Offre d’Internet au Cameroun : 25 000 km de linéaire pour booster la connexion

Dans son ambition de généraliser l’accès large bande pour les citoyens, les entreprises et les ménages, le gouvernement se donne pour défi d’installer un supplément de fibre optique dans le pays.

Libom Li Likeng pendant la présentation de la campagne

À Yaoundé, le 27 octobre dernier, deux bonnes nouvelles venant du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) ont été entendues. La première, qu’a dévoilée Mme Minette Libom Li Likeng, est relative à l’extension du backbone national. Le chantier, apprend-on, démarre dans les prochains jours. D’une part, il consistera à accroître les 20 000 km à 25 000 km de linéaire. D’autre part, le chantier s’emploiera à construire des boucles optiques urbaines dans tous les chefs-lieux de département du Cameroun, afin d’augmenter le taux de pénétration de l’Internet haut débit dans les ménages, d’améliorer la qualité de services dans les communications électroniques, de favoriser le développement d’une industrie TIC au Cameroun, etc.
La seconde nouvelle est le lancement des IXP (Internet Exchange Point) de Douala et Yaoundé.

Le bureau exécutif de l’association «Cameroun Internet Exchange Point» (Camix) et le gouvernement camerounais, via le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), ont signé le 27 octobre 2020 à Yaoundé, une convention autorisant ladite association à assurer la gestion et l’exploitation desdites infrastructures techniques. D’après les explications fournies par Olivier Le Loustre, patron de Camix, «le fonctionnement optimal de cette infrastructure offre de nombreux avantages. En effet, elle permet notamment de: faciliter l’échange du trafic Internet local; faire des économies de coûts; améliorer la qualité de l’accès à Internet par l’optimisation de la latence et de la bande passante; fournir des services Internet à valeur ajoutée; augmenter l’utilisation d’Internet au niveau national, etc.».

S’agissant spécifiquement des points d’échange Internet de Douala et Yaoundé, il faut dire que tous les fournisseurs d’accès Internet possédant une adresse de système autonome bénéficieront d’une liaison directe à ces infrastructures. Pour la Minpostel, l’objectif est «d’éviter le tromboning qui consiste à utiliser la bande passante internationale pour écouler le trafic local, ce qui est une perte de devises pour le Cameroun; d’améliorer la qualité de service en réduisant le temps de latence et le coût du service et par conséquent, le prix payé par l’utilisateur final».

Remy Biniou

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