Les réponses du Cameroun au phénomène migratoire

Sécurité alimentaire et développement rural

Elles ont été présentées le 16 novembre 2017 à Yaoundé au cours d’un point de presse présidé par le ministre Henri Eyébé Ayissi.

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La Journée mondiale de l’alimentation 2017 se célèbre sur le thème « Changeons l’avenir des migrations, investissons dans la sécurité alimentaire et le développement rural ». L’appropriation de ce thème par le Cameroun permet d’apprécier les efforts consentis en faveur des migrants en situation de détresse sur l’étendue du territoire national. En effet, le gouvernement de la République et la communauté internationale sont conjointement mobilisés pour apporter une réponse efficiente aux besoins toujours urgents et grandissants des migrants au Cameroun.

A ce propos, « la coopération entre le Cameroun et le FAO/PAM est au beau fixe », a – t – on appris au cours du point de presse de jeudi dernier au ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader). Selon le Représentant résident du FAO/PAM, sa feuille de route y relative a pour objectif de relever les défis ci-après : l’amélioration de la productivité agricole au moyen du développement des cultures irriguées ; la promotion d’une alimentation de qualité par le renforcement des mesures de contrôle; la transformation des produits agricoles en biens de consommation ; le renforcement de la fiabilité des données statistiques agricoles…

Le FIDA n’est pas en reste dans la quête d’un mieux être des migrants en terre camerounaise. « Nous sommes en train d’évoluer d’une approche de développement communautaire vers un paradigme de chaine des valeurs qui encourage l’entrepreneuriat agro – pastoral des jeunes », indique le patron du FIDA au Cameroun. A l’en croire, une enveloppe d’un montant de 33 milliards de FCFA est disponible pour accompagner les jeunes dans la promotion du secteur privé local. L’enjeu pour le FIDA est d’apporter une réponse vigoureuse au point de départ des migrations.

Le Hcr reconnait que les réfugiés sont des migrants forcés. « Ils sont la partie visible de l’iceberg de la population des migrants », confesse – t – on au Bureau Hcr de Yaoundé.  Où l’on évoque l’assistance multiforme apportée aux réfugiés sur la dizaine de camps ouverts au Cameroun : relocalisation, enregistrement, identification, abris d’urgence, assistance alimentaire, éducation et santé, processus de retour au pays natal… Un déploiement tous azimuts qui nécessite de gros moyens financiers. Le Hcr dit investir actuellement par exemple la somme d’un milliard de francs Cfa pour doter en eau potable les populations riveraines aux zones d’influence de Boko Haram dans l’Extrême – Nord du Cameroun.

Part du Lion

Le gouvernement camerounais a le leadership des réponses aux problèmes des migrants sur son territoire. Le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (Minatd) donne d’emblée des chiffres pour illustrer la situation : 2,9 millions de personnes affectées par la crise humanitaire au Cameroun ; et une dizaine de camps de réfugié aménagés et encadrés au Cameroun. « Agir dans l’urgence en s’inscrivant dans la durée», tel est le leitmotiv au Minatd. Ce qui passe par une exigence : « orienter les actions au profit des réfugiés mais également à destination des populations locales ». Dans la foulée, le Minatd octroie des appuis via le Feicom aux communes accueillant les réfugiés.

Le Minader, quant à lui, mène la bataille contre la famine dans la partie septentrionale du pays. Le ministre Henri Eyebe Ayissi énonce les mesure prises par son département ministériel: reconstitution du capital de production ; dotation aux agriculteurs d’intrants agricoles ; accent mis sur l’irrigation, pour maitriser les problèmes d’eau ; constitution, avec l’Office céréalier, des stocks ; amélioration de la qualité du pâturage ; distribution des tourteaux, etc.

Le don alimentaire spécial du président de la République du Cameroun, décidé en 2014, a été d’un très grand secours pour réaliser les actions précitées. « Le dernier déblocage des fonds sollicités dans le cadre du don alimentaire spécial du chef de l’Etat permettra de consolider les acquis », plaide le ministre Henri Eyebe Ayissi. Les regards sont tournés vers Etoudi.

Rémy Biniou

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