ACTUALITÉINTÉGRATION NATIONALE

Lutte contre le Covid-19 : 20% de la population camerounaise vaccinée

La région de l’Adamaoua s’en sort avec le meilleur taux de couverture, soit 29,3%.

Objectif du Crec en 2023, ameliorer la perception populaire des vaccibs anti-Covid

Le Cameroun marque des progrès dans sa quête d’immunité collective contre le coronavirus. Le pays enregistre 4 251 876 doses de vaccins administrés à l’issue des cinq campagnes publiques. Cela représente 20,30% de la population vaccinée malgré d’énormes défis à relever. Le contexte reste marqué par une hésitation à la vaccination générale, a-t-il été relevé le 3 mars 2023, au cours de la 2e réunion de concertation de des acteurs de la communication sur les risques et engagements communautaires en faveur de la riposte contre le covid-19.

1,8 millions de personnes s’étaient déjà soumises à cette exigence avant la campagne de vaccination organisée dans 480 centres de santé du 18 au 22 novembre 2022. Les données consolidées placent l’Adamaoua en tête des régions touchée. Elle enregistre 29,3% de taux de couverture vaccinale. Viennent ensuite l’Extrême-Nord (29%), le Nord (25,8%), l’Est (25%), le Littoral (11%) et le Centre (7,8%).

Les activités d’inoculation ont par ailleurs permis d’atteindre 14,8% des cibles prioritaires (les personnes présentant des maladies chroniques telle l’hypertension, le diabète, le VIH-Sida, entre autres). Ces résultats sont le fruit de causeries éducatives dans les formations sanitaires et les établissements scolaires, la mise au point de relais communautaires, l’implication et la formation des radios communautaires dans la diffusion des messages essentiels et la gestion des rumeurs et désinformations, l’implication des leaders religieux et communautaires, entre autres.

Objectif, maitriser la perception du risque
La plateforme des acteurs de la communication des risques et l’engagement communautaire (Crec) visent un taux vaccinal de 30% durant l’année en cours. En direction prioritairement des personnes présentant un risque de pré-morbidité, les femmes enceintes, les personnes du troisième âge, selon les nouvelles orientations. Le sujet était au centre de la rencontre de vendredi. Avec à la clé: l’amélioration de la communication en direction du grand public. «Nous avons constaté ces dernières semaines une résurgence de la maladie avec de nouveaux cas positif. Aujourd’hui l’objectif c’est d’augmenter la perception du risque à travers les objectifs de sensibilisation que nous mènerons pour dire aux populations que le covid-19 n’est pas fini», explique Banjai Tzi, sous-directeur de la prévention et l’action communautaire au ministère de la Santé. Pour cela, Ingrid Kenko Atangana, médecin spécialiste de santé publique a sa petite idée: «On essaye de revoir nos méthodes de communication vis-à-vis de la population et des communautés. On a une population diversifiée. Chaque communauté a ses influences, on essaye de s’adresser à chaque type de communauté suivant ses spécificités; la communauté musulmane, la communauté chrétienne, les groupes de femmes… Nous adaptons les messages pour que chaque groupe puisse se retrouver et qu’il y ait une adhésion à la vaccination», soutient-elle.

Les parties prenantes au Crec ont déjà des bases d’actions sur lesquelles s’appuyer. Les recommandations issues des régions, portent sur une meilleure coordination, la traduction des messages de sensibilisation dans les langues de proximité, la formation et l’implication des leaders communautaires, une meilleure réponse aux rumeurs encadrant le covid-19 et la vaccination; ainsi que la démystification de l’accès à la bonne source d’information.

Louise Nsana

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *