Développement du transport aérien: la CEEAC enjambe le pont sur le Ntem
La Commission de la CEEAC a lancé depuis le 27 février dernier, le recrutement d’un conseiller senior en aviation civile. À en croire l’avis signé par Gilberto Da Piedade Verissimo, son président, il est attendu du consultant «l’élaboration d’une feuille de route pour accélérer le développement du transport en Afrique centrale volet transport aérien».
Seulement, les fonds à mobiliser pour booster ce secteur névralgique de l’activité économique sous-régionale doivent être ponctionnés sur ceux déjà affectés à un autre projet. « La CEEAC a en effet reçu un financement du Fonds africain de développement (FAD) pour couvrir le coût du projet de construction du pont sur le fleuve Ntem dans l’axe de route multinationale Kribi-Campo-Bata dépendant du Cameroun à la Guinée Équatoriale ». La Commission assume pourtant avoir « l’intention d’utiliser une partie des sommes accordées au titre de ce don pour financer le contrat de services du consultant individuel ». Sans toutefois se prononcer sur le sort réservé au projet ainsi privé d’une partie de ses fonds.
Plusieurs arguments sont par contre mobilisés pour défendre l’option de l’institution sous-régionale. « La connectivité, notamment intra-africaine, revêt la plus haute importance car elle permet aux citoyens de se déplacer librement, et au moindre coût, au départ et à destination des pays voisins, avec qui ils entretiennent généralement les liens sociaux et économiques les plus forts». Et la Commission de la CEEAC d’inviter à tenir compte des cas où « les distances à parcours sont longues et les infrastructures de surface (routes/ferroviaires) défaillantes ». Car alors, « le transport aérien devient la seule alternative en plus d’être un moteur pour divers domaines de l’économie et de la société (ex : la création d’multinationales prospères, le développement d’entreprises de flux touristiques locaux, Aussi, le consultant est-il appelé à collecter « les informations pertinentes, les analyser, identifier les défis majeurs et produire un rapport de mission contenant principalement le projet de feuille de route. Ce rapport, après revues préalables par la Banque et la CEEAC, fera l’objet d’une présentation au Comité des Ministres de la CEEAC en charge de l’aviation civile», renseigne l’avis de recrutement.
Théodore Ayissi Ayissi
