Libre échange : la RDC se prépare à l’ouverture

Les opérateurs économiques publics et privés de la République démocratique du Congo (RDC) viennent de suivre une formation sur les règles d’origine de la zone de libre-échange unique CEEAC-Cemac.

Ils étaient au total 49 dirigeants des secteurs public et privé de la RDC à avoir été entretenus, deux jours durant, aux procédures et règles appropriées pour l’éligibilité des produits industriels nationaux au tarifaire préférentiel harmonisé CEEAC-Cemac.

Cette activité, animée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), a été rendue possible grâce à un accord de contribution (financement) signé par l’Union européenne (UE). Ceci s’est fait dans l’objectif de la poursuite de l’harmonisation des instruments de politique commerciale de la CEEAC et de la Cemac.

Bon à savoir
Malgré l’existence des textes communautaires encadrant la mobilité préférentielle des produits, la situation sur le terrain est tout autre. Plusieurs entrepreneurs camerounais ont notamment vu leurs marchandises refoulées en RDC. «Dans la sous-région, les traités liés à la libre circulation des biens et des personnes sont effectifs. Mais sur le terrain, les difficultés se font ressentir», confiait, il y a quelques mois, Paul Tchengang, directeur administratif et financier des laboratoires Biopharma.

Tidiane Chetima, du Bureau sous régional de la CEA pour l’Afrique centrale, évoque d’autres raisons. «Il y a aussi la peur de la compétition. Le secteur privé aimerait que leur marché soit protégé et qu’il soit le seul à pouvoir fournir des produits dans la sous-région. Or, nous sommes à l’époque de la mondialisation. Le commerce est libre dans toutes les régions du monde. L’Afrique ne peut pas y échapper. La solution pour nos entreprises et nos industries c’est de se réveiller et d’être compétitives en matière de qualité et de prix», indique-t-il.

Zacharie Roger Mbarga

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