Union africaine, dans un premier temps, la Libye avait nourri les mêmes ambitions avant de se retirer de la course en faveur de l’Algérie. Le Polisario avait aussi tenté de faire le buzz autour de sa candidature au même poste. Dans un deuxième temps, la Mauritanie a décliné l’offre de jouer l’«arbitre» entre les deux puissances du Maghreb. Entre temps, l’Égypte entendait assumer cette fonction sans craindre des «représailles» de la part de Rabat ou d’Alger. Au vrai, l’UA est un véritable lieu d’affrontement diplomatique direct entre le Maroc et l’Algérie. Entre les deux frères ennemis, il y a la République arabe sahraouie démocratique (RASD). «Invisible», aux yeux des Marocains qui évitent soigneusement d’en prononcer le nom. La RASD est reconnue seulement dans cette institution panafricaine où elle est soutenue à bout de bras par l’Algérie, au nom du principe du droit à l’autodétermination. Ces tensions entre l’Algérie et le Maroc polluent l’UA, confrontée à des défis bien plus importants, et renforcent le clivage entre deux
    axes, deux philosophies. D’un côté, les pays inconditionnellement attachés à un panafricanisme nourri aux luttes de libération, portés par l’Algérie et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), mais qui fascinerait de moins en moins les jeunes, soit 60% de la population du continent. De l’autre, des «pragmatiques», qui pensent l’Afrique en chiffres et en développement économique, en création d’emplois et d’infrastructures, et qui se reconnaissent sous la bannière marocaine.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Abandon de poste aux enseignements secondaires : 2326 enseignants font un trait sur leur paie

    Abandon de poste aux enseignements secondaires : 2326 enseignants font un trait sur leur paie

    L’annonce de la ministre Nalova Lyonga prend effet dès ce mois de janvier.

     

    Le scénario des représailles contre les enseignants en situation d’absence irrégulière s’est précisé le 31 décembre
    2023. Ceci à l’occasion du traditionnel discours de fin d’année du président de la République, Paul Biya. Celui-ci y déclare alors: «Des mesures fermes vont à cet égard être prises pour veiller à ce que nos enfants ne se retrouvent pas victimes d’une éducation au rabais». Paul Biya semble ainsi avoir sonné le glas de l’anarchie qui a régné plusieurs années durant dans le secteur de l’éducation. Car moins d’un mois après, la ministre des Enseignements secondaires lance les hostilités. Elle suspend le versement de salaires à 2326 enseignants à compter de ce mois de janvier 2024.
    Les concernés en ont été avertis et «se sont soustraits aux justifications de leurs positions administratives», indique Nalova Lyonga dans un communiqué daté du 17 janvier. Les pris en faute tombent entre autres sous le coup de dénonciations anonymes via la plateforme www.minesecdrh.cm, fait savoir un autre communiqué du membre du gouvernement le 23 octobre dernier. Dans l’ensemble, ces derniers sont épinglés pour abandon de poste, absence et non-reprise de service. Un grand nombre de ces fonctionnaires sont désormais établis hors des frontières nationales, mais continuent de percevoir indûment un salaire au Cameroun; selon ce que révèle la liste publiée par le ministère.
    Le phénomène est bien connu. Des dispensateurs de savoir refusent de joindre des lieux d’affectation jugés trop éloignés.

    Dans le même registre, certains profitent du climat d’impunité dans le pays pour se reconvertir sur le plan professionnel. Certains encore usent de procédés souterrains pour se maintenir en poste dans les grandes villes, au détriment de la campagne. Résultat, l’on dénombrait un sureffectif de 3000 enseignants à Yaoundé, selon des données officielles exploitées par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune. Ce dernier relève un déficit de 2000 personnels observé dans la région de l’Adamaoua sur la même période. Question embarrassante Pendant ce temps dans le pays, le système éducatif est paralysé par un mouvement de fronde prolongé des enseignants du primaire et du secondaire. Lesquels réclament l’amélioration de leurs conditions de travail et le remboursement des arriérés de salaire. Ils observent de ce fait une opération dénommée «craie morte». Contre ces derniers, le chef
    de l’État durcit aussi le ton. «Il sera dès lors difficilement admissible que l’éducation de nos enfants continue d’être prise en otage par une frange d’enseignants, dont les motivations réelles semblent s’écarter des objectifs affichés», déclare-t-il. Au-delà des faits évoqués, le secteur de l’éducation est source d’embarras pour le gouvernement. Robert Simo Kegne, directeur de la Dépense du personnel et des Pensions au ministère des Finances, en a dessiné les contours à l’occasion du Salon de l’action gouvernementale (Sago) le 28 juin 2022. «Au Cameroun, en 15 ans, la taille des effectifs des enseignants est passée de 23 000 à 99 000. C’est un problème! Il faut changer la donne», avait-il déclaré; expliquant dans la foulée qu’«il n’y a pas que les enseignants dans un pays. Il faut former dans tous les
    secteurs. Le secteur de la santé par exemple est sinistré. On ne peut pas avoir une Fonction publique qui du jour au lendemain se fait phagocyter par un corps de métier. C’est tout! Ils étaient 14% des effectifs de la Fonction publique il y a quinze ans. Aujourd’hui, ils sont 33%. C’est un problème». Le gouvernement tente toutefois de répondre aux préoccupations des enseignants. Plus de 72 milliards de francs CFA ont été débloqués en 2023 pour apurer la dette due à ces derniers. Une provision de 102 milliards de francs CFA est également constituée dans le budget de l’État,
    au titre de l’exercice 2024.

    Louise Nsana

  • 10%

    10%

    C’est l’augmentation par pallier du taux applicable pour le calcul de l’indemnité de licenciement. La mesure fait partie de la convention collective nationale du Commerce signée le 16 janvier dernier entre Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité sociale et la commission mixte travailleurs et employeurs du secteur commercial. Dans le même ordre, la grille salariale a également été revalorisée. De ce fait, les catégories de I à III bénéficient d’une augmentation à hauteur de 30% et 11% pour ceux des catégories IV et V. Pour ce qui est des catégories allant de VI à VIII, la hausse est de 7,5%. Par ailleurs, l’indemnité de transport grimpe jusqu’à 1300FCFA par jour de travail. Les caissiers quant à eux auront désormais des primes de caisse qui vont de 26000FCFA à 33000FCFA par mois pour respectivement pour le caissier secondaire et le principal.

  • CAN, pas une imitation de la coupe de l’UEFA

    CAN, pas une imitation de la coupe de l’UEFA

    Car, en effet, le sport à travers ses grands événements ne peut pas avoir le même sens en Afrique qu’en Occident.
    Il ne devrait pas se limiter à sa dimension financière et ludique. Empruntant à Frantz Fanon dans Les Damnées de la
    terre, l’on pourrait soutenir avec lui que la priorité de nos dirigeants ne doit pas tant être de fabriquer des sportifs, que des hommes conscients qui, par ailleurs sont sportifs. De sorte que le football s’intègre harmonieusement dans la construction d’un idéal commun continental et échappe au piège de se laisser gangrener par le commercialisme, le professionnalisme, les nationalismes ombrageux, le chauvinisme ethnique, l’inculture grossière et la grossièreté.

    Au regard du soutien instinctif des nations, ethnies, religions et des langues – que reçoivent les sportifs africains en général et les footballeurs en particulier lors des compétitions africaines et mondiales, il apparaît clairement que la CAN peut générer des énergies et des valeurs positives transcendantes. les clivages politiques et le pouvoir de l’argent.

    Autour de ces énergies positives d’autres initiatives parallèles axées sur le génie social, culturel intellectuel et africain peuvent être organisées par une société civile transgénérationnelle basée sur le continent et dans sa diaspora avec l’appui des pouvoirs publics et du secteur privé. À ce titre, partant de l’hypothèse selon laquelle l’Afrique est peu ou mal connue de ses propres fils et filles, de gigantesques foires culturelles panafricaines, des festivals d’art, de musique, de cinéma, de peinture, des hackathons, et d’autres grands rendez-vous exposant le génie africain dans sa diversité peuvent être encouragées autour des enjeux de mémoire tels que le patrimoine panafricain, les nuits des musées, l’Afrique dans la Science.

    L’intégralité en page 8

     

    lors de la 33ème édition en 2022 au Cameroun, l’événement sportif majeur du continent s’est affirmé un peu plus comme un gigantesque rassemblement linguistique et culturel qui réunit le continent dans sa diversité linguistique et culturelle pendant un mois pour célébrer le football.

    L’un des enjeux désormais, au-delà du succès financier incontestable, c’est d’en faire un puissant instrument de renforcement du sentiment de communauté de destin loin de l’attrait évanescent des futiles chauvinismes nativistes observés ça-et-là sur les réseaux sociaux.

    Fête de la diversité culturelle et linguistique Commençons par les langues. Cette édition couvre toutes les cinq langues officielles de l’Union africaine, à savoir : l’anglais, l’arabe, le français, le portugais et le swahili. Ainsi, l’on dénombre 10 pays francophones contre 11 en 2022, 8 anglophones contre 9 l’édition précédente, 5 luso-
    phones contre 4, et 5 arabophones contre 4. Les swahilophones qui n’étaient presque pas représentés, si l’on exclue le fait qu’une partie de la RDC parle swahili, ont vu leur représentativité améliorée avec la qualification de la Tanzanie. C’est dire donc que du point de vue linguistique, la diversité du continent est amplement respectée.

    De même, toutes les quatre sous-régions y sont bien représentées avec l’Afrique de l’ouest qui, du haut de ses dix représentants, occupe le peloton de tête. On retrouve donc, outre la diversité linguistique, une représentation des grandes aires géographiques du continent où se côtoient chrétiens, musulmans et traditionalistes, hommes et femmes, jeunes et vieux pour magnifier et communier autour de la magie du football. Historiquement, le sentiment que la CAN est un événement qui va au-delà de l’aspect sportif a bien souvent été exprimé lors des cérémonies d’ouverture riches en couleurs alliant magnifiquement les apports culturels locaux et de la diaspora. La nouveauté de
    cette édition réside dans le fait que le nombre de fédérations d’Afrique subsaharienne semble avoir fait le pari d’habiller leurs différentes délégations en tissu pagne confirmant ainsi la tendance croissante à considérer la CAN aussi comme une vitrine pour montrer ce que l’ L’Afrique a d’unique à elle-même et au reste du monde.
    En 2022 au Cameroun, l’ensemble des pays représentés à la CAN totalisaient 788 millions d’habitants sur une population africaine estimée actuellement à près d’un milliard et demi. Un nombre aussi important de personnes concernées par un événement par essence significative peut cependant charrier de nombreuses passions antagonistes et renforcer la primauté des identités nationales sur les valeurs partagées et les enjeux communs. La tentation est bien grande, mais surmontable. CAN comme catalyseur de l’unité et de l’émancipation
    de l’Afrique À défaut de la promotion des infrastructures à caractère sous-régional voire régional dans les préparatifs
    de chaque CAN, du fait que l’événement est généralement organisé par un ou Deux États, il demeure qu’une énorme opportunité s’offre aux Africains.

    L’utilisation des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’extrême jeunesse du continent et le niveau d’alphabétisation sans cesse croissant des populations africaines peuvent permettre de briser les barrières physiques, culturelles, religieuses ou linguistiques afin de transformer cette grande messe sportive en une opportunité pour les filles et fils du continent de se découvrir, se parler, se comprendre et agir davantage ensemble pour la transformation du continent. CAN, pas une imitation de la coupe de l’UEFA Car, en effet, le sport à travers ses grands événements ne peut pas avoir le même sens en Afrique qu’en Occident. Il ne devrait pas se limiter à sa dimension financière et ludique. Empruntant à Frantz Fanon dans Les Damnées de la terre, l’on pourrait soutenir
    avec lui que la priorité de nos dirigeants ne doit pas tant être de fabriquer des sportifs, que des hommes conscients qui, par ailleurs sont sportifs. De sorte que le football s’intègre harmonieusement dans la construction d’un idéal commun continental et échappe au piège de se laisser gangrener par le commercialisme, le professionnalisme, les nationalismes ombrageux, le chauvinisme ethnique, l’inculture grossière et la grossièreté. Au regard du soutien instinctif – détermination des nations, ethnies, religions et des langues que reçoivent les sportifs africains en général et les footballeurs en particulier lors des compétitions africaines et mondiales, il apparaît clairement que la CAN peut générer des énergies et des valeurs positives transcendantes. les clivages politiques et le pouvoir de
    l’argent. Autour de ces énergies positives, d’autres initiatives parallèles orientées sur le génie social, culturel et intellectuel africain peuvent être organisées par une société civile transgénérationnelle basée sur le continent et dans sa diaspora avec l’appui des pouvoirs publics et du secteur privé. A ce titre, partant de l’hypothèse selon laquelle l’Afrique est peu ou mal connue de ses propres fils et filles, de gigantesques foires culturelles panafricaines, des festivals d’art, de musique, de cinéma, de peinture, des hackathons, et d’autres grands rendez-vous exposant le génie africain dans sa diversité peuvent être encouragés autour des enjeux de mémoire tels que le patrimoine panafricain, les nuits des musées, l’Afrique dans la Science. Ainsi à travers des manifestations aussi bien virtuelles que physiques, la CAN peut aussi être l’occasion de créer d’autres temps forts hors des stades permettant aux publics sportifs et non sportifs de se retrouver et de construire une autre forme de dialogue autour du génie. culturel africain, notre communauté de destin et notre patrimoine commun. À tout prendre, gagons que dans une telle perspective chaque rendez-vous de la CAN pourrait bien être l’occasion de s’éloigner des vieilles rancœurs et d’inutiles querelles sur les réseaux sociaux. Au contraire, elle devrait approfondir les nobles mais panafricains autour de la tolérance, la solidarité, l’hospitalité, l’éthique, l’excellence et offrir l’opportunité de reconstruire le sentiment africain où l’Afrique se parle à elle-même et se connaît mieux du cap Blanc en Tunisie au cap des Aiguilles en Afrique du Sud en passant par le Ras Hafun en Somalie et Santo Antão au Cap-Vert.

  • La restitution des œuvres culturelles : un gain

    La restitution des œuvres culturelles : un gain

    Dans les musées allemands, se trouvent environ 40 000 œuvres culturelles du Cameroun dont la majorité fut volée ou appropriée par des moyens pas du tout éthiques par des militaires ou des fonctionnaires allemands coloniaux entre 1884 et 1919,

     

    Quand le Cameroun était une colonie allemande. Ces œuvres sont stockées surtout aux archives de ces musées.
    L’Allemagne a déjà trouvé un accord avec le Bénin et la Namibie pour la restitution des œuvres culturelles et maintenant, c’est le Cameroun qui est au focus de la restitution de ses œuvres.

    Le 15 et 16 janvier, le Linden-Museum à Stuttgart, un musée anthropologique soutenu et financé par l’État du

    Bade-Wurtemberg et la ville de Stuttgart, dont les collections comprennent 160 000 objets provenant d’Afrique, des
    Amériques, d’Asie, d’Australie et d’Océanie, ont accueilli une délégation camerounaise ainsi que des délégués de onze musées allemands. Au Linden-Museum se trouvent plus de 8000 objets camerounais, la plus grande collection en Allemagne. Il s’agit des statues rituelles, des masques, des bijoux, des instruments de musique, des textiles, des armes et autres. Environ 6 500 des objets conservés sont entrés dans la collection entre 1885 et 1919, mais la collection a été continuellement élargie même après la période coloniale allemande.

    La délégation camerounaise, dirigée par Rékia Nfunfu Ngeh, a réuni le Comité interministériel chargé du rapatriement des biens culturels camerounais illégalement exportés à l’étranger, ainsi que des chefs traditionnels royaux. Du côté allemand, des délégués de onze musées allemands étaient présents, ainsi que des représentants du ministère des Sciences, de la Recherche et des Arts du Bade-Wurtemberg, du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, du commissaire du gouvernement fédéral pour la Culture et les Médias, et de la fondation culturelle des États fédérés. Le but de cette rencontre fut un premier dialogue concernant la restitution des œuvres culturelles. Mme Rékia Nfunfu Ngeh a affirmé le rôle du Cameroun dans le procès de la restitution des œuvres culturelles ainsi que dans la stratégie pour la restitution. Pour les Allemands, la restitution est aussi un pas pour accepter le passé allemand colonial. Il s’agit de créer l’échange d’informations et de construire une confiance mutuelle. En même temps, les droits de propriété doivent être clarifiés. Les musées allemands n’attendent pas de perte par la restitution des œuvres mais, au contraire, un avantage. L’avantage est surtout un développement des relations, la survaleur scientifique et les aspects positifs des contacts avec des communautés culturelles du Cameroun.

    Le Médiateur culturel Nassir Mamoudou Mamoudou, conservateur au Musée national du Cameroun, avait participé aux préparatifs du comité camerounais. Il est convaincu que la restitution n’est pas uniquement une affaire d’État, mais aussi une aubaine pour la communauté camerounaise. Il explique ce qui est encore intéressant :
    « ces objets reviendront où ils sont nés et aurons un impact positif du point de vue sociologique et anthropologique. Et de ce fait, le public camerounais sera en communion avec son passé. Vive la coopération germano-américaine»!

    Pour l’Allemagne, le bénéfice réside dans l’élargissement des relations, dans la valeur ajoutée scientifique et dans les nouvelles perspectives qui naissent des contacts avec le Cameroun. Le dialogue commence et les Camerounais vont décider de la vitesse de la restitution. Le résultat de la conférence à Stuttgart n’est pas encore publié. Après Stuttgart, la délégation camerounaise est aussi allée dans d’autres musées allemands, entre autres à Berlin et Hambourg.

    Birgit Pape-Thoma

  • Lycée d’Etoug Ebe: 106 blessés dans une bousculade

    Lycée d’Etoug Ebe: 106 blessés dans une bousculade

    Les victimes enregistrées ce lundi ont été transférées dans des formations sanitaires pour des soins médicaux appropriés. 

    Cent six élèves ont été blessés au cours d’une bousculade au Lycée d’Etoug Ebe ce lundi 22 janvier 2024. Aucune perte en vie humaine n’est à déplorer selon un bilan provisoire du préfet du Mfoundi. Seulement vingt quatre personnes parmi les blessés se trouvent dans un état grave. Les victimes font l’objet d’une “prise en charge gratuite, suivant nos protocoles d’urgence sanitaire et sont stables. Une équipe de la santé mentale est mise à la disposition des familles” fait savoir le ministre de la Santé, Manaouda Malachie.

    La tragédie est survenue ce matin aux environs de 7h après la fermeture du portail du lycée. L’administration de l’établissement a eu recours à cette mesure contre les élèves retardataires. Lesquels ont réagi en exerçant une pression sur le portail du Lycéen ce qui a causé la chute d’un pan de la barrière. Ces derniers ont également vandalisé le véhicule du proviseur dans une ambiance d’hystérie généralisée. Les policiers déployés sur place ont par ailleurs été pris pour cible des élèves.

    Louise Nsana

  • «Aujourd’hui on n’a plus droit à l’erreur»

    «Aujourd’hui on n’a plus droit à l’erreur»

    Le manager sélectionneur des Lions indomptables donne un aperçu de l’état d’esprit de son groupe avant la rencontre contre les Lions de la Terranga ce vendredi au stade Charles-Konan-Banny. Morceaux choisis de sa conférence de presse du 18 janvier 2024.

    Nous sommes en compétition. Je pense qu’aujourd’hui on n’a plus droit à l’erreur. On va faire tout pour essayer d’obtenir les trois points. Nous savons ce qu’il faut faire. On apprend tous les jours, nous ne commettrons plus les erreurs qui ont été faites par mes joueurs. Nous aborderons ce match avec beaucoup plus de sérieux. Demain on verra un autre visage, un match à la dimension de l’équipe nationale du Cameroun, surtout lorsqu’on se retrouve en situation difficile. Le plus important étant les trois points. Les matchs se suivent mais ne se ressemblent pas. Mes joueurs et moi sommes confiants. Aboubakar Vincent a repris. Sans toutefois aller plus loin, je ne pense pas que demain il puisse être apte. Pour Christopher Wooh, cela est possible, en attendant plus de détails du staff médical en fin de journée. Pouvez-vous me citer une équipe qui est type en tant que telle? Cela dépend de l’adversaire et dans le football moderne, ça peut changer à tout moment. L’important c’est d’avoir des joueurs compétents, qu’ils fassent ce qu’on attend d’eux. Si Onana sera titulaire ou pas contre le Sénégal, cela va dépendre de son état de forme. Il n’y a pas de problème, il nous a rejoints comme prévu, il s’entraîne. On aura un ailier de poste. Surtout, on aura une équipe où chacun sera à son poste. Nous n’avons aucune crainte. C’est mieux pour nous de jouer une équipe comme le Sénégal pour véritablement entrer dans la compétition. Si on revient sur les statistiques, je pense qu’on a toujours été au-dessus du Sénégal. Maintenant les années sont passées, ils ont une bonne équipe avec ce qu’Aliou a mis en place. Mais on reste les Lions indomptables avec plus d’étoiles qu’eux.

    Propos sélectionnés par Joseph Ndzie Effa, stagiaire

  • Lutte contre le paludisme: place aux tests d’immunisation au Cameroun

    Lutte contre le paludisme: place aux tests d’immunisation au Cameroun

    L’introduction officielle du vaccin antipaludique a lieu ce lundi 22 janvier 2024.

    La palette des vaccins infantiles du Cameroun s’enrichit d’un nouveau produit: le Mosquirix RTS, vaccin contre le paludisme. Le gouvernement en assure la distribution dès ce 22 janvier 2024 en faveur des enfants de moins de cinq ans. À terme, l’utilisation de ce produit va permettre d’«éviter chaque année, en fonction du taux de couverture, près de 2000 décès chez les enfants», révèle le ministre de la Santé, Manaouda Malachie dans un communiqué du 29 novembre dernier. Le Mosquirix RTS est le premier vaccin antipaludique recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a été mis au point par des chercheurs africains parmi lesquels la Camerounaise Pr Rose Leke. Le Cameroun en a reçu 331200 doses courant novembre 2023. L’introduction dudit produit dans les programmes de vaccination dans les prochains jours constitue un test à l’immunité pour le pays. Car de l’avis de l’OMS, cette livraison est «une première dans un pays n’ayant pas encore participé au programme pilote de vaccin contre le paludisme».

    Vu sur le site: Contingent de la Minusca : un soldat camerounais mort au champ d’honneur

    Autrement dit, ce lancement constitue aussi un test pour le Cameroun. Et plus encore, l’issue des prochaines opérations de vaccination reste incertaine pour le gouvernement; tenu de se fier aux résultats de la phase pilote menée sur 1,5 millions d’enfants au Kenya, Ghana et Malawi. Les autorités envisagent de ce fait une autre solution. Il s’agit d’«un deuxième vaccin mis au point au Burkina Faso et qui affiche une efficacité de 67% après trois années de suivi. Il vient d’être approuvé par l’OMS et le Cameroun saisira toute opportunité de glisser à tout moment vers un vaccin plus adéquat dès que le stock sera accessible», souligne Manaouda Malachie. Le vocabulaire du membre du gouvernement est éloigné de la communication officielle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Laquelle préfère mettre en exergue la “disponibilité des stocks” pour parler du vaccin R21/Matrix-M.

    Les effets indésirables attachés au Mosquirix RTS sont la fièvre (27%), l’irritabilité (14%), les douleurs (16%) et le gonflement (7%) sur le site de l’injection. Des convulsions fébriles ont également été signalées par 0,1% d’enfants vaccinés. Elles constituent l’évènement indésirable le plus sérieux, de l’avis du membre du gouvernement.

    Louise Nsana

  • Au Minproff : 2023 raconte déjà 2024

    Au Minproff : 2023 raconte déjà 2024

    Pr Marie Thérèse Abena Ondoua et son équipe s’approprient les performances de l’an dernier pour esquisser de nouveaux horizons. 

     

    Si certaines maisons semblent ne pas pouvoir espérer pérenniser leur activité, au Minproff on réfléchit sereinement à leur développement, que ce soit en termes de poursuite à l’identique ou d’évolution. En recevant les vœux de nouvel an de ses collaborateurs ce 17 janvier 2024 à Yaoundé, Pr Marie Thérèse Abena Ondoua s’appuie sur 2023. Le récit est clair et efficace. Selon la Minproff, l’an dernier pose déjà le décor de 2024. Raffinant son propose par du concret, l’oratrice cite, entre autres, « le programme 140 Autonomisation économique des femmes ; le Programme 141 Promotion du Statut Social de la Femme et du Genre ; le Programme 142 Développement de la Famille et Protection des Droits de l’enfant ; le Programme 143 Appui institutionnel et gouvernance ; la formation de 2061 femmes et filles dans les Centres de promotion de la femme et de la jeune fille ; l’appui à l’insertion professionnelle de 439 femmes et filles formées dans les Unités Spécialisées ; l’appui à la participation à quatre foires et Salons (FOTRAC-CEMAC, SADECO, Salon de l’immobilier ) ». Il s’agit, relève Pr Marie Thérèse Abena Ondoua, de quelques éléments de base pour formuler la stratégie adéquate du Minproff en 2024. Pour y parvenir, elle engage ses collaborateurs à plus de discipline et de dévouement au service de la femme camerounaise et de la famille. Au programme : l’efficacité organisationnelle pour l’atteinte de ces objectifs. « Pour le personnel nouvellement promu J’ose croire que vous serez à la hauteur des attentes, soyez courtois et réaliste », at-elle déclaré.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • L’Afrique est un vivier de talents

    L’Afrique est un vivier de talents

    Au nom de cinquante-quatre nations représentant la Caf, nous vous souhaitons à tous la bienvenue en Côte d’Ivoire. La Coupe d’Afrique des nations en terre ivoirienne est l’une des plus belles organisées dans l’histoire du football. C’est l’occasion pour nous de voir les meilleurs footballeurs à l’échelle continentale et dans le monde entier. Je remercie le président de la République de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, pour son amour pour le football et son amour pour son pays. La Côte d’Ivoire a fait naître de nombreux talents ou joueurs à l’instar de Laurent Pokou, de Didier Drogba, de Yaya Touré et bien d’autres. Bientôt nous aurons parmi les nations africaines, une championne du monde. Nous voulons réunir à travers le football toutes les nations du monde, indépendamment de nos cultures, de nos origines. Le football africain a un grand avenir, le football africain est prometteur.

    Allocution du samedi 13 janvier 2024, lors de la cérémonie d’ouverture de la 34è édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN TotalEnergies Côte d’Ivoire 2024)

    Patrice Motsepe, président de la CAF

  • Présidence de l’Assemblée générale de l’Onu : Graal diplomatique pour Paul Biya en 2024

    Présidence de l’Assemblée générale de l’Onu : Graal diplomatique pour Paul Biya en 2024

    Le discours devant le corps diplomatique, le 5 janvier dernier au Palais de l’Unité, l’a rappelé avec emphase. L’ancien Premier ministre, Philemon Yang, est plus que jamais au-devant de la scène internationale.

     

     

    À Yaoundé le 5 janvier dernier, les membres du corps diplomatique et des corps constitués nationaux ont présenté leurs meilleurs vœux au président de la République du Cameroun, Paul Biya. Le moment solennel n’était pas qu’un vain bal de poignées de main.

    Candidature
    Paul Biya déplore dans son discours de circonstance la multiplication des conflits et des activités criminelles des groupes terroristes de part et d’autre. Celles-ci ont des conséquences négatives sur le développement de nombreux pays et, partant, sur le bien-être de leurs populations. Dans cette lancée, le «mendiant de la paix» ne cache pas son souhait. Celui de voir la voie du dialogue et de la conciliation prendre le pas sur celles de la confrontation et de l’affrontement pour le bien de l’humanité.

    C’est dans la même perspective qu’en marge des vœux habituels, le chef de l’État camerounais a dévoilé son vœu ultime pour l’année 2024. Il s’agit de «la candidature du Cameroun à la présidence de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Candidature pour laquelle je sollicite votre soutien à tous», insiste Paul Biya.
    Si le corps diplomatique n’affirme pas clairement son soutien à la candidature camerounaise, il se dit tout de même prêt à l’accompagner dans la lutte contre l’insécurité. «Le corps diplomatique est disposé à coopérer et à consolider ses efforts aux côtés du gouvernement pour promouvoir la paix et la stabilité dans ces régions», a indiqué le doyen du corps diplomatique. Pour le moment, la candidature camerounaise bénéficie officiellement du soutien de l’Afrique centrale qui a marqué son accord.

    Toujours le Gabon…
    Au nom du corps diplomatique, Paul Patrick Biffot s’est adressé au président camerounais. Le doyen du corps diplomatique accrédité par Etoudi, par ailleurs Haut-commissaire du Gabon au Cameroun, en a profité pour faire une lecture de la situation du Cameroun sur divers plans.

    Sur le plan international, a-t-il indiqué, le corps diplomatique salue les efforts qu’a fournis le Cameroun au sein de la communauté internationale. Notamment sa participation au sommet Russie-Afrique, l’accueil par le Cameroun de la 5e Conférence des chefs d’État et de gouvernements de la Cemac, la 44e Conférence ministérielle de la Francophonie… Dans le même sens, il encourage le pays à continuer d’œuvrer pour des avancées en matière de transformation des énergies fossiles.

    Sur le plan sécuritaire, a-t-il observé, le Cameroun n’est pas épargné par le vent de conflits que connait le continent noir depuis des décennies, notamment avec la secte islamiste Boko Haram. Sur le plan humanitaire, salue-t-il, le pays œuvre au quotidien en faveur des réfugiés nigérians et autres. Des engagements qui laissent penser que le Cameroun est le modèle de résilience, puisqu’il a également fait face à un lot de problèmes liés à d’autres crises.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Sécurité alimentaire : sombres perspectives pour le Cameroun

    Sécurité alimentaire : sombres perspectives pour le Cameroun

    Du fait d’une insécurité persistante, certaines régions risquent le pire à partir de janvier/ février.

     

    La situation a tout à voir avec l’insécurité qui paralyse les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plusieurs années. L’impact pluridimensionnel se fait ressentir de manière accrue sur l’alimentation et la nutrition des populations. Soit 2,9 millions de personnes en insécurité alimentaire dans le pays à fin 2023. Concrètement, la situation correspond à la classification de deux départements de l’Extrême-Nord comme étant en phase de crise pour la période octobre-décembre 2023. Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont à des stades similaires, révèle deux rapports de situation du Bureau de coordination de l’action humanitaire des Nations unies (Ocha) ces 2 et 4 janvier 2024. «En raison de l’insécurité et des conflits, de nombreux ménages pauvres de ces zones ont désormais épuisé les réserves de céréales de base de la campagne principale 2023 et les récoltes de la contre-saison en cours restent inférieures à la moyenne. Cette situation devrait conduire à une soudure précoce à partir de janvier/février au lieu de mars [de l’année en cours, Ndlr], les ménages devant recourir davantage aux achats de céréales de base sur le marché dans un contexte de prix en hausse et supérieurs à la moyenne», lit-on.

    Stratégies d’adaptation négatives
    Le scénario subséquent à cette crise prévoit: une réduction du pouvoir d’achat des populations, une augmentation des prix des denrées alimentaires, le recours à la mendicité; l’adoption de stratégies d’adaptation négatives telles que la réduction de la fréquence et de la taille des repas et une dépendance accrue à l’endettement. Plusieurs pourraient se voir contraints d’«envoyer les membres de la famille manger ailleurs, réduire les portions de nourriture des adultes en faveur des enfants et réduire leurs besoins alimentaires minimum», alerte l’Ocha; ajoutant qu’une partie de la population impactée par ces conflits devrait se retrouver confrontée à une situation d’urgence.
    Les prévisions tablent aussi pour une dégradation de la situation dans la région de l’Adamaoua, hôte d’une forte population de réfugiés centrafricains et de déplacés internes. Notamment les départements du Mbéré (Adamaoua), du Kadey et du Lom-et-Djerem (Est). Même son de cloche pour les zones urbaines de Yaoundé et Douala. Les zones épargnées par les conflits connaîtront à l’opposé un bien meilleur sort. «Les niveaux moyens de production propre au cours de la saison 2023/2024 devraient favoriser l’accès à la nourriture, tandis que les revenus tirés de la vente des cultures et de la main d’œuvre agricole faciliteront l’achat de denrées et de produits non alimentaires de base importés». Le pays peut cependant compter sur ses niveaux de pluviométrie acceptables.

    Louise Nsana

  • 4000

    4000

    C’est le nombre de jeunes qui doivent bénéficier des formations dans le cadre du projet de construction de trois campus numériques. Fruit de la coopération entre le Cameroun et la Corée du Sud, les bâtisses seront construites sur les campus de l’Enam (École nationale d’administration et de Magistrature), Sup’Ptic (École nationale des postes, des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication) et l’ISMP (Institut supérieur de management public). C’est dans ce cadre qu’une délégation d’experts coréens s’est rendue en terre camerounaise. Les compatriotes de Sangchul Kim, représentant résidant de l’Agence de coopération coréenne au Cameroun (Koïca) et chef de la délégation ont visité les différents sites sus-évoqués. Les parties camerounaise et coréenne sont sur la même longueur d’ondes. D’ailleurs, «il reste dans les tout-prochains jours, la signature du mémorandum d’entente qui devrait être visé entre le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat) et l’ambassadeur de Corée au cours de ce mois de janvier. Mais cela n’empêche pas que les choses pratiques commencent sur le terrain», a déclaré Joseph Le, ministre camerounais de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra).

  • Kemi Seba

    Kemi Seba

    Arrivé en terre camerounaise, l’activiste et initiateur du Front anticolonialiste français en Afrique fait le constat selon lequel, le Cameroun, comme plusieurs autres pays africains, est, d’une façon ou d’une autre, sous le joug de l’Occident. «Les peuples au 21e siècle ne sont pas encore souverains. Il y a un processus que nous avons enclenché. La jeunesse panafricaniste et d’autres mouvements vont dans la même direction, un processus visant à en finir avec le néocolonialisme puisque l’oligarchie et l’oligarchie française plus que jamais agissent encore au 21e siècle pour essayer d’asphyxier les populations économiquement en concubinage incestueux avec les oligarchies africaines», laisse-t-il entendre. Avant de poursuivre, il était important qu’il vienne communier avec les jeunes du «pays de Um Nyobe» qui, selon lui, a donné une fierté au panafricanisme dans sa globalité.

  • L’urgence de prendre un autre chemin

    L’urgence de prendre un autre chemin

    L’évangile lu dans toutes les églises catholiques, ce dimanche 7 janvier 2024, nous apprend que les mages venus d’Orient, après avoir rencontré l’enfant Jésus à Bethléhem, repartirent chez eux par un autre chemin.
    En agissant de la sorte, ils empêchèrent l’élimination de l’enfant Jésus dont la venue au monde était perçue comme une menace par Hérode. En effet, les mages avaient annoncé à ce dernier que Jésus serait roi. Or lui, Hérode, voulait demeurer le seul roi et n’avait pas l’intention de partager son pouvoir avec une autre personne.
    En 1960, nous croyions avoir pris le chemin de l’indépendance et de la prospérité pour tous. 64 ans plus tard, force est de constater que ce chemin nous a conduit dans une vraie impasse, car la plupart de nos pays continuent d’être occupés, dominés, exploités et appauvris par la France à travers les pantins qu’elle a installés à la tête de ces pays.
    Il en est ainsi parce que l’ancienne puissance coloniale a toujours vu comme un danger une Afrique unie, industrialisée, capable de transformer sur place ses matières premières et de soigner ses populations à faible coût, parce qu’elle a toujours rêvé d’être notre seule partenaire en affaires, le seul pays qui devait nous vendre livres, véhicules et armes, parce qu’elle a toujours aimé parler en notre nom à l’Onu.
    Les rares dirigeants africains qui voulaient défendre les intérêts de l’Afrique furent renversés (Modibo Keïta, Laurent Gbagbo) ou assassinés (Sylvanus Olympio, Thomas Sankara).
    Hérode se serait débarrassé de Jésus si les mages étaient revenus le voir, s’ils n’étaient pas retournés chez eux par un autre chemin.
    Si l’Afrique francophone veut en finir avec la pauvreté, l’instabilité, le terrorisme, le viol des constitutions, les présidents à vie, la jeunesse qui meurt dans la Méditerranée, elle n’a pas d’autre choix que d’emprunter un autre chemin.
    La République Centrafricaine, le Mali, le Burkina Faso et le Niger semblent l’avoir compris. Les dirigeants de ces pays ont vite réalisé que retourner chez Hérode, c’est remettre leurs populations sur la route de l’esclavage et de la mort.
    On n’a pas besoin d’être un mage pour savoir que prendre un autre chemin lorsque le premier s’est révélé désastreux relève tout simplement du bon sens.

    Jean-Claude DJÉRÉKÉ

  • Protéger la planète et lutter contre les inégalités, en même temps : pour un nouveau Pacte mondial face à ces défis

    Protéger la planète et lutter contre les inégalités, en même temps : pour un nouveau Pacte mondial face à ces défis

    PARIS – La poursuite de la guerre en Ukraine et la situation au Proche Orient suite à l’attaque terroriste du Hamas et les bombardements à Gaza ne doivent pas nous faire dévier des priorités qui sont les nôtres : réduire nos émissions de C02, viser la neutralité carbone en 2050, sauver notre biodiversité et lutter contre la pauvreté et les inégalités.

    C’est cette doctrine que nous déclinons à l’international, à travers le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète et les sommets One Planet. La clé de voûte de cette stratégie, c’est que nous devons accélérer en même temps sur le plan de la transition écologique et de la lutte contre la pauvreté, car aucun pays n’acceptera de placer sa population dans l’impasse sociale et économique pour protéger la planète.

     

    Cette stratégie repose sur 7 piliers :

     

    1) Les pays les plus avancés, qui sont aussi ceux qui ont le plus émis de C02 depuis la révolution industrielle, doivent sortir des énergies fossiles. Cet objectif n’est pas négociable si nous voulons tenir les objectifs de l’Accord de Paris. La science fixe la trajectoire : nous devons sortir du charbon en 2030, sortir du pétrole en 2045 et sortir du gaz en 2050. Dans cette catégorie, les pays du G7 ont une éminente responsabilité, mais la Chine est également concernée, parce qu’elle est désormais le deuxième pays émetteur sur le plan historique et qu’elle est dans la moyenne du G7 en termes d’émissions de C02 par habitant.

     

    2) Traiter en priorité la menace du charbon. Aujourd’hui, c’est 2000 Gigawatt de capacités installées qui émettront, à elles seules, suffisamment de C02 pour nous faire dépasser les 1.5°C. Alors que l’AIE préconise de retirer 92GW/an, c’est 500 Gigawatt de capacités additionnelles qui sont en planification. Là encore, le G7 a une responsabilité, celle de sortir du charbon dès 2030 (la France le fera, dès 2027). Les émergents ont aussi une responsabilité, car ils sont les plus grands consommateurs de charbon. Dans ces pays, nous devons accélérer le financement des énergies renouvelables mais aussi de l’énergie nucléaire dont le rôle est clé car il s’agit d’une énergie à la fois pilotable et décarbonée.

     

    3) Mettre la finance privée et le commerce au service de l’Accord de Paris. Le coût de l’investissement doit être à l’avenir plus élevé pour un acteur qui s’engage dans le secteur fossile. Nous avons besoin d’un taux d’intérêt vert et d’un taux d’intérêt brun. Cela vaut aussi pour le commerce : nous avons besoin d’une clause climatique dans nos accords commerciaux, car nous ne pouvons pas à la fois imposer le verdissement à nos industries et libéraliser les échanges de produits polluants à l’international.

     

    4) Créer les conditions d’un choc financier pour aider les pays les plus vulnérables à financer leur transition, à accéder aux technologies vertes qui sont les nouveaux facteurs de croissance, et à s’adapter au changement climatique. Cela suppose d’aller au-delà de la traditionnelle « aide publique au développement » et de faire pour les pays vulnérables ce que les pays riches ont fait pour eux-mêmes suite à la Covid19, à savoir mener une politique budgétaire et monétaire non-orthodoxe.

     

    Nous avons d’ores et déjà des résultats : en deux ans, nous avons débloqué plus de 100Mds $ de « droits de tirage spéciaux » du FMI pour les pays vulnérables, comme nous en avions pris l’initiative à Paris au printemps 2021. En activant cet « actif dormant », nous débloquons des prêts sur vingt ans à taux d’intérêt proche de zéro pour financer l’action climatique et la préparation face aux pandémies dans les pays les plus pauvres. Nous avons commencé à changer les règles de la dette pour suspendre les paiements en cas de choc climatique dans les pays les plus fragiles. Nous avons changé le mandat des banques multilatérales de développement, comme la Banque mondiale, pour qu’elles prennent plus de risques et qu’elles mobilisent davantage l’argent privé.

     

    Nous allons continuer ce travail, y compris dans le cadre du nouveau fonds sur les pertes et préjudices, où il nous faut mobiliser, au-delà des financements publics, de nouveaux mécanismes d’assurance privée face au risque climatique. Nous partirons des besoins spécifiques des pays les plus touchés : dès le premier semestre 2024, la France signera avec le Bangladesh un premier paquet pour l’adaptation au changement climatique et les pertes et préjudices, avec un investissement de l’agence française de développement de 1 milliard d’euros, et de nouveaux prêts du FMI débloqués grâce aux droits de tirage spéciaux, à hauteur de plus d’un milliard de dollars.

     

    Cela suppose d’identifier aussi des mécanismes de gouvernance à l’échelle mondiale sur les défis les plus vitaux qui vont s’imposer dans les prochaines décennies, à commencer par celui de l’accès à l’eau : la France et le Kazakhstan organiseront à ce sujet un sommet One Planet en marge de la prochaine AGNU en septembre 2024.

     

    5) Construire les bases d’une « bioéconomie » qui rémunère les services rendus par la nature. C’est clé, car la nature est notre meilleure technologie pour séquestrer le carbone à grande échelle. Les pays qui disposent des plus grandes réserves de carbone et de biodiversité, notamment dans les trois grands bassins de forêts tropicales, doivent obtenir beaucoup plus de ressources en échange de la conservation de ces réserves vitales. Cela passe par des contrats pays par pays. Nous en avons d’ores et déjà lancés trois à la COP28 avec la Papouasie Nouvelle Guinée, le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo.

     

    Cela passe aussi par une réforme en profondeur du marché volontaire pour l’échange de crédits-carbone : nous avons besoin d’une bourse internationale du carbone et de la biodiversité qui permette aux acteurs publics et privés d’organiser des échanges volontaires de crédits-carbone sur la base de critères suffisamment ambitieux pour éviter le greenwashing et rémunérer les populations locales.

     

    6) Protéger l’océan, qui est notre tout premier puit de carbone. La France et le Costa-Rica organiseront conjointement à Nice en juin 2025 la troisième conférence des Nations unies sur l’Océan, avec l’objectif d’adopter un compact pour l’Océan qui actualise le droit international, notamment sur l’interdiction de la pollution plastique et la protection de la haute mer et des fonds marins, et qui permette d’obtenir des stratégies nationales sur la protection des littoraux de la part des pays qui disposent de zones économiques exclusives.

     

    7) Enfin, cette méthode ne pourra être appliquée par tous que si nous réformons la gouvernance du système de Bretton Woods, à commencer par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, qui ont un rôle éminent pour fixer les standards et pour financer la transition écologique à l’échelle globale. Or, quatre-vingt ans après sa création, cette architecture financière est sous-dimensionnée face à la taille de l’économie, de la population mondiale, et largement fragmentée, car nous n’avons pas ouvert la porte aux pays émergents et en développement dans la gouvernance de ces institutions. Or, nous ne pourrons pas nous mettre d’accord sur des objectifs et des financements si tout le monde n’est pas sur un pied d’égalité à la table de négociation. Nous devons donc revoir la gouvernance de Bretton Woods, et réciproquement, demander aux pays émergents de prendre leur part de responsabilité dans le financement des biens publics mondiaux.

    Emmanuel Macron, Président de la République française. 

    Copyright : Project Syndicate, 2023.
    www.project-syndicate.org

  • Le Cameroun ouvre une ambassade en Corée du Sud

    Le Cameroun ouvre une ambassade en Corée du Sud

    Ladite chancellerie est ouverte depuis ce mardi 02 janvier 2024, renseigne un décret du président de la République.

    L’ouverture de l’ambassade du Cameroun à Séoul, Corée du Sud, marque l’aboutissement d’un processus long de plus de deux ans. La chancellerie avait été annoncée courant 2021 à l’occasion d’une audience accordée par le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, à l’ambassadeur de Corée au Cameroun, Jonghan Kim.

    Le Cameroun bénéficiait jusqu’ici d’un consulat dans la capitale coréenne. Et les missions diplomatiques étaient assurées par l’ambassadeur du Cameroun au Japon.

    Louise Nsana

  • Palais de l’Unité: présentation d’une panoplie de lettres de créances

    Palais de l’Unité: présentation d’une panoplie de lettres de créances

    Le chef de l’Etat a reçu vendredi des copies figurées des lettres de créances de l’ambassadeur d’Algérie , du chef de la délégation de l’Union européenne et du Nonce Apostolique au Cameroun.

    Ces derniers exercent leurs fonctions dans le pays depuis plusieurs mois. Ils ont désormais l’autorisation de prendre des accords et traités au nom de leurs pays et organismes de tutelle. Et pour cause, vendredi 29 décembre 2023, leurs Excellences Abdallah Boukemmache, Ambassadeur d’Algérie; Jean-Marc Chataigner, chef de la délégation de l’Union européenne ; et Mgr José Avelino Bettencourt, nonce apostolique au Cameroun, ont présenté leurs lettres de créances au président Paul Biya.

    Pour rappel, Abdallah Boukemmache est en service au Cameroun depuis le 7 septembre 2023; date à laquelle le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, a reçu les copies figurées de ses lettres de créances.

    S’agissant de Jean Marc Chataigner, son aventure professionnelle au Cameroun et en Guinée Equatoriale dure depuis le mois de septembre 2023. Le nouveau nonce apostolique est en terre camerounaise depuis le 31 août dernier.

    D’autres diplomates ont également été reçus au Palais de l’unité vendredi. Il s’agit de Lorraine Anderson, le Haut-commissaire du Canada au Cameroun, Nam Ki-Wook, ambassadeur de la République de Corée, et Barry Robert Lowen, haut-Commissaire du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.

    Louise Nsana

  • Mouvement OTS:  une épée de Damoclès sur la tête des enseignants

    Mouvement OTS: une épée de Damoclès sur la tête des enseignants

    Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, annonce l’application prochaine des rigoureuses mesures à l’encontre des frondeurs.

    L’année 2024 démarre sous de bons auspices pour le personnel des enseignements de base et du secondaire. Un montant de 102 milliards de FCFA est constituée dans le budget de l’Etat 2024 afin d’apurer la dette du gouvernement à leur égard. Cet effort, a ressorti le président de la République du Cameroun, Paul Biya dans son traditionnel discours du 31 décembre 2024, s’ajoute à la somme de 72 milliards FCFA débloquée en 2023.

    A lire: Grève des enseignants: à l’heure des sanctions!

    Tous les enseignants ne sont cependant pas en odeur de sainteté devant le chef de l’Etat. Une opération «craie morte» ou «école morte» se poursuit dans le pays depuis plus de deux ans. Elle est animée par les mouvements frondeurs On a trop supporté (OTS) et On a trop attendu (OTA). Au chapelet de leurs récriminations, des dizaines d’années de salaires impayés et de meilleures conditions de travail. «Il sera dès lors difficilement admissible que l’éducation de nos enfants continue d’être prise en otage par une frange d’enseignants, dont les motivations réelles semblent s’écarter des objectifs affichés»,  martèle Paul Biya avant d’ajouter : «Je voudrais être clair à cet égard. Autant je suis soucieux de voir les enseignants bénéficier des conditions appropriées pour l’exercice de leur noble métier, autant je suis intransigeant pour le respect du droit à l’éducation de notre jeunesse. Des mesures fermes vont à cet égard être prises pour veiller à ce que nos enfants ne se retrouvent pas victimes d’une éducation au rabais».

    A lire aussi: Budget de l’Etat: Révision à pas forcés

    Ce ton dur à l’encontre des grévistes a déjà été employé par des membres du gouvernement. A l’occurrence, les ministres de l’Enseignement secondaire, de l’Administration territoriale, ainsi que celui en charge du Travail et de la Sécurité sociale. Ces derniers annonçaient des sanctions contre les récidivistes.

    Autre article: Mouvement OTS et OTA : le gouvernement lance une chasse à l’Homme

    Louise Nsana

  • Mini comice: la région de l’Ouest s’expose et affiche ses ambitions agro-sylvo-pastorales

    Mini comice: la région de l’Ouest s’expose et affiche ses ambitions agro-sylvo-pastorales

    L’esplanade de l’immeuble interministériel de Bafoussam a servi de cadre à la tenue, ce mois de décembre 2023, à la 23ème édition du Comice agro-sylvo-pastoral de la région de l’Ouest. Comme l’a si bien décrit le Délégué Régional de l’Agriculture et de Développement Rural (DRADER) de l’Ouest, Dénis Ameguim, il s’agit « d’un grand rendez-vous du donner et du recevoir. Une occasion donnée aux producteurs de la région d’exhiber leurs performances à travers les produits agro-pastoraux apprêtés avec tact et délicatesse tout le long de l’année. De même des partenaires d’horizons divers notamment les organisations professionnelles des producteurs, les opérateurs privés, les ONG, les chercheurs, les cadres de développement, les programmes et projets, les producteurs agro-pastoraux ».

    Une région de l’Ouest qui n’en est pas moins fière de la décision de Monsieur le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, de faire le lancement de la campagne caféière 2023 dans le NOUN. Cette sollicitude du Minader pour la région de l’ouest a conduit aussi au lancement du guichet des producteurs de cacao café de la région, lequel a déjà permis : « la géo-localisation et le géo-référencement de 3067 parcelles de cacaoyères entretenues par 2010 producteurs  dans le Haut-Nkam et le Ndé ; le référencement et l’enrôlement de près de 20 000 producteurs de café et de géo-référencement de près de 30381 parcelles de café dans la région ».

    Un événement couru

    L’édition 2023 a réuni 600 exposants. Quant à la foire, elle a mobilisé une cinquantaine de producteurs et éleveurs.  Les produits concernés ont été : les principales cultures pérennes que dont le café (arabica et robusta), le cacao et le palmier à huile ; les principales cultures vivrières issues des filières phares telles que le maïs, le haricot, la banane plantain, les pommes de terre, le riz ; les principales cultures maraichères (tomate, pastèque…) ; les produits de l’élevage dont les bovins, les ovins, mes caprins, les porcins, les volailles, les produits de la pêche et de la filière apicole. Le choix de la tenue de cet événement pendant la période des fêtes de fin d’année traduit, comme l’a souligné le DRADER Ouest, « la volonté du gouvernement non seulement de mettre en exergue le potentiel de notre production dans l’Agriculture et l’Élevage, mais aussi et surtout d’offrir aux population de la région de l’Ouest et ses environs une occasion idoine de s’approvisionner en produits agro-pastoraux de première nécessité à des prix défiant tout concurrence »

    Pour réussir le challenge de rendre les produits disponibles sur le site des expositions à Bafoussam, plusieurs petites et grandes mains ont été mis ensemble. Ainsi, la sélection des produits de compétition sont l’œuvre des services techniques du Minader et du Minepia. Ils ont été accompagnés par les autorités administratives sous la supervision de Monsieur le Gouverneur de la Région de l’Ouest. Les produits ont été convoyés à Bafoussam avec l’appui des collectivités territoriales décentralisées (CTD), de certains parlementaires et élites.

    Les prix attribués à l’issue de cette édition l’ont été en production végétale et en production animale. Ainsi, en production végétale, 100 prix ont été attribués pour récompenser les meilleurs produits agricoles en compétition et 15 prix spéciaux regroupés en huit grands prix pour les cargaisons départementales des participants à la foire. Soit au total 115 prix. Pour sa part, la production animale a reçu 60 prix pour les gagnants de la compétition du comice.

    Un accompagnement de proximité

    La qualité des produits présentés à ce comice, découle certes du dynamisme des producteurs mais davantage de l’encadrement et de l’accompagnement de proximité mené par la délégation régionale de l’Agriculture et du Développement Rural de la région de l’Ouest dans tous ses démembrements avec l’apport indéniable des partenaires au développement. L’accompagnement a porté sur 23 915 producteurs dont 10 023 femmes et 1831 jeunes. 221 producteurs ont été formés sur divers thèmes techniques de multiplication des semences de pommes de terre par bouture Apicole Racinée (BAR), les bonnes pratiques de réduction de pertes post récoltes sur les pommes de terre, la production du riz, la fabrication de l’engrais biologique et biopesticide ; la mise en place des champs école sur la production du maïs, du riz, de la pomme de terre qui ont permis de former 1121 producteurs ; la production et la distribution des fiches techniques sur la production des principales spéculations à 856 producteurs dans les différents services déconcentrés du Minader; la réhabilitation de deux magasins de stockage des pommes de terre et 10 magasins de stockage des semences ; la construction de 3 magasins de stockage du cacao ; la mise à disposition de deux motopompes et d’une décortiqueuse de riz ; la mise à disposition d’une serre opérationnelle pour la production des semences de pommes de terre.

    Cet encadrement et accompagnement  se décline aussi en appuis en semences et plants produits et mis à la disposition des producteurs de l’Ouest. Il en est ainsi de : 14,6 tonnes de semences de maïs ; 300 tonnes de semences de haricot ; 2000 plants d’avocatiers, safoutiers, corossoliers, citronniers, manguiers, mandariniers, orangers, goyaviers dans les Hauts Plateaux ; 13000 plants de cacaoyers dans le Haut-Nkam ; 10 000 plants de bananiers plantain ; 15000 plants de palmier à huile distribués ; 1120 kg de semences de base de riz ; 7179 kg de semences certifiées de riz aux producteurs semenciers de l’Ouest.

    A coté des semences, les producteurs ont aussi reçu des appuis en engrais organique et minéraux. Il s’agit de 2200 sacs de fientes remis aux producteurs de la région ; 287 sacs de sulfate de potassium ; 124 sacs de nitrate de calcium ; 849 sacs du 16-46-00 ; 6263 sacs du 20-10-10 ; 8246 sacs d’urée ; 15270 sacs de 14-23-14 ; 102486 litres d’engrais foliaires qui ont été acquis dans la formule 70%-30% dans laquelle le producteur paie 70% de la valeur de l’engrais et l’État donne 30%. Petite bonne nouvelle du Minader qui laisse entendre que désormais, le sac du 20-10-10 reviendra à 16000 F CFA cependant que le sac de l’Urée coûtera 15000 F CFA.

    Après qu’on a félicité le gouvernement pour son volontarisme et les producteurs pour leur dynamisme, il reste à magnifier l’œuvre des partenaires au développement qui sont porteurs de programmes et projets qui, nous l’espérons, aideront le Cameroun à atteindre très rapidement le seuil de l’agriculture de troisième génération et permettre ainsi d’aller au-delà de la simple sécurité alimentaire pour garantir l’autosuffisance alimentaire et même donner un contenu au concept de l’import-substitution. Parmi ces programmes et projets, nous pouvons citer : le programme de consolidation et de pérennisation du conseil agro-pastoral (PCP-ACEFA) ; le projet d’appui au développement du cacao (Pad-cacao) ; le projet d’appui au renforcement de la production agricole au Cameroun (Parpac) ; du projet d’appui à la relance de la filière café (PARF-Café) ; du projet d’appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’Agriculture, de l’Élevage et des pêches ; le programme d’appui au développement des filières agricoles (PADFA II) ; le projet centre d’innovation verte pour le secteur agro-pastoral (GIZ-Prociza) ; le projet de promotion de financement agricole (GIZ-Profina)le projet de développement des chaînes de valeur de l’élevage et des pêches (PCDVEP).

    Par Dr Etienne Tayo Demanou

    Délégué régional de la Communication de l’Ouest

  • Pierre De Gaétan Njikam: «L’efficacité et la portée de la loi française sur l’immigration restent incertaines»

    Pierre De Gaétan Njikam: «L’efficacité et la portée de la loi française sur l’immigration restent incertaines»

    L’élu en France d’origine camerounaise appréhende une instrumentalisation politique du fait migratoire. L’ancien adjoint d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux croise les doigts pour un toilettage de ce texte de loi par le Conseil constitutionnel. 

    Comment appréciez-vous cette actualité en tant que ressortissant africain ?

    Comme Africain de Citoyenneté Française et Européenne, je suis naturellement préoccupé, moins par l’opportunité de débattre de la question des flux migratoires en France, que par la manière dont ce débat est politiquement engagé, tout au moins dans sa version aujourd’hui parlementaire …

    En effet, je n’appartiens pas à la catégorie d’acteurs qui considèrent qu’il s’agit d’un sujet mineur ou banal, non ! Au regard des impacts multiformes des migrations Sud-Nord, Sud-Sud, et demain Nord-Sud (!) sur nos sociétés contemporaines, et face aux différentes représentations sociales et aux risques d’instrumentalisation politique du fait migratoire, il est utile et tout à fait démocratique que les citoyens et les élus en débattent.

    Mais ce débat, controversé, doit avoir lieu et être éclairé par les études démographiques (voir les travaux de l’INSEE, de l’Institut National des Etudes Démographiques, les travaux de François Héran du Collège de France, notamment son dernier livre « Immigration, le grand déni», éditions du Seuil…), mais aussi par la tradition républicaine, les Blocs de Constitutionnalité (la Constitution, les Principes et Valeurs constitutionnelles, la Jurisprudence du Conseil Constitutionnel) et de Conventionnalité (les engagements européens et internationaux qui client la France). Et la nécessité d’un débat toujours éclairé est urgente, en France, en Europe, mais aussi partout, y compris dans les pays africains…

    La question des migrations internationales et de leurs impacts, notamment dans les sociétés françaises et européennes, reste un défi à la pensée et à l’action politique. D’où la nécessité de bien concilier «utopie» (au sens des «possibles» toujours à inventer) de la pensée et responsabilité de l’action.

    N’y at-il pas lieu de craindre une montée de la xénophobie en France dans le futur du fait de l’application de cette loi ?

    Il convient de rappeler que le projet de loi adoptée n’est pas encore entré en vigueur puisqu’il doit franchiser le cap – exigeant – de sa constitutionnalité par le Conseil Constitutionnel. Et si l’on en croît, même jusqu’aux porteurs de ce projet, il y subsisterait de sérieux éléments d’inconstitutionnalité…Donc nous en sommes encore loin de son «application», voire de sa promulgation…

    Cela dit, ce n’est pas une loi qui ferait monter la xénophobie en France. Ce sentiment, qui n’est pas caractéristique de la société française, laquelle a une longue tradition d’accueil et d’intégration, fait seulement irruption dans des certaines circonstances où l’actualité est plombée par les répercussions des conflits géopolitiques, par l’ amplification politico-médiatique de certains discours « identitaires » fort éloignés de la tradition républicaine française, mais certainement aussi par le doute et le manque de confiance en soi des populations en France et en Europe face à l’accélération de l’histoire…

    L’adoption de cette loi ne constitue-elle pas une réponse de la France face aux principes de la mondialisation ?

    En attendant que ladite Loi soit promulguée après le contrôle de sa constitutionnalité par le Conseil Constitutionnel, on ne va pas réduire la France et son rapport au monde à cette séquence, par bien des côtés, imprudente voire malheureuse… Car si le Président de la République , la Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur qui a défendu le projet de loi…espèrent – ​​grâce à l’office du Juge constitutionnel – éliminer toutes les aspérités inconstitutionnelles qui enverraient un mauvais signal au rayonnement et à l’attractivité internationale de la France, c’est bien reconnaître qu’il s’agit d’une loi qui a voulu tout embrasser et dont l’efficacité et la portée reste incertaines…

    Je rappelle par exemple au passage que lorsqu’il s’était agi de l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers, grâce au Rapport présenté par Alain Juppé en qualité de Membre, le Conseil Constitutionnel avait annulé cette mesure consolidée qu’elle portait atteinte au principe d’égalité en droit constitutionnel insusceptible de se fonder sur les considérations d’origine…

    Cela dit, et heureusement, chaque année, par-delà les débats qui peuvent sembler politiques, la France est le pays européen qui continue d’accueillir plus d’étudiants étrangers, le pays dont les coopérations de développement et les partenariats culturels s’accélèrent. en dépit de certaines tensions – à mon avis passagères – ici ou là, un pays qui regorge encore de grands investisseurs qui croient en l’Afrique, le pays dont le modèle est quand même envié dans le monde.

    Il revient seulement aux populations d’en être fier, de rester face à l’avenir, mais surtout confiant aux Politiques de savoir garder le cap de vraies réformes structurelles qui doivent préparer les conditions du mieux vivre ensemble : le travail et l’emploi par la réindustrialisation, l’hôpital et la santé, le logement, l’émancipation des jeunes, notamment pour les jeunes des zones rurales ou péri-urbaines et des jeunes dits enjeux de l’immigration, le défi environnemental…

    Bref il s’agit, par ces temps d’incertitudes, voire de crispations, de reprojeter la France dans ce qu’elle ne doit cesser d’être : une certaine idée de l’Humanité dans le monde…

    Interview menée par Louise Nsana

    Lire aussi: Durcissement de l’immigration en France: place à la marginalisation

  • Financements de la Banque mondiale: le genre contre de l’argent

    Financements de la Banque mondiale: le genre contre de l’argent

    Des appuis supplémentaires sont promis aux pays promouvant l’égalité pour tous.

    Le Groupe de la Banque mondiale inaugure prochainement sa nouvelle stratégie en matière de genre de 2024 à 2030. Celle-ci engage l’institution de Bretton Woods à soutenir les innovations et l’action collective en faveur «des groupes dont le genre est corrélé à d’autres caractéristiques», les «minorités sexuelles et de genre» et les «groupes marginalisés en raison de leur convergence entre genres et d’autres caractéristiques. Ces objectifs sont sous-tendus par des actions permettant d’en finir avec les violences basées sur le genre (VBG), ainsi que celles favorisant l’extension des services de soins, mobilité et de numérique et le leadership féminin, entre autres.

    C’est à ce titre que le Groupe de la Banque mondiale active d’ores et déjà des leviers de financement et de partenariat en faveur des secteurs publics et privés. Lesquels constituent la cible de la nouvelle stratégie. «La Banque mondiale a renforcé ses capacités et soutenu ses clients dans la production de données et de preuves sur le genre, et dans l’amélioration de la conception et de la mise en œuvre de politiques et programmes visant à combler les disparités spécifiques entre les genres». L’institution est engagée plus que jamais à aider «les décideurs politiques et les clients du secteur privé à renforcer leurs analyses de genre et à intégrer les dimensions du genre dans les politiques, les pratiques et les réformes institutionnelles. Elle aidera également les gouvernements à améliorer la prise en compte de la question du genre dans les systèmes budgétaires et les systèmes de passation des marchés». Elle encourage aussi la production de données et de preuves ainsi que l’analyse comportementale. Avec un accent mis sur la lutte contre les préjugés, les stéréotypes et d’autres facteurs sociaux, psychologiques et économiques qui influencent ce que les gens pensent et font. «Ces approches feront l’objet d’évaluations et bénéficieront d’un appui pendant la mise en œuvre», peut-on lire.

    Quiproquo
    Le Cameroun, comme bon nombre de ses voisins, pourrait tirer profit de ce nouveau levier de financement. En effet l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale cumulent à elles seules les deux tiers des décès maternels à l’échelle mondiale. Par ailleurs, les filles y sont moins nombreuses que les garçons à achever leurs études secondaires, apprend-on. Seulement, la loi camerounaise interdit les relations sexuelles entre personnes de même genre. Tout comme elle n’accorde pas de reconnaissance au transgénérisme. Un des points forts de la nouvelle stratégie de la Banque mondiale. «La Banque mondiale promeut l’égalité des genres et l’inclusion sociale, et s’est engagée, à ce titre, dans une démarche d’intégration globale des questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre dans l’ensemble de ses travaux d’analyse et activités opérationnelles», avertit-elle en 2017, dans une note intitulée «orientation sexuelle et identité de genre» toujours disponible sur son site Internet.

    La question du genre vient enrichir la palette des critères auxquels doivent répondre les projets et programmes soumis au financement de la Banque mondiale. Les autres sont centrés sur la résilience au changement climatique et à l’amélioration de la gouvernance.

    Louise Nsana

  • Cameroun: Eneo et les populations de Yaoundé s’étripent

    Cameroun: Eneo et les populations de Yaoundé s’étripent

    À la veille des fêtes du 25 décembre et du 1er janvier, des personnes se présentant comme agents du distributeur de courant électrique enlèvent les fils sans se présenter. Ce qui irrite les populations.

    Les journées du sud de la capitale en ce mois de fête sont rythmées actuellement par les échauffourées entre les populations et les agents d’Eneo. Querelles, insultes, et menaces sont observées à Odza, Meyo ou encore à la barrière (Yaoundé 3e). «vous venez couper le courant à la veille des fêtes sans ordre de mission ou encore un préavis», s’insurgé Essono, victime de coupure à Meyo. «nous avons une liste des clients insolvable et nous faisons notre travail», réagi le doyen de l’équipe.

    Colère 

    Cette explication est inadmissible pour madame Zambo. Elle a pour seul forces les insulte et les malédictions qu’elle profère. Les agents Eneo sont venus accompagnés de plusieurs gendarmes venus d’Odza, apprend-on. Le reproche des populations est dû à la condescendance des agents. Selon leurs explications, ces derniers non seulement ne se présentent pas, mais demandent de l’argent pour ne pas procéder aux coupures. «Sans présenter le moindre document les mettant en mission, sans avis de coupure vous enlever les fils pourquoi», s’interroge Henri une autre victime à borne 10 Odza.

    André Balla

  • Homosexualité, IVG, inceste: les évêques du Cameroun disent non!

    Homosexualité, IVG, inceste: les évêques du Cameroun disent non!

    Abordant ces questions spirituelles en 2013, ces responsables de l’Eglise ont manifesté leur attachement à des modèles de famille traditionnels. Journal Intégration vous propose l’intégralité de leur déclaration dans un contexte de ‘interrogation générale après la récente ouverture d’esprit du Pape.   

    Nous, Evêques de l’Eglise Catholique Romaine qui est au Cameroun, réunis à Sangmélima, dans le cadre du 36e Séminaire annuel des Evêques du Cameroun du 5 au 12 janvier 2013,

    Conscients du climat général, «mondial», climat de permissivité, d’oubli de Dieu, de la création, de la nature telle que Dieu l’a créée et voulue pour notre bonheur, climat que subissent les familles et face auquel elles s’engagent à résister, à se protéger et à défendre avec courage les valeurs humaines et divines,

    Après avoir constaté notamment la prolifération et la banalisation des avortements provoqués dans: notre pays, malgré la législation en vigueur,

    Notant aussi, avec souffrance, que sous le prétexte du respect des droits de l’homme et du principe de non discrimination, des organisations internationales tendent à imposer aux pays africains et au monde, des législations pour la reconnaissance des orientations sexuelles contraires à la nature, à notre culture et à notre foi, telles que l’homosexualité, les mariages homosexuels avec possibilité d’adoption des enfants par ces «couples»,

    Déplorant par ailleurs, la multiplication dans nos métropoles, nos quartiers, nos villages et nos familles des victimes d’actes incestueux souvent en lien avec une mentalité permissive et la présence de réseaux qui imposent des pratiques inhumaines, contre nature, abjectes et criminelles, sans oublier les nombreux abus sur mineurs,

    Tenant compte du plan de Dieu sur la création tout entière, de l’humanisme qui en découle, de sa miséricorde infinie pour le pécheur et de notre mission de salut de tout homme et de tout l’homme en Jésus-Christ,

    Au nom de l’Eglise, experte en humanité, nous, Evêques du Cameroun déclarons unanimement ce qui suit:

    I- Au sujet de l’avortement provoqué
    • La vie humaine est sacrée et inviolable de sa conception à sa fin naturelles. Il faut la respecter de façon constante et inconditionnelle, (cf. Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC) n° 2270).

    • L’embryon humain jouit de la dignité de la personne humaine. Tuer un embryon, c’est tuer une personne et détruire une vie, (cf. CEC n° 2274).

    • La grossesse quelle qu’elle soit n’est ni une maladie ni un malheur dont on doit se débarrasser, mais un don de vie à l’humanité à préserver avec grand soin.

    • Les familles, le corps médical et les organisations sociales, civiles et religieuses doivent soutenir les familles ou les couples perturbés par des grossesses non désirées, des grossesses précoces, illégitimes, à risque ou issus d’un viol, pour sauver ces enfants à naître et leur offrir une vie humaine.

    • Les communautés de croyants, les organisations sociales, les établissements scolaires et universitaires, les familles doivent organiser et assurer de façon constante, la prévention contre l’avortement provoqué par la formation et l’information des jeunes, des familles et de toute la société.

    • Aux chrétiens, nous demandons une relecture approfondie dans les communautés ecclésiales, les familles, les associations et les établissements scolaires et universitaires de notre Lettre Pastorale sur l’avortement provoqué de 1979 qui garde toute son actualité: «Respectons la vie de l’enfant qui n’est pas encore né. Soyons fidèles à Dieu le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui aime tous les hommes, et spécialement les plus faibles et les sans défense» (p. 20).

    • Avorter ou faire avorter sont des crimes considérés comme des homicides directs et volontaires. Ce sont des péchés graves punis par l’excommunication dont l’absolution est réservée au Pape, à l’Evêque du lieu ou aux prêtres dûment mandatés. (cf. CEC n° 1463). La porte de la miséricorde de Dieu étant toujours ouverte, les prêtres doivent accompagner dans la prière, le suivi spirituel et la compassion ceux qui viennent se réconcilier avec Dieu et l’Eglise.

    II-Au sujet de l’homosexualité
    • L’homosexualité concerne les hommes et les femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Le débat sur l’homosexualité pose la question de la sexualité dans sa dignité, son sens, son langage et sa finalité.

    • Face aux revendications des droits multiformes des promoteurs de l’homosexualité: droit au mariage légal, à l’adoption des enfants, à la fondation d’une famille, à la procréation médicalement assistée etc. Revendications qui s’appuient sur plusieurs concepts, dont le principal est l’idéologie du Genre ou Gender (anglo-saxon) qui s’oppose à la conception classique des notions de famille, de genre et de procréation.

    • Face aux abus sémantiques destinés à fausser la valeur des réalités et le sens réel des notions de famille, de conjoint, de sexualité, de mariage, de procréation

    • Pour la dignité humaine et le salut de l’humanité tout entière en Jésus Christ, nous, Evêques du Cameroun, déclarons unanimement ce qui suit:

    • L’Eglise, Mère et Éducatrice enseigne la sacralité de l’identité sexuée de l’homme et de la femme créés à l’image de Dieu (Gn 1,26), celle de la dignité de leur sexualité et du mariage qui fonde leur famille.

    • La personne humaine est créée homme et femme «Homme et femme, II/es créa» (Gn 1,26). Cette différence invariable fonde leur relation et leur complémentarité et s’accomplit dans les liens du mariage. L’homosexualité falsifie l’anthropologie humaine et banalise la sexualité, le mariage et la famille, fondement de la société. Dans la culture africaine, elle ne fait pas partie des valeurs familiales et sociales. Elle est une violation flagrante de l’héritage que nos ancêtres, fidèles à l’hétérosexualité et à la famille, nous ont légué. Dans l’histoire des peuples, les pratiques
    d’homosexualité n’ont jamais donné lieu à une évolution sociétale mais ont toujours été les signes évidents de la décadence implosive des civilisations. De fait, l’homosexualité oppose l’humanité à elle-même et la détruit.

    • L’identité profonde de la sexualité est méconnue, détournée et pervertie hors des rapports de conjugalité de l’homme et de la femme. Par conséquent, les actes vécus dans le cadre de l’homosexualité ne sont pas «sexuels», mais «des rapports contre nature» (Rm 1, 26).

    • Le mariage est une institution qui légitime les relations sexuelles et la filiation pour la fondation d’une nouvelle famille. C’est l’union d’un homme et d’une femme qui s’engagent à fonder une famille et à vivre unis dans l’amour. L’union homosexuelle n’est pas un mariage; elle fausse le sens du mariage en le réduisant à un lien stérile,
    hédoniste et pervers, «/’infamie d’homme à homme» (Rm, 1, 26).

    • L’homme et la femme ont le droit naturel d’assumer chacun la spécificité de leur nature; c’est un droit invariable, irréductible et structurant qui est à considérer dans le cadre du couple, de la sexualité et de la famille comme la base de la paternité chez un homme et de la maternité chez une femme. L’orientation «libre» de la sexualité brandie par les promoteurs de l’homosexualité est une négation de ce droit.

    • Tout enfant, garçon ou fille, a le droit de vivre son identité en lien avec une mère, un père. Les promoteurs de l’homosexualité qui réclament le droit d’adoption veulent ignorer ce droit primordial nécessaire à l’équilibre de l’enfant.

    • En fait, l’homosexualité n’est pas un droit de l’homme mais une aliénation qui nuit gravement à l’humanité parce qu’elle n’est fondée sur aucune valeur propre à l’être humain; «c’est une abomination» (Lev 18, 22) comme l’atteste la tradition biblique. La rejeter n’est en rien une discrimination mais une légitime protection des valeurs constantes et millénaires de l’humanité face à des vices contre nature; car le droit à la différence n’est justifié que s’il est
    humainement fondé. Fidèles à cet enseignement constant du Magistère qui déclare intrinsèquement désordonnés et contraires à la loi naturelle les actes d’homosexualité (cf. CEC, n° 2357), Nous, Evêques du Cameroun, réitérons notre désapprobation de l’homosexualité et des unions homosexuelles. Exhortons, à cet effet, tous les croyants et les personnes de bonne volonté à rejeter l’homosexualité et le soi-disant «mariage homosexuel» et à accompagner cependant ceux qui sont enclins à l’homosexualité et les homosexuels dans la prière, le suivi spirituel et la compassion en vue de leur conversion.

    III- Au sujet de l’inceste
    Des cas d’inceste signalés dans les familles sont des drames de grande souffrance et de désespoir profond. Ce fléau détériore les relations entre proches parents. Face à la malice morale de l’inceste, un vrai désarroi humain et social
    qui prend de plus en plus de l’ampleur dans notre société,

    Dans le souci pastoral de protéger et de promouvoir la famille et ses valeurs humaines et spirituelles, nous, Evêques du Cameroun, rappelons unanimement ce qui suit:

    • la consanguinité est sacrée,

    • l’inceste «désigne des relations intimes entres parents ou alliés, à un degré qui interdit entre eux le mariage» (CEC n° 2388). C’est la violation de l’interdit des relations sexuelles et donc de mariage entre deux personnes liées par la consanguinité c’est-à-dire par la parenté naturelle, la parenté légale et par l’affinité directe,

    • L’interdit d’inceste est universel. La société l’a prévu pour renforcer la cohésion familiale,

    • Yahvé Dieu interdit aux Israelites les unions entre consanguins, (cf. Lev 18, 6-18)

    • Le code pénal camerounais punit l’inceste (art. 360),

    • l’interdit de l’inceste est de droit naturel,

    • l’inceste brise gravement la consanguinité et l’affinité directe et détruit l’équilibre de la famille.

    • Les enfants nés des rapports incestueux, souffrent d’une crise d’identité qui traumatise leur personnalité. Nous condamnons énergiquement:

    Cette affreuse abomination qui détruit le tissu familial, souille leurs auteurs (cf. 1Co 5, 1ss), entraîne la malédiction des personnes incestueuses (Dt 27, 20) et peut provoquer des malheurs allant jusqu’à la mort des coupables s’ils ne sont pas purifiés (cf. Lv 20, 11).

    Nous exhortons avec insistance:

    • Toutes les familles, tribus, ethnies à respecter scrupuleusement la consanguinité et l’affinité et à faire connaitre à leurs descendants les liens de parenté qui les unissent.

    • Toute la société et les autorités dans leur diversité à protéger la consanguinité, fondement de la famille humaine.

    • Tous les fidèles, les prêtres, religieux et religieuses à accompagner dans la prière, le suivi spirituel et la compassion les victimes et les auteurs des actes incestueux en vue d’une vie nouvelle dans le Seigneur.

    IV- Au sujet des abus sur mineurs
    • Les abus sur mineurs sont variés et prolifèrent dans notre société. Nous dénonçons outre le vol et la vente d’enfants, tous les abus sexuels notamment: la pédophilie, le viol, l’inceste, l’agression sexuelle, l’exhibitionnisme, le harcèlement sexuel, la pédopornographie, les attentats à la pudeur, la prostitution d’enfants… Ces outrages d’une personne mineure sont unanimement condamnés par les Saintes Ecritures, les nations et punis par la loi.

    Nous, Evêques du Cameroun,

    • Conformément à la législation en vigueur dans notre pays, la tradition africaine si attachée à la sacralité de l’enfant,

    • Suivant surtout l’exemple de Jésus -Christ qui a béni les enfants et nous a recommandé: «Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits» (Mt 18, 10) car «Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt 25, 40),

    • Condamnons unanimement les abus sur mineurs sous toutes les formes

    • Exhortons la société à accentuer la protection des mineurs à tous les niveaux, à dénoncer et à combattre avec fermeté les auteurs de ces crimes tout en leur assurant un suivi médical,

    • Appelons les parents à couvrir leur enfant d’affection et de respect, à leur garantir une bonne éducation et à les préserver de ces abus à l’intérieur comme à l’extérieur du milieu familial,

    Chers fidèles du Christ, hommes et femmes de bonne volonté, à la suite de Jésus-Christ qui déclare: « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance» (Jn 10, 10), unissons-nous dès ce Carême 2013 pour protéger et promouvoir la culture de la vie dans notre pays et dans le monde.

    • Demandons aux éducateurs de protéger les enfants, de les informer sur les abus qui les menacent et sur les conduites face à toute agression.

     

    Fait à Sangmélima, le 12 janvier 2013

    Pour les Evêques du Cameroun,

    Mgr Joseph Atanga

    Président de la CENC

    Archevêque de l’Archidiocèse de Bertoua

  • Cameroun: Jean Pierre Ghoumo est le nouveau DGRE

    Cameroun: Jean Pierre Ghoumo est le nouveau DGRE

    Le président de la République a procédé ce mardi 19 décembre 2023 à la nomination du nouveau directeur général de la direction générale de la recherche extérieure.

    Il s’appelle Jean Pierre Ghoumo, le successeur de Léopold Maxime Eko Eko. Selon le décret numéro 2023/572 du 19 décembre 2023 signé par le président de la République Paul Biya. Le nouveau patron du renseignement était jusqu’à date conseillé technique au secrétariat général de la présidence de la République. Le promu est secondé par Eloundou Mesmin Magloire. Il est le DGRE adjoint.

    Rappel

    Son prédécesseur Maxime Eko Eko se trouve actuellement dans les locaux de la prison principale de Kodengui. Ce dernier est inculpé dans l’affaire de la torture et l’assassinat de Martinez Zogo, journaliste retrouvé sans vie au mois de janvier dernier. Son limogeage intervient 18 jours après la tentative avortée de libération de ce dernier le du 1er décembre.  La démarche y relative a couté sa place au  juge d’instruction Sikati II Kamwo. Ce dernier  s’est vu remplacé le 13 décembre par lieutenant-colonel Pierrot Narcisse Nzie, pour avoir signé une ordonnance de remise en liberté en faveur de de Léopold Maxime Eko Eko et de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga.

    André Gromyko Balla

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  • La bénédiction des couples homosexuels

    La bénédiction des couples homosexuels

    Le Dicastère pour la doctrine de la foi a publié hier un document approuvé par le pape François. Selon ce document d’une dizaine de pages et intitulé “Fiducia supplicans” (la confiance suppliante), l’Église catholique autorise désormais la bénédiction des couples homosexuels hors liturgie tout en restant fermement opposée au mariage des personnes de même sexe.
    Si “bénir”, c’est dire du bien (bene dicere en latin), on peut se demander si l’homme peut dire du bien d’une pratique dont le créateur lui-même a dit du mal. En effet, dans Lévitique 18, 22, on lit ceci: “Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination.“
    Si ce sont là des paroles attribuées à Dieu, si la Bible n’a jamais été la Parole de Dieu, qu’on nous le dise aujourd’hui! On comprendra alors que des gens comme François veuillent agir différemment de ce qui se trouve dans cette Bible.
    Le fait d’être contre le mariage gay signifie-t-il qu’on hait et méprise les homosexuels, que ceux-ci ne devraient pas fréquenter l’Église, qu’ils n’ont aucun rôle à y jouer? Non! Personnellement, je n’ai jamais demandé qu’ils soient exclus du Corps du Christ mais je crois en même temps que tout corps ou toute famille a des règles, décide de ce qui est acceptable ou non, ne met pas tous les comportements sur un même plan. François avait commencé par dire: “qui suis-je pour juger les gays qui cherchent le Seigneur?” Pourrait-il en dire autant des polygames, des clercs qui ont femmes et enfants, des dictateurs, des détourneurs de fonds publics, des proxénètes qui sincèrement cherchent la face de Dieu?
    Il ne s’agit évidemment pas de condamner les gens car Jésus n’a condamné ni le collecteur d’impôts Zachée ni la femme adultère ni l’un des bandits crucifié avec lui. Il s’agit de condamner le péché ou le mal fait par X ou Y. Si Yahvé a toujours montré de la compassion pour les enfants d’Israël, il n’en demeure pas moins qu’il a toujours condamné leurs infidélités.
    Les synonymes de “bénédiction“ sont louange, approbation, éloge, etc. Comment peut-on en même temps faire l’éloge d’une chose (le mariage homosexuel) et affirmer qu’on y est opposé? À qui le pape argentin veut il plaire et pourquoi?
    Tel est mon avis sur la décision ambiguë de François. Je ne suis donc pas d’accord avec lui sur cette question. Paul fut en désaccord avec Pierre. Il dit avoir résisté à Céphas lorsque celui-ci vint à Antioche parce que Pierre avait une conduite hypocrite (Galates 2,11-14). Paul qui avait dit ce qu’il pensait ne fut pas sanctionné pour autant par Pierre. François doit accepter que certains frères en Christ ne voient pas les choses comme lui. Il n’a pas besoin de couper les têtes qui ne pensent pas comme lui.

    Jean-Claude Djéréké

  • Santé : un plateau technique de haut niveau à Douala

    Santé : un plateau technique de haut niveau à Douala

    La cérémonie de la coupure du ruban de la clinique canadienne La Référence s’est déroulée le vendredi 15 décembre 2023 à Douala.

     

    Inauguré le 15 décembre dernier à Douala, le nouveau centre hospitalier est spécialisé dans plusieurs domaines. Notamment, la médecine du sport, la cardiologie, la médecine générale, etc. Sa mise en service officielle s’inscrit dans le cadre du mois de la diaspora. «Au niveau de la plateforme citoyen modèle diaspora Cameroun, notre rôle est  d’accompagner ceux qui ont des projets et de mettre sur pied des banques de projet productif et d’accompagner leur implémentation. C’est donc le cas de la clinique canadienne la Référence», explique Merimé Césaire Ngoumtsop. Dans son propos, le commissaire général citoyen modèle diaspora salue l’implication de l’Etat. «Nous sommes heureux de savoir que les pouvoirs publics sont assez ouverts et accompagnent véritablement les porteurs de projet de la diaspora.  Nous sommes convaincus que ce projet sera d’une très grande utilité pour la population camerounaise. Nous n’allons pas nous arrêter là, car nous sommes dans le cadre du mois de la diaspora et nous avons promis une vingtaine d’activités à fort potentiel économique, citoyen culturel et même sportif», indique-t-il.

    Dans le fond, l’ouverture de cette structure hospitalière vient «accroître les capacités de prise en charge de nombreux malades d’insuffisance rénale présents dans notre pays, et d’autre part, d’offrir un nouveau plateau de procréation médicalement assisté au public dans un avenir proche», justifie Sylvain Charles Dieumou, promoteur de la clinique. Ensuite, «par notre projet d’initiative et de recherche permanente du meilleur soin, nous nous attèlerons à démontrer de manière éclatante la capacité de notre service privé hospitalier à offrir aux camerounais. Ce que la médecine a de meilleur. Nous nous battrons à justifier pleinement la confiance des populations de la ville de Douala dans son action», ajoute-t-il.

     La particularité de la clinique   est celle de « recevoir les malades d’insuffisance rénale. Bientôt nous allons ouvrir le centre de procréation médicalement assisté. Et puis nous accordons un intérêt particulier au confort des patients. Nous sommes extrêmement rigoureux et pointilleux dans la prise en charge des malades»,  ajoute Gilles André Ossima,  DGA  la clinique canadienne la référence.

    Partenariats

    Pour améliorer l’offre, plusieurs initiatives sont annoncées. «Nous comptons aller plus loin avec le partenariat avec les médecins canadiens, américains et sud-africains.  Pour que ceux qui ont pris leur retraite puissent arriver ici, qu’ils puissent venir apporter leur expertise pour le développement de notre secteur de santé. Et cela permettra de faire un brassage de compétences. C’est dire que les médecins locaux pourront bénéficier de l’expérience de ces médecins chevronnés afin que la relève puisse être assurée», affirme le promoteur du centre hospitalier.

    Diane Kenfack

  • Déclaration des biens et avoirs au Cameroun : Urgence signalée!

    Déclaration des biens et avoirs au Cameroun : Urgence signalée!

    La loi de 2006 y relative est toujours en attente de son décret d’application. Les regards de la société civile et des parlementaires se tournent plus que jamais vers le chef de l’État, afin de définitivement stopper la saignée des caisses publiques.

    Chorus de la société civile et des parlementaires

    780 milliards FCFA entre 2020 et 2030 au rythme soutenu de 78 milliards FCFA par an. Telles sont les projections du manque à gagner budgétaire du Cameroun sur la période de mise œuvre de la SND30, du fait des assauts répétés et jusque-là impunis, contre la fortune publique. Ces données de Tax justice Network datent de mai 2022. La réalité qu’elles décrivent reste cependant d’actualité et une préoccupation majeure pour les populations. Tant et si bien que le Centre régional africain pour le développement endogène et communautaire (Cradec), le Groupe de référence de la société civile pour la transparence des finances publiques (GRTFP) et le Réseau des parlementaires pour la lutte contre la corruption (Repar) lui ont consacré le 5ème Dialogue citoyen. En insistant le 12 et 13 décembre dernier à Yaoundé sur l’urgence pour le président de la République, Paul Biya, de procéder à la signature du décret d’application de la loi N° 003/2006 du 25 avril 2006. Elle est relative à la déclaration des biens et avoirs et elle cadre parfaitement avec le thème retenu: «Unis contre la corruption et pour les droits de l’Homme au Cameroun».

    Plaidoyer
    «L’enjeu est de mon point de vue unique. C’est de faire en sorte que nous montions en puissance dans la lutte contre la corruption, pour empêcher les moyens de la corruption de prendre les pouvoirs d’État, parce que ce serait la fin de l’État de droit et donc l’anarchie», a indiqué l’honorable Engelbert Alain Essomba Bengono, président du Bureau exécutif du Repar. Une position évidemment partagée par Jean Mballa Mballa. «Nous voulons que ça marche et il est important que nous fassions un peu bouger les lignes». Ce qui d’après le directeur exécutif du Cradec devrait obligatoirement se traduire par «l’application des lois qui existent. C’est dans ce sens que nous pensons que l’article 66 de la constitution qui prévoit la déclaration des biens doit être mis en œuvre. Il faut donc désormais signer le décret qui nomme les membres de la Commission de déclaration des biens».

    Ce qui va changer
    Dans le droit fil de la campagne «Arrêtons l’hémorragie», la signature du décret d’application de l’article 66 devrait permettre plusieurs évolutions. «La reddition des comptes en instaurant un climat de transparence et de responsabilité et en fournissant un cadre légal et réglementaire clair pour la déclaration, mais aussi la justification des biens; la promotion de l’éthique et de l’intégrité pour les fonctionnaires et personnes occupant des postes clés; et le renforcement de la confiance des citoyens envers leurs dirigeants». Jean Mballa Mballa fait en outre mention du «renforcement des mécanismes de prévention et de répression de la corruption; de la dissuasion des comportements illicites par la menace de la sanction; du renforcement des organes de contrôle et de l’État de droit; de la conformité aux normes internationales et de l’image positive à l’extérieur». Une pétition est signée ce 13 décembre 2023 après le lancement la veille du Citizen Lenses Report 2023. Il reste à déterminer le mécanisme par lequel le message devra parvenir à son illustre destinataire, le chef de l’État.

    Et les raisons d’accélérer le mouvement ne manquent pas. «Les feux sont au rouge et la situation n’est pas reluisante. Quelle jeunesse voulons-nous pour l’avenir de notre pays?», se demande Dave Mamenene, secrétaire général adjoint du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (CNJC). Une interrogation qui rentre en écho avec le constat d’impunité partagé par le Repar, malgré la multitude d’institutions et de textes. Une dimension aussi à prendre en compte pour comprendre ce fléau et s’attaquer aux îlots de résistance est «l’origine coloniale de la corruption», diront notamment Thierry Ndong Owona, directeur de publication et l’honorable Célestin Tabouli.

    Théodore Ayissi Ayissi

  • S.E Christophe Charbon

    S.E Christophe Charbon

    Le représentant résidant du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) au Cameroun s’est rendu à l’Extrême-nord le 7 décembre dernier. C’était à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle installation qui va produire du charbon écologique dans notre pays. Le projet entièrement financé par l’institution internationale pour le développement vise à diminuer l’usage du bois de chauffage. La mini-usine a été officiellement inaugurée le 7 décembre dernier à Maroua, en présence de Christophe Charbon et sous la présidence de William Bandibeno, représentant du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord. Située proche du Centre de Technologies appropriées (CTA) de Maroua, la mini-usine a permis à plusieurs femmes d’acquérir des connaissances dans le domaine. La structure, apprend-on, est constituée d’un équipement de haute technologie comprenant cinq fours externes, un four de carbonisation, un broyeur semi-industriel, un mélangeur semi-industriel et une chambre de refroidissement.