Votre panier est actuellement vide !
Année : 2019
La canne à sucre en haute bouture
Source de revenus pour plusieurs ménages dans la ville de Yaoundé, le commerce de ce graminée se décline en une énorme chaine dans cet espace marchand situé dans le deuxième arrondissement de Yaoundé.
Réputé pour sa teneur en vivres frais, le Marché 8ème est un important lieu d’approvisionnement en canne à sucre. Au lieudit entrée du marché 8è des cargaisons venues de l’Ouest pour la plupart déchargent les marchandises chaque semaine au profit des revendeurs.
Il est presque 9 heures du matin en ces lieux. Derrière un bac inondé d’ordures, est stationné un camion à moitié bondé de canne à sucre. Des jeunes et robustes hommes s’attèlent à vider le véhicule de son contenu. Tout autour, une vingtaine de revendeurs, tout sexe confondu, venus s’approvisionner attendent impatiemment de recevoir leurs commandes. De son côté, agrippé sur le flanc gauche du Camion, « papa » Dempo propriétaire de la marchandise note minutieusement les commandes, puis ordonne à ses collaborateurs de décharger la liesse marchandée. Le business qu’il a lancé il y a quatre ans tourne, malgré les hauts et les bas.
«Je m’approvisionne à Bafoussam, dans la région de l’Ouest auprès de plusieurs cultivateurs où je collecte la denrée pendant deux ou trois jours, ça dépend. Lorsque ça prend plus de temps, je livre avec un peu de retard et cela peut impacter sur mon commerce, bien que je sois constamment en contact avec mes clients». Mais, assure-t-il, la plus grande difficulté reste au niveau du coût du transport de sa marchandise : «pour partir de l’Ouest jusqu’ici c’est couteux. J’achète le paquet de canne parfois à 3000 ou 3500FCFA, je dépense 1000 F pour le transport et je viens vendre à 5000 FCFA ou un peu plus, ça dépend» cela ajoute-t-il, est dû au fait qu’il ne dispose pas d’un véhicule de transport pour son entreprise. Résultat, il est contraint de se soumettre aux exigences des transporteurs. Toutefois, indique –t-il, « l’activité nourrit son homme, surtout que les temps sont durs». «Cela me permet quand même de subvenir aux besoins existentiels de ma famille ». Une fois que le camion vidé de son contenu, l’homme se sent soulagé et peut dès lors, commencer à la planifier la prochaine livraison quatre jours après celle-ci.AttelageParmi les clients, il y a les revendeurs. Il s’agit des personnes dont la crédibilité a permis de nouer certains liens avec des grossistes et qui achètent pour revendre aux détaillants ne disposants pas d’assez de fonds pour s’approvisionner en quantité suffisante. «J’achète auprès du fournisseur pour revendre à ceux qui commercialisent la canne dans les poussepousses et autres femmes qui vendent en détail. Il arrive que parfois je donne la moitié de l’argent au fournisseur, avant de compléter même deux jours après. Cela parce que les revendeurs à qui je fournis le produit s’approvisionnent avant de me payer le lendemain. Je peux acheter à 4500 francs et revendre à 5000 ou alors acheter à 5000 et revendre un peu plus cher, pour obtenir un petit bénéfice », indique un revendeur sous anonymat.
Le transport occupe aussi une place importante dans cette chaine. Pour certains jeunes, c’est un moyen de se faire un peu d’argent. Pour une liesse de canne déplacée du camion de déchargement à l’arrêt d’un taxi, on obtient entre 150 et 200 francs, voir un peu plus. Pour les femmes venues recevoir le précieux sésame, le prix du transport par taxi d’un point à un autre dans la ville dépend de la quantité de marchandise à transporter et de la distance à parcourir.
Il y a au bas de l’échelle, le commerce de la canne en détail. Pour les jeunes hommes, elle se fait dans les poussepousses que l’on retrouve dans plusieurs coins de la ville pendant la journée, après un long processus. Praticien depuis près de trois ans, Clinton Chungung explique «je nettoie les bâtons que canne en les débarrassant des plants qui se trouvent juste en tête du bâton, puis, je les découpe en morceaux d’environ 100 cm. Ensuite je les lave à l’eau, à l’aide de récipients dont je dispose à cet effet ». Les prix varient : «je vends les plus petits morceaux à 50 francs et les grands à 100 francs ». Quant à ceux qui sont découpés en dés et emballés dans des sachets plastiques, le prix est de 100 francs CFA. Seulement, explique-t-il «la quantité que je découpe pour emballer est infime par rapport à l’autre, parce que la canne emballée a une durée de vie d’un jour. Passé ce délai, la denrée devient impropre à la consommation parce qu’elle a déjà été débarrassée de la membrane qui permet de conserver le jus». Pour fini
Puisque rien ne doit être perdu, les plants de canne à sucre sont vendus à 500 franc le paquet. Et, la demande ne désemplit pas moins. Ainsi, ceux qui se lancent dans le commerce de la canne à sucre gagnent environ 2500 et 3000 FCFA pour les femmes qui doivent encore payer les frais de transport et 3000 francs et un peu plus pour ceux qui nettoient sur place.
Joseph Julien Ondoua Owona
Processus ITIE : Le Cameroun menacé de suspension
A quelques jours de l’échéance de validation, le pourcentage de mise en œuvre des mesures correctives se situe à seulement 14%.
«Le risque que le Cameroun soit suspendu de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) après le 29 décembre prochain est de 86%». C’est la principale conclusion de la pré-évaluation par la Société civile camerounaise du niveau de mise en œuvre des mesures correctives adressées au Cameroun par le Conseil d’administration de l’ITIE. Dans la perspective d’attirer alors l’attention des pouvoirs publics sur cette forte probabilité de suspension, la Plateforme de représentation et de redevabilité des organisations de la société civile impliquées dans la gouvernance du secteur extractif au Cameroun (OSCC-ITIE) a donné une conférence de presse le 23 décembre dernier à Mvolyé. On en retient notamment que depuis 2017, le Conseil d’administration de l’ITIE avait en effet relevé des manquements et formulé le 28 juin 2018, des mesures correctives à mettre en œuvre jusqu’en la fin 2019. Selon la Société civile camerounaise toutefois, les choses n’ont pas beaucoup évolué et plusieurs éléments peuvent expliquer cet état des choses. Au rang des choses non corrigées, il y a des lenteurs à constituer le Registre des licences ; la non-publication en ligne des données sur les activités de production et le silence sur les transactions des entreprises d’Etat, bien que le rapport ITIE de 2016 donne quelques renseignements. La plateforme regrette aussi l’inefficacité dans le traitement des transferts infranationaux ; le défaut de communication sur les informations relatives à la répartition des revenus et la difficulté à présenter les résultats et l’impact de ladite mise en œuvre.
Interpellation
Pour éviter l’humiliation d’une suspension, la plateforme a préconisé à l’intention du gouvernement, du collège des compagnies extractives et du Comité ITIE Cameroun, un certain nombre de mesures à court terme. Parmi celles dépendant du gouvernement, on peut retenir la réorganisation du Comité pour donner plus de liberté de gestion à la société civile conformément à la Norme et la promulgation du décret d’application de la loi portant code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun. Quant au Comité, il doit améliorer sa gouvernance interne en se dotant le plus tôt possible d’un organigramme, d’un règlement intérieur et de manuels de procédures. Il s’agira par exemple de régulariser la situation du personnel du Secrétariat permanent et de clarifier son statut, cet aspect ayant constitué l’une des principales préoccupations du Conseil d’administration de l’ITIE lors de la première validation. Pour sa part, la Plateforme s’engage à veiller à ce que le processus ITIE au Cameroun soit conduit dans le respect de la norme, à mener un plaidoyer pour la prise en compte dans le plan de travail du Comité des interventions réalisables par la Société civile et à mettre à jour la liste de ses besoins en renforcement de capacités.
Dans le cas d’une suspension, le Cameroun devrait probablement perdre les acquis de son statut de pays conforme à L’ITIE chèrement conquis en octobre 2013. «En plus de son image, le pays pourrait perdre la confiance des partenaires au développement. Le Congo Brazzaville a dû produire un rapport ITIE pour bénéficier du programme en cours du FMI. Quant au Niger, son retrait volontaire de l’ITIE a entraîné la suspension de plusieurs programmes et financements. Aujourd’hui le pays cherche à être réintégré», a lancé en guise de mise en garde Eric Bisil de Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP Afrique centrale). Tout de même, il reste encore au Cameroun via le Comité, la possibilité de demander une prorogation, ce qui serait déjà d’ailleurs fait, même si là-dessus les membres de la plateforme ne sont pas tombés d’accord. Quoi qu’il en soit pour Dupleix Kuenzob, modérateur de la conférence de presse, «il faut généralement des circonstances exceptionnelles pour qu’une telle demande puisse prospérer et le Cameroun ne se trouve pas dans ce cas de figure». Au demeurant, il appartiendra en dernier ressort au Conseil d’administration de L’ITIE qui se réunira à Oslo, en Norvège, de décider du sort du Cameroun.
Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)Université virtuelle Panafricaine: De l’analogique au numérique
Destinée à offrir des formations diversifiées aux africains, l’institution a été lancée le 20 décembre
2019 à Yaoundé et vient renforcer l’offre de formation de la commission de l’Union Africaine.Pour des formations de qualité en Afrique. Offrir un meilleur accès à une éducation supérieure et continue de qualité en Afrique, dans le but
d’atteindre un grand nombre d’étudiants et de professionnels dans différents lieux en vue de
développer les ressources éducatives libres d’accès et à distance (Odel). L’objectif, est celui du
l’université virtuelle et numérique panafricaine. L’institution rattachée à l’Université panafricaine a
été officiellement inaugurée le 20 décembre 2019 à Yaoundé, au cours d’une cérémonie présidée par le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre d’Etat, ministre des enseignements supérieur.Dans son propos, le Chancelier des ordres académiques, n’a pas tarit d’éloges à l’endroit de l’institution panafricaine installée au Cameroun. «C’est une grande avancée pour l’Afrique. Tout est à mettre à l’actif de nos chefs d’Etat et de gouvernement qui ont mis le paquet pour que cette université virtuelle puisse voir le jour. C’est une fierté pour le Cameroun d’abriter une institution futuriste, une institution d’avant –garde, une institution qui plonge le continent africain
dans la modernité cybernétique qui permet donc à nos universités de passer de manière fondamentale de l’analogique au numérique », a déclaré le chancelier des ordres académiques de la
République du Cameroun. De même avis, le Pr Sarah Anyang Agbor, commissaire HRS de l’Union
africaine a dit sa satisfaction quant l’aboutissement de ce projet chérit par l’instance des chefs d’Etat africains.Récompenses
Au cours de cet événement certaines membres de l’institution ont été honorés pour leur brillante participation dans la mise en place de l’université virtuelle et numérique panafricaine. Ils ont reçu des attestions en guise de remerciements.
Projet mis en œuvre par l’Union africaine, l’université virtuelle et numérique panafricaine s’inscrit
dans l’optique de répondre au besoin d’accélération du développement du capital humain, de la
science, de la technologie et de l’innovation exprimé dans l’agenda 2063.Joseph Julien Ondoua Owona
Université virtuelle et numérique Panafricaine
La nouvelle offre de l’Union Africaine
La commission de l’Union Africaine ambitionne former des étudiants capables de créer des emplois.
Les managers de l’organisation continentale ont en esprit de réaliser une offre qui octroie savoir, connaissance et compétences, aux jeunes africains quel que soit le lieux où ils se trouvent. En effet, l’Afrique vient de s’enrichir d’un joyau universitaire, dont le siège est à Yaoundé (Cameroun). Il s’agit de l’université virtuelle et numérique panafricaine. Inauguré le 20 décembre 2019 par Jacques Fame Ndongo, ministre d’État, ministre de l’enseignement supérieur, chancelier des ordres académiques, cet institut devra apporter une nouvelle ère dans la dispensation des savoirs en Afrique.
Selon Mahama Ouedraogo, directeur des Ressources humaines de la Science et de la Technologie de l’Union africaine, l’avènement de cette université numérique vient résorber « la crise des enseignements en Afrique ». C’est-à-dire, le fait qu’en Afrique les enseignements sont plus basés sur la capacité des étudiants à restituer les connaissances acquises et non sur leurs capacités à mettre ces savoirs en pratique. Pire, encore, à innover.
Parce qu’elle est numérique, l’enregistrement des étudiants se fait en ligne, et les cours aussi. Et, « la plupart des cours vont bénéficier d’une assistance d’un professeur qui va de temps en temps s’en quérir de l’évolution du niveau des apprenants pour les assister », décline membre de la commission de l’UA. Et, même si l’école supérieure envisage d’offrir des formations variées aux apprenants, son top management met un point d’honneur sur la professionnalisation des apprenants. Ceci en vue de répondre aux besoins de l’heure en Afrique : former des diplômés capables de s’auto-employer.
Entrepreneuriat et communication
Pour y parvenir, l’université virtuelle panafricaine et numérique garantit des enseignements sur deux aspects. Premier aspect, l’entrepreneuriat. «Pour le moment nous commençons avec un cours sur l’entrepreneuriat parce que nous nous sommes rendu compte qu’il est très important que les étudiants africains qui sont formés arrivent à avoir des connaissances dans le domaine de l’entrepreneuriat. Ceci en étroite ligne avec nos différentes stratégies sur le plan continental, la stratégie sur l’enseignement technique et la formation professionnelle qui veut s’assurer que nous sommes en train de former des étudiants africains qui sont capables de créer des entreprises au lieu de former des étudiants qui sont à la recherche de l’entreprise », explique le directeur des ressources humaines des sciences et technologie.
Second aspect : la communication. «Vous vous rendez compte qu’avec tous les moyens techniques de communication, les réseaux sociaux etc., il y a beaucoup d’informations qui circulent et ces informations ne sont pas toutes vraies. Au-delà des informations que vous recevez qu’est-ce qu’il faut en tirer pour savoir qu’on va dans la bonne direction. C’est essentiellement ces cours que nous allons donner dans une première phase, et dans une seconde phase nous allons voir comment offrir plus de diversité dans l’enseignement à distance en Afrique », précise le membre de l’équipe dirigeante.
L’université est ouverte à tous les africains. Au sortir de cette formation, munis de leur attestation de fin de formation, les apprenants auront accumulés des compétences nécessaires pour exercer. A ce jour, plus de 300 postulants frappent aux portes de cette institution. Et le début des cours est prévu pour le 15 janvier 2020.
Officiellement lancée ce 20 décembre 2019 à Yaoundé, siège de l’université panafricaine, l’institut universitaire virtuel et numérique panafricain a pour d’offrir une éducation de standard mondial à l’Afrique, en tout temps, en tout lieu. Le but ultime étant de mener des recherches novatrices pour catalyser l’agenda 2063 de l’Union africaine.
Joseph Julien Ondoua Owona
Action Caritative : La Fondation Orange à Batao
Des ouvrages et un centre de santé entièrement réhabilité et équipé offerts aux
populations de Batao ont été réceptionnés le 14 décembre 2019 par le préfet du
département du Mayo-Louti.Pour sa première réalisation dans la région du Nord, la fondation Orange a misé sur
le développement humain. La dotation en direction des populations de la localité de
Batao vise à assurer de meilleures conditions d’étude aux élèves de l’école publique
locale et surtout des soins de meilleure qualité aux pensionnaires du Centre de santé
de cette localité. Lequel a bénéficié d’une cure de rafraîchissement et d’un don en
équipements.Avec cette action, Batao devient « village Orange ». Du nom du programme
humanitaire de l’organisation caritative de l’opérateur de téléphonie mobile Orange.
En présence d’un parterre d’invités, Itoe Peter Mbong, préfet du Mayo-Louti a salué
l’action entreprise par la fondation Orange. Dans son discours, le chef de terre s’est
réjoui de l’initiative du donateur d’améliorer les conditions de vie des populations
camerounaises. Par ailleurs, Itoe Peter Mbong a appelé à la conscience
professionnelle des communautés éducative et sanitaire, ainsi qu’au sens de la
responsabilité de tous dans la gestion «d’un bien précieux qui devrait servir aux
générations actuelles et futures ».Expliquant les raisons du choix de Batao, Elizabeth Ehabe, secrétaire générale de la
Fondation Orange, a indiqué qu’il est consécutif à la volonté de participer à la
garantie d’un développement équitable, dans le but de fournir aux populations
l’accès aux commodités permettant une vie de meilleure qualité. Parce que, a-t-elle
souligné, cela est en conformité avec les trois piliers sur lesquels s’appuient les
missions, axes et domaines d’intervention régissant l’action de l’organisation
humanitaire. Il s’agit de : l’eau, la santé et l’éducation.Avant Batao, plusieurs autres localités ont reçu les kits. Notamment, les
circonscriptions de Bonépoupa (région du Littoral en 2014), Nkolbewa (région du
Centre en mars 2016), Bangou à l’Ouest en 2017 et Mbang-Foulbé dans l’Adamaoua
la même année. Il a été question dans ces localités de réhabiliter des salles de
classes équipées de tables bancs neufs, l’aménagement des latrines pour filles et
garçons et la construction d’un forage à l’école publique.Joseph Julien Ondoua Owona
Mairie de Yaoundé IV : Entre austérité et ambitions
Pour l’exercice 2020, bien que son budget soit revu à la baisse, le conseil municipal met la priorité sur les projets à fort impact communautaire.
Deux milliards cent quarante-six millions neuf cent trente-huit mille sept cent soixante francs (2 146 938 760) CFA. C’est avec ce budget que la commune urbaine d’arrondissement de Yaoundé IV compte fonctionner en 2020. Comparativement à 2019, le pactole connait une baisse de l’ordre de quatre ent cinquante-sept millions trois cent dix mille huit cent quatre-vingt-treize francs (457 310 893) CFA. Conformément à la nomenclature budgétaire et plan comptable en vigueur, outre les recettes fiscales, les centimes additionnels communaux et les produits des taxes communales, ledit budget intègre également les crédits d’investissements issus des transferts des ressources attendues dans le cadre de la décentralisation et de la dotation du ministère de la Décentralisation et du Développement local.
Sur le plan de la répartition, un milliard neuf cent un million trois cent quatre-vingt huit mille sept cent soixante (1 901 388 760) CFA sont appelés recettes de fonctionnement. Concrètement, un milliard six cent trois millions cinq cent mille (1 603 500 000) CFA de recettes fiscales ; vingt millions de francs (20 000 000) CFA des produits de l’exploitation du domaine et services ; cent millions (100 000 000) CFA de subvention de fonctionnement et dix millions (10 000 000) d’autres produits et profits divers.
Au-delà, cent soixante-sept millions huit cent quatre-vingt huit mille cent soixante francs (167 888 760) CFA sont attendus des transferts reçus.
Au chapitre des dépenses, celles consacrées au fonctionnement s’élèvent à 1 288 163 280 FCFA. Pour l’investissement, la somme de 858 775 480 FCFA est prévue. Soit une baisse de 182 924 382 FCFA par rapport à 2019.
Comme projets à conduire, Mme Régine Amougou Noma annonce, entre autres, la construction du bloc administratif du projet de construction du Centre communal de développement de la pisciculture et de loisirs (PCCDPL) ; un centre éducatif et d’action communautaire ; acquisition de 2 pick up ; construction du stade Amougou Noma ; réhabilitation des routes communales.
Bobo Ousmanou
Croix-Rouge Camerounaise : 2020, sous les auspices de la modernité
Manager autrement et obtenir des résultats plus probants, telle est la nouvelle vision schématisée par la présidente Cécile Akame Mfoumou.
Simplement, on dira que dès 2020, la CRC compte se déployer sous l’aiguillon d’une nouvelle formule managériale. Réunie en sa 27e session ordinaire, l’assemblée générale de l’institution humanitaire en a décidé ainsi les 17 et 18 décembre 2019 à Yaoundé. Au cours de ces assises l’instance statutaire s’est fixé de nouveaux objectifs. Face aux membres du Comité de direction, présidents des Comités départementaux et partenaires opérationnels internationaux (Comité international de la Croix-Rouge, Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Croix-Rouge Française, Croix-Rouge Luxembourgeoise, Croix-Rouge Suédoise, Croix-Rouge Italienne), Cécile Akame Mfoumou a balisé le terrain. Sur la base d’une évaluation des performances constatées depuis l’assemblée générale de 2017, la présidente de la CRC s’est appesantie sur la mise en œuvre de la stratégie 2020 au sein de la société nationale. Pour l’essentiel, l’exercice a consisté en plusieurs modules : des projections en appui sur la stratégie 2030 de la Fédération internationale ; la présentation du nouveau plan stratégique pluriannuel 2020-2024 ; le toilettage des textes organiques existants et des propositions et adoption de nouveaux textes.
Ajustements et bons points
En termes de nouveautés applicables dès l’an prochain, l’on retient que le mandat des membres du Comité de direction passe de 4 à 6 ans. Pour renforcer les outils de gestion administrative et financière, la CRC prévoit de recruter un commissaire aux comptes ; en même temps qu’elle annonce la création d’une Direction de l’audit interne. Cécile Akame Mfoumou mise pour cela sur la crédilisation de la CRC auprès des autorités publiques, des partenaires du mouvement et autres organismes internationaux. En filigrane se dessine la modernisation du management des ressources humaines avec la mise en place d’un mécanisme de compensation des personnels dans l’optique de leur mobilisation et de la fidélisation des compétences jeunes.
A l’actif de Cécile Akame Mfoumou, l’assemblée générale constate l’épurement d’importantes dettes contractées avant son magistère à la tête de la CRC. De même, l’instance exprime son satisfecit pour la réhabilitation des infrastructures parmi lesquels certains comités départementaux et locaux ; la construction avec le soutien financier de la Chine d’un entrepôt ; la légalisation et la modernisation de l’unité de kinésithérapie et la réhabilitation du Cabinet médical Henry Dunant.
Jean-René Meva’a Amougou
Lutte contre la corruption : La Conac a enregistré 23 048 dénonciations en 2018
Le chiffre a été révélé le 19 décembre 2019 à Yaoundé, au cours de la cérémonie de présentation du Rapport sur l’état de la lutte contre le fléau au Cameroun en 2018, par le président de cette institution.
« Les dénonciations ont connu une augmentation exponentielle depuis l’entrée en service de la ligne verte ». Le constat est celui du Révérend Dr Dieudonné Massigam. Le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) l’a établi le 19 décembre 2019 au palais des Congrès de Yaoundé, dans son discours de présentation du Rapport sur l’état de la lutte contre le fléau au Cameroun.
En dressant le bilan de la bataille, l’homme d’église s’est montré satisfait du fait que les populations camerounaises prennent à bras le corps la lutte contre la gangrène. Sans cesse croissant, le nombre de dénonciations en est la preuve. «A titre d’illustration, du 23 avril au 31 décembre 2018, 18 550 appels ont été reçus par le seul canal du 1517. De nombreuses autres dénonciations ont été reçues à partir du standard et par voie de courrier administratif ou électronique. Ainsi 4 498 dénonciations ont été transmises à la Conac par voie de courrier administratif ou électronique. Le total des dénonciations reçues à la Conac en 2018 est de 23048, contre 3982 en 2017, soit une augmentation de 18 066 dénonciations, en valeur absolue et de 172% en valeur relative », a déclaré le patron de l’institution de lutte anti-corruption au Cameroun.
Chiffres
Cependant, a-t-il relevé, Plusieurs des dénonciations reçues n’ont pas toujours trait à la corruption. Certaines d’entre elles nécessitent l’ouverture d’enquêtes, la mise en œuvre des Actions par voie d’intervention rapide (AIR), ou la saisine des administrations compétentes. Et les résultats sont là.
Cas des juridictions. Plusieurs décisions sur des affaires liées à la corruption ont été prises. Au TCS par exemple, on note 18 arrêts définitifs, 58 personnes accusées dont 16 acquittées ; quarante-deux d’entre elles déclarées coupable avec des peines d’emprisonnement ferme allant de dix ans à l’emprisonnement à vie. Soit un préjudice financier estimé à près de 47 milliards FCFA causé à l’Etat du Cameroun. Dans le même sens, la section spécialisée de la Cour suprême a rendu treize décisions dont neuf, transmises à la Conac pour des pouvoirs relatifs à des affaires de corruption et aux infractions assimilées. Ce qui a permis la condamnation d’un coupable à 12 ans d’emprisonnement pour coaction et détournement de derniers publics. Et la liste n’est pas exhaustive.
Joseph Julien Ondoua Owona
BEAC : La zone CEMAC ravitaillée en pièces de monnaie
Encore appelée monnaie divisionnaire, la pénurie des pièces de monnaie rend difficile le commerce. Les commerçants avaient d’énormes difficultés à rembourser leurs clients du fait de leur rareté sur le marché.
Cette page triste est tournée. C’est ce qui ressort de la quatrième réunion ordinaire du comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale tenue le 18 Décembre 2019 à Douala. Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de la BEAC a annoncé au terme de ces assises la fin de la pénurie des pièces qui causait un énorme préjudice aux économies de l’Afrique Centrale.
Dès lors, la bonne circulation et la disponibilité des pièces de monnaie pourront faire retrouver une santé financière aux économies de la sous région. ‘’La commande a été passée. Les livraisons sont faites. Je viens du Gabon où j’ai vu des camions la livrer. A Douala, c’est arrivé. Tout comme dans d’autres pays. Ce problème est maintenant réglé. Nous sommes en phase d’attente les commandes arrivées aux agences les plus reculées’’ a assuré Mahamat Abbas Tolli. Dès lors, la BEAC redoute une nouvelle pénurie dans la mesure où ‘’il y a eu des usages non autorisés de monnaie dans certains de nos pays. Des procédures judiciaires ont été engagées.
Certaines autorités ont même pris des actes pour interdire l’usage des signes monétaires à autre chose que l’objet pour lequel ces pièces ont été mises en circulation. Nous suivons cela de près avec les autorités monétaires’’ insiste le gouverneur de la BEAC. Pour ce qui est de la stratégie du dispatching, il indique que ‘’en ce qui concerne les nouvelles commandes, nous avons donné des instructions nécessaires pour veiller à payer les entreprises en pièces de monnaie en bonne partie, quand elles viennent en refinancement, pour que la monnaie divisionnaire ait une circulation un peu plus étendue au niveau de nos économies.
Alain Biyong
Résolutions du sommet des Chef d’Etat de la Cemac : Et voici l’acte 1
Après les instructions d’optimisation de Yaoundé, le programme des réformes examine la mise en œuvre des mesures d’intensification de la viabilité macroéconomique et financière.
Réunis en 10ème session ordinaire du comité de pilotage du programme de réformes économiques et financières de la Cemac, les ministres de l’économie et des finances des 6 pays et les premiers responsables des institutions sous-régionales vont procéder « à l’évaluation des décisions et recommandations de renforcement de l’intégration physique et commerciale et l’accélération des réformes structurelles dans la sous-région » indique le communiqué rendu public par le service de communication du Pref-Cemac.
Il sera également question de faire le point sur « l’opérationnalisation des structures du marché financier unifié de la Cemac » ajoute-t-il. Sans ambages, ce dossier figure parmi les principales priorités et préoccupations des Etats. Outre l’approfondissement souhaité du marché, les résolutions du dernier comité ministériel de l’Umac, en adéquation avec l’acte additionnel portant unification du marché financier, a posé les jalons de l’introduction des bourses des entreprises publiques, parapubliques et privées. Un enjeu de taille donc.
Les autorités se retrouvent à Douala le 21 décembre 2019. Leurs assises seront précédées par les travaux de la cellule de suivi qui prépare les dossiers ce 18 décembre et demain 19 décembre.
Contexte
Au terme de la 2ème session extraordinaire du Copil Pref Cemac tenue en octobre dernier, la Cemac a retenu des actions prioritaires pour la mise en réseau du marché communautaire. Plus tard, une stratégie de recherche et de mobilisation a été adoptée et se déploie d’ores et déjà.
Le sommet des Chefs d’Etat de novembre a salué les actions salutaires et pertinentes mais a prescrit la consolidation de celles-ci avec plus d’ambition et de synergie. Indubitablement, il s’agit de l’acte 1 après le sommet.
Zacharie Roger Mbarga
Simon Paley : Une carrière trempée dans le pétrole
Le nouveau Directeur Général de Tradex SA a le profil de l’emploi.
Première allocution dans l’auditorium de Tradex. Le couronnement d’une carrière fructueuse et prometteuse. Ainsi devrait-on qualifier la nomination de Simon Paley au poste de Directeur Général de Tradex le 12 décembre 2019. «Le Conseil d’Administration de la société Tradex SA, réuni en session extraordinaire le 12 décembre 2019 à Yaoundé, nomme monsieur Paley Simon au poste de Directeur Général de Tradex SA, en remplacement de Monsieur Nyodog Perrial Jean», indique le communiqué de Tradex SA parvenu à notre rédaction.
Le lendemain de sa nomination, monsieur Paley Simon a été installé dans ses nouvelles fonctions dans l’immeuble-siège de Tradex à Douala, par monsieur Bayiha Bernard, Administrateur de Tradex SA, représentant monsieur Moudiki Adolphe, Président du Conseil d’Administration.Profil
Simon Paley a le profil de l’emploi. Ce fils de l’Extrême-Nord du Cameroun est ingénieur pétrochimiste, titulaire d’un doctorat en sciences. «Il est crédité d’une belle et riche carrière au sein de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), qu’il intègre le 15 octobre 1986. Il est nommé en 1993, chef de service commercialisation du brut. Après 6 années passées à ce poste, il est nommé chef de service trading, poste qu’il cumule depuis l’année 2003, avec celui de directeur commercial», précise le communiqué de presse commis par Tradex SA.Le nouveau DG entouré de ses collaborateurs. À la SNH, où il a fait toute sa carrière, il est présenté comme un travailleur rigoureux. D’où la confiance de son employeur. Qu’il représente aux conseils d’administration de la société Hydrac de 1993 à 2006, de la SCDP de 2002 à 2005, de la Csph et de la Sonara depuis 2005, de Tradex SA depuis 2009 et de Cameroon Oil Terminal SA (Cotsa) depuis 2012.
Les Directeurs généraux entrant et sortant acclamés par le public. «Parallèlement à ses fonctions d’Administrateur, M. Paley est Représentant de la SNH au Comité Technique de Suivi (CTS) des Programmes Economiques avec le FMI et la Banque mondiale depuis 2001, membre du Comité ad-hoc chargé du suivi de l’Initiative de transparence dans les industries extractives (ITIE) depuis 2005, membre du Comité national de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (CNAPPO) depuis 2006 et tout premier président de la Commission interne de passation des marchés de Tradex, créée et installée en 2019», mentionne le communiqué de presse de Tradex SA.
Héritage
Fondée en 1999 par la Société nationale des hydrocarbures (SNH), Tradex est un acteur majeur de l’aval pétrolier en Afrique centrale. Installée au Cameroun, au Tchad, en Centrafrique et en Guinée-Equatoriale, Tradex opère un réseau de stations-service en croissance, riche de 91 points de vente et compte plus de 200 clients consommateurs. Elle emploie directement près de 180 personnes et indirectement 1500 collaborateurs dans ses stations-service.Administrateurs, partenaires et confrères présents à la cérémonie. C’est dire si l’heureux élu a du pain sur la planche. Ses qualités de travailleur infatigable sont sollicitées pour consolider les acquis tout en projetant dans le futur Tradex SA. Bon vent.
Bobo Ousmanou
La CEBEVIRHA en action
La CEBEVIRHA (Commission Economique de Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques) est l’une de ces Agences d’Exécution de la Communauté.
Les objectifs qui lui sont assignés se rapportent, entre autres, à l’appui au développement quantitatif et qualitatif des secteurs de l’élevage, des pêches et de l’aquaculture, au développement des échanges des produits d’élevage et halieutiques, au renforcement des capacités dans cet espace CEMAC qui s’étend sur plus de 30.000.000 Km² et compte une population d’environ 42.000.000 habitants.
Les besoins de ces populations en produits carnés progressent à un rythme supérieur à celui des productions animales et halieutiques, ce qui peut se traduire par d’importants déficits en protéines animales. En effet, la production des viandes bovines, ovines/caprines, porcines et de volaille s’élève à près de 273.014 TEC (Tonne-Equivalent Carcasse), alors que les besoins sont estimés à environ 994.000, soit un déficit de 721.440 TEC. En matière de pêche et d’aquaculture, la production de la CEMAC est de 514.660 tonnes pour un besoin de 927.600 tonnes, soit un déficit de 412 940 tonnes. A la lumière de ces données, on comprend bien que les productions animales, halieutiques et aquacoles ne couvrent pas les besoins des populations en protéines animales. Pour apporter une réponse à cette situation, la CEBEVIRHA a élaboré, de façon participative, un t plan stratégique (2015-2025), dont la réalisation passe par un certain nombre d’étapes afin d’atteindre sa vision.
Ces étapes identifiées, permettront d’atteindre la vision de la CEBEVIRHA «Faire de la CEBEVIRHA à l’horizon 2025, une Institution de référence pour les Etats et les partenaires en matière d’appui au développement des ressources animales, halieutiques, aquacoles et des échanges au bénéfice des populations de la Communauté».
Objectifs
L’objectif général du plan stratégique est de contribuer à une production animale, halieutique et aquacole durable et suffisante pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population de la CEMAC , tout en favorisant l’émergence des chaines de valeur ajoutée nécessaire pour réduire la pauvreté et participer à la croissance du PIB. Spécifiquement, il s’agit de favoriser une couverture supérieure à 80% des besoins des populations de la CEMAC à l’horizon 2025, par l’exploitation durable des ressources et le développement des échanges.Cinq axes
Pour atteindre l’objectif principal qui, rappelons-le, consiste à contribuer à une production animale et halieutique durable et suffisante au bénéfice des populations de la sous-région, le plan stratégique est structuré autour de cinq axes selon les programmes et projets qui doivent être réalisés.Le premier axe stratégique concerne l’accroissement sensible du dispositif en production animale, et vise à augmenter numériquement et durablement la productivité des cheptels.
Il contient à lui seul quatre programmes dont le développement et la modernisation des filières animales, l’amélioration de la santé animale, la productivité animale et la gestion des ressources et l’amélioration de l’alimentation des animaux.
Le deuxième axe porte sur la quantité du poisson mise sur les marchés.L’objectif ici consiste à augmenter le niveau de captures par la pèche maritime, fluviale et lacustre. Le débarquement des captures à quai, la lutte contre le braconnage et les pratiques de pêche illicite, non déclarée et non règlementée, l’appropriation des ressources par les capacités nationales sont entre autres les programmes.
L’axe trois dispose d’un seul programme et porte sur l’appui au développement de l’aquaculture.
La modernisation et le développement de l’aquaculture occupe l’axe quatre. Ce chapitre concerne, comme programmes, la recherche et le développement, l’appui aux systèmes nationaux d’assurance qualité des produits de pêche et d’aquaculture.
Enfin, le cinquième axe concerne l’accessibilité des produits animaux au marché sous régional.Appui budgétaire de l’Union européenne au Cameroun : 50 milliards de plus pour le secteur rural
La dotation dont la signature de l’avenant a eu lieu le 16 décembre 2019 à Yaoundé, fait suite aux bons résultats enregistrés dans le cadre de la première phase 2017-2019.
La commission de l’Union européenne vient de faire un don de 50 millions d’euros au gouvernement camerounais pour soutenir des réformes dans le secteur rural. C’est ce que l’on retient de la cérémonie de signature de l’avenant au contrat de réforme sectorielle entre Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Économie de la Planification et de l’aménagement du Territoire et Hans Peter Schadek, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, le 16 décembre 2019.
Selon le Minepat, le nouvel appui financier adossé à cet avenant s’inscrit dans la continuité de l’engagement de l’Union européenne pour une contribution à la modernisation de l’action publique camerounaise et en soutien au programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) en juin 2017. Il porte sur une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros (32 783 106 500 FCFA) pour des décaissements respectifs de 24 millions d’euros en 2020 et 24 millions d’euros en 2021, avec une allocation de 2 millions d’euros pour les mesures complémentaires.
La dotation budgétaire fait suite aux progrès réalisés dans le cadre de la première phase de ce programme de financement (2017-2020). Il s’agit notamment de la publication du premier catalogue national des semences végétales, la conduite des réformes essentielles dans le secteur semencier, l’augmentation de 10% des quantités de semences de pré-base dans les filières prioritaires, la validation de la politique nationale de santé animale et de santé publique vétérinaire.
Conditions
Toutefois, dans le cadre de ce nouvel appui, le gouvernement camerounais devra s’arrimer à certaines conditions. «En rapport avec ce nouvel appui, les principales réformes à mettre en œuvre au cours des deux prochaines années sont d’une part portées par les conditions générales habituelles à cette modalité de soutien. Ces réformes sont portées, sur les conditionnalités adossées à des indicateurs de performance traitant entre autres de l’exécution de la politique nationale de semences végétales (PNSV) et de la politique de santé animale et de santé publique vétérinaire ; de la mobilisation et de la transparence dans les taxes affectées aux secteurs cacao et bois », a déclaré Alamine Ousmane Mey.
Au cours du cycle budgétaire 2017-2019, un montant global de 89 millions d’euros, soit 58 milliards 380 millions FCFA a été décaissé en direction du trésor public camerounais au titre de l’appui budgétaire sectoriel de l’Union européenne.
Joseph Julien Ondoua Owona
Assurances : La CICA-RE s’arrime à la nouvelle réforme
Les 3 et 4 décembre dernier, les représentants des douze États membres se sont retrouvés à Douala, capitale économique du Cameroun, siège-région Afrique centrale. Le but était de s’imprégner de la nouvelle disposition de la session au premier franc, entérinée le 10 octobre 2019 à Paris par les ministres des Finances des États membres.
CICA-RE, compagnie de réassurance des États membres de la CIMA, se donne un visage conforme à la disposition selon laquelle «chaque État membre garantit qu’il sera offert à la compagnie, à compter de l’entrée en vigueur du présent accord par tous les organismes d’assurances et de réassurances de droit national opérant sur son territoire, sauf ceux pratiquant à titre exclusif des opérations de réassurances, 10% de tous les traités de réassurance souscrits par ces organismes; par toutes les compagnies d’assurances et de réassurances opérant sur son territoire, sauf ceux pratiquant à titre exclusif des opérations de réassurances, 5% des primes épargnes en assurance vie».
Au cours de la dernière session du 10 octobre à Paris, l’Assemblée générale des États, constituée des ministres des Finances, a adopté les modalités de la cession légale au premier franc telles que proposées par le Conseil d’administration, et portant entre autres sur les primes de réassurance, les commissions de réassurance, la participation bénéficiaire, les bordereaux de primes et de sinistres, les périodicités des comptes courants, les obligations réciproques de la CICA-RE et des sociétés d’assurance; bien plus, les ministres ont décidé des modalités d’application du nouveau dispositif de la cession légale en matière de réassurance dans la zone CIMA et approuvé, en conséquence, les modifications y relatives apportées aux dispositions de l’accord portant création de la CICA-RE.
Enjeux de la cession légale au 1er franc
Cette réforme donne plusieurs possibilités à la CICA-RE: améliorer sa connaissance du marché; disposer de base de données fiables, indispensables pour assurer la mission à elle confiée dans ses statuts; disposer d’une base de données sécurisée permettant d’aider ou d’orienter l’action législative dans l’espace CIMA sur le plan assurantiel.CICA-RE va donc contribuer à accroître la rétention des primes dans la zone afin d’augmenter les moyens internes de financement des économies mis à la disposition des États membres. Dans le même ordre d’idées, elle va rétrocéder une partie des affaires acceptées aux cédantes qui les conserveront pour leur propre compte afin d’avoir une meilleure connaissance des marchés (affaires renouvelées, affaires nouvelles, tarifs appliqués, gestion des sinistres); disposer d’une base de données fiable sur le secteur; disposer d’informations fiables nécessaires à une gestion efficiente des risques de cumul; renforcer l’assistance technique aux cédantes.
Pour Barthelemy Zoua, directeur du bureau régional Afrique centrale, hôte de cette session légale au premier franc (dont le thème est «Enjeux et modalités pratiques de fonctionnement non-vie»), «cette session est primordiale, car la disposition prise par les ministres des Finances entre en vigueur dès le 1er janvier 2020. Il est donc indiqué que tous les bureaux de CICA-RE s’imprègnent des implications de la nouvelle disposition ministérielle pour être up to date pour une saine mise en œuvre».
Alain Biyong
Art contemporain : Du Camerounais à l’universel
Au cours d’une table -ronde organisée le mercredi 11 décembre 2019 à Yaoundé, les artistes – plasticiens camerounais ont fait savoir que l’art contemporain n’appartient à aucun pays.
L’esplanade du Musée national de Yaoundé a servi de cadre à une table- ronde mercredi le 11 décembre 2019. Organisé par, la Banque mondiale, de concert avec le ministère des Arts et de la Culture, l’événement s’inscrit dans le cadre de l’exposition intitulée «Aujourd’hui» actuellement en cours au musée éponyme. Les échanges entre les auteurs des œuvres exposées dans ce musée et le grand public avaient pour thème: «l’Art contemporain au Cameroun».
Conduit par Simon Njami, le débat a permis d’en finir avec certaines confusions. On y apprend que «l’art contemporain est universel». Par conséquent, plus question de lui attribuer une nationalité. En effet, selon certains adeptes de la représentation de l’imaginaire, les œuvres d’art ne peuvent porter l’estampille d’un pays dans lequel ils ont été réalisés, ni celui de leur auteur. Parce que, a-t-on appris, une peinture peut représenter le vécu d’un pays lointain.
Mais les interrogations n’en finissent pas. Question: L’art contemporain existe-t-il au Cameroun? «Oui. Il est fait par des camerounais» rétorque Hervé avec zèle et fierté. Selon l’artiste – plasticien camerounais, des œuvres d’art contemporains foisonnent au Cameroun depuis les années 1990. Il s’agit de peintures et autres œuvres de l’esprit qui décrivent le vécu, bien encore le ressenti de leurs auteurs. Dans ce sillage, on peut se targuer d’avoir la relève. Aurélie Djiéna, jeune artistes résidant dans la ville Douala, en est la preuve. Inspirée de la crise anglophone, son cheval de bataille est l’unité de son pays. Et elle n’est pas la seule. D’autres dénoncent l’alcoolisme des jeunes, la corruption, etc.
Joseph Julien OndouaOwona (stagiaire)
Kribi conteneurs Terminal (KTC) : Philémon Mendo Limogé
D’après un communiqué de KTC parvenu à notre rédaction, la décision de licenciement du directeur général adjoint de cette institution a été prise le 10 décembre 2019 au cours d’un conseil d’administration. Elle a pris effet deux jours plus tard.
L’effectif managérial de KCT s’est délesté de son. directeur général adjoint la semaine dernière. On l’a appris le 12 décembre 2019, dans un communiqué signé d’Éric Lavenu, directeur général de cette filiale du groupe Bolloré.
« Le conseil d’administration de Kribi Conteneurs Terminal (KCT), réuni en session du 10 décembre 2019, a révoqué à compter du 12 décembre 2019, le mandat de monsieur Philémon Alfred Mendo, directeur général adjoint de KCT », lit-on dans le communiqué parvenu à notre rédaction.
Si la direction précise que l’ancien membre de son équipe «n’est donc plus habilité à agir au nom et pour le compte de l’entreprise», elle n’évoque nulle part les raisons de cette révocation. Selon le confrère Investiraucameroun.com, «des sources internes au sein de l’entreprise soutiennent que M. Mendo se serait rendu coupable de « manque de loyauté ». D’autres sources invoquent ses défaillances comportementales envers la gent féminine et sa mauvaise gouvernance en rupture avec le code éthique de KTC. Le concerné, pour se défendre, surfe dans un argumentaire se confondant à la démission.
Joseph Julien Ondoua Owona (stagiaire)
Soutien de l’Union européenne au Cameroun : 100 milliards de FCFA pour booster l’agro-pastoral
La cérémonie de signature de l’avenant N°2 au Contrat de performance de réforme sectorielle/ Développement rural se tient ce lundi 16 décembre à Yaoundé.
Le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) et la Délégation de la Commission de l’Union européenne au Cameroun procèdent ce jour à la signature de l’avenant N°2 à la convention de financement du monde rural au Cameroun. La cérémonie s’inscrit dans le cadre du Contrat de performance de réforme sectorielle-développement rural. L’Europe promet une cagnotte de 138 millions d’euros (90.522.074.280 FCFA) au trésor camerounais. Par ailleurs, l’Union européenne débloque 12 millions d’euros (7.871.484.720 FCFA) pour soutenir le recensement général de l’agriculture et de l’élevage (RGAE).
Réformes
Selon les informations officielles mises à notre disposition, l’appui financier s’étale sur la période 2017 – 2021. Il est destiné à la mise sur pied d’un certain nombre de réformes administratives au Cameroun. Notamment, l’accompagnement de la mise en œuvre de la politique de santé animale et de santé publique vétérinaire; le désenclavement des bassins de production agropastoraux, l’amélioration du niveau de concertation et d’inclusivité dans le développement de la chaine de valeurs agropastorales prioritaires. Ce n’est pas tout. Il y a également l’amélioration de la qualité de la gestion des dépenses publiques dans le secteur rural, l’amélioration de la redevabilité mutuelle dans la gouvernance des entreprises publiques du secteur rural (cas de la Sodecoton). Il y a par ailleurs l’augmentation de la mobilisation et de la transparence dans la mobilisation des taxes affectées au secteur cacao et l’augmentation de la mobilisation et la transparence et des taxes affectées dans le secteur bois.
Joseph Julien Ondoua Owona (stagiaire)
Réforme institutionnelle : La CEEAC fait sa mue à Libreville
La neuvième session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale consacre ce mercredi 18 décembre 2019 le nouveau visage de l’institution sous- régionale.
Le nouveau siège de la CEEAC à Libreville « 36 ans après sa création, l’organisation sous-régionale a pris quelques rides et exige une cure de jouvence afin de faire face aux défis actuels et futurs, à savoir opérer sa mue en profondeur». Le constat est d’Ali Bongo Ondimba. Le président de la République Gabonaise, président en exercice de la CEEAC, justifie le coup de neuf à donner à la vieille dame, à travers l’examen et l’adoption des instruments suivants: le projet de Protocole du Traité instituant la Commission de la CEEAC; le projet du Conseil de paix et sécurité de l’Afrique centrale (COPAX); le projet de Règlement financier; le projet de cadre organique; et le projet du Statut du personnel révisé de la Communauté.
De fait, «le but poursuivi par la réforme est d’améliorer l’efficacité et l’efficience de la CEEAC en vue de réaliser un saut qualitatif majeur dans la gouvernance de l’Organisation et d’en faire une Communauté Economique et Régionale viable et forte, dotée d’un Exécutif à l’architecture rénovée. La Réforme vise aussi à contribuer à accélérer le processus de la rationalisation des Communautés Economiques Régionales en Afrique centrale, notamment la CEEAC, la CEMAC et la CIRGL, en lien avec la volonté des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC matérialisée par le lancement du processus de rationalisation».
Selon le Secrétaire Général de la CEEAC, les assises des chefs d’Etat et de Gouvernement s’inscrivent par conséquent «dans le processus visant à opérer une mue historique de notre institution communautaire dans le cadre de la mise en œuvre effective du développement social futur de nos Etats». Ahmad Allam-Mi poursuit: «les profondes mutations qui vont s’opérer au sein de notre Communauté, grâce aux effets induits des délibérations qui découleront des présentes assises, nous interpellent au plus haut niveau et nous projettent dans des défis majeurs auxquels nous devons faire face pour le bien-être de nos peuples».
Enjeux
Pour les initiateurs des assises de la capitale gabonaise, «il s’agit d’intégrer dans un cadre juridique et institutionnel unique et harmonisé, toutes les composantes du processus de l’intégration régionale au sein de la CEEAC, à savoir l’intégration économique et commerciale, politique, stabilité sociale, paix et sécurité. Le processus d’intégration africaine avance à grands pas, et la CEEAC en tant que Communauté Economique Régionale pilier de cette dynamique pour l’Afrique centrale, doit être outillée pour s’y intégrer. Tel est le défi à relever».
Pour ce faire, Ahmad Allam – Mi sollicite toutes les forces vives de la sous – région. «Dans ce combat d’édification d’une Communauté véritable, la contribution de tous est des plus attendue, pour prendre le bon virage de l’intégration régionale sans risques. Nous espérons le prendre tous ensemble, chacun à son rythme, mais en suivant la même courbe» lance-t-il.
Rappel
En prélude aux travaux des chefs d’Etat et de Gouvernement, la huitième session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEEAC sur la réforme institutionnelle s’ouvre ce lundi 16 décembre à Libreville. A son menu: la prise en compte des amendements des Etats – membres aux projets de textes adoptés au COPIL 2 par les ministres; la présentation de l’avant-projet de Déclaration de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement (CCEG) déterminant la procédure de sélection des membres de la Commission; l’examen et la validation du projet de communiqué final de la neuvième session extraordinaire de la CCEG; le point d’information sur le coût du cadre organique; l’examen et l’adoption du Rapport de la huitième session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEEAC.
La Réforme institutionnelle de la CEEAC a été ordonnée par la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEA réunis en Conférence à N’Djamena le 25 mai 2015. Elle avait approuvé la proposition faite par le Secrétariat Général «d’initier une réforme profonde de la CEEAC». Les chefs d’Etat décidèrent alors de confier le pilotage de cet important dossier à leur pair, le Président Ali Bongo Ondimba».
Thierry Ndong Owona, à Libreville
Route Ebolowa-Akom II-Kribi : Mise en circulation prévue en 2023
Le contrat commercial y afférent a été entériné mardi 3 décembre 2019 au Ministère des travaux publics.
L’accord signé entre le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi et le Directeur général de l’entreprise italienne ICM SPA est l’aboutissement de deux ans de négociations intenses à propos des détails techniques. Un accord matérialisé par la signature d’un contrat commercial qui précède celle du contrat de marché et le démarrage des travaux sur le terrain. Une enveloppe de 128 293 702 897 FCFA TTC va permettre à la région du Sud de bénéficier d’un important linéaire, à travers ce continuum de la route Mengong-Sangmélima en construction.
Cadre du chantier
Il est prévu une plateforme d’une largeur de 10 cm, la construction de deux chaussées de 3,5m de largeur chacune, deux accotements de 1,5m de largeur chacun, l’aménagement de deux trottoirs de 2m de largeur chacun. Le corps de chaussée prévoit une couche de forme de 50cm en grave latéritique nature de classe S4, une couche de fondation de 25cm de béton de sol et de 20cm de grave latéritique naturel, une couche de base de 20cm de grave concassée 0/31,5 et une couche de roulement de 5cm de béton bitumineux entre autres. Il est également prévu, la construction de 17 ponts en béton armé de 343ml, 3 stations de pesage, 2 stations de comptages et 2 stations de péages également.Avec un financement d’UKEF/STANDARD CHARTERED, l’entreprise possède un délai de 36 mois pour la livraison des travaux d’un linéaire de 179,279kms. En termes de travaux connexes, des forages, centre de santé, salles de classe et latrines entre autres, sans oublier des ouvrages hydrauliques, de drainage, et de sécurité.
Réduction des coûts, cible en ligne de mire
En rappel, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, réceptionnait, le 25 octobre 2019, les « travaux de bouclage des ornières et de nids de poule sur la route Edéa-Kribi ». Le projet a été réalisé par la Brigade nationale des travaux en régie (BNTR). Cette unité, créée lors de la réorganisation du ministère des Travaux publics en août 2018, matérialise un changement de cape dans la politique gouvernementale de construction et d’entretien des routes, guidé par la volonté de réduire les délais et coûts de réalisation.Pour l’’exercice, près de 300 nids de poule sur l’axe Edéa-Kribi soit 103 kms ont été bouchés en 62 jours pour un coût de 101,84 millions de FCFA. «Certaines entreprises, pour les mêmes travaux, demandaient plus d’un milliard de nos francs», précise-t-on au Mintp. Sur la foi de ces déclarations, la réalisation en régie aurait donc permis de réduire de 90% le coût du projet.
Cette volonté de maitriser les coûts des projets est notamment dictée par un contexte de rareté de ressources alors même que les besoins sont croissants. Selon le rapport annuel 2018 du Fonds routier, les ressources dépensées pour l’entretien des routes sont, par exemple, tombées de 63 milliards de FCFA en 2013 à 35 milliards en 2017.
Depuis sa création, il y a un peu plus d’un an, la BNTR est progressivement dotée d’équipement et de matériel de génie civil. La dernière acquisition remonte au mois de mai dernier. Il s’agit d’une micro-centrale à enrobés tièdes (Blow Patcher). C’est grâce à cette machine, qui fabrique des enrobés bitumeux utilisés pour le revêtement des routes, que les travaux réceptionnés par le ministre Nganou Djoumessi ont pu être réalisés.
L’entretien du matériel reste cependant un défi. Malgré une convention signée avec le Matgenie pour la cause, certains équipements nouvellement acquis sont déjà immobilisés et nécessitent une réparation. Il est d’ailleurs nécessaire que le coût d’acquisition du matériel et de son entretien soit connu pour mieux évaluer la pertinence du choix du gouvernement camerounais.
Source : MINTP
Marketing international : Le Rwanda à la vitesse de l’éclair
Le pays de Kagame vient de conclure un accord de sponsoring avec le Paris Saint-Germain afin de promouvoir le tourisme rwandais.
Le Rwanda matérialise l’intellignce économique Pour les 3 prochaines années, Neymar Jr, Kylian Mbappe ou encore Marco Verratti vont arborer l’écriteau «Visit Rwanda». Cette inscription sera également diffusée dans l’enceinte du Parc des Princes (stade parisien) lors des rencontres de football. L’équipe féminine du PSG sera aussi mise à contribution. Évalué entre 8 et 10 millions d’euros, ce sponsoring fait du Rwanda un sponsor premium du PSG, au même titre que la firme française d’automobile Renault. Outre la diffusion de l’écriteau, le contrat prévoit la distribution d’une sélection de thé rwandais au Parc des Princes les soirs de match. Il prévoit en outre l’organisation d’une «semaine du Rwanda» à Paris, au cours de laquelle sera mise en avant une sélection de produits «Made in Rwanda». Des joueurs du PSG seront également envoyés dans le pays, pour visiter les différentes attractions touristiques et en faire la promotion sur les réseaux sociaux.
Gains
Dans une déclaration après l’officialisation du partenariat, la directrice exécutive et chef de la direction du Rwanda Development Board (Conseil de Développement du Rwanda) a indiqué: «Nous investissons une partie de nos recettes touristiques dans des collaborations stratégiques telles que celle avec Paris Saint-Germain, car nous comprenons leur effet positif sur la perception globale du pays».En mai dernier, le Rwanda a signé un accord de sponsoring et de promotion du tourisme avec le club de football anglais Arsenal. Le tourisme a rapporté 380 millions de dollars au Rwanda en 2018, a annoncé la Banque centrale le mois dernier, et devrait rapporter 405 millions de dollars cette année. Il devrait gagner 800 millions de dollars d’ici 2024, principalement grâce aux conférences et aux touristes haut de gamme qui marchent avec des gorilles.
Effet domino
Depuis la soirée du 4 décembre 2019, le hashtag #VisitRwanda bat des records sur Twitter, au point de devenir l’un des plus célèbres au monde. Toute chose qui contribue à créer de l’activité et des visites sur les pages touristiques du Rwanda sur les réseaux sociaux. Le Paris Saint-Germain et le club londonien Arsenal développent chaque année leur marque (notoriété, fans, vente de maillot, etc.) à travers le monde. Les deux clubs jouent des compétitions européennes qui sont les plus regardées dans le monde (Champions League et Europa League). À cela s’ajoute le fait que la English Premier League est le championnat le plus regardé dans le monde.En termes clairs, en se développant et se déplaçant à travers le monde, les clubs vont promouvoir et développer la marque «Rwanda». Une simulation du Rwanda Development Board démontre que le contrat avec le PSG pourrait, sur 5 ans, doubler les chiffres des gains et recettes touristiques.
Rwanda Model
Le modèle rwandais inspire de plus en plus en Afrique, de par son audace, sa séduction et sa singularité. Le pays se positionne comme la Suisse de l’Afrique, avec des valeurs qui sont bien différentes du modèle de la révolution industrielle. En misant sur les services, la gouvernance et l’attractivité internationale, le Rwanda fait de l’économie du savoir son avantage comparatif. Le pays séduit dans des indicateurs de gouvernance, notamment la parité homme-femme et l’inclusion. Il mise sur la technologie et le tourisme. Avec un leadership toujours plus offensif, le charme rwandais qui en découle provoque le déplacement des décideurs économiques et politiques, qui jettent leur dévolu sur Kigali pour l’organisation des conférences internationales notamment. La trajectoire sera certainement toujours plus brillante!Zacharie Roger Mbarga
Soudan-USA
Premier signe d’apaisement
Khartoum et Washington s’échangeront à nouveau les ambassadeurs après 23 ans de gel de la coopération diplomatique.
Il aura finalement fallu qu’Omar El Béchir soit déchu et qu’un libéral dirige le pays pour que le Soudan soit à nouveau fréquentable pour l’administration américaine. Cette pâque survient près d’un quart de siècle après la rupture des échanges diplomatiques et un long embargo qui empêche le pays de communiquer avec les partenaires internationaux.
Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, a indiqué dans un communiqué qu’un ambassadeur américain va prochainement être nommé à Khartoum. En vertu de la réciprocité diplomatique, Khartoum va rouvrir sa mission diplomatique à Washington.Ouverture
La mise sur liste noire du Soudan comme un des pays soutenant le terrorisme entrave les investissements extérieurs en direction du pays. Le gouvernement américain a récemment dit être prêt à envisager de tourner cette page si des progrès suffisants étaient réalisés au Soudan, tout en soulignant que le processus prendrait un certain temps. Il s’agit notamment de la transparence financière dans le secteur de la sécurité et la conclusion d’un accord avec les familles des victimes des attentats contre les ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie.Le dénouement permettrait au pays d’exister à nouveau dans les relations économiques internationales. Cela lui permettra, comme indique l’Union africaine, de «renforcer sa transformation structurelle».
Plaidoyer
Depuis sa nomination comme Premier ministre du Soudan, l’économiste et ancien secrétaire exécutif adjoint de la CEA, Abdallah Hamdok, a engagé un processus de réformes associées à un lobbying international afin de réussir le retrait de son pays de la liste noire des américains. Le nouveau gouvernement qu’il dirige est engagé sur plusieurs fronts: réformes démocratiques, tentative de paix avec différents groupes rebelles, mais aussi relance de l’économie confrontée à une crise aiguë. Voilà pourquoi le 4 décembre dernier, en effectuant une visite historique aux États-Unis d’Amérique, le Premier ministre soudanais a rencontré le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin. Au département d’État, il a été reçu par le numéro trois de la diplomatie américaine, David Hale. Il a également fait un lobbying au parlement où il a échangé avec le président de la commission des affaires étrangères américaine de la Chambre des représentants.ZRM
Leadership africain
Akinwumi Adesina est l’homme de l’année
Le président de la Banque africaine de développement (Bad) succède au chef d’État rwandais au prix d’Africain de l’année.
En reconnaissance de son leadership audacieux et de l’innovation du Forum africain d’investissement, Dr Akinwumi Adesina a été, le 5 décembre dernier, plébiscité par les chefs d’entreprises et autres opérateurs économiques. Cette neuvième édition du prix, organisée par l’Association africaine des chefs d’entreprises, en collaboration avec CNBC Africa, a porté son dévolu sur le patron de la Bad en fin de mandat, du fait de sa contribution à l’optimisation de l’économie africaine.
Témoignage
«C’est en effet un grand honneur», a déclaré Akinwumi Adesina lors d’un dîner de gala exclusif au Sandton Convention Center à Johannesburg, au cours duquel les prix ont été annoncés. Adesina a ajouté qu’il était ravi de suivre les traces de son «grand frère», le président rwandais Paul Kagame, qui a remporté le prix en 2018. «Ma passion est de servir le peuple africain», a déclaré le lauréat.Faits
L’Africa Investment Forum a été un pionnier dans l’inclinaison des investissements sur le continent. La deuxième édition du Forum, qui s’est tenue à Johannesburg en Afrique du Sud, s’est achevée le 13 novembre. Plus de 2000 délégués y ont pris part, et l’intérêt des investisseurs s’élève à 40,1 milliards de dollars, contre 37,1 milliards de dollars l’année précédente. L’événement a été suivi par une kyrielle d’investisseurs, de chefs d’entreprise, des représentants du gouvernement, dont David Makhura, Premier ministre de la province de Gauteng, qui a prononcé le discours d’ouverture.Dans les autres catégories des prix 2019, le cofondateur nigérian de Kobo 360, Obi Ozor, a remporté le prix du jeune chef d’entreprise de l’année. Le PDG de Naspers Afrique du Sud, Phuthi Mahanyele-Dabengwa, a remporté le prix de la femme d’affaires de l’année. Tandis que Nedbank a remporté le prix de la société de l’année.
ZRM
Affaires : La transformation des BVS se poursuit.
Depuis 2016, le groupe spécialisé dans la fabrication des boissons alcoolisées et jus de fruits naturels est lancé dans une dynamique de développement.
Déterminé à faire de son Groupe un acteur majeur dans le domaine de la distribution des boissons, vins et spiritueux, Guillaume SARRA a commencé par implanter dans la zone industrielle de Douala-Bassa, une usine aux standards internationaux. Depuis 2017, la structure produit des boissons dont les marques se sont rapidement imposées sur le marché camerounais. Au-delà des jus naturels, la gamme comprend le Compal, les vins Paul Arras, Vieux Papes, Chevalier de Saint Aulaire et Mimbo, ainsi que le whisky impérial Blue.
Afin de consolider cet investissement dont le montant total s’élève à près de 17 milliards de FCFA en 3 ans, le CEO du groupe a décidé dès le 1er Octobre 2018 de passer à la vitesse supérieure. C’est ainsi qu’il fait appel à l’expertise et à la compétence de Stéphane K. Soumahoro, un transfuge de Chevrontexaco Cameroun et de Tradex. Dès lors, il lui est confié un nouveau challenge loin des groupes pétroliers : la direction générale de BVS Distribution Cameroun dont il réussira le lancement des activités début 2019. Stéphane K. SOUMAHORO est désormais à la tête de BVS Cameroun, où il pilote une équipe de 200 professionnels Camerounais, avec un périmètre qui couvre également le Tchad et la Centrafrique.. « Notre objectif est de nous implanter durablement dans les usages de nos clients et d’être reconnus comme une entreprise de premier rang dans le secteur des boissons, vins et spiritueux en Afrique. Nous y travaillons sans relâche », affirme-t-il.
Au vu des performances réalisées au bout d’un an à la tête de cette entité, Guillaume Sarra décide désormais de lui remettre les clés de BVS au Cameroun. Sa vision est claire : il s’agit pour lui de « s’entourer des meilleurs pour devenir le meilleur ».
Pour Stéphane K. Soumahoro, cette nouvelle mission constitue un challenge pour lequel il se sent honoré. Conscient de la confiance placée en lui par Mr et Mme SARRA, il se dit déterminé à déployer tous les efforts nécessaires pour atteindre et consolider l’ambition du groupe BVS ; Il s’agit de fournir un service innovant et dynamique pour mettre à la disposition du grand public au Cameroun et en Afrique, une offre de produits de qualité à des prix attractifs.
Il faut préciser que Stéphane K. Soumahoro est Ivoirien naturalisé Camerounais depuis 2007 par le biais du mariage.
Alain Biyong
Le terrorisme et la piraterie maritime s’accentuent dans l’espace CEEAC
Le rapport du secrétaire général de l’Onu sur la situation en Afrique centrale et les activités du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale identifient deux menaces principales à la sécurité de la sous-région: le terrorisme mené par Boko Haram et la piraterie dans le golfe de Guinée.
Entre le 1er juin et le 30 septembre, 130 attaques de Boko Haram ont causé la mort de 98 civils au Cameroun. Au Tchad, 25 faits de même nature ont fait 22 victimes civiles. Une situation qui a contraint le gouvernement tchadien à rétablir certaines mesures de sécurité, notamment l’interdiction de la pêche et la fermeture des marchés dans les zones frontalières. Le fait est que la secte Boko Haram opère de manière diverse et impromptue.
Ce sont parfois des affrontements violents contre les soldats. Le 10 juin à Darak (Cameroun), 15 soldats camerounais sont tombés. Le 21 juin, des affrontements près de Ngouboua (Tchad) ont entrainé la mort de 11 soldats tchadiens. Le 13 août, une femme kamikaze a tué six personnes, dont un soldat, dans cette même région. Les mines terrestres ont été de plus en plus utilisées dans les attaques perpétrées. Le 17 septembre, un soldat tchadien a été tué en roulant sur une mine à proximité de Kaïga Kindjiria.
La criminalité maritime en Afrique centrale, en particulier la piraterie, est restée un obstacle majeur à la sécurité et au développement durable des zones côtières. Selon le Bureau maritime international, les enlèvements et les prises d’otages dans le golfe de Guinée représentaient plus de 80 % des actes de piraterie commis dans le monde. Les groupes armés qui agissent en mer ont amélioré leurs compétences techniques et leur capacité à opérer loin des côtes. Les attaques commises étaient souvent associées à des enlèvements contre rançon, ce qui suggère un resserrement des liens avec la criminalité organisée.
Zacharie Roger Mbarga
Développement du capital humain : L’option de la mise en réseau des systèmes éducatifs
Construire une communauté économique c’est aussi donner une profondeur à l’interconnexion du système éducatif. L’infrastructure éducative, dans un contexte de renforcement de l’intégration régionale (économique, commerciale, sociale), se veut le socle de l’édification d’une conscience communautaire. Cette dernière constitue la racine nourricière de la dynamisation du processus d’intégration régionale.
L’Afrique centrale en général, et la Cemac en particulier, est justement dans cette phase de grands travaux, en vue d’optimiser le processus d’intégration dans les communautés. Les récentes et futures assises de haut niveau sur l’intégration en Afrique centrale cachent mal la recherche effrénée de la réalisation de ce dessein. Une stratégie de développement devant leur assurer un brassage plus intense des populations, une croissance plus robuste, une plus grande construction d’infrastructures, une productivité satisfaisante du secteur productif et un meilleur niveau de vie des populations. Dans cette matrice d’ambitions, la rationalisation et l’imbrication des systèmes éducatifs constituent un levier déterminant.
Dans l’écosystème éducatif sous-régional, l’interopérabilité des systèmes scolaires, universitaires et professionnels est très faible. Cette situation rend les curricula de formation divergents, obérant les chances de continuité des cursus dans la mobilité estudiantine.
Un coup de pied dans ce bol de spaghetti d’un autre genre. Le Fugec/Fugepac propose de mettre en réseau la formation dans la sous-région. Votre hebdomadaire vous propose de découvrir cette solution d’intégration sociale.Créer un marché du savoir faire et le mettre en réseau L’ambition de la coalition des écoles, universités et instituts professionnels de la Cemac est d’interconnecter les opportunités et expériences de formation.
La résolution d’une partie du déficit en personnel qualifié dans les entreprises des pays de la Cemac passe par la mise en relation des acteurs et des offres. C’est le pari que fait le Forum des universités et grandes écoles du Cameroun (Fugec). Rendue à sa deuxième édition, l’initiative du Camerounais Armand Claude Abanda a permis aux institutions universitaires du Cameroun et des pays hôtes (Tchad et Gabon) de vulgariser leurs offres de formation.
À Libreville (Gabon), pour cette deuxième édition qui s’est tenue le 27 novembre, le Cameroun a présenté ses formations en Diplomatie, en Sciences halieutiques, en Sciences médicales, en Industries minières, en Sciences vétérinaires, en Génie biologique et Environnement, en Énergies renouvelables, en Administration publique, en formation professionnelle de pilote de ligne et de personnel hautement qualifié d’aviation, en Hôtellerie et Arts culinaires, en Agro-pastorale, en Ingénierie d’affaires, en Design industriel, en Commerce et Gestion, en Informatique et Télécommunications, en Tourisme, en Culture et Langue. Tout ceci, devant 4 000 élèves, étudiants et professionnels gabonais venus découvrir l’offre camerounaise. Le Gabon s’est illustré avec la participation d’une trentaine de Lycées et collèges, d’une vingtaine d’universités et IPES.
La première édition, qui s’est tenue à N’Djamena au Tchad, a connu la participation d’une quinzaine d’universités et grandes écoles camerounaises, avec plus de 3000 élèves et étudiants issus de 25 institutions tchadiennes venus découvrir l’offre camerounaise.Régionalisation
Le passage du Fugec eu Fugepac (Forum des universités et grandes écoles professionnelles d’Afrique centrale) participe d’une volonté de rendre accessible toutes les formations disponibles aux élèves et étudiants. Ces derniers pourront ainsi suivre des curricula adaptés aux besoins en compétences des États, des organisations et des entreprises.
Le Fugepac pourrait également être une solution à l’interopérabilité des institutions de formation. Il s’agit de la possibilité offerte à un apprenant de terminer une année de formation ou un cycle de formation dans un pays autre que celui où il a été entamé. Cela suppose une certaine harmonisation des programmes de formation et la transférabilité des unités d’enseignement.Le Fugepac aura des bureaux nationaux dans les pays chargés de donner plus de profondeur au projet à travers l’adhésion des institutions de formations à la plateforme et au forum. C’est un préalable à l’intensification de la coopération universitaire dans la sous-région. Cette coopération est un levier essentiel dans le chantier de la construction d’une communauté économique. La Cemac doit réduire son niveau d’exportation des devises. Les études à l’extérieur y contribuent. Avec davantage de ressortissants en formation dans les pays de la communauté, les transferts d’argent entre les pays vont augmenter, permettant un réinvestissement.
Somme toute, le Fugec est un projet intégrateur qui, au-delà de la formation des cadres, permettra de réduire la méfiance et éliminer la peur de l’envahissement à travers le brassage.
Défis
Toutefois, des défis subsistent, au rang desquels, les conditions de séjour. Dans la Cemac, la libre circulation octroie 90 jours uniquement à un ressortissant de la communauté dans un pays. Passé ce délai, le ressortissant est dans l’obligation de disposer d’un titre de séjour. Il y a donc une nécessité d’évoluer vers le libre établissement.Le second chantier, qui est un défi, est l’édification d’un système sous-régional de bourses. Il serait utile dans la facilitation des études pour des ressortissants dans un pays de la communauté.
Résolutions à l’issue de la 2e édition du Forum des universités et grandes écoles du Cameroun (Fugec)
Le 27 novembre 2019, le comité d’organisation a formulé 5 résolutions afin d’atteindre de manière efficiente et efficace les objectifs originels de la plateforme mise sur pied par le Camerounais Armand Claude Abanda (PCA d’IFTIC-Sup).
Il s’agit de:1- L’intégration des offres de formation de l’ensemble des pays d’Afrique centrale dans le prochain forum (en République du Congo), et à terme, les offres de tous les pays africains;
2- La création d’un bureau national dans chaque pays d’Afrique centrale en charge entre autres, du suivi et de l’accompagnement des élèves et étudiants candidats aux études dans la sous-région;
3- La tenue de la 3e édition du Fugec en République du Congo. À cet effet d’ailleurs, Son Excellence Madame l’Ambassadrice du Cameroun au Gabon, Ngaeto Zam Édith Félicie Noëlle épouse Ondoua, a transmis les documents y relatifs à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Congo au Gabon, Pierre Nzila;
4- Un mandat donné au président exécutif du Fugec, Armand Claude Abanda, de saisir les autorités congolaises compétentes en vue de la tenue de la 3e édition du Fugec en 2020;
5- Un mandat donné au président exécutif de Fugec de solliciter le très haut patronage du président de la République du Congo, S.E M. Denis Sassou Nguesso, pour la 3e édition du Fugec.
Et la principale recommandation a été le changement de dénomination du Fugec en Fugepac, à savoir «Forum des universités et grandes écoles professionnelles d’Afrique centrale», dans l’optique d’épouser la vision des chefs d’État d’Afrique centrale, relative à la création des projets intégrateurs.
Armand Claude Abanda Identifier et répertorier auprès des entreprises publiques, parapubliques et privées, les besoins en formation pour accompagner les formations indispensables au développement des compétences des citoyens de l’ensemble des pays de la sous-région
L’expert, opérateur économique et promoteur de projet éducatif dans le domaine des TIC, est porteur d’une solution d’intégration pour le développement du capital humain dans la sous-région. Il conjugue les mutations, les ambitions et les projections du Forum des universités et grandes écoles du Cameroun dans la sous-région.
Une plateforme numérique de gestion automatisée de l’offre de formation sous-régionale et de mobilité des enseignants et étudiants sera mise en place
M. Armand Claude Abanda, vous êtes le promoteur du Fugec, entendu Forum des universités et grandes écoles du Cameroun. La deuxième édition vient de se tenir à Libreville au Gabon. Précisément, quels étaient les objectifs et quels en sont les résultats?
Je vous remercie de l’opportunité que vous me donnez de communiquer sur la 2e édition du Fugec, qui s’est tenue à Libreville le 27 novembre dernier. Les objectifs étaient de faire connaitre à tous les élèves, étudiants, parents, chefs d’établissements scolaires du secondaire et du supérieur du Gabon et de la sous-région, ainsi qu’aux conseillers d’orientation, toutes les offres d’études, de formation et recherche au Cameroun et dans la sous-région, de multiplier les partenariats et les échanges entre les universités et les grandes écoles du Gabon et du Cameroun, et enfin de contribuer au renforcement des compétences des professionnels du Gabon par les formations continues au Cameroun.Les résultats ont été au-delà de nos attentes. Nous avons eu la participation de 25 universités et IPES camerounais, la participation d’une trentaine de lycées et collèges, d’une vingtaine d’universités et IPES gabonaises et la participation d’environ 4 000 élèves, étudiants et professionnels gabonais.
L’offre de formation supérieure du Cameroun est souvent identifiée comme un avantage comparatif et une dimension de son leadership en Afrique centrale. Comment le Fugec s’insère-t-il dans cette dynamique?
Pour apporter sa pierre à ce bel édifice, le Fugec entend inciter les promoteurs à élargir les gammes d’offres de formation, et par son mécanisme rigoureux de sélection, amener les institutions à correspondre aux standards internationaux. À cet effet, une plateforme numérique sera mise en place pour une gestion automatisée, non seulement de l’offre de formation sous-régionale, mais également la mobilité des enseignants et étudiants.L’une des résolutions de cette deuxième édition c’est la mutation du Fugec en Fugepac «Forum des universités et grandes écoles professionnelles d’Afrique centrale». Quelle en est l’ambition?
Le Comité exécutif a opté pour le changement de dénomination du Fugec en Fugepac dans l’optique d’épouser la vision des chefs d’État d’Afrique centrale relative à la création des projets intégrateurs, lors du dernier sommet des chefs d’État qui s’est tenu à Yaoundé.Les pays de l’Afrique centrale font face à des défis structurels, parmi lesquels l’alignement des formations au marché de l’emploi, la disponibilité d’un capital humain capable de fournir l’ingénierie dans des secteurs à forte valeur ajoutée tels que l’industrialisation. Comment le Fugepac entend-il se positionner pour répondre à cette équation?
Le Fugepac entend identifier et répertorier auprès des entreprises publiques, parapubliques et privées, les besoins en formation pour accompagner les formations indispensables au développement des compétences des citoyens de l’ensemble des pays de la sous-région.Les pays de la Cemac ont réussi à mettre sur pied une certaine mobilité estudiantine à travers un règlement communautaire qui institue les mêmes droits universitaires pour tous les ressortissants de la sous-région dans les établissements publics universitaires. Toutefois, la coopération universitaire reste un grand défi. Le Fugepac entend-il apporter une contribution pour optimiser la coopération universitaire?
Dans l’optique d’optimiser la coopération universitaire, le Fugepac a pour ambition de faciliter la conclusion des accords de partenariat entre les universités et grandes écoles d’Afrique centrale. Le but est d’étoffer le réseau Fugepac et de participer de manière effective au rayonnement de l’intégration sous-régionale; d’encourager, dans la mesure du possible, les offres de bourses au bénéfice d’étudiants à destination des pays membres du réseau Fugepac.La troisième édition du Fugec (et la première édition du Fugepac) se déroulera probablement à Brazzaville au Congo. Quels en sont les enjeux et comment vous y préparez-vous?
La première édition du Fugepac doit effectivement se tenir en 2020 à Brazzaville au Congo. Les enjeux sont non seulement d’avoir un plus grand nombre de participants et de visiteurs que lors des deux premières éditions du Fugec, mais également que les offres de formation soient celles de l’ensemble des pays d’Afrique centrale.Pour y arriver, nous nous appuierons sur les bureaux nationaux qui sont en train d’être créés dans chaque pays d’Afrique centrale. Ces derniers seront chargés, non seulement, de susciter et d’encourager la participation des établissements scolaires, universitaires, professionnels et des entreprises publiques et privées de leurs pays respectifs au Fugepac, mais également du suivi et de l’accompagnement des élèves et étudiants candidats aux études dans la sous-région. Dans la mesure du possible, nous allons proposer à S.E. Monsieur Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo, d’en assurer le très haut patronage.
Au regard des données et indicateurs que vous dégagez du Fugec 2019, comment appréciez-vous la réceptivité du concept par les hôtes?
Ce fut une véritable réussite. Les autorités gabonaises se sont entièrement approprié le concept. Le gouvernement camerounais, à travers une infrastructure administrative et diplomatique rompue à la tâche, nous a facilité le processus. Je voudrais profiter pour adresser mes sincères remerciements à toutes les personnes qui, de près ou de loin, se sont impliquées pour que le Fugec Gabon soit un véritable succès. Je citerais entre autres le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur du Cameroun, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et du Transfert des technologies du Gabon, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Gabon au Cameroun, le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon, les universités et grandes écoles camerounaises et de la sous-région qui ont accepté de faire le déplacement de Libreville, les chefs d’établissement du Gabon et les milliers d’élèves et étudiants venus découvrir les offres présentées, et les médias.Je voudrais tout particulièrement remercier Son Excellence Madame l’Ambassadrice du Cameroun au Gabon, qui s’est particulièrement impliqué dans la préparation du Fugec Gabon. Nous lui devons ce succès pour avoir mobilisé ses équipes afin de garantir le succès de cette activité. Un merci particulier aussi au point focal Fugec au Gabon, Monsieur Christian Gaillard Obame.
Interview réalisée par
Zacharie Roger MbargaFusion Ceeac-Cemac
Vers une union douanière à 11 États
La validation des instruments techniques se fait à Yaoundé au cours d’un atelier régional.L’Afrique centrale devient un territoire douanier unique. La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) auront un tarif extérieur commun et un code des douanes uniques. Ces deux instruments (tarif extérieur commun et code des douanes) seront examinés à Yaoundé du 9 au 13 décembre, lors d’un atelier régional qu’organise le Comité de pilotage de la rationalisation des Communautés économiques régionales d’Afrique centrale (Copil/Cer-Ac).
Tricotage
Le comité technique sur les questions économiques et commerciales du Copil/Cer-Ac devra finaliser l’affectation des lignes du tarif dans les différentes bandes du tarif extérieur commun (Tec) pour les 11 chapitres restants. En outre, il formulera des recommandations pour une mise en œuvre bénéfique de cet instrument majeur de l’union douanière. L’Afrique centrale a donc choisi de passer de 4 catégories de taux à 5: intrants agricoles et biens essentiels (0 %), biens de première nécessité, matières premières et biens d’équipement (5 %), produits intermédiaires (10 %), biens de consommation courante et autres produits finis (20 %) et produits sensibles (40 %).L’atelier de Yaoundé fait suite aux deux précédentes assises de septembre 2018 et mai 2019. Ils ont organisé la nouvelle nomenclature du tarif extérieur commun de la communauté économique nouvelle à venir. Ils ont notamment validé 86 chapitres du Tec sur les 97.
Pour ce qui est du code des douanes Ceeac/Cemac, les négociations ont abouti à la validation de sa structure générale. Les pays devront mener des négociations sur différents pans dont entre autres l’identification harmonisée de la valeur en douanes. Cette activité prendra 3 jours sur les 5 prévus. C’est dire l’intérêt que revêt la question. Les négociations seront menées par les 22 experts en provenance des 11 États membres de la Ceeac et de la Cemac, à raison de deux experts par pays. Les deux communautés économiques régionales (Ceeac et Cemac) enverront 2 experts chacune. Partenaire technique du processus de rationalisation, le bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique enverra un expert. La Banque africaine de développement (Bad), en sa qualité de partenaire financier, enverra un expert.
Leadership
La rationalisation des Cer d’Afrique centrale connait une étape importante, puisque c’est la seconde phase du processus d’intégration (union douanière) qui est fusionnée. Les deux communautés ont déjà une zone de libre-échange unique, après la fusion des tarifs préférentiels généralisés.Le Cameroun, à travers la présidence dédiée à la rationalisation confiée au président Paul Biya par ses pairs, poursuit son œuvre de refondation de l’intégration en Afrique centrale. La dynamique de rationalisation des Communautés économiques régionales de l’Afrique centrale permet désormais d’entrevoir le squelette de la communauté attendue en 2023. Une esquisse de l’armature institutionnelle de la nouvelle communauté, fruit de l’étude du cabinet Carletas, a été présentée aux hauts responsables du cadre de concertation et de coordination du Copil à Yaoundé, le 10 juillet 2018.
Cette première mouture montre une Cer bâtie sur cinq institutions, à savoir: la Conférence des chefs d’État, le Conseil des ministres (de l’intégration), le Parlement, la Commission et l’organe judiciaire (subdivisé en cour judiciaire et en cour des comptes). Cette ossature offre à la Commission le statut d’organe exécutif. Composée de 11 commissaires, soit un par pays, la commission sera appuyée par plusieurs institutions spécialisées. Ainsi, contrairement au processus en vigueur dans la Cemac, les comités ministériels seront considérés comme des institutions spécialisées, notamment sur les questions économiques, monétaires, sécuritaires, agricoles, numériques…
Zacharie Roger Mbarga
Lutte contre la corruption au Cameroun : La morale, grande absente
De toutes les pistes d’éradication du fléau, le retour aux bonnes mœurs ne sont pas intégrées dans l’arsenal de méthodes des acteurs.
Au Cameroun, corruption et délits apparentés ont pris une proportion importante depuis quelques années. Le pays a une très mauvaise image en matière de lutte contre la corruption et figure d’ailleurs parmi les pays les plus corrompus au monde, selon le classement annuel de l’ONG Transparency International. Les derniers rapports du Global Financial integrating montrent que le Cameroun a perdu entre 2000 et 2015 près de 6% de son PIB. Dans leurs analyses, uns déplorent que le phénomène se substitue à une vision en termes d’« inégalités » et la disqualifie.
D’autres s’interrogent sur son caractère spécifiquement national. Presque tous s’entendent à dénoncer le caractère généralisé du fléau. À la faveur des journées internationales de lutte contre la corruption et des droits de l’Homme à Yaoundé, les 9 et 10 décembre 2019, le Centre régional africain pour le développement endogène et communautaire (CRADEC) a voulu se démarquer de tous les nombreux questionnements en plaçant sa focale sur le processus de construction collective de la corruption, plus que sur les phénomènes auxquels elle peut renvoyer ou sur les lignages théoriques dont elle serait le résultat.
Retour aux valeurs
Et voilà décliné le sens du dialogue citoyen auquel ont participé plusieurs représentants des institutions publiques, associations de la société civile et partenaires au développement. Thème discuté : « protection de la fortune publique et promotion du développement, la paix et la sécurité ». Pendant les discussions, les participants ne se contentent pas de désigner des actes mais ils exposent surtout les solutions de leur éradication. À en croire Bruno Mvondo (chef traditionnel), l’approche et la crainte des valeurs est un exercice dont il faut restituer le sens. « Remarquons qu’un examen attentif de ces matériaux ne laisse aucun doute sur l’importance de la dimension culturelle dans les phénomènes étudiés », explique le dignitaire.
Pour aller dans le même sens, Jean Mballa Mballa rappelle, en parlant de construction de la corruption, que sa forme et son objet sont des enjeux qui existent avant que des enquêtes, des jugements et des institutions ne les encadrent et leur confèrent une quasi-immanence. Selon le directeur exécutif du CRADEC, « le cortège de notions qui gravite autour d’un récit de la corruption comme facteur explicatif de désordres sociaux et politiques et comme espace de mise en œuvre de mesures de correction, doit au moins être introduit ». « L’introduction d’autres thèmes plus récents (gouvernance, démocratie) mais aussi l’énonciation, ténue, puis répétée et dispersée, de la corruption comme intrinsèque à la pratique sociale mais aussi à l’organisation de la société, cernent peut-être davantage l’enjeu et l’objet », ajoute-t-il.
Bobo Ousmanou