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Corridor Douala-Bangui : Les transporteurs centrafricains saluent la fin du blocus

Forcés à l’oisiveté depuis plusieurs semaines, ils reprennent leurs activités.

Ils étaient réduits à se tourner les pouces à leur base de Douala. L’immobilisation de leurs véhicules à la sortie Est de la ville avait donné une ampleur particulièrement remarquable aux blocus observé sur l’axe reliant le Cameroun à la capitale centrafricaine. Les cabines et les dessous de leurs camions faisaient déjà office de leurs maisons. Leur quotidien était désenchanté. Dans la galerie de ces douloureux souvenirs, Kamal Issene promene son esprit.

Son récit décrit un «véritable enfer»: impossible de se laver et d’accéder à des toilettes. Fort heureusement, tout ou presque est rentré dans l’ordre depuis le 22 février 2021. Cette fois, les nouvelles mesures prises d’un commun accord entre les autorités camerounaises et centrafricaines semblent obéir à leur volonté en même temps qu’elles signent la reprise des activités. «Depuis près de deux mois déjà que je n’avais pas travaillé, la vie était devenue très compliquée et très dur. Mais grâce à cette décision, les activités recommencent de nouveau. Je m’en réjouis», dit-il.

À côté, une voix reste sur la même veine: «Comme vous pouvez le voir, nous dormions sous les camions. Ça fait un mois qu’on n’a pas de salaire, on vit de ce travail. On est bloqué, on ne sait pas comment faire. Un mois déjà loin de chez moi. Je ne sais même pas comment vont mes enfants, mes parents. C’est bien comme cela s’est arrangé». Chez ses collègues, la joie se lit au prorata de la prise en compte de deux principales doléances: le plafond des frais d’acheminement des marchandises à 3 millions 350 mille FCFA et l’annulation des pénalités liées aux frais de stationnement au Port autonome de Douala.


Malgré ce happy end, un autre problème subsiste. À en croire quelques transporteurs centrafricains rentrés à Douala, beaucoup parmi eux n’ont pas encore réglé leur ardoise au Port autonome de Douala. La lecture faite de la situation vient légèrement écorner leur joie. «Actuellement, nous avons 50 containers bloqués au Port autonome de Douala (PAD) étant donné que notre transporteur n’a pas encore payé tous ses impôts et taxes. Et tant que la situation n’est pas encore régularisée, je ne peux pas travailler et cela devient de plus en plus compliqué», affirme un homme ayant requis l’anonymat.

Diane Kenfack

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