Cacophonie dans la communication
Incendie à l’Assemblée nationale
Le renforcement de la sécurité au Palais des verres de Ngoa-Ekele, à l’hôtel des députés et dans la ville de Yaoundé, à la suite de cet incendie, est contradictoire avec l’hypothèse d’une cause accidentelle présentée comme probable par le gouvernement.
Vendredi 17 novembre 2017, au matin, des policiers armes au point prennent position au niveau des carrefours de la ville de Yaoundé comme au niveau de la Poste centrale. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un incendie a ravagé une bonne partie de l’Assemblée nationale du pays. Ont été réduits en cendres, les cabinets de différents vice-présidents, des secrétaires généraux adjoints, les bureaux du groupe parlementaire SDF, le bureau de la solde et du budget, la direction de l’administration générale et plusieurs bureaux de députés.
Samedi, une réunion de crise a réuni les responsables de l’institution. A l’issue de cette concertation, Victor Yene Ossomba, le secrétaire général de l’Assemblée nationale, affirme que la session parlementaire en cours va se poursuivre. Les travaux en commission et en plénière vont se dérouler de façon alternative dans l’hémicycle, épargné par les flammes. Il indique surtout que les causes de l’incendie restent à déterminer et que la sécurité va être renforcée à l’Assemblée nationale et à l’hôtel des députés.
Contradiction
Le renforcement de la sécurité au Palais des verres de Ngoa-Ekelle, à l’hôtel des députés et dans la ville à la suite de cet incident, suggère qu’il y aurait des raisons de penser que la sécurité des députés est menacée. Ce qui est en contradiction avec le discours du ministre de la Communication. Quelques heures après l’extinction des flammes à l’Assemblée nationale, Issa Tchiroma Bakary, fait une sortie dans les médias pour écarter l’hypothèse criminelle. «Les investigations sont en cours pour nous dire exactement ce qui s’est passé, mais ce que je peux vous dire, compte tenu de ce que, notre assemblée nationale, tout au long de son histoire, fait l’objet d’une protection par les forces de défense et de sécurité qui ont reçu la formation nécessaire pour sa protection, sans risque d’être démenti par les faits, mais les enquêtes nous diront, que l’origine est accidentelle», assure le porte-parole du gouvernement camerounais. Sous la cendre, la fumée. Affaire à suivre
Aboudi Ottou