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Archives des MINPOSTEL - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : MINPOSTEL

  • Minette Libom Li Likeng: «Sachez que vous êtes surveillés»

    Minette Libom Li Likeng: «Sachez que vous êtes surveillés»

    En direction des jeunes utilisateurs des réseaux sociaux à des fins malveillantes au Cameroun, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) répercute la mise en garde du gouvernement.

    À en croire la Minpostel, en plus des domaines les plus connus, les activités de renseignement se déploient sur la toile. Entendue comme un espace transversal qui touche tous les champs de l’activité sociale, le cyberespace est devenu un lieu stratégique où se renouvellent des opérations d’influence politique, mais aussi d’espionnage, de sabotage, de déstabilisation, de cybercriminalité, d’entrave et de manipulation… «C’est un espace de liberté. Mais cette liberté est régulée. Sachez que vous êtes surveillés», avertit Mme Minette Libom Li Likeng. «Dans le domaine de la régulation, l’ANTIC, dont la principale mission est la lutte contre la cybercriminalité, travaille aux côtés des autres structures de l’État que sont le SED, la DGSN et la DGRE». S’il était encore permis d’en douter, la Minpostel l’apprend aux jeunes issus d’établissements d’enseignement supérieur de la ville de Yaoundé d’établissements d’enseignement supérieur de la ville de Yaoundé. Ce 8 février 2023, elle profite de la cérémonie de lancement des sessions de formations à l’ intention des pairs éducateurs dans l’utilisation responsable des réseaux sociaux pour rappeler qu’avec le développement massif de l’Internet au Cameroun, le gouvernement dispose déjà d’une stratégie gouvernementale de lutte contre la cybercriminalité dont l’objectif est de bâtir un cyber espace sûr et résilient . «La mise en œuvre de cette stratégie a permis par ailleurs de renforcer le dispositif légal et réglementaire, avec notamment une loi sur la cybersécurité très dissuasive et sévère contre les cybercrimes, y compris la désinformation. Elle a également permis de développer des infrastructures de cybersécurité en vue de la prévention, la détection et la neutralisation des menaces qui pèsent sur les réseaux et les systèmes d’information», détaille Mme Minette Libom Li Likeng

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Minette Libom Li Likeng: « la modernisation de la météorologie rentre dans la stratégie de l’économie numérique »

    Minette Libom Li Likeng: « la modernisation de la météorologie rentre dans la stratégie de l’économie numérique »

    L’intégralité du discours du ministre des Postes et Télécommunications à l’occasion de la rétrocession des équipements technologiques et des applications relatifs à la modernisation de la météorologie nationale jeudi.

    C’est un immense plaisir et un honneur pour moi, de prendre la parole ce jour, à l’occasion de la cérémonie de rétrocession officielle des équipements technologiques et applications numériques, relatifs à la modernisation de la météorologie au Cameroun. Plaisir, parce que la cérémonie de ce jour est la démonstration éloquente de l’impact du numérique dans le développement de la société. Honneur, parce que nous assistons aujourd’hui, à une étape fondamentale du processus de modernisation de la météorologie nationale, engagé par le Gouvernement, sur Très Hautes Prescriptions du Président de la République.

    Je voudrais donc, en ce début de propos, exprimer mes sentiments de profonde gratitude. A tous les membres du Gouvernement qui, malgré des
    contraintes calendaires, sont venus vivre ces moments de synergie gouvernementale. A toutes les personnalités et autres participants à cette rencontre, de leur intérêt pour la transformation numérique du Cameroun. Je ne saurais clore ces moments de reconnaissance, sans exprimer ma gratitude toute particulière à Monsieur le Ministre des Transports, pour sa présence ce jour, et en cette mémorable circonstance, pour toutes les synergies développées entre nos deux départements ministériels, dans la mise en œuvre de ce projet dont nous célébrons aujourd’hui, l’aboutissement de la première phase. Distingués Personnalités, Mesdames et Messieurs La cérémonie qui nous rassemble ici dans les locaux de la station météorologique de Yaoundé ville, concerne le projet de modernisation du système national de collecte, de traitement et d’archivage des données météorologiques, mené en liaison avec le Ministère des Transports.

    L’objectif général du projet est de renforcer la collecte et la fourniture des données et informations météorologiques, en vue de réduire substantiellement les effets négatifs des catastrophes d’origine météorologique en utilisant les nouvelles technologies de l’information et
    de la communication. De manière pratique, il s’agit :
    – De disposer d’un système national moderne de collecte et de traitement des données météorologiques ;
    – D’optimiser la production des informations et prévisions de qualité en vue de l’assistance météorologique aux secteurs socio-économiques tributaires du Temps et du Climat (protection civile, agriculture, travaux publics, transport, santé, aménagement du territoire, gestion des ressources en eau, énergie, tourisme…) ;
    – D’améliorer la diffusion des informations et prévisions météorologiques, en vue de l’établissement de véritables systèmes d’alertes précoces, pour un
    développement durable et résilient. Et dans cette optique, les prestations réalisées par l’entreprise adjudicataire, sur financement du Fonds Spécial des Télécommunications concernent:

    – l’acquisition et l’installation des équipements météorologiques à savoir 06 stations automatiques synoptiques destinées à Yaoundé-ville, Batouri, Guider, Koundja, Ebolowa, Tiko ainsi qu’une station de radiosondage ;
    – l’analyse, la modélisation, la conception et le développement de 04 applications informatiques de gestion des données et de diffusion des informations météorologiques, ainsi qu’une interface Web ;
    – la formation des personnels chargés de l’exploitation et de la maintenance des équipements météorologiques ainsi que l’administration des applications informatiques.
    Ce projet, dès la mise en œuvre de sa première phase, permettra de renforcer la collecte et le traitement des données météorologiques, grâce à utilisation des techniques modernes basées sur les TIC. Il s’agit donc ici, d’un marqueur essentiel des avantages de l’utilisation du numérique, dans la modernisation des processus et fonctionnements des institutions et organisations, au bénéfice de la société. En effet, grâce aux TIC : les données météorologiques seront mieux collectées sur l’ensemble du territoire national et traitées à la Direction de la Météorologie Nationale. Les informations météorologiques fiables produites à base des données seront disponibles sur les plateformes numériques de diffusion. Ces informations seront accessibles pour la protection civile, l’agriculture, l’élevage, la gestion des ressources en eau, les travaux publics, le tourisme, les transports, l’aménagement du territoire et bien d’autres secteurs. Grace aux TIC, l’exploitation de ces données permettront également de faire un suivi efficient des phénomènes météorologiques, et d’améliorer la qualité des prévisions météorologiques émises à l’attention du grand public. Grace aux TIC, la nouvelle Station de radiosondage installée, permettra de renouer avec la collecte des données en altitude, interrompue depuis plus de 30 ans. Grace aux TIC, la contribution de la météorologie aux actions de développement durable du Cameroun, sera significative et déterminante, à travers :
     la disponibilité des données météorologiques fiables ainsi que des prévisions météorologiques de qualité ;
     la croissance de la production dans les secteurs économiques tributaires du temps et du climat ;

     la réduction des pertes en vies humaines et dégâts matériels liés aux catastrophes d’origine météorologique.
    Grâce aux TIC, les données issues des nouvelles stations météorologiques, sont déjà transmises à l’international, dans le Système d’Information de
    l’Organisation Météorologique Mondiale (SIO), ce qui participe à améliorer l’image de marque du Cameroun. Enfin, grâce aux TIC, la météorologie nationale a pris son envol vers une véritable modernisation, en application des Très Hautes Prescriptions du Président de la République, sur le renforcement à tous les niveaux et de manière régulière, de l’information météorologique, afin de permettre aux populations des disposer de renseignements utiles, sur les variations climatiques. Aujourd’hui, il est donc clair que le numérique qui, depuis quelques années, est devenu en quelque sorte l’outil roi, l’outil incontournable, pour booster les performances des entreprises et des administrations, est en train de révolutionner le secteur météorologique au Cameroun.

    Les TIC constituent aujourd’hui un véritable catalyseur de la croissance économique et un outil essentiel, pour l’amélioration de la qualité de vie des
    populations, en particulier celles résidant dans les régions les moins développées et les zones enclavées. En effet, les deux dernières décennies ont vu
    l’évolution exponentielle et progressive des technologies de l’information et de la communication et, leur intégration dans presque tous les aspects de notre vie. La bulle du numérique a explosé, au point que, évoluant jadis dans une sphère limitée de l’économie, le numérique s’est répandu dans tous les pans de notre société, en s’infiltrant dans presque tous les métiers, même les plus traditionnels, les technologies et même les produits et services, si bien qu’aujourd’hui, il est devenu très difficile d’en définir les limites. Et chaque jour, l’on voit apparaitre les vagues successives par lesquelles le numérique pénètre de nouveaux secteurs. Les TIC rendent également possible un accès plus facile et moins coûteux à l’information, à un moment où la maîtrise de celle-ci est devenue un facteur capital du développement, et où la capacité à y accéder, à la manipuler et à la diffuser, conditionne la faisabilité et la durabilité du développement socioéconomique.

    Par ailleurs, en raison de l’importance croissante prise par l’information dans tous les types d’activités, les TIC s’affirment désormais, dans les pays développés et émergents, comme des outils d’aide à la formalisation des stratégies de développement (à l’échelle nationale comme à l’échelle locale). L’information, dont les TIC sont le vecteur, est à cet effet, devenue une ressource stratégique. Au cours de la crise sanitaire liée à la Covid-19, le numérique a prouvé son caractère essentiel. De nouvelles habitudes et pratiques ont été adoptées durant cette crise et la transformation numérique des administrations et des entreprises s’est considérablement accélérée. Ainsi, dans l’optique de bénéficier des avantages de la transformation numérique, plusieurs gouvernements se sont orientés vers le digital, comme outil leur permettant de fournir des services numériques aux usagers, par la facilitation de l’accès à l’information et simplification les procédures administratives, dans le but de rapprocher le citoyen de l’administration publique. Au Cameroun, la révolution numérique, prescrite par le Chef de l’Etat, son Excellence M. Paul BIYA a été adoptée pour booster l’économie et, utiliser le potentiel des TIC pour impulser le développement à travers notamment, la création d’emplois, la facilitation de l’accès à l’information, le développement du commerce, ou encore l’amélioration de l’éducation par les contenus en ligne. En bon visionnaire, le Président PAUL BIYA, dans son ouvrage Pour le libéralisme communautaire p. 71, disait déjà (je le cite) : «Les Technologies de l’information et de la Communication doivent bénéficier d’une plus grande attention, au regard des succès remarquables qu’elles ont en Afrique» et par la suite: «Nous devons nous arrimer à cette évolution et transformer nos modes de production, par l’introduction et l’accroissement du contenu numérique dans les différents secteurs d’activité. Il en est ainsi du e-learning dans l’éducation, de la télémédecine dans la santé, de l’e-administration dans le secteur public, du e-commerce en matière de vente. Il s’agit pour nous d’opter pour cette « Nouvelle Économie » qui se traduit par une forte dématérialisation et qui exige des différents acteurs, une adaptation à des méthodes nouvelles d’offre et de demande des biens et des services, pour lesquels Internet et ses outils constituent un capital de base.»

    Depuis lors, il n’a eu de cesse d’engager la Nation toute entière, à tout mettre en œuvre pour rattraper le retard du pays dans le développement de l’économie numérique. C’est dire que le développement du digital au Cameroun est d’abord l’objet d’une vision, celle de la Plus Haute Autorité de l’Etat, qui dans la mise en œuvre des différentes politiques de développement de la Nation, a toujours su réserver une place particulière à ce secteur.
    C’est ainsi que le Gouvernement, sous la coordination du Premier Ministre, s’est engagé à donner corps à cette Vision du Chef de l’Etat, et à mettre tout en œuvre pour la transformation numérique de l’économie et de la société camerounaise. Une stratégie permettant de tirer avantage de l’économie numérique a été élaborée, et dont l’une des principales articulations est la transformation des autres secteurs d’activités par les TIC, pour accroître la demande numérique.
    En parlant de transformation numérique, il s’agit de l’intégration des technologies numériques dans tous les domaines de la société. Et dans ce cadre, le Ministère des Postes et Télécommunications s’attèle au quotidien, à promouvoir l’adoption effective des services numériques, au sein des institutions gouvernementales. Nous ne saurions donc rester indifférents, à la demande faite par le Ministère des Transports, pour ce qui est de la modernisation de la météorologie nationale grâce à l’intégration des TIC.

    C’est donc l’occasion pour moi, d’exprimer une fois de plus, mes sentiments de vive reconnaissance à Monsieur le Ministre des Transports. Le projet de modernisation de la météorologie nationale, rentre en effet dans la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique, en application des Très hautes Prescriptions du Chef de l’Etat, relatives à la transformation digitale du Cameroun. La réalisation réussie de ce programme, constitue par ailleurs le signe visible de la synergie et de la solidarité au sein du Gouvernement, dans la mise en œuvre des idéaux du Président de la République, sous l’impulsion du Premier Ministre Chef du Gouvernement. Le Ministère des Postes et Télécommunications est engagé à accompagner la transformation digitale de la météorologie nationale, par la réalisation des phases restantes, à savoir l’acquisition et l’installation de 24 Stations météorologiques synoptiques, et de 02 stations de radiosondage et accessoires. Ce, pour un suivi efficient des phénomènes météorologiques et l’amélioration de la qualité des prévisions météorologiques, à travers des outils numériques.

    Sous l’autorité du Premier Ministre Chef du Gouvernement, mon département ministériel, qui coordonne également un groupe d’études interministériel, visant à développer un programme spatial au Cameroun, reste par ailleurs ouvert à toute collaboration avec le Ministère des Transports, en vue du développement de la météorologie spatiale et également avec toutes les administrations compétentes, afin de doter le Cameroun des outils et des technologies nécessaires à la conquête de l’espace.

    Dans son message de fin d’année et de vœux à la Nation, le 31 décembre 2018, le Président Paul Biya, disait «Il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer le numérique au fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra
    pas les retardataires ». Ces propos du Chef de l’Etat camerounais, qui font eux même suites, à ceux prononcés à maintes occasions auparavant, sur les problématiques relatives au Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), montrent à quel point, Son Excellence Paul BIYA, attentif aux défis de son temps, consacre une place de choix, à ce que l’économiste et Prix Nobel, auteur du désormais classique Économie du bien commun, Jean Tirole, appelle «la révolution numérique». Comme le fait encore remarquer Jean Tirole, «La révolution numérique est riche en opportunités. Et que nous l’appelions de nos vœux ou non, elle se produira, quoi qu’il arrive. Tous les secteurs sont affectés ». L’on comprendra donc que la météorologie ne pût échapper à ce vaste mouvement, qui affecte littéralement tous les domaines de la vie quotidienne. Le gouvernement camerounais, sous l’impulsion du Premier Ministre, et en application des Très Hautes Directives du Président de la République, s’est mobilisé pour hisser son engagement au niveau des enjeux qui l’interpellent dans ce domaine. Dans ce contexte, je lance un appel aux acteurs publics, afin qu’ils saisissent l’opportunité du digital, pour améliorer les services à l’usager, continuer à gagner en efficience, capitaliser sur les données dont ils sont dépositaires, et offrir ainsi, de nouveaux services, permettant de revoir leur positionnement. Le Gouvernement, à travers le Ministère des Postes et Télécommunications, reste déterminé à mettre en place des stratégies et programmes, en vue de leur accompagnement dans leurs processus de digitalisation.

  • Minette Libom Li Likeng: « Dans les réseaux sociaux, les dangers sont bien réels »

    Minette Libom Li Likeng: « Dans les réseaux sociaux, les dangers sont bien réels »

    Le discours d’ouverture de madame la ministre des Postes et Télécommunications à l’occasion du 1er forum sur:  « la Face cachée des réseaux sociaux » tenu à Yaoundé ce 30 novembre 2022,

    C’est avec beaucoup d’émotion et un grand plaisir, que je prends la parole ce jour, pour m’adresser aux étudiants des établissements d’enseignement supérieur de la ville de Yaoundé, à l’occasion de la première édition du Forum sur «la Face cachée des réseaux sociaux», qui se tient ce jour dans cet amphithéâtre de l’Ecole Nationale Supérieure des Postes, Télécommunications et TIC.

    L’émotion et le plaisir que j’éprouve sont d’autant plus importants, au regard du nombre que vous êtes, et surtout, par ce que je rencontre des jeunes camerounais, « l’avenir du Cameroun » comme nous le savons tous, et pour leur engagement dans les TIC, moteur de l’économie numérique au Cameroun.

    Avant de poursuivre mon propos, je voudrais, tout en vous souhaitant à mon tour une chaleureuse bienvenue à SUP’PTIC, vous remercierez tous d’être venus si nombreux, à ce grand rassemblement en vue de la lutte contre la cyber délinquance dans notre pays .

    Remerciements tout particulier à tous les chefs d’établissements d’enseignement supérieur qui ont répondu favorablement à notre invitation.

    Remerciements à Monsieur le Directeur de SUP’PTIC, pour les souhaits de bienvenue et également pour toutes les diligences et sollicitudes qui ont permis l’organisation de cette activité importante.

    A tous les étudiants, j’adresse mes salutations les plus cordiales, tout en formulant le vœu que, ce forum de sensibilisation porte les fruits proposés, à savoir davantage l’attitude estudiantine, pour ce qui est de l’adoption des comportements responsables et citoyens dans les réseaux sociaux.

    Le forum qui se tient ce jour, est organisé par l’Ambassadrice de bonne volonté pour la promotion de la cybersécurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux, Mme Ngo Njel Angela et le mouvement «Jeunesse et déviances dans les réseaux sociaux».

    Il a pour objectif d’attirer l’attention des étudiants qui constituent la tranche la plus exposer aux dangers cybernétiques, sur les risques encourus dans les réseaux sociaux, et de les amener à adopter des attitudes citoyennes pendant leur déploiement dans le cyberespace.

    De manière spécifique, il s’agit :

    • D’identifier les principales menaces du cyberespace et d’éveiller l’attention des étudiants sur ces menaces ;
    • De demander leur adhésion à la mise en place de mesures de cybersécurité ;
    • De prodiguer des conseils pratiques aux jeunes sur les comportements à adopter pour assainir leurs réseaux sociaux ;
    • De former des pairs-éducateurs dans l’utilisation responsable des réseaux sociaux.

    Y partie fumeur, plus de 720 étudiants issus de 24 établissements d’enseignement supérieur.

    Je voudrais donc exprimer ma profonde gratitude à Mme Angela NGO NJEL ainsi qu’à tous les membres du mouvement « Jeunesse et déviances dans les réseaux sociaux », d’avoir associé le Ministère des Postes et Télécommunications à cette initiative importante, qui concourt à la réalisation des objectifs gouvernementaux en matière de lutte contre toutes formes de déviances dans les plateformes numériques au Cameroun.

    Grâce à ce forum, de nombreux étudiants sensibilisés vont rejoindre la coalition nationale pour la cybersécurité dans notre pays, en s’engageant à leur tour, dans cette noble bataille qu’est la lutte contre la cyberdélinquance.

    Ce forum, vous l’avez sans doute compris, rentrez donc dans le cadre de la campagne nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et, la sensibilisation à l’usage responsable des réseaux sociaux.

    Faut-il encore le rappeler, c’est suite aux Très Hautes prescriptions du Chef de l’Etat, Son Excellence M. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, que le Ministère des Postes et Télécommunications engagé depuis le 12 août 2020 , une Campagne Nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et la sensibilisation à l’usage responsable des réseaux sociaux, sous le thème : « Tous mobilisés pour la cybersécurité au Cameroun ».

    En effet, les deux dernières décennies ont vu l’évolution exponentielle et progressive des technologies de l’information et de la communication et, leur intégration dans presque tous les aspects de notre vie.

    L’Internet aujourd’hui est en état de siège. Le volume, la vitesse, la variété et la complexité des menaces dans le cyberespace et les infrastructures connectées ne cessent d’augmenter à l’échelle mondiale.

    Les cybercriminels ont montré qu’ils peuvent exploiter de manière émotionnelle ou technique, la naïveté et l’impréparation des utilisateurs des services numériques, pour attaquer avec précision les institutions, les personnes, ainsi que les contenus et les services numériques.

    En effet, dans plusieurs pays, les attaques contre le cyberespace ont favorisé la recrudescence de la délinquance, de la radicalisation de la jeunesse, la déstabilisation sociale, des pertes financières.

    Il devient nécessaire pour chaque pays, de s’engager dans la bataille pour assurer l’intégrité et la sécurité du cyberespace.

    Au Cameroun, la révolution numérique, prescrite par le Chef de l’Etat, son Excellence M. Paul Biya a été adoptée pour booster l’économie et, utiliser le potentiel des technologies de l’information et de la communication pour impulser le développement à travers notamment, la création d’emplois, la facilitation de l’accès à l’information, le développement du commerce, ou encore l’amélioration de l’éducation par les contenus en ligne.

    Au cours de la dernière décennie, notre pays a connu de grandes réalisations dans la mise en place des infrastructures nécessaires aux TIC et un accès croissant et largement répandu d’Internet à haut débit. De moins de 10% en 2007, la pénétration d’Internet au Cameroun a atteint les 30% en 2020.

    Conscient des menaces réelles portées par l’univers virtuel, et du dévoiement de plus en plus récurrent des réseaux sociaux dans notre pays, le Président de la République, qui est sans conteste, celui qui a le mieux adressé cette problématique, déclarait le 10 février 2018 en s’adressant aux jeunes (je le cite) : «Les réseaux sociaux vous offrent à cet égard un champ d’expression de prédilection. Chaque fois qu’en un clic, vous empruntez ces autoroutes de la communication qui vous donnent une visibilité planétaire, il vous faut vous souvenir que vous n’êtes pas pour autant dispensés des obligations civiques et morales, telles que le respect de l’autre et des institutions de votre pays. Soyez des internautes patriotes qui œuvrent au développement et au rayonnement du Cameroun, non des followers passifs ou des relais naïfs des pourfendeurs de la République. Le Cameroun de demain, qui se construit sous nos yeux, n’aura plus grand-chose à voir avec celui d’hier. Vous en serez les premiers bénéficiaires. Il faudra vous en montrer dignes » (fin de citation). 

    Ce propos présidentiel a inspiré non seulement l’action du Ministère des Postes et Télécommunications, mais aussi la trame  de la toute première campagne  d’envergure sur la promotion de la cybersécurité et de sensibilisation à l’utilisation responsable des réseaux sociaux.

    Cette Campagne est devenue aujourd’hui de plus en plus nécessaire, au lendemain de la pandémie du coronavirus, qui a entrainé une dépendance de plus en plus grande des outils numériques. Et par conséquent, une plus grande exposition à la cybercriminalité.

    Nous ne cesserons jamais de déplorer, la situation qui prévaut actuellement au Cameroun, caractérisée  par la montée en puissance de la criminalité et de la délinquance sur internet : informations erronées et images montées de toutes pièces, pour désinformer et semer la psychose au sein de l’opinion, pour mettre à mal le vivre ensemble et la paix sociale, ou alors, jeter du discrédit sur le pays, sont diffusées en boucle à travers les réseaux sociaux. Il en est de même des images obscènes, ainsi que des calomnies et diffamations de tous ordres. A cela s’ajoutent le piratage des sites web et comptes Facebook de hautes personnalités et institutions, les incitations à la révolte contre les institutions de l’Etat.…

    Le processus de transition digitale en cours au Cameroun ne pourrait atteindre sa vitesse de croisière en dehors d’une utilisation maitrisée des réseaux sociaux, gage d’une confiance numérique adéquate.

    A titre de rappel et de manière simplifiée, un réseau social est un ensemble d’individus ou d’organisations reliés par un groupe d’applications en ligne, fondées sur la philosophie et la technologie du net, et permettant la création, le partage et la discussion du contenu généré et diffusé par les utilisateurs.

    Plusieurs types de réseaux sociaux sont utilisés à travers le monde, dont les plus connus au Cameroun sont WhatsApp, Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn, YouTube, TikToc.

    En effet, ils sont un moyen gratuit et facile de communication avec les amis, la famille, partout dans le monde de manière instantanée. On peut y partager, pensées, messages, photos, et autres vidéos, à l’aide d’un simple clic.

    Ils sont également aujourd’hui un outil utile pour le travail quotidien dans les Administrations, organisations et entreprises car, permettent un contact direct avec les employés et les clients. Ce sont en outre des moyens efficaces de publicité qui s’imposent de plus en plus pour les activités commerciales.

    Pour les jeunes d’aujourd’hui, utiliser les réseaux sociaux représente l’une des activités les plus courantes tant pour leurs apprentissages que pour des besoins de loisir.

    Ainsi, bien que plusieurs avantages découlent des réseaux sociaux, les inconvénients et les dangers qui en résultent sont aussi nombreux que variés. Dans les réseaux sociaux, presque tout est virtuel (les amis, les interactions, l’argent, …). Une seule chose est sûre, les dangers sont bien réels. Nous citerons entre autres :

    • Addiction: les utilisateurs passent la majeure partie de leur temps sur les réseaux sociaux ;
    • Exposition de la vie privée: les photos de toutes sortes qui sont ainsi exposées sur la place publique ;
    • Perte de la propriété des données échangées: tout ce que l’on publie sur le mur ou la page web de son réseau social (photos, vidéos, écrits, etc.), ne vous appartient vraiment plus après le clic. Ce qui n’est pas sans conséquences sur votre vie future ;
    • Usage du faux: il est possible de créer de faux profils afin d’usurper la personnalité d’autrui ou pour toute autre raison ;
    • Vol d’identité: l’un des dangers des réseaux sociaux est de ne pas protéger correctement la confidentialité de votre profil, car le vol d’identité est très courant ;
    • Harcèlement et Cyber intimidation: Les informations recueillies à travers les réseaux sociaux favorisent ces délits qui font beaucoup de victimes ;
    • Désinformation : les réseaux sociaux sont souvent utilisés pour véhiculer des informations erronées engendrant souvent des conséquences néfastes sur les individus ou les institutions.

    Quoiqu’il en soit, la mauvaise utilisation de ces réseaux sociaux malheureusement, parce qu’elle porte atteinte aux biens et aux personnes, constitue une menace grave pour les individus, les entreprises et les Etats.

    Et le Cameroun n’est pas épargné par cette vague déferlante que constituent les réseaux sociaux. Autant les réseaux sociaux contribuent à l’essor de l’économe numérique si chère au Président de la République et au développement économique social et culturel, autant leur utilisation malveillante, aux fins de désinformation et de distorsion de la réalité, est de nature à créer la psychose au sein de l’opinion publique et à rompre l’équilibre social.

    En un mot, nous en sommes aujourd’hui au règne des «fake news» et des «deep fake».

    L’usage des réseaux sociaux a été dangereusement dévoyé, au point que ce qui apparaissait au premier abord, comme une formidable opportunité pour la démocratie numérique, s’est mué en menace sur notre vivre-ensemble.

    Il convient de relever que la principale raison du succès des auteurs de ces actes est l’ignorance de leurs victimes. D’où l’importance de la sensibilisation.

    Plusieurs programmes sont donc engagés dans le cadre de la campagne nationale de promotion de l’utilisation responsable des réseaux sociaux.

    Au cours de la première année, plusieurs rencontres et fora se sont tenues avec les Administrations, les entreprises, les experts et la société civile, dans le but d’intégrer toutes les composantes sociétales dans la coalition nationale pour la cybersécurité au Cameroun.

    Des sessions  de renforcement de capacités se sont déroulées à l’intention des influenceurs et surtout à l’intention des journalistes, afin de les capaciter sur les enjeux liés à l’utilisation des réseaux sociaux.

    La campagne s’est poursuivie, par des programmes de formation des acteurs locaux, des ateliers de sensibilisation des jeunes, étudiants et élèves, la sensibilisation par SMS, qu’une campagne média, y compris dans la presse en ligne et les réseaux sociaux.

    Cette sensibilisation, il convient de le signaler, s’accompagne d‘une opération d’affichage dans les administrations et   institutions publiques, ainsi que dans  les établissements d’enseignement supérieur, secondaire et primaire.

    Le véritable enjeu ici est de créer une coalition nationale pour la cybersécurité au Cameroun.

    Les enjeux de la campagne évoquée plus haut et de l’événement qui nous rassemble aujourd’hui, visent la mobilisation de la jeunesse, fer de lance de la Nation camerounaise autour de la cybersécurité, dont on sait qu’elle constitue une condition essentielle pour le développement de l’économie numérique.

    Et pour ce faire, le Minpostel a jugé opportun de s’appuyer sur des figures et des personnalités d’excellente réputation, en vue de contribuer à relayer auprès des publics, les messages clés de la campagne pour la cybersécurité.

    Je voudrais à cet effet leur exprimer la gratitude du Gouvernement, pour avoir accepté de mettre à contribution leur image pour aider le Gouvernement à relever cet important défi.

    Permettez-moi de vous présenter quelques uns de ces Ambassadeurs.

    • Atah Francis Ngong alias Atebazor, journaliste, artiste musicien, PCA de la Socinada
    • Nzometiah Nervis Tetsop, Tech innovator, étudiant à l’Université de Buea, Prix du Président de la République pour le meilleur projet TIC de l’année 2020.
    • Christian Bayang, entrepreneur, international de basket ball, fondateur de la Christian Bayang Academy.
    • Mme Ngo Njel Angela, que nous n’allons plus présenter, Ingénieure des télécommunications, meilleure élève SUP’PTIC année 2020.

    À ces «Ambassadeurs», nous avons voulu désigner, à l’issue de ce forum, des « pairs éducateurs », dans l’utilisation patriote des réseaux sociaux.

    Ce sont des jeunes formés pour aider leurs camarades, à adopter un comportement sain et responsable dans les réseaux sociaux.

    Le concept de «paire-éducation» comme dans tous les secteurs, part du principe qu’un jeune aime apprendre d’un autre jeune comme lui, qui partage les mêmes vécus, qui est confronté aux mêmes problèmes socioéconomiques.

    A cet effet, notre objectif est d’engager des jeunes à devenir des relais du message de sensibilisation auprès de leurs pairs car, il est avéré qu’ils communiquent mieux entre eux, qu’avec les adultes.

    C’est donc l’occasion pour moi, de féliciter tous les jeunes qui deviendront des pairs éducateurs au terme de ce forum. Et dans ce cadre des certificats leur seront décernés aujourd’hui. Des supports de sensibilisation seront également remis aux responsables d’Institutions.

    Nous sommes conscients que si les attitudes malveillantes sur l’internet ne sont pas maîtrisées, les avantages numériques qu’internet est censé procurer pourraient ne jamais être atteints.

    Les contenus inadaptés, les contacts inappropriés, les informations personnelles sensibles soit en ligne, soit par « texto », la diffusion de la vie privée, portent atteinte à la réputation.

    En les publiant souvent dans l’ignorance, les conséquences de ces actes sur leurs auteurs et sur les autres, de même que sur leur « empreinte numérique » à long terme, peuvent être désastreuses.

    Dans son livre, « Pour le libéralisme communautaire », pp 157-158, le Président Paul BIYA disait (je le cite): Selon notre conception du développement, l’homme doit en être le produit et le bénéficiaire.  Nous devons donc assurer une éducation complète à la jeunesse. Les médias sont appelés à y jouer un rôle déterminant.  Plus généralement, les médias ont la responsabilité de contribuer à la réalisation du développement national dans le respect de leur liberté. Les médias cybernétiques, en l’occurrence les réseaux sociaux doivent être exploités dans le souci partagé de renforcer l’unité nationale, de consolider la paix, de préserver l’intégrité territoriale, de valoriser l’image du Cameroun à l’étranger et de susciter l’adhésion et le soutien de nos compatriotes pour les causes nationales (fin de citation).

    C’est l’occasion pour moi de féliciter vivement la promotrice de ce forum pour son initiative qui, en participant à la consolidation de notre coalition,  répond aux Très Hautes Interpellations du Chef de l’Etat.

    A vous, mes chers étudiants, point n’est besoin de vous rappeler, l’importance du numérique pour vos activités et vos études, et au-delà, pour l’émergence de notre pays. Et la Très Haute Volonté du Chef de l’Etat est de tirer parti de ce secteur, pourvoyeur d’emplois notamment pour les jeunes et accélérateur de croissance.

    Pour ce faire, il est important de répondre, par des attitudes désormais citoyennes, aux appels incessants qu’Il  lance à la jeunesses androïd.

    Il nous faut ensemble, et chacun en ce qui le concerne, nous interroger chaque jour.

    Est ce que je suis un patriote lorsque je propage des informations mensongères sur mon pays ? Le message que je viens de recevoir est-il vrai ? Pourquoi me l’envoie t-on ? Et si je le transfère, quelles pourraient en être les conséquences ?

    Les sessions qui se dérouleront tout à l’heure, au-delà de l’action du Gouvernement, vous présenteront la réglementation en vigueur et les sanctions à l’encontre des délinquants sur internet, ainsi que les impacts négatifs sur la santé mentale.

    Il nous faut donc ensemble, relever le défi non seulement de la promotion de l’accès aux TICs, mais aussi et surtout, d’un usage responsable et citoyen, pour lutter contre les effets pervers qui constituent la face cachée des réseaux sociaux.

    C’est notre contribution pour bâtir l’avenir du Cameroun.

    Pour que vive la cybersécurité au Cameroun!

    Vive le Cameroun et son illustre chef, le Président de la République.

    Je vous remercie de votre bienveillante attention.

  • Attribution des bandes de fréquences radioélectriques : le monitoring du CIABAF

    Attribution des bandes de fréquences radioélectriques : le monitoring du CIABAF

    L’institution technique, rattachée au ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) met un point d’honneur à l’évaluation du niveau de mise en œuvre du plan d’action adopté en février dernier.

    Photo de famille des experts en fréquences radioélectriques

    Étalées du 20 au 22 septembre 2022, les 34ème, 35ème et 36ème  sessions ordinaires du Comité interministériel d’attribution des bandes de fréquences radioélectriques (CIABAF) s’avèrent être des prolongements des 32ème et 33ème sessions du Comité tenues à Yaoundé en début d’année 2022. Selon Mme Minette Libom Li Likeng, Minpostel et présidente du CIABAF, un plan d’actions intégrant les activités touchant aux grandes problématiques d’accès aux ressources en fréquences et de leur gestion conformément aux normes et standards internationaux ainsi que le budget correspondant avaient été adoptés en février dernier. « Il faut bien savoir à quel niveau l’on se situe , au moment où l’on parle de plus en plus de développement de l’économie numérique, de la 5G, de l’Internet des objets, de l’intelligence artificielle, de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) et de bien d’autres applications dans le domaine de la Défense, des Transports, de la Sécurité ».

    Au cours des travaux, les experts du Minpostel et des plusieurs autres administrations et organismes de régulation de télécommunications ont débattu de diverses questions techniques (assainissement des sites radioélectriques présents sur le territoire national ; contrôle de l’utilisation des bandes de fréquences et de la sensibilisation des opérateurs et exploitants sur les procédures réglementaires de gestion du spectre ; assainissement de l’utilisation de la bande FM  au Cameroun ; sensibilisation des jeunes sur les métiers liés aux radiocommunications, dans le cadre des matinées départementales de l’économie numérique et des camps TIC ; élaboration de la feuille de route pour l’implémentation de la technologie 5G au Cameroun ; élaboration des termes de référence pour la création d’un musée des équipements de communications électroniques et de traitement des déchets des équipements électriques et électroniques ; suivi de la mise en œuvre de la composante nationale du Système Mondial de Détresse et de Sécurité en Mer (SMDSM) ; et élaboration de la politique nationale de gestion du spectre radioélectrique et des ressources orbitales).

    Ils ont également évoqué de quelques activités que le à réaliser au cours de l’exercice 2023.  Notamment : la mise en place d’un Groupe de travail chargé de l’appui à l’élaboration et au suivi de l’exécution du budget du CIABAF  et l’acquisition d’une solution logicielle permettant d’optimiser le processus de suivi de l’exécution du budget du CIABAF.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Services financiers numériques: le Minpostel ouvre le marché

    Services financiers numériques: le Minpostel ouvre le marché

    Le département ministériel conduit par Madame Minette Libom Li Likeng appelle tous les opérateurs économiques du pays à intégrer le National payement switch infrastructure (NPSI)

    Elles sont quarante-deux, les entreprises connectées à la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques (NPSI). Minette Libom Li Likeng en veut plus. «Imaginez qu’on a un réseau de 100 entreprises, cela n’est pas intéressant. Il faut que tous les opérateurs économiques adhèrent massivement», a-t-elle lancé mardi, 05 juillet 2022, à l’occasion de la présentation du NPSI.

    L’infrastructure logée à la Campost a pour but d’ouvrir le marché des services financiers numériques en favorisant pour tous les opérateurs, l’accès à la plateforme API et par ricochet au code USSD. Laquelle était jusqu’ici la chasse gardée de certains grands opérateurs. Le NPSI a été créé «suite aux plaintes d’acteurs comme Express union qui était victime d’une concurrence déloyale. Aujourd’hui, Express Union se porte au mieux. Les opérateurs n’ont plus besoin de passer des contrats individuels avec des fournisseurs de réseaux mobiles pour pouvoir exercer», a fait savoir le Dr Winfred Mfuh, conseiller technique n°2 au Minpostel. Les structures y agrégées ont alors accès à 23 millions de Camerounais.

    Dans Son fonctionnement, le NPSI garantit également l’interopérabilité des différents réseaux; la réduction des coûts des transactions et des prestations de services de communication électronique à valeur ajoutée; facilite l’identification et la localisation instantanée des utilisateurs.

    La Plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques constitue par ailleurs une réponse aux difficultés que rencontre la Cameroon postal services (Campost). «De nouvelles possibilités sont ouvertes à la Campost», se félicitait la ministre Minette Libom Li Likeng à l’occasion de la présentation officielle de ladite infrastructure mardi, 05 juillet dernier. La plateforme placée sous l’égide de l’opérateur public doit conduire à l’amélioration de ses finances suite notamment à des tensions de trésorerie manifestée en fin d’exercice 2020 par un déficit de 79 milliards FCFA. Fort de cela, un plan de restructuration a cours depuis un an. Financé à hauteur de 22,87 milliards FCFA, grâce au concours de la Banque africaine de développement, est adossé à un contrat-plan avec l’Etat.

    «Pour y parvenir, Campost devait engager un programme de modernisation à travers le développement des produits innovants, face à la concurrence et l’intégration des nouvelles technologies dans les services fournis. C’est ainsi que depuis lors, dans le cadre de l’amélioration de la qualité des services et produits ainsi que de l’augmentation de ses ressources propres, de nombreux services innovants ont été développés, ou sont en cours. Et la plateforme d’agrégation se trouve donc au cœur de ce processus d’amélioration de la qualité des services ainsi que de ses ressources», a souligné Minette Libom Likeng, à l’occasion de la présentation officielle de la NPSI.

    L’atout majeur de Campost pour l’accueil de cette infrastructure est son data center adossé à un réseau d’interconnexion de 710 km de fibre optique, un réseau satellitaire contrôlé par un Hub. De quoi permettre à l’entreprise d’accompagner la transformation digitale du Cameroun.

    Louise Nsana

  • Serge Meye-Ba-Ntyam: de l’informatique à la sensation de l’informatique

    Serge Meye-Ba-Ntyam: de l’informatique à la sensation de l’informatique

    Le concepteur de l’Antivirus Meye Protect en grand format sur l’écran mondial du digital. Portrait

    On pourrait le dire ainsi: Au commencement est l’informatique, puis le réseau de délits et crimes qui se tisse autour, enfin les solutions. En mettant sur pied la start-up Meyetech-Innovation, Serge Meye-Ba-Ntyam ne fait pas seulement de l’informatique, il donne la sensation de l’informatique. Antivirus Meye Protect, le jeune homme dit l’avoir rêvé comme une longue dentelle à son profil. Diagnostiqué précoce à l’âge de 9 ans, Serge Meye-Ba-Ntyam n’a jamais connu l’angoisse de celui qui, devant les chiffres et formules, n’y entend rien. D’ailleurs, il se souvient de la docilité molle avec laquelle il apprenait puis appliquait les formules, s’étant laissé dire que c’était utile pour les études d’informatique auxquelles il se destinait alors. Son parcours est fulgurant mais pas de tout repos. Il se découvre «trop patient» pour mener les expériences répétitives quand il et rejoint un cursus approprié à l’université. Il n’en sortira plus: à 18 ans, il obtient son diplôme d’ingénieur.

    À ce jour, sa carte de visite impressionne quand il la brandit au bout d’un sourire chaleureux : « Ingénieur en informatique embarqué et électronique, certifié en cybersécurité, stratégie marketing, développeur logiciel ». Si les lignes de profil paraissent trop savantes, Serge Meye-Ba-Ntyam n’a pas de lexique complexe. D’ailleurs, confesse-t-il, il évite toute terminologie technique jusques et y compris dans les explications les plus subtiles. En effet, c’est la simplicité qui irrigue sa compétence. «Aujourd’hui, nous profitons tous des formidables opportunités que nous offrons l’usage des nouvelles de l’information et de la communication. Sauf que ces opportunités entraînent avec elles un lot de risques important. Notamment le risque de virus informatiques et les pertes de données. Il ne se passe même plus une seule journée sans que les journaux internationaux ne se fassent l’écho d’attaques de cybercriminels. C’est la raison pour laquelle mon équipe d’ingénieurs et moi avons développé le tout premier antivirus africain. C’est le tout premier au monde qui est doté d’une intelligence artificielle qui a la capacité d’immuniser totalement les ordinateurs contre les virus informatiques. Ce prix spécial du chef de l’État va nous permettre de mieux avancer sur notre projet, de chercher plus de financements,», situe Serge Meye-Ba-Ntyam.

    Dans le phrasé, l’on ressent bien que l’Antivirus Meye Protect est un projet très architecturé mais suffisamment souple pour décrocher le Prix Spécial du Président de la République d’une valeur de 10 000 000 FCFA, au terme de la Semaine de l ‘innovation 2022. D’aucuns disent que le jury de ce concours a surfé sur le bon produit. Cela est d’autant plus vrai que l’Antivirus Meye Protect est hautement sollicité par plusieurs partenaires stratégiques et très à l’instar de la Garde présidentielle du Cameroun (GPC), le ministère important de la Jeunesse et de l’Education civique (MINJEC ), ministère de la Défense (MINDEF), le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et Microsoft.

    Ce 3 juin 2022 à Yaoundé, Serge Meye-Ba-Ntyam a tenu à rendre hommage au chef de l’Etat. « Je n’ai pas de mots assez percutants pour exprimer ma gratitude envers notre illustre premier startupper qu’est son excellence Monsieur le président de la république, qui ne ménage aucun effort pour toujours soutenir la jeunesse dans tous les domaines d’activités. nous ne cesserons toujours de vous demander car ce prix spécial nous ouvrirons les portes d’un avenir brillant dans le domaine des technologies numériques spécialement dans celui de la cybersécurité que ce soit au Cameroun, en Afrique, ou dans le monde entier», clame- t-il au cours d’une audience que lui accorde Mme Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel).

    Sur le même sujet : Inclusion digitale des jeunes: du concret au-delà du slogan

    Louise Nsana

  • Faible présence de la jeune fille dans les TIC au Cameroun : les solutions du gouvernement

    Faible présence de la jeune fille dans les TIC au Cameroun : les solutions du gouvernement

    Selon le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), résorber ce déficit passe par la formation et l’incitation de la gent féminine aux métiers du digital.

    Selon les dernières statistiques de l’UIT, la proportion de femmes utilisant internet dans le monde s’élève à 48%, contre 55% pour les hommes. En termes relatifs, cela signifie que l’écart entre les sexes dans l’utilisation d’internet dans le monde s’élève à 12.5%. Menée par l’ONG «femme et TIC» sur la fracture numérique genre en Afrique, menée dans six pays africains (Bénin, Burkina, Cameroun, Mali, Mauritanie et Sénégal), une autre étude confirme l’effectivité de ce fossé, en montrant que les femmes ont un tiers de chance en moins que les hommes, de bénéficier des avantages et des opportunités de la société de l’information. «Il s’agit en réalité des disparités d’accès et de contrôle des hommes et des femmes sur les TIC, leurs contenus et les compétences permettant de les utiliser. Du fait de leur statut social, les femmes africaines sont pénalisées en termes de participation à la décision, dans le domaine des contenus et des capacités, et en termes d’accès et d’accessibilité aux TIC», commente Mme Libom Li Likeng à l’occasion de la commémoration, à Yaoundé ce 29 avril 2022,  de la 11e édition de la «Journée Internationale de la jeune fille dans les TIC».

    Actions

    Ainsi, pleinement conscient des évolutions technologiques en cours dans le monde et soucieux de combler le fossé numérique qui a tendance à se creuser entre les diverses composantes de la société, notamment entre les genres, le gouvernement camerounais entend apporter des solutions au problème. D’après la Minpostel, «il faut, entre autres, encourager les filles et les jeunes femmes à poursuivre des études en sciences, technologie, ingénierie et mathématique; inspirer les filles et les jeunes femmes à travailler dans ces carrières; accroitre la réussite et les modèles inspirants des filles et des femmes dans le domaine des TIC et prendre des mesures soient pour que la jeune fille se sente en sécurité en ligne».

    Cette année, le thème choisi pour la 11e édition de la Journée Internationale de la jeune fille dans les TIC est: «Accès et sécurité». Face au retard des législations, plusieurs organisations cherchent à armer les femmes et les filles avec les ressources et outils nécessaires pour pouvoir assurer leur protection en ligne, en luttant contre toutes les formes de violence en ligne et en encourageant les femmes à prendre possession des espaces digitaux et à faire valoir leurs droits sur ces plateformes, pour des comportements plus égalitaires chez les internautes. La stratégie de réduction du fossé numérique au Cameroun, qui s’inscrit au rang des priorités de la vision de développement à long terme des pouvoirs publics, vise à permettre à tous, d’accéder et de contribuer à l’information, à la connaissance ainsi que de bénéficier des capacités majeures de développement offertes par les TIC.

    Instituée par l’Union internationale des télécommunications, la célébration de la Journée internationale de la jeune fille dans les TIC, vise à créer un environnement international, qui encourage les jeunes filles et jeunes femmes, à envisager une carrière dans les TIC, secteur en pleine expansion, et à permettre ainsi aux jeunes filles comme aux entreprises technologiques, de bénéficier des avantages d’une plus grande participation féminine.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Camtel : Le chemin de croix… vers le mobile

    Camtel : Le chemin de croix… vers le mobile

    Depuis deux semaines, la direction générale de Cameroon Telecommunications a du mal à tenir l’agenda du groupe mixte de travail. Qui prépare les dossiers à examiner ce 16 février par la grande tripartite Minpostel, Art et Camtel 

    Libom Li Likeng, Minpostel (à gauche) et Judith Yah Sunday Achidi, DG CamtelOuf! Le groupe mixte de travail mis en place le 2 février dernier a finalement pu se réunir le 12 février 2021, après la réunion avortée du 9 février censée faire une pré-évaluation des avancées de la feuille de route. Programmée mardi dernier, cette réunion préparatoire à celle du 16 février prochain n’a pas pu se tenir. Et pour cause, le top management de Camtel a décidé unilatéralement de changer, sans en référer aux autres parties prenantes, les personnels de l’opérateur historique des télécommunications préalablement retenus dans les groupes mixtes de travail chargés de plancher sur les bonnes pratiques managériales conduisant au lancement réussi par Camtel des trois concessions.

    C’était pour l’établissement et l’exploitation de réseaux de communications électroniques fixe, mobile et de transport, à couverture nationale ouverts au public.

    La pré-évaluation de ce vendredi 12 février a donc permis de préparer les dossiers pour des travaux sereins lors de la grande réunion tripartite du 16 février 2021. Nous n’en savons pas plus sur les conclusions des travaux de vendredi dernier. Mais nous savons que les évaluateurs ont planché, entre autres sur les bonnes pratiques managériales à mettre en place par la direction générale de Camtel, notamment la comptabilité analytique de l’entreprise, l’examen des conventions d’interconnexion entre Camtel et les autres opérateurs de la téléphonie mobile, la mise en œuvre du continuum organisationnel de Cameroon Telecommunications (Camtel), etc.

    Les Business Unit de la controverse
    Dans son adresse du 12 mars 2020, cours de la cérémonie officielle de remise des trois conventions de concessions à Camtel, la ministre des Postes et Télécommunications engageait la direction générale à «entreprendre dans les meilleurs délais, sa réorganisation fonctionnelle, à travers la mise en place d’un continuum organisationnel ouvert, qui intègre à très court terme la création des Business Units en fonction des titres d’exploitation octroyés et des services supports transversaux, afin d’aboutir à moyen terme (horizon 3 ans) à une séparation fonctionnelle mature. La création de ces Business Units, vise en effet une plus grande transparence dans la gestion régulée du segment de transport, une gestion équitable des autoroutes qu’empruntent tous les autres operateurs, tout en préservant la souveraineté et les intérêts de l’Etat qui a déjà consenti d’importants investissements».

    Au-delà de cette réorganisation fonctionnelle, l’un des défis souligné à grand trait par Mme Minette Libom Li Likeng le 12 mars 2020 portait sur le «développement d’une ressource humaine de qualité, avec des compétences et aptitudes alignées au nouveau modèle organisationnel». Pour avancer rationnellement, la ministre des Postes et Télécommunications recommandait «customer centricity».

    La direction générale de Camtel a-t-elle suffisamment internalisé les attentes formulées clairement et solennellement le 12 mars 2020? On serait tenté de répondre par la négative. De fait, presqu’une année après, rien n’a été fait par Camtel dans le sens souhaité par sa tutelle. Et les impairs se multiplient, comme mardi dernier.

    Au ministère des Postes et Télécommunications, la cheffe de département prescrit le coup d’accélérateur sur fond de transparence et d’équité, au sujet de l’implémentation des concessions par Camtel. Mais la vigilance reste de mise. «Conscient du rôle d’acteur majeur du développement socioéconomique et de l’écosystème des TIC que doit jouer la Camtel, des enjeux essentiels amènent le gouvernement à veiller à la bonne mise en œuvre de sa réforme organisationnelle, en vue non seulement du développement économique, mais également de la sauvegarde des intérêts de notre pays, notamment en matière d’investissement et de protection du consommateur», dixit la ministre des Postes et Télécommunications.

     

    Aux sources de la concession

    Le 4 mars 2020, le ministre des Postes et Télécommunications et le Ministre des Finances, ont signé trois conventions de concession au profit de Camtel. Il s’agit à cet effet, des conventions de concession pour:
    – l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques mobiles à couverture nationale ouvert au public, liés aux technologies d’accès 2G, 3G et 4G ;

    – l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques fixes à couverture nationale ouvert au public par des accès filaires ;

    – l’établissement et l’exploitation d’un réseau de transport de communications électroniques, y compris des stations d’atterrissage de câbles sous-marins et des téléports vers les réseaux à satellites.

    – Les concessions octroyées régularisent la situation de Camtel, par sa mise en conformité avec le cadre législatif et réglementaire en vigueur.

    – Ce périmètre a été élargi aux activités de communications électroniques à la faveur du décret n° 2019/263 du 28 mai 2019 portant réorganisation de la société Camtel.

    – Le repositionnement de la Camtel, à travers les trois conventions de concessions pour l’établissement et l’exploitation de réseaux de communications électroniques fixe, mobile et de transport, à couverture nationale ouverts au public, vient répondre aux différentes interpellations du chef de l’Etat. Je cite: «J’ai instruit le Gouvernement d’accélérer la mise en place des conditions préalables à l’industrialisation de notre pays. Ces conditions sont: (…) le développement des infrastructures de communication et de télécommunication. Dans ce dernier domaine, il nous faut au plus vite rattraper notre retard dans le développement de l’économie numérique.

    Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse. Nous devons pouvoir en tirer avantage pleinement», in Message à la Nation, le 31 décembre 2015.

    Source: Minpostel

  • Reconfinement en Europe et faible croissance en 2021 en Afrique centrale

    Reconfinement en Europe et faible croissance en 2021 en Afrique centrale

    «Force est de reconnaître que la restauration des mesures de reconfinement, en Europe notamment, est de nature à compromettre nos espoirs de reprise rapide en 2021».

    A person wears a face mask as they walk through the city centre as the coronavirus disease (COVID-19) outbreak continues in Cardiff, Wales, Britain October 19, 2020. REUTERS/Rebecca Naden

    C’est au cours d’un entretien avec Enoromi Magazine le 17 janvier dernier, que le président de la Commission de la Cemac s’est exprimé ainsi. Le Pr Daniel Ona Ondo partageait alors l’un des axes majeurs de son évaluation de la situation globale qui prévaut dans la sous-région. Dans le N0 021 dudit magazine, le dirigeant communautaire a notamment eu l’opportunité de se prononcer sur la table ronde du 16 au 17 novembre 2020 à Paris, sur le niveau d’endettement des Etats de la sous-région, sur les effets de la pandémie et sur les perspectives de croissance en Afrique centrale pour le compte de l’exercice 2021.

    Sur ce dernier point, le président de la Commission de la Cemac s’est d’abord voulu pédagogue. Reprenant alors pleinement ses attributs d’universitaire, le Pr Daniel Ona Ondo a dans un premier temps indiqué pour la bonne compréhension de tous, que «les prévisions de croissance dépendent essentiellement des hypothèses retenues dans les cadrages macroéconomiques et les modèles utilisés dans cet exercice. Il est donc important, dans cette démarche, de veiller au réalisme et à la crédibilité des hypothèses retenues». C’est ce postulat qui a ensuite permis au dirigeant communautaire, dans le deuxième moment de sa réflexion sur la question, de s’appuyer sur le «Rapport définitif sur la surveillance multilatérale 2019 et perspectives pour 2020 et 2021», pour dire l’optimisme qui était le sien en fin 2020 et les craintes qui l’habitent désormais pour la nouvelle année.

    Parlant d’optimisme, celui du président de la Commission de la Cemac se fondait, entre autres sources, sur les conclusions du Rapport sur la politique monétaire de décembre 2020 de la Beac. Dans le document publié le 24 décembre dernier, il est en effet clairement indiqué qu’ «à moyen terme, le taux de croissance du PIB réel de la Cemac progresserait à 2,8% en 2021, 3,2% en 2022 et 3,3% en 2023, après une contraction de 2,9% en 2020, grâce principalement aux performances du secteur non pétrolier».

    Seulement, le Pr Daniel Ona Ondo craint désormais et le fait savoir, que «l’évolution de l’économie mondiale, dont on sait qu’elle pourrait pâtir à nouveau de la restauration des mesures de confinement, n’impacte négativement ces prévisions optimistes», révèle le magazine. Toute chose qui justifie, en tout cas, son nouvel appel à la poursuite des efforts de diversification des économies pour les rendre plus résilientes et moins dépendantes des chocs extérieurs.

    Théodore Ayissi Ayissi

  • Économie numérique :Un Centre de recherche bientôt opérationnel

    Économie numérique :Un Centre de recherche bientôt opérationnel

    Le Minpostel en fait l’une de ses priorités en 2021.

     

    Le Centre au 18 janvier 2021

    Le chantier est en cours au quartier Bastos dans le 1er arrondissement de Yaoundé. Assis sur une assiette foncière conséquente, l’ouvrage est prévu pour abriter un ensemble composé de bureaux, blocs techniques, salles de réunion, cafétéria, toilettes et parking modernes. Sur le site ce 18 janvier 2021, l’expertise d’une entreprise tunisienne et plusieurs mains d’ouvriers camerounais s’additionnent pour la réfection d’un ancien bâtiment niveau R-2+2 plus une mezzanine offrant 2000 mètres carrés d’espace utilisable d’une part et d’autre part de 9 centres périphériques dit BIC (Business and Innovation Center) répartis dans chacune des régions du pays. 

     

    Aperçu du Centre à la fin des travaux

    En marge des travaux de la conférence des services centraux, déconcentrés et organismes placés sous tutelle du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), Mme Minette Libom Li Likeng y a effectué une visite le 18 janvier dernier. Selon le membre du gouvernement, les travaux qui ont démarré en fin d’année dernière dureront cinq mois. Ce délai, a-t-elle ajouté, englobe les travaux de génie civil et la mise en service du Centre. Pour le Minpostel, «il s’agit d’un projet placé en amont des priorités du gouvernement en vue de booster l’économie numérique au Cameroun». À en croire quelques détails fournis par Mme Minette Libom Li Likeng, le Centre s’annonce comme une plateforme de recherche et de promotion au bénéfice des jeunes. 

    Le Minpostel renseigne que le Centre ambitionne sur cinq ans d’accompagner (1 000) projets d’entreprise/startups pour cinq cent milles (500 000)  emplois directs créés et au moins cinq millions d’emplois indirects. A plein régime, le personnel requis pour la centrale et ses BIC régionaux est de 276 personnels environ, et de 104 en régime moyen à plus de 90% de camerounais.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Secteur des Postes et Télécommunications au Cameroun : Vers une régulation collaborative

    Secteur des Postes et Télécommunications au Cameroun : Vers une régulation collaborative

    L’option prise par le Minpostel a constitué la principale annonce de la dernière session extraordinaire du Cercle de concertation permanente public-privé tenue le 30 décembre dernier par visioconférence.

     

    Mme Minette Libom Li Likeng, Minpostel.

    «La régulation a besoin de s’adapter à cette nouvelle donne (environnement technologique convergent, ndlr), notamment en améliorant la collaboration avec l’ensemble des parties prenantes du secteur, y compris les utilisateurs finaux. D’où la nécessité d’une régulation collaborative». En faisant prévaloir cette option gouvernementale le 30 décembre dernier, le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) s’évertuait en réalité à présenter «la vision des pouvoirs publics d’un État régulateur et facilitateur dans le secteur des Télécommunications». Minette Libom Li Likeng présidait alors la dernière session extraordinaire pour le compte de l’année 2020, du Cercle de concertation permanente public-privé du secteur des Postes et Télécommunications (CPPT) au Cameroun. Les travaux tenus par visioconférence étaient placés sous le thème : «Pour une régulation apaisée, efficace et constructive : attentes réciproques de l’ART (Agence de régulation des Télécommunications, ndlr) et des opérateurs».

    Sur les contours de la régulation collaborative ainsi mise en exergue, le Minpostel a clairement indiqué «qu’il s’agit de donner du pouvoir aux utilisateurs et aux acteurs relais (acteurs publics, associations, société civile,…) par une information précise et personnalisée, afin de les rendre acteurs de la régulation». Concrètement, «à travers leurs choix, les utilisateurs peuvent ‘‘récompenser’’ ou ‘‘punir’’ les acteurs économiques et ainsi constituer des acteurs de la régulation à part entière, en pesant sur les décisions des acteurs économiques», dira également à ce sujet le membre du gouvernement. Mais pour en arriver là, il est apparu nécessaire au gouvernement de réfléchir d’abord à la conception, puis à la création d’une plateforme dédiée à cette activité. C’est, quoi qu’il en soit, dans cette perspective que «l’État, avec l’appui de la Banque mondiale, mène des études en vue de mettre en place un cadre pour une régulation collaborative», a laissé entendre Minette Libom Li Likeng dans son discours prononcé lors de la session introductive.

    Attentes et jeu de rôles

    Le secteur des Télécommunications met en scène une pluralité d’acteurs appelés à jouer chacun son rôle pour «orienter le marché dans la bonne direction», a rappelé, à toutes fins utiles, le Minpostel. C’était en direction des directeurs généraux, des représentants des directeurs généraux des entreprises publiques, ainsi que des membres du CPPT ayant pris part à la session en ligne. Pour ce qu’il est précisément de la régulation, les attentes du secteur privé sont connues et peuvent même se décliner en quatre points. Pour l’essentiel, il s’agit «de la mise en place d’un cadre juridique favorable, de l’amélioration de l’environnement général des affaires et surtout de la régulation, de la mise en place des infrastructures large bande et à haut débit, et de l’accompagnement à la maturation des projets et à la création des entreprises, ainsi que dans la recherche des financements pour les startups», a résumé l’ancien directeur général des Douanes.

    Parlant ensuite du rôle de son département ministériel, Minette Libom Li Likeng a fait savoir au cours des travaux qu’elle entend inscrire l’action de ce dernier dans le schémas décrit par le chef de l’Etat dans son ouvrage «Pour le libéralisme communautaire». Dans cette production intellectuelle, en effet, Paul Biya indique en des termes clairs que «la liberté d’entreprendre que nous prônons ici se conçoit dans un contexte éthique que l’Etat est chargé de faire respecter. L’Etat moderne, en plus d’assurer avec efficacité ses fonctions régaliennes de défense, de justice et de police, a aussi pour finalité d’être le régulateur et le protecteur des libertés économiques et politiques», peut-on lire à la page 140 de l’ouvrage.

    Dès lors, il est question pour le Minpostel «d’assurer la mise en place d’une régulation efficace et proactive dans le secteur, qui protège les libertés économiques et politiques, en même temps veille à ce que toutes les entreprises puissent exercer leurs activités dans des conditions de saine concurrence, sans abus de position dominante», a également indiqué le ministre. C’est du reste dans cette optique que le département ministériel en charge de ce secteur multiplie les plateformes de discussions techniques en fonction des problématiques rencontrées par les acteurs du secteur. Toute chose qui fait d’ailleurs dire à Minette Libom Li Likeng que «la mise en place des cadres de concertations techniques est en effet le maître-mot pour une régulation efficace, apaisée et constructive».

    Dans l’entendement du membre du gouvernement, ces plateformes sont destinées, entre autres objectifs, à mettre en relation «l’ART, les concessionnaires, titulaires de licences et exploitants de réseaux, à l’effet d’apporter des solutions concertées aux difficultés d’interconnexion et d’accès aux réseaux des concessionnaires», a-t-elle souligné.

    En l’état actuel des choses cependant, il ressort du propre constat du ministre que la situation se caractérise pour l’instant par «la non mise en œuvre de la plupart des recommandations», telles que formulées au cours des nombreuses précédentes sessions. Pour l’heure en effet, de nombreuses incompréhensions entre le régulateur et les opérateurs persistent et portent de façon globale «sur des rapports notoirement tendus entre le régulateur et des opérateurs, des décisions du régulateur entourées de controverse, voire contestées par des opérateurs, le rejet par des opérateurs de certaines décisions du régulateurs et sur l’impuissance avérée (avouée) du régulateur à faire respecter ses propres décisions par les opérateurs», a déploré le Minpostel. Minette Libom Li Likeng a alors saisi l’opportunité de son discours pour enfin souligner la nécessité pour la tutelle du secteur des Postes et Télécommunications au Cameroun, de ramener la sérénité entre les opérateurs et l’ART, conformément à l’option prônée par le chef de l’Etat, Paul Biya.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • Lutte contre la cybercriminalité : La course contre le monstre

    Lutte contre la cybercriminalité : La course contre le monstre

    Un dispositif règlementaire plus musclé en cours d’élaboration pour sécuriser le cyberespace national.

    La minpostel, chantre de la lutte contre la cybercriminalité

    «Le Cameroun est en retard sur la sensibilisation de la cybersécurité et de la lutte contre la cybercriminalité». Constat de Françoise Ekollo, camerounaise promotrice d’une structure spécialisée en conseils et assistance en systèmes d’information. Pour pallier au plus vite la situation, le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) a organisé, du 3 au 5 novembre 2020 à Yaoundé, une réunion d’experts aux profils variés lors du forum national sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité. Ces assises ont constaté qu’au Cameroun, la menace s’amplifie et se sophistique. Alors, place aux solutions à la fois défensives et offensives.

    Celles-ci vont de la ratification des conventions internationales (notamment celle de Budapest sur la cybercriminalité et celle de Malabo sur la cybersécurité), au renforcement de la protection des données à caractère personnel, en passant par la révision de la loi n° 2010/012 du 21 décembre 2010, relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun. Dans leurs recommandations, les experts ont également envisagé le renforcement du régime des sanctions administratives et pénales (notamment la qualification des infractions, l’aggravation des peines des infractions commises dans le cyberespace), la mise en place d’une structure autonome en charge de la protection des données à caractère personnel et d’une plateforme de lutte contre la cybercriminalité en vue de lutter contre la cybercriminalité au niveau national, sous-régional, et international, ainsi que le renforcement du processus d’identification des abonnés.

    Toutefois, nonobstant la pléiade des propositions constructives émises par les différents experts, la sensibilisation reste le moyen le plus efficace. Pour s’inscrire dans la continuité, la campagne pour la promotion de la culture de la cybersécurité et à l’usage responsable des réseaux sociaux va s’intensifier sur toute l’étendue du territoire. «Cette campagne atteindra sa vitesse de croisière dans les prochains jours comme nous l’avons annoncé dans notre propos d’ouverture, avec la contribution de la presse écrite, cybernétique et audiovisuelle, ainsi qu’une vaste campagne d’affichage sur toute l’étendue du territoire national», fait savoir Mohamadou Saoudi, secrétaire général du Minpostel.

    Olivier Mbessité, (Stagiaire)

  • Offre d’Internet au Cameroun : 25 000 km de linéaire  pour booster la connexion

    Offre d’Internet au Cameroun : 25 000 km de linéaire pour booster la connexion

    Dans son ambition de généraliser l’accès large bande pour les citoyens, les entreprises et les ménages, le gouvernement se donne pour défi d’installer un supplément de fibre optique dans le pays.

    Libom Li Likeng pendant la présentation de la campagne

    À Yaoundé, le 27 octobre dernier, deux bonnes nouvelles venant du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) ont été entendues. La première, qu’a dévoilée Mme Minette Libom Li Likeng, est relative à l’extension du backbone national. Le chantier, apprend-on, démarre dans les prochains jours. D’une part, il consistera à accroître les 20 000 km à 25 000 km de linéaire. D’autre part, le chantier s’emploiera à construire des boucles optiques urbaines dans tous les chefs-lieux de département du Cameroun, afin d’augmenter le taux de pénétration de l’Internet haut débit dans les ménages, d’améliorer la qualité de services dans les communications électroniques, de favoriser le développement d’une industrie TIC au Cameroun, etc.
    La seconde nouvelle est le lancement des IXP (Internet Exchange Point) de Douala et Yaoundé.

    Le bureau exécutif de l’association «Cameroun Internet Exchange Point» (Camix) et le gouvernement camerounais, via le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), ont signé le 27 octobre 2020 à Yaoundé, une convention autorisant ladite association à assurer la gestion et l’exploitation desdites infrastructures techniques. D’après les explications fournies par Olivier Le Loustre, patron de Camix, «le fonctionnement optimal de cette infrastructure offre de nombreux avantages. En effet, elle permet notamment de: faciliter l’échange du trafic Internet local; faire des économies de coûts; améliorer la qualité de l’accès à Internet par l’optimisation de la latence et de la bande passante; fournir des services Internet à valeur ajoutée; augmenter l’utilisation d’Internet au niveau national, etc.».

    S’agissant spécifiquement des points d’échange Internet de Douala et Yaoundé, il faut dire que tous les fournisseurs d’accès Internet possédant une adresse de système autonome bénéficieront d’une liaison directe à ces infrastructures. Pour la Minpostel, l’objectif est «d’éviter le tromboning qui consiste à utiliser la bande passante internationale pour écouler le trafic local, ce qui est une perte de devises pour le Cameroun; d’améliorer la qualité de service en réduisant le temps de latence et le coût du service et par conséquent, le prix payé par l’utilisateur final».

    Remy Biniou

  • Cameroun : Chaude fréquence sur la bande Fm

    Cameroun : Chaude fréquence sur la bande Fm

    Dès le 26 octobre 2020, une force d’intervention mènera des actions nécessaires devant conduire soit au démantèlement des équipements radioélectriques non conformes et de ceux des utilisateurs illégaux, soit à la régularisation de la situation de ces utilisateurs.

     

    Vous êtes à Yaoundé ou à Douala, allumez votre poste de radio et écoutez! Le flot des paroles et des musiques est continu. Depuis la boucle historique amorcée par la loi n° 90/052 du 19 décembre 1990 relative à la communication sociale au Cameroun, on en parle comme d’une ruche, comparaison évoquant une multitude de stations. En effet, «ça bourdonne sur les ondes!», rigole Mouhamadou Awallou. Ce 15 octobre 2020, le directeur de la gestion des fréquences à l’Agence de régulation des télécommunications (ART) passe par les chiffres pour décrire ce qui se passe sur la bande FM. «À ce jour à Yaoundé, énonce l’ingénieur principal des travaux des télécommunications, 66 stations de radiodiffusion sonore émettent en modulation de fréquence. À Douala, 38 ont été comptabilisées».

    Saturation
    Si l’on peut se féliciter de la diversité de l’expression radiophonique à Douala et à Yaoundé, l’affaire reste pour le moins entêtante. «Une suroccupation de la bande FM provoque des risques importants de perturbation: brouillage d’une radio sur une autre ou plusieurs autres, des intermodulations entre radios, un brouhaha de grésillements, une impossibilité d’écouter certaines radios dans certains lieux», indique Herman Olivier Miasse. Pour le cadre technique à l’ART, il y a plus grave encore: «l’aviation, la téléphonie mobile, les banques, les transports ferroviaires et maritimes, l’armée et tous les secteurs qui utilisent aujourd’hui les ressources hertziennes sont tous perturbés». «À Yaoundé et Douala, où chaque radio veut faire entendre sa différence, la bande FM étouffe dans une ambiance de guérilla que mènent les promoteurs avec l’État», enchaine Winfred Mfuh Fuaye Kenji, conseiller technique au ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel). Avec cette asphyxie qui court-circuite les ondes, c’est un vrai vent de liberté qui souffle sur la bande FM. «Au nom de la tolérance administrative, un ghetto putride s’est créé dans le paysage hertzien des deux principales villes du Cameroun», regrette Pauline Tsafak Djoumessi. L’État, sonné par cette énorme brèche ouverte dans sa gouvernance, a apporté des réponses ridiculement petites.

    Traque
    Cette fois, il entend reprendre les choses en main. En tout cas, les mots sont là, volontaires dans leur tonalité. «Dès le 26 octobre 2020, une force d’intervention mènera des actions nécessaires devant conduire soit au démantèlement des équipements radioélectriques non conformes et de ceux des utilisateurs illégaux, soit à la régularisation de la situation de ces utilisateurs», annonce Pauline Tsafak Djoumessi ce 15 octobre 2020. On le devine: le défi est à la fois technique et administratif. «D’une part, avise Winfred Mfuh Fuaye Kenji, les autorisations provisoires ne constituent que des outils juridiques mis à la disposition des promoteurs par le ministère de la Communication. Là, c’est une affaire administrative. D’autre part, au niveau du Minpostel, nous insistons sur l’aspect technique».

    À partir de ce discours, qui a le mérite d’afficher clairement les enjeux actuels du débat sur «l’assainissement de la bande FM» à Douala et Yaoundé, une opposition frontale et cristallisée entre les promoteurs de radios et les pouvoirs publics se profile. Ainsi en a attesté la passion avec laquelle les échanges entre «radios» se sont déroulés le 15 octobre 2020 à la salle de conférences du Minpostel. Selon les premiers, qui se réclament connaisseurs affutés de l’ingénierie des rouages administratifs du pays, le discours du second dénonce pêle-mêle les radios illégales et celles ayant au moins une autorisation provisoire. On le voit, l’affaire pourrait, dans les prochains jours, alimenter des questionnements à portée générale sur les niveaux de transgression de la loi.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Plateforme de collecte des droits de douanes

    Plateforme de collecte des droits de douanes

    Mohamadou Bamba s’invite dans le débat public en cours au Cameroun sur la réforme relative aux modalités de collecte numérique des droits et taxes de douane. L’expert IT revient sur le processus de mise en place de la plateforme affectée à cette tâche, ainsi que sur les avantages et les garanties de sécurité qu’elle présente.

     

    La mise en place de la plateforme de collecte des droits de douanes via la plateforme est le fruit d’une collaboration entre le MINFI et le MINPOSTEL dans deux domaines précis : la collecte des taxes et le développement du numérique.

    Cette collaboration rentre dans le cadre de l’appui apporté aux administrations publiques par les communications électroniques.

     De manière précise, il s’agit de la concrétisation de l’apport des Télécommunications et TIC, et spécifiquement du numérique dans l’amélioration du recouvrement des taxes douanières au Cameroun.

     

           Sur le plan douanier.

    • Cette plateforme est assise sur les textes ci-après :

     

    • Article 7 de la Loi n°2018/022 du 11 décembre 2018 portant Loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2019 qui dispose que : « Les téléphones portables et les tablettes numériques peuvent être importés en suspension des droits et taxes de douane, à charge pour leurs acquéreurs de procéder au paiement desdits droits, via un prélèvement effectué lors des émissions téléphoniques. Ces droits et taxes sont prélevés et reversés au plus tard le 15 de chaque mois au service des douanes compétentes par toutes les sociétés de téléphonie mobile. Celles-ci sont tenues, en collaboration avec les services de l’Etat compétents ou leurs mandataires, de configurer leurs systèmes de manière à éviter toute connexion à leurs réseaux respectifs par les téléphones et tablettes non dédouanées ».

     

    • Article 2 alinéa 21 de la loi N°2017/021 du 20 décembre 2017 portant loi de Finances du Cameroun pour l’exercice 2018, qui stipule que : « Dans le cadre de la facilitation des échanges commerciaux, de la mobilisation et de la sécurisation des recettes, de la réduction des délais de passage des marchandises, de la lutte contre la fraude commerciale et douanière, l’Administration des douanes est habilitée tant à l’import qu’à l’export à signer des protocoles d’accord avec les redevables sous réserves des dispositions légales spécifiques».

     

    • La plateforme offre les avantages ci-après :

     

    • l’optimisation des recettes collectées sur les téléphones et terminaux (tablettes et modems) importés au Cameroun, qu’ils aient acquittés spontanément les droits et taxes lors du passage de la frontière, ou qu’ils aient été introduits frauduleusement ou en suspension desdits droits.

    A court terme, la Douane envisage à travers cette réforme de multiplier ses recettes de 2500 % dès la première année de mise en œuvre, en réduisant à travers entre autres les contacts humains qui sont parfois à la base de mauvaises pratiques.

    • le renforcement de l’Administration des Douanes en outils modernes de captation de l’impôt où qu’il se trouve à travers notamment les NTIC.

     

    • L’annihilation, à travers la numérisation de la collecte des droits et taxes de douane de tout effet de la contrebande sur les téléphones, dans la mesure où quel que soit le mode d’entrée, ils seront taxés dès la connexion à un réseau de téléphonie.

     

    • Sur le plan du numérique

    Dans ce contexte mondial marqué par la mutation vers le « tout numérique », le Cameroun a entrepris des grands chantiers sur les plans institutionnel, réglementaire et infrastructurel devant conduire vers l’émergence numérique à l’horizon 2035. Le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, en a fixé le cap dans sa vision pour la poursuite de ces chantiers, conditions préalables et indispensables au développement de l’économie numérique de notre pays. C’est en regard de ses Très Hautes Prescriptions qu’il déclarait lors de son discours à la Nation le 31 décembre 2018, « Il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires ».

    La numérisation de la collecte des droits et taxes de douane à travers une plateforme s’inscrit donc en droite ligne de cette vision Présidentielle et rentre dans le cadre des actions engagées par le MINPOSTEL en vue de la transformation digitale de notre société.

    L’un des principaux piliers de la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique élaborée en application des différentes interpellations du Chef de l’Etat sur l’économie numérique, est l’accroissement de la demande des produits numériques. La transformation numérique de l’administration et des entreprises constitue l’un des axes pour y parvenir, avec pour objectif d’accélérer cette transformation numérique de l’administration et des entreprises pour accroitre leur efficacité, transparence, compétitivité et leur productivité.

    C’est dans ce cadre que se situe la collaboration entre le Ministère des Postes et Télécommunications et le Ministère des Finances dont l’objet est d’assurer, pour le compte de l’administration des douanes, les opérations d’indexations, déterminations et facturations numérique des droits et taxes de douane dus sur les téléphones portables, des tablettes numériques et des autres terminaux assimilés importés en République du Cameroun. Ce, en vue du renforcement du recouvrement des recettes douanières.

     Mesures sécuritaires prises dans le cadre de la collecte via la plateforme de collecte des recettes Douanières

     Quel est le mode opératoire de le « Plateforme de collecte » ?

    Placée sous l’autorité du Ministère des Postes et Télécommunications la « Plateforme » est un dispositif institutionnel numérique interconnecté avec les serveurs et les systèmes de réseaux des opérateurs de téléphonie opérant légalement au Cameroun.

    Elle a été élaborée en parfaite collaboration par tous les acteurs institutionnels du secteur de la téléphonie (Ministère des Postes et Télécommunications, Ministère des Finances, Agence de Régulation des Télécommunications (ART), Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC), tous les opérateurs de téléphonie opérant au Cameroun).

    Ainsi, dès qu’un téléphone se connecte à l’un des réseaux de ces opérateurs, la Plateforme le détecte et l’identifie, à travers son « numéro IMEI » qui est en principe unique au monde. Si elle s’aperçoit qu’il s’agit d’une première connexion, le propriétaire du téléphone recevra un message qui lui indiquera le montant des droits et taxes de douane à payer, avant de lui proposer deux options de paiement : en une traite (one-off) ou de façon échelonnée (paiement graduel).

    Le propriétaire qui dispose de suffisamment de crédit et qui paye ses droits et taxes en une traite, reçoit aussitôt un message qui lui indique que son téléphone est désormais dédouané.

    A contrario, celui qui n’en dispose pas suffisamment et qui choisit l’option « paiement échelonné » se verra prélevé graduellement et à fréquence quotidienne s’il a du crédit, jusqu’à la totalité des droits et taxes dus. Dès la fin du prélèvement, il recevra à son tour un message lui indiquant que son téléphone est désormais « dédouané ».

    Force est de relever que la « Plateforme » est renseignée automatiquement lorsqu’un opérateur a fait le choix de dédouaner son ou ses téléphone (s) à la frontière et a acquitté les droits et taxes dus. Dans ce cas, le ou les téléphone(s) dédouané(s) qui se connecte(nt) ne reçoivent plus le message de prime connexion.

    Mesures sécuritaires

     L’activité de collecte via la plateforme numérique intègre les aspects liés aux domaines des télécommunications et de l’internet. Aussi, en matière de Télécommunications TIC, l’Etat s’appuie sur ses deux bras séculiers à savoir, le régulateur de l’internet, l’ANTIC et le régulateur des Télécommunications, l’ART.

    Les  tests techniques sur le fonctionnement et l’arrimage de la Plateforme technologique numérique polyvalente multiservices   aux installations des opérateurs et de l’Administration des Douanes ont été concluants et validées sous l’autorité des deux Régulateurs.

    Pour ce qui est de la protection des données et de l’hébergement, la solution a été d’imposer un cahier de charges spécifique aux prestataires de même niveau d’exigence que le cahier de charges relatif à la sécurité technique.

    Quant à l’hébergement des données, celui-ci sera assuré par un organisme public. Et à ce propos, ce sera la Cameroon Postal Services (CAMPOST).

    Qui à peur de cette réforme ? 

    • Les acteurs de la contrebande et de la contrefaçon qui engendrent une faiblesse dans le dispositif de contrôle des marchandises, cette contrebande qui encrasse le développement économique de notre pays

     

    • Les opérateurs qui pratiquent des ventes liées. Une pratique commerciale consistant à lier la vente d’un produit à l’achat d’un autre produit et qui peut restreindre la concurrence. Cette position dominante sur un autre marché (marché lié), tend à forcer les concurrents à sortir de ce second marché et de relever les prix au-dessus du niveau concurrentiel. Du point de vue de la concurrence, les ventes liées ont pour principal effet négatif un éventuel verrouillage du marché du produit lié.

     

    • Les opérateurs qui, par refus de transparence sur leurs activités refusent de collaborer avec l’Etat.

     

  • Camps de vacances TIC : 1144 jeunes à l’école du télé-enseignement

    Camps de vacances TIC : 1144 jeunes à l’école du télé-enseignement

    Ils sont édifiés depuis le 21 septembre dernier dans le département du Nyong-et-So’o, sur les vertus de cette pratique en contexte de crise sanitaire.

    Les Camps de vacances TIC se sont ouverts cette année sur fond de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Et depuis le 21 septembre dernier dans le département du Nyong-et-so’o, on dénombre déjà 1144 jeunes qui se familiarisent avec les Technologies de l’information et de la Communication, mais avec comme principale plus-value pour l’édition en cours, la pratique du télé-enseignement. C’est en effet sous le thème : «Le télé-enseignement : une réponse au défi sanitaire. Pratiques et opportunités pour les jeunes», que la quatrième édition a été lancée. Elle concerne pour l’essentiel les jeunes des milieux ruraux et semi-urbains âgés entre 10 et 18 ans, et est prévue pour s’étaler sur cinq jours.

    Depuis ce lundi, 616 garçons et 528 filles provenant des arrondissements de Mengueme, Nkolmetet, Akoeman, Dzeng, Ngomedzap et majoritairement de Mbalmayo (736 jeunes au total) sont donc à l’école du télé-enseignement, histoire de se faire la main. Quatre camps au moins ont alors été retenus à cet effet. Au décompte, 389 enfants répartis en dix cantons/familles sont actuellement pris en main au Camp CRTV Lycée bilingue et moderne ; 243 répartis en six cantons sont au Camp Emergence TV Ecole publique d’Obeck ; 256 jeunes également organisés en six familles sont au Camp Zoom Collège Jean-Paul, et 256 autres sont, pour leur part, entre les mains expertes du personnel du Camp Whatsapp Collège Saint Cœur de Marie.

    Ainsi que ces jeunes campistes ont déjà pu le constater, tout a été pensé pour qu’ils ne manquent de rien. Depuis les activités de loisirs jusqu’à leur sécurité. Et de fait, à la tête de chaque camp, un directeur secondé par des directeurs de cantonnement veille au grain. Dans chaque cantonnement, les jeunes peuvent faire appel au service de plusieurs responsables parmi lesquels ceux en charge de la pédagogie, de la logistique, des loisirs, de la sécurité, de la restauration ou de l’hébergement. En cas de malaise, les vacanciers et le personnel peuvent également compter sur les équipes médicales mises en place.

    Comme pour les précédentes années, les Camps de vacances TIC sont financés par le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), avec le concours de plusieurs partenaires publics et privés. Suite aux multiples interpellations à ce sujet du chef de l’Etat, Paul Biya, les activités qu’on y mène poursuivent au moins un triple objectif.

    Pour cette quatrième édition qui ira jusqu’au 25 septembre prochain, les Camps de vacances TIC visent globalement «à encourager et développer l’apprentissage des TIC en milieu rural, à en promouvoir une utilisation responsable en vue du renforcement du patriotisme ; à initier les élèves à la pratique du télé-enseignement ; mais également à susciter l’engouement des jeunes pour les métiers liés aux technologies radioélectriques», renseignent les termes de référence rendus publics par le Minpostel.

    En clair, les campistes auront alors droit pendant cinq jours «à des ateliers d’imprégnation en TIC, des ateliers de pratique du télé-enseignement, à des causeries éducatives, à des activités culturelles et à des jeux de société», détaille également le document. Au bout du compte, il s’agira en définitive de veiller à réduire de façon considérable, la fracture numérique entre les grandes villes et l’arrière-pays.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • Croisade contre la cybercriminalité : Les entreprises sensibilisées

    Croisade contre la cybercriminalité : Les entreprises sensibilisées

    D’après les estimations des experts, 91% de patrons ne sont pas outillés en matière de cybercriminalité. Aussi, ont-ils eu droit à une session spéciale, organisée le 3 septembre 2020 à Yaoundé par le ministère des Postes et Télécommunications.

    La présentation aux entreprises

    La cybermalveillance, le phénomène existe et son retentissement est fort au Cameroun. À en croire l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic), en l’espace de 5 ans, plusieurs grandes entreprises locales ont subi des tentatives d’escroquerie via des e-mails faussement signés par le patron. Bien plus, avec l’essor du commerce et de la banque en ligne au début des années 2000, les fraudeurs usurpent des données d’identification et des mots de passe de la clientèle (cartes de paiement ou comptes bancaires), afin de réaliser à leur profit des paiements frauduleux. Des vols massifs de données de cartes ont ainsi pu être observés, l’usurpation de mots de passe de banque en ligne s’est également intensifiée.

    Effets
    L’Antic, qui s’est penchée sur l’impact des cyberattaques sur les banques par exemple, révèle que celles-ci ont perdu 3 milliards FCFA en 2015. Au courant de la même année, les opérateurs locaux de téléphonie mobile ont enregistré des pertes de plus de 18 milliards FCFA. «C’est la conséquence du piratage des cartes magnétiques à l’aide des dispositifs spéciaux insérés dans des guichets automatiques de billet de banque ou d’intrusion dans les réseaux», signale Ebot Ebot Enaw ce 3 septembre 2020 à Yaoundé. S’exprimant lors de l’ouverture de l’atelier de sensibilisation des entreprises sur l’importance et l’urgence de la maitrise du risque numérique, le directeur général de l’Antic exhorte les chefs d’entreprises à inclure la cybersécurité dans leur réflexion stratégique.

    Et Minette Libom Li Likeng de le dire autrement à la même occasion. «Les enjeux de la cybersécurité en entreprise restent pourtant mal connus, donc mal pris en compte. Or, les effets d’une cyberattaque, d’une défaillance technique ou d’une négligence humaine peuvent sérieusement impacter l’activité d’une organisation. Il est par conséquent indispensable d’ériger des garde-fous pour se prémunir contre ces risques “cyber”. C’est la responsabilité de la direction d’une entreprise de se préoccuper de sécurité numérique», déclare la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel). D’autres lignes du discours de cette dernière insistent sur l’option de «cyberrésilience» face aux cyberattaques dont sont victimes toutes les entreprises. «En application d’une réglementation spécifique sur la sécurité des systèmes d’information et en réponse à un environnement plus menaçant, nos entreprises devraient s’adapter et renforcer leurs politiques de prévention des risques liés à la cybercriminalité.

    Il faut qu’elles pensent des solutions pour devenir résistantes aux cybernuisances, protéger leur capital informationnel, leurs infrastructures vitales, réagir à des cyberattaques, lutter contre la cybercriminalité et poursuivre les auteurs d’actes malveillants», laisse entendre Minette Libom Li Likeng en direction de quelques patrons d’entreprises locales.
    «Cela est une nécessité», enchaine Ebot Ebot Enaw. D’après lui, l’environnement présente des spécificités qui rendent les menaces de cyberattaques très sérieuses, à la fois en termes de probabilité d’occurrence et de sévérité potentielle des impacts. «Il est temps d’inverser la tendance», suggère le patron de l’Antic. Il voit en la session ouverte ce jour, une occasion pour déployer un panel de solutions au bénéfice des entreprises.

     

    Ils ont dit

     

    Paul Zambo, Arintech Cameroon

    «Les données, notre fonds de commerce»

    La cybercriminalité est une problématique centrale dans nos entreprises. Lorsque vous travaillez avec des partenaires extérieurs, vous êtes toujours exposés à des vulnérabilités. Si tout votre travail est basé sur des données à caractère personnel ou tout type de donnée, on peut vous pirater à tout moment. Or les données s’est notre fonds de commerce. Et si quelqu’un s’attaque à ces données, c’est l’entreprise et le particulier qui seront en faillite.

     

    Alain Blaise Batongue, secrétaire exécutif du Gicam

    «Promouvoir la culture de la cybersécurité»

    La cybersécurité représente un défi complexe et global qui couvre plusieurs domaines stratégiques parmi lesquels le cadre juridique des mesures techniques, les structures organisationnelles de renforcement de capacité de la population internationale. Pour améliorer la sécurité du cyberespace camerounais et international, il faut promouvoir la culture de la cybersécurité, participer à la coopération intersectorielle et, entre autres, faciliter les échanges publics privés.

     

    Lydie Ngo Nogol, PWC

    «On a besoin de l’implication de l’exécutif»

    La présentation aux entreprises

    L’implication de l’exécutif est essentielle à la mise en place d’une stratégie de cybersécurité qui marche et qui s’opérationnalise maintenant dans toutes les fonctions de l’entreprise. On a vraiment besoin de l’implication de l’exécutif, de l’implication de la direction générale et de toutes les fonctions de l’entreprise dans la mise en place d’une stratégie et l’implémentation de cette stratégie.

     

    Françoise Ekolo, Banque camerounaise des PME

    «Sensibiliser les dirigeants d’entreprise»

    Mettre en place un système et un budget informatique afin de leur faire comprendre, dès le départ, ce que l’on veut mettre dans le système informatique. Parce que la sécurisation vient d’abord des archives, valeurs de l’entreprise. C’est-à-dire qu’on doit sécuriser tous ces processus de métier qui donnent de la valeur. Il faut sensibiliser les dirigeants d’entreprise. Dans le juridique, on va sécuriser les documents des clients et des engagements.

  • Campagne : Cyberdéfense contre cyberattaques

    Campagne : Cyberdéfense contre cyberattaques

    Depuis 12 août et ce jusqu’au 31 décembre 2020, sous le Haut patronage du Président de la République, le Minpostel coordonne une campagne de promotion de la culture de la cybersécurité et de sensibilisation des citoyens à l’utilisation responsable des réseaux sociaux au Cameroun.

    Libom Li Likeng pendant la présentation de la campagne

    «Tous mobilisés pour la cybersécurité au Cameroun». Cette thématique est au cœur de la phase 1 de la campagne nationale pour la promotion de la culture et de la cybersécurité initiée par le ministère des Postes et télécommunications sur hautes directives du président de la République Paul Biya. Il s’agit d’un programme de sensibilisation de masse des Camerounais et des entreprises à l’utilisation responsable des réseaux socio-numériques. D’ici à décembre 2020, le Minpostel entend renforcer les mesures de riposte contre la cyber-criminalité, inciter les victimes à dénoncer les auteurs qui courent les sanctions prévues par la loi du 21 décembre 2010 sur la cybersécurité et à la cybercriminalité.

    À Yaoundé le 12 août 2020, Minette Libom Li Likeng a procédé au lancement de la campagne. La première phase de ladite opération se décline en 3 composantes (un atelier national sur la cybersécurité, regroupant les différents intervenants du secteur public, prévu les 13 et 14 août 2020 ; une rencontre de sensibilisation des entreprises qui se tiendra par visioconférence le 17 août 2020 et un Forum de la société civile regroupant les associations et organisations de la société civile, prévu le 19 août 2020).

    La seconde phase prévoit des formations de formateurs et influenceurs, des formations grand public ; des ateliers de sensibilisation des autorités locales sur la cybersécurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux ; ces causeries éducatives sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux et sur le cadre légal et réglementaire relative à la cybersécurité. Au-delà des rencontres et autres réunions, en plus de certains médias spécifiques, des stations radio locales et communautaires seront à contribution pour des émissions en langues nationales.

    Toujours au cours de cette seconde phase, Minette Libom Li Likeng a annoncé deux campagnes. Selon la Minpostel, l’une d’elles est consacrée à la distribution de flyers et l’affichage dans les établissements scolaires. L’autre consiste en une campagne d’affichage dans les institutions publiques et privées ainsi que dans les lieux de grande fréquentation. Ces différentes actions seront accompagnées d’insertions de messages de sensibilisation dans la presse écrite, parlée et TV, cybernétique ainsi que dans les sites web et par SMS. À la fin de l’année, une l’évaluation des actions menées sera faite en vue d’une meilleure programmation de la campagne 2021.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • ART-Orange Cameroun : Moi grand, toi petit

    ART-Orange Cameroun : Moi grand, toi petit

    Autour du #237#, code USSD unique pour services financiers du Cameroun, le régulateur et la filiale du groupe français de télécoms s’étripent.

    À en croire des sources internes à Orange Cameroun contactées par nos soins, Frédéric Debord, le directeur général de la filiale camerounaise du Groupe Orange, séjourne actuellement hors du Cameroun. Il est parti en vacances d’été, campé sur son refus de donner quitus pour que la filiale camerounaise de la multinationale française arrime son réseau au #237#, code USSD unique pour services financiers du Cameroun. De quoi raviver la colère de Philémon Zo’o Zame.

    Dans un courrier daté du 7 août 2020, le patron de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) se montre bien rude envers son homologue de Orange Cameroun. «Vous disposez de trois jours, à compter de la date de notification de la présente pour consulter votre dossier au siège de l’Agence et remettre vos observations écrites, conformément à la réglementation en vigueur», menace-t-il. Le spectre des sanctions qu’agite Philémon Zo’o Zame contre l’opérateur français est lourd: «Une pénalité de trois cent millions (300 millions FCFA), conformément à l’article 69, alinéa 1 de la loi N°2010/013 du 21 décembre 2010, modifiée et complétée par la loi N°2015/006 du 20 avril 2015; la réduction d’un (01) an sur la durée du titre d’exploitation, en application de l’article 68, alinéa 2 de la même loi».

    Par sa tonalité, la lettre de Philémon Zo’o Zame montre l’ART qui se déploie en réponse au comportement de défiance observé depuis de longs mois chez Frédéric Debord. Au-delà de l’anecdote, le courrier cité supra révèle bien que l’enragement du directeur général de l’ART découle d’un fait: Orange Cameroun évolue en marge de la réglementation en vigueur en matière de téléphonie mobile au Cameroun. Le «gendarme des télécoms» tient pour cela un procès-verbal de contrôle dressé le 22 juillet 2020 par son chef de la brigade des contrôles, Jean-René Loumou Nono.

    Sur le document dont le journal Intégration a eu copie, mention est clairement faite du «refus d’Orange Cameroun de se soumettre aux dispositions réglementaires en vigueur» (décision N° 0000248/ MTP/CAB/IGT/CT2 du 26 novembre 2019 déterminant les conditions et les règles d’exploitation de la ressource USSD pour l’accès à la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques; décision N°0000415/ ART/DG/DLCI/SDHCE/SIAR du 13 décembre 2019 énumérant les directives sur les conditions et les modalités d’interconnexion à la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques; décision N°00000051/ ART/DG/DT/SDGR/SGRNA du 3 mars 2020 portant attribution du code #237# à la société Cameroon Postal Services (Campost).

    Bras de fer
    À en croire nos sources, un rapport de force est véritablement établi entre l’ART et Orange Cameroun. À cause de la posture asymétrique de la seconde sur le marché local de la téléphonie mobile, la première a réagi via une correspondance servie au patron d’Orange Cameroun le 13 décembre 2019. Dans celle-ci, Philémon Zo’o Zame invite Frédéric Debord «à prendre les dispositions nécessaires pour l’application de la décision N°0000415/ ART/ DG/ DLCI/ SDHCE/SIAR du 13 décembre 2019». En réaction, et par correspondance du 10 janvier 2020, le patron d’Orange Cameroun dit ne pas être disposé à prendre quelque disposition en vue de la mise en œuvre de la décision sus-évoquée. Sacrilège aux yeux de l’ART.

    Dans la mise en demeure qu’il adresse à l’institution pilotée par Frédéric Debord, Philémon Zo’o Zame écrit: «Je viens par la présente porter à votre connaissance que ce fait est constitutif de manquement prévu et réprimé par les articles 66, 67 et 68 de la loi N° 2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun». Bien avant, le 7 janvier 2020 précisément, le directeur général de Orange Cameroun avait adressé un recours gracieux au Ministre des postes et télécommunications (Minpostel). Une ligne forte de ce courrier plaide pour l’annulation de la décision N°0000248/ MTP/ CAB/IGT/CT2 du 26 novembre 2019. Frédéric Debord fait alors savoir à Minette Libom Li Likeng que ladite décision est hors du champ de ses compétences. Pour le même motif, au courant du 1er trimestre 2020, Orange traine l’État du Cameroun devant les juridictions à Douala avant d’être débouté en juillet dernier.

    Dans la foulée, aucun changement de pied de part et d’autre. À l’ART, la réponse est sèche. L’on parle d’«une prétention qui découle d’une mauvaise foi et d’une mauvaise interprétation de la loi, lorsqu’on sait que l’initiative de l’élaboration de la législation et la réglementation revient à la tutelle». Pour davantage «recadrer», l’on fait valoir que l’ART est, quant à elle, «chargée de veiller à leur application par les opérateurs et d’émettre un avis sur tous les projets de textes en matière de communications électroniques conformément aux dispositions des articles 6, 36 (2) de la loi de 2010 et 12 du décret 2012/512 du 12 novembre 2012 portant organisation du ministère des Postes et Télécommunications».

    Jean-René Meva’a Amougou

    #237#, le code aux enjeux multiples

    Dans le cadre de la stratégie du Gouvernement à assainir le marché des communications, le Minpostel a engagé il y a deux ans une série de concertations avec les principaux acteurs que sont le MINFI, les opérateurs à concessions, le GIMAC et les régulateurs sectoriels (ART, ANTIC) pour la mise en place d’une plateforme unifiée d’agrégation des communications électroniques ayant pour but d’intégrer les plateformes utilisant la ressource USSD, afin de garantir un accès équitable pour tous les opérateurs au marché des transferts financiers électroniques, et mettre ainsi fin à la concurrence déloyale qui y sévit depuis quelques années.

    En plus de son caractère interopérable, ce système a également pour principal objectif de maîtriser en termes de traçabilité, les opérations frauduleuses de blanchiment d’argent et de financement illicites à travers le réseau national des communications électroniques.

    Il faut souligner que sur le segment de marché de la ressource USSD, quelques opérateurs de téléphonie mobile usent de leurs positions dominantes pour verrouiller le marché des services à valeur ajoutée, véritables niches dans le secteur des communications électroniques et socle du développement de l’économie numérique.

    Pour lever ces contraintes liées aux abus de position dominante des concessionnaires, le gouvernement a jugé opportun de mettre en place une plateforme d’agrégation des communications électroniques pour faciliter l’accès à des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires de l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique, à l’infrastructure des communications électroniques notamment à la ressource USSD. Cette démarche donne la possibilité à l’État:

    • de faciliter l’identification et la localisation instantanées des utilisateurs des services financiers mobiles, pour lutter contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent ;

    • de permettre la traçabilité et le stockage des données, à l’effet de collecter les taxes et impôts sur toutes les transactions financières numériques ;

    • de promouvoir l’inclusion financière pour passer de 40% à 98% correspondant au taux actuel de possession du téléphone mobile par les camerounais adultes;

    • de faciliter la fourniture des services financiers publics et privés ;

    • d’offrir un environnement favorable à l’éclosion des start-up et permettre le déploiement d’applications à coûts réduits ;

    • de réduire les coûts des transactions et des prestations;

    • d’attirer les investissements dans le secteur des télécommunications et TIC…

    C’est dans cette mouvance, que la Décision n°00000248/MPT/IGT/CT2 du 26 novembre 2019 a été prise pour déterminer les conditions et les règles d’exploitation de la ressource USSD pour l’accès à la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques au Cameroun, de même que les modalités de mise en œuvre y afférentes précisées par Décision n°00000415/ ART/ DG/ DLCI/ SDIICE/ SIAR du 13 décembre 2019 de l’Agence de Régulation des Télécommunications, prescrivant les directives sur les conditions et les modalités d’interconnexion ou d’accès à la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques.

  • Cybersécurité : Le Gouvernement déploie ses armes

    Cybersécurité : Le Gouvernement déploie ses armes

    Dès ce 12 août et ce jusqu’au 31 décembre 2020, sous le Haut patronage du Président de la République, le Minpostel coordonne une campagne de promotion de la culture de la cybersécurité et de sensibilisation des citoyens à l’utilisation responsable des réseaux sociaux au Cameroun.

    Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications pendant la présentation de la campagne.

     Ces dernières années, à travers le pays, les cyberattaques se sont multipliées, leur médiatisation aussi, leurs impacts également. Professionnels, chefs d’entreprises, acteurs économiques et politiques s’inquiètent de menaces de plus en plus nombreuses et protéiformes. Tout cela, évidemment, ouvre les yeux. Cette fois, c’est vraiment le tournant entre une période où il y avait encore un doute sur la menace, et une période où la question n’est plus de savoir s’il y a un risque, mais comment on fait pour se prémunir contre ce risque. Dès ce 12 août et ce jusqu’au 31 décembre 2020, à travers les localités du pays, le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) va s’employer à faire la promotion de la culture de la cybersécurité d’une part, et sensibiliser les citoyens à l’utilisation responsable des réseaux sociaux d’autre part.

    À Yaoundé ce 12 août 2020, Minette Libom Li Likeng a procédé au lancement de la campagne. Articulée autour du thème « « Tous mobilisés pour la cybersécurité au Cameroun », la première phase de ladite opération se décline en 3 composantes (un atelier national sur la cybersécurité, regroupant les différents intervenants du secteur public, prévu les 13 et 14 août 2020 ;  une rencontre de sensibilisation des entreprises qui se tiendra par visioconférence le 17 août 2020 et un Forum de la société civile regroupant les associations et organisations de la société civile, prévu le 19 août 2020).

    La seconde phase prévoit des formations de formateurs et influenceurs, des formations grand public ; des ateliers de sensibilisation des autorités locales sur la cybersécurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux ; ces causeries éducatives sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux et sur le cadre légal et réglementaire relative à la cybersécurité. Au-delà des rencontres et autres réunions, en plus de certains médias spécifiques, des stations radio locales et communautaires seront à contribution pour des émissions en langues nationales.

    Toujours au cours de cette seconde phase, Minette Libom Li Likeng a annoncé deux campagnes. Selon la Minpostel, l’une d’elles est consacrée à la distribution de flyers et l’affichage dans les établissements scolaires.  L’autre consiste en une campagne d’affichage dans les institutions publiques et privées ainsi que dans les lieux de grande fréquentation. Ces différentes actions seront accompagnées d’insertions de messages de sensibilisation dans la presse écrite, parlée et TV, cybernétique ainsi que dans les sites web et par SMS.  À la fin de l’année, une l’évaluation des actions menées sera faite en vue d’une meilleure programmation de la campagne 2021.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Recrutement à l’ART : Vendue, la mèche s’enflamme

    Recrutement à l’ART : Vendue, la mèche s’enflamme

    C’est la suite d’un thriller managérial à la hauteur des frasques du conseil d’administration de l’entreprise.

     

               Minette Libom Li Likeng                                                   Justine Diffo Tchunkam                                                        Philémon Zo’o Zame

    L’information reste en tête de gondole des réseaux sociaux au Cameroun. Le seuil de tolérance de la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) vis-à-vis du top management de l’ART s’est effondré. Décidée à faire valoir la voix de la tutelle [technique] dans le scandale présumé de monnayage des recrutements au sein de cette entreprise à capitaux publics, Minette Libom Li Likeng n’a pas mis de gants. Dans une correspondance servie le 24 juillet 2020, la Minpostel demande à Philémon Zo’o Zame (directeur général de l’ART) de procéder à l’annulation des processus de recrutements en cours. Bien plus, elle suggère de «les reprendre dans le strict respect d’un plan de recrutements annuel de l’ART, tenant compte du cadre organique et de l’organigramme adoptés lors du conseil d’administration du 27 mai 2020».

    Du peu qui est connu jusqu’ici, la récente lettre de la Minpostel au patron de l’ART fait suite à une autre adressée, au pas de charge, le 17 juillet 2020 à Justine Diffo Tchunkam, la présidente du conseil d’administration de la structure (en poste depuis le 30 avril 2020). «Selon les informations à notre possession, provenant d’autres sources, ce recrutement est empreint de forts soupçons de corruption, avec des marchandages de postes», peut-on lire sous la plume Minette Libom Li Likeng. D’autres lignes fortes de la même missive engagent la coordonnatrice de l’Ong More Women in Politics à œuvrer pour un retour sans délai à la sérénité au sein des organes dirigeants de l’ART (…), de veiller à la saine et permanente application des règles éthiques dans tous les actes de gouvernance à sa charge ainsi qu’à l’orthodoxie financière; de travailler dans le cadre strict de ses compétences, telles que définies par les textes en vigueur.

    Pour sa défense face à sa tutelle technique, Justine Diffo Tchunkam choisit la formule de la lettre ouverte. Le contenu invalide les accusations de marchandage de places, affirmant travailler dans le strict respect de ses compétences et selon les règles de la bonne gouvernance. Bien plus, l’universitaire reste dans l’esprit de sa profession de foi du 7 mai 2020 lors de son installation comme PCA de l’ART: «faire de l’ART d’ici 2025, une institution robuste et compétitive par la qualité de sa gouvernance, soutenue par des procédures optimales et des indicateurs de performance au service de la croissance économique du Cameroun».

    Branle-bas
    Entre temps, une thèse informée très introduite au Premier ministère souffle que la situation augure un probable réajustement dans l’équipe managériale de l’ART via un conseil d’administration extraordinaire. En attendant que ce scénario s’affermisse et gagne en plausibilité, c’est déjà le branle-bas. À défaut de se livrer depuis quelques jours à un lobbying très intense pour mettre un frein au plan gouvernemental, les uns et les autres mènent une bataille des chiffres relatifs au gonflement scandaleux du fichier employés de l’entreprise.

    Selon des sources proches du dossier, il s’agit d’une quarantaine de nouvelles recrues aux profils bigarrés et éloignés de la feuille de route de l’ART. Chez ceux-ci, on l’imagine, les motifs d’inquiétudes ne manquent pas. Car, à la demande du Minpostel, une nouvelle session de recrutement se fera avec une réorientation des outils techniques de recrutement vers un dispositif plus agile et plus efficace au bénéfice de la mission de service public de l’ART. Ce d’autant plus que, depuis plus d’une décennie, le contexte au sein de l’institution est marqué par une forte aspiration au changement en raison d’une insatisfaction du personnel.

    Jean-René Meva’a Amougou

    Ombres en nombre

    De l’avis du Minpostel, les administrateurs de l’ART ont foulé aux pieds quelques points relatifs à la bonne gouvernance.

     

    Regardées à partir de n’importe quel angle, les relations entre le conseil d’administration de l’ART et sa tutelle sont loin d’être sereines. Bien qu’un voile pudique soit posé sur leurs correspondances respectives (voir texte ci-dessus), il reste que c’est la refondation du logiciel managérial de l’entreprise qui fait problème. Concrètement, l’affaire décline deux thèmes: le droit de regard de la tutelle et la mise des administrateurs de l’ART devant leurs responsabilités. Tenues respectivement le 27 mai et le 30 juin 2020 à Yaoundé, les 49e session extraordinaire et 46e session ordinaire de l’ART donnent une actualité à ces questions. Sur sa table, Minette Libom Li Likeng a reçu les résolutions desdites assises. Du haut de sa position de tutelle technique de l’ART, la Minpostel a porté des réserves sur 6 points retenus par les administrateurs d’une part, et invalidé 4 autres. Un joli coefficient multiplicateur de sa colère.

    Aux sources de l’épure

    Le 7 aout 2019, Jean-Louis Beh Mengue, débarqué de son poste de directeur général de l’ART en juin 2017 (après 18 ans de règne), est placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé. À sa charge, plusieurs fautes de gestion qui ont fait perdre des milliards FCFA à l’État. Un préjudice estimé à presque 20,5 milliards FCFA entre 2008 et 2014, selon un rapport d’une mission spéciale de contrôle et de vérification du Conseil supérieur de l’État (Consupe).

    Il est également reproché à Jean Louis Beh Mengue de n’avoir pas appliqué les sanctions pécuniaires retenues contre les opérateurs Orange et MTN Cameroun qui devaient respectivement payer 4,1 milliards FCFA et 523,22 millions FCFA pour divers manquements à leurs cahiers de charges et constatés par les autorités camerounaises.

    L’ex-DG de l’ART aurait dû faire payer aux opérateurs l’intégralité des sommes réclamée dans les caisses du Trésor public. Au lieu de cela, il aurait demandé à Orange Cameroun de ne payer que 1,25 milliard de pénalités infligées et d’investir le reste dans le développement de son réseau téléphonique. MTN de son côté a vu l’intégralité de ses pénalités annulée, à charge pour elle, comme son concurrent, d’investir la somme due dans le développement de son réseau téléphonique. Une décision jugée par le Consupe contraire à la règlementation relative au recouvrement des créances de l’État.

    Depuis, les visages ont changé à la tête de cette entreprise publique. Et la série continue. D’abord avec l’actuel patron, Philémon Zo’o Zame. C’est le contrôleur financier spécialisé auprès de l’ART qui, dans son rapport, a posé sur la table du conseil d’administration, au cours de la session du 9 septembre 2019 consacrée à l’analyse des comptes, les problèmes liés au traitement salarial du DG. Avant la saisine du conseil d’administration, souffle une source interne, le contrôleur financier a, à travers plusieurs correspondances restées sans suite, attiré l’attention de Philémon Zo’o Zame sur ces irrégularités. Les dénonciations les plus graves sont liées à l’exigence ou à la perception des rétro-commissions. Avec Hessana Mahamat, l’ancien PCA, le DG est en froid. Il réussit néanmoins à obtenir sa tête le 30 avril 2020. Et puis arrive Justine Diffo Tchuinkam.

    En quelques jours à la tête du conseil d’administration, ce nom fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein du sérail et de l’opinion publique, au sujet d’un présumé monnayage des recrutements entre membre du conseil d’administration. Madame la ministre des postes et télécommunications vient de frapper du poing sur la table, en recadrant la PCA et le DG de l’ART. On attend de voir la prise en compte de ses observations par les concernés.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Semaine de l’innovation numérique : Le Minpostel dévoile les modalités de la 2e édition

    Semaine de l’innovation numérique : Le Minpostel dévoile les modalités de la 2e édition

    À Yaoundé le 27 juillet 2020, Mme Minette Libom Li Likeng a édifié l’opinion publique sur les spécificités du Concours national du meilleur projet TIC.

     

    La deuxième édition de la Semaine de l’innovation numérique a été officiellement lancée. Aux avant-postes de ce lancement, Mme Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) a donné un point de presse. Face aux journalistes, le membre du gouvernement a souligné que, comme l’an dernier, la 2e édition de la semaine de l’innovation numérique au Cameroun placée sous le très haut patronage du président Paul Biya. Elle a pour thème : « Jeunesse camerounaise face au défi de l’innovation numérique, en contexte de crise sanitaire ».

    À la même occasion, Mme Minette Libom Li Likeng a indiqué que dans le cadre des activités liées à cet événement, un concours d’appel à projets innovants dénommé « Concours national du meilleur projet tic», est organisé gratuitement du 27 juillet au 27 août 2020 dans le but de détecter, primer et accompagner les quinze (15) meilleurs projets d’innovation numérique de l’année au Cameroun. De la bouche du Minpostel, l’on apprend que les porteurs des 15 meilleurs projets présélectionnés seront invités à Yaoundé pour la phase finale du concours. – Pendant trois jours, les présélectionnés bénéficieront de séances de coaching, de partage d’expérience et de formations spécialisées. En cas d’indisponibilité sans motif d’un candidat ou d’impossibilité de se faire représenter, le Jury se réserve le droit de proposer et désigner le candidat classé au rang suivant sur la liste des membres du Jury. Les 15 présélectionnés seront conviés à faire une présentation orale (pitch) et une démonstration pratique de leurs projets. Les modalités de cette évaluation seront précisées lors du BOOTCAMP.

    Le concours national du meilleur projet tic comporte deux types de prix distincts : le Prix spécial du président de la République et les Prix catégoriels ; le Prix spécial du président de la République est décerné au meilleur projet du concours et les prix catégoriels sont décernés aux autres lauréats. Les Prix et récompenses seront présentés par le Minpostel lors de la cérémonie de remise des prix qui aura lieu le 28 août 2020. Les résultats seront publiés sur Internet, notamment sur le site web de l’événement www.ictinnovationweek.cm et par tous autres moyens que le Minpostel jugera opportuns.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Douala Grand Mall : 80 milliards pour 4500 emplois

    Douala Grand Mall : 80 milliards pour 4500 emplois

    Bâti sur 70 000 m2 dans la capitale économique camerounaise, le plus grand «édifice vert» de l’Afrique centrale abritant des boutiques et autres va accueillir près de 300 000 visiteurs chaque mois.

    Une vue de chantier à Douala

    Depuis 2017, la ville de Douala abrite le chantier de construction d’un important centre commercial. Baptisé Douala Grand Mall, le projet s’étend sur une superficie de 18 000 m2 (surface locative). Ce projet d’envergure, est le fruit du partenariat entre le fonds d’investissement britannique Actis et l’entreprise locale Douala Retail and Convention Centre (DRCC). L’investissement est estimé à 80 milliards FCFA. Les travaux, conduits par l’entreprise générale sud-africaine Raubex-Renovo, devraient s’achever au 2e trimestre 2020, pour la première phase.

    Selon le document dont nous avons eu copie, la construction de cette infrastructure se fait en deux phases. La première, dont la livraison est prévue pour le deuxième trimestre de l’année 2020, intègre la partie comprenant un multiplexe de cinq salles de cinéma, un supermarché Carrefour, un spa, des restaurants, un centre de loisirs, des espaces commerciaux et boutiques. Pour ce qui est de la seconde phase, il sera question de la construction d’un Business Park qui intègrera un hôtel cinq étoiles et un parc de bureaux.

    Emplois
    En début d’année 2017, les concepteurs du projet ont signé une convention avec le gouvernement camerounais pour solliciter certaines exonérations fiscales au projet, conformément à la politique nationale d’incitation à l’investissement.
    Le DGM est également une source d’emploi. À ce jour, renseigne le document, plus de 3200 ouvriers, techniciens et ingénieurs camerounais de différentes spécialités se sont succédé sur le site des travaux, situé au boulevard de l’aviation, quartier Bonadiwoto. Et à l’issue des deux phases de ce projet, environ 4500 emplois directs et indirects seront créés.

    Pour le rendre plus attractif et rentable, le projet a été construit à proximité de l’Aéroport international de Douala où il couvre d’ailleurs une zone de chalandise de près de 4 millions d’habitants. Ainsi, 300 000 visiteurs y sont attendus tous les mois.

    Édifice vert
    Parce qu’il respecte les normes environnementales internationales, l’édifice géant est classé «édifice vert». À en croire notre source, les mécanismes de construction choisis par pour bâtir ce projet permettent d’économiser 30% d’énergie, 50% d’eau. Ce n’est pas tout. Les équipements, apprend-on, «produisent 60% en moins de CO2». Grâce à cela, le chantier a reçu en 2019, la certification EDGE Green Building (Excellence in Design for Greater Efficiencies). Il s’agit d’une attestation conduite par l’IFC, institution membre du groupe de la Banque mondiale. Le Douala Grand Mall devient ainsi le premier green building d’Afrique centrale.

    Acteurs
    Le projet DGM est porté par deux acteurs. Le premier, Actis, est un fonds d’investissement britannique, opérant à travers le monde et déjà présent au Cameroun, avec une participation majoritaire au sein de l’entreprise d’énergie électrique Eneo. Le deuxième, quant à lui, est Douala Retail and Convention Centre. Il s’agit d’une entreprise camerounaise en forte croissance, intervenant entre autres dans le domaine du développement immobilier. L’initiative est de Mathurin Jidjouc Kamdem, ingénieur de génie civil, et ancien directeur d’agence de la filiale du groupe français de BTP Bouygues construction Guinée Équatoriale.

    Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire

    Mathurin Jidjouc Kamdem

    Le spécialiste de la construction des Mall

    Âgé de 55 ans, l’ancien directeur de la société française BTP Bouygues construction Guinée Équatoriale est le concepteur du projet Douala Grand Mall (DGM).

    Originaire de la région de l’Ouest Cameroun, Mathurin Jidjouc Kamdem est un homme au parcours long et riche. Il est diplômé en génie civil à l’École des hautes études d’ingénieur (HEI) de Lille et titulaire d’un MBA de l’ESCP de Paris. Une formation qui lui a permis d’acquérir une solide expérience auprès de la filiale du groupe français BTP Bouygues construction. Il y a exercé pendant 20 ans, dont 12 passés à Paris et 8 autres au poste de directeur de la représentation de la société en Guinée Équatoriale. Au cours de son magistère, le Camerounais va piloter les travaux de construction de plusieurs infrastructures d’envergure. C’est le cas du Four Season Georges V, Hyatt et du Paris-Madeleine en France. À ceux-ci s’ajoutent les stades de Malabo et de Bata, ainsi que les bureaux du siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) situés à Malabo.

    Entrepreneuriat
    Au début de l’année 2010, Mathurin quitte la compagnie française pour s’installer à son propre compte. Pour cela, l’homme retourne dans son Cameroun natal.

    En 2012, il fonde l’entreprise Craft Development et Craft Contractors Cameroun. Il y exerce pendant près de trois ans. Peu après, le CEO du Douala Retail & Convention Centre se lance dans la réalisation du projet géant: le Douala Grand Mall (DGM). Il s’agit de la première infrastructure de grande échelle à usage mixte avec 20 000 m2 de surface locative de commerces, 180 chambres d’hôtel 4/5 étoiles; et 24 000 m2 de surface locative (GLA) de bureaux. La phase 1 doit être livrée au cours de l’année 2020.

    Pour l’accompagner dans cet investissement de près de 80 milliards FCFA, le promoteur du DGM bénéficie de l’appui multiforme de la société britannique Actis. Le Camerounais peut se targuer d’être à l’origine du premier édifice vert dans toute l’Afrique centrale.

    Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire

    Postes et télécommunications

    On revisite l’environnement des affaires

    La salle des actes du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) abrite une session extraordinaire du cercle de concertation permanente public-privé de ce secteur d’activités (CPPT). Selon le communiqué dont nous avons eu copie, la rencontre prévue ce lundi 20 juillet 2020, sera présidée par Minette Libom Li Likeng, chef du département ministériel chargé de l’encadrement de ce domaine. Les assises débuteront à 10 heures, précise la note d’information.

    Placée sous le thème «les atouts de l’environnement des affaires au Cameroun pour garantir une saine concurrence dans le secteur des communications électroniques», Cette plateforme va réunir plusieurs acteurs de ce domaine. Notamment, le gouvernement, les entreprises privées et la société civile.

  • Lutte contre la cybercriminalité : La nécessité de refaire la loi

    Lutte contre la cybercriminalité : La nécessité de refaire la loi

    Face à la recrudescence des actes cybercriminels et autres dérives à travers les réseaux sociaux, le gouvernement envisage de durcir le dispositif de répression actuellement en vigueur.

    Lutte contre la cybercriminalité

    La législation encadrant l’usage des réseaux sociaux au Cameroun est en passe de se durcir. Minette Libom Likeng l’a affirmé en conférence de presse le 13 juillet 2020 à Yaoundé. Le but? «Répondre aux inquiétudes et aux enjeux de cybersécurité au regard de la recrudescence des actes cybercriminels et autres dérives, à travers les réseaux sociaux», a répondu la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel). Selon cette dernière, le gouvernement envisage en effet de faire adopter des «règles nouvelles et renforcées pour accroitre l’efficacité du combat contre la cybercriminalité». En clair, il s’agit de modifier le dispositif actuel dans un sens plus répressif. «Cette modification, qui est déjà amorcée, vise également à accentuer le rôle et la responsabilité des opérateurs de communications électroniques, dans la surveillance et la lutte contre la criminalité cybernétique», a déclaré la Minpostel.

    Innovations
    Certainement parce que les particularités criminogènes de la cybercriminalité ont entrainé un bouleversement de l’ordre pénal classique dont les réponses traditionnelles et permanentes, conçues et élaborées pour un environnement matérialisé et national, se sont vite révélées inappropriées et inadaptées. Pour saisir cette nouvelle réalité de l’ère numérique, il faut passer à la vitesse supérieure.

    D’après Minette Libom Li Likeng, le gouvernement prévoit l’élaboration d’une charte de protection des mineurs en ligne dans le but de mieux protéger les mineurs victimes des infractions perpétrées à travers les réseaux sociaux; l’élaboration d’une règlementation en matière de protection des données à caractère personnel; l’introduction des modules de cybersécurité dans les programmes scolaires; le déclenchement de la procédure de ratification de la convention de Budapest sur la cybercriminalité, qui permettra au Cameroun de renforcer sa coopération internationale en matière d’investigation numérique.

    D’un autre côté, la démarche gouvernementale vise à contourner les conflits de qualification des faits. Les infractions de déclarations mensongères (article 162 du Code pénal) par exemple; outrage aux races et aux religions (article 241 du Code pénal); propagation de fausses nouvelles (article 240 du Code pénal); outrage à la pudeur sur mineur de 15 ans (article 346 du Code pénal) se retrouvent avec les mêmes éléments constitutifs dans la loi n° 2010/10/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun, et y sont réprimées par les articles tels que: les déclarations mensongères (article 62); outrage aux races et aux religions (article 77); propagation de fausses nouvelles (article 78); outrage privé à la pudeur (article 79); outrage à la pudeur sur mineur de 15 ans (article 82).

    Situation grave
    Du sommet de l’État à la collégienne harcelée sur Facebook, personne ne peut se dire à l’abri des cybercriminels. Usurpation d’identité, atteinte à la vie privée, escroquerie, compte en banque pillé à distance… Depuis un bon bout, l’on observe une propagation vertigineuse de fausses informations, à la faveur de la vitesse de communication exponentielle instantanée et de l’anonymat qu’offre internet. Tout cela se passe le plus souvent à travers les réseaux sociaux qui sont, à l’heure actuelle, de véritables sources d’attraction humaine, particulièrement pour les individus mal intentionnés aux fins de propagande, de déstabilisation des personnes physiques et morales, et même de l’État. Selon certains spécialistes, nous avons aujourd’hui plus de chances d’être victimes d’un délit en ligne que dans la vie réelle.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Revalorisation des allocations familiales : Une aide au prix fort

    Revalorisation des allocations familiales : Une aide au prix fort

    Depuis le 30 avril dernier, le montant des allocations familiales a connu une hausse de 60,7% au Cameroun. La mesure implique de lourdes conséquences au plan financier pour l’État.

    Mekulu Mvondo Akame, DG de la CNPS.

    En vue de réduire l’impact socioéconomique de la pandémie de la Covid-19 sur les ménages et les entreprises au Cameroun, le chef de l’État a pris un certain nombre de mesures le 30 avril 2020. Parmi celles-ci, il y a la revalorisation du montant des allocations familiales. Elle est passée de 2800FCFA à 4500FCFA. Soit une hausse de 60,7% sur le montant initial. Pour soutenir son action, l’État camerounais a envisagé de débloquer cinq-milliards FCFA pour mettre à la disposition des travailleurs immatriculés du Cameroun, pour le compte de l’année 2020.

    Au rang des autres prestations familiales concernées par la présente mesure, il y a les allocations prénatales représentant neuf fois le montant mensuel des allocations familiales. Il en est ainsi des allocations de maternité qui représentent 12 fois le montant mensuel desdites allocations.

    Bénéficiaires
    Sont concernés par la hausse, tous les travailleurs immatriculés et déclarés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). La disposition s’applique aussi aux retraités qui ont des enfants mineurs à charge. Ce n’est pas tout. Il y a également les 1667 entreprises des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du transport répertoriées par la Caisse. «Le chef de l’État a voulu que les travailleurs relevant de ces secteurs d’activités frappés par les conséquences de la crise sanitaire continuent de bénéficier des allocations familiales, même s’ils ont été mis en chômage technique ou que leurs employeurs ne se sont pas acquittés du paiement de leurs cotisations sociales pendant cette période», a indiqué Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo, directeur général de cette institution, dans les colonnes du quotidien national Cameroon Tribune.

    Les entreprises n’ayant pas honoré à leurs engagements auprès de l’institution n’ont pas pour autant été oubliées. Selon le DG de la CNPS, «des dispositions d’allègement ont été prises pour soutenir les entreprises qui éprouvent des difficultés de trésorerie du fait de la crise sanitaire actuelle. Ainsi, sur demande justifiée des employeurs, le paiement de leurs cotisations sociales est différé sur une période de trois mois».

    Dispositions
    Parce qu’elle est le bras séculier de l’État dans la mise en œuvre de cette revalorisation, la CNPS a pris des mesures qui s’imposent. «Dès l’annonce de ces dispositions, nous avons procédé au paramétrage de notre système afin que tous les bénéficiaires reçoivent leurs prestations sous les nouveaux montants. Ceci sera d’ailleurs effectif dès la signature des actes règlementaires y relatifs. De même, en ce qui concerne les employeurs, tout est mis en œuvre pour leur garantir notre accompagnement», a rassuré le patron de l’entreprise à capitaux publics.

    Seulement, l’aide se fera selon les canons imposés par la pandémie. «En application des mesures de distanciation physique, les contrôles sur place sont suspendus pour le moment. Nous effectuons des contrôles en ligne, sur la des documents qui nous sont transmis par voie électronique par les employeurs», précise le haut cadre de l’administration publique camerounaise.

    Impact
    Il est vrai que l’augmentation du montant des allocations familiales vient résoudre un problème pour les pensionnaires. Mais elle n’est pas sans impact pour la CNPS. D’après le directeur de cette institution, la mise en application de la directive gouvernementale nécessite une petite fortune. «La revalorisation des anciennes pensions nous coutera à peu près douze-milliards FCFA.

    En ce qui concerne les allocations familiales dont le montant est désormais fixé à 4500FCFA par enfant, cela va nous couter plus de cinq-milliards FCFA, sous réserve de l’augmentation probable des effectifs d’enfants», indique-t-il. À cela, s’ajoute le report d’encaissement des cotisations sociales évalué quant à lui à «environ 15 milliards FCFA».

    Cette revalorisation est la 2e du genre en cinq ans, la dernière ayant eu lieu en 2016. En cette année-là, les allocations familiales avaient fait l’objet d’une hausse de 55,5% à la faveur du décret n°2016/034 du 21 janvier 2016. Alors estimées à 1800, elles sont passées à 2800FCFA.

    Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire

     

     

    Du pain béni pour les pensionnés 

    Pour plusieurs travailleurs et retraités affiliés à la CNPS, la mesure du 30 avril 2020 est un ouf de soulagement en cette période de crise à la fois sanitaire et socioéconomique.

     

    Jean Babale est un agent de l’État en service au ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel). Pour lui, la mesure d’allègement des restrictions prises par le gouvernement fin avril dernier est un véritable apaisement sur le plan financier. «Toute augmentation dans le salaire d’un travailleur est une très grande satisfaction parce qu’elle apporte une valeur ajoutée, aussi minime soit-elle», indique-t-il. Dans le fond, le fonctionnaire redécouvre le centime additionnel désormais appliqué sur sa paie. «En ce qui me concerne, c’est pratiquement 8500 F qui vont s’ajouter sur mon salaire», dit-il avant de s’en réjouir. «Je suis satisfait de cette mesure gouvernementale.

    Tout compte fait, il y aura un changement dans mon quotidien. Cela pourra m’aider à acquérir ne serait-ce qu’une bouteille de gaz», confie-t-il, dans les colonnes du confrère Cameroon Business Today (édition n°156 du mercredi 10 au mardi 16 juin 2020). Il n’est pas le seul.

    Pour les retraités, cette revalorisation est un véritable pain béni. «Nous les pensionnaires avons trop de problèmes. C’est une solution pour résoudre les multiples problèmes que nous avons», se réjouit Saliou Ardo. L’ancien travailleur ne tarit pas d’éloges à l’endroit du chef de l’État, modèle par excellence du «bon chef de famille», selon lui.

    D’ailleurs, dit-il, cette amélioration lui permettra de prendre en charge sa famille, dont ses huit enfants. Pour Emmanuel Fagnia cette augmentation vient au à point nommé; «au moment où les retraités se demandaient si le gouvernement ne pouvait pas faire quelque chose pour nous», indique-t-il. Même s’il revendique l’augmentation de la pension retraite, le vieillard ne crache pas sur franc que lui offre l’État. «Pour moi, 100 F de plus sur la pension d’un retraité représentent beaucoup».

    Calculs
    Contrairement à ce pensionnaire, Emmanuel Fagnia ne prend pas le coup de main gouvernemental à la légère. Pour s’en convaincre, le secrétaire général de la commune de Ngaoui se livre à l’arithmétique. «Imaginez un parent affilié à la CNPS et disposant de dix enfants de moins de 21 ans inscrits dans les établissements secondaires et sociaux.

    Ce chef de famille qui bénéficiait de 28 000FCFA par mois aura désormais 45 000FCFA, grâce aux mesures présidentielles», détaille-t-il. Cette aide de la part du gouvernement vient donc redonner un certain espoir aux populations essoufflées face à la crise sanitaire et à la crise socioéconomique.

    JJOO

  • Communications électroniques : #237#, unique règle de cinq au Cameroun

    Communications électroniques : #237#, unique règle de cinq au Cameroun

    Inauguré le 31 mars 2020 à Yaoundé par la ministre des Postes et Télécommunications, le code USSD permet l’interopérabilité des différents services proposés par les opérateurs du réseau national du pays.

    La Minpostel pendant son discours.

    Switch national des services financiers mobiles, c’est ainsi que madame Minette Libom Li Likeng a appelé cette infrastructure technologique de dernière génération. Pour la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), il s’agit d’une plateforme qui garantit un accès équitable à tous les opérateurs du marché des transferts financiers électroniques. Gérée par la Campost (Cameroon Postal Services), l’infrastructure unifiée est la seule interface avec les réseaux des opérateurs concessionnaires et sur laquelle devront se connecter tous les fournisseurs de services de communications électroniques utilisant la ressource USSD.

    Concrètement, le #237# présente plusieurs avantages. Il est institué pour faciliter l’identification et la localisation instantanée des utilisateurs des services financiers mobiles dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent. Selon les experts, ce même code permet la traçabilité et le stockage des données, à l’effet de collecter les taxes et les impôts sur toutes les transactions financières numériques.

    En même temps, il promeut l’inclusion financière pour passer de 40 % à 98 %, correspondant au taux actuel de possession du téléphone mobile par les Camerounais adultes. D’autres lignes mettent en relief son importance en s’arrêtant notamment sur la facilitation de la fourniture des services financiers publics et privés; la mise en place d’un environnement favorable à l’éclosion des startups et le déploiement d’applications à coûts réduits; la facilité de collecte et de redistribution des taxes et impôts sur toutes les transactions financières numériques, entre autres.

    «En somme, le principal impact de cette infrastructure est l’inclusion numérique et financière qu’elle entraîne, du fait de la grande pénétration mobile dans notre pays avec un impact certain pour le développement de l’économie numérique. L’économie numérique étant essentiellement une économie de services, cette plateforme encouragera l’émergence d’un écosystème favorable au développement d’une industrie locale des TIC, soutenue par les jeunes porteurs de projets, de services financiers numériques de plus en plus variés, et au-delà, l’émergence d’une réelle économie digitale», a déclaré madame la ministre lors de son allocution.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • 3e Congrès extraordinaire de l’Union postale universelle (UPU) : Le Cameroun postule pour la vice-direction générale

    3e Congrès extraordinaire de l’Union postale universelle (UPU) : Le Cameroun postule pour la vice-direction générale

    A Genève, ce 24 septembre 2019, Mme Minette Libom Li Likeng, la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications (Minpostel) a officiellement présenté la candidature de Younouss Djibrine.

    Le Cameroun n’est pas à court de perles. Celle que le pays propose à la haute fonction de Vice-directeur général du bureau international de l’Upu s’appelle Younouss Djibrine. A Genève (Suisse) ce 24 septembre 2019, Mme Minette Libom Li Likeng l’a clairement signifié à tous les 192 pays – membres de l’Upu présents au Centre international de conférences de Genève (CICG).

    Lors de sa prise de parole, la ministre des Postes et télécommunications a officiellement présenté la candidature du Camerounais, postier de formation  et actuellement secrétaire général de l’Union panafricaine des postes (Upap). « Intègre, compétent… Une de ses remarquables réussites à l’Upu aura été l’adoption du système des frais terminaux de 1999 à Pékin et son corollaire de Fonds d’amélioration de la qualité de service qui, depuis 19 ans déjà, constitue l’une des principales sources de financement du renforcement des maillons faibles du réseau postal mondial », a vanté Mme Minette Libom Li Likeng.

    En posture de présidente en exercice de la Conférence des plénipotentiaires de l’Upap, la Minpostel a davantage affiché le double parrainage du Président Paul Biya et de l’Union africaine. Cette institution a endossé la candidature de Younouss Djibrine en février dernier à Addis-Abeba (Ethiopie). Au cœur du discours de  Mme Minette Libom Li Likeng, on trouve la démonstration de la capacité du postulant à agir, ainsi que son pouvoir de faire changer les choses. « Nous pouvons d’ores et déjà vous rassurer qu’aux côtés du prochain directeur général, il sera, nous en sommes convaincus, d’un fort soutien et d’une précieuse aide pour le Directeur général du Bureau international dans les missions qui lui seront assignées », a exalté le membre du gouvernement camerounais.

    En appelant à élire Younouss Djibrine lors du 27e Congrès postal universel, prévu à Abidjan (Côte d’Ivoire) en 2020, Mme Minette Libom Li Likeng a souligné l’implication du Cameroun dans la vie de l’Upu. A l’en croire, le pays est devenu membre de cette instance internationale en 1960. Il s’était alors engagé à promouvoir les valeurs et principes d’universalité propres à cette plateforme multilatérale.

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Semaine de l’innovation numérique : Les startuppers prêts pour le dernier clic

    Semaine de l’innovation numérique : Les startuppers prêts pour le dernier clic

    Les résultats du concours national du meilleur projet digital de l’année est seront publiés ce 28 juin 2019.

     

     

    Photo de famille du lancement de la semaine de l’innovation numérique à SUP’TIC

    Près de 272 jeunes camerounais porteurs de projets ont postulé au départ et seuls 15 projets ont été présélectionnés, pour 3 places au final. Cette dernière brochette de startuppers sera fixée sur l’issue de l’initiative portée par le président de la République via le Minpostel ce 28 juin 2019 à Yaoundé. La sélection a été faite sur la base de plusieurs critères, par un jury constitué de neuf experts en la matière. D’après Reine Mbang Essobmandje, présidente dudit jury, le choix des candidats a été difficile. Mais il s’est effectué sur la base de certains critères précis. Il s’agit de « l’idée, l’innovation, l’impact social, l’équipe, la faisabilité du projet et bien d’autres encore. Cependant, le caractère innovant est un facteur important qui nous permettra de déterminer réellement ce que ce projet apporte au niveau de la société camerounaise et de faire un lien avec l’impact social et sociétal », a-t-elle confié.

    Lancée le 11 juin dernier, la compétition est ouverte aux jeunes camerounais porteurs de projets TIC sur l’ensemble des dix régions du Cameroun. Elle vise à récompenser les projets les plus innovants présentés par les jeunes au courant de l’année ; détecter les meilleurs projets d’innovation numérique et les accompagner ; stimuler la créativité et la saine émulation parmi les acteurs de l’écosystème numérique.

    Joseph Julien Ondoua Owona, Stg

     

    Réactions 

    Mme Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications

    Le constat qui se dégage, à la suite de cette semaine de l’innovation est l’engouement des jeunes star-upers. La preuve c’est qu’en une semaine de collection des candidatures, on a pu avoir 272 candidatures et le jury a eu du travail pour présélectionner ces 15 jeunes. Je suis émerveillé  quand j’écoute ce que ces jeunes disent de leurs projets. Ils ont un génie créateur pour résoudre les problèmes qui se posent à la société. Je laisse le soin aux experts plus outillés que moi, pour ressortir ceux qui sont en mesure de bénéficier des accompagnements spécifiques qui ont été prévus. Parce qu’il y a un prix spécial du président de la république. C’est la preuve qu’ils ont compris l’appel du chef de l’État.

    Reine Mbang Essobmandje, présidente du jury

    Les membres du jury sont chargés de faire la sélection sur la base des 15 start-ups retenues. Nous avons la lourde tâche de déterminer les trois meilleurs dont le prix spécial du président de la république. Cela se fera sur la base de certains critères. Le plus important est le caractère innovant du projet. Donc chaque équipe va présenter son projet, ceux qui ont constitué des prototypes vont montrer leurs prototypes. Et le jury va se réunir pour faire des notations. Il y a des notations individuelles, avec des commentaires. Puis l’ensemble du jury va se réunir pour confronter le travail et fournir une notation globale pour délibérer sur le choix du vainqueur.

    Propos recueillis par J.J.O.O

  • Innovation numérique : Toute une semaine pour primer les 15 projets de l’année

    Innovation numérique : Toute une semaine pour primer les 15 projets de l’année

    Organisée par le Minpostel et soutenue par le président de la République, elle s’étale du 24 au 28 juin 2019 à Yaoundé.

    «Innovez, créez et surtout osez: quelles appropriations et quelles perspectives pour cet appel du chef de l’État». Tel est le thème de la «Semaine de l’innovation numérique». Dans une communication faite aux journalistes de la presse locale, Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) annonce que ladite « Semaine » s’étale du 24 au 28 juin 2019. Cet évènement, qui cible principalement les jeunes, a pour cadre l’École nationale supérieure des postes, télécommunications et TIC (SUP‘PTIC) de Yaoundé. «Il s’agit, dit la ministre, de réunir, en une unité de temps, de lieu et d’action, des jeunes résidants dans l’une des 10 régions du pays et actifs dans le secteur du numérique ».

    Rêve
    Comme activité phare, la Minpostel dévoile le concours national du meilleur projet d’innovation de l’année, avec l’attribution d’un prix spécial du président de la République, promoteur du« Plan stratégique Cameroun numérique 2020 ; notre rêve c’est de voir les 15 meilleurs projets qui seront retenus à l’issue de ce concours, devenir dans un temps très court, 15 entreprises du numérique ».

    De la bouche de la ministre, l’on apprend que le concours est ouvert à tous les Camerounais, peu importe leur âge. Il faut simplement que ceux-ci remplissent les conditions fixées par le règlement de ce concours notamment : être Camerounais, résider au Cameroun et avoir des projets dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Toutes les informations relatives à ce concours sont disponibles sur le site internet www.ictinnovationweek.cm.

    Engagement
    «Concrètement, conclut Minette Libom Li Likeng, à travers le Minpostel, le gouvernement entend mettre en œuvre une vision qui a du sens : faire émerger des talents et mettre en place les conditions de créativité». Plus clairement, la Semaine de l’innovation numérique est la tribune de l’engagement des pouvoirs publics et la scène d’expression des acteurs, pour susciter la recherche dans ce secteur, en vue d’un passage réussi à l’économie numérique. Au bout de cette compétition, les pouvoirs publics veulent accompagner les meilleurs porteurs de projets à devenir des entreprises du numérique. Ceux qui seront primés, en dehors peut-être de ceux qui recevront un appui financier, seront accompagnés dans leur processus de croissance.

    Bobo Ousmanou

  • Innovation numérique : Toute une semaine pour la détection des talents

    Innovation numérique : Toute une semaine pour la détection des talents

    Organisée par le Minpostel et soutenue par le président de la République, elle s’étale  du 24 au 28 juin 2019 à Yaoundé.

     

    « Innovez, créez et surtout osez : quelles appropriations et quelles perspectives pour cet appel du chef de l’Etat ». Tel est le thème de la « Semaine de l’innovation numérique ». Dans une  communication faite aux journalistes de la presse locale, Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) annonce que ladite « Semaine » s’étale du 24 au 28 juin 2019. Cet événement qui cible principalement les jeunes a pour cadre l’Ecole nationale supérieure des postes, télécommunications et TIC (SUPPTIC) de Yaoundé. « Il s’agit, dit la ministre, de réunir en une unité de temps, de lieu et d’action, des jeunes résidants dans l’une des 10 régions du pays et actifs dans le secteur du numérique ».

    Comme activité phare, la Minpostel dévoile le concours national du meilleur projet d’innovation de l’année, avec l’attribution d’un prix spécial du président de la République, promoteur du« Plan stratégique Cameroun Numérique 2020 ».

    En termes d’objectifs, ledit concours vise à récompenser les projets les plus innovants présentés par les jeunes, au courant d’une année d’une part, et stimuler la créativité et la saine émulation parmi les acteurs de l’écosystème numérique. « Concrètement, conclut  Minette Libom Li Likeng, à travers le Minpostel, le gouvernement entend mettre en oeuvre une vision qui a du sens : faire émerger des talents et mettre en place les conditions de créativité ». Plus clairement, la Semaine de l’innovation numérique  est la tribune de l’engagement des pouvoirs publics et la scène d’expression des acteurs, pour susciter la recherche dans ce secteur, en vue d’un passage réussi à l’économie numérique.

     Jean-René Meva’a Amougou