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Hospitalité du Cameroun : Les ressortissants sénégalais séduits

Exerçant dans diverses activités économiques, les membres de cette communauté se sont très vite adaptés aux valeurs du vivre ensemble de leur pays d’accueil et promeuvent aussi désormais le brassage interethnique.

Le Cameroun est une terre d’accueil et à ce titre, il porte bien son nom d’Afrique en miniature. Il est non seulement ouvert aux ressortissants des pays de l’Afrique centrale, mais aussi à ceux de l’Afrique de l’Ouest. Les Sénégalais font partie de ces derniers. «J’ai déjà passé 35 ans au Cameroun. Pour mieux vivre ici, l’essentiel c’est de s’imprégner des modes de vie des Camerounais, étant donné que le pays regorge de plus de 250 ethnies. Selon mon expérience personnelle, l’homme camerounais est un homme comme les autres. On n’a pas de problèmes, je m’entends avec tous les Camerounais», se plaît à relever Pape Niang.

Le premier vice-président de la communauté sénégalaise a même encore mieux en réserve. En déclamant son amour pour son pays d’accueil, il déclare: «et en vérité, loin de la flagornerie, l’Afrique centrale c’est le Cameroun. Parce que l’homme camerounais est très social et sociable, même si souvent le premier contact est un peu compliqué». Ces nombreuses années de vies au Cameroun lui permettent d’affirmer avec certitude qu’«une fois la familiarité installée, les liens se raffermissent davantage. Moi qui fais dans la couture, j’ai une palette de gens et autorités camerounaises des autres corps de métier qui me rendent visite au quotidien. Je me considère comme Camerounais, le plus important dans un pays c’est de respecter les lois et règlement de ce pays. C’est le minimum. C’est le soubassement du vivre ensemble». Et le Sénégalais de conseiller: «si on demande la carte de séjour, il faut la présenter».

Pour le Premier vice-président de la communauté sénégalaise comme pour les autres membres de ladite communauté, l’intégration est une réalité. Tous avouent par exemple baver devant des mets du terroir. «Nous mangeons du ‘‘Ndolè’’, les feuilles de manioc, le ‘‘Eru’’, bref tous les repas des dix différentes régions du Cameroun». Pour preuve, certains avancent que «comme les gens d’ici à la briqueterie aiment les repas à base du riz écrasé, on en mange aussi. Ils sont nombreux les Sénégalais qui préfèrent les repas d’ici et de l’Afrique centrale. Nous voyons également que les Camerounais aiment bien le riz sénégalais, mais en dehors de ce riz tant sollicité, on a le riz au poisson». Un Sénégalais croit alors devoir conclure que «c’est tout cela qui fonde le vivre ensemble au Cameroun, et on se sent à l’aise».

Au demeurant, le brassage interethnique et interculturel est également visible. «Il y a des Sénégalais qui ont épousé des Camerounaises, et ont des enfants. Moi-même, mon héritier c’est un Camerounais puisque sa maman est de cette nationalité. Vraiment on n’a pas de problèmes, notre intégration est une réalité. Je me sens bien ici au Cameroun. D’ailleurs je me sens plus Camerounais que Sénégalais, même s’il arrive que je fasse des voyages dans mon pays natal», lâche-t-il tout décontracté.

Activités
La communauté sénégalaise du Cameroun est dynamique. On retrouve ainsi ses membres dans tous les secteurs d’activité. Notamment la couture, la restauration, le commerce des bijoux, pagnes sénégalais et autres. «Nous valorisons notre savoir-faire dans tous les domaines. Ce sont ces activités qui permettent de subvenir à nos besoins. Tout n’est pas rose, nous partageons avec les Camerounais les difficultés du marché», indique Pape Niang. Mais pour le premier vice-président de la communauté sénégalaise, «le plus important c’est la paix qui prévaut au Cameroun. C’est elle qui permet de vaquer sereinement à nos occupations, et nous souhaitons que cette paix dure aussi longtemps possible», conclut-il.

Olivier Mbessité

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