Un sommet de la Cemac pas si ordinaire que ça
Après trois sessions extraordinaires successives (décembre 2016, octobre 2017 et octobre 2018), les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se retrouveront à Ndjamena en session ordinaire.
Après Djibloho en 2017, où les dirigeants de communauté notaient les avancées de réformes institutionnelles et structurelles, le sommet ordinaire du 24 mars prochain devrait être celui du suivi/évaluation des mesures du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref Cemac); à quelques mois de la fin des programmes contractés avec le Fonds monétaire international (FMI).
Au regard de la menace qui pèse toujours sur la sous-région, l’état des négociations entre le Congo, la Guinée Équatoriale et le FMI sera sur la table. Comme indicateur et révélateur de l’état de santé économique de la sous-région, la Beac vient d’entamer la modification de ses statuts, afin de renforcer davantage la préservation des avoirs extérieurs de la région. Pas si ordinaire que ça finalement, la session des chefs d’État et de gouvernement de la Cemac ! Les urgences demeurent dans la continuité des sessions précédentes.
Planning
Cette Conférence des chefs d’État de la Cemac sera précédée des réunions statutaires des ministres de l’Économie et des Finances. La 34e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (Ueac) se tiendra le 22 mars 2019. Le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale aura lieu le 23 mars 2019.
Les ministres des Finances, qui prépareront la situation financière et monétaire de la Cemac à soumettre à l’ordre du jour de la Conférence des chefs d’État le lendemain, vont sans doute communiquer sur le niveau réel de la fusion des bourses de la communauté. Les régulateurs (Cosumaf et CMF) et les dépositaires (Beac et CAA) ayant déjà réalisé le premier niveau de leurs processus respectifs.
Zacharie Roger Mbarga