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Journal Intégration

Catégorie : ACTUALITÉ

  • Crise anglophone: Ces milices qui font face à l’armée

    Crise anglophone: Ces milices qui font face à l’armée

    Milices en activité dans les régions anglophones

    Depuis octobre 2017, les autorités camerounaises disent avoir répertorié six groupes armés en activité dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest.

    «Nous avons identifié les terroristes décidés à diviser l’Etat du Cameroun, en créant ce que je ne vais pas nommer ici ». Ainsi parlait, Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence de la République en charge de la Défense (Mindef), au terme d’une mission à Buea (région du Sud-ouest) le 12 octobre 2017. Pour qui s’applique à décrypter les mots de ce membre du gouvernement, ils indiquent qu’un travail exploratoire a été mené. Il a permis de repérer les «bataillons séparatistes» qui entrent en jeu dans la construction et la dynamique d’entretien de la crise anglophone. «On connaît maintenant assez bien le profil de la plupart de ces groupes ; nous disposons d’un maximum d’informations sur ces brigands et leur mode opératoire. Nos conclusions nous ont permis d’acquérir la conviction que leur organisation est complexe mais bien coordonnée», souffle, ce 22 février 2018, une source rencontrée au secrétariat d’Etat à la Défense (SED) en charge de la gendarmerie.

     

    Visages

    Selon des relevés de terrain compilés par les services spéciaux de la gendarmerie, six groupes armés seraient en activité dans la partie anglophone du Cameroun. Il s’agit  des «Tigers of Ambazonia», des «Vipers»,  de l’«Ambazonia Restoration Army (Ara)», des «Ambaland Forces», de l’«Ambazonia Defense Forces (ADF)» et de la «Southern Cameroons Defence Forces (Socadef)». «S’ils évoluent tous sous la bannière de l’Ambazonie,  ceux-là semblent s’être juré de se mettre d’accord sur leurs formules contre le calme et le vivre-ensemble dans les zones où ils ambitionnent d’augmenter la teneur mortifère de la crise», établit un officier de gendarmerie.

    A comprendre qu’entre ces «six cracheurs», il y a probablement des nuances idéologiques, mais pas de grosses différences opérationnelles. Des informations picorées sur le terrain par des services spécialisés allèguent que ces radicaux œuvreraient à une union. Ces derniers temps, ils travailleraient à gommer les petites différences pour fixer un cadre commun combinant poids lourds expérimentés et visages neufs dans la pratique de la guérilla.

    A côté, il y a  l’aile inscrite dans un dessein sécessionniste modéré, prônant le recours à la pression politique au travers de concessions progressives. Elle est incarnée par le Scacuf (Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front).  Pour cette branche, le dialogue pourrait servir de repoussoir à toute dérive incontrôlée de groupes utilisant la violence armée.

    Réorganisation

    Au plus haut sommet de l’Etat, on dispose donc de la matière pour quelques arbitrages majeurs. En décrétant, le 21 février dernier, la création d’une cinquième région militaire basée à Bamenda (Nord-ouest), Paul Biya, le chef des armées camerounaises, juge d’une stratégie, d’une action sur le long terme. Pour tenter d’expliquer cet ajustement et en souligner les enjeux, un colonel de gendarmerie estime que, statistiquement, les groupes dits radicaux sont plus nombreux et causent plus de dégâts dans cette région.

    A mi-voix, le même haut-gradé  dit que cet ajustement dans la chaîne de commandement renvoie à l’actualité immédiate, notamment les élections sénatoriales prévues le 25 mars prochain. «Cette échéance politique et le tempo actuel de la crise peuvent précipiter des événements nouveaux… Il ne faudra pas les courir après. Le président a donc anticipé», murmure-t-il.

     

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Complexe Sportif d’Olembé: 593 TEU conteneurs de matériaux préfabriqués sont arrivés à Olembé

    Complexe Sportif d’Olembé: 593 TEU conteneurs de matériaux préfabriqués sont arrivés à Olembé

    Gruppo Piccini S.A. confirme que les travaux se poursuivent à toute vitesse. L’essentiel du communiqué parvenu à notre rédaction le 26 février 2018.

     

    593 TEU conteneurs de matériaux préfabriqués et équipement sont arrivés cette semaine à Douala et hier à Olembé. Le tout représente presque 9000 tonnes de matériaux qui donnent un nouveau coup d’accélérateur dans la construction du Complexe Sportif d’Olembé.

    Le matériel reçu vendredi dernier comprend trois grues d’une capacité de 300 tonnes, 220 tonnes et 100 tonnes et 946 pièces d’éléments préfabriqués pour l’avancement des travaux de construction des zones nord, sud et est du stade.

    «Gruppo Piccini S.A. a à cœur le succès de l’organisation de la prochaine compétition de la Confédération Africaine de Football au Cameroun et va respecter les délais pour la livraison du stade. Comme vous pouvez vous- mêmes constater aujourd’hui, après l’arrivée du premier bateau et des premières 6500 tonnes d’éléments préfabriqués les travaux de construction du stade ont avancé rapidement et depuis ils n’ont jamais connus un coup d’arrêt. L’arrivée des 593 TEU conteneurs va nous permettre de compléter les autres zones du stade et part de la structure métallique. Le stade sera ainsi prêt pour le 28 décembre 2018 » a affirmé Sam Thamin, Directeur Général de Gruppo Piccini S.A., à l’occasion de la visite qui a eu lieu aujourd’hui au chantier d’Olembé.

    Implantée en Afrique depuis près de 20 ans et très engagé pour la sécurité et la santé au travail avec son programme de sécurité appelé « Zéro Accidents », Gruppo Piccini est fier de pouvoir contribuer au plus grand projet d’infrastructure sportive du Cameroun, qui va non seulement abriter la Coupe Africaine de Football mais également offrir une opportunité aux Camerounais en terme de création de centaines opportunités d’emploi, infrastructures ultramodernes pour promouvoir le sport, le commerce et le secteur de l’accueil.

    Gruppo Piccini a jusqu’à présent embauché et formé plus de 1000 camerounais et avec l’avancement des travaux le Groupe envisage d’embaucher environ 2500 personnes de façon organisée et structurée.

    Le Groupe italien est aussi un acteur responsable de la société camerounaise et a établi nombreux partenariats avec les organisations non-gouvernementales qui travaillent dans le domaine de la protection des droits de l’enfance et de l’environnement. Récemment, Gruppo Piccini qui croit fermement au sport comme école porteuse de valeurs, a établi un partenariat avec Inter Campus Cameroun pour éduquer par le football 2000 enfants camerounais provenant de familles défavorisées.

     

    À propos du Gruppo Piccini S.A.

     

    Gruppo Piccini S.A. réunit les activités au Cameroun de Gruppo Piccini S.p.A., groupe italien leader dans la construction d’ouvrages civils durables et responsables. Gruppo Piccini S.A. a été créé à Yaoundé en janvier 2016, suite à l’attribution des travaux de conception et réalisation du Complexe Sportif d’Olembé qui s’étend sur une superficie de 34 hectares à Olembé, quartier situé à treize kilomètres de Yaoundé. Le Complexe Sportif d’Olembé composé du Stade de football Paul Biya d’une capacité de 60.000 places, qui sera inauguré au cours de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019, un hôtel 5 étoiles avec 70 chambres, un centre commercial, deux stades d’entraînement, un gymnase avec une capacité de 2000 places, un cinéma multiplexe, une piscine Olympique, des terrains de tennis, de basketball et de volleyball.

  • Insécurité alimentaire : une patate chaude dans les mains d’Eyebe Ayissi

    Insécurité alimentaire : une patate chaude dans les mains d’Eyebe Ayissi

    Henri Eyebe Ayissi, le minader.

    Au cours d’une conférence de presse donnée le 16 février 2018 à la Chambre d’agriculture de Yaoundé, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural dégage sa responsabilité dans la montée de la faim au Cameroun et esquisse une riposte contre le fléau.

     

    Après l’avoir bloqué pendant plusieurs semaines, le gouvernement a fini par autoriser, en fin janvier, le Programme alimentaire mondiale (Pam) «à partager avec les donateurs» le rapport sur la sécurité alimentaire au Cameroun. L’étude réalisée tous les cinq ans, conjointement par le Pam et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), est disponible depuis décembre 2017. Une restitution officielle des résultats de cette enquête n’est cependant toujours pas à l’ordre du jour. «Elle est du ressort du gouvernement camerounais qui l’a commandée», se défend-on au Pam.

    En fait, l’affaire tombe mal pour les autorités camerounaises. En pleine année électorale, l’enquête met en exergue une contre-performance du pourvoir en place depuis plus de 35 ans sur la satisfaction d’un besoin élémentaire : manger à sa faim. De son nom officiel, Analyse globale de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité (CFSVA : Comprehensive Food Security and Vulnerability Analysis), l’étude montre en effet une dégradation de la sécurité alimentaire dans le pays. Le nombre de camerounais souffrant de faim est passé de 2,6 millions lors de la dernière enquête à près de 4 millions aujourd’hui.

    La conférence de presse du 16 février dernier a permis au ministre Henri Eyebe Ayissi de faire le bilan des actions de son département ministériel en 2017 et de dresser les perspectives d’actions pour l’année 2018. Concernant la montée en puissance de la faim au Cameroun, l’on retient que «la situation alimentaire nationale demeure sous contrôle». Sans donner de chiffres, l’administrateur civil admet néanmoins une production déficitaire pour la campagne agricole en cours.  Un recul qu’il attribue aux «facteurs externes»: l’insécurité, le climat (baisse de la pluviométrie dans l’Extrême-nord et arrivée tardive des pluies dans le sud du pays) et la lourdeur des procédures de passation des marchés publics (ce qui a empêché la disponibilité, au moment opportun, des semences et autres appuis aux agriculteurs…).

    Face à cette situation, «des mesures d’urgence sont envisagées là où cela s’avère nécessaire, notamment dans la région de l’Extrême-nord», assure Henri Eyebe Ayissi. Le Minader pense précisément au «don alimentaire spécial du président de la République» distribué depuis 2014 dans cette région : «A la fin de l’année 2017, nous avons enregistré une mission spéciale prescrite par le président de la République concernant justement l’évaluation de la situation. Le  don alimentaire spécial du président de la République, qui est un mécanisme de sauvegarde, permet d’assurer l’aide alimentaire d’urgence et en même temps, de renforcer les capacités de production qui existent. Nous considérons que la situation permettra d’apprécier l’opportunité de le déclencher. Nous avons de bonnes raisons de l’espérer», confie-t-il.

     

     Plan d’action

    Quid des régions du Nord-ouest et de l’Ouest, qui ont les taux d’insécurité alimentaire les plus élevés (respectivement 18,1% et 18% des ménages) après l’Extrême-nord (33,7%) selon CFSVA 2017 ? Le ministre Henri Eyebe Ayissi n’en dit rien. C’est que, à ce niveau, la planche est davantage savonneuse. Car, pour les experts du Pam, l’évolution de la faim dans ces régions est «très probablement» le fait «de la crise anglophone qui s’est intensifiée». A en croire le Pam, 41% des sondés dans le Nord-ouest disent avoir été affectés par l’insécurité alimentaire pendant les jours précédant l’enquête.

    Parmi les priorités du Minader cette année, la lutte contre l’insécurité alimentaire figure donc en bonne place. Eyebe Ayissi l’a annoncé à ses collaborateurs venus lui présenter leurs vœux pour la nouvelle année, lors d’une cérémonie organisée ce même 16 février à Yaoundé. «Nous devons considérer comme une urgence prioritaire, l’augmentation de la production agricole dans son ensemble, dans les différentes filières et dans les différentes aires géographiques qui sont déficitaires parce qu’il faut réduire et maitriser les risques d’insécurité alimentaire», indique-t-il à son équipe.

    Pour ce faire, il prescrit aux délégués régionaux et aux coordonnateurs des programmes de veiller à la bonne exécution des campagnes agricoles et à la mise à disposition à temps des intrants agricoles. Il invite aussi le personnel de son département ministériel à cultiver l’esprit de collaboration avec les autres administrations : «ce chantier requiert une synergie institutionnelle entre les ministères et une collaboration des différentes structures impliquées», précise le ministre.

     

    Henri Eyebe Ayissi, Minader : «Nous devons considérer comme une urgence prioritaire, l’augmentation de la production agricole dans son ensemble, dans les différentes filières et dans les différents aires géographiques qui sont déficitaires parce qu’il faut réduire et maitriser les risques d’insécurité alimentaire»

    (suite…)

  • 20 février 2018

    10heures 30-12 heures 20, à l’Hôtel la Falaise de Yaoundé, conférence sur le thème « Anticiper les crises multiformes en Afrique centrale». Elle est organisée par le Centre africain d’études internationales, diplomatiques, économiques et stratégiques (CEIDES), en partenariat avec l’Institut d’études de sécurité (ISS).

  • 19 février 2018

    Hôtel de Ville de Yaoundé à 10 heures, lancement des activités de la journée internationale de la Femme édition 2018. Cérémonie présidée par Mme Marie Thérèse Abena Ondoa, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff). Thème de cette année : «Intensifier la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, renforcer le partenariat pour le développement durable».

  • Marcel Namata Diteng

    Marcel Namata Diteng

    Au moment où nous mettions sous presse, l’on est sans nouvelle du sous-préfet de Batibo (département de la Momo dans le Nord-ouest du pays). Victime d’un enlèvement depuis le 11 février au matin, sa voiture a été retrouvée brûlée à Batibo, avant le défilé de la Fête de la jeunesse, qu’il devait présider et qui, de fait, a été annulé.  Des nouvelles de son exécution ont foisonné. Un vidéogramme posté le même jour sur la page Facebook de Ayaba Cho Lucas,  commandant en chef de la branche armée des séparatistes anglophones semblaient confirmer  la mort de cette autorité administrative. Yaoundé, qui poursuit les recherches, a démenti par le canal du ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement. Néanmoins, le gouvernement dit prendre cela  avec le plus grand sérieux, d’autant plus que c’est le même qui avait, quelques minutes après la capture du sous-préfet, publié les images de son véhicule incinéré, et surtout une photographie de l’intéressé grillant une cigarette dans un bosquet. Les noms de ses ravisseurs, ou à tout le moins des commanditaires de l’enlèvement, sont déjà dévoilés. Il s’agit de Tenyong Mbah Divine alias Fon Neymar et Brainand Fongoh alias Fiango. Selon des sources sécuritaires, Acha Ivo, concepteur présumé du plan d’enlèvement de Batibo, est originaire du village Ashang près de Batibo.

  • 16 : milliards de francs CFA

    Cet argent, l’Association internationale de développement (IDA), la filiale de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres, va le prêter au Cameroun. Le président de la République, Paul Biya, a signé le 02 février, un décret habilitant le ministre en charge de l’Economie à parapher un accord dans ce sens. Le décret présidentiel précise que ce financement sera injecté dans le renforcement des capacités du secteur minier (Precasem). A terme, le groupement de cabinets constitué par BRGM, la société camerounaise BEIG3 et le Finlandais GTK, vont, pendant 30 mois, sillonner six régions du Cameroun afin d’explorer des sites miniers, avec un prélèvement d’un total de 18.000 échantillons. Les quinze experts du consortium susmentionnés doivent réaliser 13 cartes géologiques et mettre en place un système d’informations géologiques et minières.

     

  • Axe routier Yaoundé – Mfou : une « fiscalité d’arnaque » met transporteurs et riverains en colère

    Les agents communaux, exerçant sur un segment du tronçon reliant la capitale au chef-lieu du département de la Mefou-et-Afamba, sur la sellette.

     

    Deux postes de péage municipal sur un tronçon d’une vingtaine de kilomètres, les habitants et les transporteurs de l’axe routier Yaoundé – Mfou n’en veulent plus. Selon des sources, ils l’ont fait savoir le 21 janvier dernier à l’élite du département de la Mefou – et – Afamba rassemblée  à l’Hôtel de ville de Nkolafamba, pour la cérémonie  de remise des prix aux lauréats du bac 2017, parrainée par l’Association pour le développement des arrondissements de Mfou et de Nkolafamba (ASDAMN). La requête verbale, adressée séance tenante au sénateur Sylvestre Naah Ondoua,  Zacharie Mbatsogo (alors directeur de l’Office du baccalauréat du Cameroun) et Roland Amougou Etogo (directeur de l’Ecole pratique d’agriculture de Binguela), exprimait le ras-le-bol des chauffeurs et des riverains à propos de «la collecte par les agents de la mairie de Nkol – Afamba (sur la route Yaoundé-Ayos) et ceux de la mairie de Mfou, de certaines taxes».

    D’après les conducteurs de voitures de transport en commun, «sur une petite distance, deux postes de péage ont été érigés». Ces entités de collectes exigeraient, chacune, aux usagers de s’acquitter de ce qui s’appelle là-bas, «le péage». Exaspérés par le fait, ils ont, le 1er février dernier, décidé unilatéralement de ne plus obéir à cette «fiscalité d’arnaque». Ce qui a mis le feu aux poudres, avancent quelques-uns, c’est l’échauffourée entre un chauffeur de la ligne Ndangueng-Yaoundé et les préposés de la marie de Nkol-Afamba. Le premier s’était plaint d’être déconnecté de la hausse subite de la taxe, passée de 200 francs à 500 francs CFA. L’intéressé aurait demandé avec véhémence  la requalification de cet «impôt». La suite a dégénéré en rixe violente le 18 janvier 2018.

    Quant aux riverains dont les commerces sont situés à cheval entre «le territoire de Nkol-Afamba» et celui de Mfou, ils ne comprennent pas pourquoi, de temps à autres, les agents (vrais ou faux selon eux) les assignent à s’acquitter de l’impôt libératoire. Eux-aussi ont tenté d’ériger des barricades sur la route le même jour, avant de capituler.

    A Mfou tout comme à Nkol-Afamba, les édiles des deux localités n’ont pas osé s’exprimer malgré toute insistance. Tout au moins, il se chuchote qu’une séance de travail est envisagée entre Roger Belinga et Jean François Ondigui Owona.

    Vieille affaire

    Elle date de l’époque de Foé Amougou (le père du feu footballeur Marc Vivien Foé), ex-maire de la commune de Nkol-Afamba. A l’insu de ce dernier, des citoyens véreux auraient imposé leur «péage» sur l’axe Yaoundé – Mfou. Une bataille juridique s’en était suivie avec les autorités municipales du chef-lieu de la Mefou-et-Afamba. Elle aurait abouti à un consensus entre les deux parties. Au moment où cet imbroglio refait surface, il remet au goût du jour le problème de compétence territoriale plus ou moins mal cadré au Cameroun.

     

    JRMA

  • Crise anglophone : pourquoi les gendarmes paient le plus lourd tribut

    Crise anglophone : pourquoi les gendarmes paient le plus lourd tribut

    26 membres des forces de sécurité, dont une dizaine de bérets rouges, sont tombés dans le Nord-ouest et le Sud-ouest en l’espace de quatre mois. Ils payent le prix de leur rôle stratégique porté vers la traque des « sécessionnistes ».

    Des forces de sécurité et de défense entravées dans l’exercice de leurs fonctions et menacées dans leur intégrité physique. Ces images choc inondent la toile depuis la fin de l’année dernière au Cameroun. Venus des régions du Sud-ouest et du Nord-ouest du pays, ces clichés montrent la persistance du schéma meurtrier de la crise anglophone. Selon un bilan porté à la connaissance du journal Intégration par la Division de la communication du ministère de la Défense le 14 février 2018, 26 membres des forces de sécurité ont été tués par des séparatistes présumés en régions anglophones. «Dans ce macabre décompte, commente un officier, la mort a touché les gendarmes et semble devenir, chaque jour, la métaphore d’un ennemi invisible dirigé contre eux». Plus explicites, les statistiques tenues et mises à jour par le secrétariat d’Etat à la Défense (Sed) en charge de la gendarmerie fait état d’une dizaine de pandores tués entre novembre 2017 et mi-février 2018 (Voir tableau ci-contre).

    Sans précédent

    «Depuis avril 1984, on n’a plus enregistré un tel chiffre», avance-t-on dans le haut-commandement. Où, ce chiffre montre que les activistes se réclamant de l’«Ambazonie » attisent les brandons de la «haine du gendarme». Sur le sujet, certains officiers supérieurs estiment que ce dédain est adossé sur la place de la gendarmerie dans la chaîne de collecte du renseignement stratégique. Selon eux, ce corps spécial se situe à l’échelon du «traitement expert de l’information ouverte, laquelle constitue 95% du matériau indispensable de la gestion de la crise anglophone», souffle un haut-gradé, capitalisant sur quelques semaines sur le terrain, notamment dans le Nord-ouest. «Dans cette région, dit-il, le mépris ne cesse de croître à l’égard des bérets rouges. Depuis le début 2018, au moins10 de nos éléments ont été agressés avec des armes ; 02 ont été tués, soit un bond de 0,7% par rapport à la même période de l’année précédente».

    Explications

    Au chapitre des raisons, la crise anglophone a transformé certains espaces en propriétés des bandes et des caïds, «toute une frange sociale qui nourrit un sentiment confusément hostile envers les forces de l’ordre, singulièrement les gendarmes accusés de tenir des biscuits de première main», appuie un cadre du Sed. Dans la région du Sud-ouest, des sources sécuritaires locales indiquent que les trois gendarmes tués le 11 février 2018 à Kembong (département de la Manyu) étaient possesseurs de précieux renseignements sur les livraisons de cannabis aux jeunes activistes ambazoniens. «A cause de cela certainement, ils ont été abattus», croit-on savoir.

    La palette des explications présente également les mouvements sécessionnistes comme des organisations très cloisonnées, avec des membres chargés de démasquer les faux transfuges et de lutter contre l’infiltration. «Dans tout mouvement indépendantiste, éclaire le Dr Idriss Fabien Essian de la Fondation Paul Ango Ela, le spectre de compétences correspond bien aux paradigmes du contre-espionnage. On développe plusieurs axes d’effort pour cela et on potentialise ces compétences par le biais de la mise en place de « capteurs » des renseignements parallèles; à l’aide de ces capteurs, le mouvement veille à ajuster ses répliques aux situations. C’est la raison pour laquelle les gendarmes, agents de renseignement par excellence, (et mêmes des civils) sont leurs cibles».

    Pour avoir mené, pour le compte d’un think tank britannique, une enquête (non encore publiée) dans les régions anglophones du pays entre mai et décembre 2017, Elie Stéphane Nlobesse, chercheur en géostratégie, nuance : «Si jusqu’ici  les gendarmes ont payé le prix fort dans la crise anglophone, c’est que les sécessionnistes ont une idée figée de leur présence sur le terrain. Ils disent que la gendarmerie  semble tenir le rôle d’étincelle pour une situation rendue inflammable par la surenchère militaire  et la surdité légaliste des autorités».

    Au Sed, la situation est prise au sérieux. Depuis, apprend-on, en même temps que l’on se pose la question des failles pour éviter de nouveaux drames, des efforts budgétaires sont aussi consentis. Des instructions ont été données aux gendarmes sur le terrain de mieux doser l’emploi de la force. Dans cette démarche, avance-t-on en arrière-plan, chaque information est triée, validée et enrichie par des analystes chargés de «transformer le gisement brut des tuyaux en renseignements stratégiques».

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Importations des huiles végétales: le Mincommerce met les opérateurs au pas

    Importations des huiles végétales: le Mincommerce met les opérateurs au pas

    Luc Magloire Mbarga Atangana a, le 07 février 2018 à Yaoundé,  sommé  les chefs d’entreprises de se conformer à la réglementation en vigueur avant écoulement des oléagineux.

    Luc Magloire Mbarga Atangana a, le 07 février 2018 à Yaoundé, sommé les chefs d’entreprises de se conformer à la réglementation en vigueur avant écoulement des oléagineux.
    Le Mincomerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

    Dans le prolongement de la deuxième session du Comité de régulation de la filière des oléagineux (CRFHP), la salle de conférence du ministère du Commerce a, le 07 février dernier, servi de cadre à une réunion entre Luc Magloire Mbarga Atangana entouré de son staff, quelques responsables de supermarchés de la capitale, ceux de l’Agence des normes et de la qualité (Anor) et de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc). Les  discussions entre les différentes parties ont porté sur le phénomène d’invasion des marchés par les huiles végétales de mauvaise qualité.

    Au cours de la rencontre, parole a été donnée à tous. Saisissant le prétexte pour rappeler ses missions (élaboration des normes, évaluation de la conformité et toutes actions de surveillance des marchés, élaboration des normes camerounaises etc.), l’Anor estime que des opérateurs économiques véreux développent de stratégies pour passer  entre les filets de contrôle des importations d’huiles végétales en territoire camerounais.

    Examen

    Au tour de Tagne Noubissi,  PDG de DOVV, de  se demander si les gens ne veulent-ils pas créer des spéculations, assécher les marchés. Les supermarchés, pense-t-il, ne sont pas intéressés par les huiles de mauvaise qualité et concourent à fidéliser les consommateurs  autour du « Made in Cameroon ». De l’avis de l’homme d’affaires, « les distributeurs  des huiles le font dans le noir, j’ai adhéré au Programme dévaluation de la Conformité avant embarquement-PECAE-mes conteneurs sont 3 fois fouillés au port, d’autres passent avec des huiles en toute liberté».

    Comment leurs produits se sont retrouvés sur nos marchés s’interroge Luc Magloire Mbarga Atangana qui précise que « les textes seront impitoyables en la matière de fraude et de contrebande…les produits qui passent par la mafia, les réseaux souterrains, l’économie ne prospère pas, il faut lutter contre ces réseaux ». Pour le Mincommerce,   « l’importation n’est pas interdite, nous promouvons le consommons Camerounais, la loi sur le Commerce extérieure est votée par l’Assemblée Nationale…Mêmes les pays les plus libéraux ont des normes ; il y a des pays qui changent de normes quand il y a des cargaisons flottantes, le  refus des ventes est fortement prohibé».

    Aux opérateurs économiques, le membre du gouvernement annonce : « vous allez recevoir  mes éléments dans les prochaines heures, dénoncez ceux qui vous demandent de l’argent, ne remettez jamais de l’argent entre leurs mains ».

    Bien que d’autres chefs d’entreprises soutiennent que l’excès de normes tue l’entrepreneur camerounais dans l’œuf, il a été rappelé qu’il s’agit pour les pouvoirs publics d’appliquer la règlementation. « Je vous demande de traiter le mal à la racine, nous sommes sortis de la guerre des tranchées, l’Etat a intérêt à ce que l’entreprise vive « quand le gros maigri, le maigre meurt »  dit le Mincommerce en paraphrasant un proverbe chinois. Pour réussir cette bataille, le combat contre la corruption doit faire partie des priorités. Aux opérateurs économiques, le membre du gouvernement annonce : « vous allez recevoir  mes éléments dans les prochaines heures, dénoncez ceux qui vous demandent de l’argent, ne remettez jamais de l’argent entre leurs mains ».

     

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Cameroun : les tensions de trésorerie plombent l’investissement public

    Cameroun : les tensions de trésorerie plombent l’investissement public

    Faute d’argent, plusieurs projets prévus dans le budget 2017 n’ont pas été réalisés.

    Faute d’argent, plusieurs projets prévus dans le budget 2017 n’ont pas été réalisés.

    C’est raté ! Le Cameroun n’a pas atteint l’objectif qu’il s’est fixé en termes d’exécution du budget d’investissement public (Bip) en 2017. Loin de la cible de 100%, le taux de réalisation physique du Bip en 2017 est de 91,95 %. Ce chiffre en baisse par rapport à l’exercice 2016 de près de 3% est en plus légèrement en deçà de la moyenne nationale évaluée à 92%. Sur les 1586,9 milliards de francs CFA de projets prévus pour l’année dernière, jusqu’à 127,7 milliards de projets n’ont pas été réalisés au 31 décembre.

    Cette contraction est le fait des «retards dans le paiement des décomptes par le Trésor public» et des «mesures exceptionnelles de régulation sur le Bip de l’exercice 2017, avec notamment le report de certains crédits en investissement, pour respecter les critères du programme économique avec le FMI», apprend-on des responsables du Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public qui tenait sa deuxième et dernière session de l’année 2017 le 05 février dernier à Yaoundé.

    Chute de l’investissement

    Pour les mêmes raisons, les dépenses en capital subissent une coupe cette année. Elles passent d’une prévision  de 1586,9 milliards de francs CFA l’année dernière à 1291,5% en 2018, soit un recul de près de 300 milliards. Cette coupe fait par ailleurs chuter la part du Bip dans le budget global de 4,6%. De 36,3% en 2017, ce taux descend à 28,6% en 2018 et tombe en deçà du taux de référence du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi, la boussole économique du pays jusqu’en 2020, fixé à 30%.

    Ce ralentissement de l’investissement public devrait avoir un impact négatif sur la croissance. Car, comme aime à indiquer Isaac Tamba, directeur général de l’Economie et de la Programmation des investissements publics au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), jusqu’ici, «la croissance enregistrée au Cameroun était tirée par l’investissement public». Son ministre, Louis Paul Motaze, dit travailler pour que l’investissement privé prenne le relai. C’est notamment pourquoi le pays table sur une reprise de la croissance, qui devrait passer de 3,7% en 2017 à 4,2% en 2018.

    Aboudi Ottou

     

     

     

  • Cameroun : une pléthore de réformes programmées en 2018

    Cameroun : une pléthore de réformes programmées en 2018

    Elles sont un préalable au déblocage des appuis budgétaires des partenaires financiers qui accompagnent le pays dans le cadre de son programme d’ajustement.

    Elles sont un préalable au déblocage des appuis budgétaire des partenaires financiers qui accompagnent le pays dans le cadre de son programme d’ajustement.
    Siège du ministère des Finances à Yaoundé.

    Pour financer son budget cette année, le Cameroun a besoin de 4513,5 milliards de francs CFA. Selon la loi de finances 2018, environ 8% de cette somme, soit 347 milliards, viendra des appuis budgétaires. Mais pour obtenir cet argent des partenaires financiers, le pays devra mettre en œuvre plusieurs réformes en plus de réaliser les objectifs de son programme d’ajustement avec le Fonds monétaire international. De la mobilisation des recettes à la fonction publique en passant par les marchés publics, plusieurs secteurs sont concernés. Intégration vous propose la liste des réformes.

     

    MESURES PREALABLES POUR L’APPUI BUDGETAIRE DE LA BANQUE MONDIALE

    Action préalable 1 sur la mobilisation des recettes :

    • inclure en annexe à la loi de finance 2019, l’évaluation des dépenses fiscales provenant de la fiscalité directe ;
    • prendre des mesures spécifiques pour réduire de 0,2 à 0,3% du PIB le montant des dépenses fiscales relatives aux impôts directs et, 0,8% du PIB celles relatives aux impôts indirects ;
    • réaliser l’évaluation de la loi du 18 avril 2013 sur les incitations à l’investissement privé et inclure des mesures spécifiques sur les incitations fiscales à éliminer dans la loi de finances 2019.

    Action préalable 2 sur la réforme des marchés publics :

    Afin d’accélérer le processus de gestion des investissements publics de manière optimale :

    • procéder à la révision du Code des Marchés Publics pour entre autres, clarifier les responsabilités des parties prenantes, l’indépendance du mécanisme de gestion des plaintes, et la séparation de trois rôles dans les marchés publics : la régulation, le contrôle et le processus de passation des marchés ; et
    • prendre un arrêté conjoint MINEPAT/MINMAP, fixant la rémunération des membres des Commissions de passation des marchés et des sous-commissions d’analyse sur une base forfaitaire (et non en fonction du nombre de séances comme actuellement), couplé, éventuellement à un paiement assis sur la performance.

    Action préalable 3 sur la réforme de la Fonction Publique :

    Afin d’améliorer la transparence et l’efficacité dans la gestion de la solde et contrôler la masse salariale,

    • prendre un texte portant sur les modalités de création des commissions, comités et groupes de travail et règlementant la tenue de leurs sessions et la rémunération de leurs membres ;
    • mettre en œuvre le nouveau système de gestion de la solde, SIGIPES II, dans dix (10) ministères.

    Action préalable 4 sur la gestion des Entreprises Publiques :

    Afin d’améliorer la gouvernance d’entreprise et la gestion des entreprises publiques,

    • prendre les textes d’application des nouvelles lois détaillant les responsabilités des Etablissements Publics et des entreprises publiques par rapport aux institutions de contrôle, notamment : a) la présentation et la publication de données financières et opérationnelles ; b) les critères de sélection, de rémunération, d’évaluation et de remplacement des dirigeants ; c) les audits financiers ; d) le niveau de décision/approbation sur les questions opérationnelles et stratégiques de l’entreprise ; et
    • approuver la stratégie et le plan d’action pour la réforme des entreprises publiques conformément aux nouvelles lois.

    Action préalable 5 sur la réforme du secteur de l’énergie :

    Afin d’améliorer la viabilité financière et assurer le paiement des factures d’énergie du secteur public,

    • mettre au point un mécanisme robuste et fiable pour le paiement des factures d’électricité par les administrations publiques ;
    • allouer des crédits suffisants dans le budget de 2019 pour couvrir le paiement annuel des arriérés desdites factures ; et
    • arrêter le tarif de l’électricité pour l’année 2019 et prévoir toute subvention compensatoire dans la loi de finance 2019.

    Action préalable 6 sur la réforme du secteur des transports :

    Afin d’améliorer l’entretien routier et la gestion du patrimoine routier :

    • adopter et prendre en compte dans le programme budgétaire et d’entretien des routes 2018/2019, l’utilisation de contrats pluriannuels pour l’entretien des grands axes routiers et corridors ;
    • établir un plan d’action pour l’extension et la mise en œuvre de la politique de contrôle des charges à l’essieu sur l’étendue des routes bitumées autres que les routes récemment réhabilitées.

    Action préalable 7 sur la réforme du secteur portuaire :

    Afin d’améliorer la compétitivité des ports et la performance des plates-formes et des chaînes logistiques,

    • mettre en œuvre la plate-forme de paiement électronique pour recouvrer tous les frais, droits et taxes et ;
    • automatiser un nombre supplémentaire de procédures de dédouanement du GUCE, portant à 65 le nombre de procédures automatisées en septembre 2018.

    Action préalable 8 sur le secteur de la santé :

    Afin d’augmenter le niveau de financement et la capacité de gestion des établissements de santé,

    • le budget de la santé publique de 2018 a appliqué une formule d’allocation de ressources qui garantit qu’au moins 15% du budget public est alloué et exécuté aux niveaux primaire et secondaire et utilise des mécanismes de paiement flexibles basés sur la performance dans les régions et districts de santé couverts par le PBF et ;
    • les formations sanitaires concernées sont autorisées à acheter des produits pharmaceutiques et d’autres fournitures médicales directement auprès des fournisseurs agréés (publics ou privés).

    Action préalable 9 :

    Afin d’améliorer l’efficience des dépenses du secteur de la santé, le Ministère de la Santé Publique a élargi la couverture administrative du programme PBF en introduisant au moins huit contrats de performance au niveau central du Ministère de la Santé Publique, y compris au moins deux hôpitaux Centraux/Généraux (et le financement d’au moins 50% de leur budget par ces contrats) et une extension du programme PBF au niveau opérationnel à au moins 75% de la population du pays avec des agences de contractualisation et de vérification (ACV) établies dans les dix régions.

    Action préalable 10 sur l’éducation :

    • rendre fonctionnelle l’unité technique chargée de rationaliser le cycle de développement des manuels scolaires, et ;
    • adopter une nouvelle politique du livre scolaire pour l’enseignement maternel, primaire et secondaire, puis la mettre en œuvre à la rentrée 2018-2019.

    Action préalable 11 sur la protection sociale :

    • prévoir une ligne budgétaire pour les filets de sécurité sociale dans la loi de finances 2019, avec un budget de 4,5 milliards de FCFA, correspondant à la couverture de 11,250 ménages.

     

    MATRICE DES REFORMES DE L’UNION EUROPEENNE

    Conditions générales de décaissement de chaque tranche

    Politique Publique :

    • existence, crédibilité et pertinence de la stratégie sectorielle (Stratégie de Développement du Secteur Rural / SDSR et Plan National d’Investissement Agricole / PNIA) et progrès satisfaisants accomplis dans le cadre de la mise en œuvre ;
    • existence d’un cadre de pilotage sectoriel dynamique et basé sur des analyses factuelles.

    Stabilité macroéconomique :

    • maintien d’une politique macroéconomique basée sur la stabilité, crédible et pertinente, ou des progrès accomplis en vue de rétablir les équilibres clés en phase avec les éléments de vulnérabilité identifiés par les institutions financières internationales.

    Gestion des finances publiques :

    • transposition et mise en œuvre des directives CEMAC relatives à la gestion des finances publiques ;
    • progrès satisfaisants accomplis dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme visant à améliorer la gestion de finances publiques, crédible et pertinent. Notamment progrès satisfaisants dans la mise en œuvre de la circulaire fixant les principales orientations de la réforme des finances publiques 2016-2018 en suivant un plan d’action adopté ;
    • élaboration et validation d’ici fin 2018 d’une stratégie de réforme des finances publiques holistique en suivant les constats de l’évaluation PEFA (Public Expenditure and Financial Accountability), afin de viser une amélioration substantielle et durable du système de gestion des finances publiques ;
    • existence d’un cadre de pilotage sectoriel pour les finances dynamique et régulier.

    Transparence budgétaire :

    • progrès satisfaisants accomplis en ce qui concerne la mise à disposition du public, en temps opportun, d’informations budgétaires exhaustives et de qualité accessible. A cet égard, la publication d’un calendrier des statistiques de finances publiques et son application sera suivie afin d’assurer que les documents stratégiques, tels que la loi de finances (LF) et ses annexes, la loi de règlement, les rapports budgétaires infra-annuels, le TOFE (TABOR), les CBMT/CDMT, soient disponibles et accessibles (en ligne) ;
    • clarification de l’architecture du contrôle interne et externe en assurant l’effectivité du rôle d’une Institution Supérieure de Contrôle.

    MESURES ADOSSEES A L’APPUI BUDGETAIRE DE LA BAD

    Composante 1 : rationalisation du cadre de gestion des finances publiques

    Sous composante 1.1. Assainissement du cadre règlementaire et institutionnel de la Gestion des Finances Publiques

    • adoption par le Gouvernement et transmission à l’Assemblée nationale du projet de loi portant révision de la loi n° 2007/006 du 26 décembre 2007 portant Régime Financier de l’Etat ;
    • publication et vulgarisation des rapports d’audit des marchés publics 2013 et 2014 ;
    • élaboration et adoption des rapports d’audits 2015 et 2016 ;
    • adoption du Code des marchés publics.

    Sous composante 1.2. Renforcement du cadre de la planification stratégique et de gestion des investissements publics

    • stabilisation du niveau des dépenses d’investissement public en % du PIB sur le moyen terme ;
    • publication semestrielle de la liste des projets structurants d’investissement et de leurs rapports d’exécution de 2017 sur un site web du MINEPAT ;
    • validation du document d’orientation de la deuxième phase de la vision 2035 ;
    • prise d’une circulaire du PM rendant exécutoire le Guide révisé de maturation des projets ;
    • validation de l’étude diagnostic du dispositif règlementaire et institutionnel d’indemnisation pour la mise en œuvre des projets d’infrastructures ;
    • mise en place d’un dictionnaire d’indicateurs de suivi de la mise en œuvre des politiques publiques (stratégie sectorielles et programmes).

    Composante 2 : renforcement de la gouvernance et la compétivité dans les secteurs productifs

    Sous composante 2.1. Renforcement du cadre de la planification stratégique et de gestion des investissements publics

    • finalisation de l’actualisation du plan directeur routier et du cadre de l’entretien routier ;
    • prise d’un texte règlementaire portant réduction du délai de paiement par le Fonds Routier des factures des Entreprises / BET à 10 jours
    • (i) signature par le MINMAP d’au moins un marché d’entretien à niveau de service respectant le DAO type au profit d’une entreprise,
    • signature d’une décision portant catégorisation des entreprises et BET du secteur des BTP.
    • signature d’une convention de concession de la SONATREL en sa qualité de gestionnaire du réseau de transport de l’électricité ;
    • opérationnalisation de la SONATREL.

    Sous composante 2.2. Renforcement de la compétitivité du secteur agropastoral

    • transmission du projet de la loi cadre sur l’élevage au Parlement ;
    • transmission du projet de la loi cadre sur la pêche et l’aquaculture au Parlement ;
    • adoption de la Politique sur les semences animales par le Gouvernement ;
    • adoption d’un mécanisme de partage de risques pour faciliter l’implication des banques dans le crédit agricole.

    PRÊT DE SOUTIEN BUDGETAIRE DE L’AFD

    Contrairement aux autres Partenaires Techniques et Financiers, l’appui budgétaire de l’AFD est adossé à:

    • l’exécution du programme FEC conclu avec le FMI;
    • La mise en œuvre des ‟ jalons de politiques’’ figurant dans une matrice de suivi.

     

    Source : Comité technique de suivi des programmes économiques

  • Dschang :  des élites politiques boudent la fac de médecine

    Dschang : des élites politiques boudent la fac de médecine

    Elles l’ont fait savoir le 27 décembre 2017  au cours de la session ordinaire du conseil municipal.

    Elles l’ont fait savoir le 27 décembre 2017 au cours de la session ordinaire du conseil municipal.

    Le décret N°2017/587 du 24 novembre 2017 portant création de la faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques de l’université de Dschang (UDS) ne fait pas l’unanimité dans les rangs du Rassemblement démocratiques du peuple camerounais (RDPC) à Dschang (département de la Menoua, région de l’Ouest). Si quelques conseillers de la commune locale ont, au cours de la dernière session ordinaire du conseil municipal, adressé au président de la République une motion de remerciements  et soutien, d’autres par contre, l’ont boudée.  De l’aveu des conseillers municipaux réfractaires à cette correspondance ayant requis l’anonymat, l’on apprend que ladite motion a été scellée  par suivisme ou par recommandations de quelques hiérarques du parti des flammes à Dschang.

    Ils sont d’avis avec certaines personnalités que l’arrivée tardive de cette motion ne reflète que la fine bouche des populations  qui, devant   ce « décret magnanime » du président de République, regardent, pantoises et désabusées, la densification des écoles professionnelles dans les autres universités même  de création récente. Nombre d’élites et acteurs de la société civile pensent que le ridicule ici, vient surtout de ce que « l’on semble éviter malicieusement à ces populations » les écoles à accès direct au monde professionnel et  à la fonction publique. «Toutes les régions en possèdent maintenant, sauf l’Ouest» confie, Simon Lonsti, promoteur de l’Ong, Agence camerounaise de la protection des droits et libertés (Acpdl). L’acteur de la société civile laisse entendre par ailleurs que cette situation de «marginalisation» et «discrimination» est observée, connue et ruminée par le peuple profond et l’élite.

    Arguments de campagne 

    Le sénateur du Social Democratic Front (SDF) de la Menoua, Etienne Sonkin, pense que l’impact de la création de cette faculté sur le développement de la région de l’Ouest en général et du département de la Menoua, est très mitigé. Non seulement elle accueillera un très modeste effectif d’étudiants, en l’occurrence (75) pour la 1ère année, mais aussi, dans ces chiffres, l’Ouest de par la péréquation d’un soi-disant équilibre régional, ne devrait s’attendre qu’à la portion congrue de 10% ; soit pratiquement (7) étudiants. La région comportant (8) départements, si chacun aspire au moins à (1), il est évident que le dernier ne bénéficiera de rien et que la Menoua qui abrite la dite faculté, dans le meilleur des cas, ne s’en tirera qu’avec un seul. D’autre part, l’élu du peuple estime que cette création s’effectue dans un contexte politique, économique, financier et budgétaire des plus défavorables pour le pays. « Chose qui ne présage pas d’investissements d’envergures susceptibles d’apporter un plus perceptibles sur l’épanouissement  de la cité, » déplore –t-il.

    Un hiérarque du RDPC  et un conseiller municipal « indocile » soutient  qu’en cette année électorale, ailleurs, les personnalités du parti au pouvoir disposent des éléments de campagne. Ce qui, selon eux, n’est pas le cas pour la région d’origine du président du sénat et du SG du comité central du RDPC. D’où ce cri de cœur, relayé dans les milieux du parti dans la Menoua: « Comment peut-on comprendre cette situation peu enviable malgré le loyalisme et soutien aux autorités par ces populations ? Les élites du RDPC sont abandonnées à leur triste sort et doivent se battre dans le désert pour obtenir des résultats ».

    Valery  Ndongo (Correspondance particulière) 

  • Présidentielle 2018 : l’avant-campagne déjà en ligne

    Présidentielle 2018 : l’avant-campagne déjà en ligne

    A la veille du lancement de la campagne pour la présidentielle, les candidats déclarés ou non inondent la toile de leurs images et programmes.

    A la veille du lancement de la campagne pour la présidentielle, les candidats déclarés ou non inondent la toile de leurs images et programmes.
    Une attitude de Maurice Kamto lors de son discours de fin d’année diffusé sur YouTube.

    Des portraits en vidéo de militants, des discussions en direct entre candidats (déclarés ou non) et électeurs. Vous l’avez compris, sur Internet, les candidats misent sur l’innovation à la veille des échéances électorales prévues dans le pays cette année. Et déjà, le virage de l’avant-campagne électorale montre un intérêt considérable pour les réseaux sociaux. Nous sommes à quelques mois de la prochaine présidentielle, élection la plus importante de la vie démocratique du Cameroun s’il en est. Car se sont pas moins d’une bonne douzaine de candidats qui se sont déclarés ou qui s’apprêtent à le faire ou qui n’ont pas dis non… à ce jour.

    La majorité d’entre eux est déjà présente sur le Net. Ils ont au moins tous quasiment un site Web, voir un twitter, une page fan facebook ou un blog. Mais peu d’entre eux ont établi une réelle stratégie web. Raisons : « D’abord, cela fait moderne et il serait préjudiciable pour l’image d’un candidat de pas y être présent quand on sait ce que les médias sociaux représentent aujourd’hui. Ensuite, c’est un excellent outil de  prise de parole. Enfin ils permettent de toucher des gens autrement que par les médias classiques », énumère le Dr Sosthène-Médard Lipot, communicateur du MRC (Mouvement pour la renaissance du Cameroun), une formation politique dont les ambitions présidentielles de son président, Maurice Kamto, ont été dévoilées depuis.

    Dr Daniel Nkomba, politologue: «l’idée est d’avoir la possibilité d’être repris par les médias traditionnels. Une publication sur Facebook est publique mais elle ne touche que les militants et les commentateurs. Les acteurs politiques utilisent les réseaux sociaux avec l’objectif de peser sur l’agenda médiatique ».

    Se félicitant de la diversification des moyens de toucher les électeurs, Adamou Koupit, chef du département communication de l’UDC (Union démocratique du Cameroun) estime qu’être actif sur les réseaux sociaux «permet de toucher un public plus large et souvent plus jeune même si beaucoup de personnes d’un certain âge ont un compte Facebook». Pour lui, ce point est essentiel. En passant par internet, ils impriment moins de tracts. «  Ça coûte beaucoup moins cher, on n’a pas besoin d’imprimer en milliers d’exemplaires.» Adamou Koupit est agacé de voir des dizaines de tracts jetés dans la rue sans être lus. «  Un gaspillage économique et une aberration écologique », s’émeut-il.

    De son côté, Cabral Libii s’est appuyé massivement sur les canaux d’expression directe pour renouveler son image et conforter son assise. Ce « cousin de Ruben Um Nyobè » s’est émancipé de des médias traditionnels pour constituer « l’opération 11 millions d’électeurs », une force essentiellement organisée et fédérée par Internet et sur les réseaux sociaux.

    Que font-ils sur la toile ?

    Avec un  taux de pénétration de l’Internet au Cameroun établi à environ  21% au Cameroun selon Jumia, les réseaux sociaux sont des lieux d’expression plébiscités par les acteurs politiques. « Il y en a qui twittent directement, il y en a qui publient même leurs humeurs, il y en a qui s’étendent sur tel ou tel sujet… », constate le politologue Daniel Nkomba.

    Avant tout : ils parlent. Ils parlent d’abord pour se faire (ré)élire. Sur leurs pages officielles, les candidats potentiels ou déclarés entretiennent un flot quasi-continu d’allocutions, d’entretiens, de messages et de conférences de presse qui, par leur nombre et leur longueur, semblent singulariser la période précédant le lancement officiel de la campagne pour la présidentielle. Ici comme là-bas, le Dr Daniel Nkomba relève deux stratégies de persuasion opposées. «Certains candidats préfèrent mettre en avant leur candidature et leurs projets. D’autres insistent d’avantage sur la critique de leur adversaire qui est le président sortant», constate-t-il. Il ajoute que «l’idée est d’avoir la possibilité d’être repris par les médias traditionnels. Une publication sur Facebook est publique mais elle ne touche que les militants et les commentateurs. Les acteurs politiques utilisent les réseaux sociaux avec l’objectif de peser sur l’agenda médiatique ».

     

    Jean-René Meva’a Amougou

     

  • 801

    801

    C’est le nombre dossiers de victimes  de l’accident du train d’Eséka (survenu le 21 octobre 2016) ayant droit à la dotation spéciale du Chef de l’Etat. Ces dossiers ont été déposés dans les services du Gouverneur de la Région du Littoral.

    Aujourd’hui, apprend-on, les victimes n’attendent plus que le dédommagement proprement dit. Pour ce qui est de cette dotation spéciale du Chef de l’Etat, notons qu’elle s’élève à 1 milliard de FCFA. A la faveur de la commémoration du premier anniversaire du drame, le Secrétaire général des services du Premier Ministre a publié un communiqué pour indiquer comment elle sera partagée. Les bénéficiaires sont classés en trois catégories: d’abord les blessés ayant subi un préjudice corporel et pouvant justifier d’une incapacité temporelle totale d’au moins un jour, à l’exclusion des personnes ayant subi un préjudice psychologique et ou matériel ; la deuxième catégorie est constituée des ayants droit des personnes décédées et dans la troisième catégorie, se trouvent à titre exceptionnel, les ayants droit des personnes disparues. Après le dépôt des dossiers, ils vont être acheminés par  vague dans les services du Premier ministre pour la suite de la procédure devant conduire au partage.

  • Issa Tchiroma Bakary

    Issa Tchiroma Bakary

    A l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux pour le nouvel an 2018, le ministre de la Communication (Mincom) a, le 26 janvier dernier à Yaoundé, sonné la charge contre ses collaborateurs qui divulguent les informations sensibles, voire secrètes alors qu’ils sont soumis à l’obligation de réserve et l’obligation de discrétion professionnelle.

    A en croire le Mincom, certains d’entre eux ne se gênent plus pour livrer des réquisitoires en règle contre les pouvoirs et autorités publics, et ceci de manière ostentatoire. Pour d’autres, il est devenu courant de communiquer à des médias ou à des journalistes, soit des informations de première sensibilité, soit, pire encore, des documents du même type, dont les fac-similés sont fièrement exhibés dans les pages de journaux, ou présentés sinon carrément lus, sur des antennes de radios et des plateaux de télévisions.

  • Cameroun-Budget 2017: plus de 400 milliards de dépenses non réalisées à fin septembre

    Cameroun-Budget 2017: plus de 400 milliards de dépenses non réalisées à fin septembre

    L’information est contenue dans le rapport sur l’exécution du budget de l’Etat au 3e trimestre, publié ce 02 janvier 2018 par le gouvernement camerounais.

    L'information est contenue dans le rapport sur l'exécution du budget de l'Etat au 3e trimestre, publié ce 02 janvier 2018 par le gouvernement camerounais.
    Siège du ministère des Finances à Yaoundé.

    Le ministère camerounais des Finances (Minfi),  vient de publier une note de synthèse de l’exécution budgétaire au cours des 9 premiers mois de l’exercice 2017. Le document indique que durant cette période, sur les 3 170,2 milliards de francs CFA de dépenses budgétaires prévues, seules 2 755,9 milliards ont été exécutées, soit un taux d’exécution de 86,9% et des dépenses non réalisées de 414,3 milliards. Les dépenses exécutées sont en recule de 41 milliards par rapport à  la même période en 2016, soit une baisse de 1,5%.

    Cette situation est la résultante des tensions de trésorerie dues à la crise économique qui secoue actuellement les pays de l’Afrique centrale dont le Cameroun. Elle est aussi une conséquence «des mesures prises depuis le mois de juillet 2017 pour assurer une bonne exécution du budget de l’Etat» en réaction à cette conjoncture économique difficile.

    L’investissement à la peine

    Les dépenses d’investissement pâtissent le plus de cette situation. Ils représentent en effet plus de la moitié du volume des dépenses non réalisées. Avec un taux d’exécution de 79,2%, ils sont en retrait de 247,2 milliards par rapport à l’objectif de 1 189 milliards du fait de la non exécution des dépenses d’investissement  sur ressources propres. Ce type de dépenses d’investissement est en retrait de 227,3 milliards par rapport aux objectifs de 695 milliards prévus, soit un taux d’exécution de 67,3%.

    Les  dépenses courantes, elles, se situent à 1 451,8 milliards en septembre 2017. Par rapport aux 1 558 milliards prévus, elles sont en retrait de 106,2 milliards, soit un taux d’exécution de 93,2%. Le service de la dette publique pour les neuf premiers mois de l’année 2017 s’établit à 362,3 milliards. Par rapport aux 423,2 milliards prévus, il est en retrait de 60,9 milliards, soit un taux d’exécution de 85,6%.

     

    Aboudi Ottou

  • Electricité : ces insolvables qui fragilisent Eneo

    Electricité : ces insolvables qui fragilisent Eneo

    L’entreprise n’arrive plus à honorer son cahier de charges. La situation est imputable à une lourde dette accumulée par l’ administration centrale, la Communauté urbaine de Douala et ses communes,  les universités et les hôpitaux publics, Alucam, Camtel, Camwater, l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun… depuis des années.

    L’entreprise n’arrive plus à honorer son cahier de charges. La situation est imputable à lourde dette impayée par quelques gros clients depuis des années.
    Joël Nana Kontchou, DG d’Eneo.©Eneo

    Selon une enquête menée en fin 2017 par l’ASCEEEL-Cameroun, (Au Service de Défense des Droits des Consommateurs d’Eau et de l’Energie Electrique au Cameroun)  et dont les résultats ont été rendus publics en mi-décembre dernier, Energy of Cameroon (Eneo Cameroon), le fournisseur camerounais d’électricité, a mal à sa situation financière. A en croire l’association pilotée par Georges Ngono Edzoa, la filiale camerounaise du groupe Actis réclame plus d’une soixantaine de milliards de francs CFA à sept de ses clients.

    Les insolvables

    Dans le détail, il s’agit de la Communauté urbaine de Douala et ses communes (plus de 23 milliards FCFA), Alucam ( 15 milliards FCFA), les hôpitaux publics et universités d’Etat (plus de 16 milliards FCFA), Camwater (la Camerounaise des Eaux, 10 milliards FCFA), Camtel (Cameroon Telecommunications, plus de 02 milliards FCFA), les autres structures étatiques (10 milliards FCFA) et l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun (70 millions FCFA).

     

    A en croire l’ASCEEEL-Cameroun, c’est du fait de ces ardoises impayées que l’opérateur national de l’électricité  n’arrive plus à honorer ses engagements. Eneo Cameroon qui finance tout sur fonds propres, est, depuis un mois,  incapable d’exécuter les travaux de branchements de basse tension de nouveaux clients. Dans ses magasins, indique l’enquête, un manque criard de supports bois, de transformateurs et câbles électriques a  été relevé. Et de fait, l’ASCEEEL-Cameroun conclut que Eneo ne pourrait échapper à un dépôt de bilan si les montants évoqués supra ne sont pas soldés dans les meilleurs délais.

    Au moment où nous allions sous presse, les responsables d’Eneo Cameroun ne s’étaient pas encore prononcés sur le sujet.

    Jean-René Meva’a Amougou

     

  • Cameroun : les crises au menu des messages de vœux des hommes politiques

    Cameroun : les crises au menu des messages de vœux des hommes politiques

    De Paul Biya à Maurice Kamto en passant par Akere Muna ou Cabral Libii, qui se sont livrés au rituel du message de vœux à leurs compatriotes, les chocs économique, sécuritaire et sociopolitique ont dominé les discours.

    De Paul Biya à Maurice Kamto en passant par Akere Muna ou Cabral Libii, qui se sont livrés au rituel du message de vœux à leurs compatriotes, les chocs économique, sécuritaire et sociopolitique ont dominé le discours.
    Paul Biya lors de son message de vœux 2018 à la Nation. ©PRC

    Comme depuis quelques années déjà, c’est Maurice Kamto qui donne le ton. Dans un message vidéo publié en ligne le 29 décembre, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) fait son bilan de l’année écoulée d’abord en anglais puis en français. «L’année 2017 qui s’achève aura été l’une des plus éprouvantes pour notre pays et notre peuple depuis plusieurs décennies. La paupérisation galopante de l’écrasante majorité des Camerounais s’est compliquée d’une crise budgétaire qui était prévisible, et d’une crise politique sans précédent qui met désormais en jeu la survie même de notre pays, en tant que Nation unie riche de sa diversité culturelle héritée de la colonisation », indique-t-il dès l’entame, assis dans un fauteuil dans un bureau décoré pour rappeler le prestige de la fonction présidentielle à laquelle l’agrégé de droit ambitionne d’accéder.

    Les autres hommes politiques de l’opposition qui lui ont emboité le pas n’en disent pas moins. Cabral Libii du Mouvement 11 millions de citoyens, de loin le plus jeune de tous, parle, débout derrière un mur de verre, d’«une année de crises multiples» qui « laisse le Cameroun à l’entrée d’une guerre». Pour l’ancien bâtonnier Akere Muna, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2018, seul à avoir associé dans son décor le drapeau du Cameroun à celui de la Cemac et de l’Union africaine, « en cette fin d’année, nous n’avons aucune raison de nous réjouir».

    Et de justifier : « Notre pays vient de traverser une année très difficile. Et le bilan est particulièrement lourd. Pour la première fois depuis  l’indépendance de notre pays, 10 mille Camerounais ont abandonné leur village pour se réfugier au-delà de nos frontières. Et ce chiffre pourrait rapidement atteindre 35 mille disent les experts. D’autres de nos compatriotes, dont le chiffre s’évalue également en millier, se sont tout simplement exilés. Au sein de nombreuses familles de soldats tombés au front, il y a plus, au moment où nous parlons, que des veuves et des orphelins pour accueillir la nouvelle année. D’autres Camerounais par centaines sont morts tout juste parce qu’ils ont osé s’exprimer sur le Cameroun dont ils rêvent…».

    Akere Muna évoque aussi le fait que des enfants ont été privés de scolarité. Et comme Cabral Libii, il dénonce en plus la multiplication des accidents de la route, l’asphyxie des entreprises, un système de santé qui «ne cesse de se dégrader», un endettement qui s’alourdit tandis que les jeunes peinent à trouver un emploi, une corruption galopante…  Kamto qui parle d’une «situation désastreuse» indexe par ailleurs le retour du Cameroun au FMI, une intensification de la pauvreté et la précarité et croit même que « l’État est menacé de faillite».

    Réplique

    Ce 31 décembre, l’homme dont tous convoitent le fauteuil, leur donne la réplique: «Au cours de l’année qui s’achève, le Cameroun a, dans un contexte difficile, confirmé aux yeux du monde, la solidité de ses institutions, la résilience de son économie et son attachement à l’unité nationale», indique Paul Biya dès l’entame de son discours de vœux à la Nation. Le président camerounais estime que son «pays a en effet démontré, une formidable capacité à relever les multiples défis auxquels il a été confronté, aux plans sportif, sécuritaire, économique ou social».

    Au plan sportif, Paul Biya évoque le sacre des Lions Indomptables du football à la CAN et celui de l’équipe nationale de volleyball féminin devenue championne d’Afrique. Au plan sécuritaire, il dit avoir réduit les rêves expansionnistes de la secte terroriste Boko Haram à néant et «enregistré des succès notables dans le cadre de la lutte contre le phénomène des prises d’otages à notre frontière orientale».

    Sur le plan économique le président camerounais vante la résilience de l’économie du pays. Il avoue néanmoins un impact négatif de la conjoncture actuelle sur la croissance économique et le progrès social. «Il en est en outre résulté des difficultés de trésorerie, dont les fournisseurs de l’Etat et particulièrement les Petites et Moyennes Entreprises, ont fortement pâti» confesse encore Paul Biya. Il promet d’ailleurs «une attention particulière à la situation des PME, notamment pour ce qui est du règlement prioritaire de la dette qui leur est due, comme de l’amélioration de leur accès au crédit bancaire». Paul Biya s’engage aussi à accorder une «attention spéciale» aux services de proximité notamment la fourniture en eau, en électricité, et en soins de santé.

    Concession

    A propos de la crise anglophone, Paul Biya comprend enfin l’essentiel : «Les consultations que j’ai menées, mais aussi les multiples avis et suggestions que j’ai recueillis, m’ont conforté dans l’idée que nos concitoyens souhaitent participer davantage à la gestion de leurs affaires, notamment au niveau local». Pour y répondre, le chef de l’État camerounais propose «l’accélération de notre processus de décentralisation» ouvrant en fin le débat sur la forme de l’État sur lequel il a tenté en vain d’imposer l’omerta. En effet, en face d’autres proposent le fédéralisme pour donner plus de pouvoir aux régions.

    La question devrait être au centre des échéances électorales à venir. Le président fait la promesse de prendre «toutes les dispositions nécessaires» afin que «toutes les opérations électorales se déroulent dans le calme et la sécurité». Une réponse certainement au MRC qui suspecte le régime de vouloir semer le chaos afin d’empêcher la tenue des élections prévues cette année. Pour une élection équitable, juste et transparente, l’opposition et la société civile demandent l’adoption d’un code électoral consensuel. Une doléance sur laquelle Paul Biya continue de faire la sourde oreille.

    Aboudi Ottou

  • Douala : un réveillon chaud malgré la crise

    Douala : un réveillon chaud malgré la crise

    Pour attendre la nouvelle année, nombre d’habitants de la capitale économique ont bravé les difficultés financières et investi bistrots et autres boites de nuit.

    Pour attendre la nouvelle année, nombre d’habitants de la capitale économique ont bravé les difficultés financières et investi bistrots et autres boites de nuit.
    Une vue aérienne de la ville de Douala. ©Ibis

    Des feux d’artifice explosent dans le ciel de la métropole économique du Cameroun. Il est un peu plus de 20h30 ce 31 décembre 2017. Le traditionnel discours du chef de l’État camerounais, Paul Biya à la nation, vient juste de s’achever. Il n’a pas été suivi par beaucoup de personnes de Douala 2e. Encore moins dans les bistrots  du carrefour Shell New-Bell. Dans ce coin «show», on n’est pas en phase avec l’adresse du président de la République. Ce soir, les lieux accueillent tranquillement un grand nombre de personnes, comme tous les jours depuis plusieurs semaines déjà.

    Le nombre de clients des snack-bars a augmenté cette fin d’année 2017. Les bières et les brochettes de viande de bœuf circulent sur toutes les tables. Les serveuses font du mieux qu’elles peuvent pour satisfaire tous les clients. La demande est de plus en plus forte. Même les vendeurs de viande à la braise «Soya», mouillent également le maillot.

    La ville brille de mille feux

    Toujours dans ce même coin du deuxième arrondissement de Douala, la Communauté urbaine a embelli plusieurs poteaux électriques avec des jeux de lumières multicolores pour que la ville rayonne en cette période festive. Le pari est tenu jusqu’au lieu-dit «Douche» à Akwa. Le seul parc d’attraction des lieux fait foule. Autour des jeux de lumière et sapins, plusieurs familles immortalisent ces moments inoubliables. «Quand le Seigneur vous permet de voir la nouvelle année, après tant d’obstacles, il faut célébrer ça jusqu’au matin», explique Steve Atangana, sur le chemin de l’église pour rendre gloire à Dieu.

    Dans les coins «show», comme au lieu-dit «Carrefour sénégalais» à Ngangue, les bars vibrent le long des trottoirs. Ici, les «DJ» poussent les anciens succès à fond. Main dans la main, les vieux couples, esquissent quelques pas de danse sur la chanson «Ami O» de l’artiste musicienne Bébé Manga, décédée le 1er juillet 2011.  Au même moment, un peu plus loin, une boite de nuit pour adolescents joue les musiques urbaines à la mode. «Pour entrer, il faut débourser 500 francs CFA», apprend le jeune homme qui filtre les entrées.

    Mais tout le monde n’est pas de la fête. «Papa a refusé qu’on ne parte pas au boum show. Il dit qu’il y a des mauvaises choses là-bas», informe toute triste Mavie Assogo, âgée de 13 ans, en classe de 5e. En accord avec son petit frère de 11 ans en classe de 6e, ils ont choisi de ne pas désobéir à leur père. Tous deux ont pourtant obtenu des bonnes notes au premier trimestre. Toutefois, ils peuvent jouer sur la véranda du domicile familial avec leurs amis. Dans la même mouvance, plusieurs personnes optent pour les lieux de prière. Ils y resteront jusqu’au petit matin.

    Didier Ndengue       

  • Près de 1250 milliards de francs CFA détournés par la douane camerounaise

    Près de 1250 milliards de francs CFA détournés par la douane camerounaise

    A travers chiffres et images puisés  par la Conac (Commission nationale anti-corruption), un  effrayant visage de cette administration lors de la cérémonie de présentation du rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2016. 

    A travers chiffres et images puisés par la Conac (Commission nationale anti-corruption), un effrayant visage de cette administration lors de la cérémonie de présentation du rapport sur l'état du fléau au Cameroun en 2016.

    On savait que ce 22 décembre 2017  se levait comme une journée de fin de saison pour la Conac. Ce que l’on ne savait pas c’est que Dieudonné Massi Gams (photo) allait déballer un rapport générateur de coups de boule et de tohu-bohu  à la Salle Tripartite du palais des Congrès de Yaoundé. L’on était également loin d’envisager qu’à cette occasion, dans cette enceinte allait se tramer une sombre histoire de la douane camerounaise.  Au cours d’un discours à cran de détails, la corruption  chez les gabelous allait faire  l’objet d’une exposition, une odyssée en chiffres et en images.

    « Entre 2010 et 2015, précise  le président de la Conac, la douane a fait perdre au Trésor public camerounais la bagatelle de 1 246 milliards  340 millions 813 mille 670 francs Cfa, soit environ 75% du budget d’investissement public (Bip) de notre pays en 2016, évalué à 1 500  milliards de francs CFA…Vingt-et-un (21) agents de la douane auditionnés au cours de l’enquête par la Conac, ont confessé être propriétaires de plusieurs immeubles bâtis aussi bien à Douala qu’ailleurs, ainsi que de nombreux comptes bancaires à solde créditeur, dont les montants s’élèvent à plus de 134 millions de francs Cfa...Le plus illustre d’entre ces fonctionnaires très riches, étant cet adjudant des douanes en service à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord. L’intéressé est propriétaire de 13 villas en dur, bâties sur terrains titrés ; d’un immeuble de 5 niveaux également construit sur terrain titré ; ainsi que de 10 terrains immatriculés. A ce vaste domaine immobilier, poursuit le pasteur, s’ajoute dans son registre de propriétés, 5 camions de 30 tonnes de charge utile ; 5 cars Toyota Coaster de 28 places ; 2 cars de 18 places ; et un parc automobile plein de véhicules personnels haut de gamme». Last but not the least, Dieudonné Massi Gams évoque l’existence à Ndongbong (Douala III) d’un luxueux « quartier douanier ».

    Ces résultats présentés font suite à une série de recherches de terrain et d’enquêtes documentaires (procédures douanières, dédouanement et gestion informatique). La conclusion fait état d’un ensemble systémique de « dysfonctionnements », qui sert de terreau aux pratiques corruptives.  Selon le président de la Conac, léchange généralisé de services et « la personne avant l’institution » constituent le socle du fléau. « Le capital relationnel des individus dans le secteur des douanes, dit-il, est particulièrement vaste même si cela est vrai dans bien d’autres sphères.  Sauf que là-bas, cela constitue une préoccupation incessante de la vie quotidienne, à travers les multiples obligations qu’impliquent l’entretien et la reproduction des réseaux relationnels de toutes natures. Une des caractéristiques de ces réseaux relationnels est la règle de l’ échange de services, valable non seulement entre parents ou amis, mais aussi entre «connaissances», au sens large, qui inclue quiconque est  recommandé par un parent ou ami, voire par un ami d’ami. Une véritable morale sociale supporte cette obligation de rendre service, ce qui aboutit à un système généralisé de services et de contre-services dans lequel chacun est pris. On voit là à quel point la corruption régnant dans les services publics est insérée dans des circuits plus larges de faveurs et de contre-faveurs qui quadrillent toute la vie de notre douane.

    Jean-René Meva’a Amougou 

     

  • Don des ordinateurs : un «virus» nommé PB

    Don des ordinateurs : un «virus» nommé PB

    Il est incrusté dans chaque exemplaire qui sera remis aux étudiants camerounais dans le cadre du projet «E-National Higher Education Network».
    Il est incrusté dans chaque exemplaire qui sera remis aux étudiants camerounais dans le cadre du projet «E-National Higher Education Network».
    On ignore toujours quand va débuter la distribution des cinq cent mille ordinateurs du projet «E-National Higher Education Network». A en croire un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur qui pilote ce projet, les premiers quatre-vingt mille ordinateurs devraient être à Yaoundé le 27 de ce mois de décembre. Une mission chargée de la réception du produit séjourne depuis plusieurs semaines à Shenzhen en Chine.

    Avec le début de la distribution de ces machines, les questions autour de la signification des lettres «PB» incrustés sur chacun de ces ordinateurs et leurs emballages devraient se multiplier. Dans la délégation camerounaise partie en chine pour réceptionner les machines, on ne cache pas que «P» et «B» sont les initiales de Paul Biya, le président de la République du Cameroun. Les étudiants apprécieront.

    Opportunisme
    Depuis plus d’un an, Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minsup), qui se présente comme une créature de Paul Biya, tente en effet de transformer un projet gouvernemental en un don du président de la République. En juillet 2016, c’est d’ailleurs lui qui sort du chapeau, le fameux «don du chef de l’Etat de 500 000 ordinateurs portables à tous les étudiants camerounais» détournant le projet «E-National Higher Education Network» de son objectif initial. «Le projet « E-National Higher Education Network » s’articule autour de deux axes: le don de 500 000 ordinateurs octroyés à tous les étudiants dûment inscrits dans les huit (08) universités d’Etat et les 215 instituts privés d’enseignement supérieur réglementairement agréés par la Commission nationale de l’enseignement supérieur privé d’une part, la construction de neuf (09) Centres de développement du numérique universitaire dans chaque université d’Etat et à l’université inter-Etats Cameroun-Congo (site de Sangmelima) qui ouvrira ses portes à la rentrée académique 2017/2018, d’autre part», insistait-il encore dans un communiqué le 12 avril dernier.

    Pourtant quand l’idée nait dans la tête de Zhao Dhezi, il n’est guère question de don d’ordinateur. Fin août 2015, quand le directeur général de la Sichuang Communication Telecom Construction Company le présente aux autorités camerounaises, il s’agit d’un projet d’interconnexion de toutes les universités d’Etat du Cameroun. «La mise en réseau des universités camerounaises vise à arrimer le Cameroun aux normes de l’enseignement numérique international. Tenez par exemple un enseignant qui se trouve au Minesup et enseigne à l’Université de Yaoundé II pourra dispenser son cours à partir de son bureau à ses étudiants dans l’amphithéâtre et il sera vu dans toutes les universités du Cameroun sans avoir besoin de se déplacer», explique alors Zhao Dhezi au sortir de l’audience avec le Minsup.

    Manipulation
    La délégation chinoise dit même être «au Cameroun pour faire le point de ce projet pour lequel un accord cadre de prêt de 75 milliards de francs CFA a été récemment signé en Chine entre le ministre chinois du Commerce et le ministre camerounais de l’Economie». Car apprend-on alors, il ne reste plus que le décret du chef de l’Etat pour entamer les travaux. Celui-ci tombera un an plus tard alors que Fame Ndongo avait déjà modifié le contenu du projet.

    L’interconnexion des universités d’Etat verra-t-elle le jour? Rien n’est moins sûr. Surtout que dans leurs communications, les autorités se sont bien employées à faire admettre à l’opinion que ce sont les cinq cent mille ordinateurs à distribuer aux étudiants qui couteront 75 milliards de francs CFA. Et pourtant, le décret du président de la République habilitant le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire a signé avec Eximbank Chine un accord de prêt pour le financement de ce projet est clair: c’est l’ensemble du projet «E-National Higher Education Network» qui se chiffre à 937 500 000 Yuans RMB, soit environ 75 milliards de francs CFA. Comme avec les avions, il n’est donc pas exclu qu’une affaire d’ordinateur chinois éclate un jour.

  • YA-FE aura lieu au « Boulevard du 20 Mai »

    YA-FE aura lieu au « Boulevard du 20 Mai »

    Selon un communiqué publié hier, 18 décembre 2017  par les organisateurs de  « Yaoundé en Fête », l’événement initialement prévue au palais des sports de Yaoundé aura lieu au « Boulevard du 20 Mai » pour des « raisons de sécurité » indique le communiqué.

    Selon un communiqué publié hier, 18 décembre 2017  par les organisateurs de  « Yaoundé en Fête », l’événement initialement prévue au palais des sports de Yaoundé aura lieu au « Boulevard du 20 Mai » pour des « raisons de sécurité » indique le communiqué.

    « Pour des raisons de sécurité, les hautes autorités nous instruisent de délocaliser YA-FE 2017 du palais des sports de Yaoundé », peut-on lire sur le communiqué.

    Pour en savoir plus sur l’événement, cliquez ici

  • Forum: réflexion sur le repositionnement des PME

    Forum: réflexion sur le repositionnement des PME

    La recherche des solutions pour faire face à un environnement de plus en plus dynamique et concurrentiel est au centre de la 4e édition des Journées nationales des petites et moyennes entreprises qui s’ouvrent ce 19 décembre à Yaoundé.

    La recherche des solutions pour faire face à un environnement de plus en plus dynamique et concurrentiel est au centre de la 4e édition des Journées nationales des petites et moyennes entreprises qui s’ouvrent ce 19 décembre à Yaoundé.

    Comment se faire une place dans un environnement des affaires de plus en plus mondialisé (et donc concurrentiel) et à la fragmentation des marchés qui accroît considérablement la variété des produits et des services offerts? C’est à cette réflexion que le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa) invite les participants (dirigeants d’entreprises, porteurs de projets de création de sociétés, institutions publiques d’accompagnement des PME) à la 4e édition des Journées nationales des PME (JNPME) qui se tiennent du 19 au 21 décembre au Palais des congrès de Yaoundé.

    Même si la préoccupation parait sous-jacente, le thème principal des JNPME étant «Promouvoir l’entrepreneuriat et les PME innovantes pour une croissance forte et inclusive», la question sera au cœur des débats. Car, une entreprise incapable de faire face à la concurrence ne peut contribuer à la croissance. «Promouvoir l’entrepreneuriat et les PME innovantes pour une croissance forte et inclusive», revient de ce fait d’abord à «promouvoir l’entrepreneuriat et les PME», capables de se réinventer en fonction de l’évolution de l’environnement mondial des affaires.

    Thématiques

    Dans l’éditorial qu’il signe à l’occasion, le Minpmeesa le confirme d’ailleurs: «comme plusieurs (PME) font face à de nouveaux concurrents dont les coûts de production sont inférieurs ou encore qui opèrent dans un cadre réglementaire moins contraignant, l’innovation ne peut plus être considérée seulement comme une stratégie, mais comme un facteur de survie au quotidien», écrit Laurent Serge Etoundi Ngoa. Face à ces enjeux multiples, le Minpmeesa «a trouvé opportun d’orienter les thématiques de la 4ème édition des Journées Nationales de la Petite et moyenne  entreprise vers la promotion de l’entrepreneuriat et la modernisation technologique et organisationnelle des entités économiques, notamment pour: répondre aux exigences de la mondialisation en matière de qualité, de coût et de délais, développer de nouveaux processus métiers, accroître l’offre locale des biens et services, réaliser des gains de productivité, stimuler la croissance économique».

    La question est d’ailleurs cruciale pour un pays comme le Cameroun où les PME constituent près de 90% du tissu industriel. Pour poursuivre le débat durant les trois jours des JNPME, des tables rondes, ateliers et séminaires sont programmés. Il y aura par ailleurs des expositions comprenant des stands d’information ouverts au grand public, des rencontres B2B et G to B, une animation d’un village de l’innovation et une cérémonie des awards pour primer les best off de l’innovation des jeunes entrepreneurs logés pour la plupart dans les centres d’incubation. Le tout, comme lors des éditions précédente, dans une ambiance d’un mini forum d’affaires, avec en prime pour cette édition, une forte connotation de promotion de l’innovation et de la digitalisation des PME dans toute leur dimension.

    Aboudi Ottou