La mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) mobilise, depuis son entrée en fonctionnement, une bonne partie des ressources intellectuelles de l’Afrique centrale.
Le cas encore avec la récente tenue de la 4ème session du Sous-comité des questions douanières et commerciales et de la 1ère session du Sous-comité des Affaires économiques du Comité technique spécialisé du Marché commun, des Affaires économiques, monétaires et financières de la CEEAC. Les travaux ont réuni les experts des États de la sous-région, de la Commission de la Cemac et de la Commission de la CEEAC. À l’effet de procéder à la validation d’une stratégie régionale destinée «au renforcement de l’intégration économique et commerciale des États par l’insertion harmonieuse de ces derniers et de la Communauté, au Marché unique africain», se félicite le Bureau sous-régional de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique centrale (CEA).
L’institution onusienne, partie aux travaux, met en avant six objectifs sous-tendant ladite stratégie. Il en est ainsi de «l’arrimage du cadre réglementaire et opérationnel commercial de la sous-région au contenu de l’Accord; du développement du secteur privé; de la promotion des politiques intérieures favorables au commerce et à l’investissement». Toujours dans l’optique de s’approprier les bienfaits de la Zlecaf, la stratégie validée par les experts insiste sur la nécessité «de favoriser l’expansion des exportations et la conquête des marchés continentaux».
Le Bureau sous-régional de la CEA, dirigé à titre intérimaire par Jean Luc Mastaki, pense en effet savoir qu’il «faudra pour ce faire encourager l’utilisation des technologies de l’information, développer ou intégrer des chaînes de valeur régionales et mondiale, réactiver la politique agricole commune de la CEEAC et surtout, mobiliser les femmes et les jeunes entrepreneurs de la région pour investir dans les chaînes de valeur à haut potentiel identifié».
À en croire par ailleurs les experts, il faudra également passer par «une assistance des acteurs aux frontières et aux organismes de réglementation des secteurs des services». Il est à cet égard envisagé «une accélération et l’exécution des projets d’infrastructure dans les secteurs des transports, de communication et l’énergie». Le tout couplé «au renforcement des capacités des autorités nationales et régionales compétentes en matière de commerce afin d’assurer un suivi minutieux de l’exécution des termes de l’Accord et des conditions de mise en œuvre».
La CEA insiste cependant sur la nécessité d’élaborer «un plan de surveillance de la mise en œuvre de la stratégie appuyé par des mécanismes de mobilisation des financements».
Théodore Ayissi Ayissi