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Développement local: Quand la diplomatie entrouvre les fastes de la décentralisation

L’une après l’autre, des chancelleries étrangères se bousculent pour financer des projets d’intérêt communautaire.

Finie la logique de distribution d’argent, place à celle de la «co-construction de bien public». Plus que par le passé, tel semble désormais être la démarche de certaines ambassades accréditées au Cameroun. Les dernières actualités révèlent que, 17 octobre 2019, la chancellerie américaine à Yaoundé s’est signalée. Au profit de 7 organisations camerounaises œuvrant pour le développement, la santé et la prospérité de leurs communautés, elle a débloqué 42 millions de FCFA. Selon une note rédigée depuis la Rue Rosa Parks, «ces subventions reflètent l’expérience américaine du pouvoir transformationnel des citoyens qui assument la responsabilité en faveur de leurs propres communautés à travers une organisation locale et le volontariat».

Le 31 juillet 2019, le Programme des Nations-Unies pour le développement et l’ambassade du Japon au Cameroun ont signé un protocole d’accord avec quelque 18 organisations de la société civile(OSC) basées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Montant global: 240 millions de FCFA.

Ailleurs, on connaît le programme dénommé «Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (Piscca), piloté depuis le début 2019 par l’ambassade de France au Cameroun. Doté d’une enveloppe de près de 263 millions de FCFA (400 000 €) sur 2019-2020, ce programme entend soutenir des projets œuvrant en faveur d’une participation citoyenne active et de la protection de l’environnement et de la biodiversité, avec la jeunesse comme axe transversal.

De son côté, l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne au Cameroun dispose d’un fonds pour le financement des micro-projets de développement. Les projets financés doivent viser à couvrir les besoins de base des couches les plus démunies de la population. Une attention particulière est également portée sur la prise en compte de la notion du genre dans chaque projet financé. Les projets éligibles sont généralement ceux qui ne peuvent pas être financés par les organisations locales telles les ONG, les missions, etc.

En vue d’aider les Organisations de la société civile (Osc), plusieurs initiatives ont ainsi été mises en œuvre tant par l’Union européenne (Fourmi I, Fourmi II et Pacddu, Pasoc et Pasc depuis 2011). En interne, une source souffle qu’«en plus d’impliquer les populations locales dans leur propre prise en charge, le but est aussi de détruire la litière des escroqueries les plus grossières».

                                                                                                                                              Ongoung Zong Bella

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