INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Gabon et Guinée Équatoriale à la CAN : Kyé-Ossi perd le match contre Covid-19

La ville aux trois frontières est, de tous les Postes de santé aux frontières terrestres, celui ayant enregistré le plus grand nombre d’arrivées et de cas de coronavirus ces dernières semaines.

La participation du Gabon et de la Guinée Équatoriale à la phase finale de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN Cameroun 2021) ne passe pas inaperçue. Bien plus, elle fait peser sur les différents Postes de santé aux frontières une pression particulière. Un pic de mouvement des personnes et des biens a ainsi été observé à Kyé-Ossi notamment, au cours de la semaine épidémiologique du 13 au 19 janvier 2022. La période correspond à celle des matchs de la deuxième et troisième journée de la phase de poule de la CAN 2021. Le bilan global fait alors état de près de «11 684 passagers ayant transité par les PSF et 10 237 personnes testées dont 24 (0,2%) positives au Covid-19», indique le Rapport de situation Covid-19 au Cameroun. Le document est publié et mis en ligne par le Centre de Coordination des opérations d’urgence de santé publique (CCOUPS). Le travail s’opère sous la supervision du ministère camerounais de la Santé publique (Minsanté).

Kyé-Ossi
Depuis le début de la compétition continentale, la ville des trois frontières tient son rang. Elle constitue l’un des points privilégiés de passage terrestre des Camerounais, Gabonais et Équato-Guinéens désireux de venir vivre au Cameroun l’effervescence de la fête sportive. C’est en effet au Poste de santé aux frontières terrestre de Kyé-Ossi que l’on a enregistré les plus gros mouvements de fans et supporters des Lions indomptables, des Panthères et du Nzalang Nacional.

Près de 1000 personnes ont ainsi pu franchir ce Poste au cours de la semaine épidémiologique du 13 au 19 janvier 2022, après la formalité du test anti-Covid-19. À en croire le rapport sur la situation Covid-19 au Cameroun, c’est près de 10 fois plus important que les mouvements observés à Ntam, à la frontière entre le Cameroun et le Congo. Etant entendu par ailleurs qu’à peine 200 personnes seulement ont franchi le PSF terrestre de Garoua-Boulaï au cours de la même période.

En termes de cas de Covid-19 détectés, Kyé-Ossi est aussi le PSF terrestre le plus touché. Les données consolidées et issues de l’ensemble des PSF terrestres, maritimes, et aériens font notamment savoir que la ville aux trois frontières a «enregistré sept cas confirmés». Le rapport présenté par le CCOUSP n’indique cependant pas le pays d’origine ou la nationalité des personnes concernées.

Autres PSF
L’exploitation du Rapport sur la situation de Covid-19 au Cameroun permet en outre de constater qu’à l’«Aéroport international de Yaoundé Nsimalen, 4 cas sont confirmés; à l’Aéroport international de Douala 4 cas sont également confirmés; à l’Aéroport international de Garoua, on a enregistré 5 cas confirmés; au PSF Garoua-Boulai: 2 cas confirmés; au PSF d’Ekondo Titi: 1 cas confirmé; et au PSF du Port autonome de Limbe un seul cas est confirmé».

Deux éléments sont importants à relever à ce stade. Le premier concerne les PSF aériens. Le constat est fait que sur la période d’observation, ils ont enregistré moins de cas de Covid-19 que les PSF terrestres par exemple. Ceci alors qu’ils sont restés les choix par excellence des fans et supporters. Le nombre de passagers enregistrés à l’Aéroport international de Douala et à celui de Nsimalen se situe respectivement à près de 4000 personnes et à près de 2500 passagers. C’est le quadruple et plus du double de ce que peut présenter Kyé-Ossi au cours de la même période.

Le deuxième élément à relever est que le Poste de santé aux frontières aériennes de l’Aéroport international de Garoua n’a pas connu une activité supérieure à celle du PSF terrestre de Kyé-Ossi. La proximité du site de Garoua, où jouaient les Super Eagles avec le Nigéria, n’a donc pas eu un effet dopant. Tout le contraire avec le PSF de Kyé-Ossi. Puisque la proximité du Gabon et de la Guinée Équatoriale avec le Cameroun, doublée de la qualité de l’organisation et des bonnes performances des Lions indomptables, du Nzalang Nacional et des Panthères, ont eu un effet direct et bénéfique sur le mouvement des personnes et des biens.

 

La Chronique de CAN

CAN 2021: le Cameroun doit être félicité!

Une campagne de dénigrement et de sabotage de la CAN 2021 est honteusement entretenue sur les réseaux sociaux et dans certains médias par une coalition d’esprits mal intentionnés. De nombreuses critiques et accusations, parfois spécieuses, contre le Cameroun fusent de partout sur les conditions d’organisation de cette compétition et le parcours des Lions indomptables. Que n’a-t-on pas dit et entendu!

Certes, il y a des manquements ci et là, des choses qui auraient pu être mieux faites, mais pas de nature à remettre en cause la capacité du Cameroun à organiser la CAN. Ceux qui critiquent aujourd’hui le Cameroun, qui insultent un pays qui a contribué à écrire les plus belles pages de l’histoire du football africain, sont, semble-t-il, frappés d’une amnésie collective. Depuis l’irruption de la Covid-19, plusieurs évènements sportifs ont été annulés ou reportés.

Covid-19
Le Cameroun est le premier pays dans le monde à accueillir, dans le contexte sanitaire actuel, un évènement d’une telle envergure, dans les conditions d’avant Covid-19. La CAN 2021, c’est 24 nations, des milliers d’étrangers reçus au Cameroun, sans aucune restriction. Alors que plusieurs pays se sont barricadés face à la menace du variant OMICRON, le Cameroun, terre d’accueil et d’hospitalité, a ouvert ses frontières pour accueillir ses frères et amis pour la grand-messe du football africain.
Pourtant, l’EURO 2020 (11 juin-11 juillet 2021), 24 nations, s’est joué dans 11 pays.

Pour les Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août 2021), le Japon a fermé ses frontières aux spectateurs venant de l’étranger.

La Copa América (11 juin-10 juillet 2021) au Brésil, 10 nations participantes seulement.
Ces quelques exemples montrent que le pari n’était pas gagné d’avance. D’ailleurs, certains ont tenté de faire retirer l’organisation de cette compétition au Cameroun. Mais c’était sans compter avec le fighting spirit des Camerounais qui ne reculent devant aucune adversité.

«En tant que Nation, nous avons le devoir et l’occasion de rappeler au monde que nous sommes un peuple uni et indomptable, capable de révéler cet esprit combatif qui nous a, par le passé, permis de remporter de grandes batailles», dixit le président Paul Biya.

Et le Président Paul Biya n’a ménagé aucun effort pour que cette compétition soit une belle fête, enchantée par la ferveur patriotique des Camerounais, la présence des stars africaines du ballon rond Mane, Salah, Mahrez, Aurier, Mendy, Hakimi, etc. Et l’audace des petites nations Gambie, Comores, Cap-Vert, Malawi dont la combativité et les prouesses ont fait vibrer les stades. Aujourd’hui le Cameroun montre la voie, et les insuffisances constatées, permettront aux autres d’améliorer l’organisation de prochains évènements sportifs: Qatar 2022, CAN 2023!

Oui, critiquons, mais soyons positifs!

Oui dénonçons, mais soyons objectifs!

Le Cameroun est plutôt à féliciter pour sa généreuse et légendaire hospitalité.

Le Cameroun est plutôt à encourager pour les efforts fournis pour se doter de belles infrastructures sportives.
Soyons fiers d’être Camerounais !
Soyons fiers d’être Africains !

David Edjangue

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